Confédération générale du travail
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Historique[edit]
Des origines à 1919[edit]
- 1895 : Congrès constitutif de la confédération générale du travail CGT à Limoges du 23 au 28 septembre. Les principaux piliers en sont la fédération du livre et celle des cheminots, mais de nombreux métiers restent hors de la CGT. Jusqu'en 1902, l'échelon confédéral reste mal organisé et ses secrétaires généraux pas à la hauteur.
- 1900 : Création du journal « La voix du peuple », organe de la CGT.
- 1901 : Décès de Fernand Pelloutier.
- 1902 : Congrès de Montpellier, la CGT parachève son unité. La Fédération des Bourses du travail s'efface en tant que centrale et ses organisations s'intègrent dans la CGT. Cette unité réalisée constitue un pôle d'attraction pour beaucoup d'organisations restées jusque-là dans l'expectative. Le syndicat se structure avec l'action d'hommes comme Victor Griffuelhes et Émile Pouget. La CGT compte alors 100 000 adhérents.
- 1904 : Le Congrès de Bourges adopte la revendication de la journée de 8 heures.
- 1906 : Charte d'Amiens : cette charte adoptée en congrès, donne au syndicalisme confédéral quelques uns de ses traits spécifiques : la lutte des classes, la lutte quotidienne pour des améliorations immédiates mais aussi la lutte pour la disparition du salariat et du patronat, ainsi que son indépendance vis-à -vis des organisations politiques. Lors du congrès, les guesdistes sont mis en minorité par les révolutionnaires et les réformistes. Le congrès rompt également avec la Fédération syndicale internationale.
La première journée d'action pour la journée de 8 heures le 1er mai se prolonge par des grèves tout au long du mois; la revendication n'est pas satisfaite, mais cette première action concertée au niveau national a un grand écho.
- 1907 : Adhésion de la Fédération Nationale des Syndicats d'Instituteurs.
- 1908 : La fédération des mineurs rallie la CGT.
- 1909 : Victor Griffuelhes démissionne. Durant son court intérim, Louis Niel renoue les liens avec la Fédération syndicale internationale, mais il doit démissionner sous la pression des révolutionnaires. Cette orientation ne sera pas remise en cause par son successeur, Léon Jouhaux, proche des révolutionnaires, mais qui saura tracer progressivement sa propre voie.
- Le 5 octobre, paraît le premier numéro de la Vie ouvrière, qui se définit comme « syndicaliste, révolutionnaire, antiparlementaire ». La revue est dirigée par Pierre Monatte. C'est l'ancêtre de La Nouvelle Vie ouvrière (NVO) qui est toujours la revue de la CGT.
- 1910 : Bien que demandée au congrès de 1895, la CGT s'oppose à la loi sur les retraites ouvrières et paysannes à son congrès de 1910 par 1049 voix contre 251. Les révolutionnaires veulent abattre l'État, non qu'il soit social. L'âge de la retraite étant fixé à 65 ans quand l'espérance de vie est de 50 ans, la CGT parle de la "retraite des morts". On critique également sa gestion par capitalisation.
- 1912 : La CGT est la seule confédération syndicale existante en France, elle compte 700 000 adhérents sur un total de 7 millions de salariés. Le 24 novembre, elle tient un congrès extraordinaire sur le thème de l'action préventive contre la guerre.
- 1913 : Constitution du Secrétariat syndical international auquel participe la CGT. Le 25 février, la CGT publie un manifeste anti-militariste.
- 1914 : La CGT compte environ 300 000 adhérents. La CGT organise des manifestations syndicales contre la guerre le 27 juillet. Le 31 juillet, Jean Jaurès est assassiné. Le 1er août c'est la mobilisation générale et le début de la guerre 14/18. Le 3 août, c'est la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France. Le 4 août, la CGT rallie l'Union sacrée. Lors du CCN de la CGT, tenu du 26 novembre au 5 décembre, seule une minorité se prononce contre la guerre. Pendant les 4 ans de guerre, quelques militants CGT tel Félix Baudy furent fusillés pour l'exemple après avoir été désignés pour motif d'appartenance à la CGT.
- 1915 : Démission de Pierre Monatte le 3 janvier en protestation contre le ralliement de la CGT à l'Union Sacrée. La guerre fait chuter les effectifs à 50 000 adhérents.
- 1917 : Dans l'année, on compte 696 grèves et 293 810 grévistes en France. Parallèlement, les effectifs remontent à 300 000. Les 6 et 7 novembre c'est la rupture de l'Union sacrée. Au même moment a lieu la Révolution d'octobre en Russie.
- 1918 : Dans l'année on recense 499 grèves et 176 187 grévistes en France et la CGT passe à 600 000 adhérents.
- 1919 : 25 mars : loi sur les conventions collectives. 28 mars : loi supprimant le travail de nuit dans les boulangeries. 23 avril : lois sur la journée de 8 heures. Le 1er mai grève générale de 24 heures marquée par 500 000 manifestants à Paris (1 mort). La CGT passe à un effectif de 1 million et demi d'adhérents. Dans l'année, on compte 2 206 grèves et 1 160 000 grévistes en France. Création de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) avec la bienveillance du patronat. 30 avril : Pierre Monatte crée les Comités syndicalistes révolutionnaires.
De la première scission à 1940[edit]
- 1920 : Le 8 janvier, inauguration du Conseil Économique et Social (initiative de la CGT). Du 25 au 29 février, le Parti Socialiste tient congrès à Strasbourg et se retire de la 2e internationale. 12 mars, vote de la loi relative au droit syndical. Le 1er mai : la CGT décide la grève générale. En 15 jours on compte 1,5 millions de grévistes. Le 22 mai, reprise du travail. La grève des cheminots pour la nationalisation des chemins de fer sera un échec. Suite à ce mouvement, la 11e chambre du tribunal correctionnel ordonnera même le 13 janvier 1921 la dissolution de la CGT, sanction qui ne sera jamais appliquée. Contrecoup des échecs (et de certains acquis sociaux ?), les effectifs repassent à 700 000. En mai, la CGT reçoit l'adhésion de la Fédération des Employés de l'État.
- 1921 : Au Congrès de Tours de la SFIO (1920), scission entre les réformistes et les révolutionnaires. Le congrès de Lille en juillet évite la scission dans le syndicat, où majoritaires et minoritaires sont au coude à coude, mais la division est consommée en décembre. Suite à l'exclusion de la fédération des cheminots, les révolutionnaires quittent la CGT, et créent la CGTU (Confédération Générale du Travail Unitaire), proche du PCF. Naissance du journal « Le Peuple », organe officiel de la CGT.
- 1922 : Lors de son premier congrès, du 25 juin au 1er juillet à Saint-Etienne, la CGTU décide de rallier l'Internationale syndicale rouge. Elle combat le taylorisme, alors en plein essor. La CGTU compte alors environ 250 000 membres, nettement moins que l'autre CGT.
- 1924 : Les très minoritaires syndicalistes-révolutionnaires, qui dirigeaient notamment l'union départementale du Rhône, quittent la CGTU et fondent la CGT-SR.
- 1925 : La CGTU revendique deux semaines de congés payés à son congrès de 1925. Pierre Monatte fonde La Révolution prolétarienne, où il appelle à la réunification de la CGT.
- 1927 : Départ de la Fédération des Employés de l'État, qui avait adhéré en mai 1920.
- 1930 : Vote définitif de la loi sur les assurances sociales le 30 avril, qui entre en application le 30 juin, après dix années de débats, durant lesquels la CGTU les a dénoncées, alors que la CGT les a soutenues. Une double cotisation, patronale et salariale, abondée par l'État, obligatoire pour les salariés gagnant plus de 15 000 francs par an finance ces assurances. Au-delà de la maladie, les assurances sociales couvrent aussi les champs de la vieillesse, de l'invalidité prématurée et du chômage involontaire.
- Le 30 novembre, mise en place de la "commission des 22" en vue de la réunification de la CGT : l'échec est patent fin 1932.
- 1931 : Benoît Frachon devient secrétaire général de la CGTU.
- 1932 : Après une progression à la fin des années 20 à 300 000 adhérents, la CGTU retombe à 258 000 en 1932. La CGT connaît une évolution parallèle; elle compte 490 000 adhérents en 1921 comme en 1933, après avoir eu également une progression éphémère à la fin des années 20. Dans la période peu revendicative entre 1924 et 1934, environ 50% des conflits se terminent de manière infructueuse.
- 1933 : L'accession au pouvoir d'Adolf Hitler en Allemagne révèle la faillite de la stratégie de lutte contre la social-démocratie du Komintern.
- 1934 - 1935 : En riposte à l'émeute du 6 février, un appel à la grève générale « contre le fascisme » à l'initiative de la CGT et de la CGTU pour le 12 février donne lieu à une convergence des deux cortèges place de la Nation. Le 30 mai, Maurice Thorez donne son aval à un rapprochement des deux CGT. Le 9 octobre débutent des discussions en vue de la réunification, qui aboutiront le 14 juillet 1935 à un programme de Front Populaire. Deux congrès séparés simultanés du 24 octobre au 27 octobre donnent leur aval à la réunification.
- 1936 : Réunification de la CGT et de la CGTU lors du congrès de Toulouse (2 mars-5 mars); les confédérés dominent largement la nouvelle CGT. L'adhésion à la FSI est votée par 5500 mandats contre 2500. Les ex-unitaires ne contrôlent que sept unions départementales.
Le 26 mai une vague de grèves marquée par des occupations d'usines démarre au Havre et s'étend comme une traînée de poudre partout en France, contrairement aux mouvements infructueux de 1906 et 1919-1920. Le 7 juin, sont signés les Accords de Matignon, entre la CGT et le Patronat. Les 11 et 12 juin sont votées les lois sociales sur l'extension des Conventions collectives, l'institution de délégués d'atelier, le relèvement des salaire]]s, 15 jours de congés payés et la semaine des 40 heures.
- 1937 : La CGT a quadruplé son audience et compte 4 millions d'adhérents. Le rapport de force interne s'est modifié en faveur des ex-unitaires. La fédération de la métallurgie d'Ambroise Croizat est ainsi passée à 750 000 adhérents. Développement des œuvres sociales gérées par la CGT.
- 1938 : Les Accords de Munich suscitent la polémique entre les différentes tendances de la CGT. Ils sont défendus par la tendance Syndicats (20% de la CGT) dirigée par René Belin, quand les ex-unitaires les dénoncent. Le centre de Léon Jouhaux, Louis Saillant et Robert Bothereau s'allie avec les ex-unitaires (proches du PCF)
Echec de la grève contre les décrets-lois de Paul Reynaud du 12 novembre qui instaurent la semaine de six jours. Mal préparée après le congrès de Nantes, la grève de la fin du mois est un échec. 15 000 militants sont licenciés et la CGT perd un quart de ses effectifs, qui restent néanmoins élevés à 2 millions et demi d'adhérents.
- 1939 : Le 23 août, le pacte germano-soviétique entre Ribbentrop et Molotov sème la consternation dans la CGT et exacerbe les tensions contre les communistes. Début de la Seconde Guerre mondiale le 3 septembre. Le 18 septembre, le Bureau confédéral de la CGT vote une déclaration excluant les militants qui refusent de condamner le pacte germano-soviétique. Cette décision est approuvée par la Commission Administrative de la CGT le 25 septembre, ce qui a pour effet d'exclure les communistes de la CGT. Plus de 600 syndicats sont dissous et de nombreux militants et dirigeants exclus sont arrêtés. Ceux qui ne sont pas arrêtés, ni mobilisés, entreront dans la clandestinité.
- 1940 : La CGT ne compte plus que 500 000 adhérents quand le gouvernement fait voter, peu avant sa chute, les 60 heures de travail par semaine.
Le 16 août, le gouvernement de Vichy dissout les centrales syndicales ouvrières et patronales, dont la CGT; les fédérations peuvent cependant théoriquement continuer leur action. Le 9 octobre, René Belin, devenu ministre collaborateur institue la Charte du travail. Le 15 octobre, douze dirigeants syndicalistes, dont trois de la CFTC rendent public un texte opposé connu comme le Manifeste des Douze.
De 1941 Ã 1948[edit]
1941 : Promulgation de la Charte du travail interdisant les grèves et le lock-out le 4 octobre. Dès l'hiver 40/41, parution des premiers journaux clandestins. Développement des « comités populaires » qui organisent les premières luttes revendicatives. Du 26 mai au 9 juin a lieu la grève des mineurs du Nord et du Pas-de-Calais. Intervention des Allemands : 327 arrestations. En octobre : exécution par les Allemands de 88 otages composés majoritairement de militants CGT exclus, dont les 27 de Châteaubriant.
1942 : Rencontre entre Léon Jouhaux et Benoît Frachon à Cahors. Jouhaux est arrêté peu après et déporté en Allemagne.
1943 : Les accords du Perreux, signés le 17 avril par Robert Bothereau et Louis Saillant pour les « ex-confédérés » ; Henri Raynaud et André Tollet pour les « ex-unitaires », reconstituent la CGT. La CGT réunifiée participe à la constitution du conseil national de la Résistance (France) (CNR) qui a lieu le 27 mai.
1944 : Publication le 15 mars du Programme du CNR (définissant les nationalisations, la Sécurité sociale et les comités d'entreprises)où la CGT est représentée par Louis Saillant. Le 10 août, la Grève des Cheminots de la Région Parisienne se déclenche et s'étend à tous les services publics. Le 15 août, la police parisienne entre dans la grève. Le 18 août, la CGT clandestine appelle à la grève générale pour la Libération. Le lendemain c'est le déclenchement de l'insurrection parisienne, qui prendra fin avec la Libération de Paris le 25 août et l'arrivée du Général de Gaulle . Le 26 août, la CGT s'installe au grand jour dans ses locaux du 213 rue Lafayette : c'est la fin de la clandestinité avec une première réunion de son bureau. Le 8 septembre, son journal « La Vie Ouvrière » qui avait paru sous forme de tract pendant l'occupation, reparait au grand jour. Création de la Confédération générale des cadres (CGC).
1945 : Début des nationalisations, création des comités d'entreprise et mise en place de la Sécurité sociale.Création de la Fédération syndicale mondiale (FSM) à laquelle adhère la CGT.
1946 : Du 8 au 12 avril a lieu le 26ème congrès de la CGT à Paris, qui voit une nette domination des ";unitaires"; (proches du PCF). Elle revendique le chiffre de 5 millions et demi d'adhérents. Le rapport de Benoît Frachon est adopté par 84,4% des voix. 5 octobre, promulgation du Statut Général des Fonctionnaires par le ministre Maurice Thorez. Début de la Guerre d'Indochine (19 novembre 1946). Pendant toute la durée du conflit, la CGT organise des manifestations de solidarité à l'égard du peuple vietnamien et en faveur de la paix.
1947 : La CGT obtient 59% des voix lors des premières élection à la Sécurité Sociale, mais la CFTC enregistre un percée avec 26% des voix. 1er Mai, grandes manifestations pour les revendications à l'appel de la CGT. Le 5 mai, éviction des ministres communistes du gouvernement. En juin, grèves chez Citroën, à la Société nationale des chemins de fer français, dans les banques, dans les grands magasins. Le premier ministre Ramadier parle de « chef d'orchestre clandestin ». En juillet, grèves à Électricité de France, puis chez Peugeot, Berliet, Michelin. Le 1er août, accord CGT / Conseil national du patronat français pour une augmentation de 11% dénoncé par le gouvernement.
Les 13 et 14 novembre la division s'accentue au Comité Confédéral National (CCN) de la CGT entre la majorité et la minorité à propos du Plan Marshall et des mouvements de grève. La majorité, fidèle à Moscou, refuse le plan Marshall. Le 19 décembre, c'est la scission et la création par les minoritaires (qui refusent la soumission au PC) de la confédération Force ouvrière (FO). FO tiendra son congrès constitutif en avril 1948 emportant environ 300 000 adhérents, soit une nette minorité.
De 1948 Ã 2000[edit]
1949 : Division : la FSM critique le plan Marshall et l'influence américaine en Europe, ce qui provoque une scission. Les syndicats des États-Unis, d'Angleterre et des Pays-Bas se retirent de la FSM. Ils créent la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) à laquelle adhère la CGT-FO.
1950 : Conquêtes : vote de la loi sur les Conventions collectives. Création du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig).
1953 : Retraites : du 4 au 25 août, grande grève dans les services publics. Le 4 août, la CGT puis la CFTC appellent à une journée d'action des secteurs public et nationalisé contre le recul de l'âge à la retraite. Les postiers de Bordeaux décident la poursuite du mouvement. Aussitôt les confédérations CGT, FO, CFTC appellent à la grève générale dans ces secteurs. Le 14 août, on compte quatre millions de grévistes.
1954 : Libération : début de la guerre d'Algérie (1er novembre). Durant tout le conflit la CGT soutient « les revendications des Algériens et leurs aspirations nationales. »
1956 : Conquête : troisième semaine de congés payés.
1962 : Paix : le 8 février, une manifestation anti-OAS durement réprimée fait 9 morts, pour la plupart membres de la CGT, au métro Charonne. Accords d'Evian, fin de la guerre d'Algérie (18 mars).
1963 : Les mineurs : à l'appel de la CGT et de FO, vaste mouvement de grèves des mineurs. Ils s'inquiètent des incertitudes pesant sur leur profession et revendiquent une augmentation des salaires.
1966 : Unité : accord revendicatif entre la CGT et la CFDT, qui s'est créée en novembre 1964 sur les bases de la CFTC.
1967 : Georges Séguy succède à Benoît Frachon lors du 36ème congrès tenu du 11 au 16 juin.
mai 68 : Grève générale : en mai et juin sept millions de travailleurs en grève occupent leurs usines. Constat de Grenelle : augmentation de 35% du salaire minimum, reconnaissance de la section syndicale à l'entreprise...
1970 : Nouvel accord CGT-CFDT, le 15 décembre, sur des revendications prioritaires : revalorisation du Salaire minimum interprofessionnel de croissance, retraite à 60 ans, semaine de 40 heures, emploi, heures de formation syndicale.
1972 : La CGT soutient le Programme commun de la Gauche.
1978 : Tentative infructueuse de Georges Séguy pour autonomiser la CGT du PCF.
1981 : La CGT appelle à voter pour François Mitterrand au second tour de la présidentielle.
1982 : Gouvernement de gauche : vote de la Loi de nationalisation (cinq groupes industriels, 36 banques). Ordonnances réduisant le temps de travail hebdomadaire à 39 heures, instituant la cinquième semaine de congés payés et ramenant l'âge de la retraite à 60 ans. Lois sur les droits des travailleurs dans l'entreprise, notamment le droit d'expression pendant le temps de travail. Création des Comités d'hygiène, sécurité et conditions de travail (CHSCT).
1988 : Infirmières : mouvement de grève des infirmières à l'appel d'une Coordination nationale qui réclame notamment une augmentation significative des salaires et de véritables moyens pour la formation. Après la défection des autres syndicats représentatifs, la CGT soutient le mouvement.
1993 : Lors des élections politiques, la CGT ne donne aucune consigne de vote.
1995 : Grève et départ de la FSM : importants mouvements de grève contre le plan d'Alain Juppé (novembre-décembre), dans lequel s'illustre Bernard Thibault . Lors de son 45ème Congrès, la CGT décide de rénover ses statuts et de quitter la FSM.
1999 : la CGT adhère à la Confédération Européenne des Syndicats, fondée en 1973.
Direction[edit]
Adhérents[edit]
1948 | 1958 | 1968 | 1975 | 1997 | 2005 |
4 000 | 1 650 | 2 300 | 2 377 | 634 | 711 |
Liste des secrétaires généraux[edit]
Listes des secrétaires généraux CGT: | ||
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1895-1899 | A. Legaisle | du 4 décembre 1895 au 20 juin 1899 |
1899-1900 | Maurice Copigneaux | du 20 juin 1899 Ã septembre 1900 |
1900-1901 | Victor Renaudin | de septembre 1900 au 21 avril 1901 |
1901 | Eugène Guérard | du 21 avril au 26 novembre 1901 |
1901-1909 | Victor Griffuelhes | de novembre 1901 au 2 février 1909 |
1909 | Louis Niel | du 24 février au 26 mai 1909 |
1909-1947* | Léon Jouhaux | du 12 juillet 1909 au 19 décembre 1947 |
1945-1967* | Benoît Frachon | du 5 septembre 1945 au 16 juin 1967 |
1948-1957* | Alain Le Léap | de Janvier 1948 au 27 septembre 1957 |
1967-1982 | Georges Séguy | du 16 juin 1967 au 18 juin 1982 |
1982-1992 | Henri Krasucki | du 18 juin 1982 au 31 janvier 1992 |
1992-1999 | Louis Viannet | du 31 janvier 1992 au 5 février 1999 |
1999- | Bernard Thibault | depuis le 5 février 1999 |
*De 1945 à 1957, le Bureau de la CGT est composé de deux secrétaires généraux. (Modification de l’article 9 lors du 26ème Congrès de la CGT en 1946)
Affaires[edit]
La CGT a été mise en cause par le parquet de Paris qui suspecte des détournements de fonds provenant du comité d'entreprise d'EDF. Bernard Thibault a été entendu (en tant que simple témoin), son assistante ayant été selon le juge d'Huy payée par le CE d'EDF, géré uniquement par la CGT. La CGT elle dément toute malversation au CE d'EDF-GDF, affirmant que ";les dépenses sont contrôlées en permanence depuis une dizaine d'années, il y a une commission d'appels d'offre". La justice est actuellement saisie d'une sanction prononcée contre un fonctionnaire de la Culture après que le ministère, qui disposait ici de la complicité des représentants-CGT ("Commission administrative paritaire des techniciens d'art"), aît le 19 novembre 1998 réuni un conseil de discipline convoqué sur la base d'un faux en écriture publique, et sans que l'agent aît eu accès au dossier.
Bibliographie[edit]
- Histoire de la CGT, Michel Dreyfus, Bruxelles, Complexe, 2005
- Le syndicalisme en France depuis 1945, René Mouriaux, Paris, La Découverte, coll. Repères, 2004
- La CGT. Audience et organisation, Dominique Andolfatto et Dominique Labbé, Paris, éditions La Découverte, 1997.
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