Denis Diderot
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Denis Diderot (1713-1784), est un écrivain, philosophe et encyclopédiste français.
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Biographie[edit]
Né à Langres (Champagne-Ardenne) le 5 octobre 1713. Comme Voltaire, il fit ses études chez les jésuites. D'abord déiste et inspiré par le théiste anglais Shaftesbury, dont il avait traduit l'Essai sur le mérite et la vertu, Diderot en vint rapidement à défendre des thèses matérialistes et athées.
Dans la Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient, il assure notamment que la morale dépend de la sensibilité de chacun et prend pour exemple-limite un aveugle entendant du sang couler et qui n'éprouverait donc pas de pitié ";naturelle";. Cette publication tendant au matérialisme fit scandale, notamment dans les milieux dévots encore influents à la Cour, et valut à Diderot d’être emprisonné au fort de Vincennes. Sa fiche signalétique indique : « C’est un jeune homme qui fait le bel esprit et se fait trophée d’impiété, très dangereux ; parlant des saints Mystères avec mépris. » Après cette mésaventure, Diderot prit le parti de distinguer ses œuvres exotériques, destinées au public et respectant au moins superficiellement les dogmes du temps, de ses œuvres ésotériques, destinées uniquement à la postérité et ouvertement matérialistes. C'est cette stratégie courante dans le parti philosophique que Rousseau désigne comme la doctrine intérieure (Confessions).
Diderot fut l'un des plus grands personnages du Siècle des Lumières, il féconda les idées du parti philosophique par ses conservations génialement brouillonnes, au dire de ses contemporains et mit une grande part de son énergie au service de l'Encyclopédie, qui fut un des principaux vecteurs de l'esprit philosophique dans la société lettrée française. Ses principaux collaborateurs dans cette entreprise gigantesque furent Jean d'Alembert, qui abandonna le projet suite aux ennuis de censure, et le chevalier de Jaucourt. L'Encyclopédie avait pour but de présenter toutes les connaissances pratiques et théoriques de l'époque. Il inventa aussi la critique d'art (Salons, de 1759 à 1781) et analysa de façon originale le rapport entre science et métaphysique (Lettre sur les aveugles).
Diderot mourut à Paris, au 39 rue de Richelieu, le 31 juillet 1784.
Réception critique[edit]
Nombre de ses textes n'ont pas été publiés de son vivant ; il a même parfois fallu attendre le Template:XXe siècle pour les voir publier dans une édition correcte. Ce n'est que depuis peu que l'on peut avoir une vision d'ensemble de son œuvre. Ses contemporains le connaissaient essentiellement comme l'animateur de l'Encyclopédie, le promoteur d'un nouveau genre théâtral, le ";drame bourgeois"; ou ";comédie larmoyante";, et l'auteur d'un roman libertin, Les bijoux indiscrets, et de quelques textes philosophiques. Certaines de ses œuvres majeures, entre autres Jacques le Fataliste et Le neveu de Rameau, ne seront connues du public que bien après sa mort, car publiées bien plus tard.
Si aujourd'hui, notre connaissance de l'œuvre de Diderot est beaucoup plus complète, c'est grâce à la découverte de nombreux de ses manuscrits à Saint-Pétersbourg, où Diderot avait cherché à s'associer à Catherine II de Russie, despote éclairée. Celle-ci lui avait racheté son fonds de manuscrits.
Bibliographie[edit]
- Essai sur le mérite et la vertu, écrit par Shaftesbury traduction française et annotation de Diderot (1745)
- Pensées philosophiques, essai (1746)
- La promenade du sceptique (1747)
- Les bijoux indiscrets, roman (1748)
- Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient (1749)
- L'Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, ouvrage collectif dirigé par Diderot (1750-1765)
- Lettre sur les sourds et muets (1751)
- Pensées sur l'interprétation de la nature, essai (1751)
- Le fils naturel (1757)
- Entretien sur le fils naturel (1757)
- Salons, critique d'art (1759-1781)
- La religieuse, roman (1760)
- Le neveu de Rameau, autobiographie (1761 ?)
- Lettre sur le commerce des livres (1763)
- Mystification ou l’histoire des portraits (1768)
- Entretien entre D'Alembert et Diderot (1769)
- Le rêve de D'Alembert, essai (1769)
- Suite de l'entretien entre D'Alembert et Diderot (1769)
- Paradoxe sur le comédien (1769 ?)
- Apologie de l'abbé Galiani (1770)
- Principes philosophiques sur la matière et le mouvement, essai (1770)
- Entretien d'un père avec ses enfants (1771)
- Jacques le fataliste et son maître, roman (1771-1778)
- Supplément au voyage de Bougainville (1772)
- Histoire philosophique et politique des deux Indes, en collaboration avec Raynal (1772-1781)
- Voyage en Hollande (1773)
- Entretien d’un père avec ses enfants ou du danger de se mettre au-dessus des lois,1773
- Eléments de physiologie (1773-1774)
- Réfutation d'Helvétius (1774)
- Observations sur le Nakaz (1774)
- Essai sur les règnes de Claude et de Néron (1778)
- Lettre apologétique de l'abbé Raynal à Monsieur Grimm (1781)
- Aux insurgents d'Amérique (1782)
- Salons
Diderot au cinéma[edit]
Adapations de ses Å“uvres
- Jacques Rivette : La Religieuse avec Anna Karina...
- Sandrine Rinaldi : « Mystification ou l’histoire des portraits » avec Lucia Sanchez...
Autres
- Le libertin, réal. Gabriel Aghion d'après Eric-Emmanuel Schmitt.
Voir aussi[edit]
Lien interne[edit]
Liens externes[edit]
- L’Encyclopédie de Diderot
- Biographie et citations de Denis Diderot
- Étude de Jacques le Fataliste.
- Nouvel article remarquable sur Diderot (texte en allemand) avec une grande bibliographie
- Bio-bibliographe de Denis Diderot