René Riesel

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René Riesel, né en 1950, est un militant et penseur radical français engagé contre la société industrielle[1]. Il est l'auteur ou le co-auteur de plusieurs textes parus aux Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances.

Biographie[edit]

D'abord anarchiste, René Riesel s'est rapproché des analyses situationnistes et a pris part aux scissions de 1967 au sein du mouvement anarchiste hexagonal. Il a donné au début de 1968 le nom d’Enragés au petit groupe d'agitateurs qui allait jouer un rôle déterminant dans le déclenchement et le style du mouvement des occupations de Mai 1968 en France. Admis dans l'Internationale situationniste en juin 1968, il en est exclu à l'automne 1971.

Il vit à la campagne depuis 1973. Éleveur de moutons depuis 1982, il est entré à la Confédération paysanne en 1991, a été désigné à son secrétariat national en 1995 et a rendu l'ensemble de ses mandats en mars 1999. Il a été condamné, avec José Bové et Francis Roux, à huit mois de prison avec sursis pour le sabotage de Nérac en janvier 1998, poursuivi par Monsanto pour destruction d'expérimentation de maïs et de sojas transgéniques à l'automne 1998, mis en examen avec José Bové ainsi que Dominique Soulier pour le sabotage du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) de Montpellier, dans le cadre de la « Caravane intercontinentale » dont il avait en partie assuré la coordination.

René Riesel a exprimé des désaccords avec José Bové depuis que ce dernier est devenu une « personnalité médiatique » suite à son emprisonnement consécutif au « démontage » du Mac Donald's de Millau en septembre 1999. Refusant toute compromission avec l'État, René Riesel a été emprisonné et n'a pas demandé de grâce au président Jacques Chirac, contrairement à José Bové.

Il s'est rapproché du groupe « post-situationniste » de l'Encyclopédie des Nuisances, analysant le combat à mener aujourd'hui en termes de « société industrielle » et de « technologie » ennemie de l'Homme dans une optique anti-industrielle, reléguant la lutte anticapitaliste au passé. Claude Durand note dans le livre qu'il a dirigé intitulé Regards sur les biotechnologies (2004) : « René Riesel estime "irréversible" la pollution génétique végétale, le seul remède supposant une sortie de la société industrielle [...]. La contestation et le débat ne prennent pas cette ampleur dans le milieu scientifique. Mais il est touché cependant par la controverse sur l'utilité de la pratique scientifique et sa contribution au progrès social.[2] »

Il est aujourd'hui éleveur de brebis sur le causse Méjean en Lozère.

Publications[edit]

  • Encyclopédie des Nuisances, Remarques sur l'agriculture génétiquement modifiée et la dégradation des espèces, Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances, Paris, 1999
  • Déclarations sur l'agriculture transgénique et ceux qui prétendent s'y opposer, Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances, 2000
  • « Les progrès de la soumission vont à une vitesse effroyable », Libération, 4 février 2001
  • Aveux complets des véritables mobiles du crime commis au CIRAD le 5 juin 1999, Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances, Paris, 2001
  • Du progrès dans la domestication, Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances, 2003.
  • Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable, Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances, 2008 (avec Jaime Semprun).
  • Lettre ouverte à la DSV contre la vaccination FCO , novembre 2009.

Notes et références[edit]

  1. « Pourquoi faut-il sauver les soldats Bové et Riesel ? », Hervé Kempf, Le Monde, 23 novembre 2002.
  2. Claude Durand (dir), Regards sur les biotechnologies, L'Harmattan, 2004, p. 256.

Articles connexes[edit]

Liens externes[edit]

Riesel, René Catégorie:Auteur-e Catégorie:Personnalité Catégorie:Anarchiste


  1. REDIRECT Modèle:Wikipedia