http://fra.anarchopedia.org/api.php?action=feedcontributions&user=Jacobson&feedformat=atom
Anarchopedia - Contributions de cet.te utilisateur/trice. [en]
2024-03-19T09:10:45Z
Contributions de cet.te utilisateur/trice.
MediaWiki 1.26.2
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Non_Fides&diff=54766
Non Fides
2015-07-07T13:10:37Z
<p>Jacobson: /* Revue */</p>
<hr />
<div>Non Fides est un collectif [[anarchiste]] de [[Paris]] et sa région. Les activités du collectif sont toutes réalisées dans le cadre du [[Do It Yourself]]<ref>[https://www.sendspace.com/file/b0ucfo Do it yourself, technique et philosophie]</ref>.<br />
<br />
== Du groupe au collectif ==<br />
Anciennement groupe anarchiste autonome <ref>[http://www.non-fides.fr/spip.php?article34 Non Fides, c’est quoi ?]</ref>, Non Fides s'est peu à peu mué en un collectif centré autour de ses publications et de l'animation de son site internet, ses membres souhaitant s'engager dans les luttes sans ne dépendre d'aucune étiquette organisationnelle aliénante.<br />
Par ailleurs, se réclamant "anarchiste autonome" bien avant la vague de chasses aux sorcières contre la supposée organisation terroriste "Mouvance Anarcho-Autonome Francilienne" (M.A.A.F), Non Fides dénonce à travers ses publications, l'invention d'un nouvel ennemi intérieur permettant à l'Etat le développement de l'arsenal juridique de l'anti-terrorisme pour mater la subversion anti-conventionnelle, sans partis, sans syndicats<ref>Voir [http://www.non-fides.fr/spip.php?article81 Qui sont les terroristes?] ou [http://www.non-fides.fr/spip.php?article39 État et terrorisme] ou encore la section [http://www.non-fides.fr/spip.php?rubrique11 "Correspondances carcérales"] de leur site.</ref>.<br />
<br />
== Activités ==<br />
Non Fides édite une revue éponyme apériodique et des brochures sur différents thèmes ainsi qu'un site Internet où sont téléchargeables toutes ses publications. Le collectif tient également des tables de presse régulières sur les marchés des quartiers populaires parisien depuis plusieurs années où il présente ses éditions ainsi que celles de ses camarades des différents [[infokiosque]]s amis <ref>regroupés sur le site collectif [http://infokiosques.net/ infokiosques.net]</ref>, il a fait le choix de la visibilité.<br />
<br />
== "Adieu Non Fides" ==<br />
Le samedi 28 novembre 2009, après deux ans d’existence et quatre numéros, le journal Non Fides a décidé de cesser d'exister. Il s'en explique dans un communiqué<ref>[http://www.non-fides.fr/?Adieu-Non-Fides Communiqué "Adieu Non Fides"]</ref>. Le site internet devient, quand à lui, une base de données anarchiste.<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
<br />
==== Revue ====<br />
* [https://www.sendspace.com/file/eweqac NON FIDES N°1]<br />
* [https://www.sendspace.com/file/e2iu2r NON FIDES N°2]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article153 NON FIDES N°3]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article395 NON FIDES N°4]<br />
<br />
==== Brochures ====<br />
<br />
-> Edités par Non Fides<br />
<br />
* [http://infokiosques.net/spip.php?article599 Réflexions sur le Travail]<br />
* [http://infokiosques.net/spip.php?article577 Point de vue sur le sexisme]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article51 Le Mythe du Progrès] par [[Kirkpatrick Sale]]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article54 Sur le sacré et son monde]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article75 Qui a tué Ned Ludd?] par [[John Zerzan]]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article152 Notes sur l'anarchisme insurrectionaliste] de ''Venomous Butterfly'' et ''Willful Disobedience''<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article154 Les indésirables]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article342 La domestication industrielle] par [http://basseintensite.internetdown.org/spip.php?rubrique200/ Os Cangaceiros]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article527 Leur Paix] par [http://fra.anarchopedia.org/Victor_Serge Le Rétif]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article385 L'Anarchisme contre l'antifascisme]<br />
<br />
-> Contenant des textes de Non Fides<br />
<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2009/11/non-fides-contre-le-travail-et-ses.html Contre le travail et ses apôtres]<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2010/02/gentrification-urbanisme-et-mixite.html Gentrification, urbanisme et mixité sociale], recueil de textes<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
* [[Anarchisme]]<br />
* [[Courants anti-industriels]]<br />
<br />
=== Liens externes===<br />
* [http://www.non-fides.fr/ Site du collectif]<br />
* [http://infokiosques.net/non_fides Portail du collectif sur infokiosques.net]<br />
<br />
[[Catégorie:Organisation anarchiste]]<br />
[[Catégorie:Presse libertaire]]<br />
{{APresse}}<br />
<br />
== Notes ==<br />
<references /></div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Faites-le_vous-m%C3%83%C2%AAme&diff=54765
Faites-le vous-même
2015-07-07T13:06:36Z
<p>Jacobson: /* Liens externes */</p>
<hr />
<div>Le '''Faites-le vous-même''' est un précepte inspiré du Do It Yourself, à savoir réaliser, construire, réparer… bref '''faire''' soi-même plutôt que faire-faire.<br />
[[Image:Diy.png|130px|right]]<br />
<br />
== Philosophie Do it yourself ==<br />
<br />
On peut associer l'appellation '''''Do It Yourself''''' au bricolage ou au système D mais cela ne s'arrête pas là .<br />
<br />
Qu'est ce qui s'apparente a la philosophie ''Faites-le vous même'' ?<br />
<br />
* Toute activité, ou l'on n'est plus spectateur ou consommateur.<br />
* Tout recyclage, consumériste, technologique ou culturel.<br />
* Auto-édition de livres, magazines, bandes dessinées et de remplacement.<br />
* Groupes ou artistes solo libérant leur musique ou la finançant sans les maisons de disques<br />
* La culture de la cassette, et de la copie 'privée' ou plus dans la culture punk.<br />
* Création artisanal comme le tricot, la couture, des bijoux faits à la main, céramiques, etc<br />
* En informatique, les logiciels libres, ou le hack.<br />
<br />
== Dans la culture Punk==<br />
<br />
Dans la culture punk, l'éthique DIY est lié à la vision anti-consumériste, c'est un rejet de la nécessité d'acheter des objets ou d'utiliser des systèmes ou procédés existants. <br />
<br />
Le DIY comme sous-culture a sans doute commencé avec le mouvement punk des années 1970. On peut noter cependant que la débrouille, le bricolage, les activités pour enfants (... etc) existaient avant le mouvement punk DIY.<br />
<br />
En musique les groupe Punk émergents effectuent souvent des spectacles dans les sous-sol des habitations, plutôt que la traditionnelle scène, pour éviter le mécénat d'entreprise ou pour assurer la liberté de la performance. Depuis de nombreuses salles ont tendance à fuir de plus la musique expérimentale, les maisons, les caves sont souvent les seuls endroits où ces groupes peuvent jouer. L'underground est alors réellement underground, et pourtant les salles de spectacle dans les caves gagnent en renommé dans les grandes villes.<br />
<br />
Les adhérents de l'éthique punk DIY peuvent également travailler collectivement. Par exemple, le CD Present (une compagnie musical de promotion de concert) de l'imprésario Punk David Ferguson permettant une production de concerts DIY, et octroyant un studio d'enregistrement, et un réseau de maisons de disques.<br />
<br />
L'éthique punk DIY s'applique également à la vie quotidienne, tels que l'apprentissage de réparation de vélos, la couture / réparation / modification des vêtements plutôt que d'en acheter de nouveaux, les jardins potagers, la récupéreration, la fouille de poubelles.<br />
<br />
De ce fait le mouvement DIY est une approche concrète et une mise en pratique de l'[[écologie]], et de l'anti-consumérisme.<br />
<br />
== Engagement politique ==<br />
<br />
Au-delà d'une simple volonté de récupération, le mouvement ''Do It Yourself'' (il ne s'agit pas d'un mouvement constitué) se voit comme une alternative politique en opposition au monde d'ultra-consommation dans lequel il baigne. Ses membres sont ainsi souvent liés à l'[[anarchisme]], aux mouvements [[Squat]] et punk. Le besoin de créer, d'avoir une certaine indépendance par rapport à l'industrie et aux grands groupes commerciaux, de retrouver un savoir-faire abandonné les pousse à trouver des solutions pour faire le maximum de choses par eux-mêmes, en opposition à la marchandisation dominante, tout en recherchant la gratuité ou les prix faibles.<br />
<br />
<br />
== Exemples ==<br />
<br />
* [[autoconstruction]]<br />
* [[Autonomization botanique]]<br />
* [[Autoproduction]]<br />
* [[Brochure]]<br />
* le ''cassette taping''<br />
* [[cinéma artisanal]]<br />
* couture, tricotage<br />
* [[Exploitation naturelle]] (''agriculture, élevage, chasse et cueillette...'')<br />
* [[Fanzine]]<br />
* [[Food Not Bombs]]<br />
* [[Guerilla jardinière]]<br />
* [[Logiciel libre]]<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
<br />
*[https://www.sendspace.com/file/fxiwjv Do it yourself, technique et philosophie] en brochure<br />
*[http://fr.wikibooks.org/wiki/Vid%C3%A9oprojecteur_DIY Construire Vidéoprojecteur DIY]<br />
*[http://fr.wikibooks.org/wiki/Monter_un_PC/Annexe Monter un pc]<br />
*[http://fr.ekopedia.org/Cat%C3%A9gorie:Construction_%C3%A9cologique Catégorie Construction Écologique]<br />
*[http://exprmntl.net/fr/index.php?title=Faites-le_vous-m%C3%AAme L'article sur Exprmntl.net]<br />
*[http://www.onpeutlefaire.com/les-articles Les articles diy], du site onpeutlefaire<br />
*[http://www.semageek.com/category/do-it-yourself/ Articles DIY], semageek.<br />
*[http://ekopedia.org Ekopedia.org]<br />
*[http://www.subsociety.org/diy.php Texte sur le DIY]<br />
<br />
[[Catégorie:Concept anarchiste]]<br />
[[Catégorie:Émancipation individuelle et sociale]]<br />
<br />
[[de:D.I.Y.]]<br />
[[en:do it yourself]]<br />
[[es:Hazlo tú mismo]]<br />
[[ro:Do It Yourself]]<br />
[[it:Do It Yourself]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Non_Fides&diff=54764
Non Fides
2015-07-07T13:02:34Z
<p>Jacobson: /* Revue */</p>
<hr />
<div>Non Fides est un collectif [[anarchiste]] de [[Paris]] et sa région. Les activités du collectif sont toutes réalisées dans le cadre du [[Do It Yourself]]<ref>[https://www.sendspace.com/file/b0ucfo Do it yourself, technique et philosophie]</ref>.<br />
<br />
== Du groupe au collectif ==<br />
Anciennement groupe anarchiste autonome <ref>[http://www.non-fides.fr/spip.php?article34 Non Fides, c’est quoi ?]</ref>, Non Fides s'est peu à peu mué en un collectif centré autour de ses publications et de l'animation de son site internet, ses membres souhaitant s'engager dans les luttes sans ne dépendre d'aucune étiquette organisationnelle aliénante.<br />
Par ailleurs, se réclamant "anarchiste autonome" bien avant la vague de chasses aux sorcières contre la supposée organisation terroriste "Mouvance Anarcho-Autonome Francilienne" (M.A.A.F), Non Fides dénonce à travers ses publications, l'invention d'un nouvel ennemi intérieur permettant à l'Etat le développement de l'arsenal juridique de l'anti-terrorisme pour mater la subversion anti-conventionnelle, sans partis, sans syndicats<ref>Voir [http://www.non-fides.fr/spip.php?article81 Qui sont les terroristes?] ou [http://www.non-fides.fr/spip.php?article39 État et terrorisme] ou encore la section [http://www.non-fides.fr/spip.php?rubrique11 "Correspondances carcérales"] de leur site.</ref>.<br />
<br />
== Activités ==<br />
Non Fides édite une revue éponyme apériodique et des brochures sur différents thèmes ainsi qu'un site Internet où sont téléchargeables toutes ses publications. Le collectif tient également des tables de presse régulières sur les marchés des quartiers populaires parisien depuis plusieurs années où il présente ses éditions ainsi que celles de ses camarades des différents [[infokiosque]]s amis <ref>regroupés sur le site collectif [http://infokiosques.net/ infokiosques.net]</ref>, il a fait le choix de la visibilité.<br />
<br />
== "Adieu Non Fides" ==<br />
Le samedi 28 novembre 2009, après deux ans d’existence et quatre numéros, le journal Non Fides a décidé de cesser d'exister. Il s'en explique dans un communiqué<ref>[http://www.non-fides.fr/?Adieu-Non-Fides Communiqué "Adieu Non Fides"]</ref>. Le site internet devient, quand à lui, une base de données anarchiste.<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
<br />
==== Revue ====<br />
* [https://www.sendspace.com/file/eweqac NON FIDES N°1]<br />
* [https://www.sendspace.com/file/40bgcp NON FIDES N°2]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article153 NON FIDES N°3]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article395 NON FIDES N°4]<br />
<br />
==== Brochures ====<br />
<br />
-> Edités par Non Fides<br />
<br />
* [http://infokiosques.net/spip.php?article599 Réflexions sur le Travail]<br />
* [http://infokiosques.net/spip.php?article577 Point de vue sur le sexisme]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article51 Le Mythe du Progrès] par [[Kirkpatrick Sale]]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article54 Sur le sacré et son monde]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article75 Qui a tué Ned Ludd?] par [[John Zerzan]]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article152 Notes sur l'anarchisme insurrectionaliste] de ''Venomous Butterfly'' et ''Willful Disobedience''<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article154 Les indésirables]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article342 La domestication industrielle] par [http://basseintensite.internetdown.org/spip.php?rubrique200/ Os Cangaceiros]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article527 Leur Paix] par [http://fra.anarchopedia.org/Victor_Serge Le Rétif]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article385 L'Anarchisme contre l'antifascisme]<br />
<br />
-> Contenant des textes de Non Fides<br />
<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2009/11/non-fides-contre-le-travail-et-ses.html Contre le travail et ses apôtres]<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2010/02/gentrification-urbanisme-et-mixite.html Gentrification, urbanisme et mixité sociale], recueil de textes<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
* [[Anarchisme]]<br />
* [[Courants anti-industriels]]<br />
<br />
=== Liens externes===<br />
* [http://www.non-fides.fr/ Site du collectif]<br />
* [http://infokiosques.net/non_fides Portail du collectif sur infokiosques.net]<br />
<br />
[[Catégorie:Organisation anarchiste]]<br />
[[Catégorie:Presse libertaire]]<br />
{{APresse}}<br />
<br />
== Notes ==<br />
<references /></div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=George_Orwell&diff=54763
George Orwell
2015-07-07T12:24:47Z
<p>Jacobson: /* Œuvres */</p>
<hr />
<div>'''George Orwell''', de son vrai nom '''Eric Blair''', (Motihari, Inde, 25 juin 1903 - Londres, 21 janvier 1950), est un écrivain anglais, dont l'œuvre porte la marque de ses engagements, qui trouvent eux-mêmes pour une large part leur source dans l'expérience personnelle de l'auteur : contre l'[[impérialisme]] britannique, après son engagement de jeunesse comme représentant des forces de l'ordre colonial en Birmanie ; pour la justice sociale, après avoir observé et partagé les conditions d'existence des classes laborieuses à Londres et à Paris ; contre les « [[totalitarisme]]s » nazi et soviétique, après sa participation à la [[Révolution espagnole|guerre d'Espagne]].<br /><br />
Témoin de son époque, Orwell a été dans les années 1930 et 1940 chroniqueur, critique littéraire et romancier. De cette production variée, les deux œuvres qui ont eu le succès le plus durable sont deux textes publiés après la Seconde Guerre mondiale : ''[[La Ferme des animaux]]'' et surtout ''[[1984 (roman)|1984]]'', roman dans lequel il crée le concept de [[Big Brother]], depuis passé dans le langage courant de la critique des techniques modernes de surveillance. L'adjectif « orwellien » est également fréquemment utilisé en référence à l'univers totalitaire imaginé par l'écrivain anglais.<br />
<br />
== Biographie==<br />
===Une éducation anglaise===<br />
Eric Arthur Blair est né le 25 juin 1903 à Motihari, Bengale, dans une famille appartenant à la moyenne bourgeoisie anglaise<ref>« [Orwell] définissait cette classe comme une haute bourgeoisie désargentée, pas vraiment fauchée, ni dans le besoin, mais incapable avec ses propres ressources de jouer le rôle qui lui incombait en vertu de son éducation et du statut dont elle continuait à bénéficier ». Bernard Crick, ''George Orwell, une vie'', p. 63 (la biographie de Crick est l'ouvrage de référence sur Orwell).</ref>. Il est le fils de Richard Walmesley Blair, un fonctionnaire de l'administration des Indes chargé de la Régie de l'opium (le commerce de l'opium, essentiellement en direction de la Chine, était à l'époque un monopole d'État) et d'Ida Mabel Blair. Il a deux sœurs, Marjorie (l'aînée) et Avril (la cadette). Il retourne en Angleterre en 1904<ref>Et non, comme il est parfois écrit, en 1907. Bernard Crick, ''George Orwell, une vie'', p. 50.</ref> en compagnie de sa mère et de sa sœur. Éric ne revoit son père qu'en 1907, lors d'une permission de trois mois accordée à ce dernier, qui ne rejoindra définitivement sa famille qu'en 1911, après sa mise en retraite.<br />
<br />
À cette époque, le jeune Éric Blair était déjà pensionnaire de la ''preparatory school''<ref>« L'entrée dans n'importe quelle carrière, que ce soit l'Église, l'Armée, la fonction publique, ou une profession libérale était soumise à l'obligation d'avoir reçu une "bonne éducation" jusqu'à dix-huit ans, puisqu'à l'époque il n'était pas indispensable d'avoir fréquenté l'université. C'était "l'école" qui comptait, et cela désignait le passage dans une institution secondaire privée [''public school''] entre treize, quatorze et dix-huit ans. C'était aux "''preparatory schools''" qu'incombait la tâche de faire entrer les jeunes garçons dans le "bon collège". » Bernard Crick, ''George Orwell, une vie'', p.63. St Cyprien était l'une des meilleures ''prep schools'' de l'époque. C'était aussi l'une des plus chères : les droits d'inscription s'élevaient à 180 livres par an (presque le double du salaire moyen annuel d'un employé). Orwell bénéficia d'une bourse, et sa famille n'eut à sa charge qu'une partie de ces frais.</ref> de St Cyprien, qui lui inspirera bien plus tard, dans les années 1946-1947, un récit, qu'il présentera comme étant autobiographique et qui ne sera publié qu'après sa mort : ''Such, Such were the Joys'', dans lequel il décrit quel « épouvantable cauchemar<ref>Lettre de George Orwell à Cyril Connolly, citée par Simon Leys, ''Orwell ou l'Horreur de la politique'', p.35.</ref> » furent pour lui ces années d'internat<ref>Bernard Crick exprime quelques doutes quant au fait que ces années d'internat aient été franchement traumatisantes pour Orwell. Cf. ''George Orwell, une vie'', chap. II et III. ''Such, Such were the Joys'' ne put paraître en Grande Bretagne qu'en 1968 afin de ne pas être attaqué en justice pour diffamation. Il avait auparavant été publié, en 1952, dans la ''Partisan Review'', aux États-Unis. Selon certains commentateurs, ce livre est une préfiguration de ''1984''.</ref>. Éric Blair fut néanmoins un élève brillant et travailleur (il passait auprès de ses camarades pour un « intellectuel<ref>Bernard Crick, ''op. cit.'', p. 82.</ref> »), que ses maîtres motivaient en lui rappelant que c'était à une bourse qu'il devait son admission à St Cyprien.<br />
<br />
Signe de son excellence scolaire, Blair obtient une bourse au collège d'Eton, la plus réputée des ''public schools'', où il étudie de [[1917]] à [[1921]]. Orwell gardera un assez bon souvenir de ces années, durant lesquelles il travaille peu, passant graduellement du statut d'élève brillant à celui d'élève médiocre, et faisant montre d'un tempérament volontiers rebelle (rébellion qui semble-t-il n'est aucunement liée à des revendications d'ordre politique ou idéologique). À cette époque, il a deux ambitions : devenir un écrivain célèbre (il écrit des nouvelles et des poèmes - médiocres<ref>« Ces histoires ne sont pas pires, mais en aucun cas meilleures, que ce que l'on pourrait attendre de n'importe quel garçon instruit de presque seize ans : intelligentes, assez bien écrites, mais dépourvues de caractère et de style personnel ». Bernard Crick, ''op. cit.'', p. 124.</ref> - dans une revue du ''college''), et retourner en Orient, qu'il connaît surtout par l'intermédiaire des souvenirs de sa mère.<br />
<br />
===Au service de l'Empire===<br />
<br />
La (relative) prospérité de la famille Blair était étroitement liée à l'impérialisme britannique : outre son père, on peut citer l'arrière-grand-père paternel du futur George Orwell (propriétaire d'esclaves en Jamaïque) ou encore son grand-père maternel (marchand de teck en Birmanie). Aussi, même s'il s'agit d'une peu glorieuse conclusion à une scolarité effectuée dans d'aussi prestigieux établissements, est-ce donc tout naturellement que le jeune Eric Blair endosse l'uniforme et retourne aux Indes en 1922 pour devenir sergent dans la police impériale en Birmanie.<br /><br />
La situation sur place est à ce moment, sinon toujours explosive, du moins souvent tendue<ref>Elle fut même un peu plus que cela trois ans avant qu'Eric Blair ne mette les pieds sur le continent indien : en Birmanie, en avril 1919, des troupes d'élite népalaises, sous les ordres du général Dyers, « avaient tiré pendant dix minutes sur une foule pacifique, tuant près de quatre cent personnes, dont des femmes et des enfants, et en blessant mille deux cents autres. » Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 47-48.</ref> entre les Birmans et leurs colonisateurs : le nationalisme birman prend alors son essor, marqué par plusieurs mouvements de grève, en général violemment réprimés<ref>En 1924, « il y eut une grève de l'impôt, particulièrement suivie dans les régions qui longent l'Irrawaddy. La police fut sollicitée pour maintenir l'ordre et briser la grève [...] Elle procéda à des arrestations, confisqua des biens, et, en diverses occasions, incendia totalement des villages. » Newsinger, ''op. cit''., p. 48. Bernard Crick explique néanmoins que des réformes visant à assouplir le joug colonial avaient été octroyées aux Birmans en 1923, suite notamment à une grève des étudiants. Crick, ''op. cit''., p. 160.</ref>. La mission des Britanniques est, selon le mot d'un ancien gouverneur adjoint de Birmanie, de « faire régner la loi et l'ordre dans des régions barbares<ref>Sir Herbert White en 1913, cité par Crick, ''op. cit''., p. 159.</ref>. »<br />
<br />
Orwell qualifiera plus tard son temps de service comme ayant consisté en « cinq années d'ennui au son des clairons<ref>Crick, ''op. cit''., p. 159.</ref>. » Après avoir effectué ses neuf mois règlementaires à l'école d'entraînement de la police, il connaît six lieux d'affectation différents, en général peu reluisants. Il laissera l'image d'un grand jeune homme taciturne et solitaire, occupant la majeure partie de son temps libre à la lecture. Parmi les anecdotes que l'on peut citer concernant cette période, on notera qu'il aurait un jour assisté à une exécution capitale, ce qui lui inspirera l'essai ''Une pendaison'', « son premier écrit qui témoigne d'un style distinctif et du talent d'Orwell<ref>Bernard Crick, ''op. cit''., p. 165. Le texte fut publié en 1931 dans la revue ''Adelphi'', sous le nom d'Eric A. Blair. Il y exprime toute l'horreur et le dégoût pour la peine de mort que lui inspira ce spectacle. Crick a cependant quelques doutes quant à la réalité de la présence du sergent Blair à une exécution capitale durant le temps qu'il était en Birmanie.</ref>. »<br />
<br />
On ne connaît pas non plus avec certitude le détail de l'évolution intérieure qui le fait passer de l'ennui au dégoût de sa fonction comme rouage de l'administration coloniale. Mais il est permis de penser que ces propos de Flory, l'anti-héros de ''[[Une histoire birmane]]'', ne doivent pas être très éloignés de ce que pense le fonctionnaire de police Eric Blair vers 1927 : « Le fonctionnaire maintient le Birman à terre pendant que l'homme d'affaires lui fait les poches<ref>''Une histoire birmane'', p. 52. Pour John Newsinger, qui cite ce passage, « il ressort clairement du livre [publié en 1934] que l'auteur approuve entièrement ce réquisitoire », ''op. cit''., p. 19-20.</ref> »<br /><br />
Quoiqu'il en soit, à la fin de l'année 1927, il jette l'éponge : arguant de raisons de santé (sur lesquelles nous ne savons rien), il rentre en Angleterre et donne sa démission. Il annonce alors à sa famille qu'il a décidé de se consacrer à l'écriture. Tout au long des vingt-deux ans qu'il lui reste à vivre, il restera un ennemi déclaré de l'impérialisme britannique.<br />
<br />
===Des débuts d'écrivain difficiles===<br />
<br />
Il semble qu'Eric Blair n'ait guère eu de dons particuliers pour l'écriture, si l'on en croit le témoignage de ceux qu'il fréquente à l'époque<ref>« Il écrivait si mal. Il dut s'apprendre lui-même à écrire. Il ressemblait à un singe à qui l'on aurait donné un porte-plume. Un singe avec un porte-plume. Il devint un maître en Anglais, mais ce fut à la force du poignet. À cette époque, il utilisait un certain nombre de mots grossiers, et nous devions corriger son orthographe. » Témoignage de Ruth Pitter, une amie de la famille Blair, à Bernard Crick, ''op. cit''., p. 196.</ref> : il travaille donc d'arrache-pied, écrit poèmes sur nouvelles et multiplie les ébauches de romans.<br />
<br />
En parallèle, à l'automne 1927, il explore les bas-fonds londoniens, enquêtant sur les conditions de vie des plus démunis, les suit sur les routes et dans les sinistres asiles de nuit : il espère en tirer la matière d'un ouvrage sur les conditions de vie des pauvres. Il tente par là d'exorciser la culpabilité qui le ronge d'avoir « été l'exécutant d'un système d'exploitation et d'oppression<ref>John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 41. Bernard Crick rapporte qu'Orwell commença à travailler à son ouvrage sur les vagabonds d'Angleterre dès février 1929, ''op. cit''., p. 210.</ref> » en Birmanie.<br /><br />
Au printemps 1928, il décide d'aller s'installer à Paris (où vit l'une de ses tantes) pour écrire. Il y reste dix-huit mois, au cours desquels nous ne savons pas grand chose de ce qu'il a fait<ref>« En réalité, la période couverte par ''Dans la dèche à Paris et à Londres'' ne représente guère plus de dix semaines sur les dix-huit mois passés à Paris ». Crick, ''op. cit''., p. 204.</ref>, si ce n'est qu'à l'automne 1929, à court d'argent et après avoir donné quelques leçons d'anglais, il fait la plonge durant quelques semaines dans un hôtel de luxe de la rue de Rivoli. Durant cette période, il publie épisodiquement des articles dans des journaux communistes (tel que ''Le Monde'', hebdomadaire dirigé par Henri Barbusse<ref>Rien à voir avec le quotidien d'[[Hubert Beuve-Méry]], qui sera fondé en [[1944]].</ref>). De la quasi-totalité de ses écrits de cette période, il ne reste rien. Il retourne en Angleterre en décembre 1929, juste à temps pour passer les fêtes de Noël avec sa famille. Fauché, n'ayant rien publié de prometteur, sa santé mise à mal par une pneumonie contractée l'hiver précédent, l'équipée parisienne apparaît comme un ''fiasco'' intégral. <br /><br />
<br />
Il reprend son exploration des bas fonds de la société anglaise au printemps suivant, partageant la vie des vagabonds et des clochards, tantôt quelques jours, tantôt une semaine ou deux<ref>« Il avait différents "points de chute", à Londres, où il échangeait ses vêtements convenables contre des guenilles ». Crick, ''op. cit''., p. 222.</ref>. Mais il est contraint de mettre un terme à ses expéditions quelques mois plus tard : il n'a plus les moyens financiers suffisants pour poursuivre ses vagabondages ! <br />
<br />
Il se décide à accepter un poste d'enseignant dans une école privée, dans une petite ville où il s'ennuie (Hayes, dans le Middlesex). Il en profite pour achever ''Dans la Dèche à Paris et à Londres'', qui paraît au début de l'année [[1933]]<ref>Il sera traduit en français sous le titre ''La Vache enragée'' et publié aux éditions Gallimard en mai 1935, avec une préface de [[Panaït Istrati]]. Cf. Orwell, ''Correspondance avec son traducteur René-Noël Raimbault'', p. 49.</ref>. C'est à cette occasion qu'il prend le pseudonyme de George Orwell<ref>Plusieurs raisons sont invoquées par Bernard Crick pour expliquer cette décision de prendre un pseudonyme : protéger sa famille au cas où ses écrits seraient jugés scandaleux (l'éditeur de ''Dans la dèche à Paris et à Londres'' craint pour ce livre, notamment pour sa description des asiles de nuit, le procès en diffamation ; et puis Orwell prépare déjà son ''Histoire birmane'') ; pour qu'au cas où ce livre serait un échec, il puisse continuer à publier sous le nom de Blair ; enfin parce qu'il n'aurait pas aimé son nom ni surtout son prénom. Eric blair propose à son éditeur de choisir entre plusieurs pseudonymes : P. S. Burton, Kenneth Miles, George Orwell, H. Lewis Allways, précisant qu'il a une préférence pour George Orwell. L'éditeur est du même avis que lui. L'Orwell est une petite rivière que connaissait Eric Blair. Cf. Crick, ''op. cit''., p. 244 et 253.</ref>. Même si les critiques sont bonnes, les ventes sont médiocres. Qui plus est, l'éditeur d'Orwell (Victor Gollancz) craint le procès en diffamation pour ''Une histoire birmane'' (dont la rédaction est achevée à l'automne [[1934]]) qui pour cette raison est tout d'abord publié aux États-Unis<ref>Puis, avec quelques changements de noms, en Angleterre en 1935.</ref>. À cette période, Orwell s'enthousiasme pour l'''Ulysse'' de James Joyce et contracte une nouvelle pneumonie, qui l'oblige à abandonner sa charge d'enseignant (ou plutôt, qui l'en libère).<br />
<br />
===À la rencontre du prolétariat===<br />
À la fin de l'automne [[1934]], Orwell termine dans la douleur la rédaction de son deuxième roman, ''Une fille de pasteur'', dont il se montre peu satisfait : « C'était une bonne idée, explique-t-il à un de ses correspondants, mais je crains de l'avoir complètement gâchée<ref>Lettre du 03/10/1934, citée par Bernard Crick, ''op. cit''., p. 267.</ref>. » Là encore, la précision des références aux lieux et à des personnages réels fait craindre à Victor Gollancz que l'ouvrage ne soit poursuivi en diffamation. Il se décide toutefois à le publier, assorti de corrections mineures, au début de l'année 1935<ref>Plus tard, Orwell reniera totalement ce livre et laissera des instructions pour qu'il ne soit ni traduit, ni réédité. Crick, ''op. cit''., p. 279-280, pour tout ce passage.</ref>.<br />
<br />
Entre temps, Orwell s'est installé à Londres, où il trouve un emploi à la librairie « Booklover's Corner », dans le quartier d'Hampstead, « qui était, et demeure, un quartier d'intellectuels (réels ou prétendus)<ref>Bernard Crick, ''op. cit''., p. 271.</ref> ». Il rencontre Eileen O'Shaugnessy, qu'il épouse en juin 1936. Orwell a auparavant publié un autre roman, « le dernier de ses livres consciemment "littéraires" », selon Bernard Crick<ref>''Op. cit''., p. 301.</ref>, ''Et vive l'aspidistra !'', il s'est aussi rendu dans le nord de l'Angleterre où, pour honorer une commande que lui a passée Victor Gollancz, il a étudié les conditions de vie des mineurs des régions industrielles. Il tire de ce reportage un livre : ''[[Le Quai de Wigan]]'', qui sera publié alors qu'Orwell est en Espagne. Très polémique dans sa seconde partie, dans laquelle l'auteur analyse les raisons de l'échec de la gauche à gagner les classes laborieuses à la cause socialiste<ref>La mise en cause des « fanatiques et excentriques » qui composent selon lui le gros des mouvements socialistes, et où il explique que le socialisme anglais a « attiré tout ce que l'Angleterre compte de buveurs de jus de fruit, de nudistes, de porteurs de sandales, d'obsédés sexuels, de quakers, de charlatans adeptes de la "vie saine", de pacifistes et de féministes » sera notamment source de nombreuses polémiques. John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 75. Les propos d'Orwell, cités dans l'étude de Newsinger, sont issus du ''Quai de Wigan'', p. 196.</ref>, il parait avec une mise au point hostile de Victor Gollancz qui, initiateur du projet, se désolidarise de son aboutissement.<br /><br />
Cette rencontre avec le prolétariat des régions minières marque surtout la « conversion<ref>Le terme est utilisé par Simon Leys, ''Orwell ou l'horreur de la politique'', p. 24.</ref> » d'Orwell à la cause socialiste. Celle-ci survient brutalement, comme une évidence, face au spectacle de l'injustice sociale et de la misère du prolétariat anglais<ref>Cf. Simon Leys, ''op. cit''., p. 24-30. Leys voit dans la description d'une vision vue depuis le train qui emmène Orwell vers les régions minières (et reproduit dans ''Le Quai de Wigan'', ed. Champ Libre, p. 21-22) le compte-rendu de l'« illumination » qui convertit alors Orwell à la cause socialiste.</ref>.<br />
<br />
===Orwell en Espagne===<br />
Fin 1936, alors que fait rage la [[Révolution espagnole|Guerre d'Espagne]] qui met aux prises les Républicains avec la tentative de coup d'État militaire menée par le « [[Caudillo]] », [[Francisco Franco]], Orwell et son épouse rejoignent, par l’intermédiaire de l’[[Independent Labour Party]], qui leur a remis des lettres de recommandation<ref>Qu'Orwell était d'abord allé demander au secrétaire général du Parti communiste anglais, qui les lui refusa, le jugeant « politiquement peu sûr ». Cf. Crick, ''op. cit''., p. 342.</ref>, les milices du [[Parti ouvrier d'unification marxiste|POUM]]<ref>« Le POUM (Partido Obrero de Unificacion Marxista) était l'un de ces partis communistes dissidents que l'on a vu apparaître en beaucoup de pays au cours de ces dernières années, par suite de l'opposition au "[[stalinisme]]", c'est-à -dire au changement, réel ou apparent, de la politique communiste » George Orwell, ''Hommage à la Catalogne'', p. 249.</ref>, après un bref détour par Paris, où Orwell rend visite à Henry Miller, qui tente en vain de le dissuader de se rendre en Espagne. <br />
<br />
Orwell, à son arrivée à Barcelone, est fasciné par l'atmosphère qu'il y trouve : lui qui l'année précédente se désolait de ne pouvoir rompre la barrière de [[classe sociale|classe]] qui sépare le bourgeois qu'il est de ces prolétaires qu'il était allé rencontrer<ref>Cette barrière, « il est tellement simple de faire comme si elle n'existait pas, mais il est impossible de la franchir », écrit-il dans ''Le Quai de Wigan'', p. 176.</ref>, empêchant toute rencontre véritable entre les uns et les autres, découvre là une société dans laquelle cette barrière, à ce qu'il lui semble, est en train de s'effondrer. Les milices du POUM, notamment, dans lesquelles il est nommé instructeur (grâce à l'expérience acquise dans ce domaine lors de ses années birmanes), lui apparaissent comme étant « une sorte de microcosme de société sans classes<ref>''Hommage à la Catalogne'', p. 111. Sur les sentiments qu'inspirent à Orwell la révolution espagnole à son arrivée en Catalogne, voir également Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 83-89.</ref> ».<br />
<br />
Après avoir passé quelques temps sur le front d'Aragon, Orwell retourne à Barcelone, où il participe aux « troubles de mai » qui opposent les forces révolutionnaires au gouvernement catalan et au PSUC<ref>« Le PSUC (Partit Socialista Unificat de Catalunya) était le parti socialiste de Catalogne ; il avait été formé au début de la guerre par la fusion de différents partis marxistes, dont le parti communiste catalan ; mais il était à présent [en 1937] totalement dirigé par les communistes et affilié à la [[Troisième Internationale]] ».''Hommage à la Catalogne'', p. 248.</ref> et qui verront la victoire de ces derniers<ref>Le gouvernement républicain et les communistes du PSUC (sur ordre de Moscou) voulaient stopper le processus révolutionnaire enclenché à Barcelone : le 3 mai, la police investit le central téléphonique contrôlé par la [[Confédération nationale du travail (Espagne)|CNT]] (anarcho-syndicaliste). Une grève générale spontanée s'ensuit. La direction du [[POUM]] presse celle de la CNT de prendre la tête du mouvement afin de remettre en route le processus révolutionnaire, ce qu'elle refuse, préférant malgré tout rester fidèle au gouvernement catalan. Isolé, le POUM estime ne pas avoir les capacités nécessaires pour organiser l'insurrection qui prend fin le 6 mai, après des combats qui ont fait plus de neuf cent morts et quatre mille blessés. Cf. Orwell, ''Hommage à la Catalogne'', Appendice II, « Ce que furent les troubles de mai à Barcelone », p. 263-294 ; Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 89-94.</ref>. Il retourne au front où il est blessé à la gorge. Démobilisé, contraint de quitter clandestinement l'Espagne pour ne pas être arrêté (le POUM, dénoncé comme un « parti fasciste » par la propagande du PSUC, est déclaré illégal le 16 juin 1937), Orwell et son épouse gagnent la France, d'où ils rejoignent l'Angleterre. <br />
<br />
Orwell, à son retour à Londres, est atterré par la manière dont les intellectuels de gauche (en particulier ceux qui appartiennent ou sont proches du Parti communiste) rendent compte de ce qui se passe en Espagne, et notamment par les calomnies répandues sur le compte du POUM, systématiquement accusé d'être soit une organisation fasciste, soit une organisation manipulée par les fascistes : c'est dans l'optique de rétablir la vérité quant aux évènements dont il a été témoin qu'il entreprend alors de rédiger son ''[[Hommage à la Catalogne]]'' qu'il fait paraître, avec quelques difficultés, en avril [[1938]]. À partir de ce moment, écrira-t-il en 1946, « tout ce [qu'il] a écrit de sérieux [...] a été écrit, directement ou indirectement, et jusque dans la moindre ligne, ''contre'' le totalitarisme et ''pour'' le socialisme démocratique <ref>Cité par John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 101.</ref> ».<br />
<br />
===Le patriotisme révolutionnaire===<br />
<br />
Alors que la menace d'un nouveau conflit européen se fait de plus en plus précise, Orwell défend une position anti-guerre et critique l'antifascisme des Fronts Populaires : cette guerre ne servirait, selon lui, qu'à renforcer les impérialismes européens, qui ont beau jeu de se présenter, face à la menace fasciste, comme des démocraties, alors qu'ils exploitent sans vergogne « six cent millions d'êtres humains privés de tous droits <ref>« Not Counting Niggers », article publié en 1939 et dirigé contre l'ouvrage de Clarence Streit, ''Union Now'', qui appelle à une alliance des puissances occidentales contre le nazisme. Orwell y écrit notamment : « M. Streit a froidement rangé les immenses empires français et britanniques - qui ne sont fondamentalement rien d'autre que des machines à exploiter de la main d'œuvre à bon marché - sous la rubrique "démocraties "». Cf. John Newsinger, ''op. cit''., p. 28.</ref> »<br />
<br />
Quelques mois plus tard, pourtant, il change radicalement sa position sur le sujet : alors que le Parti communiste (qui appelait auparavant à la lutte contre les dictatures fascistes) se découvre pacifiste à la suite du Pacte Germano-Soviétique, Orwell découvre que, dans le fond, il a toujours été un patriote<ref>Il s'en explique dans un article publié en 1940, « My Country Right or Left ». Cf. Newsinger, ''op. cit''., p. 112.</ref>.<br />
<br />
Contrariant le désir qu'il avait de s'engager dans l'armée, sa faible santé le fait réformer. Malgré celle-ci, il s'engage en 1940 dans la ''Home Guard'' (milice de volontaires organisée par l'État et créée dans le but de résister à l'invasion nazie dans le cas où les Allemands parviendraient à débarquer en Grande-Bretagne). Par ailleurs, en [[1941]], il est engagé comme producteur à la BBC, diffusant émissions culturelles et commentaires de guerre à destination des Indes<ref>Recueillies plus tard dans ses ''Chroniques du temps de la guerre (1941-1943)'' (cf. bibliographie).</ref>. <br />
<br />
Parallèlement à ces activités, Orwell envoie régulièrement des articles (« Les Lettres de Londres ») à la revue américaine d'inspiration [[Trotskysme|trotskiste]] ''The Partisan Review.''<ref>« Elle se caractérisa par sa forte hostilité à l'égard du stalinisme et elle devint le lieu d'expression d'une sorte de trotskisme littéraire : elle afficha une vive sympathie pour les idées de Trotski mais évita tout lien organisationnel ». J. Newsinger, ''La politique selon Orwell'', p. 161.</ref> En effet, le patriotisme dont il fait montre depuis le début de la guerre ne lui a pas pour autant fait abandonner ses aspirations révolutionnaires. Bien au contraire, il estime que la victoire de la Grande-Bretagne sur les dictatures fascistes passera nécessairement par la révolution sociale en Angleterre, révolution dont il voit les signes avant-coureurs dans le mécontentement croissant des classes populaires face aux privations dues à l'état de guerre (qui ne frappent pas les couches supérieures de la société) et aux revers militaires de l'armée anglaise, revers causés selon lui par l'incurie des dirigeants militaires et politiques. De ce point de vue, la ''Home Guard'' lui apparaît comme étant ce peuple en armes qui renversera, au besoin par la force, le pouvoir en place avant de défaire les armées hitlériennes (il développe ces points de vue dans son essai intitulé ''Le Lion et la Licorne'', qui parait en 1941 dans la collection Searchlight, dont il est le co-fondateur).<br />
<br />
En novembre [[1943]], Orwell démissionne de son poste à la B.B.C.<ref>« Plusieurs hypothèses ont été avancées [pour justifier ce départ]. D'abord, il a pris conscience de la futilité de son travail : il produit des émissions pour des publics confidentiels sans avoir aucun retour. Ensuite, il y a l'épuisement total : ce travail l'a complètement usé ». Newsinger, ''op. cit''., p. 178. Enfin, il a eu plusieurs fois affaire avec la censure, qui avait notamment refusé le script d'une émission mettant en cause Franco : « la tentative de donner à la guerre "une coloration antifasciste" était allée un peu trop loin ». Newsinger, ''op. cit''., p. 34.</ref>Il devient alors directeur des pages littéraires de l'hebdomadaire de la gauche travailliste ''The Tribune'' et entame la rédaction de ''La Ferme des animaux''.<br />
<br />
===Les dernières années===<br />
Orwell achève l'écriture de ''La Ferme des animaux'' en février 1944. L'ouvrage ne paraîtra pourtant qu'un an plus tard, en août 1945. Entretemps, le livre a été refusé par quatre éditeurs<ref>Ainsi que le mentionne Orwell lui-même dans la préface de 1945, non publiée, de ''La Ferme de animaux'', in ''Essais, articles, et lettres'', tome III, p. 509.</ref> : la mise en cause radicale de l’URSS était prématurée, à un moment où les hostilités contre l'Allemagne hitlérienne n'étaient pas encore achevées.<br />
<br />
En [[1945]] toujours, Orwell, qui a démissionné de son poste au ''Tribune'', devient envoyé spécial de ''The Observer'' en France et en Allemagne, où il est chargé de commenter la vie politique. Il est à Cologne, en mars, lorsqu'il apprend que sa femme, atteinte d'un cancer, vient de mourir. Il rentre à Londres et entame la rédaction de ce qui va devenir son œuvre la plus célèbre : ''[[1984 (roman)|1984]]''.<br />
<br />
En parallèle, à partir d'août 1945, il devient vice-président du « Freedom Defense Committee » (présidé par le poète anarchiste [[Herbert Read]]), qui s'était fixé pour tâche de « défendre les libertés fondamentales des individus et des organisations, et [de] venir en aide à ceux qui sont persécutés pour avoir exercé leurs droits à la liberté de s'exprimer, d'écrire et d'agir<ref>Déclaration reproduite dans le livre de John Newsinger, ''op. cit''., p. 299.</ref>. » Orwell soutiendra le comité jusqu'à sa dissolution en 1949.<br />
<br />
En cette même année 1949, il publie ''1984'', qu'il a achevé à la fin de l'année précédente. Il épouse en secondes noces Sonia Brownell le [[13 octobre]], alors que, gravement malade de la tuberculose, il a été admis le mois précédent à l'University college Hospital de Londres, où il prend des notes en vue d'un futur roman.<br />
<br />
Il meurt le [[21 janvier]] [[1950]] des suites d'une tuberculose.<br />
<br />
Orwell est enterré dans le petit cimetière de l'église de Sutton Courtenay, près d'Abingdon dans l'Oxfordshire, bien qu'il n'ait aucun lien avec ce village. Il avait pourtant laissé comme instructions : « Après ma mort, je ne veux pas être brûlé. Je veux simplement être enterré dans le cimetière le plus proche du lieu de mon décès. » Mais son décès ayant eu lieu au centre de Londres et aucun des cimetières londoniens n'ayant assez de place pour l'enterrer, sa veuve, Sonia Brownell, craignant que son corps ne soit incinéré, avait demandé à tous ses amis de contacter le curé de leur village d'origine pour voir si leur église disposerait dans son cimetière d'une place pour l'y enterrer. C'est ainsi qu'il fut, par pur hasard, inhumé à Sutton Courtenay.<br />
<br />
Sur sa tombe ces simples mots :<br />
:''Eric Arthur Blair''<br />
:''né le 25 juin 1903,''<br />
:''mort le 21 janvier 1950''<br /><br />
Sans aucune mention ni à ses œuvres, ni à son nom de plume : « ''George Orwell''. » Après sa mort, sa veuve a fait publier une collection de ses articles, essais, correspondances ainsi que quelques nouvelles sous le titre de ''Collected Essays, Journalism, and Letters'' (1968).<br /><br />
''The Complete Works of George Orwell'' (vingt volumes), première édition des œuvres complètes d'Orwell, a été achevée de publication en Angleterre en 1998.<br />
<br />
== Anecdotes==<br />
===Orwell délateur ?===<br />
Le 11 juillet 1996, un article a été publié dans le quotidien anglais ''The Guardian'' expliquant que George Orwell, en 1949, avait collaboré avec l'''Information Research Department'' (une section du Ministère des Affaires étrangères britannique liée aux services de renseignements)<ref>Il faut toutefois savoir que, « lorsque l'IRD a été créé par le gouvernement travailliste, son but affiché était de mener des activités de propagande en faveur d'une troisième voie entre le communisme soviétique et le capitalisme américain. Il n'était absolument pas évident à l'époque qu'il s'agissait d'une arme des services secrets britanniques ». John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 254.</ref> par l'intermédiaire d'une fonctionnaire de celui-ci : Celia Kirwan. Orwell avait livré à cet agent une liste de noms de journalistes et d'intellectuels « cryptocommunistes », « compagnons de routes » ou « sympathisants » de l'Union soviétique. La réalité de cette collaboration est prouvée par un document déclassifié la veille par le ''Public Record Office'' <ref>{{en}} [http://www.orwell.ru/a_life/list/e/e_list.htm ''George Orwell and the British Foreign Office''], voir la lettre d'Orwell à Celia Kirwan</ref>.<br />
<br />
L'information a été relayée en France principalement par les quotidiens ''Le Monde'' (12 et 13 juillet 1996) et ''Libération'' (15 juillet 1996). Le public français apprenait à cette occasion que l'auteur de ''1984'' « dénonçait au Foreign Office les "cryptocommunistes" » (''Le Monde'', 13 juillet 1996). Dans son numéro d'octobre 1996, le magazine ''L'Histoire'' allait plus loin encore, expliquant qu'Orwell avait « spontanément participé à la chasse aux sorcières » organisée contre les intellectuels communistes par le Foreign Office.<br />
<br />
En revanche, ces articles omettaient de mentionner qu'Orwell était un ami personnel de Celia Kirwan (belle-sœur de l'écrivain Arthur Kœstler, elle avait en 1945 repoussé la demande en mariage d'Orwell, veuf depuis quelques mois). Celle-ci, à l'occasion d'une visite qu'elle avait faite à l'auteur de ''L'Hommage à la Catalogne'', lui avait confié qu'elle travaillait à ce moment-là pour un service gouvernemental chargé de recruter des écrivains et des intellectuels susceptibles de produire de la propagande anti-soviétique. Orwell, après lui avoir donné les noms de quelques personnes de sa connaissance qui lui paraissaient aptes à être recrutées, proposa à Celia Kirwan de lui communiquer, à titre privé, les noms d'autres personnes qu'il était, pour beaucoup de notoriété publique<ref>« Même si quelques-uns d'entre eux, recensés comme ayant simplement des opinions "proches", semblent sélectionnés pour des raisons tirées par les cheveux et peu pertinentes. » Crick, ''op. cit''., p. 629. Selon Simon Leys, la liste établie pour Celia Kirwan n'était pas établie qu'en fonction de critères politiques, mais signalait également des individus dont il était inapproprié de solliciter la collaboration en raison de leur « malhonnêteté » ou de leur « stupidité » (''Orwell ou l'Horreur de la politique'', p. 116)</ref> et en raison de leurs convictions politiques, inutile d'approcher.<br />
<br />
La fameuse liste, déclassifiée en 2003 (mais qui, curieusement, était déjà mentionné dans la biographie de Crick parue en 1980<ref>Crick, ''op. cit''., p. 629, note 49. La copie qu'a consultée Crick provenait des Archives Orwell.</ref>) ne dit pas autre chose, et tout laisse à penser que la « collaboration » d'Orwell s'est réduite à cela. John Newsinger, dans sa « biographie politique » d'Orwell, a par ailleurs rappelé que George Orwell avait à plusieurs reprises manifesté, à la fin des années 1940, son hostilité à toute tentative d'instaurer un « [[maccarthysme]] anglais<ref>Ainsi, « en mars 1948, Orwell écrit à George Woodcock pour que le ''Freedom Defense Committee'' prenne position contre la tentative du gouvernement travailliste de purger la fonction publique de ses éléments communistes. » Newsinger, ''La politique selon Orwell'', p. 255.</ref>».<br />
<br />
On trouve le détail de cette affaire dans le pamphlet ''Orwell devant ses calomniateurs'', publié par ''L'Encyclopédie des nuisances'' aux éditions Ivrea. De manière plus succincte, Simon Leys aborde la question dans la réédition de son essai ''Orwell ou l'horreur de la politique'' (2006).<br />
<br />
===George Orwell et [[Aldous Huxley]] Ã Eton===<br />
Le futur auteur du ''Meilleur des mondes'' enseigna brièvement le français à Eton (en remplacement d'un professeur titulaire parti à la guerre), où parmi ses élèves figurait le futur auteur de ''1984''. Apparemment, Orwell appréciait [[Aldous Huxley|Huxley]], qui leur apprenait « des mots rares et étranges, de manière assez concertée », se souvient Steven Runciman (ami et condisciple d'Orwell à cette époque), qui ajoute qu'il était « un professeur d'une totale incompétence. Il n'arrivait pas à faire respecter la discipline et était tellement myope qu'il ne voyait pas ce qui se passait, si bien qu'il était constamment chahuté », ce qui énervait passablement Orwell « qui trouvait que c'était cruel ».<br /><br />
Runciman conclut pourtant que les cours dispensés par Aldous Huxley ne furent pas inutiles aux jeunes gens : « Le goût des mots, de leur usage précis et signifiant nous resta. En cela, nous avons une grande dette envers lui<ref>Cf. Bernard Crick, ''op. cit''., p. 128-129, d'où sont extraites les citations des propos de Sir Steven Runciman</ref>».<br />
<br />
==Notes==<br />
<references /><br />
<br />
==Å’uvres==<br />
(Ne sont en principe mentionnés les éditeurs français que dans la mesure où les textes n'ont pas été publiés par plusieurs éditeurs.)<br /><br />
* ''[[Dans la Dèche à Paris et à Londres]]'' (''Down and Out in London and Paris'') ([[1933]]), également traduit sous le titre ''La Vache enragée''.<br />
* ''[[Une histoire birmane]]'' (''Burmese Days'') ([[1934]]).<br />
* ''[[Une Fille de pasteur]]'' (''A Clergyman's Daughter'') ([[1935]]), Le Serpent à Plumes, Paris, 2007.<br />
* ''[[Et Vive l'Aspidistra !]]'' (''Keep the Aspidistra Flying'') ([[1936]]).<br />
* ''[[Le Quai de Wigan]]'' (''The Road to Wigan Pier'') ([[1937]]).<br />
* ''[[Hommage à la Catalogne]]'' (''Homage to Catalonia'') ([[1938]]), traduit aussi sous le titre : ''Catalogne libre''.<br />
* ''[[Un Peu d'Air frais]]'' (''Coming Up for Air'') ([[1939]]).<br />
* ''[[Chroniques du temps de la guerre (1941-1943)]]'' (''The War broadcasts/The war commentaries'') ([[1988]]), éditions Gérard Lebovici.<br />
* ''[[La Ferme des animaux]]'' (''Animal Farm'') ([[1945]]). [https://www.sendspace.com/file/kk040d Le texte intégral de ''La Ferme des animaux'' en brochure]<br />
* ''[[1984 (roman)|1984]]'' ([[1949]]).<br />
* ''[[Essais, articles et lettres (Orwell)|Essais, articles et lettres]]'', éditions Ivrea / l'Encyclopédie des Nuisances (quatre volumes, 1995-2001), traduction française des ''Collected Essays, Journalism, and Letters'' (posthume, 1968).<br />
*''Correspondance avec son traducteur René-Noël Raimbault'', éditions Jean Michel Place, Paris, 2006.<br />
<br />
==Voir aussi==<br />
===Bibliographie===<br />
* Collectif, ''George Orwell devant ses calomniateurs'', Encyclopédie des nuisances, Ivrea, 1997.<br />
* Bernard Crick, ''George Orwell, une vie'', éd. Climats, 2003.<br />
* Louis Gill, ''George Orwell : de la guerre civile espagnole à 1984'', Lux éditeur, 2005.<br />
* Simon Leys, ''Orwell, ou l'Horreur de la politique'', Hermann, 1984 (rééd. Plon, 2006).<br />
* Jean-Claude Michéa, ''Orwell, anarchiste tory'', éd. Climats, 2000.<br />
* Jean-Claude Michéa, ''Orwell éducateur'', éd. Climats, 2003.<br />
* John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', éd. Agone, 2006.<br />
<br />
===Adaptations===<br />
Plusieurs des romans et nouvelles de George Orwell ont été adaptés pour le cinéma et la télévision après sa mort :<br />
<br />
* ''Studio One'' (série télévisée 1948-1958) épisode : ''1984'', diffusé le 21 septembre 1953.<br />
* ''La Ferme des animaux'' (''Animal Farm''), film d'animation de Joy Batchelor et John Halas, 1954.<br />
* ''1984'', téléfilm de Rudolph Cartier, 1954.<br />
* ''[[1984 (film, 1956)|1984]]'', film de Michael Anderson, 1956.<br />
* ''1984'', téléfilm de Christopher Morahan, 1965.<br />
* ''Un Peu d'Air frais'' (''Coming Up for Air''), téléfilm de Christopher Morahan, 1965.<br />
* ''[[1984 (film, 1984)|1984]]'', film de Michael Radford, 1984.<br />
* ''Et vive l'Aspidistra !'' (''Keep the Aspidistra Flying''), film de Robert Bierman, 1997.<br />
* ''La Ferme des animaux'' (''Animal Farm''), téléfilm de John Stephenson, 1999.<br />
<br />
===Liens externes===<br />
* {{en}} '''(ru)''' [http://www.orwell.ru Écrits de George Orwell]<br />
* {{fr}} [http://george.orwell.free.fr Site internet sur George Orwell]<br />
* {{fr}} [http://www.fundanin.org/jacquier.htm George Orwell ou l’impossible neutralité] par Charles Jacquier, sur le site de la [http://www.fundanin.org/ Fundacion Andreu Nin]<br />
<br />
[[Catégorie:Ecrivain-e|Orwell, George]]<br />
<br />
{{wikipedia}}<br />
<br />
[[da:George Orwell]]<br />
[[en:George Orwell]]<br />
[[no:George Orwell]]<br />
[[pl:George Orwell]]<br />
[[pt:George Orwell]]<br />
[[it:George Orwell]]<br />
[[es:George Orwell]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=%C3%83%E2%80%B0mile_Armand&diff=54649
Émile Armand
2015-03-09T12:56:57Z
<p>Jacobson: /* Liens externes */</p>
<hr />
<div>[[Image:Earmand.gif|right|E. Armand]] '''Ernest Lucien Juin''', dit '''E. Armand''', Emile ne fut jamais son prénom, contrairement à une erreur répandue. Voici ce qu'il écrit à Hem Day dans une lettre du 15 juillet 1958 : "C'est Ernest et non Emile Armand, mais j'estime que c'est de mince importance" ( "E.L Armand, ses prisons" par Hem Day, Défense de l'homme n°177-178 juillet-août 1963 ). [[Anarcho-individualisme|Anarchiste individualiste]] né à Paris le [[26 mars]] [[1872]] et mort à Rouen le [[19 février]] [[1962]]. Militant anarchiste individualiste et propagandiste d'une libre sexualité. Du premier survol de la vie d'E. Armand, on retire l'impression d'un fouillis. Lorsqu'on suit de près l'évolution de ce propagandiste, on distingue derrière cette apparence brouillonne, une démarche rigoureuse et tendant toujours vers plus de liberté. Dès sa jeunesse studieuse, sa nature anti-conformiste et généreuse se manifeste. <br />
<br />
==Biographie==<br />
Fils d'ancien communard, le petit Ernest Juin ne fréquente pas l'école et c'est dans la bibliothèque paternelle qu'il fait son instruction. Il pratique néanmoins de nombreuses langues. Suite à la lecture de l'Ancien testament, il est secoué vers l'âge de seize ans par une crise mystique qui le tourne vers la religion. Il fréquente les réunions de l'Armée du Salut, qu'il joint officiellement en décembre [[1889]]. <br />
<br />
Vers [[1895]]-[[1896]], Armand découvre l'anarchisme à travers la revue ''[[Les Temps nouveaux]]'' de [[Jean Grave]]. Il est alors déchiré entre les principes salutistes et les idées libertaires qui le séduisent et qu'il commence graduellement à adopter.Il démissionne de son poste d'officier salutiste en 1897. Vers la fin de la même année, il écrit sous les pseudonymes de Junius et de Franck des articles dans [[Le Libertaire]] de [[Sébastien Faure]]. <br />
Il s'inspire en grande partie de Léon Tolstoï et de Benjamin Tucker et aussi de Walt Whitman et Ralph Waldo Emerson.<br />
<br />
Armand collabore à divers journaux anarchistes et pacifistes comme ''[[La Misère]]'', ''[[L'Universel]]'' et le ''[[Cri de révolte]]''. En [[1901]], il fonde avec Marie Kugel, qui sera sa compagne jusqu'à sa mort en [[1906]], le journal ''[[L'Ère nouvelle]]'', « tribune libre du prolétariat rédigée par les disciples du Christ ». Le journal se propose initialement de répandre « l'Évangile intégral : spirituel, moral et social » mais se radicalise graduellement en abandonnant la référence chrétienne. Ainsi, dès 1903, ''L'Ere nouvelle'' porte en sous-titre : « Revue d'émancipation intégrale et de communisme pratique ». La revue évolue ensuite du communisme libertaire à l'individualisme anarchiste jusqu'à sa fermeture en [[1911]]. <br />
<br />
[[Image:Sans titre.jpg|right |thumb|210px|L'En dehors, revue anarchiste animée par Armand]] À partir de [[1902]], Armand participe aux ''Causeries populaires'' animées par [[Libertad]] et s'engage définitivement pour l'anarchisme individualiste. En 1905, il collabore au journal fondé par Libertad (Armand l'éditera plus tard d'avril à septembre [[1912]]), "L'Anarchie". L'activité anarchiste, pacifiste et [[Antimilitarisme|antimilitariste]] d'Armand lui vaut d'être condamné et emprisonné à de multiples reprises. Arrêté le [[6 août]] [[1907]], il est condamné le [[9 mai]] [[1908]] à cinq ans de prison pour complicité d'émission de fausse monnaie <ref>Arrêté le [[6 octobre]] [[1917]], il est condamné le [[5 janvier]] [[1918]] à cinq autres années de prison pour complicité de désertion (il est libéré en avril [[1922]]).</ref>. Il en profite pour rédiger le livre "Qu'est-ce qu'un anarchiste" (1908) qui constitue sa première synthèse. Il se rend compte à cette époque des confusions et quiproquos entraînés par les divers aspects de l'anarchisme et il accole dans ses écrits au mot anarchisme la précision individualiste. Après la mort de Marie Kugel, Armand se marie le [[4 avril]] [[1911]] avec une institutrice, Denise Rougeault, qui le soutient financièrement et lui permet de se consacrer entièrement à l'action anarchiste. Sa situation matérielle assurée, ayant trouvé en Denise Rougeault la stabilité et une collaboratrice, il peut mettre son érudition, sa puissance de raisonnement et sa connaissance d'une dizaine de langues au service de sa révolte. Il fait paraître "l'En-Dehors" pendant 17 ans (tirage: 6000)<ref>L'En Dehors est le nom de la revue anarchiste de Zo d'Axa (de son vrai nom : Alphonse Gallaud de la Pérouse), qui rassemblera, à partir de 1891, Octave Mirbeau, Bernard Lazare, Victor Barrucand, Félix Fénéon, Georges Darien...Bi-mensuel à partir de 1922 jusqu'à son interruption en octobre 1939, 335 numéros ont été publiés par Emile Armand. Son sous-titre était : "Organe de pratique, de réalisation, de camaraderie individualiste anarchiste". Emile Armand en fut le rédacteur-administrateur et la cheville ouvrière.</ref>, puis "L'Unique" pendant 11 ans, enfin un bulletin dans "Défense de l'homme" pendant 6 ans. Il publie plusieurs dizaines de brochures, organise causeries et cercles d'amis. A l'intérieur de son individualisme libertaire, il continue de progresser et aboutit, entre autres, à la thèse de la "Camaraderie amoureuse". Il collabore également à ''[http://www.encyclopedie-anarchiste.org/ l'Encyclopédie Anarchiste]'' de ''[[Sébastien Faure]]''. Il écrit des milliers d'articles dans la presse militante <ref>Armand fonde plusieurs journaux où il expose ses théories individualistes et pacifistes : ''[[Hors du troupeau]]'' ([[1911]]), ''[[Les Réfractaires]]'' ([[1912]]), ''[[L'En dehors]]'' et ''[[L'Unique]]'' ([[1945]]). </ref>.<br />
<br />
Arrêté une troisième fois le [[27 janvier]] [[1940]], il est condamné pour appel à l'insoumission le [[16 avril]] suivant et est interné dans divers camps jusqu'en septembre [[1941]].<br />
<br />
L'action militante d'Armand s'oriente également vers les «[[milieux libres]]» (les colonies anarchistes) où il prône l'[[amour libre]], la [[camaraderie amoureuse]], le [[Naturisme|naturisme]] et le refus généralisé des contraintes. Armand se définit par l'épitaphe qu'il se composa : « Il vécut, il se donna, il mourut inassouvi ».<br />
<br />
==Pensée==<br />
L'individualisme anarchiste d'Armand puise à des sources très diverses. Dans ses nombreuses publications, il fait régulièrement référence à l'égoïsme [[Max Stirner|stirnérien]] de [[John Henry Mackay]], à l'individualisme aristocratique de [[Friedrich Nietzsche]] ainsi qu'à l'individualisme libéral de [[Herbert Spencer]].<br />
<br />
Le modèle de l'individu fort et libre tel que proposé par Armand est le marginal, l'en dehors. Il évoque à plusieurs reprises le personnage du vagabond qui a choisi son état, qui vit à l'écart du troupeau, et en fait une sorte de modèle mythique. Le marginal d'Armand est un révolté, en rupture avec la société et ses lois. Armand fut lui-même un endehors, même en milieu anarchiste, et se prononça régulièrement contre toute unification du mouvement (comme, par exemple, la [[Synthésisme anarchiste|synthèse]] de [[Voline]] et [[Sébastien Faure|Faure]]) qui selon lui « exhale un relent chrétien ».<br />
<br />
Pour Armand, cette révolte ne doit toutefois pas être violente et collective. Elle doit consister en un refus d'obéir, en un rejet des lois qui limitent la liberté de l'individu. En ce sens, Armand n'hésite pas à appuyer les anarchistes [[Illégalisme|illégalistes]] pratiquant des méthodes d'insoumission active comme la [[reprise individuelle]], même s'il ne préconise pas personnellement ce type d'action. Se définissant plutôt comme «alégaliste», il estime que le refus passif d'obéir est plus compatible avec l'intérêt de l'individu. Toutefoisn il considère que les milieux anarchistes pouvaient voler, contrefaire ou être proxénètes et que cela se justifiait. Sans pour autant accéder à ces milieux, il considérait ces actes non-condamnables. <br />
<br />
À partir de 1902, il devient d'abord communiste libertaire, mais rapidement s'engage définitivement pour l'anarchisme individualiste. En 1911, il signe « Le petit manuel anarchiste individualiste ». Vers 1912, il s'est mis à décourager la violence dans ses écrits. Les publications qu'il fait se veulent révolutionnaires en encourageant les anarchistes à vivre dans le présent et à ne pas attendre pour obtenir ce que le futur leur réserve.<br />
<br />
Pour Armand, la société n'est que «&nbsp;le produit d'additions individuelles&nbsp;». Ainsi, l'individu ne doit «jamais ''obligatoirement'' et ''à son insu'' se trouver dépossédé et sacrifié au profit de l'ensemble social ». L'individu vit isolé, en marge, et s'associe à l'occasion quand le besoin se fait sentir, mais toujours volontairement. Ceci explique le vif intérêt qu'Armand porte, un temps du moins, aux [[milieux libres]] qui devaient permettre l'association dégagée de toute contrainte.<br />
<br />
Une grande partie de l'oeuvre d'Armand est consacrée à l'amour libre. Le concept de camaraderie amoureuse est d'ailleurs une de ses principales contributions à la pensée anarchiste.<br />
<br />
==Citations==<br />
<br />
* « J'écris ces lignes en pleine période électorale. Les murs sont barbouillés d'affiches de toutes les couleurs ou on s'en dit de toutes les couleurs, sans jeu de mots. Qui n'a pas son parti – son programme – sa profession de foi ? Qui n'est pas socialiste ou radical ou progressiste ou libéral ou « proportionnaliste » – le dernier cri du jour ? C'est la grande maladie du siècle, cette abnégation du moi. On est d'une association, d'un syndicat, d'un parti; on partage l'opinion, les convictions, la règle de conduite d'autrui. On est le mené, le suiveur, le disciple, l'esclave, jamais soi-même. »<br />
<br />
''Se sentir vivre'' (1910)<br />
<br />
* « Être anarchiste c’est nier l’autorité et rejeter son corollaire économique : l’exploitation. Et cela dans tous les domaines où s’exerce l’activité humaine. L’anarchiste veut vivre sans dieux ni maîtres ; sans patrons ni directeurs ; alégal, sans lois comme sans préjugés ; amoral, sans obligations comme sans morale collective. Il veut vivre librement, vivre sa conception personnelle de la vie. »<br />
<br />
''Petit manuel anarchiste individualiste'' (1911)<br />
<br />
* « La camaraderie qui n'inclut pas les manifestations amoureuses est une camaraderie tronquée. L'hospitalité d'où est absente le sexualisme est mutilée. »<br />
<br />
''Lettre à A. Colomer'' (1925)<br />
<br />
* « Chaque homme ou femme disposant de sa vie sexuelle, et ce sans restrictions ni réserves, il ne peut y exister théoriquement de jalousie. Pratiquement, cependant, l'absence de jalousie ne se réalise qu'à condition que l'atmosphère éthique qui baigne ce milieu soit révolutionnaire, quant à la conception de la liberté de l'amour.»<br />
<br />
''La révolution sexuelle et la camaraderie amoureuse'' (1934)<br />
<br />
* « Ce qui importe, c'est de défendre l'individu contre "l'Homme", l'indécrottable suiveur, l'incurable superficiel, l'éternel grégaire. » <br />
<br />
''L'Unique'', n° 34 (novembre 1948)<br />
<br />
==Oeuvres==<br />
<ul><li>''L’idéal libertaire et sa réalisation.'' (1904)</li><br />
<li>''De la liberté sexuelle'' (1907)</li><br />
<li>''Qu’est-ce qu’un anarchiste ?'' (1908) </li><br />
<li>''Mon athéisme'' (1908)</li><br />
<li>''Le Malthusianisme, le néo-malthusianisme et le point de vue individualiste'' (1910)</li><br />
<li>''La Procréation volontaire au point de vue individualiste'' (1910)</li><br />
<li>''Les Ouvriers, les syndicats et les anarchistes'' (1910)</li><br />
<li>''Est-ce cela que vous appelez « vivre ? » (1910)</li><br />
<li>''Se sentir vivre'' (1910)</li><br />
<li>''Mon point de vue de « l’anarchisme individualiste »'' (1911)</li> <br />
<li>''Petit manuel anarchiste individualiste'' (1911)</li> <br />
<li>''La Vie comme expérience'' (1916) </li><br />
<li>''Les besoins factices, les stimulants et les individualistes'' (1917)</li><br />
<li>''Le plus grand danger de l’après-guerre'' (1917)</li><br />
<li>''Lettre ouverte aux travailleurs des champs'' (1919)</li><br />
<li>''L’illégalisme anarchiste. Le mécanisme judiciaire et le point de vue individualiste.'' (1923)</li><br />
<li>''L’illégaliste anarchiste est-il notre camarade ?'' (1923)</li><br />
<li>''L’Initiation individualiste anarchiste'' (1923)</li><br />
<li>''Entretien sur la liberté de l’amour'' (1924)</li><br />
<li>''L’ABC de « nos » revendications individualistes anarchistes'' (1924)</li><br />
<li>''Liberté sexuelle'' (1925)</li><br />
<li>''Amour libre et liberté sexuelle'' (1925)</li><br />
<li>''Le stirnerisme'' (1934)</li><br />
<li>''La révolution sexuelle et la camaraderie amoureuse'' (1934)</li></ul><br />
<br />
==Bibliographie==<br />
Michel Tarou, ''E. Armand, un individualiste anarchiste vu à travers l'une de ses œuvres, L'En-dehors'', Maîtrise sous la direction de J. Droz, J.Maitron, Univ. Paris 1, 1971. 91 p.<br />
<br />
Emile Armand, "sa vie, sa pensée, son oeuvre", receuil de textes et témoingnages, édité par souscription sur l'initiative d'un groupe d'amis d'E. Armand, La Ruche Ouvrière, Paris, 1964. 496p.<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
<br />
* [http://raforum.info/article.php3?id_article=554 Bibliographie] complète sur le site RA Forum<br />
* [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?auteur7 Articles d'Émile Armand], principalement dans ''L'Ère nouvelle'' et ''L'Unique''.<br />
* [http://kropot.free.fr/index2.htm#E.%20ARMAND Écrits d'Émile Armand] disponibles en-ligne.<br />
* [http://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:%C3%89mile_Armand Armand sur Wikisource]<br />
* [http://perso.wanadoo.fr/Tresors.Oublies/EnDehors/edA-index.htm L'En dehors] : des articles de l'En dehors d'E. Armand, sur le site du [http://perso.wanadoo.fr/Tresors.Oublies/ Grenier des Insoumis].<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2010/05/armand-se-sentir-vivre.html Se sentir vivre], en brochure, 1910<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2009/05/armand-petit-manuel-anarchiste.html Petit manuel anarchiste individualiste], en brochure, 1911<br />
* [http://apache-editions.blogspot.fr/2013/02/armand-lauthentique-embusque.html L'Authentique Embusqué], en brochure, 1915.<br />
* [http://jeanloupcore.zone-mondiale.org/Armandillegaliste.pdf L'anarchiste illégaliste est-il notre camarade?] en brochure, 1923<br />
* [http://ytak.club.fr/natarmand.html Le nudisme révolutionnaire], un texte d'Armand datant de 1934.<br />
* [http://jeanloupcore.zone-mondiale.org/Armandstirnerisme.pdf Le Stirnerisme], 1934<br />
* [http://membres.lycos.fr/endehors/page13.html La vie comme expérience], extrait de l'ancien site de l<nowiki>'</nowiki>''En dehors''.<br />
* [http://www.panarchy.org/armand/individualistes.html E. Armand, Ce que veulent les individualistes]<br />
<br />
[[Catégorie:Individualisme|Armand, Émile]]<br />
[[Catégorie:Anarchiste|Armand, Émile]]<br />
[[Catégorie:Libération sexuelle et amoureuse|Armand, Émile]]<br />
<br />
==Notes et références==<br />
<br />
<div class="references-small" style="-moz-column-count:2; column-count:2;"> <br />
<references /></div><br />
<br />
{{théoricien de l'anarchisme}}<br />
{{écrivains libertaires}}<br />
<br />
[[es:Émile Armand]]<br />
[[it:Emile Armand]]<br />
[[pl:Emile Armand]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Non_Fides&diff=54615
Non Fides
2015-02-01T12:16:15Z
<p>Jacobson: </p>
<hr />
<div>Non Fides est un collectif [[anarchiste]] de [[Paris]] et sa région. Les activités du collectif sont toutes réalisées dans le cadre du [[Do It Yourself]]<ref>[https://www.sendspace.com/file/b0ucfo Do it yourself, technique et philosophie]</ref>.<br />
<br />
== Du groupe au collectif ==<br />
Anciennement groupe anarchiste autonome <ref>[http://www.non-fides.fr/spip.php?article34 Non Fides, c’est quoi ?]</ref>, Non Fides s'est peu à peu mué en un collectif centré autour de ses publications et de l'animation de son site internet, ses membres souhaitant s'engager dans les luttes sans ne dépendre d'aucune étiquette organisationnelle aliénante.<br />
Par ailleurs, se réclamant "anarchiste autonome" bien avant la vague de chasses aux sorcières contre la supposée organisation terroriste "Mouvance Anarcho-Autonome Francilienne" (M.A.A.F), Non Fides dénonce à travers ses publications, l'invention d'un nouvel ennemi intérieur permettant à l'Etat le développement de l'arsenal juridique de l'anti-terrorisme pour mater la subversion anti-conventionnelle, sans partis, sans syndicats<ref>Voir [http://www.non-fides.fr/spip.php?article81 Qui sont les terroristes?] ou [http://www.non-fides.fr/spip.php?article39 État et terrorisme] ou encore la section [http://www.non-fides.fr/spip.php?rubrique11 "Correspondances carcérales"] de leur site.</ref>.<br />
<br />
== Activités ==<br />
Non Fides édite une revue éponyme apériodique et des brochures sur différents thèmes ainsi qu'un site Internet où sont téléchargeables toutes ses publications. Le collectif tient également des tables de presse régulières sur les marchés des quartiers populaires parisien depuis plusieurs années où il présente ses éditions ainsi que celles de ses camarades des différents [[infokiosque]]s amis <ref>regroupés sur le site collectif [http://infokiosques.net/ infokiosques.net]</ref>, il a fait le choix de la visibilité.<br />
<br />
== "Adieu Non Fides" ==<br />
Le samedi 28 novembre 2009, après deux ans d’existence et quatre numéros, le journal Non Fides a décidé de cesser d'exister. Il s'en explique dans un communiqué<ref>[http://www.non-fides.fr/?Adieu-Non-Fides Communiqué "Adieu Non Fides"]</ref>. Le site internet devient, quand à lui, une base de données anarchiste.<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
<br />
==== Revue ====<br />
* [https://www.sendspace.com/file/k5ukww NON FIDES N°1]<br />
* [https://www.sendspace.com/file/40bgcp NON FIDES N°2]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article153 NON FIDES N°3]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article395 NON FIDES N°4]<br />
<br />
==== Brochures ====<br />
<br />
-> Edités par Non Fides<br />
<br />
* [http://infokiosques.net/spip.php?article599 Réflexions sur le Travail]<br />
* [http://infokiosques.net/spip.php?article577 Point de vue sur le sexisme]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article51 Le Mythe du Progrès] par [[Kirkpatrick Sale]]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article54 Sur le sacré et son monde]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article75 Qui a tué Ned Ludd?] par [[John Zerzan]]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article152 Notes sur l'anarchisme insurrectionaliste] de ''Venomous Butterfly'' et ''Willful Disobedience''<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article154 Les indésirables]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article342 La domestication industrielle] par [http://basseintensite.internetdown.org/spip.php?rubrique200/ Os Cangaceiros]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article527 Leur Paix] par [http://fra.anarchopedia.org/Victor_Serge Le Rétif]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article385 L'Anarchisme contre l'antifascisme]<br />
<br />
-> Contenant des textes de Non Fides<br />
<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2009/11/non-fides-contre-le-travail-et-ses.html Contre le travail et ses apôtres]<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2010/02/gentrification-urbanisme-et-mixite.html Gentrification, urbanisme et mixité sociale], recueil de textes<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
* [[Anarchisme]]<br />
* [[Courants anti-industriels]]<br />
<br />
=== Liens externes===<br />
* [http://www.non-fides.fr/ Site du collectif]<br />
* [http://infokiosques.net/non_fides Portail du collectif sur infokiosques.net]<br />
<br />
[[Catégorie:Organisation anarchiste]]<br />
[[Catégorie:Presse libertaire]]<br />
{{APresse}}<br />
<br />
== Notes ==<br />
<references /></div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=George_Orwell&diff=54605
George Orwell
2015-01-15T14:21:08Z
<p>Jacobson: /* Œuvres */</p>
<hr />
<div>'''George Orwell''', de son vrai nom '''Eric Blair''', (Motihari, Inde, 25 juin 1903 - Londres, 21 janvier 1950), est un écrivain anglais, dont l'œuvre porte la marque de ses engagements, qui trouvent eux-mêmes pour une large part leur source dans l'expérience personnelle de l'auteur : contre l'[[impérialisme]] britannique, après son engagement de jeunesse comme représentant des forces de l'ordre colonial en Birmanie ; pour la justice sociale, après avoir observé et partagé les conditions d'existence des classes laborieuses à Londres et à Paris ; contre les « [[totalitarisme]]s » nazi et soviétique, après sa participation à la [[Révolution espagnole|guerre d'Espagne]].<br /><br />
Témoin de son époque, Orwell a été dans les années 1930 et 1940 chroniqueur, critique littéraire et romancier. De cette production variée, les deux œuvres qui ont eu le succès le plus durable sont deux textes publiés après la Seconde Guerre mondiale : ''[[La Ferme des animaux]]'' et surtout ''[[1984 (roman)|1984]]'', roman dans lequel il crée le concept de [[Big Brother]], depuis passé dans le langage courant de la critique des techniques modernes de surveillance. L'adjectif « orwellien » est également fréquemment utilisé en référence à l'univers totalitaire imaginé par l'écrivain anglais.<br />
<br />
== Biographie==<br />
===Une éducation anglaise===<br />
Eric Arthur Blair est né le 25 juin 1903 à Motihari, Bengale, dans une famille appartenant à la moyenne bourgeoisie anglaise<ref>« [Orwell] définissait cette classe comme une haute bourgeoisie désargentée, pas vraiment fauchée, ni dans le besoin, mais incapable avec ses propres ressources de jouer le rôle qui lui incombait en vertu de son éducation et du statut dont elle continuait à bénéficier ». Bernard Crick, ''George Orwell, une vie'', p. 63 (la biographie de Crick est l'ouvrage de référence sur Orwell).</ref>. Il est le fils de Richard Walmesley Blair, un fonctionnaire de l'administration des Indes chargé de la Régie de l'opium (le commerce de l'opium, essentiellement en direction de la Chine, était à l'époque un monopole d'État) et d'Ida Mabel Blair. Il a deux sœurs, Marjorie (l'aînée) et Avril (la cadette). Il retourne en Angleterre en 1904<ref>Et non, comme il est parfois écrit, en 1907. Bernard Crick, ''George Orwell, une vie'', p. 50.</ref> en compagnie de sa mère et de sa sœur. Éric ne revoit son père qu'en 1907, lors d'une permission de trois mois accordée à ce dernier, qui ne rejoindra définitivement sa famille qu'en 1911, après sa mise en retraite.<br />
<br />
À cette époque, le jeune Éric Blair était déjà pensionnaire de la ''preparatory school''<ref>« L'entrée dans n'importe quelle carrière, que ce soit l'Église, l'Armée, la fonction publique, ou une profession libérale était soumise à l'obligation d'avoir reçu une "bonne éducation" jusqu'à dix-huit ans, puisqu'à l'époque il n'était pas indispensable d'avoir fréquenté l'université. C'était "l'école" qui comptait, et cela désignait le passage dans une institution secondaire privée [''public school''] entre treize, quatorze et dix-huit ans. C'était aux "''preparatory schools''" qu'incombait la tâche de faire entrer les jeunes garçons dans le "bon collège". » Bernard Crick, ''George Orwell, une vie'', p.63. St Cyprien était l'une des meilleures ''prep schools'' de l'époque. C'était aussi l'une des plus chères : les droits d'inscription s'élevaient à 180 livres par an (presque le double du salaire moyen annuel d'un employé). Orwell bénéficia d'une bourse, et sa famille n'eut à sa charge qu'une partie de ces frais.</ref> de St Cyprien, qui lui inspirera bien plus tard, dans les années 1946-1947, un récit, qu'il présentera comme étant autobiographique et qui ne sera publié qu'après sa mort : ''Such, Such were the Joys'', dans lequel il décrit quel « épouvantable cauchemar<ref>Lettre de George Orwell à Cyril Connolly, citée par Simon Leys, ''Orwell ou l'Horreur de la politique'', p.35.</ref> » furent pour lui ces années d'internat<ref>Bernard Crick exprime quelques doutes quant au fait que ces années d'internat aient été franchement traumatisantes pour Orwell. Cf. ''George Orwell, une vie'', chap. II et III. ''Such, Such were the Joys'' ne put paraître en Grande Bretagne qu'en 1968 afin de ne pas être attaqué en justice pour diffamation. Il avait auparavant été publié, en 1952, dans la ''Partisan Review'', aux États-Unis. Selon certains commentateurs, ce livre est une préfiguration de ''1984''.</ref>. Éric Blair fut néanmoins un élève brillant et travailleur (il passait auprès de ses camarades pour un « intellectuel<ref>Bernard Crick, ''op. cit.'', p. 82.</ref> »), que ses maîtres motivaient en lui rappelant que c'était à une bourse qu'il devait son admission à St Cyprien.<br />
<br />
Signe de son excellence scolaire, Blair obtient une bourse au collège d'Eton, la plus réputée des ''public schools'', où il étudie de [[1917]] à [[1921]]. Orwell gardera un assez bon souvenir de ces années, durant lesquelles il travaille peu, passant graduellement du statut d'élève brillant à celui d'élève médiocre, et faisant montre d'un tempérament volontiers rebelle (rébellion qui semble-t-il n'est aucunement liée à des revendications d'ordre politique ou idéologique). À cette époque, il a deux ambitions : devenir un écrivain célèbre (il écrit des nouvelles et des poèmes - médiocres<ref>« Ces histoires ne sont pas pires, mais en aucun cas meilleures, que ce que l'on pourrait attendre de n'importe quel garçon instruit de presque seize ans : intelligentes, assez bien écrites, mais dépourvues de caractère et de style personnel ». Bernard Crick, ''op. cit.'', p. 124.</ref> - dans une revue du ''college''), et retourner en Orient, qu'il connaît surtout par l'intermédiaire des souvenirs de sa mère.<br />
<br />
===Au service de l'Empire===<br />
<br />
La (relative) prospérité de la famille Blair était étroitement liée à l'impérialisme britannique : outre son père, on peut citer l'arrière-grand-père paternel du futur George Orwell (propriétaire d'esclaves en Jamaïque) ou encore son grand-père maternel (marchand de teck en Birmanie). Aussi, même s'il s'agit d'une peu glorieuse conclusion à une scolarité effectuée dans d'aussi prestigieux établissements, est-ce donc tout naturellement que le jeune Eric Blair endosse l'uniforme et retourne aux Indes en 1922 pour devenir sergent dans la police impériale en Birmanie.<br /><br />
La situation sur place est à ce moment, sinon toujours explosive, du moins souvent tendue<ref>Elle fut même un peu plus que cela trois ans avant qu'Eric Blair ne mette les pieds sur le continent indien : en Birmanie, en avril 1919, des troupes d'élite népalaises, sous les ordres du général Dyers, « avaient tiré pendant dix minutes sur une foule pacifique, tuant près de quatre cent personnes, dont des femmes et des enfants, et en blessant mille deux cents autres. » Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 47-48.</ref> entre les Birmans et leurs colonisateurs : le nationalisme birman prend alors son essor, marqué par plusieurs mouvements de grève, en général violemment réprimés<ref>En 1924, « il y eut une grève de l'impôt, particulièrement suivie dans les régions qui longent l'Irrawaddy. La police fut sollicitée pour maintenir l'ordre et briser la grève [...] Elle procéda à des arrestations, confisqua des biens, et, en diverses occasions, incendia totalement des villages. » Newsinger, ''op. cit''., p. 48. Bernard Crick explique néanmoins que des réformes visant à assouplir le joug colonial avaient été octroyées aux Birmans en 1923, suite notamment à une grève des étudiants. Crick, ''op. cit''., p. 160.</ref>. La mission des Britanniques est, selon le mot d'un ancien gouverneur adjoint de Birmanie, de « faire régner la loi et l'ordre dans des régions barbares<ref>Sir Herbert White en 1913, cité par Crick, ''op. cit''., p. 159.</ref>. »<br />
<br />
Orwell qualifiera plus tard son temps de service comme ayant consisté en « cinq années d'ennui au son des clairons<ref>Crick, ''op. cit''., p. 159.</ref>. » Après avoir effectué ses neuf mois règlementaires à l'école d'entraînement de la police, il connaît six lieux d'affectation différents, en général peu reluisants. Il laissera l'image d'un grand jeune homme taciturne et solitaire, occupant la majeure partie de son temps libre à la lecture. Parmi les anecdotes que l'on peut citer concernant cette période, on notera qu'il aurait un jour assisté à une exécution capitale, ce qui lui inspirera l'essai ''Une pendaison'', « son premier écrit qui témoigne d'un style distinctif et du talent d'Orwell<ref>Bernard Crick, ''op. cit''., p. 165. Le texte fut publié en 1931 dans la revue ''Adelphi'', sous le nom d'Eric A. Blair. Il y exprime toute l'horreur et le dégoût pour la peine de mort que lui inspira ce spectacle. Crick a cependant quelques doutes quant à la réalité de la présence du sergent Blair à une exécution capitale durant le temps qu'il était en Birmanie.</ref>. »<br />
<br />
On ne connaît pas non plus avec certitude le détail de l'évolution intérieure qui le fait passer de l'ennui au dégoût de sa fonction comme rouage de l'administration coloniale. Mais il est permis de penser que ces propos de Flory, l'anti-héros de ''[[Une histoire birmane]]'', ne doivent pas être très éloignés de ce que pense le fonctionnaire de police Eric Blair vers 1927 : « Le fonctionnaire maintient le Birman à terre pendant que l'homme d'affaires lui fait les poches<ref>''Une histoire birmane'', p. 52. Pour John Newsinger, qui cite ce passage, « il ressort clairement du livre [publié en 1934] que l'auteur approuve entièrement ce réquisitoire », ''op. cit''., p. 19-20.</ref> »<br /><br />
Quoiqu'il en soit, à la fin de l'année 1927, il jette l'éponge : arguant de raisons de santé (sur lesquelles nous ne savons rien), il rentre en Angleterre et donne sa démission. Il annonce alors à sa famille qu'il a décidé de se consacrer à l'écriture. Tout au long des vingt-deux ans qu'il lui reste à vivre, il restera un ennemi déclaré de l'impérialisme britannique.<br />
<br />
===Des débuts d'écrivain difficiles===<br />
<br />
Il semble qu'Eric Blair n'ait guère eu de dons particuliers pour l'écriture, si l'on en croit le témoignage de ceux qu'il fréquente à l'époque<ref>« Il écrivait si mal. Il dut s'apprendre lui-même à écrire. Il ressemblait à un singe à qui l'on aurait donné un porte-plume. Un singe avec un porte-plume. Il devint un maître en Anglais, mais ce fut à la force du poignet. À cette époque, il utilisait un certain nombre de mots grossiers, et nous devions corriger son orthographe. » Témoignage de Ruth Pitter, une amie de la famille Blair, à Bernard Crick, ''op. cit''., p. 196.</ref> : il travaille donc d'arrache-pied, écrit poèmes sur nouvelles et multiplie les ébauches de romans.<br />
<br />
En parallèle, à l'automne 1927, il explore les bas-fonds londoniens, enquêtant sur les conditions de vie des plus démunis, les suit sur les routes et dans les sinistres asiles de nuit : il espère en tirer la matière d'un ouvrage sur les conditions de vie des pauvres. Il tente par là d'exorciser la culpabilité qui le ronge d'avoir « été l'exécutant d'un système d'exploitation et d'oppression<ref>John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 41. Bernard Crick rapporte qu'Orwell commença à travailler à son ouvrage sur les vagabonds d'Angleterre dès février 1929, ''op. cit''., p. 210.</ref> » en Birmanie.<br /><br />
Au printemps 1928, il décide d'aller s'installer à Paris (où vit l'une de ses tantes) pour écrire. Il y reste dix-huit mois, au cours desquels nous ne savons pas grand chose de ce qu'il a fait<ref>« En réalité, la période couverte par ''Dans la dèche à Paris et à Londres'' ne représente guère plus de dix semaines sur les dix-huit mois passés à Paris ». Crick, ''op. cit''., p. 204.</ref>, si ce n'est qu'à l'automne 1929, à court d'argent et après avoir donné quelques leçons d'anglais, il fait la plonge durant quelques semaines dans un hôtel de luxe de la rue de Rivoli. Durant cette période, il publie épisodiquement des articles dans des journaux communistes (tel que ''Le Monde'', hebdomadaire dirigé par Henri Barbusse<ref>Rien à voir avec le quotidien d'[[Hubert Beuve-Méry]], qui sera fondé en [[1944]].</ref>). De la quasi-totalité de ses écrits de cette période, il ne reste rien. Il retourne en Angleterre en décembre 1929, juste à temps pour passer les fêtes de Noël avec sa famille. Fauché, n'ayant rien publié de prometteur, sa santé mise à mal par une pneumonie contractée l'hiver précédent, l'équipée parisienne apparaît comme un ''fiasco'' intégral. <br /><br />
<br />
Il reprend son exploration des bas fonds de la société anglaise au printemps suivant, partageant la vie des vagabonds et des clochards, tantôt quelques jours, tantôt une semaine ou deux<ref>« Il avait différents "points de chute", à Londres, où il échangeait ses vêtements convenables contre des guenilles ». Crick, ''op. cit''., p. 222.</ref>. Mais il est contraint de mettre un terme à ses expéditions quelques mois plus tard : il n'a plus les moyens financiers suffisants pour poursuivre ses vagabondages ! <br />
<br />
Il se décide à accepter un poste d'enseignant dans une école privée, dans une petite ville où il s'ennuie (Hayes, dans le Middlesex). Il en profite pour achever ''Dans la Dèche à Paris et à Londres'', qui paraît au début de l'année [[1933]]<ref>Il sera traduit en français sous le titre ''La Vache enragée'' et publié aux éditions Gallimard en mai 1935, avec une préface de [[Panaït Istrati]]. Cf. Orwell, ''Correspondance avec son traducteur René-Noël Raimbault'', p. 49.</ref>. C'est à cette occasion qu'il prend le pseudonyme de George Orwell<ref>Plusieurs raisons sont invoquées par Bernard Crick pour expliquer cette décision de prendre un pseudonyme : protéger sa famille au cas où ses écrits seraient jugés scandaleux (l'éditeur de ''Dans la dèche à Paris et à Londres'' craint pour ce livre, notamment pour sa description des asiles de nuit, le procès en diffamation ; et puis Orwell prépare déjà son ''Histoire birmane'') ; pour qu'au cas où ce livre serait un échec, il puisse continuer à publier sous le nom de Blair ; enfin parce qu'il n'aurait pas aimé son nom ni surtout son prénom. Eric blair propose à son éditeur de choisir entre plusieurs pseudonymes : P. S. Burton, Kenneth Miles, George Orwell, H. Lewis Allways, précisant qu'il a une préférence pour George Orwell. L'éditeur est du même avis que lui. L'Orwell est une petite rivière que connaissait Eric Blair. Cf. Crick, ''op. cit''., p. 244 et 253.</ref>. Même si les critiques sont bonnes, les ventes sont médiocres. Qui plus est, l'éditeur d'Orwell (Victor Gollancz) craint le procès en diffamation pour ''Une histoire birmane'' (dont la rédaction est achevée à l'automne [[1934]]) qui pour cette raison est tout d'abord publié aux États-Unis<ref>Puis, avec quelques changements de noms, en Angleterre en 1935.</ref>. À cette période, Orwell s'enthousiasme pour l'''Ulysse'' de James Joyce et contracte une nouvelle pneumonie, qui l'oblige à abandonner sa charge d'enseignant (ou plutôt, qui l'en libère).<br />
<br />
===À la rencontre du prolétariat===<br />
À la fin de l'automne [[1934]], Orwell termine dans la douleur la rédaction de son deuxième roman, ''Une fille de pasteur'', dont il se montre peu satisfait : « C'était une bonne idée, explique-t-il à un de ses correspondants, mais je crains de l'avoir complètement gâchée<ref>Lettre du 03/10/1934, citée par Bernard Crick, ''op. cit''., p. 267.</ref>. » Là encore, la précision des références aux lieux et à des personnages réels fait craindre à Victor Gollancz que l'ouvrage ne soit poursuivi en diffamation. Il se décide toutefois à le publier, assorti de corrections mineures, au début de l'année 1935<ref>Plus tard, Orwell reniera totalement ce livre et laissera des instructions pour qu'il ne soit ni traduit, ni réédité. Crick, ''op. cit''., p. 279-280, pour tout ce passage.</ref>.<br />
<br />
Entre temps, Orwell s'est installé à Londres, où il trouve un emploi à la librairie « Booklover's Corner », dans le quartier d'Hampstead, « qui était, et demeure, un quartier d'intellectuels (réels ou prétendus)<ref>Bernard Crick, ''op. cit''., p. 271.</ref> ». Il rencontre Eileen O'Shaugnessy, qu'il épouse en juin 1936. Orwell a auparavant publié un autre roman, « le dernier de ses livres consciemment "littéraires" », selon Bernard Crick<ref>''Op. cit''., p. 301.</ref>, ''Et vive l'aspidistra !'', il s'est aussi rendu dans le nord de l'Angleterre où, pour honorer une commande que lui a passée Victor Gollancz, il a étudié les conditions de vie des mineurs des régions industrielles. Il tire de ce reportage un livre : ''[[Le Quai de Wigan]]'', qui sera publié alors qu'Orwell est en Espagne. Très polémique dans sa seconde partie, dans laquelle l'auteur analyse les raisons de l'échec de la gauche à gagner les classes laborieuses à la cause socialiste<ref>La mise en cause des « fanatiques et excentriques » qui composent selon lui le gros des mouvements socialistes, et où il explique que le socialisme anglais a « attiré tout ce que l'Angleterre compte de buveurs de jus de fruit, de nudistes, de porteurs de sandales, d'obsédés sexuels, de quakers, de charlatans adeptes de la "vie saine", de pacifistes et de féministes » sera notamment source de nombreuses polémiques. John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 75. Les propos d'Orwell, cités dans l'étude de Newsinger, sont issus du ''Quai de Wigan'', p. 196.</ref>, il parait avec une mise au point hostile de Victor Gollancz qui, initiateur du projet, se désolidarise de son aboutissement.<br /><br />
Cette rencontre avec le prolétariat des régions minières marque surtout la « conversion<ref>Le terme est utilisé par Simon Leys, ''Orwell ou l'horreur de la politique'', p. 24.</ref> » d'Orwell à la cause socialiste. Celle-ci survient brutalement, comme une évidence, face au spectacle de l'injustice sociale et de la misère du prolétariat anglais<ref>Cf. Simon Leys, ''op. cit''., p. 24-30. Leys voit dans la description d'une vision vue depuis le train qui emmène Orwell vers les régions minières (et reproduit dans ''Le Quai de Wigan'', ed. Champ Libre, p. 21-22) le compte-rendu de l'« illumination » qui convertit alors Orwell à la cause socialiste.</ref>.<br />
<br />
===Orwell en Espagne===<br />
Fin 1936, alors que fait rage la [[Révolution espagnole|Guerre d'Espagne]] qui met aux prises les Républicains avec la tentative de coup d'État militaire menée par le « [[Caudillo]] », [[Francisco Franco]], Orwell et son épouse rejoignent, par l’intermédiaire de l’[[Independent Labour Party]], qui leur a remis des lettres de recommandation<ref>Qu'Orwell était d'abord allé demander au secrétaire général du Parti communiste anglais, qui les lui refusa, le jugeant « politiquement peu sûr ». Cf. Crick, ''op. cit''., p. 342.</ref>, les milices du [[Parti ouvrier d'unification marxiste|POUM]]<ref>« Le POUM (Partido Obrero de Unificacion Marxista) était l'un de ces partis communistes dissidents que l'on a vu apparaître en beaucoup de pays au cours de ces dernières années, par suite de l'opposition au "[[stalinisme]]", c'est-à -dire au changement, réel ou apparent, de la politique communiste » George Orwell, ''Hommage à la Catalogne'', p. 249.</ref>, après un bref détour par Paris, où Orwell rend visite à Henry Miller, qui tente en vain de le dissuader de se rendre en Espagne. <br />
<br />
Orwell, à son arrivée à Barcelone, est fasciné par l'atmosphère qu'il y trouve : lui qui l'année précédente se désolait de ne pouvoir rompre la barrière de [[classe sociale|classe]] qui sépare le bourgeois qu'il est de ces prolétaires qu'il était allé rencontrer<ref>Cette barrière, « il est tellement simple de faire comme si elle n'existait pas, mais il est impossible de la franchir », écrit-il dans ''Le Quai de Wigan'', p. 176.</ref>, empêchant toute rencontre véritable entre les uns et les autres, découvre là une société dans laquelle cette barrière, à ce qu'il lui semble, est en train de s'effondrer. Les milices du POUM, notamment, dans lesquelles il est nommé instructeur (grâce à l'expérience acquise dans ce domaine lors de ses années birmanes), lui apparaissent comme étant « une sorte de microcosme de société sans classes<ref>''Hommage à la Catalogne'', p. 111. Sur les sentiments qu'inspirent à Orwell la révolution espagnole à son arrivée en Catalogne, voir également Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 83-89.</ref> ».<br />
<br />
Après avoir passé quelques temps sur le front d'Aragon, Orwell retourne à Barcelone, où il participe aux « troubles de mai » qui opposent les forces révolutionnaires au gouvernement catalan et au PSUC<ref>« Le PSUC (Partit Socialista Unificat de Catalunya) était le parti socialiste de Catalogne ; il avait été formé au début de la guerre par la fusion de différents partis marxistes, dont le parti communiste catalan ; mais il était à présent [en 1937] totalement dirigé par les communistes et affilié à la [[Troisième Internationale]] ».''Hommage à la Catalogne'', p. 248.</ref> et qui verront la victoire de ces derniers<ref>Le gouvernement républicain et les communistes du PSUC (sur ordre de Moscou) voulaient stopper le processus révolutionnaire enclenché à Barcelone : le 3 mai, la police investit le central téléphonique contrôlé par la [[Confédération nationale du travail (Espagne)|CNT]] (anarcho-syndicaliste). Une grève générale spontanée s'ensuit. La direction du [[POUM]] presse celle de la CNT de prendre la tête du mouvement afin de remettre en route le processus révolutionnaire, ce qu'elle refuse, préférant malgré tout rester fidèle au gouvernement catalan. Isolé, le POUM estime ne pas avoir les capacités nécessaires pour organiser l'insurrection qui prend fin le 6 mai, après des combats qui ont fait plus de neuf cent morts et quatre mille blessés. Cf. Orwell, ''Hommage à la Catalogne'', Appendice II, « Ce que furent les troubles de mai à Barcelone », p. 263-294 ; Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 89-94.</ref>. Il retourne au front où il est blessé à la gorge. Démobilisé, contraint de quitter clandestinement l'Espagne pour ne pas être arrêté (le POUM, dénoncé comme un « parti fasciste » par la propagande du PSUC, est déclaré illégal le 16 juin 1937), Orwell et son épouse gagnent la France, d'où ils rejoignent l'Angleterre. <br />
<br />
Orwell, à son retour à Londres, est atterré par la manière dont les intellectuels de gauche (en particulier ceux qui appartiennent ou sont proches du Parti communiste) rendent compte de ce qui se passe en Espagne, et notamment par les calomnies répandues sur le compte du POUM, systématiquement accusé d'être soit une organisation fasciste, soit une organisation manipulée par les fascistes : c'est dans l'optique de rétablir la vérité quant aux évènements dont il a été témoin qu'il entreprend alors de rédiger son ''[[Hommage à la Catalogne]]'' qu'il fait paraître, avec quelques difficultés, en avril [[1938]]. À partir de ce moment, écrira-t-il en 1946, « tout ce [qu'il] a écrit de sérieux [...] a été écrit, directement ou indirectement, et jusque dans la moindre ligne, ''contre'' le totalitarisme et ''pour'' le socialisme démocratique <ref>Cité par John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 101.</ref> ».<br />
<br />
===Le patriotisme révolutionnaire===<br />
<br />
Alors que la menace d'un nouveau conflit européen se fait de plus en plus précise, Orwell défend une position anti-guerre et critique l'antifascisme des Fronts Populaires : cette guerre ne servirait, selon lui, qu'à renforcer les impérialismes européens, qui ont beau jeu de se présenter, face à la menace fasciste, comme des démocraties, alors qu'ils exploitent sans vergogne « six cent millions d'êtres humains privés de tous droits <ref>« Not Counting Niggers », article publié en 1939 et dirigé contre l'ouvrage de Clarence Streit, ''Union Now'', qui appelle à une alliance des puissances occidentales contre le nazisme. Orwell y écrit notamment : « M. Streit a froidement rangé les immenses empires français et britanniques - qui ne sont fondamentalement rien d'autre que des machines à exploiter de la main d'œuvre à bon marché - sous la rubrique "démocraties "». Cf. John Newsinger, ''op. cit''., p. 28.</ref> »<br />
<br />
Quelques mois plus tard, pourtant, il change radicalement sa position sur le sujet : alors que le Parti communiste (qui appelait auparavant à la lutte contre les dictatures fascistes) se découvre pacifiste à la suite du Pacte Germano-Soviétique, Orwell découvre que, dans le fond, il a toujours été un patriote<ref>Il s'en explique dans un article publié en 1940, « My Country Right or Left ». Cf. Newsinger, ''op. cit''., p. 112.</ref>.<br />
<br />
Contrariant le désir qu'il avait de s'engager dans l'armée, sa faible santé le fait réformer. Malgré celle-ci, il s'engage en 1940 dans la ''Home Guard'' (milice de volontaires organisée par l'État et créée dans le but de résister à l'invasion nazie dans le cas où les Allemands parviendraient à débarquer en Grande-Bretagne). Par ailleurs, en [[1941]], il est engagé comme producteur à la BBC, diffusant émissions culturelles et commentaires de guerre à destination des Indes<ref>Recueillies plus tard dans ses ''Chroniques du temps de la guerre (1941-1943)'' (cf. bibliographie).</ref>. <br />
<br />
Parallèlement à ces activités, Orwell envoie régulièrement des articles (« Les Lettres de Londres ») à la revue américaine d'inspiration [[Trotskysme|trotskiste]] ''The Partisan Review.''<ref>« Elle se caractérisa par sa forte hostilité à l'égard du stalinisme et elle devint le lieu d'expression d'une sorte de trotskisme littéraire : elle afficha une vive sympathie pour les idées de Trotski mais évita tout lien organisationnel ». J. Newsinger, ''La politique selon Orwell'', p. 161.</ref> En effet, le patriotisme dont il fait montre depuis le début de la guerre ne lui a pas pour autant fait abandonner ses aspirations révolutionnaires. Bien au contraire, il estime que la victoire de la Grande-Bretagne sur les dictatures fascistes passera nécessairement par la révolution sociale en Angleterre, révolution dont il voit les signes avant-coureurs dans le mécontentement croissant des classes populaires face aux privations dues à l'état de guerre (qui ne frappent pas les couches supérieures de la société) et aux revers militaires de l'armée anglaise, revers causés selon lui par l'incurie des dirigeants militaires et politiques. De ce point de vue, la ''Home Guard'' lui apparaît comme étant ce peuple en armes qui renversera, au besoin par la force, le pouvoir en place avant de défaire les armées hitlériennes (il développe ces points de vue dans son essai intitulé ''Le Lion et la Licorne'', qui parait en 1941 dans la collection Searchlight, dont il est le co-fondateur).<br />
<br />
En novembre [[1943]], Orwell démissionne de son poste à la B.B.C.<ref>« Plusieurs hypothèses ont été avancées [pour justifier ce départ]. D'abord, il a pris conscience de la futilité de son travail : il produit des émissions pour des publics confidentiels sans avoir aucun retour. Ensuite, il y a l'épuisement total : ce travail l'a complètement usé ». Newsinger, ''op. cit''., p. 178. Enfin, il a eu plusieurs fois affaire avec la censure, qui avait notamment refusé le script d'une émission mettant en cause Franco : « la tentative de donner à la guerre "une coloration antifasciste" était allée un peu trop loin ». Newsinger, ''op. cit''., p. 34.</ref>Il devient alors directeur des pages littéraires de l'hebdomadaire de la gauche travailliste ''The Tribune'' et entame la rédaction de ''La Ferme des animaux''.<br />
<br />
===Les dernières années===<br />
Orwell achève l'écriture de ''La Ferme des animaux'' en février 1944. L'ouvrage ne paraîtra pourtant qu'un an plus tard, en août 1945. Entretemps, le livre a été refusé par quatre éditeurs<ref>Ainsi que le mentionne Orwell lui-même dans la préface de 1945, non publiée, de ''La Ferme de animaux'', in ''Essais, articles, et lettres'', tome III, p. 509.</ref> : la mise en cause radicale de l’URSS était prématurée, à un moment où les hostilités contre l'Allemagne hitlérienne n'étaient pas encore achevées.<br />
<br />
En [[1945]] toujours, Orwell, qui a démissionné de son poste au ''Tribune'', devient envoyé spécial de ''The Observer'' en France et en Allemagne, où il est chargé de commenter la vie politique. Il est à Cologne, en mars, lorsqu'il apprend que sa femme, atteinte d'un cancer, vient de mourir. Il rentre à Londres et entame la rédaction de ce qui va devenir son œuvre la plus célèbre : ''[[1984 (roman)|1984]]''.<br />
<br />
En parallèle, à partir d'août 1945, il devient vice-président du « Freedom Defense Committee » (présidé par le poète anarchiste [[Herbert Read]]), qui s'était fixé pour tâche de « défendre les libertés fondamentales des individus et des organisations, et [de] venir en aide à ceux qui sont persécutés pour avoir exercé leurs droits à la liberté de s'exprimer, d'écrire et d'agir<ref>Déclaration reproduite dans le livre de John Newsinger, ''op. cit''., p. 299.</ref>. » Orwell soutiendra le comité jusqu'à sa dissolution en 1949.<br />
<br />
En cette même année 1949, il publie ''1984'', qu'il a achevé à la fin de l'année précédente. Il épouse en secondes noces Sonia Brownell le [[13 octobre]], alors que, gravement malade de la tuberculose, il a été admis le mois précédent à l'University college Hospital de Londres, où il prend des notes en vue d'un futur roman.<br />
<br />
Il meurt le [[21 janvier]] [[1950]] des suites d'une tuberculose.<br />
<br />
Orwell est enterré dans le petit cimetière de l'église de Sutton Courtenay, près d'Abingdon dans l'Oxfordshire, bien qu'il n'ait aucun lien avec ce village. Il avait pourtant laissé comme instructions : « Après ma mort, je ne veux pas être brûlé. Je veux simplement être enterré dans le cimetière le plus proche du lieu de mon décès. » Mais son décès ayant eu lieu au centre de Londres et aucun des cimetières londoniens n'ayant assez de place pour l'enterrer, sa veuve, Sonia Brownell, craignant que son corps ne soit incinéré, avait demandé à tous ses amis de contacter le curé de leur village d'origine pour voir si leur église disposerait dans son cimetière d'une place pour l'y enterrer. C'est ainsi qu'il fut, par pur hasard, inhumé à Sutton Courtenay.<br />
<br />
Sur sa tombe ces simples mots :<br />
:''Eric Arthur Blair''<br />
:''né le 25 juin 1903,''<br />
:''mort le 21 janvier 1950''<br /><br />
Sans aucune mention ni à ses œuvres, ni à son nom de plume : « ''George Orwell''. » Après sa mort, sa veuve a fait publier une collection de ses articles, essais, correspondances ainsi que quelques nouvelles sous le titre de ''Collected Essays, Journalism, and Letters'' (1968).<br /><br />
''The Complete Works of George Orwell'' (vingt volumes), première édition des œuvres complètes d'Orwell, a été achevée de publication en Angleterre en 1998.<br />
<br />
== Anecdotes==<br />
===Orwell délateur ?===<br />
Le 11 juillet 1996, un article a été publié dans le quotidien anglais ''The Guardian'' expliquant que George Orwell, en 1949, avait collaboré avec l'''Information Research Department'' (une section du Ministère des Affaires étrangères britannique liée aux services de renseignements)<ref>Il faut toutefois savoir que, « lorsque l'IRD a été créé par le gouvernement travailliste, son but affiché était de mener des activités de propagande en faveur d'une troisième voie entre le communisme soviétique et le capitalisme américain. Il n'était absolument pas évident à l'époque qu'il s'agissait d'une arme des services secrets britanniques ». John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 254.</ref> par l'intermédiaire d'une fonctionnaire de celui-ci : Celia Kirwan. Orwell avait livré à cet agent une liste de noms de journalistes et d'intellectuels « cryptocommunistes », « compagnons de routes » ou « sympathisants » de l'Union soviétique. La réalité de cette collaboration est prouvée par un document déclassifié la veille par le ''Public Record Office'' <ref>{{en}} [http://www.orwell.ru/a_life/list/e/e_list.htm ''George Orwell and the British Foreign Office''], voir la lettre d'Orwell à Celia Kirwan</ref>.<br />
<br />
L'information a été relayée en France principalement par les quotidiens ''Le Monde'' (12 et 13 juillet 1996) et ''Libération'' (15 juillet 1996). Le public français apprenait à cette occasion que l'auteur de ''1984'' « dénonçait au Foreign Office les "cryptocommunistes" » (''Le Monde'', 13 juillet 1996). Dans son numéro d'octobre 1996, le magazine ''L'Histoire'' allait plus loin encore, expliquant qu'Orwell avait « spontanément participé à la chasse aux sorcières » organisée contre les intellectuels communistes par le Foreign Office.<br />
<br />
En revanche, ces articles omettaient de mentionner qu'Orwell était un ami personnel de Celia Kirwan (belle-sœur de l'écrivain Arthur Kœstler, elle avait en 1945 repoussé la demande en mariage d'Orwell, veuf depuis quelques mois). Celle-ci, à l'occasion d'une visite qu'elle avait faite à l'auteur de ''L'Hommage à la Catalogne'', lui avait confié qu'elle travaillait à ce moment-là pour un service gouvernemental chargé de recruter des écrivains et des intellectuels susceptibles de produire de la propagande anti-soviétique. Orwell, après lui avoir donné les noms de quelques personnes de sa connaissance qui lui paraissaient aptes à être recrutées, proposa à Celia Kirwan de lui communiquer, à titre privé, les noms d'autres personnes qu'il était, pour beaucoup de notoriété publique<ref>« Même si quelques-uns d'entre eux, recensés comme ayant simplement des opinions "proches", semblent sélectionnés pour des raisons tirées par les cheveux et peu pertinentes. » Crick, ''op. cit''., p. 629. Selon Simon Leys, la liste établie pour Celia Kirwan n'était pas établie qu'en fonction de critères politiques, mais signalait également des individus dont il était inapproprié de solliciter la collaboration en raison de leur « malhonnêteté » ou de leur « stupidité » (''Orwell ou l'Horreur de la politique'', p. 116)</ref> et en raison de leurs convictions politiques, inutile d'approcher.<br />
<br />
La fameuse liste, déclassifiée en 2003 (mais qui, curieusement, était déjà mentionné dans la biographie de Crick parue en 1980<ref>Crick, ''op. cit''., p. 629, note 49. La copie qu'a consultée Crick provenait des Archives Orwell.</ref>) ne dit pas autre chose, et tout laisse à penser que la « collaboration » d'Orwell s'est réduite à cela. John Newsinger, dans sa « biographie politique » d'Orwell, a par ailleurs rappelé que George Orwell avait à plusieurs reprises manifesté, à la fin des années 1940, son hostilité à toute tentative d'instaurer un « [[maccarthysme]] anglais<ref>Ainsi, « en mars 1948, Orwell écrit à George Woodcock pour que le ''Freedom Defense Committee'' prenne position contre la tentative du gouvernement travailliste de purger la fonction publique de ses éléments communistes. » Newsinger, ''La politique selon Orwell'', p. 255.</ref>».<br />
<br />
On trouve le détail de cette affaire dans le pamphlet ''Orwell devant ses calomniateurs'', publié par ''L'Encyclopédie des nuisances'' aux éditions Ivrea. De manière plus succincte, Simon Leys aborde la question dans la réédition de son essai ''Orwell ou l'horreur de la politique'' (2006).<br />
<br />
===George Orwell et [[Aldous Huxley]] Ã Eton===<br />
Le futur auteur du ''Meilleur des mondes'' enseigna brièvement le français à Eton (en remplacement d'un professeur titulaire parti à la guerre), où parmi ses élèves figurait le futur auteur de ''1984''. Apparemment, Orwell appréciait [[Aldous Huxley|Huxley]], qui leur apprenait « des mots rares et étranges, de manière assez concertée », se souvient Steven Runciman (ami et condisciple d'Orwell à cette époque), qui ajoute qu'il était « un professeur d'une totale incompétence. Il n'arrivait pas à faire respecter la discipline et était tellement myope qu'il ne voyait pas ce qui se passait, si bien qu'il était constamment chahuté », ce qui énervait passablement Orwell « qui trouvait que c'était cruel ».<br /><br />
Runciman conclut pourtant que les cours dispensés par Aldous Huxley ne furent pas inutiles aux jeunes gens : « Le goût des mots, de leur usage précis et signifiant nous resta. En cela, nous avons une grande dette envers lui<ref>Cf. Bernard Crick, ''op. cit''., p. 128-129, d'où sont extraites les citations des propos de Sir Steven Runciman</ref>».<br />
<br />
==Notes==<br />
<references /><br />
<br />
==Å’uvres==<br />
(Ne sont en principe mentionnés les éditeurs français que dans la mesure où les textes n'ont pas été publiés par plusieurs éditeurs.)<br /><br />
* ''[[Dans la Dèche à Paris et à Londres]]'' (''Down and Out in London and Paris'') ([[1933]]), également traduit sous le titre ''La Vache enragée''.<br />
* ''[[Une histoire birmane]]'' (''Burmese Days'') ([[1934]]).<br />
* ''[[Une Fille de pasteur]]'' (''A Clergyman's Daughter'') ([[1935]]), Le Serpent à Plumes, Paris, 2007.<br />
* ''[[Et Vive l'Aspidistra !]]'' (''Keep the Aspidistra Flying'') ([[1936]]).<br />
* ''[[Le Quai de Wigan]]'' (''The Road to Wigan Pier'') ([[1937]]).<br />
* ''[[Hommage à la Catalogne]]'' (''Homage to Catalonia'') ([[1938]]), traduit aussi sous le titre : ''Catalogne libre''.<br />
* ''[[Un Peu d'Air frais]]'' (''Coming Up for Air'') ([[1939]]).<br />
* ''[[Chroniques du temps de la guerre (1941-1943)]]'' (''The War broadcasts/The war commentaries'') ([[1988]]), éditions Gérard Lebovici.<br />
* ''[[La Ferme des animaux]]'' (''Animal Farm'') ([[1945]]). [https://www.sendspace.com/file/m7zxck Le texte intégral de ''La Ferme des animaux'' en brochure]<br />
* ''[[1984 (roman)|1984]]'' ([[1949]]).<br />
* ''[[Essais, articles et lettres (Orwell)|Essais, articles et lettres]]'', éditions Ivrea / l'Encyclopédie des Nuisances (quatre volumes, 1995-2001), traduction française des ''Collected Essays, Journalism, and Letters'' (posthume, 1968).<br />
*''Correspondance avec son traducteur René-Noël Raimbault'', éditions Jean Michel Place, Paris, 2006.<br />
<br />
==Voir aussi==<br />
===Bibliographie===<br />
* Collectif, ''George Orwell devant ses calomniateurs'', Encyclopédie des nuisances, Ivrea, 1997.<br />
* Bernard Crick, ''George Orwell, une vie'', éd. Climats, 2003.<br />
* Louis Gill, ''George Orwell : de la guerre civile espagnole à 1984'', Lux éditeur, 2005.<br />
* Simon Leys, ''Orwell, ou l'Horreur de la politique'', Hermann, 1984 (rééd. Plon, 2006).<br />
* Jean-Claude Michéa, ''Orwell, anarchiste tory'', éd. Climats, 2000.<br />
* Jean-Claude Michéa, ''Orwell éducateur'', éd. Climats, 2003.<br />
* John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', éd. Agone, 2006.<br />
<br />
===Adaptations===<br />
Plusieurs des romans et nouvelles de George Orwell ont été adaptés pour le cinéma et la télévision après sa mort :<br />
<br />
* ''Studio One'' (série télévisée 1948-1958) épisode : ''1984'', diffusé le 21 septembre 1953.<br />
* ''La Ferme des animaux'' (''Animal Farm''), film d'animation de Joy Batchelor et John Halas, 1954.<br />
* ''1984'', téléfilm de Rudolph Cartier, 1954.<br />
* ''[[1984 (film, 1956)|1984]]'', film de Michael Anderson, 1956.<br />
* ''1984'', téléfilm de Christopher Morahan, 1965.<br />
* ''Un Peu d'Air frais'' (''Coming Up for Air''), téléfilm de Christopher Morahan, 1965.<br />
* ''[[1984 (film, 1984)|1984]]'', film de Michael Radford, 1984.<br />
* ''Et vive l'Aspidistra !'' (''Keep the Aspidistra Flying''), film de Robert Bierman, 1997.<br />
* ''La Ferme des animaux'' (''Animal Farm''), téléfilm de John Stephenson, 1999.<br />
<br />
===Liens externes===<br />
* {{en}} '''(ru)''' [http://www.orwell.ru Écrits de George Orwell]<br />
* {{fr}} [http://george.orwell.free.fr Site internet sur George Orwell]<br />
* {{fr}} [http://www.fundanin.org/jacquier.htm George Orwell ou l’impossible neutralité] par Charles Jacquier, sur le site de la [http://www.fundanin.org/ Fundacion Andreu Nin]<br />
<br />
[[Catégorie:Ecrivain-e|Orwell, George]]<br />
<br />
{{wikipedia}}<br />
<br />
[[da:George Orwell]]<br />
[[en:George Orwell]]<br />
[[no:George Orwell]]<br />
[[pl:George Orwell]]<br />
[[pt:George Orwell]]<br />
[[it:George Orwell]]<br />
[[es:George Orwell]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=brochure&diff=54604
brochure
2015-01-15T14:17:19Z
<p>Jacobson: /* Qu'est-ce qu'une brochure ? */</p>
<hr />
<div>Une brochure est un outil de propagande fréquemment utilisé dans le milieu anarchiste pour rependre des idées, des faits ou simplement de l'art. La brochure est souvent le résultat d'un travail collectif et d'une démarche [[Do It Yourself]].<br />
<br />
==Qu'est-ce qu'une brochure ?==<br />
<br />
Une brochure est un manuel souvent composé de page photocopiés et reliées entre elles. Le format "de base" de la brochure est le format A5 (une feuille "classique" pliée en deux), mais la brochure peut adopter de multiples formats, selon l'inventivité et l'originalité de ses auteurs.<br />
<br />
== Les thèmes ==<br />
<br />
Les thèmes abordés dans les brochures sont très variés, ils peuvent aller de la technique de guérilla urbaine à la culture du soja en passant par la médecine ou le recueil de poésie.<br />
Généralement le point commun est un point de vue, si ce n'est anarchiste, au moins contestataire et la mise en avant d'idées subversives.<br />
<br />
== La fabrication, la distribution... ==<br />
<br />
Les brochures se rependent à travers un réseau de "partisans", certains groupuscules se spécialisent dans la rédaction, la mise en page et la mise à disposition de brochures, d'autre simplement dans la reproduction et la distribution. Chaque individu peut participer puisque le principe d'une brochure est d'avoir un contenu libre, gratuit et partageable par le plus grand nombre.<br />
Les [[infokiosque]]s sont de véritables "bibliothèques" de brochures, ils sont généralement tenus par des passionnés qui reproduisent les brochures et les mettent à disposition en consultation ou à prix libre (voir [[gratuit]]).<br />
<br />
==L'impression ==<br />
Vous ne devriez jamais dépenser des sous pour garnir les tables que vous présentez.<br><br />
'''Solutions d'impressions''':<br><br />
:Dans les magasins à grands rayons (ex: wall mart), il est possible de payer des imprimantes d'ordinateur, faire 5000 impressions(max. de la cartouche), retourner et se faire rembourser 2 ou 3 jours plus tard.<br />
:En faisant du [[Dump-diving]] derrière les magasins d'article de bureau, d'informatique,... on peut souvent trouver des trucs intéressants, et parfois des cartouches d`encres.<br />
:Utiliser l'imprimante de son lieu de travail, de l'[[État]] ou de gens trop fortunés.<br />
:Vider les bacs à feuille des imprimantes payantes à la copie (on y trouve souvent aussi des formats page double!).<br />
:Fabriquer sa propre imprimerie [[DIY]].<br />
:Sélectionner le matériel de lectures des brochures pour les rendre courtes, mais tout de même intéressantes.<br />
<br />
'''Autres ressources intéressantes sur le sujet''': [http://crimethinc.com/blog/2006/10/18/never-pay-for-copies/ Never Pay For Copies], [[CrimethInc.]]<br />
<br />
== Liens internes ==<br />
*[[Librairies et bibliothèques alternatives]]<br />
*[[Projet:Brochures à thèmes]]<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
*[http://www.infokiosques.net/ Infokiosque.net] LA source, des centaines de brochures à telecharger et à imprimer.<br />
*[http://apache-editions.blogspot.com/ Apache-éditions], brochures à télécharger<br />
*[http://nem.brassicanigra.org/#editions Editions Turbulentes] La page des éditions turbulentes.<br />
*[http://cftp.lautre.net/telecharg/PDF/] Beaucoup de brochures à telecharger<br />
<br />
===Brochures anarchistes===<br />
*[http://zabalaza.net/pdfs/varpams/refusing_to_wait_anarchism_and_intersectionality.pdf Refusing to wait: Anarchism & Intersectionality], Deric Shannon et J. Rogue, {{en}}<br />
<br />
[[Catégorie:Création anarchiste|Brochure]]<br />
[[Catégorie:Propagande|Brochure]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Faites-le_vous-m%C3%83%C2%AAme&diff=54603
Faites-le vous-même
2015-01-15T14:11:39Z
<p>Jacobson: /* Liens externes */</p>
<hr />
<div>Le '''Faites-le vous-même''' est un précepte inspiré du Do It Yourself, à savoir réaliser, construire, réparer… bref '''faire''' soi-même plutôt que faire-faire.<br />
[[Image:Diy.png|130px|right]]<br />
<br />
== Philosophie Do it yourself ==<br />
<br />
On peut associer l'appellation '''''Do It Yourself''''' au bricolage ou au système D mais cela ne s'arrête pas là .<br />
<br />
Qu'est ce qui s'apparente a la philosophie ''Faites-le vous même'' ?<br />
<br />
* Toute activité, ou l'on n'est plus spectateur ou consommateur.<br />
* Tout recyclage, consumériste, technologique ou culturel.<br />
* Auto-édition de livres, magazines, bandes dessinées et de remplacement.<br />
* Groupes ou artistes solo libérant leur musique ou la finançant sans les maisons de disques<br />
* La culture de la cassette, et de la copie 'privée' ou plus dans la culture punk.<br />
* Création artisanal comme le tricot, la couture, des bijoux faits à la main, céramiques, etc<br />
* En informatique, les logiciels libres, ou le hack.<br />
<br />
== Dans la culture Punk==<br />
<br />
Dans la culture punk, l'éthique DIY est lié à la vision anti-consumériste, c'est un rejet de la nécessité d'acheter des objets ou d'utiliser des systèmes ou procédés existants. <br />
<br />
Le DIY comme sous-culture a sans doute commencé avec le mouvement punk des années 1970. On peut noter cependant que la débrouille, le bricolage, les activités pour enfants (... etc) existaient avant le mouvement punk DIY.<br />
<br />
En musique les groupe Punk émergents effectuent souvent des spectacles dans les sous-sol des habitations, plutôt que la traditionnelle scène, pour éviter le mécénat d'entreprise ou pour assurer la liberté de la performance. Depuis de nombreuses salles ont tendance à fuir de plus la musique expérimentale, les maisons, les caves sont souvent les seuls endroits où ces groupes peuvent jouer. L'underground est alors réellement underground, et pourtant les salles de spectacle dans les caves gagnent en renommé dans les grandes villes.<br />
<br />
Les adhérents de l'éthique punk DIY peuvent également travailler collectivement. Par exemple, le CD Present (une compagnie musical de promotion de concert) de l'imprésario Punk David Ferguson permettant une production de concerts DIY, et octroyant un studio d'enregistrement, et un réseau de maisons de disques.<br />
<br />
L'éthique punk DIY s'applique également à la vie quotidienne, tels que l'apprentissage de réparation de vélos, la couture / réparation / modification des vêtements plutôt que d'en acheter de nouveaux, les jardins potagers, la récupéreration, la fouille de poubelles.<br />
<br />
De ce fait le mouvement DIY est une approche concrète et une mise en pratique de l'[[écologie]], et de l'anti-consumérisme.<br />
<br />
== Engagement politique ==<br />
<br />
Au-delà d'une simple volonté de récupération, le mouvement ''Do It Yourself'' (il ne s'agit pas d'un mouvement constitué) se voit comme une alternative politique en opposition au monde d'ultra-consommation dans lequel il baigne. Ses membres sont ainsi souvent liés à l'[[anarchisme]], aux mouvements [[Squat]] et punk. Le besoin de créer, d'avoir une certaine indépendance par rapport à l'industrie et aux grands groupes commerciaux, de retrouver un savoir-faire abandonné les pousse à trouver des solutions pour faire le maximum de choses par eux-mêmes, en opposition à la marchandisation dominante, tout en recherchant la gratuité ou les prix faibles.<br />
<br />
<br />
== Exemples ==<br />
<br />
* [[autoconstruction]]<br />
* [[Autonomization botanique]]<br />
* [[Autoproduction]]<br />
* [[Brochure]]<br />
* le ''cassette taping''<br />
* [[cinéma artisanal]]<br />
* couture, tricotage<br />
* [[Exploitation naturelle]] (''agriculture, élevage, chasse et cueillette...'')<br />
* [[Fanzine]]<br />
* [[Food Not Bombs]]<br />
* [[Guerilla jardinière]]<br />
* [[Logiciel libre]]<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
<br />
*[https://www.sendspace.com/file/b0ucfo Do it yourself, technique et philosophie] en brochure<br />
*[http://fr.wikibooks.org/wiki/Vid%C3%A9oprojecteur_DIY Construire Vidéoprojecteur DIY]<br />
*[http://fr.wikibooks.org/wiki/Monter_un_PC/Annexe Monter un pc]<br />
*[http://fr.ekopedia.org/Cat%C3%A9gorie:Construction_%C3%A9cologique Catégorie Construction Écologique]<br />
*[http://exprmntl.net/fr/index.php?title=Faites-le_vous-m%C3%AAme L'article sur Exprmntl.net]<br />
*[http://www.onpeutlefaire.com/les-articles Les articles diy], du site onpeutlefaire<br />
*[http://www.semageek.com/category/do-it-yourself/ Articles DIY], semageek.<br />
*[http://ekopedia.org Ekopedia.org]<br />
*[http://www.subsociety.org/diy.php Texte sur le DIY]<br />
<br />
[[Catégorie:Concept anarchiste]]<br />
[[Catégorie:Émancipation individuelle et sociale]]<br />
<br />
[[de:D.I.Y.]]<br />
[[en:do it yourself]]<br />
[[es:Hazlo tú mismo]]<br />
[[ro:Do It Yourself]]<br />
[[it:Do It Yourself]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Non_Fides&diff=54602
Non Fides
2015-01-15T13:53:08Z
<p>Jacobson: /* Revue */</p>
<hr />
<div>Non Fides est un collectif [[anarchiste]] de [[Paris]] et sa région. Les activités du collectif sont toutes réalisées dans le cadre du [[Do It Yourself]]<ref>[http://dl.free.fr/lae5FisAU Do it yourself, technique et philosophie]</ref>.<br />
<br />
== Du groupe au collectif ==<br />
Anciennement groupe anarchiste autonome <ref>[http://www.non-fides.fr/spip.php?article34 Non Fides, c’est quoi ?]</ref>, Non Fides s'est peu à peu mué en un collectif centré autour de ses publications et de l'animation de son site internet, ses membres souhaitant s'engager dans les luttes sans ne dépendre d'aucune étiquette organisationnelle aliénante.<br />
Par ailleurs, se réclamant "anarchiste autonome" bien avant la vague de chasses aux sorcières contre la supposée organisation terroriste "Mouvance Anarcho-Autonome Francilienne" (M.A.A.F), Non Fides dénonce à travers ses publications, l'invention d'un nouvel ennemi intérieur permettant à l'Etat le développement de l'arsenal juridique de l'anti-terrorisme pour mater la subversion anti-conventionnelle, sans partis, sans syndicats<ref>Voir [http://www.non-fides.fr/spip.php?article81 Qui sont les terroristes?] ou [http://www.non-fides.fr/spip.php?article39 État et terrorisme] ou encore la section [http://www.non-fides.fr/spip.php?rubrique11 "Correspondances carcérales"] de leur site.</ref>.<br />
<br />
== Activités ==<br />
Non Fides édite une revue éponyme apériodique et des brochures sur différents thèmes ainsi qu'un site Internet où sont téléchargeables toutes ses publications. Le collectif tient également des tables de presse régulières sur les marchés des quartiers populaires parisien depuis plusieurs années où il présente ses éditions ainsi que celles de ses camarades des différents [[infokiosque]]s amis <ref>regroupés sur le site collectif [http://infokiosques.net/ infokiosques.net]</ref>, il a fait le choix de la visibilité.<br />
<br />
== "Adieu Non Fides" ==<br />
Le samedi 28 novembre 2009, après deux ans d’existence et quatre numéros, le journal Non Fides a décidé de cesser d'exister. Il s'en explique dans un communiqué<ref>[http://www.non-fides.fr/?Adieu-Non-Fides Communiqué "Adieu Non Fides"]</ref>. Le site internet devient, quand à lui, une base de données anarchiste.<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
<br />
==== Revue ====<br />
* [https://www.sendspace.com/file/k5ukww NON FIDES N°1]<br />
* [https://www.sendspace.com/file/40bgcp NON FIDES N°2]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article153 NON FIDES N°3]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article395 NON FIDES N°4]<br />
<br />
==== Brochures ====<br />
<br />
-> Edités par Non Fides<br />
<br />
* [http://infokiosques.net/spip.php?article599 Réflexions sur le Travail]<br />
* [http://infokiosques.net/spip.php?article577 Point de vue sur le sexisme]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article51 Le Mythe du Progrès] par [[Kirkpatrick Sale]]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article54 Sur le sacré et son monde]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article75 Qui a tué Ned Ludd?] par [[John Zerzan]]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article152 Notes sur l'anarchisme insurrectionaliste] de ''Venomous Butterfly'' et ''Willful Disobedience''<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article154 Les indésirables]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article342 La domestication industrielle] par [http://basseintensite.internetdown.org/spip.php?rubrique200/ Os Cangaceiros]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article527 Leur Paix] par [http://fra.anarchopedia.org/Victor_Serge Le Rétif]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article385 L'Anarchisme contre l'antifascisme]<br />
<br />
-> Contenant des textes de Non Fides<br />
<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2009/11/non-fides-contre-le-travail-et-ses.html Contre le travail et ses apôtres]<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2010/02/gentrification-urbanisme-et-mixite.html Gentrification, urbanisme et mixité sociale], recueil de textes<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
* [[Anarchisme]]<br />
* [[Courants anti-industriels]]<br />
<br />
=== Liens externes===<br />
* [http://www.non-fides.fr/ Site du collectif]<br />
* [http://infokiosques.net/non_fides Portail du collectif sur infokiosques.net]<br />
<br />
[[Catégorie:Organisation anarchiste]]<br />
[[Catégorie:Presse libertaire]]<br />
{{APresse}}<br />
<br />
== Notes ==<br />
<references /></div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Non_Fides&diff=54601
Non Fides
2015-01-15T13:28:30Z
<p>Jacobson: /* Revue */</p>
<hr />
<div>Non Fides est un collectif [[anarchiste]] de [[Paris]] et sa région. Les activités du collectif sont toutes réalisées dans le cadre du [[Do It Yourself]]<ref>[http://dl.free.fr/lae5FisAU Do it yourself, technique et philosophie]</ref>.<br />
<br />
== Du groupe au collectif ==<br />
Anciennement groupe anarchiste autonome <ref>[http://www.non-fides.fr/spip.php?article34 Non Fides, c’est quoi ?]</ref>, Non Fides s'est peu à peu mué en un collectif centré autour de ses publications et de l'animation de son site internet, ses membres souhaitant s'engager dans les luttes sans ne dépendre d'aucune étiquette organisationnelle aliénante.<br />
Par ailleurs, se réclamant "anarchiste autonome" bien avant la vague de chasses aux sorcières contre la supposée organisation terroriste "Mouvance Anarcho-Autonome Francilienne" (M.A.A.F), Non Fides dénonce à travers ses publications, l'invention d'un nouvel ennemi intérieur permettant à l'Etat le développement de l'arsenal juridique de l'anti-terrorisme pour mater la subversion anti-conventionnelle, sans partis, sans syndicats<ref>Voir [http://www.non-fides.fr/spip.php?article81 Qui sont les terroristes?] ou [http://www.non-fides.fr/spip.php?article39 État et terrorisme] ou encore la section [http://www.non-fides.fr/spip.php?rubrique11 "Correspondances carcérales"] de leur site.</ref>.<br />
<br />
== Activités ==<br />
Non Fides édite une revue éponyme apériodique et des brochures sur différents thèmes ainsi qu'un site Internet où sont téléchargeables toutes ses publications. Le collectif tient également des tables de presse régulières sur les marchés des quartiers populaires parisien depuis plusieurs années où il présente ses éditions ainsi que celles de ses camarades des différents [[infokiosque]]s amis <ref>regroupés sur le site collectif [http://infokiosques.net/ infokiosques.net]</ref>, il a fait le choix de la visibilité.<br />
<br />
== "Adieu Non Fides" ==<br />
Le samedi 28 novembre 2009, après deux ans d’existence et quatre numéros, le journal Non Fides a décidé de cesser d'exister. Il s'en explique dans un communiqué<ref>[http://www.non-fides.fr/?Adieu-Non-Fides Communiqué "Adieu Non Fides"]</ref>. Le site internet devient, quand à lui, une base de données anarchiste.<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
<br />
==== Revue ====<br />
* [https://www.sendspace.com/file/k5ukww NON FIDES N°1]<br />
* [http://zinelibrary.info/files/NF2.pdf NON FIDES N°2]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article153 NON FIDES N°3]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article395 NON FIDES N°4]<br />
<br />
==== Brochures ====<br />
<br />
-> Edités par Non Fides<br />
<br />
* [http://infokiosques.net/spip.php?article599 Réflexions sur le Travail]<br />
* [http://infokiosques.net/spip.php?article577 Point de vue sur le sexisme]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article51 Le Mythe du Progrès] par [[Kirkpatrick Sale]]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article54 Sur le sacré et son monde]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article75 Qui a tué Ned Ludd?] par [[John Zerzan]]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article152 Notes sur l'anarchisme insurrectionaliste] de ''Venomous Butterfly'' et ''Willful Disobedience''<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article154 Les indésirables]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article342 La domestication industrielle] par [http://basseintensite.internetdown.org/spip.php?rubrique200/ Os Cangaceiros]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article527 Leur Paix] par [http://fra.anarchopedia.org/Victor_Serge Le Rétif]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article385 L'Anarchisme contre l'antifascisme]<br />
<br />
-> Contenant des textes de Non Fides<br />
<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2009/11/non-fides-contre-le-travail-et-ses.html Contre le travail et ses apôtres]<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2010/02/gentrification-urbanisme-et-mixite.html Gentrification, urbanisme et mixité sociale], recueil de textes<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
* [[Anarchisme]]<br />
* [[Courants anti-industriels]]<br />
<br />
=== Liens externes===<br />
* [http://www.non-fides.fr/ Site du collectif]<br />
* [http://infokiosques.net/non_fides Portail du collectif sur infokiosques.net]<br />
<br />
[[Catégorie:Organisation anarchiste]]<br />
[[Catégorie:Presse libertaire]]<br />
{{APresse}}<br />
<br />
== Notes ==<br />
<references /></div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Anarchisme_et_Urbanisme&diff=53084
Anarchisme et Urbanisme
2013-06-01T16:09:56Z
<p>Jacobson: /* Liens */</p>
<hr />
<div>{{ébauche}}<br />
<br />
==Anarchitecture==<br />
:''Voir l'article [[Anarchitecture]]<br />
===cabanes===<br />
===yourtes===<br />
<br />
==liens externes==<br />
<br />
* [http://anarchitecture.over-blog.org anarchitecture] est un site consacré aux architectures alternatives. Il propose des contenus dans les domaines de l'urbanisme, l'aménagement territorial, la géographie...<br />
<br />
==Écovillages et communes libres==<br />
<br />
[[Liste d'Écovillages/Écohameaux]]<br><br />
http://www.rama.1901.org/ev/concept.html <br /><br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/Christiania_(Danemark)<br />
<br />
==Bolo==<br />
http://www.lyber-eclat.net/lyber/bolo/bolo1.html<br />
<br />
==[[Itinérance]]==<br />
<br />
==L’urbanisme unitaire des situationnistes==<br />
* http://library.nothingness.org/articles/SI/fr/display/13<br />
* [http://www.radiocapitale.info/index.php/UrbanismeUnitaire Urbanisme Unitaire]<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2008/10/vaneigem-contre-lurbanisme.html Vaneigem Commentaires contre l'urbanisme / Programme élémentaire du burau d'urbanisme unitaire] en brochure<br />
<br />
==Le [[Phalanstère]] de [[Fourier]] ==<br />
<br />
==Critique de l’urbanisme occidental==<br />
La liste est longue :<br />
*séparation campagne/ville, lieux de production/lieux de consommation.<br />
*ville centrée sur la voiture, trottoirs trop petits, déconsidération des vélos, ...<br />
*séparation sociale de la ville et [[gentrification]] : quartiers riches, touristiques, résidentiels, pauvres, ghettos, bidonvilles, zones industrielles, quartiers d’affaires, ...<br />
*architecture et urbanisme totalement moche (béton, asphalte, bâtiments rectilignes, ...)<br />
*la rue est un lieu de passage et n’est plus un lieu de vie.<br />
*le froid des trottoirs en hiver (courant d'air froid créé par le froid de la rue et le chaud des murs des maisons)<br />
*gratte-ciels totalement inadaptés à l’individu-e<br />
*disparition de la nature sous le béton et l’asphalte de la ville, disparition de la nature sous les tracteurs et usines d’animaux en campagne.<br />
<br />
==Liens==<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2010/02/gentrification-urbanisme-et-mixite.html Gentrification, urbanisme et mixité sociale], Recueil de textes de [[Non Fides]], Désurbanisme, Bataille, Mumford... en brochure<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article175#D%C3%A9surbanisme Désurbanisme N°19 ''la prévention situationnelle''] Revue critique de l'urbanisme<br />
* [http://dl.free.fr/getfile.pl?file=/p8sxsptJ ''Face à la guerre aux pauvres''], tract anti-gentrification<br />
[[it:Anarchismo e urbanistica]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Faites-le_vous-m%C3%83%C2%AAme&diff=53083
Faites-le vous-même
2013-06-01T16:07:49Z
<p>Jacobson: /* Liens externes */</p>
<hr />
<div>Le '''Faites-le vous-même''' est un précepte inspiré du Do It Yourself, à savoir réaliser, construire, réparer… bref '''faire''' soi-même plutôt que faire-faire.<br />
[[Image:Diy.png|130px|right]]<br />
<br />
== Philosophie Do it yourself ==<br />
<br />
On peut associer l'appellation '''''Do It Yourself''''' au bricolage ou au système D mais cela ne s'arrête pas là .<br />
<br />
Qu'est ce qui s'apparente a la philosophie ''Faites-le vous même'' ?<br />
<br />
* Toute activité, ou l'on n'est plus spectateur ou consommateur.<br />
* Tout recyclage, consumériste, technologique ou culturel.<br />
* Auto-édition de livres, magazines, bandes dessinées et de remplacement.<br />
* Groupes ou artistes solo libérant leur musique ou la finançant sans les maisons de disques<br />
* La culture de la cassette, et de la copie 'privée' ou plus dans la culture punk.<br />
* Création artisanal comme le tricot, la couture, des bijoux faits à la main, céramiques, etc<br />
* En informatique, les logiciels libres, ou le hack.<br />
<br />
== Dans la culture Punk==<br />
<br />
Dans la culture punk, l'éthique DIY est lié à la vision anti-consumériste, c'est un rejet de la nécessité d'acheter des objets ou d'utiliser des systèmes ou procédés existants. <br />
<br />
Le DIY comme sous-culture a sans doute commencé avec le mouvement punk des années 1970. On peut noter cependant que la débrouille, le bricolage, les activités pour enfants (... etc) existaient avant le mouvement punk DIY.<br />
<br />
En musique les groupe Punk émergents effectuent souvent des spectacles dans les sous-sol des habitations, plutôt que la traditionnelle scène, pour éviter le mécénat d'entreprise ou pour assurer la liberté de la performance. Depuis de nombreuses salles ont tendance à fuir de plus la musique expérimentale, les maisons, les caves sont souvent les seuls endroits où ces groupes peuvent jouer. L'underground est alors réellement underground, et pourtant les salles de spectacle dans les caves gagnent en renommé dans les grandes villes.<br />
<br />
Les adhérents de l'éthique punk DIY peuvent également travailler collectivement. Par exemple, le CD Present (une compagnie musical de promotion de concert) de l'imprésario Punk David Ferguson permettant une production de concerts DIY, et octroyant un studio d'enregistrement, et un réseau de maisons de disques.<br />
<br />
L'éthique punk DIY s'applique également à la vie quotidienne, tels que l'apprentissage de réparation de vélos, la couture / réparation / modification des vêtements plutôt que d'en acheter de nouveaux, les jardins potagers, la récupéreration, la fouille de poubelles.<br />
<br />
De ce fait le mouvement DIY est une approche concrète et une mise en pratique de l'[[écologie]], et de l'anti-consumérisme.<br />
<br />
== Engagement politique ==<br />
<br />
Au-delà d'une simple volonté de récupération, le mouvement ''Do It Yourself'' (il ne s'agit pas d'un mouvement constitué) se voit comme une alternative politique en opposition au monde d'ultra-consommation dans lequel il baigne. Ses membres sont ainsi souvent liés à l'[[anarchisme]], aux mouvements [[Squat]] et punk. Le besoin de créer, d'avoir une certaine indépendance par rapport à l'industrie et aux grands groupes commerciaux, de retrouver un savoir-faire abandonné les pousse à trouver des solutions pour faire le maximum de choses par eux-mêmes, en opposition à la marchandisation dominante, tout en recherchant la gratuité ou les prix faibles.<br />
<br />
<br />
== Exemples ==<br />
<br />
* [[autoconstruction]]<br />
* [[Autonomization botanique]]<br />
* [[Autoproduction]]<br />
* [[Brochure]]<br />
* le ''cassette taping''<br />
* [[cinéma artisanal]]<br />
* couture, tricotage<br />
* [[Exploitation naturelle]] (''agriculture, élevage, chasse et cueillette...'')<br />
* [[Fanzine]]<br />
* [[Food Not Bombs]]<br />
* [[Guerilla jardinière]]<br />
* [[Logiciel libre]]<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
<br />
*[http://dl.free.fr/getfile.pl?file=/aAqVyTKZ Do it yourself, technique et philosophie] en brochure<br />
*[http://fr.wikibooks.org/wiki/Vid%C3%A9oprojecteur_DIY Construire Vidéoprojecteur DIY]<br />
*[http://fr.wikibooks.org/wiki/Monter_un_PC/Annexe Monter un pc]<br />
*[http://fr.ekopedia.org/Cat%C3%A9gorie:Construction_%C3%A9cologique Catégorie Construction Écologique]<br />
*[http://exprmntl.net/fr/index.php?title=Faites-le_vous-m%C3%AAme L'article sur Exprmntl.net]<br />
*[http://www.onpeutlefaire.com/les-articles Les articles diy], du site onpeutlefaire<br />
*[http://www.semageek.com/category/do-it-yourself/ Articles DIY], semageek.<br />
*[http://ekopedia.org Ekopedia.org]<br />
*[http://www.subsociety.org/diy.php Texte sur le DIY]<br />
<br />
[[Catégorie:Concept anarchiste]]<br />
[[Catégorie:Émancipation individuelle et sociale]]<br />
<br />
[[de:D.I.Y.]]<br />
[[en:do it yourself]]<br />
[[es:Hazlo tú mismo]]<br />
[[ro:Do It Yourself]]<br />
[[it:Do It Yourself]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=George_Orwell&diff=53082
George Orwell
2013-06-01T16:05:04Z
<p>Jacobson: /* Œuvres */</p>
<hr />
<div>'''George Orwell''', de son vrai nom '''Eric Blair''', (Motihari, Inde, 25 juin 1903 - Londres, 21 janvier 1950), est un écrivain anglais, dont l'œuvre porte la marque de ses engagements, qui trouvent eux-mêmes pour une large part leur source dans l'expérience personnelle de l'auteur : contre l'[[impérialisme]] britannique, après son engagement de jeunesse comme représentant des forces de l'ordre colonial en Birmanie ; pour la justice sociale, après avoir observé et partagé les conditions d'existence des classes laborieuses à Londres et à Paris ; contre les « [[totalitarisme]]s » nazi et soviétique, après sa participation à la [[Révolution espagnole|guerre d'Espagne]].<br /><br />
Témoin de son époque, Orwell a été dans les années 1930 et 1940 chroniqueur, critique littéraire et romancier. De cette production variée, les deux œuvres qui ont eu le succès le plus durable sont deux textes publiés après la Seconde Guerre mondiale : ''[[La Ferme des animaux]]'' et surtout ''[[1984 (roman)|1984]]'', roman dans lequel il crée le concept de [[Big Brother]], depuis passé dans le langage courant de la critique des techniques modernes de surveillance. L'adjectif « orwellien » est également fréquemment utilisé en référence à l'univers totalitaire imaginé par l'écrivain anglais.<br />
<br />
== Biographie==<br />
===Une éducation anglaise===<br />
Eric Arthur Blair est né le 25 juin 1903 à Motihari, Bengale, dans une famille appartenant à la moyenne bourgeoisie anglaise<ref>« [Orwell] définissait cette classe comme une haute bourgeoisie désargentée, pas vraiment fauchée, ni dans le besoin, mais incapable avec ses propres ressources de jouer le rôle qui lui incombait en vertu de son éducation et du statut dont elle continuait à bénéficier ». Bernard Crick, ''George Orwell, une vie'', p. 63 (la biographie de Crick est l'ouvrage de référence sur Orwell).</ref>. Il est le fils de Richard Walmesley Blair, un fonctionnaire de l'administration des Indes chargé de la Régie de l'opium (le commerce de l'opium, essentiellement en direction de la Chine, était à l'époque un monopole d'État) et d'Ida Mabel Blair. Il a deux sœurs, Marjorie (l'aînée) et Avril (la cadette). Il retourne en Angleterre en 1904<ref>Et non, comme il est parfois écrit, en 1907. Bernard Crick, ''George Orwell, une vie'', p. 50.</ref> en compagnie de sa mère et de sa sœur. Éric ne revoit son père qu'en 1907, lors d'une permission de trois mois accordée à ce dernier, qui ne rejoindra définitivement sa famille qu'en 1911, après sa mise en retraite.<br />
<br />
À cette époque, le jeune Éric Blair était déjà pensionnaire de la ''preparatory school''<ref>« L'entrée dans n'importe quelle carrière, que ce soit l'Église, l'Armée, la fonction publique, ou une profession libérale était soumise à l'obligation d'avoir reçu une "bonne éducation" jusqu'à dix-huit ans, puisqu'à l'époque il n'était pas indispensable d'avoir fréquenté l'université. C'était "l'école" qui comptait, et cela désignait le passage dans une institution secondaire privée [''public school''] entre treize, quatorze et dix-huit ans. C'était aux "''preparatory schools''" qu'incombait la tâche de faire entrer les jeunes garçons dans le "bon collège". » Bernard Crick, ''George Orwell, une vie'', p.63. St Cyprien était l'une des meilleures ''prep schools'' de l'époque. C'était aussi l'une des plus chères : les droits d'inscription s'élevaient à 180 livres par an (presque le double du salaire moyen annuel d'un employé). Orwell bénéficia d'une bourse, et sa famille n'eut à sa charge qu'une partie de ces frais.</ref> de St Cyprien, qui lui inspirera bien plus tard, dans les années 1946-1947, un récit, qu'il présentera comme étant autobiographique et qui ne sera publié qu'après sa mort : ''Such, Such were the Joys'', dans lequel il décrit quel « épouvantable cauchemar<ref>Lettre de George Orwell à Cyril Connolly, citée par Simon Leys, ''Orwell ou l'Horreur de la politique'', p.35.</ref> » furent pour lui ces années d'internat<ref>Bernard Crick exprime quelques doutes quant au fait que ces années d'internat aient été franchement traumatisantes pour Orwell. Cf. ''George Orwell, une vie'', chap. II et III. ''Such, Such were the Joys'' ne put paraître en Grande Bretagne qu'en 1968 afin de ne pas être attaqué en justice pour diffamation. Il avait auparavant été publié, en 1952, dans la ''Partisan Review'', aux États-Unis. Selon certains commentateurs, ce livre est une préfiguration de ''1984''.</ref>. Éric Blair fut néanmoins un élève brillant et travailleur (il passait auprès de ses camarades pour un « intellectuel<ref>Bernard Crick, ''op. cit.'', p. 82.</ref> »), que ses maîtres motivaient en lui rappelant que c'était à une bourse qu'il devait son admission à St Cyprien.<br />
<br />
Signe de son excellence scolaire, Blair obtient une bourse au collège d'Eton, la plus réputée des ''public schools'', où il étudie de [[1917]] à [[1921]]. Orwell gardera un assez bon souvenir de ces années, durant lesquelles il travaille peu, passant graduellement du statut d'élève brillant à celui d'élève médiocre, et faisant montre d'un tempérament volontiers rebelle (rébellion qui semble-t-il n'est aucunement liée à des revendications d'ordre politique ou idéologique). À cette époque, il a deux ambitions : devenir un écrivain célèbre (il écrit des nouvelles et des poèmes - médiocres<ref>« Ces histoires ne sont pas pires, mais en aucun cas meilleures, que ce que l'on pourrait attendre de n'importe quel garçon instruit de presque seize ans : intelligentes, assez bien écrites, mais dépourvues de caractère et de style personnel ». Bernard Crick, ''op. cit.'', p. 124.</ref> - dans une revue du ''college''), et retourner en Orient, qu'il connaît surtout par l'intermédiaire des souvenirs de sa mère.<br />
<br />
===Au service de l'Empire===<br />
<br />
La (relative) prospérité de la famille Blair était étroitement liée à l'impérialisme britannique : outre son père, on peut citer l'arrière-grand-père paternel du futur George Orwell (propriétaire d'esclaves en Jamaïque) ou encore son grand-père maternel (marchand de teck en Birmanie). Aussi, même s'il s'agit d'une peu glorieuse conclusion à une scolarité effectuée dans d'aussi prestigieux établissements, est-ce donc tout naturellement que le jeune Eric Blair endosse l'uniforme et retourne aux Indes en 1922 pour devenir sergent dans la police impériale en Birmanie.<br /><br />
La situation sur place est à ce moment, sinon toujours explosive, du moins souvent tendue<ref>Elle fut même un peu plus que cela trois ans avant qu'Eric Blair ne mette les pieds sur le continent indien : en Birmanie, en avril 1919, des troupes d'élite népalaises, sous les ordres du général Dyers, « avaient tiré pendant dix minutes sur une foule pacifique, tuant près de quatre cent personnes, dont des femmes et des enfants, et en blessant mille deux cents autres. » Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 47-48.</ref> entre les Birmans et leurs colonisateurs : le nationalisme birman prend alors son essor, marqué par plusieurs mouvements de grève, en général violemment réprimés<ref>En 1924, « il y eut une grève de l'impôt, particulièrement suivie dans les régions qui longent l'Irrawaddy. La police fut sollicitée pour maintenir l'ordre et briser la grève [...] Elle procéda à des arrestations, confisqua des biens, et, en diverses occasions, incendia totalement des villages. » Newsinger, ''op. cit''., p. 48. Bernard Crick explique néanmoins que des réformes visant à assouplir le joug colonial avaient été octroyées aux Birmans en 1923, suite notamment à une grève des étudiants. Crick, ''op. cit''., p. 160.</ref>. La mission des Britanniques est, selon le mot d'un ancien gouverneur adjoint de Birmanie, de « faire régner la loi et l'ordre dans des régions barbares<ref>Sir Herbert White en 1913, cité par Crick, ''op. cit''., p. 159.</ref>. »<br />
<br />
Orwell qualifiera plus tard son temps de service comme ayant consisté en « cinq années d'ennui au son des clairons<ref>Crick, ''op. cit''., p. 159.</ref>. » Après avoir effectué ses neuf mois règlementaires à l'école d'entraînement de la police, il connaît six lieux d'affectation différents, en général peu reluisants. Il laissera l'image d'un grand jeune homme taciturne et solitaire, occupant la majeure partie de son temps libre à la lecture. Parmi les anecdotes que l'on peut citer concernant cette période, on notera qu'il aurait un jour assisté à une exécution capitale, ce qui lui inspirera l'essai ''Une pendaison'', « son premier écrit qui témoigne d'un style distinctif et du talent d'Orwell<ref>Bernard Crick, ''op. cit''., p. 165. Le texte fut publié en 1931 dans la revue ''Adelphi'', sous le nom d'Eric A. Blair. Il y exprime toute l'horreur et le dégoût pour la peine de mort que lui inspira ce spectacle. Crick a cependant quelques doutes quant à la réalité de la présence du sergent Blair à une exécution capitale durant le temps qu'il était en Birmanie.</ref>. »<br />
<br />
On ne connaît pas non plus avec certitude le détail de l'évolution intérieure qui le fait passer de l'ennui au dégoût de sa fonction comme rouage de l'administration coloniale. Mais il est permis de penser que ces propos de Flory, l'anti-héros de ''[[Une histoire birmane]]'', ne doivent pas être très éloignés de ce que pense le fonctionnaire de police Eric Blair vers 1927 : « Le fonctionnaire maintient le Birman à terre pendant que l'homme d'affaires lui fait les poches<ref>''Une histoire birmane'', p. 52. Pour John Newsinger, qui cite ce passage, « il ressort clairement du livre [publié en 1934] que l'auteur approuve entièrement ce réquisitoire », ''op. cit''., p. 19-20.</ref> »<br /><br />
Quoiqu'il en soit, à la fin de l'année 1927, il jette l'éponge : arguant de raisons de santé (sur lesquelles nous ne savons rien), il rentre en Angleterre et donne sa démission. Il annonce alors à sa famille qu'il a décidé de se consacrer à l'écriture. Tout au long des vingt-deux ans qu'il lui reste à vivre, il restera un ennemi déclaré de l'impérialisme britannique.<br />
<br />
===Des débuts d'écrivain difficiles===<br />
<br />
Il semble qu'Eric Blair n'ait guère eu de dons particuliers pour l'écriture, si l'on en croit le témoignage de ceux qu'il fréquente à l'époque<ref>« Il écrivait si mal. Il dut s'apprendre lui-même à écrire. Il ressemblait à un singe à qui l'on aurait donné un porte-plume. Un singe avec un porte-plume. Il devint un maître en Anglais, mais ce fut à la force du poignet. À cette époque, il utilisait un certain nombre de mots grossiers, et nous devions corriger son orthographe. » Témoignage de Ruth Pitter, une amie de la famille Blair, à Bernard Crick, ''op. cit''., p. 196.</ref> : il travaille donc d'arrache-pied, écrit poèmes sur nouvelles et multiplie les ébauches de romans.<br />
<br />
En parallèle, à l'automne 1927, il explore les bas-fonds londoniens, enquêtant sur les conditions de vie des plus démunis, les suit sur les routes et dans les sinistres asiles de nuit : il espère en tirer la matière d'un ouvrage sur les conditions de vie des pauvres. Il tente par là d'exorciser la culpabilité qui le ronge d'avoir « été l'exécutant d'un système d'exploitation et d'oppression<ref>John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 41. Bernard Crick rapporte qu'Orwell commença à travailler à son ouvrage sur les vagabonds d'Angleterre dès février 1929, ''op. cit''., p. 210.</ref> » en Birmanie.<br /><br />
Au printemps 1928, il décide d'aller s'installer à Paris (où vit l'une de ses tantes) pour écrire. Il y reste dix-huit mois, au cours desquels nous ne savons pas grand chose de ce qu'il a fait<ref>« En réalité, la période couverte par ''Dans la dèche à Paris et à Londres'' ne représente guère plus de dix semaines sur les dix-huit mois passés à Paris ». Crick, ''op. cit''., p. 204.</ref>, si ce n'est qu'à l'automne 1929, à court d'argent et après avoir donné quelques leçons d'anglais, il fait la plonge durant quelques semaines dans un hôtel de luxe de la rue de Rivoli. Durant cette période, il publie épisodiquement des articles dans des journaux communistes (tel que ''Le Monde'', hebdomadaire dirigé par Henri Barbusse<ref>Rien à voir avec le quotidien d'[[Hubert Beuve-Méry]], qui sera fondé en [[1944]].</ref>). De la quasi-totalité de ses écrits de cette période, il ne reste rien. Il retourne en Angleterre en décembre 1929, juste à temps pour passer les fêtes de Noël avec sa famille. Fauché, n'ayant rien publié de prometteur, sa santé mise à mal par une pneumonie contractée l'hiver précédent, l'équipée parisienne apparaît comme un ''fiasco'' intégral. <br /><br />
<br />
Il reprend son exploration des bas fonds de la société anglaise au printemps suivant, partageant la vie des vagabonds et des clochards, tantôt quelques jours, tantôt une semaine ou deux<ref>« Il avait différents "points de chute", à Londres, où il échangeait ses vêtements convenables contre des guenilles ». Crick, ''op. cit''., p. 222.</ref>. Mais il est contraint de mettre un terme à ses expéditions quelques mois plus tard : il n'a plus les moyens financiers suffisants pour poursuivre ses vagabondages ! <br />
<br />
Il se décide à accepter un poste d'enseignant dans une école privée, dans une petite ville où il s'ennuie (Hayes, dans le Middlesex). Il en profite pour achever ''Dans la Dèche à Paris et à Londres'', qui paraît au début de l'année [[1933]]<ref>Il sera traduit en français sous le titre ''La Vache enragée'' et publié aux éditions Gallimard en mai 1935, avec une préface de [[Panaït Istrati]]. Cf. Orwell, ''Correspondance avec son traducteur René-Noël Raimbault'', p. 49.</ref>. C'est à cette occasion qu'il prend le pseudonyme de George Orwell<ref>Plusieurs raisons sont invoquées par Bernard Crick pour expliquer cette décision de prendre un pseudonyme : protéger sa famille au cas où ses écrits seraient jugés scandaleux (l'éditeur de ''Dans la dèche à Paris et à Londres'' craint pour ce livre, notamment pour sa description des asiles de nuit, le procès en diffamation ; et puis Orwell prépare déjà son ''Histoire birmane'') ; pour qu'au cas où ce livre serait un échec, il puisse continuer à publier sous le nom de Blair ; enfin parce qu'il n'aurait pas aimé son nom ni surtout son prénom. Eric blair propose à son éditeur de choisir entre plusieurs pseudonymes : P. S. Burton, Kenneth Miles, George Orwell, H. Lewis Allways, précisant qu'il a une préférence pour George Orwell. L'éditeur est du même avis que lui. L'Orwell est une petite rivière que connaissait Eric Blair. Cf. Crick, ''op. cit''., p. 244 et 253.</ref>. Même si les critiques sont bonnes, les ventes sont médiocres. Qui plus est, l'éditeur d'Orwell (Victor Gollancz) craint le procès en diffamation pour ''Une histoire birmane'' (dont la rédaction est achevée à l'automne [[1934]]) qui pour cette raison est tout d'abord publié aux États-Unis<ref>Puis, avec quelques changements de noms, en Angleterre en 1935.</ref>. À cette période, Orwell s'enthousiasme pour l'''Ulysse'' de James Joyce et contracte une nouvelle pneumonie, qui l'oblige à abandonner sa charge d'enseignant (ou plutôt, qui l'en libère).<br />
<br />
===À la rencontre du prolétariat===<br />
À la fin de l'automne [[1934]], Orwell termine dans la douleur la rédaction de son deuxième roman, ''Une fille de pasteur'', dont il se montre peu satisfait : « C'était une bonne idée, explique-t-il à un de ses correspondants, mais je crains de l'avoir complètement gâchée<ref>Lettre du 03/10/1934, citée par Bernard Crick, ''op. cit''., p. 267.</ref>. » Là encore, la précision des références aux lieux et à des personnages réels fait craindre à Victor Gollancz que l'ouvrage ne soit poursuivi en diffamation. Il se décide toutefois à le publier, assorti de corrections mineures, au début de l'année 1935<ref>Plus tard, Orwell reniera totalement ce livre et laissera des instructions pour qu'il ne soit ni traduit, ni réédité. Crick, ''op. cit''., p. 279-280, pour tout ce passage.</ref>.<br />
<br />
Entre temps, Orwell s'est installé à Londres, où il trouve un emploi à la librairie « Booklover's Corner », dans le quartier d'Hampstead, « qui était, et demeure, un quartier d'intellectuels (réels ou prétendus)<ref>Bernard Crick, ''op. cit''., p. 271.</ref> ». Il rencontre Eileen O'Shaugnessy, qu'il épouse en juin 1936. Orwell a auparavant publié un autre roman, « le dernier de ses livres consciemment "littéraires" », selon Bernard Crick<ref>''Op. cit''., p. 301.</ref>, ''Et vive l'aspidistra !'', il s'est aussi rendu dans le nord de l'Angleterre où, pour honorer une commande que lui a passée Victor Gollancz, il a étudié les conditions de vie des mineurs des régions industrielles. Il tire de ce reportage un livre : ''[[Le Quai de Wigan]]'', qui sera publié alors qu'Orwell est en Espagne. Très polémique dans sa seconde partie, dans laquelle l'auteur analyse les raisons de l'échec de la gauche à gagner les classes laborieuses à la cause socialiste<ref>La mise en cause des « fanatiques et excentriques » qui composent selon lui le gros des mouvements socialistes, et où il explique que le socialisme anglais a « attiré tout ce que l'Angleterre compte de buveurs de jus de fruit, de nudistes, de porteurs de sandales, d'obsédés sexuels, de quakers, de charlatans adeptes de la "vie saine", de pacifistes et de féministes » sera notamment source de nombreuses polémiques. John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 75. Les propos d'Orwell, cités dans l'étude de Newsinger, sont issus du ''Quai de Wigan'', p. 196.</ref>, il parait avec une mise au point hostile de Victor Gollancz qui, initiateur du projet, se désolidarise de son aboutissement.<br /><br />
Cette rencontre avec le prolétariat des régions minières marque surtout la « conversion<ref>Le terme est utilisé par Simon Leys, ''Orwell ou l'horreur de la politique'', p. 24.</ref> » d'Orwell à la cause socialiste. Celle-ci survient brutalement, comme une évidence, face au spectacle de l'injustice sociale et de la misère du prolétariat anglais<ref>Cf. Simon Leys, ''op. cit''., p. 24-30. Leys voit dans la description d'une vision vue depuis le train qui emmène Orwell vers les régions minières (et reproduit dans ''Le Quai de Wigan'', ed. Champ Libre, p. 21-22) le compte-rendu de l'« illumination » qui convertit alors Orwell à la cause socialiste.</ref>.<br />
<br />
===Orwell en Espagne===<br />
Fin 1936, alors que fait rage la [[Révolution espagnole|Guerre d'Espagne]] qui met aux prises les Républicains avec la tentative de coup d'État militaire menée par le « [[Caudillo]] », [[Francisco Franco]], Orwell et son épouse rejoignent, par l’intermédiaire de l’[[Independent Labour Party]], qui leur a remis des lettres de recommandation<ref>Qu'Orwell était d'abord allé demander au secrétaire général du Parti communiste anglais, qui les lui refusa, le jugeant « politiquement peu sûr ». Cf. Crick, ''op. cit''., p. 342.</ref>, les milices du [[Parti ouvrier d'unification marxiste|POUM]]<ref>« Le POUM (Partido Obrero de Unificacion Marxista) était l'un de ces partis communistes dissidents que l'on a vu apparaître en beaucoup de pays au cours de ces dernières années, par suite de l'opposition au "[[stalinisme]]", c'est-à -dire au changement, réel ou apparent, de la politique communiste » George Orwell, ''Hommage à la Catalogne'', p. 249.</ref>, après un bref détour par Paris, où Orwell rend visite à Henry Miller, qui tente en vain de le dissuader de se rendre en Espagne. <br />
<br />
Orwell, à son arrivée à Barcelone, est fasciné par l'atmosphère qu'il y trouve : lui qui l'année précédente se désolait de ne pouvoir rompre la barrière de [[classe sociale|classe]] qui sépare le bourgeois qu'il est de ces prolétaires qu'il était allé rencontrer<ref>Cette barrière, « il est tellement simple de faire comme si elle n'existait pas, mais il est impossible de la franchir », écrit-il dans ''Le Quai de Wigan'', p. 176.</ref>, empêchant toute rencontre véritable entre les uns et les autres, découvre là une société dans laquelle cette barrière, à ce qu'il lui semble, est en train de s'effondrer. Les milices du POUM, notamment, dans lesquelles il est nommé instructeur (grâce à l'expérience acquise dans ce domaine lors de ses années birmanes), lui apparaissent comme étant « une sorte de microcosme de société sans classes<ref>''Hommage à la Catalogne'', p. 111. Sur les sentiments qu'inspirent à Orwell la révolution espagnole à son arrivée en Catalogne, voir également Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 83-89.</ref> ».<br />
<br />
Après avoir passé quelques temps sur le front d'Aragon, Orwell retourne à Barcelone, où il participe aux « troubles de mai » qui opposent les forces révolutionnaires au gouvernement catalan et au PSUC<ref>« Le PSUC (Partit Socialista Unificat de Catalunya) était le parti socialiste de Catalogne ; il avait été formé au début de la guerre par la fusion de différents partis marxistes, dont le parti communiste catalan ; mais il était à présent [en 1937] totalement dirigé par les communistes et affilié à la [[Troisième Internationale]] ».''Hommage à la Catalogne'', p. 248.</ref> et qui verront la victoire de ces derniers<ref>Le gouvernement républicain et les communistes du PSUC (sur ordre de Moscou) voulaient stopper le processus révolutionnaire enclenché à Barcelone : le 3 mai, la police investit le central téléphonique contrôlé par la [[Confédération nationale du travail (Espagne)|CNT]] (anarcho-syndicaliste). Une grève générale spontanée s'ensuit. La direction du [[POUM]] presse celle de la CNT de prendre la tête du mouvement afin de remettre en route le processus révolutionnaire, ce qu'elle refuse, préférant malgré tout rester fidèle au gouvernement catalan. Isolé, le POUM estime ne pas avoir les capacités nécessaires pour organiser l'insurrection qui prend fin le 6 mai, après des combats qui ont fait plus de neuf cent morts et quatre mille blessés. Cf. Orwell, ''Hommage à la Catalogne'', Appendice II, « Ce que furent les troubles de mai à Barcelone », p. 263-294 ; Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 89-94.</ref>. Il retourne au front où il est blessé à la gorge. Démobilisé, contraint de quitter clandestinement l'Espagne pour ne pas être arrêté (le POUM, dénoncé comme un « parti fasciste » par la propagande du PSUC, est déclaré illégal le 16 juin 1937), Orwell et son épouse gagnent la France, d'où ils rejoignent l'Angleterre. <br />
<br />
Orwell, à son retour à Londres, est atterré par la manière dont les intellectuels de gauche (en particulier ceux qui appartiennent ou sont proches du Parti communiste) rendent compte de ce qui se passe en Espagne, et notamment par les calomnies répandues sur le compte du POUM, systématiquement accusé d'être soit une organisation fasciste, soit une organisation manipulée par les fascistes : c'est dans l'optique de rétablir la vérité quant aux évènements dont il a été témoin qu'il entreprend alors de rédiger son ''[[Hommage à la Catalogne]]'' qu'il fait paraître, avec quelques difficultés, en avril [[1938]]. À partir de ce moment, écrira-t-il en 1946, « tout ce [qu'il] a écrit de sérieux [...] a été écrit, directement ou indirectement, et jusque dans la moindre ligne, ''contre'' le totalitarisme et ''pour'' le socialisme démocratique <ref>Cité par John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 101.</ref> ».<br />
<br />
===Le patriotisme révolutionnaire===<br />
<br />
Alors que la menace d'un nouveau conflit européen se fait de plus en plus précise, Orwell défend une position anti-guerre et critique l'antifascisme des Fronts Populaires : cette guerre ne servirait, selon lui, qu'à renforcer les impérialismes européens, qui ont beau jeu de se présenter, face à la menace fasciste, comme des démocraties, alors qu'ils exploitent sans vergogne « six cent millions d'êtres humains privés de tous droits <ref>« Not Counting Niggers », article publié en 1939 et dirigé contre l'ouvrage de Clarence Streit, ''Union Now'', qui appelle à une alliance des puissances occidentales contre le nazisme. Orwell y écrit notamment : « M. Streit a froidement rangé les immenses empires français et britanniques - qui ne sont fondamentalement rien d'autre que des machines à exploiter de la main d'œuvre à bon marché - sous la rubrique "démocraties "». Cf. John Newsinger, ''op. cit''., p. 28.</ref> »<br />
<br />
Quelques mois plus tard, pourtant, il change radicalement sa position sur le sujet : alors que le Parti communiste (qui appelait auparavant à la lutte contre les dictatures fascistes) se découvre pacifiste à la suite du Pacte Germano-Soviétique, Orwell découvre que, dans le fond, il a toujours été un patriote<ref>Il s'en explique dans un article publié en 1940, « My Country Right or Left ». Cf. Newsinger, ''op. cit''., p. 112.</ref>.<br />
<br />
Contrariant le désir qu'il avait de s'engager dans l'armée, sa faible santé le fait réformer. Malgré celle-ci, il s'engage en 1940 dans la ''Home Guard'' (milice de volontaires organisée par l'État et créée dans le but de résister à l'invasion nazie dans le cas où les Allemands parviendraient à débarquer en Grande-Bretagne). Par ailleurs, en [[1941]], il est engagé comme producteur à la BBC, diffusant émissions culturelles et commentaires de guerre à destination des Indes<ref>Recueillies plus tard dans ses ''Chroniques du temps de la guerre (1941-1943)'' (cf. bibliographie).</ref>. <br />
<br />
Parallèlement à ces activités, Orwell envoie régulièrement des articles (« Les Lettres de Londres ») à la revue américaine d'inspiration [[Trotskysme|trotskiste]] ''The Partisan Review.''<ref>« Elle se caractérisa par sa forte hostilité à l'égard du stalinisme et elle devint le lieu d'expression d'une sorte de trotskisme littéraire : elle afficha une vive sympathie pour les idées de Trotski mais évita tout lien organisationnel ». J. Newsinger, ''La politique selon Orwell'', p. 161.</ref> En effet, le patriotisme dont il fait montre depuis le début de la guerre ne lui a pas pour autant fait abandonner ses aspirations révolutionnaires. Bien au contraire, il estime que la victoire de la Grande-Bretagne sur les dictatures fascistes passera nécessairement par la révolution sociale en Angleterre, révolution dont il voit les signes avant-coureurs dans le mécontentement croissant des classes populaires face aux privations dues à l'état de guerre (qui ne frappent pas les couches supérieures de la société) et aux revers militaires de l'armée anglaise, revers causés selon lui par l'incurie des dirigeants militaires et politiques. De ce point de vue, la ''Home Guard'' lui apparaît comme étant ce peuple en armes qui renversera, au besoin par la force, le pouvoir en place avant de défaire les armées hitlériennes (il développe ces points de vue dans son essai intitulé ''Le Lion et la Licorne'', qui parait en 1941 dans la collection Searchlight, dont il est le co-fondateur).<br />
<br />
En novembre [[1943]], Orwell démissionne de son poste à la B.B.C.<ref>« Plusieurs hypothèses ont été avancées [pour justifier ce départ]. D'abord, il a pris conscience de la futilité de son travail : il produit des émissions pour des publics confidentiels sans avoir aucun retour. Ensuite, il y a l'épuisement total : ce travail l'a complètement usé ». Newsinger, ''op. cit''., p. 178. Enfin, il a eu plusieurs fois affaire avec la censure, qui avait notamment refusé le script d'une émission mettant en cause Franco : « la tentative de donner à la guerre "une coloration antifasciste" était allée un peu trop loin ». Newsinger, ''op. cit''., p. 34.</ref>Il devient alors directeur des pages littéraires de l'hebdomadaire de la gauche travailliste ''The Tribune'' et entame la rédaction de ''La Ferme des animaux''.<br />
<br />
===Les dernières années===<br />
Orwell achève l'écriture de ''La Ferme des animaux'' en février 1944. L'ouvrage ne paraîtra pourtant qu'un an plus tard, en août 1945. Entretemps, le livre a été refusé par quatre éditeurs<ref>Ainsi que le mentionne Orwell lui-même dans la préface de 1945, non publiée, de ''La Ferme de animaux'', in ''Essais, articles, et lettres'', tome III, p. 509.</ref> : la mise en cause radicale de l’URSS était prématurée, à un moment où les hostilités contre l'Allemagne hitlérienne n'étaient pas encore achevées.<br />
<br />
En [[1945]] toujours, Orwell, qui a démissionné de son poste au ''Tribune'', devient envoyé spécial de ''The Observer'' en France et en Allemagne, où il est chargé de commenter la vie politique. Il est à Cologne, en mars, lorsqu'il apprend que sa femme, atteinte d'un cancer, vient de mourir. Il rentre à Londres et entame la rédaction de ce qui va devenir son œuvre la plus célèbre : ''[[1984 (roman)|1984]]''.<br />
<br />
En parallèle, à partir d'août 1945, il devient vice-président du « Freedom Defense Committee » (présidé par le poète anarchiste [[Herbert Read]]), qui s'était fixé pour tâche de « défendre les libertés fondamentales des individus et des organisations, et [de] venir en aide à ceux qui sont persécutés pour avoir exercé leurs droits à la liberté de s'exprimer, d'écrire et d'agir<ref>Déclaration reproduite dans le livre de John Newsinger, ''op. cit''., p. 299.</ref>. » Orwell soutiendra le comité jusqu'à sa dissolution en 1949.<br />
<br />
En cette même année 1949, il publie ''1984'', qu'il a achevé à la fin de l'année précédente. Il épouse en secondes noces Sonia Brownell le [[13 octobre]], alors que, gravement malade de la tuberculose, il a été admis le mois précédent à l'University college Hospital de Londres, où il prend des notes en vue d'un futur roman.<br />
<br />
Il meurt le [[21 janvier]] [[1950]] des suites d'une tuberculose.<br />
<br />
Orwell est enterré dans le petit cimetière de l'église de Sutton Courtenay, près d'Abingdon dans l'Oxfordshire, bien qu'il n'ait aucun lien avec ce village. Il avait pourtant laissé comme instructions : « Après ma mort, je ne veux pas être brûlé. Je veux simplement être enterré dans le cimetière le plus proche du lieu de mon décès. » Mais son décès ayant eu lieu au centre de Londres et aucun des cimetières londoniens n'ayant assez de place pour l'enterrer, sa veuve, Sonia Brownell, craignant que son corps ne soit incinéré, avait demandé à tous ses amis de contacter le curé de leur village d'origine pour voir si leur église disposerait dans son cimetière d'une place pour l'y enterrer. C'est ainsi qu'il fut, par pur hasard, inhumé à Sutton Courtenay.<br />
<br />
Sur sa tombe ces simples mots :<br />
:''Eric Arthur Blair''<br />
:''né le 25 juin 1903,''<br />
:''mort le 21 janvier 1950''<br /><br />
Sans aucune mention ni à ses œuvres, ni à son nom de plume : « ''George Orwell''. » Après sa mort, sa veuve a fait publier une collection de ses articles, essais, correspondances ainsi que quelques nouvelles sous le titre de ''Collected Essays, Journalism, and Letters'' (1968).<br /><br />
''The Complete Works of George Orwell'' (vingt volumes), première édition des œuvres complètes d'Orwell, a été achevée de publication en Angleterre en 1998.<br />
<br />
== Anecdotes==<br />
===Orwell délateur ?===<br />
Le 11 juillet 1996, un article a été publié dans le quotidien anglais ''The Guardian'' expliquant que George Orwell, en 1949, avait collaboré avec l'''Information Research Department'' (une section du Ministère des Affaires étrangères britannique liée aux services de renseignements)<ref>Il faut toutefois savoir que, « lorsque l'IRD a été créé par le gouvernement travailliste, son but affiché était de mener des activités de propagande en faveur d'une troisième voie entre le communisme soviétique et le capitalisme américain. Il n'était absolument pas évident à l'époque qu'il s'agissait d'une arme des services secrets britanniques ». John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 254.</ref> par l'intermédiaire d'une fonctionnaire de celui-ci : Celia Kirwan. Orwell avait livré à cet agent une liste de noms de journalistes et d'intellectuels « cryptocommunistes », « compagnons de routes » ou « sympathisants » de l'Union soviétique. La réalité de cette collaboration est prouvée par un document déclassifié la veille par le ''Public Record Office'' <ref>{{en}} [http://www.orwell.ru/a_life/list/e/e_list.htm ''George Orwell and the British Foreign Office''], voir la lettre d'Orwell à Celia Kirwan</ref>.<br />
<br />
L'information a été relayée en France principalement par les quotidiens ''Le Monde'' (12 et 13 juillet 1996) et ''Libération'' (15 juillet 1996). Le public français apprenait à cette occasion que l'auteur de ''1984'' « dénonçait au Foreign Office les "cryptocommunistes" » (''Le Monde'', 13 juillet 1996). Dans son numéro d'octobre 1996, le magazine ''L'Histoire'' allait plus loin encore, expliquant qu'Orwell avait « spontanément participé à la chasse aux sorcières » organisée contre les intellectuels communistes par le Foreign Office.<br />
<br />
En revanche, ces articles omettaient de mentionner qu'Orwell était un ami personnel de Celia Kirwan (belle-sœur de l'écrivain Arthur Kœstler, elle avait en 1945 repoussé la demande en mariage d'Orwell, veuf depuis quelques mois). Celle-ci, à l'occasion d'une visite qu'elle avait faite à l'auteur de ''L'Hommage à la Catalogne'', lui avait confié qu'elle travaillait à ce moment-là pour un service gouvernemental chargé de recruter des écrivains et des intellectuels susceptibles de produire de la propagande anti-soviétique. Orwell, après lui avoir donné les noms de quelques personnes de sa connaissance qui lui paraissaient aptes à être recrutées, proposa à Celia Kirwan de lui communiquer, à titre privé, les noms d'autres personnes qu'il était, pour beaucoup de notoriété publique<ref>« Même si quelques-uns d'entre eux, recensés comme ayant simplement des opinions "proches", semblent sélectionnés pour des raisons tirées par les cheveux et peu pertinentes. » Crick, ''op. cit''., p. 629. Selon Simon Leys, la liste établie pour Celia Kirwan n'était pas établie qu'en fonction de critères politiques, mais signalait également des individus dont il était inapproprié de solliciter la collaboration en raison de leur « malhonnêteté » ou de leur « stupidité » (''Orwell ou l'Horreur de la politique'', p. 116)</ref> et en raison de leurs convictions politiques, inutile d'approcher.<br />
<br />
La fameuse liste, déclassifiée en 2003 (mais qui, curieusement, était déjà mentionné dans la biographie de Crick parue en 1980<ref>Crick, ''op. cit''., p. 629, note 49. La copie qu'a consultée Crick provenait des Archives Orwell.</ref>) ne dit pas autre chose, et tout laisse à penser que la « collaboration » d'Orwell s'est réduite à cela. John Newsinger, dans sa « biographie politique » d'Orwell, a par ailleurs rappelé que George Orwell avait à plusieurs reprises manifesté, à la fin des années 1940, son hostilité à toute tentative d'instaurer un « [[maccarthysme]] anglais<ref>Ainsi, « en mars 1948, Orwell écrit à George Woodcock pour que le ''Freedom Defense Committee'' prenne position contre la tentative du gouvernement travailliste de purger la fonction publique de ses éléments communistes. » Newsinger, ''La politique selon Orwell'', p. 255.</ref>».<br />
<br />
On trouve le détail de cette affaire dans le pamphlet ''Orwell devant ses calomniateurs'', publié par ''L'Encyclopédie des nuisances'' aux éditions Ivrea. De manière plus succincte, Simon Leys aborde la question dans la réédition de son essai ''Orwell ou l'horreur de la politique'' (2006).<br />
<br />
===George Orwell et [[Aldous Huxley]] Ã Eton===<br />
Le futur auteur du ''Meilleur des mondes'' enseigna brièvement le français à Eton (en remplacement d'un professeur titulaire parti à la guerre), où parmi ses élèves figurait le futur auteur de ''1984''. Apparemment, Orwell appréciait [[Aldous Huxley|Huxley]], qui leur apprenait « des mots rares et étranges, de manière assez concertée », se souvient Steven Runciman (ami et condisciple d'Orwell à cette époque), qui ajoute qu'il était « un professeur d'une totale incompétence. Il n'arrivait pas à faire respecter la discipline et était tellement myope qu'il ne voyait pas ce qui se passait, si bien qu'il était constamment chahuté », ce qui énervait passablement Orwell « qui trouvait que c'était cruel ».<br /><br />
Runciman conclut pourtant que les cours dispensés par Aldous Huxley ne furent pas inutiles aux jeunes gens : « Le goût des mots, de leur usage précis et signifiant nous resta. En cela, nous avons une grande dette envers lui<ref>Cf. Bernard Crick, ''op. cit''., p. 128-129, d'où sont extraites les citations des propos de Sir Steven Runciman</ref>».<br />
<br />
==Notes==<br />
<references /><br />
<br />
==Å’uvres==<br />
(Ne sont en principe mentionnés les éditeurs français que dans la mesure où les textes n'ont pas été publiés par plusieurs éditeurs.)<br /><br />
* ''[[Dans la Dèche à Paris et à Londres]]'' (''Down and Out in London and Paris'') ([[1933]]), également traduit sous le titre ''La Vache enragée''.<br />
* ''[[Une histoire birmane]]'' (''Burmese Days'') ([[1934]]).<br />
* ''[[Une Fille de pasteur]]'' (''A Clergyman's Daughter'') ([[1935]]), Le Serpent à Plumes, Paris, 2007.<br />
* ''[[Et Vive l'Aspidistra !]]'' (''Keep the Aspidistra Flying'') ([[1936]]).<br />
* ''[[Le Quai de Wigan]]'' (''The Road to Wigan Pier'') ([[1937]]).<br />
* ''[[Hommage à la Catalogne]]'' (''Homage to Catalonia'') ([[1938]]), traduit aussi sous le titre : ''Catalogne libre''.<br />
* ''[[Un Peu d'Air frais]]'' (''Coming Up for Air'') ([[1939]]).<br />
* ''[[Chroniques du temps de la guerre (1941-1943)]]'' (''The War broadcasts/The war commentaries'') ([[1988]]), éditions Gérard Lebovici.<br />
* ''[[La Ferme des animaux]]'' (''Animal Farm'') ([[1945]]). [http://dl.free.fr/getfile.pl?file=/i2G9dRGb Le texte intégral en brochure]<br />
* ''[[1984 (roman)|1984]]'' ([[1949]]).<br />
* ''[[Essais, articles et lettres (Orwell)|Essais, articles et lettres]]'', éditions Ivrea / l'Encyclopédie des Nuisances (quatre volumes, 1995-2001), traduction française des ''Collected Essays, Journalism, and Letters'' (posthume, 1968).<br />
*''Correspondance avec son traducteur René-Noël Raimbault'', éditions Jean Michel Place, Paris, 2006.<br />
<br />
==Voir aussi==<br />
===Bibliographie===<br />
* Collectif, ''George Orwell devant ses calomniateurs'', Encyclopédie des nuisances, Ivrea, 1997.<br />
* Bernard Crick, ''George Orwell, une vie'', éd. Climats, 2003.<br />
* Louis Gill, ''George Orwell : de la guerre civile espagnole à 1984'', Lux éditeur, 2005.<br />
* Simon Leys, ''Orwell, ou l'Horreur de la politique'', Hermann, 1984 (rééd. Plon, 2006).<br />
* Jean-Claude Michéa, ''Orwell, anarchiste tory'', éd. Climats, 2000.<br />
* Jean-Claude Michéa, ''Orwell éducateur'', éd. Climats, 2003.<br />
* John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', éd. Agone, 2006.<br />
<br />
===Adaptations===<br />
Plusieurs des romans et nouvelles de George Orwell ont été adaptés pour le cinéma et la télévision après sa mort :<br />
<br />
* ''Studio One'' (série télévisée 1948-1958) épisode : ''1984'', diffusé le 21 septembre 1953.<br />
* ''La Ferme des animaux'' (''Animal Farm''), film d'animation de Joy Batchelor et John Halas, 1954.<br />
* ''1984'', téléfilm de Rudolph Cartier, 1954.<br />
* ''[[1984 (film, 1956)|1984]]'', film de Michael Anderson, 1956.<br />
* ''1984'', téléfilm de Christopher Morahan, 1965.<br />
* ''Un Peu d'Air frais'' (''Coming Up for Air''), téléfilm de Christopher Morahan, 1965.<br />
* ''[[1984 (film, 1984)|1984]]'', film de Michael Radford, 1984.<br />
* ''Et vive l'Aspidistra !'' (''Keep the Aspidistra Flying''), film de Robert Bierman, 1997.<br />
* ''La Ferme des animaux'' (''Animal Farm''), téléfilm de John Stephenson, 1999.<br />
<br />
===Liens externes===<br />
* {{en}} '''(ru)''' [http://www.orwell.ru Écrits de George Orwell]<br />
* {{fr}} [http://george.orwell.free.fr Site internet sur George Orwell]<br />
* {{fr}} [http://www.fundanin.org/jacquier.htm George Orwell ou l’impossible neutralité] par Charles Jacquier, sur le site de la [http://www.fundanin.org/ Fundacion Andreu Nin]<br />
<br />
[[Catégorie:Ecrivain-e|Orwell, George]]<br />
<br />
{{wikipedia}}<br />
<br />
[[da:George Orwell]]<br />
[[en:George Orwell]]<br />
[[no:George Orwell]]<br />
[[pl:George Orwell]]<br />
[[pt:George Orwell]]<br />
[[it:George Orwell]]<br />
[[es:George Orwell]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Communautarisme_de_lieu_de_vie&diff=53081
Communautarisme de lieu de vie
2013-06-01T16:03:10Z
<p>Jacobson: Révocation des modifications par 142.4.112.217 (Discussion) vers la dernière version de 83.198.57.213</p>
<hr />
<div>[[Catégorie:Communauté libertaire]] [[Catégorie:Émancipation individuelle et sociale]]<br />
{{ébauche}}<br />
Il y a différentes définitions du [[communautarisme]] qui renvoie à différentes réalitées. Cependant, le '''communautarisme de lieux de vie''' est un mode d'organisation de vie (comme les communautées du Larzac, les ecovillages, les squats urbains, etc.) qui s'attache à la création de lieux de vie.<br />
<br />
Le communautarisme de lieux de vie, ou les colonies ont existé depuis longtemps et en différents lieux, dans diverses formes d'expériences organisationnelles. (Avant: pirates, Quakers,...)Au début du XXème siècle, le courant [[anarchisme individualiste|anarchiste individualiste]] français expérimente ce qu'ils appellent les "[[milieux libres]]" dans lesquels seront expérimentés autant le communisme que l'anarchisme et ceci d'une manière individualiste. (En plus des communes hippy aux états-unis) Durant les années 1970, il y eut un mouvement communautaire prônant un retour à la terre, qui fut expérimenté dans le Larzac ou dans diverses parties de la France et ailleurs. Ce fut un mouvement qui désirait faire sécession avec la société jugée [[capitalisme|capitaliste]], en inventant des conditions de vie estimées plus en lien avec le désir de chacun ; la société moderne étant selon ce point de vue la négation de l'individualité de chacun. Certaines communautées de vie furent aussi des communautées identitaires (religieuses).<br />
<br />
L'agriculture, l'artisanat et l'entraide furent les moyens concrets de vie de ces communautés. Beaucoup de citadins vinrent dans ces communautés et profitèrent de l'hospitalité des communards, ce qui créa des problèmes réels, car l'entraide n'était plus respectée. Cela amena une méfiance vis-à -vis du citadin en mal de réalité. mais des liens s'ensuivirent pour mener aux [[éco-village]]s.<br />
<br />
==Exemples==<br />
<br />
# Dans une enclave de l'est de Madagascar, (île Ste-Marie) dans les années 1670 aux années 1690, [[LibertaLia]] aurait été une colonie libre forgée par des [[piraterie|pirates]]. On peut encore visiter le cimetière des pirates à l'abandon près de la ville d'Ambodifototra.<br />
# La [[Communauté utopiste de Hopedale]](1841-1856) fut fondée par [[Adin Ballou]] (1803-1890) dans l'état du Massachusetts, États-Unis.<br />
# Aux États-Unis, de [[1847]] aux années 1860, à près de 30 miles de Cincinnati, [[Josiah Warren]] et ses compagnons ont vécu dans une colonie anarcho-individualiste nommée [[Utopia]].<br />
# Aux États-Unis, communauté de Fountain Grove, vers Santa Rosa, en Californie entre 1875-1934<br />
# Au Brésil, en [[1891]], dans le parana, création de la colonie de la [[Cecilia]] par [[Giovanni Rossi]] et quelques camarades. La colonie fut dissoute en 1894.<br />
# Au Paraguay, en [[1896]], création de la coopérative [[Cosme]]<br />
# En Angleterre, dans les Cotswolds, près de Stroud, Gloucestershire, la Whiteway Colony s'établie en 1898 et existe encore aujourd'hui même si elle n'est plus explicitement anarchiste. Aujourd'hui, les racines anarchistes de la colonie peuvent se voir dans la façon que la communauté est gérée, par des assemblés générales de tous les résidents. ([http://www.utopia-britannica.org.uk/pages/whiteway.htm 1{{en}}])<br />
# Aux Pays-Bas, la [[Colonie Blaricum]] entre [[1898]] et [[1903]] est composée d'anarchistes [[tolstoï]]ens. La colonie a été détruite par ses voisins en 1903.<br />
# En France, fin XIXe siècle et début XXe siècle siécle, création de diverses colonies libertaires (Aiglemont, Vaux, Saint-Maur, Cempuis et quelques autres). Voir [[Milieux libres]]<br />
## Aiglemont, Ardennes: En 1903, [[Fortuné Henry]] créa la commune libertaire l'Essai à Aiglemont. Les évênements de la mort d'[[Émile Henry]] ayant modifié ses perceptions de changement révolutionnaire, Fortuné créa sa commune libertaire pour une révolution pacifique, d'amour et d'harmonie. Il semblerait que l'expérience ait durée jusuq'en 1909.<br />
# Tentative par les frères Flores Magón, de création d'une « république socialiste de Basse-Californie », en 1911, au Mexique.<br />
# En 1929, plus de deux millions d'immigrants koréen vivèrent dans Manchuria en un temps où la Korean Anarchist Communist Federation(KACF) déclara la région de Shinmin autonome et sous l'administration de l'Association du peuple koréen. La région autonome de Shinmin s'éteint en 1931, sous la pression de la Russie de Staline et de l'impérialisme Japonais.<br />
# Au Danemark, en Septembre 1971, fut créée la commune libre de [[Christiania]]<br />
# En 1973, le village de Merlieux (au nord de la France) vit la fondation de la Communauté anarchiste du Moulin de Paris. Le lieu devint rapidement un lieu de débat politique au village. Un des fondateur de la commune est ensuite, devenu maire. Depuis de nombreux projets comme des feux de la saint Jean, des repas communaux et l'autogestion de l'école ont vu le jour.<br />
# En 1992, à Gand, en Belgique, fut créée la Communauté Économique Anarchiste (Anarchist Economic Community (AEC)). Cherchant à fournir une alternative concrète à la Communauté Économique Européenne, la communauté organisa, entre autres, une cuisine mobile pour les temps d'agitation et de grèves, un jardin collectif, une production de marmelade et vin à partir de fruits et plusieurs autres trucs. Pour plus d'information: [http://perso.wanadoo.fr/libertaire/archive/98/202-jan/ca-gand.htm {{fr}}]<br />
# Les peuples indigènes du sud mexicain se révoltèrent en 1994, en réponse à la signature de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) qui leur aurait volé leurs terres. Le mouvement [[Zapatiste]] est ainsi né.<br />
# Aux États-Unis, en 1996, près de Warner Creek dans l'Oregon, [[Earth First!]] organisa un blocage de route pour arrêter la coupe de forêt ancienne. Ce blocage se transforma rapidement en un large eco-village appellé alors [[Cascadia Free State]]. Bien que l'expérience se termina après 6 mois par la répression, le but de l'occupation fut atteint.<br />
# Le 24 Décembre 1999, à Corcovade en Patagonie(en Argentine), les Mapuches se sont réappropriés 150 hectares de terres, appartenant à la police provinciale et anciennement volés aux Mapuches. Ils créèrent ainsi, la [[communauté Pillan Mahuiza]]. La communauté a subit beaucoup de répression depuis son existance et ont du faire face à la complicité de divers institutions avec la police. Pillan Mahuiza est proche d'autres communautés Mapuche, comme [[Cerro Centinela]] (7 km), [[Corcovado]] (10 km), [[Carrenleufu]] (25 km), [[Lago Rosario]] (45 km), et [[Sierra Colerada]] (50 km). Référence: [http://cabanel.jennifer.free.fr/reserve_2/la_communaute_pillan_mahuiza.doc Marco Camenisch, La communauté Pillan-Mahuiza]<br />
# Les communes libres de Kabylie, 2001-??<br />
# La crise argentine depuis fin décembre 2001, où une grande partie de la population manifeste quasi quotidiennement avec pour slogan « Que se vayan todos ! » (« Qu'ils s'en aillent tous ! »), s'organise en assemblées de quartier, et pratique l'autogestion (usines et supermarchés occupés et autogérés);<br />
# Au Mexique, durant les années 2002 et 2003, la [[commune d'Atenco]] combattit l'autorité et s'[[autogestion|autogéra]]<br />
<br />
==Critiques==<br />
Pour critiquer les colonies libertaires, on parle souvent d'isolement et d'évasion de la société. Dans la pratique de celles-ci, ce jugement se sera révélé très souvent faux. De nombreux orateurs sont reçus et hébergés. Les idées amenées sont discutées collectivement. Les colonies ont été un important support logistique pour l'application, par exemple, de l'éducation libertaire. Les expériences circulent d'un groupe à l'autre par des visiteurs/ses intéressés.<br />
<br />
==Bibliographie==<br />
*" ''les milieux libres''' [[Céline Beaudet]]- les éditions libertaires<br />
* "''Vers une société écologique''" : [[Murray Bookchin]]<br />
* "''Entre nous''" Rebatir nos communautés : [[Marcia Nozick]]<br />
* "''Laboratoires de l'utopie''", Les communautés libertaires aux États-Unis : [[Ronald Creagh]]<br />
* "''La vie quotidienne des communautés utopistes au XIXe sciècle''", traitant des communautés communistes/socialistes, fouriéristes, et anarchistes : [[Jean -Christian Petitfils]]<br />
<br />
==Liens internes==<br />
*[[Liste d'Écovillages/Écohameaux]]<br />
*[[Anarchisme et Urbanisme]]<br />
*[[Colonie libertaire de Ciorfoli]]<br />
*[[Icarie]]<br />
*[[Phalanstère]]<br />
<br />
==Liens externes==<br />
<br />
<!-- *[http://www.anarchistcommunitarian.net/Fr/ Un réseau communautaire anarchiste] --><br />
*[http://www.passerelleco.info/rubrique.php3?id_rubrique=1 Réseau Français des Ecovillages]<br />
*[http://endehors.net/news/8353.shtml Colonies anarchistes. Terre libérée, Luynes, 1923-1949]<br />
*[http://anarchie.joueb.com/news/379.shtml La Valette, un village libertaire]<br />
*[http://endehors.net/news/7826.shtml L'architecture libre, ou l'autoconstruction, contre l'architecture de consommation]<br />
*[http://anarchie.joueb.com/news/2750.shtml « Communes », « Communautés », « Milieux libres »]<br />
*[http://anarchie.joueb.com/news/7875.shtml Anarchisme en Guyane]<br />
*[http://anarchie.joueb.com/news/2256.shtml Communautés libertaires en France entre 1968 et 1980]<br />
*[http://anarchie.joueb.com/news/5665.shtml TENTATIVE COMMUNAUTAIRE]<br />
*[http://anarchie.joueb.com/news/5286.shtml Los Arenalejos --> Collectivité libertaire andalouse]<br />
*[http://anarchie.joueb.com/news/3638.shtml La communauté de Jansiac - La nef des fous]<br />
*[http://www.kafkaiens.org/10kaf/taquil10.htm L'île de Taquile]<br />
*[http://www.passerelleco.info/rubrique.php3?id_rubrique=2 Passerelle Eco, revue trimestrielle d'information et de liaison des écolieux de vie et d'activité en France]<br />
{{Wikipedia}}<br />
<br />
[[en:past and present anarchist communities]]<br />
[[it:Colonie libertarie]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Francisco_Sabat%C3%83%C2%A9&diff=53080
Francisco Sabaté
2013-06-01T16:01:23Z
<p>Jacobson: Révocation des modifications par 195.83.15.130 (Discussion) vers la dernière version de 62.10.162.163</p>
<hr />
<div>[[File:El_Quico.jpg|270px|thumb|El Quico Sabaté]]Né le [[30 mars]] [[1915]] à Llobregat, en Catalogne, de Manuel Sabaté Escoda et de Madrona Llopart Batlle, '''Francisco « Quico » Sabaté''' était un militant [[Anarchisme|anarchiste]] particulièrement connu pour avoir bravé la dictature franquiste, par des actions en ville à visage découvert, en grande partie militaires. (Maquis urbains, dont de nos jours encore le souvenir subsiste.)<br />
<br />
Parmi les militants des maquis, "Quico" Sabaté a longtemps été la figure la plus populaire.<br />
<br />
Il a été assassiné par une milice armée par le régime franquiste, dans une gare de la ligne de France, le 5 janvier 1960 à huit heures et demi du matin (Gare de Sant Celoni).<br />
<br />
Francisco « Quico » Sabaté fut affilié à la [[CNT|CNT]] (organisation [[Anarcho-syndicalisme|anarcho-syndicaliste]]) dès son entrée dans la vie active et bien avant la proclamation de la République, le 14 avril 1931.<br />
<br />
==Biographie==<br />
Antonio Téllez Sola, ''Sabaté, Guérilla urbaine en Espagne (1945-1960)''<br />
<br />
<br />
[[Catégorie:Anarchiste|Sabaté, Francisco]]<br />
[[it:Francisco Sabaté Llopart]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Anarchisme_et_Urbanisme&diff=52845
Anarchisme et Urbanisme
2013-04-08T14:28:29Z
<p>Jacobson: /* Liens */</p>
<hr />
<div>{{ébauche}}<br />
<br />
==Anarchitecture==<br />
:''Voir l'article [[Anarchitecture]]<br />
===cabanes===<br />
===yourtes===<br />
<br />
==liens externes==<br />
<br />
* [http://anarchitecture.over-blog.org anarchitecture] est un site consacré aux architectures alternatives. Il propose des contenus dans les domaines de l'urbanisme, l'aménagement territorial, la géographie...<br />
<br />
==Écovillages et communes libres==<br />
<br />
[[Liste d'Écovillages/Écohameaux]]<br><br />
http://www.rama.1901.org/ev/concept.html <br /><br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/Christiania_(Danemark)<br />
<br />
==Bolo==<br />
http://www.lyber-eclat.net/lyber/bolo/bolo1.html<br />
<br />
==[[Itinérance]]==<br />
<br />
==L’urbanisme unitaire des situationnistes==<br />
* http://library.nothingness.org/articles/SI/fr/display/13<br />
* [http://www.radiocapitale.info/index.php/UrbanismeUnitaire Urbanisme Unitaire]<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2008/10/vaneigem-contre-lurbanisme.html Vaneigem Commentaires contre l'urbanisme / Programme élémentaire du burau d'urbanisme unitaire] en brochure<br />
<br />
==Le [[Phalanstère]] de [[Fourier]] ==<br />
<br />
==Critique de l’urbanisme occidental==<br />
La liste est longue :<br />
*séparation campagne/ville, lieux de production/lieux de consommation.<br />
*ville centrée sur la voiture, trottoirs trop petits, déconsidération des vélos, ...<br />
*séparation sociale de la ville et [[gentrification]] : quartiers riches, touristiques, résidentiels, pauvres, ghettos, bidonvilles, zones industrielles, quartiers d’affaires, ...<br />
*architecture et urbanisme totalement moche (béton, asphalte, bâtiments rectilignes, ...)<br />
*la rue est un lieu de passage et n’est plus un lieu de vie.<br />
*le froid des trottoirs en hiver (courant d'air froid créé par le froid de la rue et le chaud des murs des maisons)<br />
*gratte-ciels totalement inadaptés à l’individu-e<br />
*disparition de la nature sous le béton et l’asphalte de la ville, disparition de la nature sous les tracteurs et usines d’animaux en campagne.<br />
<br />
==Liens==<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2010/02/gentrification-urbanisme-et-mixite.html Gentrification, urbanisme et mixité sociale], Recueil de textes de [[Non Fides]], Désurbanisme, Bataille, Mumford... en brochure<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article175#D%C3%A9surbanisme Désurbanisme N°19 ''la prévention situationnelle''] Revue critique de l'urbanisme<br />
* [http://dl.free.fr/vlMuH1paB ''Face à la guerre aux pauvres''], tract anti-gentrification<br />
[[it:Anarchismo e urbanistica]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Faites-le_vous-m%C3%83%C2%AAme&diff=52844
Faites-le vous-même
2013-04-08T14:26:45Z
<p>Jacobson: /* Liens externes */</p>
<hr />
<div>Le '''Faites-le vous-même''' est un précepte inspiré du Do It Yourself, à savoir réaliser, construire, réparer… bref '''faire''' soi-même plutôt que faire-faire.<br />
[[Image:Diy.png|130px|right]]<br />
<br />
== Philosophie Do it yourself ==<br />
<br />
On peut associer l'appellation '''''Do It Yourself''''' au bricolage ou au système D mais cela ne s'arrête pas là .<br />
<br />
Qu'est ce qui s'apparente a la philosophie ''Faites-le vous même'' ?<br />
<br />
* Toute activité, ou l'on n'est plus spectateur ou consommateur.<br />
* Tout recyclage, consumériste, technologique ou culturel.<br />
* Auto-édition de livres, magazines, bandes dessinées et de remplacement.<br />
* Groupes ou artistes solo libérant leur musique ou la finançant sans les maisons de disques<br />
* La culture de la cassette, et de la copie 'privée' ou plus dans la culture punk.<br />
* Création artisanal comme le tricot, la couture, des bijoux faits à la main, céramiques, etc<br />
* En informatique, les logiciels libres, ou le hack.<br />
<br />
== Dans la culture Punk==<br />
<br />
Dans la culture punk, l'éthique DIY est lié à la vision anti-consumériste, c'est un rejet de la nécessité d'acheter des objets ou d'utiliser des systèmes ou procédés existants. <br />
<br />
Le DIY comme sous-culture a sans doute commencé avec le mouvement punk des années 1970. On peut noter cependant que la débrouille, le bricolage, les activités pour enfants (... etc) existaient avant le mouvement punk DIY.<br />
<br />
En musique les groupe Punk émergents effectuent souvent des spectacles dans les sous-sol des habitations, plutôt que la traditionnelle scène, pour éviter le mécénat d'entreprise ou pour assurer la liberté de la performance. Depuis de nombreuses salles ont tendance à fuir de plus la musique expérimentale, les maisons, les caves sont souvent les seuls endroits où ces groupes peuvent jouer. L'underground est alors réellement underground, et pourtant les salles de spectacle dans les caves gagnent en renommé dans les grandes villes.<br />
<br />
Les adhérents de l'éthique punk DIY peuvent également travailler collectivement. Par exemple, le CD Present (une compagnie musical de promotion de concert) de l'imprésario Punk David Ferguson permettant une production de concerts DIY, et octroyant un studio d'enregistrement, et un réseau de maisons de disques.<br />
<br />
L'éthique punk DIY s'applique également à la vie quotidienne, tels que l'apprentissage de réparation de vélos, la couture / réparation / modification des vêtements plutôt que d'en acheter de nouveaux, les jardins potagers, la récupéreration, la fouille de poubelles.<br />
<br />
De ce fait le mouvement DIY est une approche concrète et une mise en pratique de l'[[écologie]], et de l'anti-consumérisme.<br />
<br />
== Engagement politique ==<br />
<br />
Au-delà d'une simple volonté de récupération, le mouvement ''Do It Yourself'' (il ne s'agit pas d'un mouvement constitué) se voit comme une alternative politique en opposition au monde d'ultra-consommation dans lequel il baigne. Ses membres sont ainsi souvent liés à l'[[anarchisme]], aux mouvements [[Squat]] et punk. Le besoin de créer, d'avoir une certaine indépendance par rapport à l'industrie et aux grands groupes commerciaux, de retrouver un savoir-faire abandonné les pousse à trouver des solutions pour faire le maximum de choses par eux-mêmes, en opposition à la marchandisation dominante, tout en recherchant la gratuité ou les prix faibles.<br />
<br />
<br />
== Exemples ==<br />
<br />
* [[autoconstruction]]<br />
* [[Autonomization botanique]]<br />
* [[Autoproduction]]<br />
* [[Brochure]]<br />
* le ''cassette taping''<br />
* [[cinéma artisanal]]<br />
* couture, tricotage<br />
* [[Exploitation naturelle]] (''agriculture, élevage, chasse et cueillette...'')<br />
* [[Fanzine]]<br />
* [[Food Not Bombs]]<br />
* [[Guerilla jardinière]]<br />
* [[Logiciel libre]]<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
<br />
*[http://dl.free.fr/mKJt5zU1K Do it yourself, technique et philosophie] en brochure<br />
*[http://fr.wikibooks.org/wiki/Vid%C3%A9oprojecteur_DIY Construire Vidéoprojecteur DIY]<br />
*[http://fr.wikibooks.org/wiki/Monter_un_PC/Annexe Monter un pc]<br />
*[http://fr.ekopedia.org/Cat%C3%A9gorie:Construction_%C3%A9cologique Catégorie Construction Écologique]<br />
*[http://exprmntl.net/fr/index.php?title=Faites-le_vous-m%C3%AAme L'article sur Exprmntl.net]<br />
*[http://www.onpeutlefaire.com/les-articles Les articles diy], du site onpeutlefaire<br />
*[http://www.semageek.com/category/do-it-yourself/ Articles DIY], semageek.<br />
*[http://ekopedia.org Ekopedia.org]<br />
*[http://www.subsociety.org/diy.php Texte sur le DIY]<br />
<br />
[[Catégorie:Concept anarchiste]]<br />
[[Catégorie:Émancipation individuelle et sociale]]<br />
<br />
[[de:D.I.Y.]]<br />
[[en:do it yourself]]<br />
[[es:Hazlo tú mismo]]<br />
[[ro:Do It Yourself]]<br />
[[it:Do It Yourself]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=George_Orwell&diff=52843
George Orwell
2013-04-08T14:22:52Z
<p>Jacobson: /* Œuvres */</p>
<hr />
<div>'''George Orwell''', de son vrai nom '''Eric Blair''', (Motihari, Inde, 25 juin 1903 - Londres, 21 janvier 1950), est un écrivain anglais, dont l'œuvre porte la marque de ses engagements, qui trouvent eux-mêmes pour une large part leur source dans l'expérience personnelle de l'auteur : contre l'[[impérialisme]] britannique, après son engagement de jeunesse comme représentant des forces de l'ordre colonial en Birmanie ; pour la justice sociale, après avoir observé et partagé les conditions d'existence des classes laborieuses à Londres et à Paris ; contre les « [[totalitarisme]]s » nazi et soviétique, après sa participation à la [[Révolution espagnole|guerre d'Espagne]].<br /><br />
Témoin de son époque, Orwell a été dans les années 1930 et 1940 chroniqueur, critique littéraire et romancier. De cette production variée, les deux œuvres qui ont eu le succès le plus durable sont deux textes publiés après la Seconde Guerre mondiale : ''[[La Ferme des animaux]]'' et surtout ''[[1984 (roman)|1984]]'', roman dans lequel il crée le concept de [[Big Brother]], depuis passé dans le langage courant de la critique des techniques modernes de surveillance. L'adjectif « orwellien » est également fréquemment utilisé en référence à l'univers totalitaire imaginé par l'écrivain anglais.<br />
<br />
== Biographie==<br />
===Une éducation anglaise===<br />
Eric Arthur Blair est né le 25 juin 1903 à Motihari, Bengale, dans une famille appartenant à la moyenne bourgeoisie anglaise<ref>« [Orwell] définissait cette classe comme une haute bourgeoisie désargentée, pas vraiment fauchée, ni dans le besoin, mais incapable avec ses propres ressources de jouer le rôle qui lui incombait en vertu de son éducation et du statut dont elle continuait à bénéficier ». Bernard Crick, ''George Orwell, une vie'', p. 63 (la biographie de Crick est l'ouvrage de référence sur Orwell).</ref>. Il est le fils de Richard Walmesley Blair, un fonctionnaire de l'administration des Indes chargé de la Régie de l'opium (le commerce de l'opium, essentiellement en direction de la Chine, était à l'époque un monopole d'État) et d'Ida Mabel Blair. Il a deux sœurs, Marjorie (l'aînée) et Avril (la cadette). Il retourne en Angleterre en 1904<ref>Et non, comme il est parfois écrit, en 1907. Bernard Crick, ''George Orwell, une vie'', p. 50.</ref> en compagnie de sa mère et de sa sœur. Éric ne revoit son père qu'en 1907, lors d'une permission de trois mois accordée à ce dernier, qui ne rejoindra définitivement sa famille qu'en 1911, après sa mise en retraite.<br />
<br />
À cette époque, le jeune Éric Blair était déjà pensionnaire de la ''preparatory school''<ref>« L'entrée dans n'importe quelle carrière, que ce soit l'Église, l'Armée, la fonction publique, ou une profession libérale était soumise à l'obligation d'avoir reçu une "bonne éducation" jusqu'à dix-huit ans, puisqu'à l'époque il n'était pas indispensable d'avoir fréquenté l'université. C'était "l'école" qui comptait, et cela désignait le passage dans une institution secondaire privée [''public school''] entre treize, quatorze et dix-huit ans. C'était aux "''preparatory schools''" qu'incombait la tâche de faire entrer les jeunes garçons dans le "bon collège". » Bernard Crick, ''George Orwell, une vie'', p.63. St Cyprien était l'une des meilleures ''prep schools'' de l'époque. C'était aussi l'une des plus chères : les droits d'inscription s'élevaient à 180 livres par an (presque le double du salaire moyen annuel d'un employé). Orwell bénéficia d'une bourse, et sa famille n'eut à sa charge qu'une partie de ces frais.</ref> de St Cyprien, qui lui inspirera bien plus tard, dans les années 1946-1947, un récit, qu'il présentera comme étant autobiographique et qui ne sera publié qu'après sa mort : ''Such, Such were the Joys'', dans lequel il décrit quel « épouvantable cauchemar<ref>Lettre de George Orwell à Cyril Connolly, citée par Simon Leys, ''Orwell ou l'Horreur de la politique'', p.35.</ref> » furent pour lui ces années d'internat<ref>Bernard Crick exprime quelques doutes quant au fait que ces années d'internat aient été franchement traumatisantes pour Orwell. Cf. ''George Orwell, une vie'', chap. II et III. ''Such, Such were the Joys'' ne put paraître en Grande Bretagne qu'en 1968 afin de ne pas être attaqué en justice pour diffamation. Il avait auparavant été publié, en 1952, dans la ''Partisan Review'', aux États-Unis. Selon certains commentateurs, ce livre est une préfiguration de ''1984''.</ref>. Éric Blair fut néanmoins un élève brillant et travailleur (il passait auprès de ses camarades pour un « intellectuel<ref>Bernard Crick, ''op. cit.'', p. 82.</ref> »), que ses maîtres motivaient en lui rappelant que c'était à une bourse qu'il devait son admission à St Cyprien.<br />
<br />
Signe de son excellence scolaire, Blair obtient une bourse au collège d'Eton, la plus réputée des ''public schools'', où il étudie de [[1917]] à [[1921]]. Orwell gardera un assez bon souvenir de ces années, durant lesquelles il travaille peu, passant graduellement du statut d'élève brillant à celui d'élève médiocre, et faisant montre d'un tempérament volontiers rebelle (rébellion qui semble-t-il n'est aucunement liée à des revendications d'ordre politique ou idéologique). À cette époque, il a deux ambitions : devenir un écrivain célèbre (il écrit des nouvelles et des poèmes - médiocres<ref>« Ces histoires ne sont pas pires, mais en aucun cas meilleures, que ce que l'on pourrait attendre de n'importe quel garçon instruit de presque seize ans : intelligentes, assez bien écrites, mais dépourvues de caractère et de style personnel ». Bernard Crick, ''op. cit.'', p. 124.</ref> - dans une revue du ''college''), et retourner en Orient, qu'il connaît surtout par l'intermédiaire des souvenirs de sa mère.<br />
<br />
===Au service de l'Empire===<br />
<br />
La (relative) prospérité de la famille Blair était étroitement liée à l'impérialisme britannique : outre son père, on peut citer l'arrière-grand-père paternel du futur George Orwell (propriétaire d'esclaves en Jamaïque) ou encore son grand-père maternel (marchand de teck en Birmanie). Aussi, même s'il s'agit d'une peu glorieuse conclusion à une scolarité effectuée dans d'aussi prestigieux établissements, est-ce donc tout naturellement que le jeune Eric Blair endosse l'uniforme et retourne aux Indes en 1922 pour devenir sergent dans la police impériale en Birmanie.<br /><br />
La situation sur place est à ce moment, sinon toujours explosive, du moins souvent tendue<ref>Elle fut même un peu plus que cela trois ans avant qu'Eric Blair ne mette les pieds sur le continent indien : en Birmanie, en avril 1919, des troupes d'élite népalaises, sous les ordres du général Dyers, « avaient tiré pendant dix minutes sur une foule pacifique, tuant près de quatre cent personnes, dont des femmes et des enfants, et en blessant mille deux cents autres. » Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 47-48.</ref> entre les Birmans et leurs colonisateurs : le nationalisme birman prend alors son essor, marqué par plusieurs mouvements de grève, en général violemment réprimés<ref>En 1924, « il y eut une grève de l'impôt, particulièrement suivie dans les régions qui longent l'Irrawaddy. La police fut sollicitée pour maintenir l'ordre et briser la grève [...] Elle procéda à des arrestations, confisqua des biens, et, en diverses occasions, incendia totalement des villages. » Newsinger, ''op. cit''., p. 48. Bernard Crick explique néanmoins que des réformes visant à assouplir le joug colonial avaient été octroyées aux Birmans en 1923, suite notamment à une grève des étudiants. Crick, ''op. cit''., p. 160.</ref>. La mission des Britanniques est, selon le mot d'un ancien gouverneur adjoint de Birmanie, de « faire régner la loi et l'ordre dans des régions barbares<ref>Sir Herbert White en 1913, cité par Crick, ''op. cit''., p. 159.</ref>. »<br />
<br />
Orwell qualifiera plus tard son temps de service comme ayant consisté en « cinq années d'ennui au son des clairons<ref>Crick, ''op. cit''., p. 159.</ref>. » Après avoir effectué ses neuf mois règlementaires à l'école d'entraînement de la police, il connaît six lieux d'affectation différents, en général peu reluisants. Il laissera l'image d'un grand jeune homme taciturne et solitaire, occupant la majeure partie de son temps libre à la lecture. Parmi les anecdotes que l'on peut citer concernant cette période, on notera qu'il aurait un jour assisté à une exécution capitale, ce qui lui inspirera l'essai ''Une pendaison'', « son premier écrit qui témoigne d'un style distinctif et du talent d'Orwell<ref>Bernard Crick, ''op. cit''., p. 165. Le texte fut publié en 1931 dans la revue ''Adelphi'', sous le nom d'Eric A. Blair. Il y exprime toute l'horreur et le dégoût pour la peine de mort que lui inspira ce spectacle. Crick a cependant quelques doutes quant à la réalité de la présence du sergent Blair à une exécution capitale durant le temps qu'il était en Birmanie.</ref>. »<br />
<br />
On ne connaît pas non plus avec certitude le détail de l'évolution intérieure qui le fait passer de l'ennui au dégoût de sa fonction comme rouage de l'administration coloniale. Mais il est permis de penser que ces propos de Flory, l'anti-héros de ''[[Une histoire birmane]]'', ne doivent pas être très éloignés de ce que pense le fonctionnaire de police Eric Blair vers 1927 : « Le fonctionnaire maintient le Birman à terre pendant que l'homme d'affaires lui fait les poches<ref>''Une histoire birmane'', p. 52. Pour John Newsinger, qui cite ce passage, « il ressort clairement du livre [publié en 1934] que l'auteur approuve entièrement ce réquisitoire », ''op. cit''., p. 19-20.</ref> »<br /><br />
Quoiqu'il en soit, à la fin de l'année 1927, il jette l'éponge : arguant de raisons de santé (sur lesquelles nous ne savons rien), il rentre en Angleterre et donne sa démission. Il annonce alors à sa famille qu'il a décidé de se consacrer à l'écriture. Tout au long des vingt-deux ans qu'il lui reste à vivre, il restera un ennemi déclaré de l'impérialisme britannique.<br />
<br />
===Des débuts d'écrivain difficiles===<br />
<br />
Il semble qu'Eric Blair n'ait guère eu de dons particuliers pour l'écriture, si l'on en croit le témoignage de ceux qu'il fréquente à l'époque<ref>« Il écrivait si mal. Il dut s'apprendre lui-même à écrire. Il ressemblait à un singe à qui l'on aurait donné un porte-plume. Un singe avec un porte-plume. Il devint un maître en Anglais, mais ce fut à la force du poignet. À cette époque, il utilisait un certain nombre de mots grossiers, et nous devions corriger son orthographe. » Témoignage de Ruth Pitter, une amie de la famille Blair, à Bernard Crick, ''op. cit''., p. 196.</ref> : il travaille donc d'arrache-pied, écrit poèmes sur nouvelles et multiplie les ébauches de romans.<br />
<br />
En parallèle, à l'automne 1927, il explore les bas-fonds londoniens, enquêtant sur les conditions de vie des plus démunis, les suit sur les routes et dans les sinistres asiles de nuit : il espère en tirer la matière d'un ouvrage sur les conditions de vie des pauvres. Il tente par là d'exorciser la culpabilité qui le ronge d'avoir « été l'exécutant d'un système d'exploitation et d'oppression<ref>John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 41. Bernard Crick rapporte qu'Orwell commença à travailler à son ouvrage sur les vagabonds d'Angleterre dès février 1929, ''op. cit''., p. 210.</ref> » en Birmanie.<br /><br />
Au printemps 1928, il décide d'aller s'installer à Paris (où vit l'une de ses tantes) pour écrire. Il y reste dix-huit mois, au cours desquels nous ne savons pas grand chose de ce qu'il a fait<ref>« En réalité, la période couverte par ''Dans la dèche à Paris et à Londres'' ne représente guère plus de dix semaines sur les dix-huit mois passés à Paris ». Crick, ''op. cit''., p. 204.</ref>, si ce n'est qu'à l'automne 1929, à court d'argent et après avoir donné quelques leçons d'anglais, il fait la plonge durant quelques semaines dans un hôtel de luxe de la rue de Rivoli. Durant cette période, il publie épisodiquement des articles dans des journaux communistes (tel que ''Le Monde'', hebdomadaire dirigé par Henri Barbusse<ref>Rien à voir avec le quotidien d'[[Hubert Beuve-Méry]], qui sera fondé en [[1944]].</ref>). De la quasi-totalité de ses écrits de cette période, il ne reste rien. Il retourne en Angleterre en décembre 1929, juste à temps pour passer les fêtes de Noël avec sa famille. Fauché, n'ayant rien publié de prometteur, sa santé mise à mal par une pneumonie contractée l'hiver précédent, l'équipée parisienne apparaît comme un ''fiasco'' intégral. <br /><br />
<br />
Il reprend son exploration des bas fonds de la société anglaise au printemps suivant, partageant la vie des vagabonds et des clochards, tantôt quelques jours, tantôt une semaine ou deux<ref>« Il avait différents "points de chute", à Londres, où il échangeait ses vêtements convenables contre des guenilles ». Crick, ''op. cit''., p. 222.</ref>. Mais il est contraint de mettre un terme à ses expéditions quelques mois plus tard : il n'a plus les moyens financiers suffisants pour poursuivre ses vagabondages ! <br />
<br />
Il se décide à accepter un poste d'enseignant dans une école privée, dans une petite ville où il s'ennuie (Hayes, dans le Middlesex). Il en profite pour achever ''Dans la Dèche à Paris et à Londres'', qui paraît au début de l'année [[1933]]<ref>Il sera traduit en français sous le titre ''La Vache enragée'' et publié aux éditions Gallimard en mai 1935, avec une préface de [[Panaït Istrati]]. Cf. Orwell, ''Correspondance avec son traducteur René-Noël Raimbault'', p. 49.</ref>. C'est à cette occasion qu'il prend le pseudonyme de George Orwell<ref>Plusieurs raisons sont invoquées par Bernard Crick pour expliquer cette décision de prendre un pseudonyme : protéger sa famille au cas où ses écrits seraient jugés scandaleux (l'éditeur de ''Dans la dèche à Paris et à Londres'' craint pour ce livre, notamment pour sa description des asiles de nuit, le procès en diffamation ; et puis Orwell prépare déjà son ''Histoire birmane'') ; pour qu'au cas où ce livre serait un échec, il puisse continuer à publier sous le nom de Blair ; enfin parce qu'il n'aurait pas aimé son nom ni surtout son prénom. Eric blair propose à son éditeur de choisir entre plusieurs pseudonymes : P. S. Burton, Kenneth Miles, George Orwell, H. Lewis Allways, précisant qu'il a une préférence pour George Orwell. L'éditeur est du même avis que lui. L'Orwell est une petite rivière que connaissait Eric Blair. Cf. Crick, ''op. cit''., p. 244 et 253.</ref>. Même si les critiques sont bonnes, les ventes sont médiocres. Qui plus est, l'éditeur d'Orwell (Victor Gollancz) craint le procès en diffamation pour ''Une histoire birmane'' (dont la rédaction est achevée à l'automne [[1934]]) qui pour cette raison est tout d'abord publié aux États-Unis<ref>Puis, avec quelques changements de noms, en Angleterre en 1935.</ref>. À cette période, Orwell s'enthousiasme pour l'''Ulysse'' de James Joyce et contracte une nouvelle pneumonie, qui l'oblige à abandonner sa charge d'enseignant (ou plutôt, qui l'en libère).<br />
<br />
===À la rencontre du prolétariat===<br />
À la fin de l'automne [[1934]], Orwell termine dans la douleur la rédaction de son deuxième roman, ''Une fille de pasteur'', dont il se montre peu satisfait : « C'était une bonne idée, explique-t-il à un de ses correspondants, mais je crains de l'avoir complètement gâchée<ref>Lettre du 03/10/1934, citée par Bernard Crick, ''op. cit''., p. 267.</ref>. » Là encore, la précision des références aux lieux et à des personnages réels fait craindre à Victor Gollancz que l'ouvrage ne soit poursuivi en diffamation. Il se décide toutefois à le publier, assorti de corrections mineures, au début de l'année 1935<ref>Plus tard, Orwell reniera totalement ce livre et laissera des instructions pour qu'il ne soit ni traduit, ni réédité. Crick, ''op. cit''., p. 279-280, pour tout ce passage.</ref>.<br />
<br />
Entre temps, Orwell s'est installé à Londres, où il trouve un emploi à la librairie « Booklover's Corner », dans le quartier d'Hampstead, « qui était, et demeure, un quartier d'intellectuels (réels ou prétendus)<ref>Bernard Crick, ''op. cit''., p. 271.</ref> ». Il rencontre Eileen O'Shaugnessy, qu'il épouse en juin 1936. Orwell a auparavant publié un autre roman, « le dernier de ses livres consciemment "littéraires" », selon Bernard Crick<ref>''Op. cit''., p. 301.</ref>, ''Et vive l'aspidistra !'', il s'est aussi rendu dans le nord de l'Angleterre où, pour honorer une commande que lui a passée Victor Gollancz, il a étudié les conditions de vie des mineurs des régions industrielles. Il tire de ce reportage un livre : ''[[Le Quai de Wigan]]'', qui sera publié alors qu'Orwell est en Espagne. Très polémique dans sa seconde partie, dans laquelle l'auteur analyse les raisons de l'échec de la gauche à gagner les classes laborieuses à la cause socialiste<ref>La mise en cause des « fanatiques et excentriques » qui composent selon lui le gros des mouvements socialistes, et où il explique que le socialisme anglais a « attiré tout ce que l'Angleterre compte de buveurs de jus de fruit, de nudistes, de porteurs de sandales, d'obsédés sexuels, de quakers, de charlatans adeptes de la "vie saine", de pacifistes et de féministes » sera notamment source de nombreuses polémiques. John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 75. Les propos d'Orwell, cités dans l'étude de Newsinger, sont issus du ''Quai de Wigan'', p. 196.</ref>, il parait avec une mise au point hostile de Victor Gollancz qui, initiateur du projet, se désolidarise de son aboutissement.<br /><br />
Cette rencontre avec le prolétariat des régions minières marque surtout la « conversion<ref>Le terme est utilisé par Simon Leys, ''Orwell ou l'horreur de la politique'', p. 24.</ref> » d'Orwell à la cause socialiste. Celle-ci survient brutalement, comme une évidence, face au spectacle de l'injustice sociale et de la misère du prolétariat anglais<ref>Cf. Simon Leys, ''op. cit''., p. 24-30. Leys voit dans la description d'une vision vue depuis le train qui emmène Orwell vers les régions minières (et reproduit dans ''Le Quai de Wigan'', ed. Champ Libre, p. 21-22) le compte-rendu de l'« illumination » qui convertit alors Orwell à la cause socialiste.</ref>.<br />
<br />
===Orwell en Espagne===<br />
Fin 1936, alors que fait rage la [[Révolution espagnole|Guerre d'Espagne]] qui met aux prises les Républicains avec la tentative de coup d'État militaire menée par le « [[Caudillo]] », [[Francisco Franco]], Orwell et son épouse rejoignent, par l’intermédiaire de l’[[Independent Labour Party]], qui leur a remis des lettres de recommandation<ref>Qu'Orwell était d'abord allé demander au secrétaire général du Parti communiste anglais, qui les lui refusa, le jugeant « politiquement peu sûr ». Cf. Crick, ''op. cit''., p. 342.</ref>, les milices du [[Parti ouvrier d'unification marxiste|POUM]]<ref>« Le POUM (Partido Obrero de Unificacion Marxista) était l'un de ces partis communistes dissidents que l'on a vu apparaître en beaucoup de pays au cours de ces dernières années, par suite de l'opposition au "[[stalinisme]]", c'est-à -dire au changement, réel ou apparent, de la politique communiste » George Orwell, ''Hommage à la Catalogne'', p. 249.</ref>, après un bref détour par Paris, où Orwell rend visite à Henry Miller, qui tente en vain de le dissuader de se rendre en Espagne. <br />
<br />
Orwell, à son arrivée à Barcelone, est fasciné par l'atmosphère qu'il y trouve : lui qui l'année précédente se désolait de ne pouvoir rompre la barrière de [[classe sociale|classe]] qui sépare le bourgeois qu'il est de ces prolétaires qu'il était allé rencontrer<ref>Cette barrière, « il est tellement simple de faire comme si elle n'existait pas, mais il est impossible de la franchir », écrit-il dans ''Le Quai de Wigan'', p. 176.</ref>, empêchant toute rencontre véritable entre les uns et les autres, découvre là une société dans laquelle cette barrière, à ce qu'il lui semble, est en train de s'effondrer. Les milices du POUM, notamment, dans lesquelles il est nommé instructeur (grâce à l'expérience acquise dans ce domaine lors de ses années birmanes), lui apparaissent comme étant « une sorte de microcosme de société sans classes<ref>''Hommage à la Catalogne'', p. 111. Sur les sentiments qu'inspirent à Orwell la révolution espagnole à son arrivée en Catalogne, voir également Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 83-89.</ref> ».<br />
<br />
Après avoir passé quelques temps sur le front d'Aragon, Orwell retourne à Barcelone, où il participe aux « troubles de mai » qui opposent les forces révolutionnaires au gouvernement catalan et au PSUC<ref>« Le PSUC (Partit Socialista Unificat de Catalunya) était le parti socialiste de Catalogne ; il avait été formé au début de la guerre par la fusion de différents partis marxistes, dont le parti communiste catalan ; mais il était à présent [en 1937] totalement dirigé par les communistes et affilié à la [[Troisième Internationale]] ».''Hommage à la Catalogne'', p. 248.</ref> et qui verront la victoire de ces derniers<ref>Le gouvernement républicain et les communistes du PSUC (sur ordre de Moscou) voulaient stopper le processus révolutionnaire enclenché à Barcelone : le 3 mai, la police investit le central téléphonique contrôlé par la [[Confédération nationale du travail (Espagne)|CNT]] (anarcho-syndicaliste). Une grève générale spontanée s'ensuit. La direction du [[POUM]] presse celle de la CNT de prendre la tête du mouvement afin de remettre en route le processus révolutionnaire, ce qu'elle refuse, préférant malgré tout rester fidèle au gouvernement catalan. Isolé, le POUM estime ne pas avoir les capacités nécessaires pour organiser l'insurrection qui prend fin le 6 mai, après des combats qui ont fait plus de neuf cent morts et quatre mille blessés. Cf. Orwell, ''Hommage à la Catalogne'', Appendice II, « Ce que furent les troubles de mai à Barcelone », p. 263-294 ; Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 89-94.</ref>. Il retourne au front où il est blessé à la gorge. Démobilisé, contraint de quitter clandestinement l'Espagne pour ne pas être arrêté (le POUM, dénoncé comme un « parti fasciste » par la propagande du PSUC, est déclaré illégal le 16 juin 1937), Orwell et son épouse gagnent la France, d'où ils rejoignent l'Angleterre. <br />
<br />
Orwell, à son retour à Londres, est atterré par la manière dont les intellectuels de gauche (en particulier ceux qui appartiennent ou sont proches du Parti communiste) rendent compte de ce qui se passe en Espagne, et notamment par les calomnies répandues sur le compte du POUM, systématiquement accusé d'être soit une organisation fasciste, soit une organisation manipulée par les fascistes : c'est dans l'optique de rétablir la vérité quant aux évènements dont il a été témoin qu'il entreprend alors de rédiger son ''[[Hommage à la Catalogne]]'' qu'il fait paraître, avec quelques difficultés, en avril [[1938]]. À partir de ce moment, écrira-t-il en 1946, « tout ce [qu'il] a écrit de sérieux [...] a été écrit, directement ou indirectement, et jusque dans la moindre ligne, ''contre'' le totalitarisme et ''pour'' le socialisme démocratique <ref>Cité par John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 101.</ref> ».<br />
<br />
===Le patriotisme révolutionnaire===<br />
<br />
Alors que la menace d'un nouveau conflit européen se fait de plus en plus précise, Orwell défend une position anti-guerre et critique l'antifascisme des Fronts Populaires : cette guerre ne servirait, selon lui, qu'à renforcer les impérialismes européens, qui ont beau jeu de se présenter, face à la menace fasciste, comme des démocraties, alors qu'ils exploitent sans vergogne « six cent millions d'êtres humains privés de tous droits <ref>« Not Counting Niggers », article publié en 1939 et dirigé contre l'ouvrage de Clarence Streit, ''Union Now'', qui appelle à une alliance des puissances occidentales contre le nazisme. Orwell y écrit notamment : « M. Streit a froidement rangé les immenses empires français et britanniques - qui ne sont fondamentalement rien d'autre que des machines à exploiter de la main d'œuvre à bon marché - sous la rubrique "démocraties "». Cf. John Newsinger, ''op. cit''., p. 28.</ref> »<br />
<br />
Quelques mois plus tard, pourtant, il change radicalement sa position sur le sujet : alors que le Parti communiste (qui appelait auparavant à la lutte contre les dictatures fascistes) se découvre pacifiste à la suite du Pacte Germano-Soviétique, Orwell découvre que, dans le fond, il a toujours été un patriote<ref>Il s'en explique dans un article publié en 1940, « My Country Right or Left ». Cf. Newsinger, ''op. cit''., p. 112.</ref>.<br />
<br />
Contrariant le désir qu'il avait de s'engager dans l'armée, sa faible santé le fait réformer. Malgré celle-ci, il s'engage en 1940 dans la ''Home Guard'' (milice de volontaires organisée par l'État et créée dans le but de résister à l'invasion nazie dans le cas où les Allemands parviendraient à débarquer en Grande-Bretagne). Par ailleurs, en [[1941]], il est engagé comme producteur à la BBC, diffusant émissions culturelles et commentaires de guerre à destination des Indes<ref>Recueillies plus tard dans ses ''Chroniques du temps de la guerre (1941-1943)'' (cf. bibliographie).</ref>. <br />
<br />
Parallèlement à ces activités, Orwell envoie régulièrement des articles (« Les Lettres de Londres ») à la revue américaine d'inspiration [[Trotskysme|trotskiste]] ''The Partisan Review.''<ref>« Elle se caractérisa par sa forte hostilité à l'égard du stalinisme et elle devint le lieu d'expression d'une sorte de trotskisme littéraire : elle afficha une vive sympathie pour les idées de Trotski mais évita tout lien organisationnel ». J. Newsinger, ''La politique selon Orwell'', p. 161.</ref> En effet, le patriotisme dont il fait montre depuis le début de la guerre ne lui a pas pour autant fait abandonner ses aspirations révolutionnaires. Bien au contraire, il estime que la victoire de la Grande-Bretagne sur les dictatures fascistes passera nécessairement par la révolution sociale en Angleterre, révolution dont il voit les signes avant-coureurs dans le mécontentement croissant des classes populaires face aux privations dues à l'état de guerre (qui ne frappent pas les couches supérieures de la société) et aux revers militaires de l'armée anglaise, revers causés selon lui par l'incurie des dirigeants militaires et politiques. De ce point de vue, la ''Home Guard'' lui apparaît comme étant ce peuple en armes qui renversera, au besoin par la force, le pouvoir en place avant de défaire les armées hitlériennes (il développe ces points de vue dans son essai intitulé ''Le Lion et la Licorne'', qui parait en 1941 dans la collection Searchlight, dont il est le co-fondateur).<br />
<br />
En novembre [[1943]], Orwell démissionne de son poste à la B.B.C.<ref>« Plusieurs hypothèses ont été avancées [pour justifier ce départ]. D'abord, il a pris conscience de la futilité de son travail : il produit des émissions pour des publics confidentiels sans avoir aucun retour. Ensuite, il y a l'épuisement total : ce travail l'a complètement usé ». Newsinger, ''op. cit''., p. 178. Enfin, il a eu plusieurs fois affaire avec la censure, qui avait notamment refusé le script d'une émission mettant en cause Franco : « la tentative de donner à la guerre "une coloration antifasciste" était allée un peu trop loin ». Newsinger, ''op. cit''., p. 34.</ref>Il devient alors directeur des pages littéraires de l'hebdomadaire de la gauche travailliste ''The Tribune'' et entame la rédaction de ''La Ferme des animaux''.<br />
<br />
===Les dernières années===<br />
Orwell achève l'écriture de ''La Ferme des animaux'' en février 1944. L'ouvrage ne paraîtra pourtant qu'un an plus tard, en août 1945. Entretemps, le livre a été refusé par quatre éditeurs<ref>Ainsi que le mentionne Orwell lui-même dans la préface de 1945, non publiée, de ''La Ferme de animaux'', in ''Essais, articles, et lettres'', tome III, p. 509.</ref> : la mise en cause radicale de l’URSS était prématurée, à un moment où les hostilités contre l'Allemagne hitlérienne n'étaient pas encore achevées.<br />
<br />
En [[1945]] toujours, Orwell, qui a démissionné de son poste au ''Tribune'', devient envoyé spécial de ''The Observer'' en France et en Allemagne, où il est chargé de commenter la vie politique. Il est à Cologne, en mars, lorsqu'il apprend que sa femme, atteinte d'un cancer, vient de mourir. Il rentre à Londres et entame la rédaction de ce qui va devenir son œuvre la plus célèbre : ''[[1984 (roman)|1984]]''.<br />
<br />
En parallèle, à partir d'août 1945, il devient vice-président du « Freedom Defense Committee » (présidé par le poète anarchiste [[Herbert Read]]), qui s'était fixé pour tâche de « défendre les libertés fondamentales des individus et des organisations, et [de] venir en aide à ceux qui sont persécutés pour avoir exercé leurs droits à la liberté de s'exprimer, d'écrire et d'agir<ref>Déclaration reproduite dans le livre de John Newsinger, ''op. cit''., p. 299.</ref>. » Orwell soutiendra le comité jusqu'à sa dissolution en 1949.<br />
<br />
En cette même année 1949, il publie ''1984'', qu'il a achevé à la fin de l'année précédente. Il épouse en secondes noces Sonia Brownell le [[13 octobre]], alors que, gravement malade de la tuberculose, il a été admis le mois précédent à l'University college Hospital de Londres, où il prend des notes en vue d'un futur roman.<br />
<br />
Il meurt le [[21 janvier]] [[1950]] des suites d'une tuberculose.<br />
<br />
Orwell est enterré dans le petit cimetière de l'église de Sutton Courtenay, près d'Abingdon dans l'Oxfordshire, bien qu'il n'ait aucun lien avec ce village. Il avait pourtant laissé comme instructions : « Après ma mort, je ne veux pas être brûlé. Je veux simplement être enterré dans le cimetière le plus proche du lieu de mon décès. » Mais son décès ayant eu lieu au centre de Londres et aucun des cimetières londoniens n'ayant assez de place pour l'enterrer, sa veuve, Sonia Brownell, craignant que son corps ne soit incinéré, avait demandé à tous ses amis de contacter le curé de leur village d'origine pour voir si leur église disposerait dans son cimetière d'une place pour l'y enterrer. C'est ainsi qu'il fut, par pur hasard, inhumé à Sutton Courtenay.<br />
<br />
Sur sa tombe ces simples mots :<br />
:''Eric Arthur Blair''<br />
:''né le 25 juin 1903,''<br />
:''mort le 21 janvier 1950''<br /><br />
Sans aucune mention ni à ses œuvres, ni à son nom de plume : « ''George Orwell''. » Après sa mort, sa veuve a fait publier une collection de ses articles, essais, correspondances ainsi que quelques nouvelles sous le titre de ''Collected Essays, Journalism, and Letters'' (1968).<br /><br />
''The Complete Works of George Orwell'' (vingt volumes), première édition des œuvres complètes d'Orwell, a été achevée de publication en Angleterre en 1998.<br />
<br />
== Anecdotes==<br />
===Orwell délateur ?===<br />
Le 11 juillet 1996, un article a été publié dans le quotidien anglais ''The Guardian'' expliquant que George Orwell, en 1949, avait collaboré avec l'''Information Research Department'' (une section du Ministère des Affaires étrangères britannique liée aux services de renseignements)<ref>Il faut toutefois savoir que, « lorsque l'IRD a été créé par le gouvernement travailliste, son but affiché était de mener des activités de propagande en faveur d'une troisième voie entre le communisme soviétique et le capitalisme américain. Il n'était absolument pas évident à l'époque qu'il s'agissait d'une arme des services secrets britanniques ». John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 254.</ref> par l'intermédiaire d'une fonctionnaire de celui-ci : Celia Kirwan. Orwell avait livré à cet agent une liste de noms de journalistes et d'intellectuels « cryptocommunistes », « compagnons de routes » ou « sympathisants » de l'Union soviétique. La réalité de cette collaboration est prouvée par un document déclassifié la veille par le ''Public Record Office'' <ref>{{en}} [http://www.orwell.ru/a_life/list/e/e_list.htm ''George Orwell and the British Foreign Office''], voir la lettre d'Orwell à Celia Kirwan</ref>.<br />
<br />
L'information a été relayée en France principalement par les quotidiens ''Le Monde'' (12 et 13 juillet 1996) et ''Libération'' (15 juillet 1996). Le public français apprenait à cette occasion que l'auteur de ''1984'' « dénonçait au Foreign Office les "cryptocommunistes" » (''Le Monde'', 13 juillet 1996). Dans son numéro d'octobre 1996, le magazine ''L'Histoire'' allait plus loin encore, expliquant qu'Orwell avait « spontanément participé à la chasse aux sorcières » organisée contre les intellectuels communistes par le Foreign Office.<br />
<br />
En revanche, ces articles omettaient de mentionner qu'Orwell était un ami personnel de Celia Kirwan (belle-sœur de l'écrivain Arthur Kœstler, elle avait en 1945 repoussé la demande en mariage d'Orwell, veuf depuis quelques mois). Celle-ci, à l'occasion d'une visite qu'elle avait faite à l'auteur de ''L'Hommage à la Catalogne'', lui avait confié qu'elle travaillait à ce moment-là pour un service gouvernemental chargé de recruter des écrivains et des intellectuels susceptibles de produire de la propagande anti-soviétique. Orwell, après lui avoir donné les noms de quelques personnes de sa connaissance qui lui paraissaient aptes à être recrutées, proposa à Celia Kirwan de lui communiquer, à titre privé, les noms d'autres personnes qu'il était, pour beaucoup de notoriété publique<ref>« Même si quelques-uns d'entre eux, recensés comme ayant simplement des opinions "proches", semblent sélectionnés pour des raisons tirées par les cheveux et peu pertinentes. » Crick, ''op. cit''., p. 629. Selon Simon Leys, la liste établie pour Celia Kirwan n'était pas établie qu'en fonction de critères politiques, mais signalait également des individus dont il était inapproprié de solliciter la collaboration en raison de leur « malhonnêteté » ou de leur « stupidité » (''Orwell ou l'Horreur de la politique'', p. 116)</ref> et en raison de leurs convictions politiques, inutile d'approcher.<br />
<br />
La fameuse liste, déclassifiée en 2003 (mais qui, curieusement, était déjà mentionné dans la biographie de Crick parue en 1980<ref>Crick, ''op. cit''., p. 629, note 49. La copie qu'a consultée Crick provenait des Archives Orwell.</ref>) ne dit pas autre chose, et tout laisse à penser que la « collaboration » d'Orwell s'est réduite à cela. John Newsinger, dans sa « biographie politique » d'Orwell, a par ailleurs rappelé que George Orwell avait à plusieurs reprises manifesté, à la fin des années 1940, son hostilité à toute tentative d'instaurer un « [[maccarthysme]] anglais<ref>Ainsi, « en mars 1948, Orwell écrit à George Woodcock pour que le ''Freedom Defense Committee'' prenne position contre la tentative du gouvernement travailliste de purger la fonction publique de ses éléments communistes. » Newsinger, ''La politique selon Orwell'', p. 255.</ref>».<br />
<br />
On trouve le détail de cette affaire dans le pamphlet ''Orwell devant ses calomniateurs'', publié par ''L'Encyclopédie des nuisances'' aux éditions Ivrea. De manière plus succincte, Simon Leys aborde la question dans la réédition de son essai ''Orwell ou l'horreur de la politique'' (2006).<br />
<br />
===George Orwell et [[Aldous Huxley]] Ã Eton===<br />
Le futur auteur du ''Meilleur des mondes'' enseigna brièvement le français à Eton (en remplacement d'un professeur titulaire parti à la guerre), où parmi ses élèves figurait le futur auteur de ''1984''. Apparemment, Orwell appréciait [[Aldous Huxley|Huxley]], qui leur apprenait « des mots rares et étranges, de manière assez concertée », se souvient Steven Runciman (ami et condisciple d'Orwell à cette époque), qui ajoute qu'il était « un professeur d'une totale incompétence. Il n'arrivait pas à faire respecter la discipline et était tellement myope qu'il ne voyait pas ce qui se passait, si bien qu'il était constamment chahuté », ce qui énervait passablement Orwell « qui trouvait que c'était cruel ».<br /><br />
Runciman conclut pourtant que les cours dispensés par Aldous Huxley ne furent pas inutiles aux jeunes gens : « Le goût des mots, de leur usage précis et signifiant nous resta. En cela, nous avons une grande dette envers lui<ref>Cf. Bernard Crick, ''op. cit''., p. 128-129, d'où sont extraites les citations des propos de Sir Steven Runciman</ref>».<br />
<br />
==Notes==<br />
<references /><br />
<br />
==Å’uvres==<br />
(Ne sont en principe mentionnés les éditeurs français que dans la mesure où les textes n'ont pas été publiés par plusieurs éditeurs.)<br /><br />
* ''[[Dans la Dèche à Paris et à Londres]]'' (''Down and Out in London and Paris'') ([[1933]]), également traduit sous le titre ''La Vache enragée''.<br />
* ''[[Une histoire birmane]]'' (''Burmese Days'') ([[1934]]).<br />
* ''[[Une Fille de pasteur]]'' (''A Clergyman's Daughter'') ([[1935]]), Le Serpent à Plumes, Paris, 2007.<br />
* ''[[Et Vive l'Aspidistra !]]'' (''Keep the Aspidistra Flying'') ([[1936]]).<br />
* ''[[Le Quai de Wigan]]'' (''The Road to Wigan Pier'') ([[1937]]).<br />
* ''[[Hommage à la Catalogne]]'' (''Homage to Catalonia'') ([[1938]]), traduit aussi sous le titre : ''Catalogne libre''.<br />
* ''[[Un Peu d'Air frais]]'' (''Coming Up for Air'') ([[1939]]).<br />
* ''[[Chroniques du temps de la guerre (1941-1943)]]'' (''The War broadcasts/The war commentaries'') ([[1988]]), éditions Gérard Lebovici.<br />
* ''[[La Ferme des animaux]]'' (''Animal Farm'') ([[1945]]). [http://dl.free.fr/getfile.pl?file=/H9ozlMsO Le texte intégral en brochure]<br />
* ''[[1984 (roman)|1984]]'' ([[1949]]).<br />
* ''[[Essais, articles et lettres (Orwell)|Essais, articles et lettres]]'', éditions Ivrea / l'Encyclopédie des Nuisances (quatre volumes, 1995-2001), traduction française des ''Collected Essays, Journalism, and Letters'' (posthume, 1968).<br />
*''Correspondance avec son traducteur René-Noël Raimbault'', éditions Jean Michel Place, Paris, 2006.<br />
<br />
==Voir aussi==<br />
===Bibliographie===<br />
* Collectif, ''George Orwell devant ses calomniateurs'', Encyclopédie des nuisances, Ivrea, 1997.<br />
* Bernard Crick, ''George Orwell, une vie'', éd. Climats, 2003.<br />
* Louis Gill, ''George Orwell : de la guerre civile espagnole à 1984'', Lux éditeur, 2005.<br />
* Simon Leys, ''Orwell, ou l'Horreur de la politique'', Hermann, 1984 (rééd. Plon, 2006).<br />
* Jean-Claude Michéa, ''Orwell, anarchiste tory'', éd. Climats, 2000.<br />
* Jean-Claude Michéa, ''Orwell éducateur'', éd. Climats, 2003.<br />
* John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', éd. Agone, 2006.<br />
<br />
===Adaptations===<br />
Plusieurs des romans et nouvelles de George Orwell ont été adaptés pour le cinéma et la télévision après sa mort :<br />
<br />
* ''Studio One'' (série télévisée 1948-1958) épisode : ''1984'', diffusé le 21 septembre 1953.<br />
* ''La Ferme des animaux'' (''Animal Farm''), film d'animation de Joy Batchelor et John Halas, 1954.<br />
* ''1984'', téléfilm de Rudolph Cartier, 1954.<br />
* ''[[1984 (film, 1956)|1984]]'', film de Michael Anderson, 1956.<br />
* ''1984'', téléfilm de Christopher Morahan, 1965.<br />
* ''Un Peu d'Air frais'' (''Coming Up for Air''), téléfilm de Christopher Morahan, 1965.<br />
* ''[[1984 (film, 1984)|1984]]'', film de Michael Radford, 1984.<br />
* ''Et vive l'Aspidistra !'' (''Keep the Aspidistra Flying''), film de Robert Bierman, 1997.<br />
* ''La Ferme des animaux'' (''Animal Farm''), téléfilm de John Stephenson, 1999.<br />
<br />
===Liens externes===<br />
* {{en}} '''(ru)''' [http://www.orwell.ru Écrits de George Orwell]<br />
* {{fr}} [http://george.orwell.free.fr Site internet sur George Orwell]<br />
* {{fr}} [http://www.fundanin.org/jacquier.htm George Orwell ou l’impossible neutralité] par Charles Jacquier, sur le site de la [http://www.fundanin.org/ Fundacion Andreu Nin]<br />
<br />
[[Catégorie:Ecrivain-e|Orwell, George]]<br />
<br />
{{wikipedia}}<br />
<br />
[[da:George Orwell]]<br />
[[en:George Orwell]]<br />
[[no:George Orwell]]<br />
[[pl:George Orwell]]<br />
[[pt:George Orwell]]<br />
[[it:George Orwell]]<br />
[[es:George Orwell]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Ricardo_Flores_Mag%C3%83%C2%B3n&diff=52671
Ricardo Flores Magón
2012-12-15T13:27:31Z
<p>Jacobson: </p>
<hr />
<div>[[Image:Magon.png|thumb|right|300px|Ricardo Flores Magon]]'''Ricardo Flores Magón''', le plus radical des [[Les frères Flores Magón|trois frères]], est né à "San Antonio Eloxochitlán" dans l'"Oaxaca", à "méxico" le [[16 septembre]] [[1873]]. Fils d'une humble famille et de tradition liberale, il entame ses études d'avocat qu'il n'a pas terminé. En [[1893]], il a pris part aux troubles estudiantins qui manifestaient contre la troisième réélection à la présidence du Mexique du Général "Porfirio DÃaz", cette même année il entamera la publication d'un périodique d'opposition appelé ''le Démocrate''.<br />
<br />
En [[1900]], Ricardo et ses frères Enrique et Jesús fondent '''[[Regeneración]]''', journal de tendance anarchiste, qui devient la tribune depuis laquelle ils attaquent la dictature de Général DÃaz, ce qui donne comme conséquence l'emprisonnement de Ricardo. En [[1901]], Ricardo participe au premier congrès des ''Clubs libéraux'' à "San Luis PotosÃ" où il attaque rudement le gouvernement en place. Il s'en suit la supression du journal et une deuxième incarcération. En [[1902]], il prend en charge la publication d''''El hijo del Ahuizote''', journal antiporfiriste, il en résulte un autre séjour en prison pour Ricardo, puis son expulsión du pays en 1904. <br />
<br />
Exilé aux États-Unis, il reprend l'édition de '''Regeneración''' et fonde le [[Parti libéral mexicain]] en juillet 1906, avec Juan Sarabia, Antonio I. Villarreal, Librado Rivera, Manuel Sarabia, RosalÃo Bustamante et son frère Enrique.<br />
<br />
Dans la déclaration de principes du nouveau parti il y a des idées bien révolutionnaires pour l'époque : '''supression de la réélection''', '''abolition de la peine de mort''' pour les prisoniers politique et de droit commun, éducation élémentaire obligatoire jusqu'à l'âge de 14 ans, création d'un salaire minimum, expropiation des latifundia et des terres en jachère ainsi que la régulation des journées de travail. Les vÅ“ux présents sur le programme du [[PLM]] seraient plus tard repris par les hommes et femmes qui prendraient les armes en [[1910]] contre la longue dictature de DÃaz et se battront dans la [[Révolution mexicaine]], la premièra du XX{{e}} siècle. Les principes du [[Parti libéral mexicain]] font partie de la legislation mexicaine appliquée actuellement.<br />
<br />
Au début de la Révolution, Francisco I. Madero l'invite à participer dans le mouvement, mais Ricardo Flores Magón rejette l'offre puisqu'il considère que la lutte à la tête de laquelle est Madero est une rébellion bourgeoise qui manque de propositons de type social. Des années après, Ricardo a des contacts avec [[Pancho Villa]] et [[Emiliano Zapata]] sans faire non plus d'alliance avec eux.<br />
<br />
En janvier [[1911]], à Los Angeles il planifie l'invasion de la "Basse-Californie" ayant pour but son independence et la création d'une république socialiste (il y a pourtant des historiens qui rejette cette version). <br />
<br />
Après plusieurs escarmouches armées, les rebelles prennent les villes naissantes de "Mexicali" et "Tijuana" soutenus tout le temps par des anarchistes de diverses nationnalitées, des américains la plupart. Cela est le principal reproche que lui font certains historiens mexicains nationalistes pour qui Ricardo est un ''traître à la patrie''. Les insurgés, que le gouvernement appelle flibustiers, sont battus quelques mois après le début de l'invasion; cela marque la fin du rêve d'établir la première république socialiste au monde.<br />
<br />
Sept ans plus tard, il publie avec Librado Rivera un "manifeste" dirigé aux anarchistes du monde, manifeste qui motive leur emprisonnement et condamnation à 20 ans de prison, accusés de [[sabotage]] à l'effort de guerre des États-Unis, qui participaient alors à la première guerre mondiale. Ricardo est conduit à la prison de McNeil island, dans le "Washington" puis, gravement malade, transféré à celle de Leavenworth, au "Kansas" où il meurt le [[21 novembre]] [[1922]]. D'après son camarade Rivera, il a été assassinné. Ses dépouilles mortelles reposent à la ''Rotonda de los Hombres Ilustres'', sorte de Panthéon, à Mexico.<br />
<br />
==Liens internes==<br />
* [[Textes de Ricardo Flores Magon]]<br />
'''Organisations magonistes'''<br><br />
* [[Consejo Inigena Popular de Oaxaca]]<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
* {{fr}} [http://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Ricardo_Flores_Magon Textes de Ricardo Flores Magon sur Wikisource]<br />
* {{eng}} [http://www.waste.org/~roadrunner/writing/magon/ Textes de Ricardo Flores Magon en anglais et espagnol]<br />
<br />
<br />
<br />
{{activiste anarchiste}}<br />
{{wikipedia}}<br />
[[Catégorie:Anarchiste|Flores Magón, Ricardo]]<br />
<br />
[[de:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[en:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[es:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[it:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[ja:リカルド・フãƒãƒ¬ã‚¹ãƒ»ãƒžã‚´ãƒ³]]<br />
[[nl:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[pl:Ricardo Flores Magón]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Ricardo_Flores_Mag%C3%83%C2%B3n&diff=52670
Ricardo Flores Magón
2012-12-15T13:26:39Z
<p>Jacobson: /* Liens externes */</p>
<hr />
<div>[[Image:Magon.png|thumb|right|300px|Ricardo Flores Magon]]'''Ricardo Flores Magón''', le plus radical des [[Les frères Flores Magón|trois frères]], est né à "San Antonio Eloxochitlán" dans l'"Oaxaca", à "méxico" le [[16 septembre]] [[1873]]. Fils d'une humble famille et de tradition liberale, il entame ses études d'avocat qu'il n'a pas terminé. En [[1893]], il a pris part aux troubles estudiantins qui manifestaient contre la troisième réélection à la présidence du Mexique du Général "Porfirio DÃaz", cette même année il entamera la publication d'un périodique d'opposition appelé ''le Démocrate''.<br />
<br />
En [[1900]], Ricardo et ses frères Enrique et Jesús fondent '''[[Regeneración]]''', journal de tendance anarchiste, qui devient la tribune depuis laquelle ils attaquent la dictature de Général DÃaz, ce qui donne comme conséquence l'emprisonnement de Ricardo. En [[1901]], Ricardo participe au premier congrès des ''Clubs libéraux'' à "San Luis PotosÃ" où il attaque rudement le gouvernement en place. Il s'en suit la supression du journal et une deuxième incarcération. En [[1902]], il prend en charge la publication d''''El hijo del Ahuizote''', journal antiporfiriste, il en résulte un autre séjour en prison pour Ricardo, puis son expulsión du pays en 1904. <br />
<br />
Exilé aux États-Unis, il reprend l'édition de '''Regeneración''' et fonde le [[Parti libéral mexicain]] en juillet 1906, avec Juan Sarabia, Antonio I. Villarreal, Librado Rivera, Manuel Sarabia, RosalÃo Bustamante et son frère Enrique.<br />
<br />
Dans la déclaration de principes du nouveau parti il y a des idées bien révolutionnaires pour l'époque : '''supression de la réélection''', '''abolition de la peine de mort''' pour les prisoniers politique et de droit commun, éducation élémentaire obligatoire jusqu'à l'âge de 14 ans, création d'un salaire minimum, expropiation des latifundia et des terres en jachère ainsi que la régulation des journées de travail. Les vÅ“ux présents sur le programme du [[PLM]] seraient plus tard repris par les hommes et femmes qui prendraient les armes en [[1910]] contre la longue dictature de DÃaz et se battront dans la [[Révolution mexicaine]], la premièra du XX{{e}} siècle. Les principes du [[Parti libéral mexicain]] font partie de la legislation mexicaine appliquée actuellement.<br />
<br />
Au début de la Révolution, Francisco I. Madero l'invite à participer dans le mouvement, mais Ricardo Flores Magón rejette l'offre puisqu'il considère que la lutte à la tête de laquelle est Madero est une rébellion bourgeoise qui manque de propositons de type social. Des années après, Ricardo a des contacts avec [[Pancho Villa]] et [[Emiliano Zapata]] sans faire non plus d'alliance avec eux.<br />
<br />
En janvier [[1911]], à Los Angeles il planifie l'invasion de la "Basse-Californie" ayant pour but son independence et la création d'une république socialiste (il y a pourtant des historiens qui rejette cette version). <br />
<br />
Après plusieurs escarmouches armées, les rebelles prennent les villes naissantes de "Mexicali" et "Tijuana" soutenus tout le temps par des anarchistes de diverses nationnalitées, des américains la plupart. Cela est le principal reproche que lui font certains historiens mexicains nationalistes pour qui Ricardo est un ''traître à la patrie''. Les insurgés, que le gouvernement appelle flibustiers, sont battus quelques mois après le début de l'invasion; cela marque la fin du rêve d'établir la première république socialiste au monde.<br />
<br />
Sept ans plus tard, il publie avec Librado Rivera un "manifeste" dirigé aux anarchistes du monde, manifeste qui motive leur emprisonnement et condamnation à 20 ans de prison, accusés de [[sabotage]] à l'effort de guerre des États-Unis, qui participaient alors à la première guerre mondiale. Ricardo est conduit à la prison de McNeil island, dans le "Washington" puis, gravement malade, transféré à celle de Leavenworth, au "Kansas" où il meurt le [[21 novembre]] [[1922]]. D'après son camarade Rivera, il a été assassinné. Ses dépouilles mortelles reposent à la ''Rotonda de los Hombres Ilustres'', sorte de Panthéon, à Mexico.<br />
<br />
==Liens internes==<br />
* [[Textes de Ricardo Flores Magon]]<br />
'''Organisations magonistes'''<br><br />
* [[Consejo Inigena Popular de Oaxaca]]<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
* {{fr}} [http://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Ricardo_Flores_Magon Textes de Ricardo Flores Magon sur Wikisource]<br />
* {{esp}} {{eng}} [http://www.waste.org/~roadrunner/writing/magon/ Textes de Ricardo Flores Magon en anglais et espagnol]<br />
<br />
<br />
<br />
{{activiste anarchiste}}<br />
{{wikipedia}}<br />
[[Catégorie:Anarchiste|Flores Magón, Ricardo]]<br />
<br />
[[de:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[en:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[es:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[it:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[ja:リカルド・フãƒãƒ¬ã‚¹ãƒ»ãƒžã‚´ãƒ³]]<br />
[[nl:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[pl:Ricardo Flores Magón]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Ricardo_Flores_Mag%C3%83%C2%B3n&diff=52669
Ricardo Flores Magón
2012-12-15T13:22:34Z
<p>Jacobson: /* Liens internes */</p>
<hr />
<div>[[Image:Magon.png|thumb|right|300px|Ricardo Flores Magon]]'''Ricardo Flores Magón''', le plus radical des [[Les frères Flores Magón|trois frères]], est né à "San Antonio Eloxochitlán" dans l'"Oaxaca", à "méxico" le [[16 septembre]] [[1873]]. Fils d'une humble famille et de tradition liberale, il entame ses études d'avocat qu'il n'a pas terminé. En [[1893]], il a pris part aux troubles estudiantins qui manifestaient contre la troisième réélection à la présidence du Mexique du Général "Porfirio DÃaz", cette même année il entamera la publication d'un périodique d'opposition appelé ''le Démocrate''.<br />
<br />
En [[1900]], Ricardo et ses frères Enrique et Jesús fondent '''[[Regeneración]]''', journal de tendance anarchiste, qui devient la tribune depuis laquelle ils attaquent la dictature de Général DÃaz, ce qui donne comme conséquence l'emprisonnement de Ricardo. En [[1901]], Ricardo participe au premier congrès des ''Clubs libéraux'' à "San Luis PotosÃ" où il attaque rudement le gouvernement en place. Il s'en suit la supression du journal et une deuxième incarcération. En [[1902]], il prend en charge la publication d''''El hijo del Ahuizote''', journal antiporfiriste, il en résulte un autre séjour en prison pour Ricardo, puis son expulsión du pays en 1904. <br />
<br />
Exilé aux États-Unis, il reprend l'édition de '''Regeneración''' et fonde le [[Parti libéral mexicain]] en juillet 1906, avec Juan Sarabia, Antonio I. Villarreal, Librado Rivera, Manuel Sarabia, RosalÃo Bustamante et son frère Enrique.<br />
<br />
Dans la déclaration de principes du nouveau parti il y a des idées bien révolutionnaires pour l'époque : '''supression de la réélection''', '''abolition de la peine de mort''' pour les prisoniers politique et de droit commun, éducation élémentaire obligatoire jusqu'à l'âge de 14 ans, création d'un salaire minimum, expropiation des latifundia et des terres en jachère ainsi que la régulation des journées de travail. Les vÅ“ux présents sur le programme du [[PLM]] seraient plus tard repris par les hommes et femmes qui prendraient les armes en [[1910]] contre la longue dictature de DÃaz et se battront dans la [[Révolution mexicaine]], la premièra du XX{{e}} siècle. Les principes du [[Parti libéral mexicain]] font partie de la legislation mexicaine appliquée actuellement.<br />
<br />
Au début de la Révolution, Francisco I. Madero l'invite à participer dans le mouvement, mais Ricardo Flores Magón rejette l'offre puisqu'il considère que la lutte à la tête de laquelle est Madero est une rébellion bourgeoise qui manque de propositons de type social. Des années après, Ricardo a des contacts avec [[Pancho Villa]] et [[Emiliano Zapata]] sans faire non plus d'alliance avec eux.<br />
<br />
En janvier [[1911]], à Los Angeles il planifie l'invasion de la "Basse-Californie" ayant pour but son independence et la création d'une république socialiste (il y a pourtant des historiens qui rejette cette version). <br />
<br />
Après plusieurs escarmouches armées, les rebelles prennent les villes naissantes de "Mexicali" et "Tijuana" soutenus tout le temps par des anarchistes de diverses nationnalitées, des américains la plupart. Cela est le principal reproche que lui font certains historiens mexicains nationalistes pour qui Ricardo est un ''traître à la patrie''. Les insurgés, que le gouvernement appelle flibustiers, sont battus quelques mois après le début de l'invasion; cela marque la fin du rêve d'établir la première république socialiste au monde.<br />
<br />
Sept ans plus tard, il publie avec Librado Rivera un "manifeste" dirigé aux anarchistes du monde, manifeste qui motive leur emprisonnement et condamnation à 20 ans de prison, accusés de [[sabotage]] à l'effort de guerre des États-Unis, qui participaient alors à la première guerre mondiale. Ricardo est conduit à la prison de McNeil island, dans le "Washington" puis, gravement malade, transféré à celle de Leavenworth, au "Kansas" où il meurt le [[21 novembre]] [[1922]]. D'après son camarade Rivera, il a été assassinné. Ses dépouilles mortelles reposent à la ''Rotonda de los Hombres Ilustres'', sorte de Panthéon, à Mexico.<br />
<br />
==Liens internes==<br />
* [[Textes de Ricardo Flores Magon]]<br />
'''Organisations magonistes'''<br><br />
* [[Consejo Inigena Popular de Oaxaca]]<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
* [http://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Ricardo_Flores_Magon Textes de Ricardo Flores Magon sur Wikisource]<br />
<br />
<br />
{{activiste anarchiste}}<br />
{{wikipedia}}<br />
[[Catégorie:Anarchiste|Flores Magón, Ricardo]]<br />
<br />
[[de:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[en:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[es:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[it:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[ja:リカルド・フãƒãƒ¬ã‚¹ãƒ»ãƒžã‚´ãƒ³]]<br />
[[nl:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[pl:Ricardo Flores Magón]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Non_Fides&diff=52668
Non Fides
2012-12-15T13:18:20Z
<p>Jacobson: </p>
<hr />
<div>Non Fides est un collectif [[anarchiste]] de [[Paris]] et sa région. Les activités du collectif sont toutes réalisées dans le cadre du [[Do It Yourself]]<ref>[http://dl.free.fr/lae5FisAU Do it yourself, technique et philosophie]</ref>.<br />
<br />
== Du groupe au collectif ==<br />
Anciennement groupe anarchiste autonome <ref>[http://www.non-fides.fr/spip.php?article34 Non Fides, c’est quoi ?]</ref>, Non Fides s'est peu à peu mué en un collectif centré autour de ses publications et de l'animation de son site internet, ses membres souhaitant s'engager dans les luttes sans ne dépendre d'aucune étiquette organisationnelle aliénante.<br />
Par ailleurs, se réclamant "anarchiste autonome" bien avant la vague de chasses aux sorcières contre la supposée organisation terroriste "Mouvance Anarcho-Autonome Francilienne" (M.A.A.F), Non Fides dénonce à travers ses publications, l'invention d'un nouvel ennemi intérieur permettant à l'Etat le développement de l'arsenal juridique de l'anti-terrorisme pour mater la subversion anti-conventionnelle, sans partis, sans syndicats<ref>Voir [http://www.non-fides.fr/spip.php?article81 Qui sont les terroristes?] ou [http://www.non-fides.fr/spip.php?article39 État et terrorisme] ou encore la section [http://www.non-fides.fr/spip.php?rubrique11 "Correspondances carcérales"] de leur site.</ref>.<br />
<br />
== Activités ==<br />
Non Fides édite une revue éponyme apériodique et des brochures sur différents thèmes ainsi qu'un site Internet où sont téléchargeables toutes ses publications. Le collectif tient également des tables de presse régulières sur les marchés des quartiers populaires parisien depuis plusieurs années où il présente ses éditions ainsi que celles de ses camarades des différents [[infokiosque]]s amis <ref>regroupés sur le site collectif [http://infokiosques.net/ infokiosques.net]</ref>, il a fait le choix de la visibilité.<br />
<br />
== "Adieu Non Fides" ==<br />
Le samedi 28 novembre 2009, après deux ans d’existence et quatre numéros, le journal Non Fides a décidé de cesser d'exister. Il s'en explique dans un communiqué<ref>[http://www.non-fides.fr/?Adieu-Non-Fides Communiqué "Adieu Non Fides"]</ref>. Le site internet devient, quand à lui, une base de données anarchiste.<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
<br />
==== Revue ====<br />
* [http://zinelibrary.info/files/DEFINITIF.pdf NON FIDES N°1]<br />
* [http://zinelibrary.info/files/NF2.pdf NON FIDES N°2]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article153 NON FIDES N°3]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article395 NON FIDES N°4]<br />
<br />
==== Brochures ====<br />
<br />
-> Edités par Non Fides<br />
<br />
* [http://infokiosques.net/spip.php?article599 Réflexions sur le Travail]<br />
* [http://infokiosques.net/spip.php?article577 Point de vue sur le sexisme]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article51 Le Mythe du Progrès] par [[Kirkpatrick Sale]]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article54 Sur le sacré et son monde]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article75 Qui a tué Ned Ludd?] par [[John Zerzan]]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article152 Notes sur l'anarchisme insurrectionaliste] de ''Venomous Butterfly'' et ''Willful Disobedience''<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article154 Les indésirables]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article342 La domestication industrielle] par [http://basseintensite.internetdown.org/spip.php?rubrique200/ Os Cangaceiros]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article527 Leur Paix] par [http://fra.anarchopedia.org/Victor_Serge Le Rétif]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article385 L'Anarchisme contre l'antifascisme]<br />
<br />
-> Contenant des textes de Non Fides<br />
<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2009/11/non-fides-contre-le-travail-et-ses.html Contre le travail et ses apôtres]<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2010/02/gentrification-urbanisme-et-mixite.html Gentrification, urbanisme et mixité sociale], recueil de textes<br />
<br />
== Voir aussi ==<br />
* [[Anarchisme]]<br />
* [[Courants anti-industriels]]<br />
<br />
=== Liens externes===<br />
* [http://www.non-fides.fr/ Site du collectif]<br />
* [http://infokiosques.net/non_fides Portail du collectif sur infokiosques.net]<br />
<br />
[[Catégorie:Organisation anarchiste]]<br />
[[Catégorie:Presse libertaire]]<br />
{{APresse}}<br />
<br />
== Notes ==<br />
<references /></div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Forum_anarchiste&diff=52655
Forum anarchiste
2012-12-08T20:29:13Z
<p>Jacobson: Révocation des modifications par 93.182.172.7 (Discussion) vers la dernière version de Eidôs</p>
<hr />
<div>#REDIRECT [[Le café anar - Forum anarchiste]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=3monkeyz.net&diff=52635
3monkeyz.net
2012-11-24T12:31:47Z
<p>Jacobson: Annulation des modifications 52609 par 209.197.224.101 (Discuter)</p>
<hr />
<div>{{traduction}}<br />
[[3monkeyz.net]] is a multilingual, anarchist and independent Internet Portal, which has been founded in [[2006]] by Andre Dahl. Today it has beside him three more voluntary co-workers. The Portal has been developed in collaboration with '''AnarchismToday.org'''. In the beginning of 2009 the founder decided to give up the whole project, because it had not much traffic and deleted all contents without any back-up.<br />
<br />
<br />
[[Image:3monkeyz.gif|right|]]<br />
<br />
[[3monkeyz.net]] is a webportal for and from anarchists in order to network with, to exchange information between as well as to improve the collaboration of anarchists, their groups and organisations through out the world. At the startpage you can choose between three linked, different lingual sections ''(English, German, Scandinavian)''. Each of these sections are identical designed but fit to the special needs of the language and their users. The focus is on the different lingual, pretty comprehensive forums, which offer anarchists the possibility to post their own articles or to participate activ in the current discussions. The largest forum is the English one, the German and Scandinavian forums are presently under development.<br />
<br />
<br />
Additional to the forums there are also a Direct Action & Events board, an Infoboard and a calendar. On the Direct Action & Events board you can post information about [[direct action]]s and events. You can use the calendar in order to remind people of upcoming dates. Calendar, Direct Action & Events board as well as the Infoboard are open for everyones posts. <br />
<br />
== Extras ==<br />
<br />
===Musique anarchiste===<br />
The [[Anarchy]] Music section is a side project of [[3monkeyz.net]]. It shall introduce anarchist music to a wider public. You can choose there a continent on the world map. It follows a list with anarchist bands of those continent ''(the lists aint claim to be complete)''. As far as information on the single bands are available, you can read there their biography, download [[music]] for free, inform yourself about performances and releases and so on.<br />
<br />
===Librairie===<br />
Ici vous pouvez téléchargez des e-books gratuits en format pdf à propos de l'anarchisme. Par cause de manque chronique de temps cette section est temporairement disponible qu'en anglais.<br />
<br />
===Affiches et tracts===<br />
Theoretical a place where anarchists can upload their self-made fliers and posters in order to share them with anarchists through out the world. Practical this section pauses, since we have no advanced programmer who cares for it.<br />
<br />
===Serveur de clavardage===<br />
<br />
'''[[Indymedia]] [[IRC]] Server:'''<br><br />
<br />
If you want to talk about [[anarchism]] with [[anarchists]] through out the world, you can choose between the #[[anarchopedia]] channel or our together with '''AnarchismToday.org''' shared '''#anarchism''' channel.<br />
<br />
<br />
'''Own Flash Chat Server:'''<br><br />
<br />
Here you can choose between ten channels in nine different languages ''(English, Spanish, French, German, scandinavian languages, Russian, Italian, Chinese und Korean)''. First channel you step in is an opentalk channel from where you can join the other channels.<br />
<br />
Hello! keedfge interesting keedfge site! I'm really like it! Very, very keedfge good!<br />
<br />
== Aide ==<br />
Like all other independent, anarchist Internet ressources we are dependent of your donations. But our main problem is a lack of people, which are willing to spend a bit of their leisure time to help us running this project. Beside further moderators for the three existant forums, we need Russian and French speaking people in order to offer those forums, too. Furthermore, we need help with the Library as well as the Poster&Fliers section. Get in touch with us, if you want to help us ''(via the '''Info-Board''', in the '''Forum''' or on the '''Startpage''' at: '''contact us''')''.<br />
<br />
== Liens ==<br />
<br />
* [http://www.3monkeyz.net/phpBB3/English/Forums/viewtopic.php?f=138&t=1150&p=1291#p1291 Interview with Andre Dahl]<br />
* [http://www.3monkeyz.net/ 3monkeyz.net - Startpage]<br />
* [http://AnarchismToday.org/ AnarchismToday.org]<br />
<br />
[[Catégorie:Annuaire]]<br />
[[de:3monkeyz.net]]<br />
[[en:3monkeyz.net]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=3monkeyz.net&diff=52634
3monkeyz.net
2012-11-24T12:29:54Z
<p>Jacobson: Révocation des modifications par 217.193.163.70 (Discussion) vers la dernière version de 66.230.74.43</p>
<hr />
<div>{{traduction}}<br />
[[3monkeyz.net]] is a multilingual, anarchist and independent Internet Portal, which has been founded in [[2006]] by Andre Dahl. Today it has beside him three more voluntary co-workers. The Portal has been developed in collaboration with '''AnarchismToday.org'''. In the beginning of 2009 the founder decided to give up the whole project, because it had not much traffic and deleted all contents without any back-up.<br />
<br />
<br />
[[Image:3monkeyz.gif|right|]]<br />
<br />
[[3monkeyz.net]] is a webportal for and from anarchists in order to network with, to exchange information between as well as to improve the collaboration of anarchists, their groups and organisations through out the world. At the startpage you can choose between three linked, different lingual sections ''(English, German, Scandinavian)''. Each of these sections are identical designed but fit to the special needs of the language and their users. The focus is on the different lingual, pretty comprehensive forums, which offer anarchists the possibility to post their own articles or to participate activ in the current discussions. The largest forum is the English one, the German and Scandinavian forums are presently under development.<br />
<br />
<br />
Additional to the forums there are also a Direct Action & Events board, an Infoboard and a calendar. On the Direct Action & Events board you can post information about [[direct action]]s and events. You can use the calendar in order to remind people of upcoming dates. Calendar, Direct Action & Events board as well as the Infoboard are open for everyones posts. <br />
<br />
Hello! ceckaed interesting ceckaed site! I'm really like it! Very, very ceckaed good!<br />
<br />
Hello! keedfge interesting keedfge site! I'm really like it! Very, very keedfge good!<br />
<br />
== Aide ==<br />
Like all other independent, anarchist Internet ressources we are dependent of your donations. But our main problem is a lack of people, which are willing to spend a bit of their leisure time to help us running this project. Beside further moderators for the three existant forums, we need Russian and French speaking people in order to offer those forums, too. Furthermore, we need help with the Library as well as the Poster&Fliers section. Get in touch with us, if you want to help us ''(via the '''Info-Board''', in the '''Forum''' or on the '''Startpage''' at: '''contact us''')''.<br />
<br />
== Liens ==<br />
<br />
* [http://www.3monkeyz.net/phpBB3/English/Forums/viewtopic.php?f=138&t=1150&p=1291#p1291 Interview with Andre Dahl]<br />
* [http://www.3monkeyz.net/ 3monkeyz.net - Startpage]<br />
* [http://AnarchismToday.org/ AnarchismToday.org]<br />
<br />
[[Catégorie:Annuaire]]<br />
[[de:3monkeyz.net]]<br />
[[en:3monkeyz.net]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Movimiento_Antimilitarista_y_de_Objeci%C3%83%C2%B3n_de_Conciencia&diff=52633
Movimiento Antimilitarista y de Objeción de Conciencia
2012-11-24T12:26:56Z
<p>Jacobson: A protégé « Movimiento Antimilitarista y de Objeción de Conciencia »: vandalisme ([edit=autoconfirmed] (expire le 24 février 2013 à 12:26) [move=autoconfirmed] (expire le 24 février 2013 à 12:26))</p>
<hr />
<div>:'''Article [http://es.wikipedia.org/w/index.php?title=Movimiento_Antimilitarista_y_de_Objeci%C3%B3n_de_Conciencia&action=edit&redlink=1 censuré] sur Wikipédia''' {{es}}.<br><br />
[[Image:Rompiendo_filas.jpg|thumb|right|250px|Des antimilitaristes chiliens manifestent contre le Service Militaire Obligatoire]]<br />
Le '''Movimiento Antimilitarista y de Objeción de Conciencia''' (''Mouvement Antimilitariste et d'Objection de conscience'') est un mouvement social chilien aussi connu sous le sigle '''MAOC'''. C'est un mouvement [[antimilitariste]] qui a pour objectif d'abolir le service militaire, les guerres, le militarisme et qui cherche à construire une société sans [[domination]], ni [[exploitation]].<br />
<br />
Il s'agit d'une forme d'organisation [[Horizontalité|anti-autoritaire]] et [[Assemblée générale|assembléiste]], [[Antipatriarcat|antipatriarcale]] et [[Insoumission|insoumise]], avec une structure de racine [[fédéraliste]], qui s'organise en groupes locaux, autonomes entre-eux, et qui se coordonnent en assemblée annuelles appelées ''Rassemblement National d'Objection de Conscience et d'Antimilitarisme''. Chaque groupe organise des assemblées régulières où se définissent ses politiques et ses actions et des assemblées locales comme celle de coordination à différents niveaux.<br />
<br />
De racine libertaire, il rassemble une longue histoire [[Antimilitarisme|antimilitariste]] dans l'état chilien. Il développe ses stratégies au moyen de l'[[action directe]] et d'une riche activité pédagogico-formative nourrie de l'[[éducation populaire]] et de l'[[éducation libertaire]]. Il y a aussi un fort travail de diffusion, d'information et de propagande par le biais de [[fanzine]]s, de publications, d'émissions de radio, de site internet, etc. Le groupe a réussit à mettre la question de l'[[objection de conscience]] au service militaire dans l'opinion publique chilienne à partir d'une perspective [[antimilitariste]] et [[Assembléisme|assembléiste]].<br />
<br />
==Débuts==<br />
Les origines du MAOC peuvent remonter aux efforts antimilitaristes des anarchistes chiliens lors de la transition chilienne post-[[Pinochet]]. Dans différentes publications anarchistes de l'époque comme ''Acción Directa e Insubordina'' (''Action directe et insubordination'' en français) et ''Deserta'' (''Déserte'') du début des années 1990, on peut constater la réintroduction du discours antimilitariste. Bien que de courtes durées, surgirent des groupes temporaires d'objection de conscience à Concepción, à Talca, à ValparaÃso, à Los Andes et à Arica. <br />
<br />
En tant que représentant du mouvement antimilitariste inorganique, le GOC NCNU (voir plus bas) participa de manière critique au Forum National sur le Service Militaire, bien que sa communication sur le fait d'exiger la fin du service militaire comme un événement organisé par le gouvernement et les forces armées fut censurée. À partir de l'an [[2000]], les groupes qui donnent actuellement vie au MAOC vinrent s'articuler autour de l'organisation déjà existante et depuis la ''Encuentro Nacional de Objeción de Conciencia y Antimilitarismo'' (ENOCAM) (''Rencontre Nationale d'Objection de Conscience et Antimilitarisme'') de Temuco ([[2002]]), ils se sont transformés en un congrès du Mouvement Antimilitariste Chilien.<br />
<br />
Ainsi la Rencontre Internationale Antimilitariste de [[2004]], organisée dans le cadre de la [[Journée internationale de l'objection de conscience]] de l'[[Internationale des Résistant(e)s à la Guerre]], est considérée comme un événement du mouvement antimilitariste chilien.<br />
<br />
La réponse coordonnée à la tuerie de conscrits d'[[Antuco]] ([[2005]]) renforça les liens organiques du mouvement antimilitariste chilien qui furent consolidés lors de la VIII<sup>e</sup> ENOCAM, à Linares (région du Maule, Chili), avec l'apparition du Mouvement Antimilitariste d'Objection de Conscience.<br />
<br />
==Membres==<br />
===Ni Casco Ni Uniforme===<br />
[[Image:Chapita3.gif|thumb|right|150px|Logo de l'organisation "Ni Casco Ni Uniforme"]]<br />
====Information====<br />
*Nom complet: Grupo de Objeción de Conciencia Ni Casco Ni Uniforme<br />
*Année de création: [[1997]]<br />
*Ville: Santiago<br />
*Membre de: l'[[Internationale des Résistants à la Guerre]] et du "Movimiento Antimilitarista y de Objeción de Conciencia."<br />
<br />
====Histoire====<br />
En 1997, à la suite des manifestations nationales contre le service militaire pour la mort du conscrit Pedro Soto Tapia, surgît à Santiago de Chili, le "Grupo de Objeción de Conciencia Ni Casco Ni Uniforme" (GOC NCNU), à caractère [[assembléiste]], [[antimilitariste]] et d'[[action directe]].<br />
<br />
Ce groupe réalisa les premières présentations d'objection de conscience la même année. EN [[1999]], il stimula l'insoumission et dans le même temps déposa un recours contre l'État chilien devant le Commission Interaméricaine des Droits de l'Homme.<br />
<br />
En [[1998]], le GOC Ni Casco Ni Uniforme organisa la première Encuentro Nacional de Objeción de <br />
Conciencia y Antimilitarismo (ENOCAM) (''Rencontre Nationale d'Objection de Conscience et Antimilitarisme''), avec l'objectif d'appuyer la formation de groupes d'objection de conscience dans les régions.<br />
<br />
===Rompiendo Filas===<br />
[[Image:Charla3.png|thumb|right|200px|Affiche de convocation aux activités du groupe Rompiendo Filas]][[Image:Rfenaccion.jpg|thumb|right|200px|Actions réalisées par Rompiendo Filas]]<br />
[[Rompiendo Filas]] est un collectif autonome de racines libertaires qui adhère à une déclaration de principes, et qui exige le droit à l'[[Objection de conscience]].<br />
<br />
====Information====<br />
*Nom complet: Grupo de Antimilitarismo y Objeción de Conciencia Rompiendo Filas<br />
*Année de fondation: [[2001]]<br />
*Ville: Temuco<br />
*Membre de: l'[[Internationale des Résistants à la Guerre]] et du "Movimiento Antimilitarista y de Objeción de Conciencia".<br />
<br />
====Histoire====<br />
Il fut créé durant l'année [[2001]], quand un groupe de jeunes a décidé de se déclarer [[objecteurs de conscience]] au service militaire obligatoire. L'expérience devant cette situation étant nulle, ils commencèrent à se rassembler et à tenir des réunions informatives pour toutes les personnes désirant s'informer sur le sujet. Une fois qu'ils furent d'accord sur les dates et lieux, ils procédèrent à des actions contre le service militaire et appelèrent la population à se déclarer objecteurs de conscience. La première action eut lieu devant le bureau de recrutement mais fut durement réprimée. Quelques jours plus tard eut lieu la première déclaration massive d'objecteurs de conscience à l'intendance la région de l'AraucanÃa et là encore l'action des ''carabineros'' (policiers) peut être critiquée.<br />
<br />
Au fil du temps, le groupe organisa des activités contre le service militaire et en faveur de la l'antimilitarisme durant les années qui suivirent, des assemblées, causeries éducatives et des actions ont eu lieu.<br />
<br />
En [[2002]], le groupe organisa la Encuentro Nacional de Objeción de Conciencia y Antimilitarismo (ENOCAM) (''Rencontre Nationale d'Objection de Conscience et Antimilitarisme''), dans laquelle furent jetées les bases pour l'élargissement du mouvement dans tout le pays.<br />
<br />
En [[2004]], le collectif participa à la rencontre internationale organisée par le groupe "Ni Casco Ni Uniforme" à Santiago où il étendit ses contacts par delà les frontières avec d'autres groupes antimilitaristes et avec l'[[Internationale des Résistant(e)s à la Guerre]] dont il accepta l'offre de faire partie de ce mouvement international, en plus d'acquérir plus d'habiletés pour l'élaboration d'actions directes non-violentes.<br />
<br />
===GAMPOC===<br />
====Information====<br />
*Nom complet: Grupo antimilitarista Pro Objeción de Conciencia<br />
*Année de fondation: [[2003]]<br />
*Ville: Concepción<br />
*Membre de: Movimiento Antimilitarista y de Objeción de Conciencia<br />
<br />
====Histoire====<br />
<br />
===Re-evolución===<br />
====Information====<br />
*Nom complet: Colectivo Re-evolución<br />
*Année de fondation: ????<br />
*Ville: Linares<br />
*Membre du: Movimiento Antimilitarista y de Objeción de Conciencia<br />
<br />
====Histoire====<br />
<br />
==Voir aussi==<br />
* [[Antimilitarisme]]<br />
* [[Anarcho-pacifisme]]<br />
* [[Insoumission]]<br />
* [[Luttes contre la guerre et le militarisme]]<br />
* [[Objection de conscience]]<br />
* [[Résistance non-violente]]<br />
* [[Internationale des Résistant(e)s à la Guerre]]<br />
<br />
==Liens externes==<br />
*[http://www.entodaspartes.org/maoc Site officiel du MAOC]<br />
*[http://www.antimilitaristas.org Site antimilitariste]<br />
*[http://www.fotolog.com/gampoc Fotolog du GAMPOC]<br />
*[http://www.wri-irg.org/ Site officiel de l'Internationale des Résistant(e)s à la Guerre]<br />
{{wikipedia}}(traduit de l'espagnol)<br />
[[Catégorie:Organisation anarchiste]] [[Catégorie:Lutte]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Movimiento_Antimilitarista_y_de_Objeci%C3%83%C2%B3n_de_Conciencia&diff=52632
Movimiento Antimilitarista y de Objeción de Conciencia
2012-11-24T12:26:18Z
<p>Jacobson: Révocation des modifications par 188.18.204.112 (Discussion) vers la dernière version de Eidôs</p>
<hr />
<div>:'''Article [http://es.wikipedia.org/w/index.php?title=Movimiento_Antimilitarista_y_de_Objeci%C3%B3n_de_Conciencia&action=edit&redlink=1 censuré] sur Wikipédia''' {{es}}.<br><br />
[[Image:Rompiendo_filas.jpg|thumb|right|250px|Des antimilitaristes chiliens manifestent contre le Service Militaire Obligatoire]]<br />
Le '''Movimiento Antimilitarista y de Objeción de Conciencia''' (''Mouvement Antimilitariste et d'Objection de conscience'') est un mouvement social chilien aussi connu sous le sigle '''MAOC'''. C'est un mouvement [[antimilitariste]] qui a pour objectif d'abolir le service militaire, les guerres, le militarisme et qui cherche à construire une société sans [[domination]], ni [[exploitation]].<br />
<br />
Il s'agit d'une forme d'organisation [[Horizontalité|anti-autoritaire]] et [[Assemblée générale|assembléiste]], [[Antipatriarcat|antipatriarcale]] et [[Insoumission|insoumise]], avec une structure de racine [[fédéraliste]], qui s'organise en groupes locaux, autonomes entre-eux, et qui se coordonnent en assemblée annuelles appelées ''Rassemblement National d'Objection de Conscience et d'Antimilitarisme''. Chaque groupe organise des assemblées régulières où se définissent ses politiques et ses actions et des assemblées locales comme celle de coordination à différents niveaux.<br />
<br />
De racine libertaire, il rassemble une longue histoire [[Antimilitarisme|antimilitariste]] dans l'état chilien. Il développe ses stratégies au moyen de l'[[action directe]] et d'une riche activité pédagogico-formative nourrie de l'[[éducation populaire]] et de l'[[éducation libertaire]]. Il y a aussi un fort travail de diffusion, d'information et de propagande par le biais de [[fanzine]]s, de publications, d'émissions de radio, de site internet, etc. Le groupe a réussit à mettre la question de l'[[objection de conscience]] au service militaire dans l'opinion publique chilienne à partir d'une perspective [[antimilitariste]] et [[Assembléisme|assembléiste]].<br />
<br />
==Débuts==<br />
Les origines du MAOC peuvent remonter aux efforts antimilitaristes des anarchistes chiliens lors de la transition chilienne post-[[Pinochet]]. Dans différentes publications anarchistes de l'époque comme ''Acción Directa e Insubordina'' (''Action directe et insubordination'' en français) et ''Deserta'' (''Déserte'') du début des années 1990, on peut constater la réintroduction du discours antimilitariste. Bien que de courtes durées, surgirent des groupes temporaires d'objection de conscience à Concepción, à Talca, à ValparaÃso, à Los Andes et à Arica. <br />
<br />
En tant que représentant du mouvement antimilitariste inorganique, le GOC NCNU (voir plus bas) participa de manière critique au Forum National sur le Service Militaire, bien que sa communication sur le fait d'exiger la fin du service militaire comme un événement organisé par le gouvernement et les forces armées fut censurée. À partir de l'an [[2000]], les groupes qui donnent actuellement vie au MAOC vinrent s'articuler autour de l'organisation déjà existante et depuis la ''Encuentro Nacional de Objeción de Conciencia y Antimilitarismo'' (ENOCAM) (''Rencontre Nationale d'Objection de Conscience et Antimilitarisme'') de Temuco ([[2002]]), ils se sont transformés en un congrès du Mouvement Antimilitariste Chilien.<br />
<br />
Ainsi la Rencontre Internationale Antimilitariste de [[2004]], organisée dans le cadre de la [[Journée internationale de l'objection de conscience]] de l'[[Internationale des Résistant(e)s à la Guerre]], est considérée comme un événement du mouvement antimilitariste chilien.<br />
<br />
La réponse coordonnée à la tuerie de conscrits d'[[Antuco]] ([[2005]]) renforça les liens organiques du mouvement antimilitariste chilien qui furent consolidés lors de la VIII<sup>e</sup> ENOCAM, à Linares (région du Maule, Chili), avec l'apparition du Mouvement Antimilitariste d'Objection de Conscience.<br />
<br />
==Membres==<br />
===Ni Casco Ni Uniforme===<br />
[[Image:Chapita3.gif|thumb|right|150px|Logo de l'organisation "Ni Casco Ni Uniforme"]]<br />
====Information====<br />
*Nom complet: Grupo de Objeción de Conciencia Ni Casco Ni Uniforme<br />
*Année de création: [[1997]]<br />
*Ville: Santiago<br />
*Membre de: l'[[Internationale des Résistants à la Guerre]] et du "Movimiento Antimilitarista y de Objeción de Conciencia."<br />
<br />
====Histoire====<br />
En 1997, à la suite des manifestations nationales contre le service militaire pour la mort du conscrit Pedro Soto Tapia, surgît à Santiago de Chili, le "Grupo de Objeción de Conciencia Ni Casco Ni Uniforme" (GOC NCNU), à caractère [[assembléiste]], [[antimilitariste]] et d'[[action directe]].<br />
<br />
Ce groupe réalisa les premières présentations d'objection de conscience la même année. EN [[1999]], il stimula l'insoumission et dans le même temps déposa un recours contre l'État chilien devant le Commission Interaméricaine des Droits de l'Homme.<br />
<br />
En [[1998]], le GOC Ni Casco Ni Uniforme organisa la première Encuentro Nacional de Objeción de <br />
Conciencia y Antimilitarismo (ENOCAM) (''Rencontre Nationale d'Objection de Conscience et Antimilitarisme''), avec l'objectif d'appuyer la formation de groupes d'objection de conscience dans les régions.<br />
<br />
===Rompiendo Filas===<br />
[[Image:Charla3.png|thumb|right|200px|Affiche de convocation aux activités du groupe Rompiendo Filas]][[Image:Rfenaccion.jpg|thumb|right|200px|Actions réalisées par Rompiendo Filas]]<br />
[[Rompiendo Filas]] est un collectif autonome de racines libertaires qui adhère à une déclaration de principes, et qui exige le droit à l'[[Objection de conscience]].<br />
<br />
====Information====<br />
*Nom complet: Grupo de Antimilitarismo y Objeción de Conciencia Rompiendo Filas<br />
*Année de fondation: [[2001]]<br />
*Ville: Temuco<br />
*Membre de: l'[[Internationale des Résistants à la Guerre]] et du "Movimiento Antimilitarista y de Objeción de Conciencia".<br />
<br />
====Histoire====<br />
Il fut créé durant l'année [[2001]], quand un groupe de jeunes a décidé de se déclarer [[objecteurs de conscience]] au service militaire obligatoire. L'expérience devant cette situation étant nulle, ils commencèrent à se rassembler et à tenir des réunions informatives pour toutes les personnes désirant s'informer sur le sujet. Une fois qu'ils furent d'accord sur les dates et lieux, ils procédèrent à des actions contre le service militaire et appelèrent la population à se déclarer objecteurs de conscience. La première action eut lieu devant le bureau de recrutement mais fut durement réprimée. Quelques jours plus tard eut lieu la première déclaration massive d'objecteurs de conscience à l'intendance la région de l'AraucanÃa et là encore l'action des ''carabineros'' (policiers) peut être critiquée.<br />
<br />
Au fil du temps, le groupe organisa des activités contre le service militaire et en faveur de la l'antimilitarisme durant les années qui suivirent, des assemblées, causeries éducatives et des actions ont eu lieu.<br />
<br />
En [[2002]], le groupe organisa la Encuentro Nacional de Objeción de Conciencia y Antimilitarismo (ENOCAM) (''Rencontre Nationale d'Objection de Conscience et Antimilitarisme''), dans laquelle furent jetées les bases pour l'élargissement du mouvement dans tout le pays.<br />
<br />
En [[2004]], le collectif participa à la rencontre internationale organisée par le groupe "Ni Casco Ni Uniforme" à Santiago où il étendit ses contacts par delà les frontières avec d'autres groupes antimilitaristes et avec l'[[Internationale des Résistant(e)s à la Guerre]] dont il accepta l'offre de faire partie de ce mouvement international, en plus d'acquérir plus d'habiletés pour l'élaboration d'actions directes non-violentes.<br />
<br />
===GAMPOC===<br />
====Information====<br />
*Nom complet: Grupo antimilitarista Pro Objeción de Conciencia<br />
*Année de fondation: [[2003]]<br />
*Ville: Concepción<br />
*Membre de: Movimiento Antimilitarista y de Objeción de Conciencia<br />
<br />
====Histoire====<br />
<br />
===Re-evolución===<br />
====Information====<br />
*Nom complet: Colectivo Re-evolución<br />
*Année de fondation: ????<br />
*Ville: Linares<br />
*Membre du: Movimiento Antimilitarista y de Objeción de Conciencia<br />
<br />
====Histoire====<br />
<br />
==Voir aussi==<br />
* [[Antimilitarisme]]<br />
* [[Anarcho-pacifisme]]<br />
* [[Insoumission]]<br />
* [[Luttes contre la guerre et le militarisme]]<br />
* [[Objection de conscience]]<br />
* [[Résistance non-violente]]<br />
* [[Internationale des Résistant(e)s à la Guerre]]<br />
<br />
==Liens externes==<br />
*[http://www.entodaspartes.org/maoc Site officiel du MAOC]<br />
*[http://www.antimilitaristas.org Site antimilitariste]<br />
*[http://www.fotolog.com/gampoc Fotolog du GAMPOC]<br />
*[http://www.wri-irg.org/ Site officiel de l'Internationale des Résistant(e)s à la Guerre]<br />
{{wikipedia}}(traduit de l'espagnol)<br />
[[Catégorie:Organisation anarchiste]] [[Catégorie:Lutte]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Anarchopedia_talk:Assembl%C3%83%C2%A9e_G%C3%83%C2%A9n%C3%83%C2%A9rale_sur_IRC&diff=52631
Anarchopedia talk:Assemblée Générale sur IRC
2012-11-24T12:21:49Z
<p>Jacobson: /* Problème */</p>
<hr />
<div>On parle de temps en temps du serveur Freenode et de temps en temps d'Indymedia. Il y a l'air d'avoir plus de monde sur le salon qui est sur Indymedia. Lequel faut-il choisir ? - [[Utilisateur:YannickP|YannickP]] 28 jun 2006 Ã 16:24 (UTC)<br />
:d'abord bienvenue yannickP :)<br />
:un salon reste sur freenode principalement pour les questions techniques (car le canal #mediawiki du logiciel wiki se trouve sur le même serveur irc). mais la majorité des conversations, assemblées générales et même des questions techniques se font sur indymedia :) le canal freenode se meurt peu à peu je pense --doud<br />
<br />
<br />
= Assemblé, Assemblée =<br />
Il faudrait corriger dans "tout" AP les termes Assemblé en Assemblée. Je ne l'ai pas fait sur cette page parce que cela modifie le lien et je ne suis pas encore assez expérimenté en langage wiki pour faire ce genre de manip. Peut-être y a-t-il un moyen pour que la modification soit automatique... non? [[Utilisateur:Exadelphe|Exadelphe]] 18 fév 2007 à 19:01 (UTC)<br />
:Je pense que ça sera possible dès qu'on aura un bot. Libre en avait parlé passé un temps mais je sais pas trop où ça en est. [[Utilisateur:stevo|-- '''<font color="#FF0000">S</font><font color="#000000">tevo</font>''']] 19 fév 2007 à 16:41 (UTC)<br />
::oui, ça traine, mais depuis qu'on est sur le nouveau serveur, il y a beaucoup à faire. mais sur la liste tech on pourrait lancer l'idée et pousser à l'initialisation de l'idée... mais il faut déjà que je réussise à reconfigurer pour que tout le monde soit sysop. Libre 20 fév 2007 à 21:36 (UTC)<br />
<br />
::voilà qui est fait. --Libre 22 février 2007 à 21:03 (UTC)<br />
== Camarade italien pour les camarades français ==<br />
<br />
Je suis un camarade italien (excuse moi mon mauvaise francais): lorsque anarchopedia n'est pas raggiungibile pour beaucoup de temps faut contacter millosh: millosh@gmail.com et avertir les camarades de tachanka (ou de toute façon quelqu'un de la collectif) en entrant sur le canal ipc #tachanka (serveur irc.indymedia.org). Salut--[[Utilisateur:Nessuno|Nessuno]] 30 mai 2010 à 08:05 (UTC)<br />
<br />
== Chan IRC francophone ==<br />
Le chan IRC francophone sur alterinet.org n'est plus d'actualité apparemment, pas de bot et personne de présent en tout cas. Il y a bien sûr toujours la communauté internationale sur le server indymedia, mais le chan est peu actif il semblerait (possible aussi que beaucoup aient autre à faire que de trainer sur IRC :D)Quid de la coordination de la communauté française sur IRC ?--[[Utilisateur:Skh|Skh]] 16 décembre 2010 à 23:02 (UTC)<br />
:En fait, le passage en haut de la page d'accueil sur une assemblée permanente est un peu daté et je crois qu'il n'y a plus beaucoup de gens qui y ont vont. Pour communiquer des trucs, c'est mieux d'utiliser le "Bistrot du mois". - --[[Utilisateur:Samarre|ÂSamarre]] 18 décembre 2010 à 18:18 (UTC)<br />
<br />
== Problème ==<br />
<br />
Bonjour, il semble que je n'ai pas (plus) la permission de créer de nouvelles pages, ce qui fait que je ne peux pas poster ce problème dans le Bistrot du mois... quelqu'un aurait une idée sur quoi faire pour pouvoir créer de nouveau des pages ?<br />
<br />
--[[Utilisateur:Jacobson|Jacobson]] 22 novembre 2012 Ã 17:13 (UTC)<br />
:salut jacobson,<br />
:apriori, rien n'a changé sur fra:<br />
:peut etre une modification au niveau meta : ?<br />
:je vais regarder ça...<br />
:peux tu aller sur cette page -> [[essaai]], et vois tu "créer" en haut milieu ?<br />
:[[Utilisateur:Equi|Equi]] 22 novembre 2012 Ã 19:53 (UTC)<br />
<br />
J'ai pas "créer" en haut, juste dans le bandeau "Il n’y a pour l’instant aucun texte sur cette page..." et quand je clique sur "créer" à cet endroit là ;<br />
<br />
Erreur de permission<br />
<br />
Vous n’êtes pas autorisé à modifier cette page, pour la raison suivante :<br />
Vous n’avez pas la permission de créer de nouvelles pages.<br />
<br />
--[[Utilisateur:Jacobson|Jacobson]] 24 novembre 2012 Ã 12:21 (UTC)</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Anarchopedia:Assembl%C3%83%C2%A9e_G%C3%83%C2%A9n%C3%83%C2%A9rale_sur_IRC&diff=52622
Anarchopedia:Assemblée Générale sur IRC
2012-11-22T17:13:32Z
<p>Jacobson: /* Probblème */</p>
<hr />
<div>== Chat ==<br />
<br />
#<code> [irc://irc.indymedia.org/anarchopedia Server : irc.indymedia.org ; Channel : #anarchopedia] (SSL Port:6697) ; or by [http://chat.indymedia.org/?chans=anarchopedia web]</code><br />
#<code> [irc://irc.indymedia.org/coders Server : irc.indymedia.org ; Channel : #coders] (SSL Port:6697) </code><br />
#<code> [irc://irc.freenode.net/anarchopedia Server : irc.freenode.net ; Channel : #anarchopedia]</code> <br />
#Server francophone : irc.alterinet.org , Chan : #Anarchie<br />
<br /><br />
Logiciels existants permettant de se connecter : mIRC, Xchat, Gaim, IRCMozilla, etc...<br />
<br />
Des assemblées générales sont prévues chaque mois, sur IRC, pour discuter de questions liées à l'organisation du projet, et pour prendre des décisions quant à anarchopedia (suppression d'articles, etc). Les assemblées permettent de mettre en commun les idées des participants pour la création collective la gestion collective.<br />
<br />
== Les anciennes Assemblées Générales ==<br />
<br />
*[[Anarchopedia:Assemblé Générale sur IRC:7 janvier 2006|7 janvier 2006]]<br />
*[[Anarchopedia:Assemblé Générale sur IRC:4 février 2006|4 février 2006]]<br />
*[[Anarchopedia:Assemblé Générale sur IRC:4 mars 2006|4 mars 2006]]<br />
*[[Anarchopedia:Assemblé Générale sur IRC:1 avril 2006|1 avril 2006]]<br />
*[[Anarchopedia:Assemblé Générale sur IRC:6 mai 2006|6 mai 2006]] (compte-rendu à faire)<br />
**[[Anarchopedia:Assemblé Générale sur IRC:20 mai 2006|20 mai 2006]] (Meta, 1st General Meeting).<br />
**[http://meta.anarchopedia.org/2nd_General_Meeting 3 aout 2006] (Meta, Second General Meeting).<br />
**[http://meta.anarchopedia.org/3rd_General_Meeting 24 octobre 2006] (Meta, 3rd General Meeting).<br />
**[http://meta.anarchopedia.org/Ideas_for_the_4th_General_Meeting] (Meta, Ideas for the 4th General Meeting).<br />
<br />
Vous pouvez ajouter pour ces réunions mensuelles, les "ordres du jour" que vous considérez importants à énoncer lors de l'AG.<br />
<br />
[[Catégorie:AG]]<br />
<br />
== Probblème ==<br />
<br />
Bonjour, il semble que je n'ai pas (plus) la permission de créer de nouvelles pages, ce qui fait que je ne peux pas poster ce problème dans le Bistrot du mois... quelqu'un aurait une idée sur quoi faire pour pouvoir créer de nouveau des pages ?<br />
<br />
--[[Utilisateur:Jacobson|Jacobson]] 22 novembre 2012 Ã 17:13 (UTC)</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Anarchopedia:Assembl%C3%83%C2%A9e_G%C3%83%C2%A9n%C3%83%C2%A9rale_sur_IRC&diff=52621
Anarchopedia:Assemblée Générale sur IRC
2012-11-22T17:13:15Z
<p>Jacobson: </p>
<hr />
<div>== Chat ==<br />
<br />
#<code> [irc://irc.indymedia.org/anarchopedia Server : irc.indymedia.org ; Channel : #anarchopedia] (SSL Port:6697) ; or by [http://chat.indymedia.org/?chans=anarchopedia web]</code><br />
#<code> [irc://irc.indymedia.org/coders Server : irc.indymedia.org ; Channel : #coders] (SSL Port:6697) </code><br />
#<code> [irc://irc.freenode.net/anarchopedia Server : irc.freenode.net ; Channel : #anarchopedia]</code> <br />
#Server francophone : irc.alterinet.org , Chan : #Anarchie<br />
<br /><br />
Logiciels existants permettant de se connecter : mIRC, Xchat, Gaim, IRCMozilla, etc...<br />
<br />
Des assemblées générales sont prévues chaque mois, sur IRC, pour discuter de questions liées à l'organisation du projet, et pour prendre des décisions quant à anarchopedia (suppression d'articles, etc). Les assemblées permettent de mettre en commun les idées des participants pour la création collective la gestion collective.<br />
<br />
== Les anciennes Assemblées Générales ==<br />
<br />
*[[Anarchopedia:Assemblé Générale sur IRC:7 janvier 2006|7 janvier 2006]]<br />
*[[Anarchopedia:Assemblé Générale sur IRC:4 février 2006|4 février 2006]]<br />
*[[Anarchopedia:Assemblé Générale sur IRC:4 mars 2006|4 mars 2006]]<br />
*[[Anarchopedia:Assemblé Générale sur IRC:1 avril 2006|1 avril 2006]]<br />
*[[Anarchopedia:Assemblé Générale sur IRC:6 mai 2006|6 mai 2006]] (compte-rendu à faire)<br />
**[[Anarchopedia:Assemblé Générale sur IRC:20 mai 2006|20 mai 2006]] (Meta, 1st General Meeting).<br />
**[http://meta.anarchopedia.org/2nd_General_Meeting 3 aout 2006] (Meta, Second General Meeting).<br />
**[http://meta.anarchopedia.org/3rd_General_Meeting 24 octobre 2006] (Meta, 3rd General Meeting).<br />
**[http://meta.anarchopedia.org/Ideas_for_the_4th_General_Meeting] (Meta, Ideas for the 4th General Meeting).<br />
<br />
Vous pouvez ajouter pour ces réunions mensuelles, les "ordres du jour" que vous considérez importants à énoncer lors de l'AG.<br />
<br />
[[Catégorie:AG]]<br />
<br />
== Probblème ==<br />
<br />
Bonjour, il semble que je n'ai pas (plus) la permission de créer de nouvelles pages, ce qui fait que je ne peux pas poster ce problème dans le Bistrot du mois... quelqu'un aurait une idée sur quoi faire pour pouvoir créer de nouveau des pages ?</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Anarchopedia:TODO/creer_un_nouvel_article&diff=52620
Anarchopedia:TODO/creer un nouvel article
2012-11-22T17:04:32Z
<p>Jacobson: /* Auteurs/personnages anars (ou assimilés) */</p>
<hr />
<div>[[Catégorie:Page utile]]<br />
===Histoire===<br />
# [[Affaire Dreyfus]]<br />
# [[Anthropologie politique]]<br />
# [[Casas Viejas]]<br />
# [[École de Summerhill]]<br />
# [[République des soviets de Bavière]]<br />
# [[Rôle des anarchistes dans la Resistance]]<br />
# [[Soulèvement des Asturies]]<br />
# [[Les anarchistes et anarcho-syndicalistes dans la résistance au nazisme]]<br />
<br />
===concepts===<br />
<br />
# [[Aliénation]]<br />
# [[Anationalisme]]<br /><br />
# [[Anticléricalisme]]<br />
# [[Anticolonialisme]]<br />
# [[Antiétatisme]]<br/><br />
# [[Antiparlementarisme]]<br/><br />
# [[Antipatriotisme]]<br/><br />
# [[Antithéisme]]<br />
# [[Auto-organisation]]<br />
# [[Autodétermination]]<br />
# [[Autopoïèse]]<br />
# [[Autorégulation]]<br />
# [[Bourgeoisie]]<br />
# [[Classe ouvrière]]<br />
# [[Compromis militant]]<br />
# [[Conservatisme]]<br />
# [[Contre-culture]]<br />
# [[Contre-pouvoir]]<br />
# [[Contre-révolution]]<br />
# [[Décolonisation]]<br />
# [[Démocratie participative]]<br />
# [[Développement inégal]]<br />
# [[Disempowerment]]<br />
# [[Empowerment]]<br />
# [[Enrôlement]]<br />
# [[Éthique anarchiste]]<br />
# [[Impérialisme]]<br />
# [[Loi]]<br />
# [[Matérialisme]]<br />
# [[Mode de production]]<br />
# [[Morale]]<br />
# [[Mythe]]<br />
# [[Non-mixité organisationnelle]]<br />
# [[Organisation]]<br />
# [[Pacifisme]]<br />
# [[Plus-value]]<br />
# [[Productivisme]]<br />
# [[Propriété personnelle]]<br />
# [[Réappropriation]]<br/><br />
# [[Régionalisme]]<br />
# [[Résistance]]<br />
# [[Responsabilité]]<br />
# [[Sectarisme]]<br />
# [[Soviet]]<br />
# [[Système d'échange Local]] <br />
# [[Terrorisme]]<br />
# [[Terrorisme d'État]]<br />
# [[Utopie]]<br />
<br />
===Mouvements politiques=== <br />
# [[Antinationale situationniste]]<br />
# [[Catholicisme social]]<br />
# [[Collectivisme politique]]<br />
# [[Collectivisme économique]]<br />
# [[Communautarisme]]<br />
# [[Communisme primitif]]<br />
# [[Conservateurisme]]<br />
# [[Démocratie populaire]]<br />
# [[Dictature]]<br />
# [[Extrême-droite]]<br />
# [[Luxembourgisme]]<br />
# '''[[Marxisme-léninisme]]'''<br />
# [[Minarchisme]]<br />
# [[Mouvements politiques]]<br />
# '''[[Nationalisme]]'''<br />
# '''[[Néolibéralisme]]'''<br />
# [[Non-directivité]]<br />
# [[Parlementarisme]]<br />
# [[Parti politique]]<br />
# [[Radicalisme]]<br />
# [[Réalisme]]<br />
# [[Sarkozisme]]<br />
# '''[[Trotskisme]]'''<br />
# [[Types de gouvernements]]<br />
# [[Ultra-gauche]]<br />
# [[Ultra-libéral]]<br />
# [[Zapatisme]]<br />
<br />
===organisations/ Syndicats===<br />
# [[Alliance Ouvrière Anarchiste]]<br />
# [[Alliance Syndicaliste Révolutionnaire et Anarcho-Syndicaliste]]<br />
# [[Cercles Front libertaire]]<br />
# [[Collectif libertaire de Touraine]]<br />
# [[Common Cause]]<br />
# [[Confrontation Anarchiste]]<br />
# [[Convergence des Luttes Anti-Capitalistes]]<br />
# [[Démanarchie]]<br />
# [[Earth Liberation Front]]<br />
# [[Fédération anarchiste communiste]]<br />
# [[Fédération Anarchiste Communiste Occitane]]<br />
# [[Groupes anarchistes d'action révolutionnaire]]<br />
# [[Groupe Anarcho-Syndicaliste]]<br />
# [[Indymedia]]<br />
# [[International Working People's Association]]<br />
# [[Mouvement Communiste Libertaire]]<br />
# [[Mouvement du 22 mars]]<br />
# [[Mouvement libertaire nord-africain]]<br />
# [[Noir et Rouge]]<br />
# [[Organisation Combat Anarchiste]]<br />
# [[Red and Anarchist Skinheads]]<br />
# [[Sarthe Libertaire]]<br />
# [[Solidaires Unitaires Démocratiques]]<br />
# [[Syndicat Autonome des Travailleurs]]<br />
# [[Tribune Anarchiste Communiste]]<br />
# [[Union des Anarcho-Syndicalistes]]<br />
# [[Union des Groupes Anarchistes Communistes]]<br />
# [[Union Fédérale des Anarchistes]]<br />
# [[C.J.L.]]<br />
# [[Résistance Active de la Jeunesse]] - ''un doute sur la réalité de l'organisation''<br />
<br />
===textes===<br />
# [[L'Homme et la Terre]]<br />
<br />
===[[Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées)|Auteurs/personnages anars (ou assimilés)]]===<br />
* [[Edward Abbey]]<br />
* [[Raymond Callemin]]<br />
* [[Pierre Clastres]]<br />
* [[Coluche]]<br />
* [[Leon Czolgosz]]<br />
* [[Marcel Duchamp]]<br />
* [[Maurice Fayolle]]<br />
* [[Félix Fénéon]]<br />
* [[Luigi Galleani]]<br />
* [[Severino di Giovanni]]<br />
* [[Otto Gross]] <br />
* [[Fortuné Henry]]<br />
* [[Karl Koch]] (hacker)<br />
* [[René Lagrange]]<br />
* [[Gustav Landauer]]<br />
* [[Wolfi Landstreicher]]<br />
* [[Anselmo Lorenzo]]<br />
* [[Luigi Lucheni]] <br />
* [[Rirette Maitrejean]]<br />
* [[Jean Maitron]]<br />
* [[André Prudhommeaux]]<br />
* [[Charles Malato]]<br />
* [[Luis Mercier Vega]]<br />
* [[Luigi Molinari]]<br />
* [[Ito Noe]]<br />
* [[Paco]]<br />
* [[Belgrado Pedrini]]<br />
* [[Fredy Perlman]]<br />
* [[Marc Pierrot]]<br />
* [[Salvador Puig Antich]]<br />
* [[Georg von Rauch]]<br />
* [[Lola Ridge]]<br />
* [[Andrea Salsedo]]<br />
* [[Sholom Schwartzbard]]<br />
* [[Kotuko Shusui]]<br />
* [[Antonio Tellez]]<br />
* [[Ernst Toller]]<br />
* [[Joseph Tortelier]]<br />
* [[B. Traven]]<br />
* [[Carlo Tresca]]<br />
* [[Boris Vian]]<br />
* [[Colin Ward]]<br />
* [[George Woodcock]]<br />
* [[As'ad AbouKhalil]]<br />
<br />
===Films===<br />
<br />
===Bandes dessinnées et dessins animés===<br />
* [[Les Schtroumpfs]]<br />
* [[One Piece]]<br />
<br />
===Chansons===<br />
* [[Zimmerwald]]<br />
* [[Vive la Commune]] d'Eugène Chatelain<br />
* [[Ni Dieu ni Maitre]] de Léo Ferré<br />
* [[Les Anarchistes]] de Léo Ferré<br />
* [[Toutes Barricades]]de Trust<br />
<br />
===[[Presse anarchiste|Journaux/périodiques]]===<br />
<br />
<br />
* [[Agitation]]<br />
* [[A corps perdu]]<br />
* [[Alerta! Le Cri de la Wawa]]<br />
* [[Amoro Kaj Furiosi]]<br />
* [[A trop courber l'échine]]<br />
* [[Asymétrie]]<br />
* [[BOUM !!, (No Pasaran 69)]]<br />
* [[C'est arrivé près de chez vous]]<br />
* [[Cahiers du socialisme libertaire]]<br />
* [[Cette Semaine]]<br />
* [[Combat Anarchiste]]<br />
* [[Commune Libre]]<br />
* [[Courant Alternatif]]<br />
* [[Débattre]]<br />
* [[Guerre au paradis]]<br />
* [[Hors du troupeau]]<br />
* [[Hors service]]<br />
* [[Icare]]<br />
* [[Incendo]]<br />
* [[Jeune révolutionnaire]]<br />
* [[L'Anarchie]]<br />
* [[L'En Dehors]]<br />
* [[l'Entente Anarchiste]]<br />
* [[L'Insurgé]]<br />
* [[L'Unique]]<br />
* [[La Cavale]]<br />
* [[La Jeune Garde des travailleurs]]<br />
* [[La Question Sociale]]<br />
* [[Lanterne Noire]]<br />
* [[La voix libertaire]]<br />
* [[Le Combat Syndicaliste]]<br />
* [[Le Coquelicot]]<br />
* [[Le Refractaire]]<br />
* [[Le Vinaigre]]<br />
* [[Le Zombi libéré]]<br />
* [[Libertaires !]], [[Collectif libertaire de Touraine]]<br />
* [[Lucioles]]<br />
* [[Même pas peur]]<br />
* [[Notes & Morceaux Choisis]]<br />
* [[Outrage]]<br />
* [[Perspectives anarchistes-communistes]]<br />
* [[Rupture]]<br />
* [[Sans Remède]]<br />
* [[Soleil Noir]]<br />
* [[Terre et Liberté]]<br />
* [[Tout doit partir]]<br />
* [[Traits Noirs]]<br />
* [[Vidange]]<br />
<br />
===Librairie/Bibliothèque-Centre d'archives et de documentation===<br />
* [[Centre International de Recherche sur l'Anarchisme]] (CIRA)<br />
* [[L'Autodidacte]]<br />
* [[Publico]]<br />
* [[Quilombo]]<br />
<br />
===autres===<br />
<br />
*[[Barricade]]<br />
<br />
===Voir aussi===<br />
* (:meta:)('''en''') [[m:Anarchopedia:articles which all Anarchopedias should have|Les articles que les Anarchopedias devraient avoir]].<br />
<br />
* Rejoignez ma page Facebook [https://www.facebook.com/pages/Anarchie/185870556493?ref=tn_tnmn]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Ricardo_Flores_Mag%C3%83%C2%B3n&diff=52619
Ricardo Flores Magón
2012-11-22T16:59:57Z
<p>Jacobson: /* Liens internes */</p>
<hr />
<div>[[Image:Magon.png|thumb|right|300px|Ricardo Flores Magon]]'''Ricardo Flores Magón''', le plus radical des [[Les frères Flores Magón|trois frères]], est né à "San Antonio Eloxochitlán" dans l'"Oaxaca", à "méxico" le [[16 septembre]] [[1873]]. Fils d'une humble famille et de tradition liberale, il entame ses études d'avocat qu'il n'a pas terminé. En [[1893]], il a pris part aux troubles estudiantins qui manifestaient contre la troisième réélection à la présidence du Mexique du Général "Porfirio DÃaz", cette même année il entamera la publication d'un périodique d'opposition appelé ''le Démocrate''.<br />
<br />
En [[1900]], Ricardo et ses frères Enrique et Jesús fondent '''[[Regeneración]]''', journal de tendance anarchiste, qui devient la tribune depuis laquelle ils attaquent la dictature de Général DÃaz, ce qui donne comme conséquence l'emprisonnement de Ricardo. En [[1901]], Ricardo participe au premier congrès des ''Clubs libéraux'' à "San Luis PotosÃ" où il attaque rudement le gouvernement en place. Il s'en suit la supression du journal et une deuxième incarcération. En [[1902]], il prend en charge la publication d''''El hijo del Ahuizote''', journal antiporfiriste, il en résulte un autre séjour en prison pour Ricardo, puis son expulsión du pays en 1904. <br />
<br />
Exilé aux États-Unis, il reprend l'édition de '''Regeneración''' et fonde le [[Parti libéral mexicain]] en juillet 1906, avec Juan Sarabia, Antonio I. Villarreal, Librado Rivera, Manuel Sarabia, RosalÃo Bustamante et son frère Enrique.<br />
<br />
Dans la déclaration de principes du nouveau parti il y a des idées bien révolutionnaires pour l'époque : '''supression de la réélection''', '''abolition de la peine de mort''' pour les prisoniers politique et de droit commun, éducation élémentaire obligatoire jusqu'à l'âge de 14 ans, création d'un salaire minimum, expropiation des latifundia et des terres en jachère ainsi que la régulation des journées de travail. Les vÅ“ux présents sur le programme du [[PLM]] seraient plus tard repris par les hommes et femmes qui prendraient les armes en [[1910]] contre la longue dictature de DÃaz et se battront dans la [[Révolution mexicaine]], la premièra du XX{{e}} siècle. Les principes du [[Parti libéral mexicain]] font partie de la legislation mexicaine appliquée actuellement.<br />
<br />
Au début de la Révolution, Francisco I. Madero l'invite à participer dans le mouvement, mais Ricardo Flores Magón rejette l'offre puisqu'il considère que la lutte à la tête de laquelle est Madero est une rébellion bourgeoise qui manque de propositons de type social. Des années après, Ricardo a des contacts avec [[Pancho Villa]] et [[Emiliano Zapata]] sans faire non plus d'alliance avec eux.<br />
<br />
En janvier [[1911]], à Los Angeles il planifie l'invasion de la "Basse-Californie" ayant pour but son independence et la création d'une république socialiste (il y a pourtant des historiens qui rejette cette version). <br />
<br />
Après plusieurs escarmouches armées, les rebelles prennent les villes naissantes de "Mexicali" et "Tijuana" soutenus tout le temps par des anarchistes de diverses nationnalitées, des américains la plupart. Cela est le principal reproche que lui font certains historiens mexicains nationalistes pour qui Ricardo est un ''traître à la patrie''. Les insurgés, que le gouvernement appelle flibustiers, sont battus quelques mois après le début de l'invasion; cela marque la fin du rêve d'établir la première république socialiste au monde.<br />
<br />
Sept ans plus tard, il publie avec Librado Rivera un "manifeste" dirigé aux anarchistes du monde, manifeste qui motive leur emprisonnement et condamnation à 20 ans de prison, accusés de [[sabotage]] à l'effort de guerre des États-Unis, qui participaient alors à la première guerre mondiale. Ricardo est conduit à la prison de McNeil island, dans le "Washington" puis, gravement malade, transféré à celle de Leavenworth, au "Kansas" où il meurt le [[21 novembre]] [[1922]]. D'après son camarade Rivera, il a été assassinné. Ses dépouilles mortelles reposent à la ''Rotonda de los Hombres Ilustres'', sorte de Panthéon, à Mexico.<br />
<br />
==Liens internes==<br />
'''Organisations magonistes'''<br><br />
* [[Textes de Ricardo Flores Magon]]<br />
* [[Consejo Inigena Popular de Oaxaca]]<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
* [http://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Ricardo_Flores_Magon Textes de Ricardo Flores Magon sur Wikisource]<br />
<br />
<br />
{{activiste anarchiste}}<br />
{{wikipedia}}<br />
[[Catégorie:Anarchiste|Flores Magón, Ricardo]]<br />
<br />
[[de:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[en:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[es:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[it:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[ja:リカルド・フãƒãƒ¬ã‚¹ãƒ»ãƒžã‚´ãƒ³]]<br />
[[nl:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[pl:Ricardo Flores Magón]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Ricardo_Flores_Mag%C3%83%C2%B3n&diff=52618
Ricardo Flores Magón
2012-11-22T16:59:26Z
<p>Jacobson: /* Liens internes */</p>
<hr />
<div>[[Image:Magon.png|thumb|right|300px|Ricardo Flores Magon]]'''Ricardo Flores Magón''', le plus radical des [[Les frères Flores Magón|trois frères]], est né à "San Antonio Eloxochitlán" dans l'"Oaxaca", à "méxico" le [[16 septembre]] [[1873]]. Fils d'une humble famille et de tradition liberale, il entame ses études d'avocat qu'il n'a pas terminé. En [[1893]], il a pris part aux troubles estudiantins qui manifestaient contre la troisième réélection à la présidence du Mexique du Général "Porfirio DÃaz", cette même année il entamera la publication d'un périodique d'opposition appelé ''le Démocrate''.<br />
<br />
En [[1900]], Ricardo et ses frères Enrique et Jesús fondent '''[[Regeneración]]''', journal de tendance anarchiste, qui devient la tribune depuis laquelle ils attaquent la dictature de Général DÃaz, ce qui donne comme conséquence l'emprisonnement de Ricardo. En [[1901]], Ricardo participe au premier congrès des ''Clubs libéraux'' à "San Luis PotosÃ" où il attaque rudement le gouvernement en place. Il s'en suit la supression du journal et une deuxième incarcération. En [[1902]], il prend en charge la publication d''''El hijo del Ahuizote''', journal antiporfiriste, il en résulte un autre séjour en prison pour Ricardo, puis son expulsión du pays en 1904. <br />
<br />
Exilé aux États-Unis, il reprend l'édition de '''Regeneración''' et fonde le [[Parti libéral mexicain]] en juillet 1906, avec Juan Sarabia, Antonio I. Villarreal, Librado Rivera, Manuel Sarabia, RosalÃo Bustamante et son frère Enrique.<br />
<br />
Dans la déclaration de principes du nouveau parti il y a des idées bien révolutionnaires pour l'époque : '''supression de la réélection''', '''abolition de la peine de mort''' pour les prisoniers politique et de droit commun, éducation élémentaire obligatoire jusqu'à l'âge de 14 ans, création d'un salaire minimum, expropiation des latifundia et des terres en jachère ainsi que la régulation des journées de travail. Les vÅ“ux présents sur le programme du [[PLM]] seraient plus tard repris par les hommes et femmes qui prendraient les armes en [[1910]] contre la longue dictature de DÃaz et se battront dans la [[Révolution mexicaine]], la premièra du XX{{e}} siècle. Les principes du [[Parti libéral mexicain]] font partie de la legislation mexicaine appliquée actuellement.<br />
<br />
Au début de la Révolution, Francisco I. Madero l'invite à participer dans le mouvement, mais Ricardo Flores Magón rejette l'offre puisqu'il considère que la lutte à la tête de laquelle est Madero est une rébellion bourgeoise qui manque de propositons de type social. Des années après, Ricardo a des contacts avec [[Pancho Villa]] et [[Emiliano Zapata]] sans faire non plus d'alliance avec eux.<br />
<br />
En janvier [[1911]], à Los Angeles il planifie l'invasion de la "Basse-Californie" ayant pour but son independence et la création d'une république socialiste (il y a pourtant des historiens qui rejette cette version). <br />
<br />
Après plusieurs escarmouches armées, les rebelles prennent les villes naissantes de "Mexicali" et "Tijuana" soutenus tout le temps par des anarchistes de diverses nationnalitées, des américains la plupart. Cela est le principal reproche que lui font certains historiens mexicains nationalistes pour qui Ricardo est un ''traître à la patrie''. Les insurgés, que le gouvernement appelle flibustiers, sont battus quelques mois après le début de l'invasion; cela marque la fin du rêve d'établir la première république socialiste au monde.<br />
<br />
Sept ans plus tard, il publie avec Librado Rivera un "manifeste" dirigé aux anarchistes du monde, manifeste qui motive leur emprisonnement et condamnation à 20 ans de prison, accusés de [[sabotage]] à l'effort de guerre des États-Unis, qui participaient alors à la première guerre mondiale. Ricardo est conduit à la prison de McNeil island, dans le "Washington" puis, gravement malade, transféré à celle de Leavenworth, au "Kansas" où il meurt le [[21 novembre]] [[1922]]. D'après son camarade Rivera, il a été assassinné. Ses dépouilles mortelles reposent à la ''Rotonda de los Hombres Ilustres'', sorte de Panthéon, à Mexico.<br />
<br />
==Liens internes==<br />
'''Organisations magonistes'''<br><br />
[[Textes de Ricardo Flores Magon]]<br />
[[Consejo Inigena Popular de Oaxaca]]<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
* [http://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Ricardo_Flores_Magon Textes de Ricardo Flores Magon sur Wikisource]<br />
<br />
<br />
{{activiste anarchiste}}<br />
{{wikipedia}}<br />
[[Catégorie:Anarchiste|Flores Magón, Ricardo]]<br />
<br />
[[de:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[en:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[es:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[it:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[ja:リカルド・フãƒãƒ¬ã‚¹ãƒ»ãƒžã‚´ãƒ³]]<br />
[[nl:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[pl:Ricardo Flores Magón]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Ricardo_Flores_Mag%C3%83%C2%B3n&diff=52617
Ricardo Flores Magón
2012-11-22T16:58:53Z
<p>Jacobson: /* Liens externes */</p>
<hr />
<div>[[Image:Magon.png|thumb|right|300px|Ricardo Flores Magon]]'''Ricardo Flores Magón''', le plus radical des [[Les frères Flores Magón|trois frères]], est né à "San Antonio Eloxochitlán" dans l'"Oaxaca", à "méxico" le [[16 septembre]] [[1873]]. Fils d'une humble famille et de tradition liberale, il entame ses études d'avocat qu'il n'a pas terminé. En [[1893]], il a pris part aux troubles estudiantins qui manifestaient contre la troisième réélection à la présidence du Mexique du Général "Porfirio DÃaz", cette même année il entamera la publication d'un périodique d'opposition appelé ''le Démocrate''.<br />
<br />
En [[1900]], Ricardo et ses frères Enrique et Jesús fondent '''[[Regeneración]]''', journal de tendance anarchiste, qui devient la tribune depuis laquelle ils attaquent la dictature de Général DÃaz, ce qui donne comme conséquence l'emprisonnement de Ricardo. En [[1901]], Ricardo participe au premier congrès des ''Clubs libéraux'' à "San Luis PotosÃ" où il attaque rudement le gouvernement en place. Il s'en suit la supression du journal et une deuxième incarcération. En [[1902]], il prend en charge la publication d''''El hijo del Ahuizote''', journal antiporfiriste, il en résulte un autre séjour en prison pour Ricardo, puis son expulsión du pays en 1904. <br />
<br />
Exilé aux États-Unis, il reprend l'édition de '''Regeneración''' et fonde le [[Parti libéral mexicain]] en juillet 1906, avec Juan Sarabia, Antonio I. Villarreal, Librado Rivera, Manuel Sarabia, RosalÃo Bustamante et son frère Enrique.<br />
<br />
Dans la déclaration de principes du nouveau parti il y a des idées bien révolutionnaires pour l'époque : '''supression de la réélection''', '''abolition de la peine de mort''' pour les prisoniers politique et de droit commun, éducation élémentaire obligatoire jusqu'à l'âge de 14 ans, création d'un salaire minimum, expropiation des latifundia et des terres en jachère ainsi que la régulation des journées de travail. Les vÅ“ux présents sur le programme du [[PLM]] seraient plus tard repris par les hommes et femmes qui prendraient les armes en [[1910]] contre la longue dictature de DÃaz et se battront dans la [[Révolution mexicaine]], la premièra du XX{{e}} siècle. Les principes du [[Parti libéral mexicain]] font partie de la legislation mexicaine appliquée actuellement.<br />
<br />
Au début de la Révolution, Francisco I. Madero l'invite à participer dans le mouvement, mais Ricardo Flores Magón rejette l'offre puisqu'il considère que la lutte à la tête de laquelle est Madero est une rébellion bourgeoise qui manque de propositons de type social. Des années après, Ricardo a des contacts avec [[Pancho Villa]] et [[Emiliano Zapata]] sans faire non plus d'alliance avec eux.<br />
<br />
En janvier [[1911]], à Los Angeles il planifie l'invasion de la "Basse-Californie" ayant pour but son independence et la création d'une république socialiste (il y a pourtant des historiens qui rejette cette version). <br />
<br />
Après plusieurs escarmouches armées, les rebelles prennent les villes naissantes de "Mexicali" et "Tijuana" soutenus tout le temps par des anarchistes de diverses nationnalitées, des américains la plupart. Cela est le principal reproche que lui font certains historiens mexicains nationalistes pour qui Ricardo est un ''traître à la patrie''. Les insurgés, que le gouvernement appelle flibustiers, sont battus quelques mois après le début de l'invasion; cela marque la fin du rêve d'établir la première république socialiste au monde.<br />
<br />
Sept ans plus tard, il publie avec Librado Rivera un "manifeste" dirigé aux anarchistes du monde, manifeste qui motive leur emprisonnement et condamnation à 20 ans de prison, accusés de [[sabotage]] à l'effort de guerre des États-Unis, qui participaient alors à la première guerre mondiale. Ricardo est conduit à la prison de McNeil island, dans le "Washington" puis, gravement malade, transféré à celle de Leavenworth, au "Kansas" où il meurt le [[21 novembre]] [[1922]]. D'après son camarade Rivera, il a été assassinné. Ses dépouilles mortelles reposent à la ''Rotonda de los Hombres Ilustres'', sorte de Panthéon, à Mexico.<br />
<br />
==Liens internes==<br />
'''Organisations magonistes'''<br><br />
[[Consejo Inigena Popular de Oaxaca]]<br />
<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
* [http://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Ricardo_Flores_Magon Textes de Ricardo Flores Magon sur Wikisource]<br />
<br />
<br />
{{activiste anarchiste}}<br />
{{wikipedia}}<br />
[[Catégorie:Anarchiste|Flores Magón, Ricardo]]<br />
<br />
[[de:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[en:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[es:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[it:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[ja:リカルド・フãƒãƒ¬ã‚¹ãƒ»ãƒžã‚´ãƒ³]]<br />
[[nl:Ricardo Flores Magón]]<br />
[[pl:Ricardo Flores Magón]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Anarchisme_et_Urbanisme&diff=52548
Anarchisme et Urbanisme
2012-10-29T09:08:58Z
<p>Jacobson: /* Critique de l’urbanisme occidental */</p>
<hr />
<div>{{ébauche}}<br />
<br />
==Anarchitecture==<br />
:''Voir l'article [[Anarchitecture]]<br />
===cabanes===<br />
===yourtes===<br />
<br />
==liens externes==<br />
<br />
* [http://anarchitecture.over-blog.org anarchitecture] est un site consacré aux architectures alternatives. Il propose des contenus dans les domaines de l'urbanisme, l'aménagement territorial, la géographie...<br />
<br />
==Écovillages et communes libres==<br />
<br />
[[Liste d'Écovillages/Écohameaux]]<br><br />
http://www.rama.1901.org/ev/concept.html <br /><br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/Christiania_(Danemark)<br />
<br />
==Bolo==<br />
http://www.lyber-eclat.net/lyber/bolo/bolo1.html<br />
<br />
==[[Itinérance]]==<br />
<br />
==L’urbanisme unitaire des situationnistes==<br />
* http://library.nothingness.org/articles/SI/fr/display/13<br />
* [http://www.radiocapitale.info/index.php/UrbanismeUnitaire Urbanisme Unitaire]<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2008/10/vaneigem-contre-lurbanisme.html Vaneigem Commentaires contre l'urbanisme / Programme élémentaire du burau d'urbanisme unitaire] en brochure<br />
<br />
==Le [[Phalanstère]] de [[Fourier]] ==<br />
<br />
==Critique de l’urbanisme occidental==<br />
La liste est longue :<br />
*séparation campagne/ville, lieux de production/lieux de consommation.<br />
*ville centrée sur la voiture, trottoirs trop petits, déconsidération des vélos, ...<br />
*séparation sociale de la ville et [[gentrification]] : quartiers riches, touristiques, résidentiels, pauvres, ghettos, bidonvilles, zones industrielles, quartiers d’affaires, ...<br />
*architecture et urbanisme totalement moche (béton, asphalte, bâtiments rectilignes, ...)<br />
*la rue est un lieu de passage et n’est plus un lieu de vie.<br />
*le froid des trottoirs en hiver (courant d'air froid créé par le froid de la rue et le chaud des murs des maisons)<br />
*gratte-ciels totalement inadaptés à l’individu-e<br />
*disparition de la nature sous le béton et l’asphalte de la ville, disparition de la nature sous les tracteurs et usines d’animaux en campagne.<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2010/02/gentrification-urbanisme-et-mixite.html Gentrification, urbanisme et mixité sociale], Recueil de textes de [[Non Fides]], Désurbanisme, Bataille, Mumford... en brochure<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article175#D%C3%A9surbanisme Désurbanisme N°19 ''la prévention situationnelle''] Revue critique de l'urbanisme<br />
* [http://dl.free.fr/hEUsxLACM ''Face à la guerre aux pauvres''], tract anti-gentrification</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=George_Orwell&diff=52547
George Orwell
2012-10-29T09:05:59Z
<p>Jacobson: /* Œuvres */</p>
<hr />
<div>'''George Orwell''', de son vrai nom '''Eric Blair''', (Motihari, Inde, 25 juin 1903 - Londres, 21 janvier 1950), est un écrivain anglais, dont l'œuvre porte la marque de ses engagements, qui trouvent eux-mêmes pour une large part leur source dans l'expérience personnelle de l'auteur : contre l'[[impérialisme]] britannique, après son engagement de jeunesse comme représentant des forces de l'ordre colonial en Birmanie ; pour la justice sociale, après avoir observé et partagé les conditions d'existence des classes laborieuses à Londres et à Paris ; contre les « [[totalitarisme]]s » nazi et soviétique, après sa participation à la [[Révolution espagnole|guerre d'Espagne]].<br /><br />
Témoin de son époque, Orwell a été dans les années 1930 et 1940 chroniqueur, critique littéraire et romancier. De cette production variée, les deux œuvres qui ont eu le succès le plus durable sont deux textes publiés après la Seconde Guerre mondiale : ''[[La Ferme des animaux]]'' et surtout ''[[1984 (roman)|1984]]'', roman dans lequel il crée le concept de [[Big Brother]], depuis passé dans le langage courant de la critique des techniques modernes de surveillance. L'adjectif « orwellien » est également fréquemment utilisé en référence à l'univers totalitaire imaginé par l'écrivain anglais.<br />
<br />
== Biographie==<br />
===Une éducation anglaise===<br />
Eric Arthur Blair est né le 25 juin 1903 à Motihari, Bengale, dans une famille appartenant à la moyenne bourgeoisie anglaise<ref>« [Orwell] définissait cette classe comme une haute bourgeoisie désargentée, pas vraiment fauchée, ni dans le besoin, mais incapable avec ses propres ressources de jouer le rôle qui lui incombait en vertu de son éducation et du statut dont elle continuait à bénéficier ». Bernard Crick, ''George Orwell, une vie'', p. 63 (la biographie de Crick est l'ouvrage de référence sur Orwell).</ref>. Il est le fils de Richard Walmesley Blair, un fonctionnaire de l'administration des Indes chargé de la Régie de l'opium (le commerce de l'opium, essentiellement en direction de la Chine, était à l'époque un monopole d'État) et d'Ida Mabel Blair. Il a deux sœurs, Marjorie (l'aînée) et Avril (la cadette). Il retourne en Angleterre en 1904<ref>Et non, comme il est parfois écrit, en 1907. Bernard Crick, ''George Orwell, une vie'', p. 50.</ref> en compagnie de sa mère et de sa sœur. Éric ne revoit son père qu'en 1907, lors d'une permission de trois mois accordée à ce dernier, qui ne rejoindra définitivement sa famille qu'en 1911, après sa mise en retraite.<br />
<br />
À cette époque, le jeune Éric Blair était déjà pensionnaire de la ''preparatory school''<ref>« L'entrée dans n'importe quelle carrière, que ce soit l'Église, l'Armée, la fonction publique, ou une profession libérale était soumise à l'obligation d'avoir reçu une "bonne éducation" jusqu'à dix-huit ans, puisqu'à l'époque il n'était pas indispensable d'avoir fréquenté l'université. C'était "l'école" qui comptait, et cela désignait le passage dans une institution secondaire privée [''public school''] entre treize, quatorze et dix-huit ans. C'était aux "''preparatory schools''" qu'incombait la tâche de faire entrer les jeunes garçons dans le "bon collège". » Bernard Crick, ''George Orwell, une vie'', p.63. St Cyprien était l'une des meilleures ''prep schools'' de l'époque. C'était aussi l'une des plus chères : les droits d'inscription s'élevaient à 180 livres par an (presque le double du salaire moyen annuel d'un employé). Orwell bénéficia d'une bourse, et sa famille n'eut à sa charge qu'une partie de ces frais.</ref> de St Cyprien, qui lui inspirera bien plus tard, dans les années 1946-1947, un récit, qu'il présentera comme étant autobiographique et qui ne sera publié qu'après sa mort : ''Such, Such were the Joys'', dans lequel il décrit quel « épouvantable cauchemar<ref>Lettre de George Orwell à Cyril Connolly, citée par Simon Leys, ''Orwell ou l'Horreur de la politique'', p.35.</ref> » furent pour lui ces années d'internat<ref>Bernard Crick exprime quelques doutes quant au fait que ces années d'internat aient été franchement traumatisantes pour Orwell. Cf. ''George Orwell, une vie'', chap. II et III. ''Such, Such were the Joys'' ne put paraître en Grande Bretagne qu'en 1968 afin de ne pas être attaqué en justice pour diffamation. Il avait auparavant été publié, en 1952, dans la ''Partisan Review'', aux États-Unis. Selon certains commentateurs, ce livre est une préfiguration de ''1984''.</ref>. Éric Blair fut néanmoins un élève brillant et travailleur (il passait auprès de ses camarades pour un « intellectuel<ref>Bernard Crick, ''op. cit.'', p. 82.</ref> »), que ses maîtres motivaient en lui rappelant que c'était à une bourse qu'il devait son admission à St Cyprien.<br />
<br />
Signe de son excellence scolaire, Blair obtient une bourse au collège d'Eton, la plus réputée des ''public schools'', où il étudie de [[1917]] à [[1921]]. Orwell gardera un assez bon souvenir de ces années, durant lesquelles il travaille peu, passant graduellement du statut d'élève brillant à celui d'élève médiocre, et faisant montre d'un tempérament volontiers rebelle (rébellion qui semble-t-il n'est aucunement liée à des revendications d'ordre politique ou idéologique). À cette époque, il a deux ambitions : devenir un écrivain célèbre (il écrit des nouvelles et des poèmes - médiocres<ref>« Ces histoires ne sont pas pires, mais en aucun cas meilleures, que ce que l'on pourrait attendre de n'importe quel garçon instruit de presque seize ans : intelligentes, assez bien écrites, mais dépourvues de caractère et de style personnel ». Bernard Crick, ''op. cit.'', p. 124.</ref> - dans une revue du ''college''), et retourner en Orient, qu'il connaît surtout par l'intermédiaire des souvenirs de sa mère.<br />
<br />
===Au service de l'Empire===<br />
<br />
La (relative) prospérité de la famille Blair était étroitement liée à l'impérialisme britannique : outre son père, on peut citer l'arrière-grand-père paternel du futur George Orwell (propriétaire d'esclaves en Jamaïque) ou encore son grand-père maternel (marchand de teck en Birmanie). Aussi, même s'il s'agit d'une peu glorieuse conclusion à une scolarité effectuée dans d'aussi prestigieux établissements, est-ce donc tout naturellement que le jeune Eric Blair endosse l'uniforme et retourne aux Indes en 1922 pour devenir sergent dans la police impériale en Birmanie.<br /><br />
La situation sur place est à ce moment, sinon toujours explosive, du moins souvent tendue<ref>Elle fut même un peu plus que cela trois ans avant qu'Eric Blair ne mette les pieds sur le continent indien : en Birmanie, en avril 1919, des troupes d'élite népalaises, sous les ordres du général Dyers, « avaient tiré pendant dix minutes sur une foule pacifique, tuant près de quatre cent personnes, dont des femmes et des enfants, et en blessant mille deux cents autres. » Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 47-48.</ref> entre les Birmans et leurs colonisateurs : le nationalisme birman prend alors son essor, marqué par plusieurs mouvements de grève, en général violemment réprimés<ref>En 1924, « il y eut une grève de l'impôt, particulièrement suivie dans les régions qui longent l'Irrawaddy. La police fut sollicitée pour maintenir l'ordre et briser la grève [...] Elle procéda à des arrestations, confisqua des biens, et, en diverses occasions, incendia totalement des villages. » Newsinger, ''op. cit''., p. 48. Bernard Crick explique néanmoins que des réformes visant à assouplir le joug colonial avaient été octroyées aux Birmans en 1923, suite notamment à une grève des étudiants. Crick, ''op. cit''., p. 160.</ref>. La mission des Britanniques est, selon le mot d'un ancien gouverneur adjoint de Birmanie, de « faire régner la loi et l'ordre dans des régions barbares<ref>Sir Herbert White en 1913, cité par Crick, ''op. cit''., p. 159.</ref>. »<br />
<br />
Orwell qualifiera plus tard son temps de service comme ayant consisté en « cinq années d'ennui au son des clairons<ref>Crick, ''op. cit''., p. 159.</ref>. » Après avoir effectué ses neuf mois règlementaires à l'école d'entraînement de la police, il connaît six lieux d'affectation différents, en général peu reluisants. Il laissera l'image d'un grand jeune homme taciturne et solitaire, occupant la majeure partie de son temps libre à la lecture. Parmi les anecdotes que l'on peut citer concernant cette période, on notera qu'il aurait un jour assisté à une exécution capitale, ce qui lui inspirera l'essai ''Une pendaison'', « son premier écrit qui témoigne d'un style distinctif et du talent d'Orwell<ref>Bernard Crick, ''op. cit''., p. 165. Le texte fut publié en 1931 dans la revue ''Adelphi'', sous le nom d'Eric A. Blair. Il y exprime toute l'horreur et le dégoût pour la peine de mort que lui inspira ce spectacle. Crick a cependant quelques doutes quant à la réalité de la présence du sergent Blair à une exécution capitale durant le temps qu'il était en Birmanie.</ref>. »<br />
<br />
On ne connaît pas non plus avec certitude le détail de l'évolution intérieure qui le fait passer de l'ennui au dégoût de sa fonction comme rouage de l'administration coloniale. Mais il est permis de penser que ces propos de Flory, l'anti-héros de ''[[Une histoire birmane]]'', ne doivent pas être très éloignés de ce que pense le fonctionnaire de police Eric Blair vers 1927 : « Le fonctionnaire maintient le Birman à terre pendant que l'homme d'affaires lui fait les poches<ref>''Une histoire birmane'', p. 52. Pour John Newsinger, qui cite ce passage, « il ressort clairement du livre [publié en 1934] que l'auteur approuve entièrement ce réquisitoire », ''op. cit''., p. 19-20.</ref> »<br /><br />
Quoiqu'il en soit, à la fin de l'année 1927, il jette l'éponge : arguant de raisons de santé (sur lesquelles nous ne savons rien), il rentre en Angleterre et donne sa démission. Il annonce alors à sa famille qu'il a décidé de se consacrer à l'écriture. Tout au long des vingt-deux ans qu'il lui reste à vivre, il restera un ennemi déclaré de l'impérialisme britannique.<br />
<br />
===Des débuts d'écrivain difficiles===<br />
<br />
Il semble qu'Eric Blair n'ait guère eu de dons particuliers pour l'écriture, si l'on en croit le témoignage de ceux qu'il fréquente à l'époque<ref>« Il écrivait si mal. Il dut s'apprendre lui-même à écrire. Il ressemblait à un singe à qui l'on aurait donné un porte-plume. Un singe avec un porte-plume. Il devint un maître en Anglais, mais ce fut à la force du poignet. À cette époque, il utilisait un certain nombre de mots grossiers, et nous devions corriger son orthographe. » Témoignage de Ruth Pitter, une amie de la famille Blair, à Bernard Crick, ''op. cit''., p. 196.</ref> : il travaille donc d'arrache-pied, écrit poèmes sur nouvelles et multiplie les ébauches de romans.<br />
<br />
En parallèle, à l'automne 1927, il explore les bas-fonds londoniens, enquêtant sur les conditions de vie des plus démunis, les suit sur les routes et dans les sinistres asiles de nuit : il espère en tirer la matière d'un ouvrage sur les conditions de vie des pauvres. Il tente par là d'exorciser la culpabilité qui le ronge d'avoir « été l'exécutant d'un système d'exploitation et d'oppression<ref>John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 41. Bernard Crick rapporte qu'Orwell commença à travailler à son ouvrage sur les vagabonds d'Angleterre dès février 1929, ''op. cit''., p. 210.</ref> » en Birmanie.<br /><br />
Au printemps 1928, il décide d'aller s'installer à Paris (où vit l'une de ses tantes) pour écrire. Il y reste dix-huit mois, au cours desquels nous ne savons pas grand chose de ce qu'il a fait<ref>« En réalité, la période couverte par ''Dans la dèche à Paris et à Londres'' ne représente guère plus de dix semaines sur les dix-huit mois passés à Paris ». Crick, ''op. cit''., p. 204.</ref>, si ce n'est qu'à l'automne 1929, à court d'argent et après avoir donné quelques leçons d'anglais, il fait la plonge durant quelques semaines dans un hôtel de luxe de la rue de Rivoli. Durant cette période, il publie épisodiquement des articles dans des journaux communistes (tel que ''Le Monde'', hebdomadaire dirigé par Henri Barbusse<ref>Rien à voir avec le quotidien d'[[Hubert Beuve-Méry]], qui sera fondé en [[1944]].</ref>). De la quasi-totalité de ses écrits de cette période, il ne reste rien. Il retourne en Angleterre en décembre 1929, juste à temps pour passer les fêtes de Noël avec sa famille. Fauché, n'ayant rien publié de prometteur, sa santé mise à mal par une pneumonie contractée l'hiver précédent, l'équipée parisienne apparaît comme un ''fiasco'' intégral. <br /><br />
<br />
Il reprend son exploration des bas fonds de la société anglaise au printemps suivant, partageant la vie des vagabonds et des clochards, tantôt quelques jours, tantôt une semaine ou deux<ref>« Il avait différents "points de chute", à Londres, où il échangeait ses vêtements convenables contre des guenilles ». Crick, ''op. cit''., p. 222.</ref>. Mais il est contraint de mettre un terme à ses expéditions quelques mois plus tard : il n'a plus les moyens financiers suffisants pour poursuivre ses vagabondages ! <br />
<br />
Il se décide à accepter un poste d'enseignant dans une école privée, dans une petite ville où il s'ennuie (Hayes, dans le Middlesex). Il en profite pour achever ''Dans la Dèche à Paris et à Londres'', qui paraît au début de l'année [[1933]]<ref>Il sera traduit en français sous le titre ''La Vache enragée'' et publié aux éditions Gallimard en mai 1935, avec une préface de [[Panaït Istrati]]. Cf. Orwell, ''Correspondance avec son traducteur René-Noël Raimbault'', p. 49.</ref>. C'est à cette occasion qu'il prend le pseudonyme de George Orwell<ref>Plusieurs raisons sont invoquées par Bernard Crick pour expliquer cette décision de prendre un pseudonyme : protéger sa famille au cas où ses écrits seraient jugés scandaleux (l'éditeur de ''Dans la dèche à Paris et à Londres'' craint pour ce livre, notamment pour sa description des asiles de nuit, le procès en diffamation ; et puis Orwell prépare déjà son ''Histoire birmane'') ; pour qu'au cas où ce livre serait un échec, il puisse continuer à publier sous le nom de Blair ; enfin parce qu'il n'aurait pas aimé son nom ni surtout son prénom. Eric blair propose à son éditeur de choisir entre plusieurs pseudonymes : P. S. Burton, Kenneth Miles, George Orwell, H. Lewis Allways, précisant qu'il a une préférence pour George Orwell. L'éditeur est du même avis que lui. L'Orwell est une petite rivière que connaissait Eric Blair. Cf. Crick, ''op. cit''., p. 244 et 253.</ref>. Même si les critiques sont bonnes, les ventes sont médiocres. Qui plus est, l'éditeur d'Orwell (Victor Gollancz) craint le procès en diffamation pour ''Une histoire birmane'' (dont la rédaction est achevée à l'automne [[1934]]) qui pour cette raison est tout d'abord publié aux États-Unis<ref>Puis, avec quelques changements de noms, en Angleterre en 1935.</ref>. À cette période, Orwell s'enthousiasme pour l'''Ulysse'' de James Joyce et contracte une nouvelle pneumonie, qui l'oblige à abandonner sa charge d'enseignant (ou plutôt, qui l'en libère).<br />
<br />
===À la rencontre du prolétariat===<br />
À la fin de l'automne [[1934]], Orwell termine dans la douleur la rédaction de son deuxième roman, ''Une fille de pasteur'', dont il se montre peu satisfait : « C'était une bonne idée, explique-t-il à un de ses correspondants, mais je crains de l'avoir complètement gâchée<ref>Lettre du 03/10/1934, citée par Bernard Crick, ''op. cit''., p. 267.</ref>. » Là encore, la précision des références aux lieux et à des personnages réels fait craindre à Victor Gollancz que l'ouvrage ne soit poursuivi en diffamation. Il se décide toutefois à le publier, assorti de corrections mineures, au début de l'année 1935<ref>Plus tard, Orwell reniera totalement ce livre et laissera des instructions pour qu'il ne soit ni traduit, ni réédité. Crick, ''op. cit''., p. 279-280, pour tout ce passage.</ref>.<br />
<br />
Entre temps, Orwell s'est installé à Londres, où il trouve un emploi à la librairie « Booklover's Corner », dans le quartier d'Hampstead, « qui était, et demeure, un quartier d'intellectuels (réels ou prétendus)<ref>Bernard Crick, ''op. cit''., p. 271.</ref> ». Il rencontre Eileen O'Shaugnessy, qu'il épouse en juin 1936. Orwell a auparavant publié un autre roman, « le dernier de ses livres consciemment "littéraires" », selon Bernard Crick<ref>''Op. cit''., p. 301.</ref>, ''Et vive l'aspidistra !'', il s'est aussi rendu dans le nord de l'Angleterre où, pour honorer une commande que lui a passée Victor Gollancz, il a étudié les conditions de vie des mineurs des régions industrielles. Il tire de ce reportage un livre : ''[[Le Quai de Wigan]]'', qui sera publié alors qu'Orwell est en Espagne. Très polémique dans sa seconde partie, dans laquelle l'auteur analyse les raisons de l'échec de la gauche à gagner les classes laborieuses à la cause socialiste<ref>La mise en cause des « fanatiques et excentriques » qui composent selon lui le gros des mouvements socialistes, et où il explique que le socialisme anglais a « attiré tout ce que l'Angleterre compte de buveurs de jus de fruit, de nudistes, de porteurs de sandales, d'obsédés sexuels, de quakers, de charlatans adeptes de la "vie saine", de pacifistes et de féministes » sera notamment source de nombreuses polémiques. John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 75. Les propos d'Orwell, cités dans l'étude de Newsinger, sont issus du ''Quai de Wigan'', p. 196.</ref>, il parait avec une mise au point hostile de Victor Gollancz qui, initiateur du projet, se désolidarise de son aboutissement.<br /><br />
Cette rencontre avec le prolétariat des régions minières marque surtout la « conversion<ref>Le terme est utilisé par Simon Leys, ''Orwell ou l'horreur de la politique'', p. 24.</ref> » d'Orwell à la cause socialiste. Celle-ci survient brutalement, comme une évidence, face au spectacle de l'injustice sociale et de la misère du prolétariat anglais<ref>Cf. Simon Leys, ''op. cit''., p. 24-30. Leys voit dans la description d'une vision vue depuis le train qui emmène Orwell vers les régions minières (et reproduit dans ''Le Quai de Wigan'', ed. Champ Libre, p. 21-22) le compte-rendu de l'« illumination » qui convertit alors Orwell à la cause socialiste.</ref>.<br />
<br />
===Orwell en Espagne===<br />
Fin 1936, alors que fait rage la [[Révolution espagnole|Guerre d'Espagne]] qui met aux prises les Républicains avec la tentative de coup d'État militaire menée par le « [[Caudillo]] », [[Francisco Franco]], Orwell et son épouse rejoignent, par l’intermédiaire de l’[[Independent Labour Party]], qui leur a remis des lettres de recommandation<ref>Qu'Orwell était d'abord allé demander au secrétaire général du Parti communiste anglais, qui les lui refusa, le jugeant « politiquement peu sûr ». Cf. Crick, ''op. cit''., p. 342.</ref>, les milices du [[Parti ouvrier d'unification marxiste|POUM]]<ref>« Le POUM (Partido Obrero de Unificacion Marxista) était l'un de ces partis communistes dissidents que l'on a vu apparaître en beaucoup de pays au cours de ces dernières années, par suite de l'opposition au "[[stalinisme]]", c'est-à -dire au changement, réel ou apparent, de la politique communiste » George Orwell, ''Hommage à la Catalogne'', p. 249.</ref>, après un bref détour par Paris, où Orwell rend visite à Henry Miller, qui tente en vain de le dissuader de se rendre en Espagne. <br />
<br />
Orwell, à son arrivée à Barcelone, est fasciné par l'atmosphère qu'il y trouve : lui qui l'année précédente se désolait de ne pouvoir rompre la barrière de [[classe sociale|classe]] qui sépare le bourgeois qu'il est de ces prolétaires qu'il était allé rencontrer<ref>Cette barrière, « il est tellement simple de faire comme si elle n'existait pas, mais il est impossible de la franchir », écrit-il dans ''Le Quai de Wigan'', p. 176.</ref>, empêchant toute rencontre véritable entre les uns et les autres, découvre là une société dans laquelle cette barrière, à ce qu'il lui semble, est en train de s'effondrer. Les milices du POUM, notamment, dans lesquelles il est nommé instructeur (grâce à l'expérience acquise dans ce domaine lors de ses années birmanes), lui apparaissent comme étant « une sorte de microcosme de société sans classes<ref>''Hommage à la Catalogne'', p. 111. Sur les sentiments qu'inspirent à Orwell la révolution espagnole à son arrivée en Catalogne, voir également Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 83-89.</ref> ».<br />
<br />
Après avoir passé quelques temps sur le front d'Aragon, Orwell retourne à Barcelone, où il participe aux « troubles de mai » qui opposent les forces révolutionnaires au gouvernement catalan et au PSUC<ref>« Le PSUC (Partit Socialista Unificat de Catalunya) était le parti socialiste de Catalogne ; il avait été formé au début de la guerre par la fusion de différents partis marxistes, dont le parti communiste catalan ; mais il était à présent [en 1937] totalement dirigé par les communistes et affilié à la [[Troisième Internationale]] ».''Hommage à la Catalogne'', p. 248.</ref> et qui verront la victoire de ces derniers<ref>Le gouvernement républicain et les communistes du PSUC (sur ordre de Moscou) voulaient stopper le processus révolutionnaire enclenché à Barcelone : le 3 mai, la police investit le central téléphonique contrôlé par la [[Confédération nationale du travail (Espagne)|CNT]] (anarcho-syndicaliste). Une grève générale spontanée s'ensuit. La direction du [[POUM]] presse celle de la CNT de prendre la tête du mouvement afin de remettre en route le processus révolutionnaire, ce qu'elle refuse, préférant malgré tout rester fidèle au gouvernement catalan. Isolé, le POUM estime ne pas avoir les capacités nécessaires pour organiser l'insurrection qui prend fin le 6 mai, après des combats qui ont fait plus de neuf cent morts et quatre mille blessés. Cf. Orwell, ''Hommage à la Catalogne'', Appendice II, « Ce que furent les troubles de mai à Barcelone », p. 263-294 ; Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 89-94.</ref>. Il retourne au front où il est blessé à la gorge. Démobilisé, contraint de quitter clandestinement l'Espagne pour ne pas être arrêté (le POUM, dénoncé comme un « parti fasciste » par la propagande du PSUC, est déclaré illégal le 16 juin 1937), Orwell et son épouse gagnent la France, d'où ils rejoignent l'Angleterre. <br />
<br />
Orwell, à son retour à Londres, est atterré par la manière dont les intellectuels de gauche (en particulier ceux qui appartiennent ou sont proches du Parti communiste) rendent compte de ce qui se passe en Espagne, et notamment par les calomnies répandues sur le compte du POUM, systématiquement accusé d'être soit une organisation fasciste, soit une organisation manipulée par les fascistes : c'est dans l'optique de rétablir la vérité quant aux évènements dont il a été témoin qu'il entreprend alors de rédiger son ''[[Hommage à la Catalogne]]'' qu'il fait paraître, avec quelques difficultés, en avril [[1938]]. À partir de ce moment, écrira-t-il en 1946, « tout ce [qu'il] a écrit de sérieux [...] a été écrit, directement ou indirectement, et jusque dans la moindre ligne, ''contre'' le totalitarisme et ''pour'' le socialisme démocratique <ref>Cité par John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 101.</ref> ».<br />
<br />
===Le patriotisme révolutionnaire===<br />
<br />
Alors que la menace d'un nouveau conflit européen se fait de plus en plus précise, Orwell défend une position anti-guerre et critique l'antifascisme des Fronts Populaires : cette guerre ne servirait, selon lui, qu'à renforcer les impérialismes européens, qui ont beau jeu de se présenter, face à la menace fasciste, comme des démocraties, alors qu'ils exploitent sans vergogne « six cent millions d'êtres humains privés de tous droits <ref>« Not Counting Niggers », article publié en 1939 et dirigé contre l'ouvrage de Clarence Streit, ''Union Now'', qui appelle à une alliance des puissances occidentales contre le nazisme. Orwell y écrit notamment : « M. Streit a froidement rangé les immenses empires français et britanniques - qui ne sont fondamentalement rien d'autre que des machines à exploiter de la main d'œuvre à bon marché - sous la rubrique "démocraties "». Cf. John Newsinger, ''op. cit''., p. 28.</ref> »<br />
<br />
Quelques mois plus tard, pourtant, il change radicalement sa position sur le sujet : alors que le Parti communiste (qui appelait auparavant à la lutte contre les dictatures fascistes) se découvre pacifiste à la suite du Pacte Germano-Soviétique, Orwell découvre que, dans le fond, il a toujours été un patriote<ref>Il s'en explique dans un article publié en 1940, « My Country Right or Left ». Cf. Newsinger, ''op. cit''., p. 112.</ref>.<br />
<br />
Contrariant le désir qu'il avait de s'engager dans l'armée, sa faible santé le fait réformer. Malgré celle-ci, il s'engage en 1940 dans la ''Home Guard'' (milice de volontaires organisée par l'État et créée dans le but de résister à l'invasion nazie dans le cas où les Allemands parviendraient à débarquer en Grande-Bretagne). Par ailleurs, en [[1941]], il est engagé comme producteur à la BBC, diffusant émissions culturelles et commentaires de guerre à destination des Indes<ref>Recueillies plus tard dans ses ''Chroniques du temps de la guerre (1941-1943)'' (cf. bibliographie).</ref>. <br />
<br />
Parallèlement à ces activités, Orwell envoie régulièrement des articles (« Les Lettres de Londres ») à la revue américaine d'inspiration [[Trotskysme|trotskiste]] ''The Partisan Review.''<ref>« Elle se caractérisa par sa forte hostilité à l'égard du stalinisme et elle devint le lieu d'expression d'une sorte de trotskisme littéraire : elle afficha une vive sympathie pour les idées de Trotski mais évita tout lien organisationnel ». J. Newsinger, ''La politique selon Orwell'', p. 161.</ref> En effet, le patriotisme dont il fait montre depuis le début de la guerre ne lui a pas pour autant fait abandonner ses aspirations révolutionnaires. Bien au contraire, il estime que la victoire de la Grande-Bretagne sur les dictatures fascistes passera nécessairement par la révolution sociale en Angleterre, révolution dont il voit les signes avant-coureurs dans le mécontentement croissant des classes populaires face aux privations dues à l'état de guerre (qui ne frappent pas les couches supérieures de la société) et aux revers militaires de l'armée anglaise, revers causés selon lui par l'incurie des dirigeants militaires et politiques. De ce point de vue, la ''Home Guard'' lui apparaît comme étant ce peuple en armes qui renversera, au besoin par la force, le pouvoir en place avant de défaire les armées hitlériennes (il développe ces points de vue dans son essai intitulé ''Le Lion et la Licorne'', qui parait en 1941 dans la collection Searchlight, dont il est le co-fondateur).<br />
<br />
En novembre [[1943]], Orwell démissionne de son poste à la B.B.C.<ref>« Plusieurs hypothèses ont été avancées [pour justifier ce départ]. D'abord, il a pris conscience de la futilité de son travail : il produit des émissions pour des publics confidentiels sans avoir aucun retour. Ensuite, il y a l'épuisement total : ce travail l'a complètement usé ». Newsinger, ''op. cit''., p. 178. Enfin, il a eu plusieurs fois affaire avec la censure, qui avait notamment refusé le script d'une émission mettant en cause Franco : « la tentative de donner à la guerre "une coloration antifasciste" était allée un peu trop loin ». Newsinger, ''op. cit''., p. 34.</ref>Il devient alors directeur des pages littéraires de l'hebdomadaire de la gauche travailliste ''The Tribune'' et entame la rédaction de ''La Ferme des animaux''.<br />
<br />
===Les dernières années===<br />
Orwell achève l'écriture de ''La Ferme des animaux'' en février 1944. L'ouvrage ne paraîtra pourtant qu'un an plus tard, en août 1945. Entretemps, le livre a été refusé par quatre éditeurs<ref>Ainsi que le mentionne Orwell lui-même dans la préface de 1945, non publiée, de ''La Ferme de animaux'', in ''Essais, articles, et lettres'', tome III, p. 509.</ref> : la mise en cause radicale de l’URSS était prématurée, à un moment où les hostilités contre l'Allemagne hitlérienne n'étaient pas encore achevées.<br />
<br />
En [[1945]] toujours, Orwell, qui a démissionné de son poste au ''Tribune'', devient envoyé spécial de ''The Observer'' en France et en Allemagne, où il est chargé de commenter la vie politique. Il est à Cologne, en mars, lorsqu'il apprend que sa femme, atteinte d'un cancer, vient de mourir. Il rentre à Londres et entame la rédaction de ce qui va devenir son œuvre la plus célèbre : ''[[1984 (roman)|1984]]''.<br />
<br />
En parallèle, à partir d'août 1945, il devient vice-président du « Freedom Defense Committee » (présidé par le poète anarchiste [[Herbert Read]]), qui s'était fixé pour tâche de « défendre les libertés fondamentales des individus et des organisations, et [de] venir en aide à ceux qui sont persécutés pour avoir exercé leurs droits à la liberté de s'exprimer, d'écrire et d'agir<ref>Déclaration reproduite dans le livre de John Newsinger, ''op. cit''., p. 299.</ref>. » Orwell soutiendra le comité jusqu'à sa dissolution en 1949.<br />
<br />
En cette même année 1949, il publie ''1984'', qu'il a achevé à la fin de l'année précédente. Il épouse en secondes noces Sonia Brownell le [[13 octobre]], alors que, gravement malade de la tuberculose, il a été admis le mois précédent à l'University college Hospital de Londres, où il prend des notes en vue d'un futur roman.<br />
<br />
Il meurt le [[21 janvier]] [[1950]] des suites d'une tuberculose.<br />
<br />
Orwell est enterré dans le petit cimetière de l'église de Sutton Courtenay, près d'Abingdon dans l'Oxfordshire, bien qu'il n'ait aucun lien avec ce village. Il avait pourtant laissé comme instructions : « Après ma mort, je ne veux pas être brûlé. Je veux simplement être enterré dans le cimetière le plus proche du lieu de mon décès. » Mais son décès ayant eu lieu au centre de Londres et aucun des cimetières londoniens n'ayant assez de place pour l'enterrer, sa veuve, Sonia Brownell, craignant que son corps ne soit incinéré, avait demandé à tous ses amis de contacter le curé de leur village d'origine pour voir si leur église disposerait dans son cimetière d'une place pour l'y enterrer. C'est ainsi qu'il fut, par pur hasard, inhumé à Sutton Courtenay.<br />
<br />
Sur sa tombe ces simples mots :<br />
:''Eric Arthur Blair''<br />
:''né le 25 juin 1903,''<br />
:''mort le 21 janvier 1950''<br /><br />
Sans aucune mention ni à ses œuvres, ni à son nom de plume : « ''George Orwell''. » Après sa mort, sa veuve a fait publier une collection de ses articles, essais, correspondances ainsi que quelques nouvelles sous le titre de ''Collected Essays, Journalism, and Letters'' (1968).<br /><br />
''The Complete Works of George Orwell'' (vingt volumes), première édition des œuvres complètes d'Orwell, a été achevée de publication en Angleterre en 1998.<br />
<br />
== Anecdotes==<br />
===Orwell délateur ?===<br />
Le 11 juillet 1996, un article a été publié dans le quotidien anglais ''The Guardian'' expliquant que George Orwell, en 1949, avait collaboré avec l'''Information Research Department'' (une section du Ministère des Affaires étrangères britannique liée aux services de renseignements)<ref>Il faut toutefois savoir que, « lorsque l'IRD a été créé par le gouvernement travailliste, son but affiché était de mener des activités de propagande en faveur d'une troisième voie entre le communisme soviétique et le capitalisme américain. Il n'était absolument pas évident à l'époque qu'il s'agissait d'une arme des services secrets britanniques ». John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 254.</ref> par l'intermédiaire d'une fonctionnaire de celui-ci : Celia Kirwan. Orwell avait livré à cet agent une liste de noms de journalistes et d'intellectuels « cryptocommunistes », « compagnons de routes » ou « sympathisants » de l'Union soviétique. La réalité de cette collaboration est prouvée par un document déclassifié la veille par le ''Public Record Office'' <ref>{{en}} [http://www.orwell.ru/a_life/list/e/e_list.htm ''George Orwell and the British Foreign Office''], voir la lettre d'Orwell à Celia Kirwan</ref>.<br />
<br />
L'information a été relayée en France principalement par les quotidiens ''Le Monde'' (12 et 13 juillet 1996) et ''Libération'' (15 juillet 1996). Le public français apprenait à cette occasion que l'auteur de ''1984'' « dénonçait au Foreign Office les "cryptocommunistes" » (''Le Monde'', 13 juillet 1996). Dans son numéro d'octobre 1996, le magazine ''L'Histoire'' allait plus loin encore, expliquant qu'Orwell avait « spontanément participé à la chasse aux sorcières » organisée contre les intellectuels communistes par le Foreign Office.<br />
<br />
En revanche, ces articles omettaient de mentionner qu'Orwell était un ami personnel de Celia Kirwan (belle-sœur de l'écrivain Arthur Kœstler, elle avait en 1945 repoussé la demande en mariage d'Orwell, veuf depuis quelques mois). Celle-ci, à l'occasion d'une visite qu'elle avait faite à l'auteur de ''L'Hommage à la Catalogne'', lui avait confié qu'elle travaillait à ce moment-là pour un service gouvernemental chargé de recruter des écrivains et des intellectuels susceptibles de produire de la propagande anti-soviétique. Orwell, après lui avoir donné les noms de quelques personnes de sa connaissance qui lui paraissaient aptes à être recrutées, proposa à Celia Kirwan de lui communiquer, à titre privé, les noms d'autres personnes qu'il était, pour beaucoup de notoriété publique<ref>« Même si quelques-uns d'entre eux, recensés comme ayant simplement des opinions "proches", semblent sélectionnés pour des raisons tirées par les cheveux et peu pertinentes. » Crick, ''op. cit''., p. 629. Selon Simon Leys, la liste établie pour Celia Kirwan n'était pas établie qu'en fonction de critères politiques, mais signalait également des individus dont il était inapproprié de solliciter la collaboration en raison de leur « malhonnêteté » ou de leur « stupidité » (''Orwell ou l'Horreur de la politique'', p. 116)</ref> et en raison de leurs convictions politiques, inutile d'approcher.<br />
<br />
La fameuse liste, déclassifiée en 2003 (mais qui, curieusement, était déjà mentionné dans la biographie de Crick parue en 1980<ref>Crick, ''op. cit''., p. 629, note 49. La copie qu'a consultée Crick provenait des Archives Orwell.</ref>) ne dit pas autre chose, et tout laisse à penser que la « collaboration » d'Orwell s'est réduite à cela. John Newsinger, dans sa « biographie politique » d'Orwell, a par ailleurs rappelé que George Orwell avait à plusieurs reprises manifesté, à la fin des années 1940, son hostilité à toute tentative d'instaurer un « [[maccarthysme]] anglais<ref>Ainsi, « en mars 1948, Orwell écrit à George Woodcock pour que le ''Freedom Defense Committee'' prenne position contre la tentative du gouvernement travailliste de purger la fonction publique de ses éléments communistes. » Newsinger, ''La politique selon Orwell'', p. 255.</ref>».<br />
<br />
On trouve le détail de cette affaire dans le pamphlet ''Orwell devant ses calomniateurs'', publié par ''L'Encyclopédie des nuisances'' aux éditions Ivrea. De manière plus succincte, Simon Leys aborde la question dans la réédition de son essai ''Orwell ou l'horreur de la politique'' (2006).<br />
<br />
===George Orwell et [[Aldous Huxley]] Ã Eton===<br />
Le futur auteur du ''Meilleur des mondes'' enseigna brièvement le français à Eton (en remplacement d'un professeur titulaire parti à la guerre), où parmi ses élèves figurait le futur auteur de ''1984''. Apparemment, Orwell appréciait [[Aldous Huxley|Huxley]], qui leur apprenait « des mots rares et étranges, de manière assez concertée », se souvient Steven Runciman (ami et condisciple d'Orwell à cette époque), qui ajoute qu'il était « un professeur d'une totale incompétence. Il n'arrivait pas à faire respecter la discipline et était tellement myope qu'il ne voyait pas ce qui se passait, si bien qu'il était constamment chahuté », ce qui énervait passablement Orwell « qui trouvait que c'était cruel ».<br /><br />
Runciman conclut pourtant que les cours dispensés par Aldous Huxley ne furent pas inutiles aux jeunes gens : « Le goût des mots, de leur usage précis et signifiant nous resta. En cela, nous avons une grande dette envers lui<ref>Cf. Bernard Crick, ''op. cit''., p. 128-129, d'où sont extraites les citations des propos de Sir Steven Runciman</ref>».<br />
<br />
==Notes==<br />
<references /><br />
<br />
==Å’uvres==<br />
(Ne sont en principe mentionnés les éditeurs français que dans la mesure où les textes n'ont pas été publiés par plusieurs éditeurs.)<br /><br />
* ''[[Dans la Dèche à Paris et à Londres]]'' (''Down and Out in London and Paris'') ([[1933]]), également traduit sous le titre ''La Vache enragée''.<br />
* ''[[Une histoire birmane]]'' (''Burmese Days'') ([[1934]]).<br />
* ''[[Une Fille de pasteur]]'' (''A Clergyman's Daughter'') ([[1935]]), Le Serpent à Plumes, Paris, 2007.<br />
* ''[[Et Vive l'Aspidistra !]]'' (''Keep the Aspidistra Flying'') ([[1936]]).<br />
* ''[[Le Quai de Wigan]]'' (''The Road to Wigan Pier'') ([[1937]]).<br />
* ''[[Hommage à la Catalogne]]'' (''Homage to Catalonia'') ([[1938]]), traduit aussi sous le titre : ''Catalogne libre''.<br />
* ''[[Un Peu d'Air frais]]'' (''Coming Up for Air'') ([[1939]]).<br />
* ''[[Chroniques du temps de la guerre (1941-1943)]]'' (''The War broadcasts/The war commentaries'') ([[1988]]), éditions Gérard Lebovici.<br />
* ''[[La Ferme des animaux]]'' (''Animal Farm'') ([[1945]]). [http://dl.free.fr/mdvSHo0c6 en brochure]<br />
* ''[[1984 (roman)|1984]]'' ([[1949]]).<br />
* ''[[Essais, articles et lettres (Orwell)|Essais, articles et lettres]]'', éditions Ivrea / l'Encyclopédie des Nuisances (quatre volumes, 1995-2001), traduction française des ''Collected Essays, Journalism, and Letters'' (posthume, 1968).<br />
*''Correspondance avec son traducteur René-Noël Raimbault'', éditions Jean Michel Place, Paris, 2006.<br />
<br />
==Voir aussi==<br />
===Bibliographie===<br />
* Collectif, ''George Orwell devant ses calomniateurs'', Encyclopédie des nuisances, Ivrea, 1997.<br />
* Bernard Crick, ''George Orwell, une vie'', éd. Climats, 2003.<br />
* Louis Gill, ''George Orwell : de la guerre civile espagnole à 1984'', Lux éditeur, 2005.<br />
* Simon Leys, ''Orwell, ou l'Horreur de la politique'', Hermann, 1984 (rééd. Plon, 2006).<br />
* Jean-Claude Michéa, ''Orwell, anarchiste tory'', éd. Climats, 2000.<br />
* Jean-Claude Michéa, ''Orwell éducateur'', éd. Climats, 2003.<br />
* John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', éd. Agone, 2006.<br />
<br />
===Adaptations===<br />
Plusieurs des romans et nouvelles de George Orwell ont été adaptés pour le cinéma et la télévision après sa mort :<br />
<br />
* ''Studio One'' (série télévisée 1948-1958) épisode : ''1984'', diffusé le 21 septembre 1953.<br />
* ''La Ferme des animaux'' (''Animal Farm''), film d'animation de Joy Batchelor et John Halas, 1954.<br />
* ''1984'', téléfilm de Rudolph Cartier, 1954.<br />
* ''[[1984 (film, 1956)|1984]]'', film de Michael Anderson, 1956.<br />
* ''1984'', téléfilm de Christopher Morahan, 1965.<br />
* ''Un Peu d'Air frais'' (''Coming Up for Air''), téléfilm de Christopher Morahan, 1965.<br />
* ''[[1984 (film, 1984)|1984]]'', film de Michael Radford, 1984.<br />
* ''Et vive l'Aspidistra !'' (''Keep the Aspidistra Flying''), film de Robert Bierman, 1997.<br />
* ''La Ferme des animaux'' (''Animal Farm''), téléfilm de John Stephenson, 1999.<br />
<br />
===Liens externes===<br />
* {{en}} '''(ru)''' [http://www.orwell.ru Écrits de George Orwell]<br />
* {{fr}} [http://george.orwell.free.fr Site internet sur George Orwell]<br />
* {{fr}} [http://www.fundanin.org/jacquier.htm George Orwell ou l’impossible neutralité] par Charles Jacquier, sur le site de la [http://www.fundanin.org/ Fundacion Andreu Nin]<br />
<br />
[[Catégorie:Ecrivain-e|Orwell, George]]<br />
<br />
{{wikipedia}}<br />
<br />
[[da:George Orwell]]<br />
[[en:George Orwell]]<br />
[[no:George Orwell]]<br />
[[pl:George Orwell]]<br />
[[pt:George Orwell]]<br />
[[it:George Orwell]]<br />
[[es:George Orwell]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Faites-le_vous-m%C3%83%C2%AAme&diff=52546
Faites-le vous-même
2012-10-29T09:00:37Z
<p>Jacobson: /* Liens externes */</p>
<hr />
<div>Le '''Faites-le vous-même''' est un précepte inspiré du Do It Yourself, à savoir réaliser, construire, réparer… bref '''faire''' soi-même plutôt que faire-faire.<br />
[[Image:Diy.png|130px|right]]<br />
<br />
== Philosophie Do it yourself ==<br />
<br />
On peut associer l'appellation '''''Do It Yourself''''' au bricolage ou au système D mais cela ne s'arrête pas là .<br />
<br />
Qu'est ce qui s'apparente a la philosophie ''Faites-le vous même'' ?<br />
<br />
* Toute activité, ou l'on n'est plus spectateur ou consommateur.<br />
* Tout recyclage, consumériste, technologique ou culturel.<br />
* Auto-édition de livres, magazines, bandes dessinées et de remplacement.<br />
* Groupes ou artistes solo libérant leur musique ou la finançant sans les maisons de disques<br />
* La culture de la cassette, et de la copie 'privée' ou plus dans la culture punk.<br />
* Création artisanal comme le tricot, la couture, des bijoux faits à la main, céramiques, etc<br />
* En informatique, les logiciels libres, ou le hack.<br />
<br />
== Dans la culture Punk==<br />
<br />
Dans la culture punk, l'éthique DIY est lié à la vision anti-consumériste, c'est un rejet de la nécessité d'acheter des objets ou d'utiliser des systèmes ou procédés existants. <br />
<br />
Le DIY comme sous-culture a sans doute commencé avec le mouvement punk des années 1970. On peut noter cependant que la débrouille, le bricolage, les activités pour enfants (... etc) existaient avant le mouvement punk DIY.<br />
<br />
En musique les groupe Punk émergents effectuent souvent des spectacles dans les sous-sol des habitations, plutôt que la traditionnelle scène, pour éviter le mécénat d'entreprise ou pour assurer la liberté de la performance. Depuis de nombreuses salles ont tendance à fuir de plus la musique expérimentale, les maisons, les caves sont souvent les seuls endroits où ces groupes peuvent jouer. L'underground est alors réellement underground, et pourtant les salles de spectacle dans les caves gagnent en renommé dans les grandes villes.<br />
<br />
Les adhérents de l'éthique punk DIY peuvent également travailler collectivement. Par exemple, le CD Present (une compagnie musical de promotion de concert) de l'imprésario Punk David Ferguson permettant une production de concerts DIY, et octroyant un studio d'enregistrement, et un réseau de maisons de disques.<br />
<br />
L'éthique punk DIY s'applique également à la vie quotidienne, tels que l'apprentissage de réparation de vélos, la couture / réparation / modification des vêtements plutôt que d'en acheter de nouveaux, les jardins potagers, la récupéreration, la fouille de poubelles.<br />
<br />
De ce fait le mouvement DIY est une approche concrète et une mise en pratique de l'[[écologie]], et de l'anti-consumérisme.<br />
<br />
== Engagement politique ==<br />
<br />
Au-delà d'une simple volonté de récupération, le mouvement ''Do It Yourself'' (il ne s'agit pas d'un mouvement constitué) se voit comme une alternative politique en opposition au monde d'ultra-consommation dans lequel il baigne. Ses membres sont ainsi souvent liés à l'[[anarchisme]], aux mouvements [[Squat]] et punk. Le besoin de créer, d'avoir une certaine indépendance par rapport à l'industrie et aux grands groupes commerciaux, de retrouver un savoir-faire abandonné les pousse à trouver des solutions pour faire le maximum de choses par eux-mêmes, en opposition à la marchandisation dominante, tout en recherchant la gratuité ou les prix faibles.<br />
<br />
<br />
== Exemples ==<br />
<br />
* [[autoconstruction]]<br />
* [[Autonomization botanique]]<br />
* [[Autoproduction]]<br />
* [[Brochure]]<br />
* le ''cassette taping''<br />
* [[cinéma artisanal]]<br />
* couture, tricotage<br />
* [[Exploitation naturelle]] (''agriculture, élevage, chasse et cueillette...'')<br />
* [[Fanzine]]<br />
* [[Food Not Bombs]]<br />
* [[Guerilla jardinière]]<br />
* [[Logiciel libre]]<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
<br />
*[http://dl.free.fr/lae5FisAU Do it yourself, technique et philosophie] en brochure<br />
*[http://fr.wikibooks.org/wiki/Vid%C3%A9oprojecteur_DIY Construire Vidéoprojecteur DIY]<br />
*[http://fr.wikibooks.org/wiki/Monter_un_PC/Annexe Monter un pc]<br />
*[http://fr.ekopedia.org/Cat%C3%A9gorie:Construction_%C3%A9cologique Catégorie Construction Écologique]<br />
*[http://exprmntl.net/fr/index.php?title=Faites-le_vous-m%C3%AAme L'article sur Exprmntl.net]<br />
*[http://www.onpeutlefaire.com/les-articles Les articles diy], du site onpeutlefaire<br />
*[http://www.semageek.com/category/do-it-yourself/ Articles DIY], semageek.<br />
*[http://ekopedia.org Ekopedia.org]<br />
*[http://www.subsociety.org/diy.php Texte sur le DIY]<br />
<br />
[[Catégorie:Concept anarchiste]]<br />
[[Catégorie:Émancipation individuelle et sociale]]<br />
<br />
[[de:D.I.Y.]]<br />
[[en:do it yourself]]<br />
[[es:Hazlo tú mismo]]<br />
[[ro:Do It Yourself]]<br />
[[it:Do It Yourself]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Courants_anti-industriels&diff=52545
Courants anti-industriels
2012-10-29T08:57:54Z
<p>Jacobson: /* Liens externes */</p>
<hr />
<div>Les '''courants anti-industriels''' sont des courants politiques qui se distinguent par une critique radicale de toutes les technologies issues des [[Révolution industrielle|révolutions industrielles]] des XIXe et XXe siècles. Ces courants dépassent le traditionnel clivage gauche-droite : il existe aussi bien des courants d'extrême-droite que d'extrême gauche ou anarchistes.<br />
<br />
==Histoire==<br />
<br />
=== XIXe ===<br />
<br />
Le premier mouvement ouvrier anti-industriel apparaît en Angleterre au début du XIXe siècle : les luddites détruisent ainsi les premières machines. Partout où la [[révolution industrielle]] se développe, des mouvements de refus du salariat et de l'usine se forment et des bris de machines sont commis. Dès le XIXe siècle, des groupes anarchistes rejettent la révolution industrielle. Aujourd'hui encore, en Inde<ref>Historiquement, dans ce pays, le premier mouvement organisé de résistance au processus d'industrialisation et de tentative de construction d'un autre mode d'organisation -et de production- de la société s'est cristallisé autour de Gandhi, puis de son disciple Vinoba Bhave. Depuis, d'autres mouvements de résistance ont vu et voient le jour, sans pour autant qu'un lien puisse être nécessairement établi entre leurs actions et l'héritage gandhien. </ref> ou en Chine, devant la destruction de l'environnement et des économies de subsistance, de tels mouvements d'opposition à l'industrialisation se manifestent chez la paysannerie déracinée.<br />
<br />
=== XXe ===<br />
<br />
Au XXe siècle, il faut attendre les années 1960 pour voir émerger des courants anti-industriels. <br />
<br />
==== États-Unis ====<br />
<br />
Ces courants apparaissent tout d'abord aux États-Unis au sein du mouvement [[hippie]]. <br />
Le courant anti-industriel le plus radical est représenté par les théories [[anarcho-primitivisme|anarcho-primitivistes]] de [[John Zerzan]], qui prône un retour au mode de vie préhistorique des chasseurs-cueilleurs.<br />
<br />
Aux États-Unis, le mathématicien [[Theodore Kaczynski]] a publié un manifeste anti-industriel après avoir envoyé une vingtaine de colis piégés contre des représentants du complexe industriel américain ainsi que des universitaires, tuant trois personnes.<br />
<br />
Certaines communautés comme les Amish refusent le mode de vie moderne.<br />
<br />
==== France ====<br />
<br />
En France après [[Mai 1968]], un courant contestataire rompt avec la thématique de la réappropriation des forces productives existantes que soutenait la gauche libertaire et marxiste<ref>Ce paragraphe est issu de « Notes pour servir à l'histoire du courant anti-industriel contemporain », ''In extremis, bulletin de liaison et de critique anti-industrielle'', n° 1, automne 2001, p.13</ref> : <br />
* La revue ''Survivre et vivre'', créée en 1970, à l'initiative de scientifiques critiques dont Alexandre Grothendieck : « Les scientifiques sacrifient tout aux prétendues nécessités de l'expansion et du progrès ».<br />
* La rubrique de Fournier dans ''Charlie-Hebdo''.<br />
* ''De la pollution considérée sous tous ses aspects'' (Montpellier, 1971), où les nuisances ne sont pas présentées comme des dysfonctionnement mais comme étant intrinsèques au capitalisme.<br />
* Les fondateurs de Longo Maï publient en 1972 l'« Appel de Bâle » : « Nous abandonnons donc la société industrielle à elle-même, cette société qui sans rémission court à la catastrophe. Nous allons prendre refuge dans des bases de survie, dans ces territoires exsangues que le capitalisme triomphant a cyniquement condamnés à mourir. »<br />
* ''Dans La véritable scission dans l'Internationale'' (1972), [[Guy Debord]] et [[Gianfranco Sanguinetti]] écrivent : « La pollution et le prolétariat sont aujourd'hui les deux côtés concrets de la critique de l'économie politique »<br />
* En 1980, Jaime Semprun publie, après l'accident de Three Mile Island, ''La nucléarisation du monde''.<br />
* En 1982, la revue ''Sans réserve'' propose le démantèlement des forces productives.<br />
* À partir de 1984, les théories anti-industrielles se développent notamment autour de l'[[Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances|Encyclopédie Des Nuisances]] (EdN)<ref>« La véritable ''utilité'' du développement technique du monde moderne est désormais là : sa fonction ''sociale'' est d'empêcher la solution des problèmes qu'il pose en en créant toujours de nouveaux. En accord avec l'adage "Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?", la prolifération d'une technologie autodestructrice permet de contourner la contradiction historique d'une richesse perpétuellement confisquée. », ''Relevé provisoire de nos griefs contre le despotisme de la vitesse à l'occasion de l'exension des lignes du TGV'', [[Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances]], 1998, p. 26.</ref> et du côté de l'écrivain [[Jacques Camatte]].<br />
<br />
== Notes et références ==<br />
{{Références}}<br />
<br />
===Bibliographie===<br />
<br />
==== Revues ====<br />
<br />
* ''Invariance'' (revue de Jacques Camatte)<br />
* ''[[Encyclopédie des Nuisances]]'', 15 numéros parus entre 1984 et 1992<br />
* Revue Interrogations], 1986-1991 <br />
* Revue Le Point d'Interrogations, 1991-1996 <br />
* Les amis de Ludd, ''Bulletin d'information anti-industriel'' (trad. de l'espagnol), éd. Petite Capitale, 2005, 142 p.<br />
* ''Notes & Morceaux Choisis. Bulletin critique des sciences, des technologies et de la société industrielle''<br />
* [http://sortirdeleconomie.ouvaton.org/ Sortir de l'économie], 3 numéros depuis décembre 2007<br />
<br />
====Ouvrages====<br />
<br />
* Alliance pour l'opposition à toutes les nuisances, ''Relevé provisoire de nos griefs contre le despotisme de la vitesse à l'occasion de l'extension des lignes du TGV'', [[Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances|Edn]], 1998.<br />
* [[Jacques Ellul]], ''Le bluff technologique'', Hachette, 1988.<br />
* Mathieu Amiech et Julien Mattern, ''Le Cauchemar de Don Quichotte : sur l'impuissance de la jeunesse d'aujourd'hui'', Editions Climats, 2004.<br />
* ''Remarques sur l'agriculture génétiquement modifiée et la dégradation des espèces'', [[Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances|Edn]], 1999.<br />
* Bertrand Louart, ''Quelques éléments d’une critique de la société industrielle, suivi d’une Introduction à la réappropriation…'', 2003, 48 p.<br />
* William Morris, ''L'âge de l'ersatz'', 1894. [http://apache-editions.blogspot.com/2010/01/morris-lage-de-lersatz.html lire en ligne]<br />
* [http://basseintensite.internetdown.org/spip.php?rubrique200/ Os Cangaceiros], ''La Domestication industrielle'', 1983 [http://www.non-fides.fr/spip.php?article342 lire en ligne]<br />
* [[Theodore Kaczynski]], (dit Unabomber), ''La Société industrielle et son avenir'' (1996), [[Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances|Edn]], 1998. [http://apache-editions.blogspot.com/2009/10/kaczynski-la-societe-industrielle-et.html lire en ligne]<br />
* Jean-Marc Mandosio, ''Après l'effondrement, notes sur l'utopie néotechnologique'', [[Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances|Edn]], 2000.<br />
* [[René Riesel]] et Jaime Semprun, ''Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable'', [[Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances|Edn]], 2008.<br />
* [[Kirkpatrick Sale]] ''La révolte luddite : briseurs de machines à l'ère de l'industrialisation'', éditions L'échappée, 2006. <br />
* Kirkpatrick Sale, ''Le Mythe du Progrès'', éditions [[Non Fides]], 2008, 16 p. [http://www.non-fides.fr/spip.php?article51 lire en ligne]<br />
* [[John Zerzan]], ''Qui a tué Ned Ludd?'', éditions Non Fides, 2008. [http://www.non-fides.fr/spip.php?article75 lire en ligne]<br />
* John Zerzan, ''Aux Sources de l'aliénation'' (1988), L'Insomniaque, 1999.<br />
* John Zerzan, ''Futur primitif'' (1994), L'Insomniaque, 1998.<br />
<br />
===Articles connexes===<br />
* [[Luddisme]]<br />
* [[écologisme]]<br />
* [[écologie profonde]]<br />
* [[Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances]]<br />
* [[Anarcho-primitivisme]]<br />
<br />
=== Liens externes ===<br />
* [http://infokiosques.net/spip.php?article933 ''Le vent nous porte sur le système'', ou comment être anti-nucléaire sans devenir pro-éolien], juillet 2009<br />
* [http://www.non-fides.fr/?-Sciences-technologies-mortiferes- Rubrique ''Sciences, technologies mortiféres et industrie''] sur la Base de données anarchistes<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article141 « Bienvenue dans la poubelle des mondes »] (affiche anti-industrielle, 2008)<br />
* [http://infokiosques.net/spip.php?article=377 ''Adresse à tous ceux qui ne veulent pas gérer les nuisances mais les supprimer''] par l'Encyclopédie Des Nuisances (1990)<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2010/01/releve-provisoire-de-nos-griefs-contre.html ''Relevé provisoire de nos griefs contre le despotisme de la vitesse à l'occasion de l'extension des lignes du TGV'''], Alliance pour l'opposition à toutes les nuisances<br />
* [http://netmc.9online.fr Notes & Morceaux Choisis], Bulletin critique des sciences, des technologies et de la société industrielle.<br />
* [http://endehors.net/news/949.shtml « Notes préliminaires »], ''Les Amis de Ludd'' (2001)</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=La_mort_h%C3%83%C2%A9ro%C3%83%C2%AFque_du_lieutenant_Condamine_de_la_Tour&diff=52481
La mort héroïque du lieutenant Condamine de la Tour
2012-09-20T12:16:41Z
<p>Jacobson: </p>
<hr />
<div>'''La mort héroïque du lieutenant Condamine de la Tour''' est un poème de [[Benjamin Péret]].<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
- Première parution [[1926]], dans ''La Révolution Surréaliste'' n°6, précédé de la note suivante ;<br />
<br />
''[« On sait que le projet proposé par l'Académie française pour le prix de la poésie de 1927 est « La mort héroïque du lieutenant Condamine de la Tour », tué l'été dernier au Maroc, à la tête de sa section de tirailleurs. Notre collaborateur, Benjamin Péret, inspiré particulièrement par cette action d'éclat, présente dès maintenant au jury académique le poème ci-dessous où est apprécié à sa juste valeur le haut fait d'armes de son compatriote. »]''<br />
<br />
<br />
Depuis sept siècles Condamine de la Tour<br />
<br />
les bras en aiguille de pendule<br />
<br />
marquant neuf heures et quart<br />
<br />
debout sur son bouc tricolore<br />
<br />
commandait ses quatorze homards<br />
<br />
Dans sa cervelle percée les brises chantaient <br />
<br />
''Descendras-tu cochon de vendu''<br />
<br />
Mais du ciel noir comme le front de ses pères<br />
<br />
aucune langoustes ne venait secourir ses homards<br />
<br />
Seul parfois le bref éclat d'un ongle<br />
<br />
l'avertissait que les marmites changeaient de sexe<br />
<br />
et que les laitues perdant leurs oreilles<br />
<br />
accouraient lui demander le secret de ses poils<br />
<br />
<br />
<br />
Soudain dans l'air barbu<br />
<br />
un clou s'enfonça avec un bruit de ténèbres <br />
<br />
un clou bleu et vert comme un matin de printemps<br />
<br />
2437 punaises sortirent de son nez<br />
<br />
4628 lampions pénétrèrent dans ses oreilles<br />
<br />
<br />
<br />
Il cria<br />
<br />
Moi Condamine de la Tour je cherche des massacres<br />
<br />
des enfants dans des souliers de nuages<br />
<br />
Et le soldat inconnu dans le placard<br />
<br />
Mais Jésus a jeté le soldat inconnu dans sa poubelle<br />
<br />
et les porcs l'ont mangé<br />
<br />
et les Alsaciens ont mangé les porcs<br />
<br />
<br />
<br />
C'est ainsi que tu as grandi Condamine de la Tour<br />
<br />
que tu as grandi comme un porc<br />
<br />
et le nombril du soldat inconnu est devenu le tien<br />
<br />
Mais aujourd'hui Jésus a mis ses pieds sales dans ta gidouille<br />
<br />
qui lui sert de sabot<br />
<br />
les deux pieds dans le même sabot<br />
<br />
C'est pour cela qu'on l'a fait dieu<br />
<br />
et que ses curés ont des chaussures<br />
<br />
semblables à leur visage<br />
<br />
<br />
<br />
Pourris Condamine de la Tour<br />
<br />
Avec tes yeux le pape fera deux hosties<br />
<br />
pour ton sergent marocain<br />
<br />
et ta queue deviendra son bâton de maréchal<br />
<br />
Pourris Condamine de la Tour<br />
<br />
Pourris ordure sans os<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
- Repris dans ''[[Je ne mange pas de ce pain-là ]]'' en [[1936]]<br />
<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2010/04/benjamin-peret-je-ne-mange-pas-de-ce.html Source]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Alfredo_M._Bonanno&diff=52403
Alfredo M. Bonanno
2012-08-05T19:14:55Z
<p>Jacobson: /* Liens Externes */</p>
<hr />
<div>'''Alfredo Maria Bonanno''' (né en [[1937]]) est un anarchiste italien qui fut et qui est encore aujourd'hui, depuis plus de trente ans, d'un grand impact sur l'[[Anarchisme insurrectionnaliste]] dont il est considéré comme l'un des théoriciens majeurs. Il est l'auteur de pamphlets tels que "La Joie Armée" (pour lequel il fut emprisonné 18 mois par le gouvernement italien), "La Tension Anarchiste" ou "Le Projet Insurrectionnel". Il est également éditeur reconnu des "Edizioni Anarchismo", pour lesquelles il réalise des travaux de traduction d'auteurs anarchistes. Si ses travaux sont très peu traduits en français en raison de la faiblesse du mouvement anarchiste insurrectionnaliste en France, ils sont par contre traduits et connus des mouvements anarchistes insurrectionnalistes anglais, américain, croates, hispanophones, etc.<br />
<br />
Bonanno fut parmi les centaines d'anarchistes italiens arrêtés la nuit du 19 juin 1997, lorsque les forces de sécurité italiennes raflèrent les habitations collectives et particulières d'une très grande partie du mouvement [[Anarchisme insurrectionnaliste|anarchiste insurrectionnaliste]] à travers l'Italie. Ces arrestations massives faisaient suite à l'attentat du [[Palazzo Marino]] à Milan du 25 avril 1997. Le 2 février 2003 Bonanno sera condamné à six années de prisons ferme et à {{formatnum:3000}} € d'amende pour des braquages. Ces charges sont relatives au "Procès ROS-Marini" durant lequel les anarchistes furent accusés d'appartenir à un groupe de lutte armée nommé "O.R.A.I." (Organisation Révolutionnaire Anarchiste Insurrectionnaliste) dont Bonanno aurait été, selon la justice, le leader. Les anarchistes ne cessèrent de dénoncer ce qu'ils voyaient là comme une manipulation étatique pour venir à bout d'eux. L'"O.R.A.I." n'ayant, selon eux, jamais existé.<br />
<br />
Le vendredi 2 octobre 2009, Bonanno est arrêté<ref>[http://www.non-fides.fr/spip.php?article507 http://www.non-fides.fr/spip.php?article507]</ref> par la police antiterroriste à Trikala (en Thessalie) en compagnie de l'anarchiste grec Christos Stratigopoulos<ref>[http://www.non-fides.fr/spip.php?article512 http://www.non-fides.fr/spip.php?article512]</ref>, elle l'accuse d'un braquage de banque à main armée dont le butin est estimé par la police à {{formatnum:46 900}} euros.<br />
<br />
Actuellement, Alfredo M. Bonanno est incarcéré en Grèce à 73 ans.<br />
<br />
== Bibliographie ==<br />
<br />
Bonanno est un auteur très actif, cependant très peu de ses essais ont été traduits en français, les voici :<br />
<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article321 La Joie Armée] (1977)<br />
* [http://ravage-editions.blogspot.com/2010/01/dissonances-alfredo-m-bonanno.html Dissonances]<br />
* [http://infokiosques.net/spip.php?article899 Et nous serons toujours prets à nous emparer encore une fois du ciel - Contre l’amnistie] (mars 1984)<br />
* [http://infokiosques.net/spip.php?article362 Détruisons le travail] (1994)<br />
<br />
== Compléments ==<br />
<br />
=== Articles connexes ===<br />
<br />
* [[Anarchisme]]<br />
* [[Anarchisme insurrectionnaliste]]<br />
* [[Propagande par le fait]]<br />
* [[Action directe]]<br />
* [[Reprise individuelle]]<br />
* [[Sabotage]]<br />
<br />
=== Liens Externes ===<br />
<br />
* [http://www.edizionianarchismo.net/ Edizioni Anarchismo]<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?auteur62 Les textes d'Alfredo Bonanno sur Non Fides]<br />
* "[http://mutineseditions.free.fr/Marecage/marecageindex.html Dans le Marécage, limites et perspectives, de la répression anti-anarchiste]" Autour de l'affaire Marini.<br />
* "[http://mutineseditions.free.fr/eteitalien/etendex.html Un Été Italien]" Textes sur la répression anti-anarchiste en Italie.<br />
* [http://alphabetthreat.co.uk/elephanteditions/ Elephant Editions] avec les écrits en anglais de Alfredo M. Bonanno.<br />
<br />
{{wikipedia}}<br />
[[it:Alfredo Maria Bonanno]]<br />
[[en:Alfredo M. Bonanno]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Liste_de_personnalit%C3%83%C2%A9s_anarchistes_(ou_assimil%C3%83%C2%A9es)&diff=52402
Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées)
2012-08-05T19:13:59Z
<p>Jacobson: /* T */</p>
<hr />
<div>{{SemiProtection}}<br />
<br />
Cette page recense des personnalités anciennes ayant étés considérés (justement ou non) anarchistes, précurseurs, proches ou inspirateurs du mouvement anarchiste, par divers anarchistes ou par les auteurs eux-mêmes. Tous les auteurs ne sont donc pas considérés comme anarchistes par l'ensemble du mouvement anarchiste. Cette liste est donc à prendre avec précaution, et est [[Discuter:Liste_de_personnalit%C3%A9s_anarchistes_%28ou_assimil%C3%A9es%29|discutable]] ou/et améliorable... pour une liste de personnalités contemporaines, voir la [[/contemporain|liste]].<br />
<br />
La liste est mise en tableau afin de clarifier les thèmes, les périodes, les lieux, les événements historiques, les revues / brochures, et liens auquel chaque auteur est sujet (les cases sont limités, donc le contenu également, pour plus d'exhaustivité, le mieux est de lire l'article si il existe, ou sinon de le créer).<br />
<br />
'''Voir autres listes''' :<br />
<br />
* [[Précurseurs de l'anarchisme]]<br />
* [[Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées)/contemporain|Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées) contemporains]]<br />
<br />
==A==<br />
<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#A|liste des personnalitées contemporaines : #A]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''[[Diego Abad de Santillán]]''' || [[20 mai]] [[1897]] - [[18 octobre]] [[1983]] || Espagne / Argentine / Allemagne || [[FORA]], [[Association Internationale des Travailleurs (anarcho-syndicaliste)|AIT]], [[CNT]]/[[FAI]] - [[Révolution espagnole]] || [[Anarchiste syndicaliste|Anarcho-syndicaliste]] || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/AbadSantillanDiego.htm] [http://www.elhistoriador.com.ar/biografias/a/abaddesantillan.php]<br />
|-<br />
| '''[[Frank Abarno]]''' || ? || Italo-américain / New-York || Attentat - membre du groupe anarchiste Italien "Gaetano Bresci" || ? || [http://www.infoshop.org/wiki/index.php/Frank_Abarno] [http://www.socsci.kun.nl/ped/whp/histeduc/radicaled.html]<br />
|-<br />
| '''[[Edward Abbey]]''' || [[1927]] - [[1989]] || États-Unis || Éco-guerrier, "Le gang de la clef à molette" || Écrivain environnementaliste || [http://www.ecotopia.org/ehof/abbey/bio.html] -[http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/AbbeyEdward.htm] -[http://ecrivainsmontana.free.fr/bibliographie/abbey/abbey.html]<br />
|-<br />
<!-- | '''[[Irving S. Abrahms]]''' || [[1891]]-[[1980]] || États-Unis || Avocat en aide aux anarchistes || ? || ? <br />
|- --><br />
| '''[[Pietro Acciarito]]''' || [[1871]] - [[Â1943]] || Italie || Tentative d'assassinat du roi d'Italie Humbert 1er le 22 avril 1897 - prison à vie || ? || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/AcciaritoPietro.htm]<br />
|-<br />
| '''[[Ramon Acin]]''' || [[1888]] - [[1936]] || Espagne || Écrivain, peintre, pédagogue || [[Anarchiste syndicaliste|Anarcho-syndicaliste]] || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/AcinRamon.htm]<br />
|-<br />
| '''[[Kathy Acker]]''' || [[1947]] - [[1997]] || États-Unis || Artiste, poéte, auteur de fictions || [[Féminisme|Féministe]] || [http://www.editions-desordres.com/auteurs/kathy_acker.php]<br />
|-<br />
| '''[[Ettore Aguggini]]''' || ?? - 13 mars 1929 || Italie || Attentat du 23 mars 1921 au théâtre Diana à Milan || [[Propagande par le fait]], [[Individualisme anarchiste|anarchiste individualiste]] (?) || [http://ytak.club.fr/mars2.html#aguggini]<br />
|-<br />
| '''[[Guy Aldred]]''' || [[1886]] - [[1963]] || Royaume-Uni || "Industrial Union of Direct Action" - "Anti-Parliamentary Communist Federation" || "[[Michel Bakounine|Bakouniniste]]", socialiste || [http://www.gcal.ac.uk/radicalglasgow/chapters/aldred.html]<br />
|-<br />
| '''[[E.J.B. Allen]]''' || ? || Royaume uni || éditeur “Industrial Unionistâ€, fondateur de "the Industrialist League" (disparait du mouvement en 1912) || syndicaliste || [http://recollectionbooks.com/bleed/gallery/galleryindex.htm#AllenEJB]<br />
|-<br />
| '''[[David Andrade]]''' || [[1859]] - [[1928]] || Australie || Melbourne Anarchist Club - Unemployed Workers Association - || Socialiste coopérative || [http://www.infoshop.org/wiki/index.php/David_Andrade]<br />
|-<br />
| '''[[Stephen Pearl Andrews]]''' || [[22 mars]] [[1812]] - [[21 mai]] [[1886]] || États-Unis (et Royaume-Uni) || Abolitionniste de l'esclavage, communauté utopique || Pantarchie, individualiste, [[Amour libre|amour libre]] || [http://www.infoshop.org/wiki/index.php/Stephen_Pearl_Andrews] <br />
|-<br />
| '''[[Michele Angiolillo]]''' || [[5 juin]] [[1871]] - [[20 août]] [[1897]] || Italie (Espagne) || Attentat contre le président du conseil du gouvernement espagnol ayant mis a mort ou déportés des anarchistes || [[Propagande par le fait]] || [http://ita.anarchopedia.org/index.php/Michele_Angiolillo {{it}}] - [http://www.infoshop.org/wiki/index.php/Michele_Angiolillo]<br />
|-<br />
| '''[[Charles Angrand]]''' || [[1854]] - [[1926]] || France || Peintre impressioniste / pointilliste ; illustrateur de périodique anarchiste ; auteur du "chat noir" || Anarchiste || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/AngrandCharles.htm] <br />
|-<br />
| '''[[Salvador Puig Antich]]''' || [[1948]] - [[2 mars]] [[1974]] || Espagne / Catalogne || Mouvement ibérique de libération - exécuté par le régime franquiste || [[CNT]] exilé || [http://recollectionbooks.com/bleed/gallery/galleryindex.htm#Antich] <br />
|-<br />
| '''[[Henry Appleton]]''' || XIX{{e}} siècle || États-Unis || ''[[Liberty]]'', travaille avec [[Benjamin Tucker|Tucker]] || [[Individualisme anarchiste|Anarcho-individualiste]] || [http://www.infoshop.org/wiki/index.php/Henry_Appleton]<br />
|-<br />
| '''[[Émile Armand]]''' || [[1872]] - [[1962]] || France || ''[[L'En-dehors (Armand)|L'En-dehors]]'', ''La revolution sexuelle et la camaraderie amoureuse'' (1934) || [[Individualisme anarchiste|Anarcho-individualiste]] - [[Amour libre|amour libre]] - camaraderie amoureuse || [http://apache-editions.blogspot.com/2009/05/armand-petit-manuel-anarchiste.html] [http://apache-editions.blogspot.com/2010/05/armand-se-sentir-vivre.html] [http://kropot.free.fr/index2.htm#E.%20ARMAND] [http://jeanloupcore.zone-mondiale.org/BROCHURES.htm#sur] ||<br />
|-<br />
| '''[[Pierre Archinov]]''' || [[1887]] - [[1936]] || Russie / Ukraine (France) || [[Révolution russe]], [[Nestor Makhno|Makhnovtchina]] || [[Plateformisme]] || [http://increvablesanarchistes.org/articles/1914_20/oct1917_archinov.htm] <br />
|-<br />
| '''[[Francisco Ascaso]]''' || [[1 avril]] [[1901]] - [[20 Juillet]] [[1936]] || Espagne || Los solidarios - "Nosotros" - CNT/FAI - [[Révolution espagnole|révolution espagnole]] || [[Anarchiste syndicaliste|Anarcho-syndicaliste]] || [http://www.nodo50.org/age/personajes/ascaso.htm]<br />
|-<br />
| '''[[Alexander Atabekian]]''' || [[1868]] - [[1940]] || Russie - Arménie (Suisse) || Docteur - fondateur du musée [[Pierre Kropotkine|Kropotkine]] - parution de périodique ''Hamaink'' et ''Pocin'' - mort dans un camp de travail/ goulag sous Staline || Anarcho-cooperativiste || [http://www.iisg.nl/archives/en/files/a/10739101.php] - [http://stiobhard.tripod.com/east/armenia.html] <br />
|-<br />
| '''[[Kate Austin]]''' || [[1864]] - [[1902]] || États-Unis || Écrivaine journaliste || [[Amour libre]], [[féminisme|féministe]], libre-penseuse || [http://www.lucyparsonsproject.org/anarchism/kate_austin.html] [http://recollectionbooks.com/bleed/gallery/galleryindex.htm#Austin]<br />
|-<br />
| '''[[Charles d'Avray]]''' || [[9 septembre]] [[1878]] - [[7 novembre]] [[1960]] || France || Affaire Dreyfus, chansonnier, [[Le Triomphe de l'anarchie]] || [[Néo-malthusianisme|Néo-malthusien]] || [http://increvablesanarchistes.org/articles/biographies/davray_charles.htm] [http://www.teaser.fr/~cperrin/cda/chdavray.htm]<br />
|-<br />
| '''[[Paul Avrich]]''' || [[4 août]] [[1931]] - [[17 février]] [[2006]] || États-Unis / Russie || Historien de l'[[anarchisme]] || ? || [http://www.infoshop.org/inews/article.php?story=20060220094433788] [http://ytak.club.fr/fevrier3.html#avrich]<br />
|-<br />
| '''[[Zo d'Axa]]''' || [[1864]] - [[1930]] || France || ''[[L’En-dehors (Zo d'Axa)|L’En-dehors]]'', emprisonné pour articles attaquant l'ordre, journaliste, critique d'art, ''La Feuille'', voyageur || [[Individualisme anarchiste|Anarcho-individualiste]], [[Antimilitarisme|antimilitariste]] || [http://www.non-fides.fr/?_Zo-d-Axa_] [http://apache-editions.blogspot.com/2011/02/zo-daxa-vous-netes-que-des-poires.html] [http://www.infoshop.org/wiki/index.php/Zo_d%27Axa]<br />
|-<br />
|}<br />
<center>''[[Discuter:Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées)|Discutez d'une personnalité de la liste]]''</center><br />
<br />
==B==<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#B|liste des personnalitées contemporaines : #B]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''''[[Teodora Badell]]''''' || [[1893]] - [[15 novembre]] [[1984]] || France, Espagne || grèves de 1917, "La Revista Blanca" || anarcho syndicaliste || [http://ytak.club.fr/novembre3.html#badell]<br />
|-<br />
| '''''[[Max Baginski]]''''' || [[1864]] - [[24 novembre]] [[1943]] || Allemagne, États-Unis, Paris || Collaborateur à la presse anarchiste || social démocrate devenu anarchiste || [http://ytak.club.fr/novembre4.html#24]<br />
|-<br />
| '''''[[Ella Baker]]''''' || ? || États-Unis || activiste du mouvement des droits civils américains || ? || [http://www.infoshop.org/wiki/index.php/Ella_Baker]<br />
|-<br />
| '''''[[Michel Bakounine]]''''' || [[30 mai]] [[1814]] – [[13 juin]] [[1876]] || Russie / France / Allemagne / Italie / Suisse || [[Association Internationale des Travailleurs|AIT]] - [[Fédération jurassienne]] || [[Collectivisme libertaire]], [[Fédéralisme|fédéralisme]] || [http://apache-editions.blogspot.com/2008/10/bakounine-dieu-et-letat.html] [http://apache-editions.blogspot.com/2008/10/bakounine-le-patriotisme.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Hugo Ball]]''''' || [[22 février]] [[1886]] – [[14 septembre]] [[1927]] || Allemagne / Suisse || Auteur et poète dadaiste || ? || [http://www.infoshop.org/wiki/index.php/Hugo_Ball]<br />
|-<br />
| '''''[[Adin Ballou]]''''' || [[1803]] - [[1890]] || États-Unis / Rhode Island || fondateur de la Hopedale utopian community (1841-1856) || chrétien et socialiste || [http://www.infoshop.org/wiki/index.php/Adin_Ballou]<br />
|-<br />
| '''''[[Bao Jingyan]]''''' || [[405]] - [[466]] || Chine || || Taoïsme, "Neither Lord Nor Subject" ¹ || []<br />
|-<br />
| '''''[[Alphonse Barbe]]''''' || [[17 décembre]] [[1885]] - ?? || France || Déserteur, presse anarchiste || Militant anarchiste et [[Antimilitarisme|[[Antimilitarisme|antimilitariste]]]] || [http://ytak.club.fr/decembre3.html#17]<br />
|-<br />
| '''''[[Francesco Barbieri]]''''' || 14 décembre 1895 - 5ou6 mai 1937 || Italie / Argentine / Espagne / (-...) || Attentats dans le groupe de [[Severino Di Giovanni]], combattant durant la Révolution espagnole || || [http://ytak.club.fr/decembre2.html#barbieri]<br />
|-<br />
| '''''[[Rafael Barrett]]''''' || [[1876]] - [[1910]] || Espagne / Uruguay, Paraguay, Argentine || écrivain contre les injustices || || [http://www.ensayistas.org/filosofos/paraguay/barrett/]<br />
|-<br />
<!-- | ''[[Ramon Barroncas]]'' || || || || || []<br />
|- --><br />
| '''''[[Jean Barrué]]''''' || [[1902]] - [[1989]] || France || militant de la CGT, promoteur de l'Éducation libertaire || Communiste puis, anarchiste et syndicaliste révolutionnaire ||<br />
|-<br />
| '''''[[Henry Bauer]]''''' || [[1861]] - [[1934]] || Allemagne / États-Unis || Emprisonné pour subversion || [[Propagande par le fait]] || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/BauerHenry.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Julian Beck]]''''' || [[31 mai]] [[1925]] - [[14 septembre]] [[1985]] || États-Unis || [[Living Theatre]] 1968 - peintre expressioniste abstrait - poète, écrivain, acteur "Poltergeist" || || []<br />
|-<br />
| '''''[[Anselme Bellegarrigue]]''''' || [[1820]]/[[1825|25]] - ? || France || "L'anarchie, journal de l'ordre" || anarchisme individualiste || [http://kropot.free.fr/Bellegarrigue-aufait.htm] [http://perso.wanadoo.fr/jccabanel/th_deux_courts_textes_de_bellegarrigue.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[François Béranger]]''''' || [[28 août]] [[1937]] - [[13 octobre]] [[2003]] || France || chansonnier || libertaire || [http://www.chansonrebelle.com/chanteurs/beranger.htm] [http://www.ramdam.com/art/b/francoisberanger_bio.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Hinke Bergegren]]''''' || [[1861]] – [[1936]] || Suède || Tendance [[Anarchiste syndicaliste|anarcho-syndicaliste]] au sein du parti social-démocrate, d'où il sera exclu, puis rentrera au Parti Communiste en [[1921]] || Social-démocrate - [[Amour libre|amour libre]] || [http://en.wikipedia.org/wiki/Hinke_Bergegren]<br />
|-<br />
| '''''[[Alexandre Berkman]]''''' || [[21 novembre]] [[1870]] - [[28 juin]] [[1936]] || Russie / États-Unis . Allemagne - France || Critique - compagnon d'[[Emma Goldman]] - red scare - révolution russe || anarchiste communiste - [[Propagande par le fait|propagande par le fait]] || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/BerkmanAlexander.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Camillo Berneri]]''''' || [[1877]] - [[5 mai]] [[1937]] || Italie / Espagne || Professeur de philosophie, activiste, propagandiste & theoricien, critique - anti-fasciste - [[Révolution espagnole|révolution espagnole]] || anarchiste communiste || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/BerneriCamillo.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Marie Louise Berneri]]''''' || [[1918]] - [[1949]] || Italie / Angleterre || [[Révolution espagnole|révolution espagnole]] - compagne de [[Vernon Richards]] - "Freedom" || ? || [http://www.libcom.org/history/articles/1918-1949-marie-louise-berneri/index.php]<br />
|-<br />
| '''''[[Roland Biard]]''' / Julien Stern'' || [[1942]] - [[4 octobre]] [[1998]] || France || Répréssion manifestation algérie (charonne) - 10 mai 1968 - UGAC - MCL - ORA - "Histoire du Mouvement anarchiste en France 1945-1975" || Anarchiste communiste || [http://www.libcom.org/history/articles/1942-1998-roland-biard/index.php]<br />
|-<br />
| '''''[[Eugène Bizeau]]''''' || [[1883]] - [[1989]] || France || vigneron poète chansonnier || pacifiste || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/BizeauEugene.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Jens Bjørneboe]]''''' || [[1920]] - [[1976]] || Norvège || écrivain, poète, || [[Anarcho-nihilisme|Anarcho-nihiliste]] || [http://www.geocities.com/Athens/Agora/2136/pamphlet.html] [http://home.att.net/~emurer/]<br />
|-<br />
| '''''[[William Blake]]''''' || [[28 novembre]] [[1757]] - [[12 août]] [[1827]] || Royaume-Uni / Londres || Poète, peintre visionnaire mystique || ¹ || [[:eng:William_Blake|{{en}}]] [http://www.online-literature.com/blake/]<br />
|-<br />
| '''''[[Abe Bluestein]]''''' || [[1 novembre]] [[1909]] - [[3 décembre]] [[1997]] || États-Unis || "Libertarian Book Club" - [[Révolution espagnole]] || - || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/BluesteinAbe.htm] [http://www.spunk.org/texts/writers/dolgoff/sp001868.html] [http://perspectives.anarchist-studies.org/3bluestein.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Andre Boesiger]]''''' || [[1913]] - [[2005]] || Suisse / Espagne / France || "Ligue d’Action du Bâtiment" || syndicaliste || [http://www.libcom.org/history/articles/1913-2005-andre-boesiger/index.php]<br />
|-<br />
| '''''[[Étienne de la Boetie]]''''' || [[1 novembre]] [[1530]] - [[18 août]] [[1563]] || France || ''[[Discours de la servitude volontaire]]'' || ¹ || [http://ytak.club.fr/novembre1.html#1]<br />
|-<br />
| '''''[[Alfredo M. Bonanno]]''''' || [[1937]] - || Italie || [http://infokiosques.net/spip.php?article579 ''La joie armée''], [http://infokiosques.net/spip.php?article362 ''Détruisons le travail''], [http://infokiosques.net/spip.php?article770 ''Dissonances''] || anarchiste insurrectionnaliste || [http://fra.anarchopedia.org/Alfredo_M._Bonanno] [http://ravage-editions.blogspot.com/2010/01/dissonances-alfredo-m-bonanno.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Jules Bonnot]]''''' || [[14 octobre]] [[1876]] - [[28 avril]] [[1912]] || France || bande illégaliste || [[Propagande par le fait|propagande par le fait]] || [http://www.chez.com/durru/bonnot/bonnot.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Murray Bookchin]]''''' || [[14 janvier]] [[1921]] - [[30 juillet]] [[2006]] || États-Unis || || municipalisme libertaire - Écologie sociale || [http://kropot.free.fr/Bookchin-Biehl.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Henry Bool]]''''' || 185? - [[1922]] || Angleterre / États-Unis || || individualiste || []<br />
|-<br />
| '''''[[Armando Borghi]]''''' || [[6 avril]] [[1882]] - [[21 avril]] [[1968]] || Italie || "Unione Sindacale Italiana" "Umanita Nova" || [[Anarchiste syndicaliste|anarcho-syndicaliste]] communiste || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/BorghiArmando.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Ilya Borodaenko]]''''' || [[1986]] - [[21 juillet]] [[2007]] || Russie || activiste et antifa || Anarchiste écologiste ||<br />
|-<br />
| '''''[[Randolph Bourne]]''''' || [[1886]] - [[1918]] || États-Unis || journaliste "War is the health of the State" - "the state" || pacifiste - anti-guerre || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/BourneRandolph.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Edward Brady]]''''' || ? - avril [[1903]] || États-Unis || compagnon d'[[emma goldman]] || ? || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/BradyEdward.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Georges Brassens]]''''' || [[22 octobre]] [[1921]] - [[29 octobre]] [[1981]] || France || "Le Libertaire" - FA - chansonnier || <small>3</small> || [http://increvablesanarchistes.org/articles/1945_68/brassens_libertaire.htm] [http://brassenspolitique.free.fr/trois.htm#tres]<br />
|-<br />
| '''''[[André Breton]]''''' || [[1896]] - [[1966]] || France || Manifeste du surréalisme || [[Marxiste]], [[Trotsky|trotskyste]] puis, [[anarcho-communisme]] || <br />
|-<br />
| '''''[[Gaetano Bresci]]''''' || [[1869]] - [[22 mai]] [[1901]] || Italie / États-Unis || attentat contre Umberto I - emprisonné et "assassiné" || || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/BresciGaetano.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Benjamin Britten]]''''' || [[22 novembre]] [[1913]] - [[4 décembre]] [[1976]] || Grande-Bretagne || Compositeur || "objecteur de conscience" ? || []<br />
|-<br />
| '''''[[Victorine Brocher-Rouchy]]''''' || [[1838]] - [[1921]] || France, Suisse, Londres || Première Internationale, Commune de Paris, Conférence Anarchiste Internationale de Londres || anarchiste révolutionnaire ||<br />
|-<br />
| '''''[[Benoit Broutchoux]]''''' || [[7 novembre]] [[1879]] - [[2 juin]] [[1944]] || France || "Congrès anarchiste d'Amsterdam" "CQFD" "Le Libertaire" || [[Anarchiste syndicaliste|anarcho-syndicaliste]] || [http://increvablesanarchistes.org/articles/biographies/broutchoux_benoit.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Slim Brundage]]''''' || [[1903]] - [[1990]] || États-Unis || "IWW" - Poète beatnik || ? || [http://en.wikipedia.org/wiki/Slim_Brundage]<br />
|-<br />
| '''''[[Pietro Bruzzi]]''''' || [[1888]] - [[1944]] || Italie - France - Espagne || Résistant à la conscription, Déserteur, fugueur clandestin, Résistant au fascisme || Individualiste libertaire ||<br />
|-<br />
| '''''[[Jim Bumpas]]''''' || [[1943]] - [[1997]] || États-Unis || Éditeur du ''Social Revolutionary Anarchist Federation'' (SRAF) pendant les années 1970-80 ; membre de l'[[IWW]] || communiste anarchiste || [http://recollectionbooks.com/bleed/gallery/galleryindex.htm#BumpasJim]<br />
|-<br />
| '''''[[Anthony Burgess]]''''' || [[25 février]] [[1917]] – [[22 novembre]] [[1993]] || Grande-Bretagne || Écrivain, ''Orange mécanique'' || ??? || [http://perso.wanadoo.fr/thierry.roy/Burgess.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Steven T. Byington]]''''' || [[10 décembre]] [[1869]] - [[12 octobre]] [[1957]] || États-Unis || || Individualiste || [http://www.nonserviam.com/egoistarchive/marsden/TuckerByington.html]<br />
|-<br />
|}<br />
<center>''[[Discuter:Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées)|Discutez d'une personnalité de la liste]]''</center><br />
<br />
==C==<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#C|liste des personnalités contemporaines : #C]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''''[[Carlo Cafiero]]''''' || [[1846]] - [[1892]] || Italie || [[Association Internationale des Travailleurs|AIT]] - "anarchisme et communisme" || communiste || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/CafieroCarlo.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[John Cage]]''''' || [[5 septembre]] [[1912]] - [[12 août]] [[1992]] || États-Unis || Compositeur || ? || [http://mac-texier.ircam.fr/textes/c00000014/] <br />
|-<br />
| '''''[[Raymond Callemin]]''''' || [[26 mars]] [[1890]] - ? || Belgique / France || [[Bande à Bonnot]] || Anarchiste illégaliste || [http://ytak.club.fr/mars4.html#26]<br />
|-<br />
| '''''[[Albert Camus]]''''' || [[1913]] - [[1960]] || || Écrivain et philosophe "l'Homme révolté" || ? || [http://webcamus.free.fr/] [http://ytak.club.fr/novembre1.html#7]<br />
|-<br />
| '''''[[Leo Campion]]''''' || [[24 mars]] [[1905]] - [[6 mars]] [[1992]] || France / Belgique || chansonnier humoriste "Internationale des Résistants à la Guerre" || pacifiste, libre penseur || [http://perso.wanadoo.fr/libertaire/campion.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Alphonse Sauveur Cannone]]'''''|| [[3 Janvier]] [[1899]] - [[15 février]] [[1939]] || France / Espagne || Marin, "Groupe Noir", mutinerie des marins de la mer noire, guerre civile espagnole || || [http://ytak.club.fr/fevrier3.html#15]<br />
|-<br />
| '''''[[Francesco Carmagnola]]''''' || [[1900]] - [[27 février]] [[1986]] || Italie / Australie || "Il Risveglio" "La Ricossa" - against "red fascism" - "Mateotti Club" || syndicaliste - anti-fasciste || [http://www.libcom.org/history/articles/1900-1986-Francesco-carmagnola/index.php]<br />
|-<br />
| '''[[Roger Caron]]''' || [[23 octobre]] [[1914]] - [[2 octobre]] [[1999]] || France || mouvement de soutien à la [[Révolution espagnole]], un des principaux initiateurs de l'[[Organisation Pensée Bataille]] || Militant communiste libertaire ||<br />
|-<br />
| '''''[[Édouard Carouy]]''''' / surnommé Leblanc || [[28 janvier]] [[1883]] - [[28 février]] [[1913]] || Belgique / France || [[Bande à Bonnot]] || Anarchiste illégaliste || [http://ytak.club.fr/fevrier4.html#28]<br />
|-<br />
| '''''[[Carlo Carrà ]] {{Ref|*}}''''' || [[1881]] - [[1966]] || Italie || Peintre futuriste || Anarchiste quand il était jeune, il est devenu ultra-nationaliste et irrédentiste avant et pendant la guerre || [http://raforum.info/IMG/jpg/funcarrarrc.jpg] [http://fr.wikipedia.org/wiki/Carlo_Carr%C3%A0] [http://en.wikipedia.org/wiki/Carlo_Carr%C3%A0]<br />
|-<br />
| '''''[[Pepita Carpena]]''''' || [[1919]] - [[5 juin]] [[2005]] || Espagne / France || [[Révolution espagnole|révolution espagnole]] - "Fédération ibérique des jeunesses libertaires" "Mujeres libres" - CNT - CIRA || syndicaliste - historienne || [http://www.libcom.org/history/articles/1919-2005-pepita-carpena/index.php]<br />
|-<br />
<!-- | '''''[[Kevin Carson]]''''' || || États-Unis || || mutualiste - individualiste || --><br />
<!-- |- --><br />
| '''''[[Antonio Casanova]]''''' || [[1898]] - [[1966]] || Espagne / Argentine || [[Révolution espagnole|révolution espagnole]] - "Federación Anarco-Comunista Argentina" || @communiste || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/CasanovaAntonio.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Juan Gomez Casas]]''''' || [[1921]] - [[2001]] || Espagne || FIJL - CNT-AIT - écrivain, historien - || Anarcho-syndicaliste || [http://www.libcom.org/history/articles/1921-2001-juan-gomez-casas/index.php] [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/GomezCasasJuan.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Geronimo Sante Caserio]]''''' || [[8 septembre]] [[1873]] - [[16 août]] [[1894]] || Italie / France || Attentat (sadi carnot) || || [http://www.non-fides.fr/?Plaidoyer]<br />
|-<br />
| '''''[[Blaise Cendrars]]''''' || [[1887]] - [[1961]] || France || poète || ? || [http://www.Franceweb.fr/poesie/cendrs2.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Laureano Cerrada Santos]]''''' || [[1902]] - [[1976]] || Espagne || assassiné en 1976 || illégaliste - [[Anarchiste syndicaliste|anarcho-syndicaliste]] || [http://ytak.club.fr/octobre3.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Lev Chernyi]]''''' / Pável DimÃtrievich TurchanÃnov || 18?? - [[21 septembre]] [[1921]] || Russie || poète, "Associational Anarchism" prisonnier durant le tsarisme et le bolchévisme - "1917 : Secretaire de Moscow Federation of Anarchist Groups" - Gardes noirs : détachement armé anarchiste contre la répréssion bolchévique - affrontement en 1918 avec la tcheka - Goulag - executé par la tcheka || @ individualiste ? || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/ChernyiLev.htm] [http://es.wikipedia.org/wiki/Lev_Tchernyi]<br />
|-<br />
| '''''[[Giuseppe Ciancabilla]]''''' || [[1872]] - [[1904]] || Italie / États-Unis || insurrection en grêce - "La Questione Sociale " + "La Protesta Umana" || @communiste || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/CiancabillaGiuseppe.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Pierre Clastres]]''''' || [[1934]] - [[1977]] || France || anthropologue "Sociétés contre l’Etat" || ? || [http://infokiosques.net/spip.php?article654] [http://1libertaire.free.fr/Clastres01.html] [http://perso.wanadoo.fr/libertaire/archive/2000/228-mai/clastres2.htm] [http://perso.wanadoo.fr/libertaire/archive/2000/228-mai/clastres.htm] [http://increvablesanarchistes.org/articles/1968_81/clastre_pouvoirprimitif.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Voltairine de Cleyre]]''''' || [[17 novembre]] [[1866]] - [[20 juin]] [[1912]] || États-Unis || libre-pensée "anarchisme sans adjectifs" || individualiste - féministe || [http://kropot.free.fr/Crass-Cleyre1.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Georges Cochon]] {{Ref|*}}''''' || [[1879]] - [[1959]] || France || déménageur à la cloche de bois "Union syndicale des locataires" || [[Propagande par le fait|propagande par le fait]] || [http://soleil-noir.levillage.org/article.php?id_article=75] [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/CochonGeorges.htm] [http://increvablesanarchistes.org/articles/avan1914/cochon_syndlocatair.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Alex Comfort]]''''' || [[10 février]] [[1920]] - [[26 mars]] [[2000]] || Grande-Bretagne || physicien, poète, romancier, de profession médicale et écrivain, sexologiste "la joie du sexe" "comité anti-nucléaire des 100" dénonce "la pathologie du pouvoir"|| désobeissance civile - [[Antimilitarisme|antimilitariste]] pacifiste anti-nucléaire|| [http://dan.anarchopedia.org/index.php/Alex_Comfort {{da}}] [http://www.libcom.org/history/articles/1920-2000-alex-comfort/index.php] [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/ComfortAlex.htm] <br />
|-<br />
| '''''[[Antonio Zapata Cordoba]]''''' || [[1908]] - [[2000]] || Espagne / France || CNT - [[Révolution espagnole|révolution espagnole]] - Exil en France || @syndicaliste || [http://www.libcom.org/history/articles/1908-2000-antonia-zapata-cordoba/index.php]<br />
|-<br />
| '''''[[Christian Cornelissen]]''''' || [[31 août]] [[1864]] - [[1942]] || Hollande || "Amsterdam congrès anarchiste 1907" signataire au "Manifeste des 16" || communiste-anarchiste || [http://increvablesanarchistes.org/articles/avan1914/amsterdam07_motions.htm] [http://increvablesanarchistes.org/articles/1914_20/reponse16_londres.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Carlos Cortez]]''''' || [[13 août]] [[1923]] - janvier [[2005]] || États-Unis || artiste, poete, imprimeur, photographe, compositeur et activiste politique - graphiste - IWW || syndicaliste ? || [http://www.politicalgraphics.org/exhibitions/Carlos%20Cortez/CarlosCortez.htm] [http://www.drawingresistance.org/new_page_8.htm] [http://www.subaltern.org/carloscortez.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[John Creaghe]]''''' || [[1841]] - [[1920]] || Irlande / Argentine / Angleterre / Mexique || Médecin irlandais, publication en Argentine de "la protesta", "regeneracion", révolution mexicaine || ? || [http://www.irishArgentine.org/dilab_creaghej.htm])<br />
|-<br />
| '''''[[Alain Crosnier]]''''' || [[1955]] - [[16 juin]] [[2005]] || France || "Amis de la Commune" "Groupe anarchiste de propagande et d'action révolutionnaire" "Confrontation Anarchiste" "Organisation combat anarchiste" "UTCL" || @communiste - anti-fasciste - [[Antimilitarisme|antimilitariste]] - pédagogie libertaire || [http://www.libcom.org/history/articles/1955-2005-alain-crosnier/index.php] [http://alternativelibertaire.org/index.php?dir=journal/al142&page=142_17.htm&n=1]<br />
|-<br />
| '''''[[Leon Czolgosz]]''''' || [[1873]] - [[29 octobre]] [[1901]] || États-Unis || assassinat du président "William McKinley" || [[Propagande par le fait|propagande par le fait]] || [http://eng.anarchopedia.org/index.php/Leon_Czolgosz {{en}}] [http://en.wikipedia.org/wiki/Leon_Czolgosz] [http://www.spartacus.schoolnet.co.Royaume-Uni/États-Unisczolgosz.htm]<br />
|-<br />
|}<br />
<center>''[[Discuter:Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées)|Discutez d'une personnalité de la liste]]''</center><br />
<br />
==D==<br />
<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#D|liste des personnalitées contemporaines : #D]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''[[Virgilia D'Andrea]]''' || ([[1890]]- [[1933]]) || Italie - Paris - États-Unis || [[USI]], antifascisme || Anarcho-syndicaliste ||<br />
|-<br />
| '''''[[Georges Darien]]''''' / Georges Hippolyte Adrien|| [[6 avril]] [[1862]] - [[19 août]] [[1921]] || France || ''L'Ennemi du peuple'', ''Le Voleur'' || Écrivain || [http://www.non-fides.fr/?_Georges-Darien_] [http://fr.wikisource.org/wiki/Georges_Darien] ||<br />
|-<br />
| '''''[[Alexandra David-Néel]]''''' || [[24 octobre]] [[1868]] - [[8 septembre]] [[1969]] || Voyageuse || journaliste, exploratrice et écrivaine || Féministe anarchiste || [http://fr.wikisource.org/wiki/Alexandra_David-N%C3%A9el]<br />
|-<br />
| '''''[[Dorothy Day]]''''' || [[8 novembre]] [[1897]] - [[29 novembre]] [[1980]] || États-Unis || "Catholic Worker Movement" || @chrétienne, désobeissance civile || [http://www.infoshop.org/inews/article.php?story=20051229150924392] [http://www.spartacus.schoolnet.co.Royaume-Uni/Jday.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Hem Day]]''''' || [[30 mai]] [[1902]] - [[14 août]] [[1969]] || Belgique || végétarien, franc-maçon, "Comité de Défense Internationale Anarchiste", emprisonné pour insoumission, [[Révolution espagnole|révolution espagnole]], "Pensée et Action" || @ [[Antimilitarisme|antimilitariste]], désobeissance civile, non violence, non-coopération || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/DayHem.htm] [http://perso.wanadoo.fr/libertaire/portraits/hemday.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Guy Debord]]''''' || [[28 décembre]] [[1931]] - [[30 novembre]] [[1994]] || France || [[Internationale situationniste]] - la société du spectacle - cinéaste révolutionnaire (!) || situationniste || [http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_Debord] [http://apache-editions.blogspot.com/2008/10/debord-la-plante-malade.html] [http://apache-editions.blogspot.com/2008/10/debord-commentaires-sur-la-societ-du.html] [http://www.nothingness.org/SI/debord.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Joseph Déjacque]]''''' || [[27 décembre]] [[1821]] - [[1864]] || France / États-Unis || "L’Humanisphère, utopie anarchique" "La question révolutionnaire" - "Libertaire" || communiste libertaire, révolution sociale, souveraineté individuelle || [http://joseph.dejacque.free.fr/] [http://apache-editions.blogspot.com/2008/12/dejacques-bas-les-chefs.html] [http://apache-editions.blogspot.com/2009/01/dejacques-de-letre-humain-male-et.html] [http://mutineseditions.free.fr/introdejacque.pdf]||<br />
|-<br />
| '''''[[Paul Delesalle]]*''''' || [[1870]] - [[1948]] || France || CGT - Bourse du travail || syndicaliste révolutionnaire, boycottage, gréve générale, sabotage || [http://soleil-noir.levillage.org/auteur.php?id_auteur=8])<br />
|-<br />
| '''''[[Gilles Deleuze]]''''' || [[1925]] - [[4 novembre]] [[1995]] || France || philosophe "nietschéen" || rhizome - anti-oedipe... || [http://fr.wikipedia.org/wiki/Gilles_Deleuze] [http://infokiosques.net/spip.php?article214]<br />
|-<br />
| '''''[[Manuel Devaldes]]''''' || [[1875]] - [[1956]] || France || ''La Revue Rouge'', ''L'En-dehors'', ''La chair à canon'', ''Contes d’un rebelle'' || Anarchiste individualiste, déserteur || [http://www.non-fides.fr/?Reflexions-sur-l-individualisme]<br />
|-<br />
| '''''[[Severino Di Giovanni]]''''' || [[17 mars]] [[1901]] - [[1 février]] [[1931]] || Italie / Argentine || "Notre Antifascisme", typographe, expropriateur "violence et utopie" || illégaliste || [http://www.non-fides.fr/?Notre-Antifascisme] [http://www.alasbarricadas.org/ateneo/modules/wikimod/index.php?page=Severino%20di%20Giovanni]<br />
|-<br />
| '''''[[Diogène de Sinope]]''''' || [[-413]] - [[-327]] || Grêce || école des cyniques || ¹ || <br />
|-<br />
| '''''[[Sam Dolgoff]]''''' || [[1902]] - [[1990]] || Russie / États-Unis || ? || [[Anarchiste syndicaliste|anarcho-syndicaliste]] || [http://dwardmac.pitzer.edu/ANARCHIST_ARCHIVES/bright/dolgoff/works.html] [http://www.iww.org/culture/biography/Dolgoff1.shtml] [http://libcom.org/library/controversy-anarchists-spanish-revolution-sam-dolgoff]<br />
|-<br />
| '''''[[Iakov Dubinsky]]''''' / Jacques Doubinsky || [[1889]] - [[1959]] || Royaume-Uni - Ukraine - Bulgarie - France - États-Unis || Makhnovtchina, ami de [[Voline]], support aux anarchistes bulgares || anarchiste juif ||<br />
|-<br />
| '''''[[Marcel Duchamp]]''''' || [[28 Juillet]] [[1887]] - [[2 octobre]] [[1968]] || France - États-Unis || peintre* || individualiste || [http://www.marcelduchamp.net/]<br />
|-<br />
| '''''[[François Dumartheray]]''''' || [[1842]] - [[1931]] || France - Suisse || un des fonteur possible de l'@-communiste, Première internationale || Anarchiste-communiste || <br />
|-<br />
| '''''[[Robert Duncan]]''''' || [[7 janvier]] [[1919]] - [[3 février]] [[1988]] || États-Unis || poète, beat || ? || [http://en.wikipedia.org/wiki/Robert_Duncan_(poet)] [http://www.rooknet.com/beatpage/writers/duncan.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Buenaventura Durruti]]''''' || [[14 juillet]] [[1896]] - [[20 novembre]] [[1936]] || Espagne / Argentine / France || CNT/FAI - "Los Solidarios" [[Révolution espagnole|révolution espagnole]] - Colonne de Durruti || @syndicaliste révolutionnaire || [http://increvablesanarchistes.org/articles/biographies/durruti_buenav.htm] [http://www.chez.com/durru/durruti/durruti.htm])<br />
|-<br />
| '''''[[Clément Duval]]''''' || [[11 mars]] [[1850]] - [[29 mars]] [[1935]] || France / États-Unis || "Panthères de Batignolles" || [[Propagande par le fait|propagande par le fait]] et illégaliste, Reprise individuelle || [http://ravage-editions.blogspot.com/2009/11/je-suis-lennemi-de-la-propriete.html] [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/DuvalClement.htm]<br />
|-<br />
|}<br />
<center>''[[Discuter:Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées)|Discutez d'une personnalité de la liste]]''</center><br />
<br />
==E==<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#E|liste des personnalitées contemporaines : #E]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''''[[David Edelstadt]]''''' || [[1866]] - [[1892]] || Russie / États-Unis || poète || [[Propagande par le fait|propagande par le fait]] (paroles écrits) || [http://www.libcom.org/history/articles/1866-1892-david-edelstadt/index.php] [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/EdelstadtDavid.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Carl Einstein]]''''' || [[26 avril]] [[1885]] - [[5 juillet]] [[1940]] || Allemagne / France || neveu de albert einstein, poète, écrivain, historien d'art, dada, expressioniste, [[Révolution espagnole|révolution espagnole]], colonne durruti || guerillero || [http://www.libcom.org/history/articles/1885-1940-carl-einstein/index.php] [http://www.acontretemps.plusloin.org/n13/AC13PorreEinstein.pdf]<br />
|-<br />
| '''''[[Fernand Elosu]]''''' || [[28 mai]] [[1875]] - [[1941]] || France || travaillé avec [[Sebastien Faure]]<br />
|-<br />
| '''''[[Jacques Ellul]]''''' || [[6 janvier]] [[1912]] - [[19 mai]] [[1994]] || France || historien, sociologue, décroissance || anarco-chrétien écolo || [http://www.ellul.org/bio_e.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[George Engel]]''''' || [[1836]] - [[11 novembre]] [[1887]] || Allemagne / États-Unis || Émeute de Haymarket square || syndicaliste || [http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Engel] [http://www.infoshop.org/wiki/index.php/George_Engel]<br />
|-<br />
| '''''[[Marie Equi]]''''' || [[7 avril]] [[1872]] - [[13 juillet]] [[1952]] || États-Unis || médecin || anarchiste féministe (lesbienne), controle des naissances || [http://www.infoshop.org/fr/afem_kiosk.html] [http://bitter.custard.org/intimate/fling/equi.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Max Ernst]]''''' || [[1891]] - [[1976]] || Allemagne - France || peintre surréaliste || ? || [http://lehmbruck.cynapsis.com/images/content/max-ernst-antonius-72dpi-gross.jpg]<br />
|-<br />
|}<br />
<center>''[[Discuter:Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées)|Discutez d'une personnalité de la liste]]''</center><br />
<br />
==F==<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#F|liste des personnalitées contemporaines : #F]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''''[[Luigi Fabbri]]''''' || [[23 décembre]] [[1877]] - [[1935]] || Italie || congrés international anarchiste d'amsterdam - "Dictature et révolution" - union anarchiste Italienne, "L'Agitazione" "Il Pensiero" "Umanita Nova" || anarchiste communiste - anti-militaiste || [http://www.libcom.org/history/articles/1877-1935-luigi-fabbri/index.php]<br />
|-<br />
| '''''[[Giuseppi Fanelli]]''''' || [[1826]] - [[1877]] || Italie / Espagne || AIT/Bakounine - introduit l'anarchisme en Espagne || Bakouniniste / collectiviste || [http://en.wikipedia.org/wiki/Giuseppi_Fanelli]<br />
|-<br />
| '''''[[Nicolas Faucier]]''''' || [[30 mars]] [[1900]] - [[20 juin]] [[1992]] || France || "Libertaire" "La librairie sociale." "Comité pour l'Espagne libre" "SIA" "Paix immédiate" || pacifiste syndicaliste || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/FaucierNicolas.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Aimé Faure]]''''' || ?? - ?? || France || Membre de l'[[Union Anarchiste]], Syndicat autonome des dockers || || [http://militants-anarchistes.info/spip.php?article1609]<br />
|-<br />
| '''''[[Sebastien Faure]]''''' || [[1858]] - [[1942]] || France || encyclopédie anarchiste - éducation libertaire - la ruche || éducationniste || [http://www.encyclopedie-anarchiste.org/] [http://apache-editions.blogspot.com/2009/05/faure-douze-preuves-de-linexistance-de.html] [http://www.libcom.org/history/articles/1858-1942-sebastien-faure/index.php]<br />
|-<br />
| '''''[[Leah Feldman]]''''' || [[1899]] - [[7 janvier]] [[1993]] || Pologne / Russie || Révolution russe - makhnovtchina - Fédération anarchiste de palestine || @ || [http://www.libcom.org/history/articles/1899-1993-leah-feldman/index.php]<br />
|-<br />
| '''''[[Félix Fénéon]]*''''' || [[29 juin]] [[1861]] - [[29 février]] [[1944]] || Italie / France || "L'Endehors" artiste journaliste critique "Procès des trente" || anarchiste avant la 1 ere guerre mondiale - puis communiste* || [http://perso.wanadoo.fr/tybalt/LesGendelettres/biographies/Feneon.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Elizabeth Ferm]]''''' || ? || États-Unis || [[École moderne|Colonie Ferrer de Stelton]]<br />
|-<br />
| '''''[[Léo Ferré]]''''' || [[24 août]] [[1916]] - [[14 juillet]] [[1993]] || Monaco / France || chanteur poète compositeur || @ || [http://www.leo-ferre.com/accueil/accueil.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Francisco Ferrer]]''''' || [[1859]] - [[1909]] || Espagne || école moderne - pédagogie, assassiné || éducation libertaire || [http://www.libcom.org/history/articles/1859-1909-francisco-ferrer/index.php]<br />
|-<br />
| '''''[[Paul Karl Feyerabend]]''''' || [[13 janvier]] [[1924]] - [[11 février]] [[1994]] || Autriche / Angleterre / États-Unis / Nouvelle-Zélande / Italie / Suisse || "Contre la méthode, Esquisse d’une théorie anarchiste de la connaissance" || epistémologie || [http://multitudes.samizdat.net/La-mort-de-Feyerabend-Une-pensee.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Goliardo Fiaschi]]''''' || [[21 août]] [[1930]] - [[29 juillet]] [[2000]] || Italie || résistant anti-fasciste carrare - guerillero antifranquiste || ? || [http://www.libcom.org/history/articles/1930-2000-goliardo-fiaschi] [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/FiaschiGoliardo.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Charles Fieber]]''''' || [[8 janvier]] [[1914]] - ?? || Ukraine / France || Groupe anarchiste juif de Paris, journal anarchiste yiddish de Paris [[Der freie Gedank]] || || [http://militants-anarchistes.info/spip.php?article1713]<br />
|-<br />
| '''''[[Samuel Fielden]]''''' || [[1847]] - [[7 février]] [[1922]] || Grande-Bretagne / États-Unis || Haymarket Square - IWAP - libre penseur || @syndicaliste || [http://www.spartacus.schoolnet.co.Royaume-Uni/États-Unisfielden.htm] [http://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Fielden]<br />
|-<br />
| '''''[[Adolph Fischer]]''''' || [[1858]] - [[11 novembre]] [[1887]] || Allemagne / États-Unis || martyr de Haymarket Square || @syndicaliste || [http://raforum.info/article.php3?id_article=947] [http://www.spartacus.schoolnet.co.Royaume-Uni/États-UnisfisherA.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Chummy Fleming|John 'Chummy' Fleming]]''''' || [[1863]] - [[25 janvier]] [[1950]] || Australie || "Melbourne Anarchist Club" || anarchiste et syndicaliste || [http://www.infoshop.org/wiki/index.php/Chummy_Fleming]<br />
|-<br />
| '''''[[Ben Fletcher]]''''' || [[1890]] - 19** || États-Unis || anti-raciste - IWW || @syndicaliste || [http://www.libcom.org/history/articles/1890-19-ben-fletcher/]<br />
|-<br />
| '''''[[Ricardo Flores Magón]]''''' (et voir '''''[[Les frères Flores Magón]]''''') || [[16 septembre]] [[1873]] - [[21 novembre]] [[1922]] || Mexique || "Parti libéral mexicain" "Regeneración", Révolution mexicaine, république socialiste de basse-californie || abolition de la peine de mort, @, guérillero || [http://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Ricardo_Flores_Magon] [http://cettesemaine.free.fr/cs86/cs86floresmagon.html] [http://increvablesanarchistes.org/articles/etranger/magon_textregeneracion.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Michel Foucault]]''''' || [[1926]] - [[25 juin]] [[1984]] || France || philosophe || ¹ || [http://infokiosques.net/article.php3?id_article=150] [http://infokiosques.net/spip.php?article115] [http://1libertaire.free.fr/Foucault14.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Charles Fourier]]''''' || [[1772]] - [[1837]] || France || philosophe "Le nouveau monde industriel et sociétaire" || socialiste, phalanstères || [http://culture.revolution.free.fr/en_question/2003-02-05-Charles_Fourier.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Jack (Yankel) Frager]]''''' || [[3 janvier]] [[1903]] - [[7 mars]] [[1998]] || Russie / Royaume-Uni - Ukraine / Argentine / États-Unis || défense de [[Sacco et Vanzetti]], "union des peintres", contre la guerre du vietnam et contre les armes nucléaires, "ligue des résistants à la guerre" "Libertarian Book Club" || [[Antimilitarisme|antimilitariste]] - @ -anti-nucléaire || [http://www.libcom.org/history/articles/1903-1998-jack-yankel-frager]<br />
|-<br />
| '''''[[Boris Franteschini]]''''' || [[1914]] - [[26 août]] [[1986]] || États-Unis / Italie / Australie || anti-fasciste || @ || [http://www.libcom.org/history/articles/1914-1986-boris-franteschini/index.php]<br />
|-<br />
| '''''[[Kaneko Fumiko]]''''' || [[1903]] - [[1926]] || Japon || conspiration contre l' empereur Meiji || illégalisme || [http://www.plusloin.org/ac/article.php3?id_article=48] [http://en.wikipedia.org/wiki/Fumiko_Kaneko]<br />
|-<br />
|}<br />
<br />
<center>''[[Discuter:Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées)|Discutez d'une personnalité de la liste]]''</center><br />
<br />
==G==<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#G|liste des personnalitées contemporaines : #G]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''''[[Luigi Galleani]]''''' || [[1861]] - [[4 novembre]] [[1931]] || Italie / États-Unis || "chronique subversive" || anarchiste communiste insurrectionnel, [[Propagande par le fait|propagande par le fait]] || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/GalleaniLuigi.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Angelo Galli]]''''' || ? || Italie || "The Funeral of the Anarchist Galli" <!-- - assassiné lors d'une gréve générale à milan en 1904--> || <!--gréve générale--> || [http://raforum.info/article.php3?id_article=893] [http://raforum.info/mot.php3?id_mot=676]<br />
|-<br />
| '''''[[Charles Gallo]]''''' || ? || France || Attentat || [[Propagande par le fait|propagande par le fait]], illégaliste || [http://ytak.club.fr/juillet3.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Ferdinand Gambon]]''''' || [[1820]] - [[1887]] || France || internationale - [[Fédération jurassienne]] - [[Commune de Paris]] "Le cri du peuple" "guerre à la guerre" || pacifiste || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/GambonFerdinand.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[GarcÃa Oliver|Juan GarcÃa Oliver]]''''' || [[1901]] - [[1980]] || Espagne / Mexique || ministre de la justice, CNT-FAi, [[Révolution espagnole|révolution espagnole]] || syndicaliste || [http://flag.blackened.net/revolt/anarchism/writers/anarcho/reviews/wrongsteps.html] [http://www.spartacus.schoolnet.co.Royaume-Uni/SPoliver.htm] [http://www.plusloin.org/ac/rubrique.php3?id_rubrique=10]<br />
|-<br />
| '''''[[Miguel GarcÃa (anarchist)|Miguel GarcÃa]]''''' || [[1908]] - [[1981]] || Espagne || [[Révolution espagnole|révolution espagnole]], prisonnier politique, CNT,ABC || @ guerilla resistance || [http://en.wikipedia.org/wiki/Miguel_Garc%C3%ADa_(anarchist)]<br />
|-<br />
| '''''[[Victor Garcia]]''''' || [[24 août]] [[1919]] - [[10 mai]] [[1991]] || Espagne || "Los Quijotes del Ideal" "FIJL" - ABC - IJA || @ syndicaliste || [http://flag.blackened.net/revolt/spain/ruta.html]<br />
|-<br />
|'''[[Octave Garnier]]''' || [[2 décembre]] [[1889]] - [[15 mai]] [[1912]] || France et Belgique || [[Bande à Bonnot]] || Anarchiste || [http://infokiosques.net/spip.php?article358]<br />
|-<br />
| '''''[[Louis Genet]]''''' || [[14 avril]] [[1845]] - || France || membre du groupe anarchiste "les indignés" "Procès des 66" || [[Antimilitarisme|antimilitariste]] || [http://ytak.club.fr/avril2.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Tony Gibson]]''''' || [[14 octobre]] [[1914]] - [[22 mars]] [[2001]] || Grande-Bretagne || psychologue - || objection de conscience || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/GibsonTony.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Severino Di Giovanni]]''''' || [[17 mars]] [[1901]] - [[1931]] || Italie / Argentine || anti-fasciste || [[Propagande par le fait|propagande par le fait]] || [http://www.elortiba.org/severino.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Carlo Giuliani]]''''' || [[1982]] - [[21 juillet]] [[2001]] || Italie || Génes - assassiné - répréssion policiére || anarcho-punk || [http://rebellyon.info/article673.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Dave Godin]]''''' || [[21 juin]] [[1936]] - [[15 octobre]] [[2004]] || Grande-Bretagne || "Freedom Newspaper" "Class War" || vegan - antispéciste - anti-capitaliste - anarchiste || [http://en.wikipedia.org/wiki/Dave_Godin]<br />
|-<br />
| '''''[[William Godwin]]''''' || [[3 mars]] [[1756]] - [[7 avril]] [[1836]] || Grande-Bretagne || "euthanasie du gouvernement" philosophie || ¹ || [http://endehors.org/news/7314.shtml]<br />
|-<br />
| '''''[[Emma Goldman]]''''' || [[27 juin]] [[1869]] – [[14 mai]] [[1940]] || Russie / États-Unis / ... || révolution russe / [[Révolution espagnole|révolution espagnole]] || communiste - [[Amour libre|amour libre]] - néo-malthusienne || [http://endehors.org/news/2967.shtml]<br />
|-<br />
| '''''[[Agustin Gomez-Arcos]]''''' || [[15 janvier]] [[1939]] - [[20 mars]] [[1998]] || Espagne / France || ecrivain - piéces de théatre || ? || [http://www.federation-anarchiste.org/ml/numeros/1117/article_16.html] [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/Gomez-ArcosAgustin.htm])<br />
|-<br />
| '''''[[Juan Gomez Casas]]''''' || [[1921]] - [[2001]] || Espagne || historien de la FAI - jeunesse libertaire - CNT-AIT || ? || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/GomezCasasJuan.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Helios Gómez]]-RodrÃguez''''' || [[1905]] - [[1956]] || Espagne || peintre et dessinateur anarchiste || Communiste libertaire ||<br />
|-<br />
| '''''[[Paul Goodman]]''''' || [[9 septembre]] [[1911]] - [[2 août]] [[1972]] || États-Unis || poète romancier - critique social || ? || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/GoodmanPaul.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Pietro Gori]]''''' || [[14 août]] [[1865]] - [[8 janvier]] [[1911]] || Italie || Poète, avocat || ? || [http://ita.anarchopedia.org/index.php/Pietro_Gori ('''it''')] <br />
|-<br />
| '''''[[Jean Grave]]''''' || [[16 octobre]] [[1854]] - [[1939]] || France / Suisse || typographe "temps nouveaux" "le révolté" || anarcho-communiste kropotkiniste || [http://increvablesanarchistes.org/articles/biographies/grave_jean.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[William Batchelder Greene]]''''' || [[1819]] - [[1878]] || États-Unis || mutual bank || Individualiste/mutualiste || <br />
|-<br />
| '''''[[Emmett Grogan]]''''' || [[1943]] – [[1978]] || États-Unis || Théatre - hippie - diggers || ? || [http://increvablesanarchistes.org/articles/1945_68/66_68digger.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Jacques Gross]]''''' || [[1855]] - [[1928]] || France / Suisse || congrés 1876 - soutien à nombres d'anarchistes || ? || [http://www.iisg.nl/archives/en/files/g/10749476.php]<br />
|-<br />
| '''''[[Félix Guattari]]''''' || [[30 mars]] [[1930]] - [[1992]] || France || Psy, ''Chimères'', ''Mille Plateaux'' || Écosophie, || [http://1libertaire.free.fr/Guattari16.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Mikhael Guerdjikov]]''''' || [[26 janvier]] [[1877]] - [[18 mars]] [[1947]] || Bulgarie / France / Suisse || "Voix du comité clandestin révolutionnaire macédonien" "Le réveil" "Fédération anarchiste communiste bulgare" || @ communiste || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/GuerdjikovMikhael.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Armand Guerra]]''''' || [[4 janvier]] [[1886]] - [[1939]] || Espagne / Allemagne || Scénariste, cinéaste, [[CNT]] || @ || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/GuerraArmand.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[James Guillaume]]''''' || [[16 février]] [[1844]] - [[1916]] || Angleterre / France / Suisse || AIT, fédération jurassienne, congrés de bale || [[Propagande par le fait|propagande par le fait]], autonomie, syndicalisme révolutionnaire || [http://increvablesanarchistes.org/articles/biographies/guillaume_james.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Abraham Guillen]]''''' || [[1913]] - [[1993]] || Espagne / France / Argentine / Uruguay / Brésil / ... || théoricien - économique - guerilla, FIJL, "Nosotros" || @ || [http://es.geocities.com/elpensamientodeabrahamguillen/] [http://nefac.net/node/2022] [http://www.zabalaza.net/texts/txt_anarchist_economics_ag.htm])<br />
|-<br />
| '''''[[Daniel Guérin]]*''''' || [[19 mai]] [[1904]] - [[14 avril]] [[1988]] || France || « À la recherche d'un communisme libertaire » UTCL || communiste libertaire || [http://perso.wanadoo.fr/libertaire/portraits/guerin.htm] [http://increvablesanarchistes.org/articles/biographies/guerin_daniel.htm]<br />
|-<br />
|}<br />
<!--<br />
* [[Allen Ginsberg]] - ()<br />
--><br />
<center>''[[Discuter:Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées)|Discutez d'une personnalité de la liste]]''</center><br />
<br />
==H==<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#H|liste des personnalitées contemporaines : #H]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''''[[Covington Hall]]''''' || ? || États-Unis / Alabama || IWW - surrealiste - poète - "république de l'imagination" || syndicaliste || [http://home.earthlink.net/~lrgoldner/joehillfr.html] [http://poiesique.free.fr/article.php?id_article=84]<br />
|-<br />
| '''''[[Augustin Hamon]]''''' || [[20 janvier]] [[1862]] - [[3 décembre]] [[1945]] || France / Angleterre || sociologue, collaborateur à la presse anarchiste, participation à quelques congrès || Anarchiste plus tard devenu, socialiste || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/HamonAugustin.htm] [http://ytak.club.fr/janvier3.html#20]<br />
|-<br />
| '''''[[Lala Har Dayal]]''''' || [[1884]] - [[1939]] || Inde - États-Unis - Angleterre - Algérie - Suède || Anti-colonialiste, athée, révolutionnaire, bouddhiste, puis pacifiste || Propagandiste anarchiste ||<br />
|-<br />
| '''''[[Moses Harman]]''''' || [[1830]] - [[1910]] || États-Unis || "Lucifer, the Light-Bearer" || ? || [http://recollectionbooks.com/bleed/gallery/galleryindex.htm#Harmon]<br />
|-<br />
| '''''[[Jaroslav Hašek]]''''' || [[1883]] - [[1923]] || Tchécoslovaquie || écrivain - humouriste , "Les aventures du brave soldat Chveik", "Zadruha", "Parti du progrès modéré dans les limites de la loi" || @ || [http://soleil-noir.levillage.org/article.php?id_article=13]<br />
|-<br />
| '''''[[Hippolyte Havel]]''''' || [[13 août]] [[1871]] - [[1950]] || Tchéquie / États-Unis || mother earth - compagnon d'emma goldman - congré international anti-parlementaire || @ || [http://en.wikipedia.org/wiki/Hippolyte_Havel] [http://ytak.club.fr/mars2.html#havel]<br />
|-<br />
| '''''[[Peter Heintz]]''''' || [[1920]] - [[1983]] || Allemagne || sociologue "''Anarchisme negatif-anarchisme positif''" || ? || <br />
|-<br />
| '''''[[Émile Henry]]''''' || [[1873]] - [[21 mai]] [[1894]] || France || attentat individuel || [[Propagande par le fait|propagande par le fait]] || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/HenryEmile.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Fortuné Henry]]''''' || 21 août 1869 - ?? || France || fondateur de l'Essai, ligue [[Antimilitarisme|antimilitariste]], orateur, fils de Sixte-Casse Henry (dit Fortuné, membre de la commune de Paris), frère d'Émile Henry ([[Propagande par le fait]]) || || [http://ytak.club.fr/aout3.html#fortunehenry]<br />
|-<br />
| '''''[[Alexandre Herzen]]*''''' || [[1812]] - [[1870]] || Russie || Inspiré par [[Charles Fourier|Fourier]] || communaliste, socialiste || <br />
|-<br />
| '''''[[Ezra Heywood]]''''' || [[1829]] - [[1893]] || États-Unis || abolition de l'esclavage || féministe, [[Amour libre|amour libre]] ³ || [http://raforum.info/article.php3?id_article=1105]<br />
|-<br />
| '''''[[Joe Hill]]''''' || [[7 octobre]] [[1879]] - [[19 novembre]] [[1915]] || Suède / États-Unis || chansonnier - IWW || @syndicaliste || [http://www.fredalpi.com/liberte/liber_2.php?g=Joe%20Hill]<br />
|-<br />
| '''''[[Abbie Hoffman]]''''' || [[1936]] - [[12 avril]] [[1989]] || États-Unis || "youth international party" yippies || ? || [http://theaction.com/Abbie/]<br />
|-<br />
| '''''[[Fred Hollows]]''''' || [[1929]] - [[1993]] || Nouvelle-Zélande || ophtalmologiste - aide aux aborigénes || @ || [http://www.abc.net.au/btn/australians/hollows.htm] [http://en.wikipedia.org/wiki/Fred_Hollows]<br />
|-<br />
| '''''[[Lizzie Holmes]]'''''/de son vrai nom, Elizabeth Holmes || [[1850]] - [[8 août]] [[1926]] || États-Unis || "The Alarm" "Free Society" "International Working People's Association" || @ syndicaliste || [http://ytak.club.fr/aout2.html] [http://fr.wikipedia.org/wiki/Lizzie_Holmes]<br />
|-<br />
|}<br />
<center>''[[Discuter:Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées)|Discutez d'une personnalité de la liste]]''</center><br />
<br />
==I==<br />
<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#I|liste des personnalitées contemporaines : #I]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''''[[Félix Marti Ibañez]]''''' || [[1911]] - [[1972]] || Espagne / États-Unis || médecin - sexologue - [[Révolution espagnole|révolution espagnole]] || médecine sociale || [http://www.compumedicina.com/historia/hm_011003b.htm] [http://www.plusloin.org/refractions/textes/refractions1/CleminsonHygienepublique.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Ivan Illich]]''''' || [[1926]] - [[2002]] || Autriche / États-Unis || écologie politique - chrétien || décroissance, simplicité volontaire || [http://infokiosques.net/spip.php?article395] [http://1libertaire.free.fr/HeritageIllich01.html] [http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Ivan_Illich]<br />
|-<br />
| '''''[[Joshua K. Ingalls]]''''' || [[1816]] - ? || États-Unis || jeu de croquignole || individualiste ||<br />
|-<br />
|}<br />
<center>''[[Discuter:Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées)|Discutez d'une personnalité de la liste]]''</center><br />
<br />
==J==<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#J|liste des personnalitées contemporaines : #J]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''''[[Hans Jæger]]''''' || [[1854]] - [[1910]] || Norvège || bohéme, contre le national-libéralisme || [[Amour libre|amour libre]], socialisme || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/JaegerHans.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Marius Jacob]]''''' || [[1879]] - [[1954]] || France || "les travailleurs de nuit" "souvenirs d'un révolté" || [[Propagande par le fait|propagande par le fait]] - reprise individuelle - illégalisme pacifiste || [http://apache-editions.blogspot.com/2011/01/alexandre-marius-jacob-souvenirs-dun.html] [http://infokiosques.net/spip.php?article352] [http://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Marius_Jacob] [http://herel.free.fr/marius.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Albert Jensen]]''''' || [[29 juin]] [[1879]] - [[195?]] || Suède || "Arbetaren", SAC - CNT espagnole || @syndicaliste || [http://sv.wikipedia.org/wiki/Albert_Jensen]<br />
|-<br />
| '''''[[Ba Jin]]''''' || [[25 novembre]] [[1904]] - [[17 octobre]] [[2005]] || Chine || littérature + kropotkine || @ communiste || [http://raforum.info/mot.php3?id_mot=311] [http://raforum.info/article.php3?id_article=1607]<br />
|-<br />
| '''''[[Augustus John]]''''' || [[1878]] - [[1961]] || Grande-Bretagne || bohéme, artiste - peintre || ? || [http://www.spartacus.schoolnet.co.Royaume-Uni/ARTjohn.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Mother Jones]]''''' || [[1830]] — [[1930]] || États-Unis || ? || syndicaliste || [http://www.lariposte.com/autre/Mother_Jones.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Maurice Joyeux]]''''' || [[29 janvier]] [[1910]] - [[9 décembre]] [[1991]] || France || mutinerie prison - fédération anarchiste - la rue || @ ? || [http://increvablesanarchistes.org/articles/biographies/joyeux_maurice.htm]<br />
|-<br />
|}<br />
<center>''[[Discuter:Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées)|Discutez d'une personnalité de la liste]]''</center><br />
<br />
==K==<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#K|liste des personnalitées contemporaines : #K]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''''[[Jean Kabass Tarassiuk]]''''' (ou Tarassiuk Kabass) || [[1893]] - ?? || États-unis, Ukraine et Russie || Ouvrier, secrétaire de la [[Fédération anarchiste d’Ekaterinoslav ]] et de [[Nabat]] || Militant anarchiste || [http://militants-anarchistes.info/spip.php?article2873]<br />
|-<br />
| '''''[[Atanase Kabov]]''''' || ?? - ?? || Bulgarie || Militant de la [[Fédération Anarchiste communiste de Bulgarie]] || Communiste libertaire || [http://militants-anarchistes.info/spip.php?article2875]<br />
|-<br />
| '''''[[Franz Kafka]]''''' || [[1883]] - [[1924]] || Tchèque || Écrivain || Sympathisant anarchiste || [http://www.plusloin.org/refractions/textes/refractions3/kafka.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Varban Kilifarski]]''''' || [[25 mai]] [[1879]] - [[20 janvier]] [[1923]] || Bulgarie, Suisse et France || pédagogue libertaire et propagandiste || || <br />
|-<br />
| '''''[[Pierre Kropotkine]]''''' || [[9 décembre]] [[1842]] - [[8 février]] [[1921]] || Russie / Suisse / France || entr'aide, prise au tas, ... || communiste anarchiste || [http://increvablesanarchistes.org/articles/biographies/kropotkine_pierre.htm]<br />
|-<br />
|}<br />
<br />
<center>''[[Discuter:Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées)|Discutez d'une personnalité de la liste]]''</center><br />
<br />
==L==<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#L|liste des personnalitées contemporaines : #L]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''''[[Joseph Labadie]]''''' || [[1850]] - [[1933]] || États-Unis || activiste du travail - écrivain - poète - imprimeur || ³ || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/LabadieJoseph.htm] [http://flag.blackened.net/daver/anarchism/labadie.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Laurance Labadie]]''''' || [[1898]] - [[1975]] || États-Unis || écrivain théoricien || mutualiste ³ || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/LabadieLaurance.htm]<br />
|-<br />
| '''[[Karim Landais]]''' || [[1980]]-[[2005]] || France || Historien || Anarchiste ||<br />
|-<br />
| '''''[[Gustav Landauer]]''''' || [[1870]] - [[1919]] || Allemagne || révolutionnaire - conseils de baviére || coopératives révolutionnaires, anarchisme de développement et de rupture || [http://soleil-noir.levillage.org/article.php?id_article=19] [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/LandauerGustav.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Carmen Lareva]]''''' || XIX{{e}} - XX{{e}} siècle || Amérique latine || ''El amor libre: ¿Por qué lo queremos?'' || Anarcha-feminisme - [[Amour libre|amour libre]] ||<br />
|-<br />
| '''''[[Bernard Lazare]]''''' || [[14 juin]] [[1865]] - [[1 septembre]] [[1903]] || France, États-Unis || dreyfard || ? || [http://increvablesanarchistes.org/articles/biographies/lazare_bernard.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[M. E. Lazarus]]''''' || ? || États-Unis || "Every vote for a governing office is an instrument for enslaving me" || individualiste ³ || [http://en.wikipedia.org/wiki/M._E._Lazarus]<br />
|-<br />
| '''''[[Franco Leggio]]''''' || [[1921]] - [[2006]] || Italie || Militant et organisateur || || <br />
|-<br />
| '''''[[Albert Libertad]]''''' || [[24 novembre]] [[1875]] - [[12 novembre]] [[1908]] || France || polémiste - causerie anarchiste || @ individualiste - communiste || [http://www.non-fides.fr/?_Albert-Libertad_] [http://increvablesanarchistes.org/articles/biographies/libertad.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Friedrich Liebling]]''''' || [[1893]] - [[1982]] || Autriche / Suisse || psychologue libertaire || éducation non violente, Entr'aide || [http://raforum.info/article.php3?id_article=797]<br />
|-<br />
| '''''[[Bart De Ligt]]''''' || [[17 juillet]] [[1883]] - [[3 septembre]] [[1938]] || Hollande || "l'Association Internationale Antimilitariste" "l'Association des Intellectuels Révolutionnaires" "Bureau International Antimilitariste" || [[Antimilitarisme|antimilitariste]] || [http://ytak.club.fr/juillet3.html#deligt] [http://www.somnisllibertaris.com/libro/enseignementdelarevolution/conclusion.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Thierry Lodé]]''''' || [[1956]] - || France || Scientifique, professeur d'écologie évolutive || anarchiste || [http://www.thierrylode.canalblog.com/]<br />
|-<br />
| '''''[[André Lorulot]]''''' || [[23 octobre]] [[1885]] - [[11 mars]] [[1963]] || France || grève de la faim pour objection de conscience - pacifiste et [[Antimilitarisme|antimilitariste]] -aide à la [[Révolution espagnole|révolution espagnole]] || ³ ||<br />
|-<br />
| '''''[[Anselmo Lorenzo]]''''' || || Espagne || "grand-père de l'anarchisme espagnol" || || <br />
|-<br />
| '''''[[Maximilien Jules Luce]]''''' || [[13 mars]] [[1858]] - [[1941]] || France || Peintre, graveur, "[[Le père Peinard]]", "La révolte", "L'en dehors" || militant anarchiste || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/LuceMaximilien.htm]<br />
|-<br />
|}<br />
<br />
<center>''[[Discuter:Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées)|Discutez d'une personnalité de la liste]]''</center><br />
<br />
==M==<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#M|liste des personnalitées contemporaines : #M]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''''[[Ethel MacDonald]]''''' || [[24 février]] [[1909]] - [[1 décembre]] [[1960]]* || Royaume-Uni, Espagne || [[Révolution espagnole|révolution espagnole]], annonceuse de radio, propagandiste || ? || [http://www.spartacus.schoolnet.co.Royaume-Uni/WmacdonaldE.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[John Henry Mackay]]''''' || [[6 février]] [[1864]] - [[16 mai]] [[1933]] || Écosse / Allemagne || redécouvreur de stirner || individualiste || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/MackayJohnHenry.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Anna Mahe]]''''' || [[31 juillet]] [[1881]] - [[1960]] || France || compagne de [[Libertad]], "l’anarchie", propagandiste || ³ || [http://infokiosques.net/imprimersans2.php3?id_article=299]<br />
|-<br />
| '''''[[Nestor Makhno]]''''' || [[1889]] - [[1934]] || Russie / France || révolution russe, « Makhnovtchina » || plateformiste || [http://apache-editions.blogspot.com/2008/10/makhno-textes-1920-32.html], [http://www.nestormakhno.info/index.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Errico Malatesta]]''''' || [[14 décembre]] [[1853]] - [[12 juillet]] [[1932]] || Italie / Suisse / Royaume-Uni / Argentine / Espagne / égypte / ... || AIT - congrès de Saint-Imier - insurrection dans le Bénévent - congrès international anarchiste d'Amsterdam - critique - barricadier - révolutionnaire || communiste anarchiste, gradualisme révolutionnaire, volontarisme || [http://infokiosques.net/spip.php?article814] [http://increvablesanarchistes.org/articles/biographies/malatesta_bio.htm] [http://kropot.free.fr/index2.htm#MALATESTA]<br />
|-<br />
| '''''[[Charles Malato]]''''' || [[1857]] - [[1938]] || France / Nouvelle Calédonie / Angleterre || Écrivain, journaliste, communard || insurectionnaliste || [http://raforum.info/mot.php3?id_mot=192] [http://fr.wikisource.org/wiki/Charles_Malato]<br />
|-<br />
| '''''[[Benigno Mancebo]]''''' || [[1906]] - [[1940]] || Espagne / Argentine|| journaliste - la protesta - el libertario || ? || [http://www.libcom.org/history/articles/1906-1940-benigno-mancebo/]<br />
|-<br />
| '''''[[Sean Mann]]''''' || [[6 avril]] [[1932]] - [[31 octobre]] [[1988]] || États-Unis || Scientifique, bio éthique || [[Anarchiste syndicaliste|anarcho-syndicaliste]] (?), chrétien || [http://en.wikipedia.org/wiki/Sean_Mann]<br />
|-<br />
| '''''[[Ethel Mannin]]''''' || [[1900]] - [[1985]] || Grande-Bretagne || Nouvelliste et écrivaine en voyage, historienne de l'anarchisme || [[féminisme|Féministe]] || [http://www.libcom.org/history/articles/1900-1985-ethel-mannin/index.php] [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/ManninEthel/data.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Dora Marsden]]''''' || [[1882]] - [[1960]] || Royaume-Uni || auteure et éditrice - inspiré de Stirner || individualiste Féministe égoiste || [http://www.spartacus.schoolnet.co.Royaume-Uni/WmarsdenD.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Emile Masson]]''''' || [[1869]] - [[1923]] || Bretagne || Proche des milieux anarchistes, cet enseignant du lycée de Pontivy (Morbihan) a fondé la revue ''Brug'', rédigée en breton et en français, afin de propager les idées socialistes et libertaires dans le monde rural breton. || [[Socialisme|Socialiste libertaire]] || [http://www.tempsnoirs.lautre.net/UntitledFrameset-1.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Gregori Maximoff]]''''' || [[1893]] - [[16 mars]] [[1950]] || Russie / France / États-Unis || "Golos Truda" "N.A.B.A.T", révolution russe, emprisonné par les bolchéviques, sauvé par les syndicalistes internationaux, AIT 22, IWW || [[Anarchiste syndicaliste|anarcho-syndicaliste]] || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/MaximovGP.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Ricardo Mella]]''''' || [[1861]] - [[1925]] || Espagne || ''El libertario'' || pédagogie libertaire || [http://www.ainfos.ca/05/sep/ainfos00334.html] [http://www.galeon.com/ateneosant/Ateneo/Biografias/Mella.html] [http://www.antorcha.net/biblioteca_virtual/pedagogia/mella/presentacion.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Albert Meltzer]]''''' || [[1920]] - [[1996]] || Royaume-Uni || ABC || @ || [http://www.ainfos.ca/A-Infos96/5/0085.html] [http://www.spunk.org/texts/writers/meltzer/sp001500.html] [http://www.libcom.org/history/articles/1920-1996-albert-meltzer/index.php] [http://www.infoshop.org/wiki/index.php/Albert_Meltzer]<br />
|-<br />
| '''''[[Victor Méric]]*''''' || [[1876]] - [[1933]] || France || journaliste "l'Association internationale [[Antimilitarisme|antimilitariste]]" || [[Antimilitarisme|antimilitariste]] || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/MericVictor.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Francesco Saverio Merlino|Francesco (Saverio) Merlino]]''''' || [[1856]] - [[1930]] || Italie, France || avocat défendant de plusieurs anarchistes || Anarchiste, puis socialiste sympathique aux anars ||<br />
|-<br />
| '''''[[Alberto Meschi]]''''' || [[27 mai]] [[1879]] - [[11 décembre]] [[1958]] || Italie / Argentine / France / Espagne || [[Révolution espagnole|révolution espagnole]] || @ syndicaliste || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/MeschiAlberto.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Ida Mett]]''''' || [[20 juillet]] [[1901]] - [[27 juin]] [[1973]] || Russie / France || "La Commune de Cronstadt", "Souvenir sur Nestor Makhno", ''[[Dielo Trouda]]'' || Syndicaliste révolutionnaire || [http://barataria.be/SPIP-v1-8-2-d/article.php3?id_article=20]<br />
|-<br />
| '''''[[Louise Michel]]''''' || [[29 mai]] [[1830]] - [[9 janvier]] [[1905]] || France, Nouvelle Calédonie, Angleterre || Commune de Paris - école libertaire - ''Le Libertaire'' || @ [[Propagande par le fait|propagande par le fait]] || [http://enjolras.free.fr/]<br />
|-<br />
| '''''[[Henry Miller]]''''' || [[1891]] - [[1980]] || États-Unis || écrivain (fera la connaissance d'[[Emma Goldman]]) || ? || [http://aubry.free.fr/Miller2.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Octave Mirbeau]]''''' || [[1848]] - [[1917]] || France || journaliste - dreyfÉtats-Unisrd - Le Cri du peuple - "La Grève des électeurs" - l'En dehors || @ || [http://increvablesanarchistes.org/articles/biographies/mirbeau_octave.htm] [http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=318]<br />
|-<br />
| '''''[[Pierre Monatte]]*''''' || [[1881]] - [[1960]] || France || congré international anarchiste d'amsterdam || syndicaliste révolutionnaire || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/MonattePierre.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Jules Montels]]''''' || [[12 février]] [[1905]] - [[14 janvier]] [[1994]] || France / Suisse / Russie || [[Commune de Paris (1871)|Communard]] - tuteur de deux fils de [[Léon Tolstoï|Tolstoï]] || Anarchiste || [http://libcom.org/history/montels-jules-1843-1916]<br />
|-<br />
| | '''''[[Federica Montseny]]''''' || [[25 mars]] [[1843]] - [[20 septembre]] [[1916]] || Espagne / France || Révolution espagnole - ministre de la santé || @ ? || [http://dwardmac.pitzer.edu/anarchist_archives/bright/montseny/montseny.html]<br />
|-<br />
| '''''[[John Moore]]''''' || [[1957]] - [[27 octobre]] [[2002]] || Royaume-Uni || "Anarchist Research Group" || @ pro-situ || [http://en.wikipedia.org/wiki/John_Moore_%28anarchist%29]<br />
|-<br />
| '''''[[Jeanne Morand]]''''' / Jane || [[1883]] - [[1969]] || France, Espagne, Hollande, Belgique || coopérative libertaire du Cinéma du Peuple, ... || Anarchiste individualiste, antimilitariste ||<br />
|-<br />
| '''''[[Mateu Morral]]''''' || [[1880]] - [[1906]] || Espagne || Attentat || ? || [http://ca.wikipedia.org/wiki/Mateu_Morral]<br />
|-<br />
| '''''[[William Morris]]''''' || [[24 mars]] [[1834]] - [[3 octobre]] [[1896]] || Royaume-Uni || Peintre, romancier || ¹ || [http://apache-editions.blogspot.com/2010/01/morris-lage-de-lersatz.html] [http://www.spartacus.schoolnet.co.Royaume-Uni/Jmorris.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Isidro Moscu]]''''' || ? - ? || Cuba || Anarchiste arrêté par les soldats de la dictature Batista et de nouveau sous le Castrisme || || [http://militants-anarchistes.info/spip.php?article4097]<br />
|-<br />
| '''''[[Johann Most]]''''' || [[5 février]] [[1846]] - [[17 mars]] [[1906]] || Allemagne / Autriche / États-Unis || "Science de la guerre révolutionnaire" AIT - "Freiheit" || Insurrectionniste puis, communiste libertaire || [http://soleil-noir.levillage.org/article.php?id_article=55]<br />
|-<br />
| '''''[[Arthur Moyse]]''''' || [[21 juin]] [[1914]] - [[22 février]] [[2003]] || Royaume-Uni || artiste || ? || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/MoyseArthur.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Erich Mühsam]]''''' || [[6 avril]] [[1878]] - [[10 juillet]] [[1934]] || Allemagne || conseils de baviéres, "la société liberée de l'Etat", "La république des conseils de Bavière" || anarcho-communiste || [http://ger.anarchopedia.org/index.php/Erich_M%C3%BChsam {{de}}] [http://soleil-noir.levillage.org/article.php?id_article=12] [http://increvablesanarchistes.org/articles/1914_20/baviere_muhsam.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Multatuli]]''''' || [[1820]] - [[1887]] || Allemagne || || ? || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/Multatuli.htm] [http://ytak.club.fr/mars1.html#2]<br />
|-<br />
|}<br />
<br />
<center>''[[Discuter:Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées)|Discutez d'une personnalité de la liste]]''</center><br />
<br />
==N==<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#N|liste des personnalitées contemporaines : #N]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''''[[Siegfried Nacht]]''' / '''Stephen Naft''''' || [[1878]] - [[1956]] || Autriche / Suisse/ Espagne / États-Unis || journaliste - Congrès Anarchiste International d’Amsterdam (1907) || @-syndicaliste || [http://www.left-dis.nl/f/1907.pdf]<br />
|-<br />
| '''''[[Oscar Neebe]]''''' || [[12 juillet]] [[1850]] - [[22 avril]] [[1916]] || États-Unis || défenseur des accusés du kaymarket square || ? || [http://www.infoshop.org/wiki/index.php/Oscar_Neebe] [http://www.spartacus.schoolnet.co.Royaume-Uni/États-Unisneebe.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Eugene Nelson]]''''' || [[1929]] - [[1999]] || États-Unis ? || IWW || syndicaliste || [http://archive.lib.msu.edu/AFS/dmc/radicalism/public/all/farewelleugenenelson/ADA.html?CFID=2173525&CFTOKEN=35785194]<br />
|-<br />
| '''''[[Max Nettlau]]''''' || [[30 avril]] [[1865]] - [[23 juillet]] [[1944]] || Allemagne / Autriche / Hollande / Royaume-Uni || historien de l'anarchisme et du socialisme, bibliographe || @ || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/NettlauMax.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Peter Neville]]''''' || - [[9 août]] [[2002]] || Royaume-Uni || educationniste et sociologue activiste pacifiste "the raven" || @ || [http://www.infoshop.org/wiki/index.php/Peter_Neville]<br />
|-<br />
| '''''[[David Nicoll]]''''' || XIX{{e}}- XX{{e}} siècle || Royaume-Uni || Commonweal - anarchist socialist league || @ communiste || [http://www.spunk.org/texts/pubs/tl/sp001870.html] [http://flag.blackened.net/ksl/bullet16.htm] [http://flag.blackened.net/af/org/issue42/acbrit.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Maria Nikiforova]]''''' || 18?? - [[1919]] || Russie || Royaume-Uni / [[Ukraine libertaire]] || communiste anar || [http://www.libcom.org/history/articles/18-1919-marussia-nikiforova/index.php] [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/NikiforovaMaria.htm] [http://www.spunk.org/texts/quotes/sp000092.txt]<br />
|-<br />
| '''''[[Karl Eduard Nobiling]]''''' || 1848 - 1878 || Allemagne, Belgique || tenté d'assassiner l'empereur Guillaume Ier ||<br />
|-<br />
| '''''[[Ito Noe]]''''' || [[1895]] - [[1923]] || Japon || - répréssion anti-anarchiste par hirohito - || féministe - [[Amour libre|amour libre]] || [http://www.plusloin.org/ac/article.php3?id_article=48] [http://www.libcom.org/history/articles/1895-1923-ito-noe/index.php] [http://www.infoshop.org/wiki/index.php/Ito_Noe]<br />
|-<br />
| '''''[[Nikolay Nosov]]''''' || [[23 novembre]] [[1908]] - [[26 juillet]] [[1976]] || Russie || écrivains pour enfants || ? || <br />
|-<br />
| '''''[[Renzo Novatore]]''''' || [[1890]] - [[1922]] || Italie || "Iconoclasta!" || individualiste anar || [http://www.geocities.com/renzonovatore/home.html] [http://ravage-editions.blogspot.com/2009/10/dans-ce-bref-recueil-de-textes-de-ce.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Jeff Nuttall]]''''' || [[8 juillet]] [[1933]] - [[4 janvier]] [[2004]] || Royaume-Uni || poète - éditeur - acteur - peintre - sculpteur || sympathisant || [http://www.infoshop.org/wiki/index.php/Jeff_Nuttall]<br />
|-<br />
|}<br />
<br />
<center>''[[Discuter:Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées)|Discutez d'une personnalité de la liste]]''</center><br />
<br />
==O==<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#O|liste des personnalitées contemporaines : #O]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''''[[Maria Occhipinti]]''''' || [[1921]] - [[1996]] || Italie / États-Unis || Militante féministe et antimilitariste et écrivaine || anarcho-feministe || [http://www.tesionline.it/ricerca/parola-chiave.jsp?keyword=maria%20occhipinti]<br />
|-<br />
| '''''[[Phil Ochs]]''''' || [[19 décembre]] [[1940]] - [[9 avril]] [[1976]] || États-Unis || chanteur "engagé" || ? || [http://www.zmag.org/ZMag/articles/nov97carter.htm] [http://fr.wikipedia.org/wiki/Phil_Ochs]<br />
|-<br />
| '''''[[John Olday]]''''' || ? || ? || poète artiste, « Groupe International Bakounine » || ? || [http://www.la-presse-anarchiste.net/article.php3?id_article=37]<br />
|-<br />
| '''''[[Alexandre Oulianov]]''''' || 1866 - 1887 || Russie || Anarchiste, complot Pervomartovtsi, groupe Narodnaïa Volia ||<br />
|-<br />
|}<br />
<br />
==P==<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#P|liste des personnalitées contemporaines : #P]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''''[[Paul Paillette]]''''' || [[16 avril]] [[1844]] - mort annoncée le [[29 février]] [[1920]] || France || Chansonnier, poète || Végétarien, amour libriste || [http://ytak.club.fr/avril3.html#paillette]<br />
|-<br />
| '''''[[Georges Palante]]''''' || [[20 novembre]] [[1862]] - [[5 août]] [[1925]] || France || professeur || philosophe individualiste - aristo, Nietzschéen|| [http://perso.wanadoo.fr/selene.star/] [http://kropot.free.fr/Palante-individu.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Albert Parsons]]''''' || [[24 juin]] [[1848]] - [[11 novembre]] [[1887]] || États-Unis || martyr du Émeute de Haymarket square, 1er mai 1886 || @ syndicaliste || [http://libcom.org/library/albert-parsons] [http://www.spartacus.schoolnet.co.Royaume-Uni/États-UnisparsonsA.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Lucy Parsons]]*''''' || [[1853]] - [[1942]] || États-Unis || "International Working People's Association" activiste du mvt ouvrier || syndicaliste || [http://flag.blackened.net/liberty/parsonsl-bio.html] [http://www.spartacus.schoolnet.co.Royaume-Uni/États-UnisparsonsL.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Aurèle Patorni]]''''' || [[26 juin]] [[1880]] - [[25 décembre]] [[1955]] || France || Écrivain, journaliste, conférencier, [[SIA]] || Pacifiste, néo-malthusien, [[Antimilitarisme|antimilitariste]] || [http://ytak.club.fr/decembre4.html#patorni]<br />
|-<br />
| '''''[[Hélène Patou]]''''' || [[3 février]] [[1902]] - [[6 février]] [[1977]] || France || Écrivaine, Milieu Libre de Vaux, colonie de Bascon || néo-malthusienne || [http://ytak.club.fr/fevrier1.html#3]<br />
|-<br />
| '''''[[Jose Peirats]]''''' || [[15 mars]] [[1908]] - [[20 août]] [[1989]] || Espagne || Journaliste - Écrivain, FIJL, [[Révolution espagnole|révolution espagnole]] || @ Syndicaliste || [http://raforum.info/mot.php3?id_mot=643]<br />
|-<br />
| '''''[[Juan Peiro]]''''' || [[1887]] - [[24 juillet]] [[1942]] || Espagne || [[Révolution espagnole|révolution espagnole]] || syndicaliste révolutionnaire || [http://www.nodo50.org/foroporlamemoria/documentos/2004/jpeiro_27072004.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Fernand Pelloutier]]''''' || [[1 octobre]] [[1867]] - [[13 mars]] [[1901]] || France || bourse du travail || @ communiste, fédéraliste, syndicaliste révolutionnaire || [http://www.pelloutier.net/dossiers/cat.php?idcat=1] [http://soleil-noir.levillage.org/article.php?id_article=18]<br />
|-<br />
| '''''[[Benjamin Péret]]''''' || [[4 juillet]] [[1899]] - [[18 décembre]] [[1959]] || France ||''La révolution surréaliste'', [[Révolution espagnole|révolution espagnole]], ''[[Je ne mange pas de ce pain-là ]]'', ''[[Le Libertaire]]'' (à partir de 1951) || Surréaliste, trotskyste puis anarchiste || [http://apache-editions.blogspot.com/2010/04/benjamin-peret-je-ne-mange-pas-de-ce.html] [http://tintinrevolution.free.fr/fr/Peret.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Fredy Perlman]]''''' || [[20 août]] [[1934]] - [[26 juillet]] [[1985]] || Tchécoslovaquie / Bolivie / États-Unis || "The Fifth Estate", Mai 68, "Black & Red", «Contre Son Histoire, contre Léviathan!» || @ ? || [http://libcom.org/library/fredy-perlman] [http://www.pipeline.com/~rgibson/PerlmanNationalism.htm] [http://endehors.org/news/6497.shtml] [http://www.spunk.org/texts/writers/perlman/sp001730.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Angel Pestana]]*''''' || [[14 février]] [[1886]] - [[11 décembre]] [[1937]] || Espagne || [[Révolution espagnole|révolution espagnole]] - CNT/FAI || syndicaliste devenu réformiste || [http://www.pangea.org/~spcgta/BIOGRAFIAS3.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Francisco Pi y Margall]]*''''' || [[29 avril]] [[1824]] – [[29 novembre]] [[1901]] || Espagne || fédéralisme || * || [http://fr.wikipedia.org/wiki/Francisco_Pi_i_Margall]<br />
|-<br />
| '''''[[Giuseppe Pinelli]]''''' || [[1928]] - [[15 décembre]] [[1969]] || Italie || [[Anarchist Black Cross]] - cheminot - assassiné || @ || [http://increvablesanarchistes.org/articles/1968_81/pinelli_valpreda69.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Camille Pissarro]]''''' || [[1830]] - [[1903]] || France || Peintre - impressionniste - "les temps nouveaux" || sympathisant anarchiste || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/PissarroCamille.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Emile Pouget]]''''' || [[1860]] - [[1931]] || France || ''[[Le Père peinard]]'' || Syndicaliste révolutionnaire - sabotage || [http://soleil-noir.levillage.org/article.php?id_article=10]<br />
|-<br />
| '''''[[John Cowper Powys]]''''' || [[8 octobre]] [[1872]] - [[17 juin]] [[1963]] || Royaume-Uni || poète - écrivain || ? || [http://www.manuscrit.com/Edito/invites/Pages/SeptIntim_Powys.asp]<br />
|-<br />
| '''''[[Manuel Gonzalez Prada]]''''' || [[5 janvier]] [[1844]] - [[1918]] || Pérou || poète || anti-militairste - internationaliste - individualiste || [http://dwardmac.pitzer.edu/anarchist_Archives/worldwidemovements/peru/GPpresentation.html] [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/GonzalezPradaManuel.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Pierre-Joseph Proudhon]]''''' || [[15 janvier]] [[1809]] - [[19 janvier]] [[1865]] || France / Belgique || crédit mutuel, « Qu'est-ce que la propriété ?» || individualiste - fédéraliste - socialiste - justice - mutualiste - coopérative || [http://increvablesanarchistes.org/articles/biographies/proudhon_pj.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[André Prudhommeaux]]''''' || [[15 octobre]] [[1902]] - [[13 novembre]] [[1968]] || France / Espagne ||« Terre libre », FAF - guerre d'Espagne - anti-fasciste || @ || [http://recollectionbooks.com/bleed/gallery/galleryindex.htm#PrudhommeauxAndre] [http://anarlivres.free.fr/pages/biographies/bio_Prudhommeaux.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Isaac Puente]]''''' || [[3 juin]] [[1896]] - [[1 septembre]] [[1936]] || Espagne || docteur - [[Révolution espagnole|révolution espagnole]] - cnt || médecine sociale - communisme libertaire || [http://www.cnt.es/gipuzkoa/article.php3?id_article=110]<br />
|-<br />
|}<br />
<br />
<center>''[[Discuter:Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées)|Discutez d'une personnalité de la liste]]''</center><br />
<br />
==Q==<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#Q|liste des personnalitées contemporaines : #Q]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''''[[Jorge Quaresma]]''''' || [[30 juin]] [[1905]] - ?? || Portugal || Militant anarchiste, emprisonné plusieurs fois, notamment durant la dictature de Salazar || ? || [http://militants-anarchistes.info/spip.php?article4893]<br />
|-<br />
| '''''[[Ricardo Quera]]''''' || ?? - ?? || France et Espagne || Militant anarchiste aillant soutenu la Révolution espagnole || ? || [http://militants-anarchistes.info/spip.php?article4895]<br />
|-<br />
|}<br />
<br />
==R==<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#R|liste des personnalitées contemporaines : #R]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''''[[Ravachol]]''''' || [[14 octobre]] [[1859]] - [[11 juillet]] [[1892]] || France || exécuté || [[Propagande par le fait|propagande par le fait]], illégalisme || [http://www.galeon.com/ateneosant/Ateneo/Biografias/Ravachol.html] [http://membres.lycos.fr/resister/ravachol.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Herbert Read]]''''' || [[4 décembre]] [[1893]] - [[1968]] || Royaume-Uni || poète, critique d'art || ? || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/ReadHerbert.htm] [http://www.libcom.org/hosted/af/org/issue48/herbert.html] [http://dwardmac.pitzer.edu/anarchist_archives/bright/read/readbio.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Élisee Reclus]]''''' || [[1830]] - [[1905]] || France / Suisse / Belgique || géographe - Commune de Paris - Fédération Jurassienne - "Géographie Universelle" - "L'homme et la terre" || @ communiste || [http://increvablesanarchistes.org/articles/biographies/reclus_elisee.htm] [http://raforum.info/rubrique.php3?id_rubrique=227]<br />
|-<br />
| '''''[[August Reinsdorf]]''''' || [[31 janvier]] [[1849]] - [[7 février]] [[1885]] || Allemagne || "Freiheit" || [[Propagande par le fait|propagande par le fait]] - communiste anar || [http://cira.marseille.free.fr/includes/textes/bios.php?ordre=8]<br />
|-<br />
| '''''[[Ben Reitman]]''''' || [[1879]] - [[1942]] || États-Unis || médecin, contraception / avortement , amoureux d'[[Emma Goldman]] durant un temps || || [http://en.wikipedia.org/wiki/Ben_Reitman] [http://www.akpress.org/2006/items/noregretsdrbenreitmanandthewomenwholoved]<br />
|-<br />
| '''''[[Kenneth Rexroth]]''''' || [[1905]] - [[1982]] || États-Unis || poète, "IWW", "cercle libertaire de san-francisco" || @ || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/RexrothKenneth.htm] [http://www.bopsecrets.org/French/rexroth/index.htm] [http://www.bopsecrets.org/rexroth/autobio/6.htm#The%20Libertarian%20Circle]<br />
|-<br />
| '''''[[Vernon Richards]]''''' || [[1915]] - [[10 décembre]] [[2001]] || Royaume-Uni || "Freedom Press" - photographe || anarchiste communiste || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/RichardsVernon.htm] [http://cira.marseille.free.fr/includes/textes/bios.php?ordre=20]<br />
|-<br />
| '''''[[Lola Ridge]]''''' || [[12 décembre]] [[1873]] - [[19 mai]] [[1941]] || Irlande / Nouvelle-Zélande / Australie / États-Unis || Poète, arrêté pour avoir soutenue [[Sacco et Vanzetti]]. || mvt ouvrier || [http://www.english.uiuc.edu/MAPS/poets/m_r/ridge/bio.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Armand Robin]]''''' || [[1912]] - [[1961]] || France || poète, traducteur, critique sur les sociétés totalitaires || @ || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/RobinArmand.htm] [http://armandrobin.org/]<br />
|-<br />
| '''''[[Paul Robin]]''''' || [[3 avril]] [[1837]] - [[31 août]] / [[1 septembre]] [[1912]] || France / Belgique / Suisse / Angleterre || AIT, EDUCATION INTEGRALE, pédagogue, cempuis || néo-malthusien || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/RobinPaul.htm] [http://increvablesanarchistes.org/articles/avan1914/cempuis_probin.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Rudolf Rocker]]''''' || [[25 mars]] [[1873]] - [[19 septembre]] [[1932]] || Allemagne / États-Unis || F.A.U.D. - AIT || anarchiste syndicaliste communiste || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/RockerRudolf.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Mark Rothko]]''''' || [[25 septembre]] [[1903]] - [[25 février]] [[1970]] || Russie / États-Unis || peintre abstrait expressioniste || ??? || [http://en.wikipedia.org/wiki/Mark_Rothko]<br />
|-<br />
| '''''[[Bertrand Russell]]''''' || [[18 mai]] [[1872]] - [[2 février]] [[1970]] || Pays de Galle || Philosophe, logicien, mathématicien, épistémologue et moraliste britannique || Sympathisant libertaire ; ''[[L'Éloge de l'oisiveté]]'' || [http://www.zpub.com/notes/idle.html] [http://onlinebooks.library.upenn.edu/webbin/gutbook/lookup?num=4776]<br />
|-<br />
| '''''[[Han Ryner]]''''' || [[7 décembre]] [[1861]] - [[6 janvier]] [[1938]] || Algérie / France || "Petit manuel individualiste" || Stoïcien, [[Individualisme anarchiste|anarchiste individualiste]] || [http://perso.wanadoo.fr/selene.star/petit%20manuel%20individualiste.htm]<br />
|-<br />
|}<br />
<center>''[[Discuter:Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées)|Discutez d'une personnalité de la liste]]''</center><br />
<br />
==S==<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#S|liste des personnalitées contemporaines : #S]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''''[[Francisco Sabaté Llopart]]''''' || [[30 mars]] [[1915]] - [[5 janvier]] [[1960]] || Espagne / France || [[CNT]], résistance anti-franquiste - guerillero || @ syndicaliste || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/SabateFrancisco.htm] [http://www.libcom.org/history/articles/1915-1960-francisco-sabate-llopart/] [http://increvablesanarchistes.org/articles/1945_68/elquico_sabate.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Nicola Sacco]]''''' || [[1891]] - [[23 août]] [[1927]] || Italie / États-Unis || Affaire [[Sacco et Vanzetti]] || @ || [http://increvablesanarchistes.org/articles/1920_36/sacco_vanzetti.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Alexandre Sadier]]''''' || [[7 juin]] [[1862]] - [[8 mars]] [[1936]] || France / Argentine || "El Perseguido" || Anarchiste et [[Antimilitarisme|antimilitariste]] || [http://ytak.club.fr/juin1.html#sadier]<br />
|-<br />
| '''''[[Osugi Sakae]]''''' || [[1885]] - [[1923]] || Japon || ? || "de l’individualisme à l’anarcho-syndicalisme" || [http://www.plusloin.org/ac/article.php3?id_article=46] [http://www.plusloin.org/ac/article.php3?id_article=49] [http://libcom.org/library/osugi-sakae]<br />
|-<br />
| '''''[[Andrea Salsedo]]''''' || 18?? - [[3 mai]] [[1920]] || États-Unis || Ami de [[Bartolomeo Vanzetti|Vanzetti]] - défenestré du poste du comissariat de New-York || @ || [http://ytak.club.fr/mai1.html]<br />
|-<br />
| '''''[[LucÃa Sánchez Saornil]]''''' || [[1895]] - [[1970]] || Espagne - France || Révolution espagnole, [[Mujeres Libre]], S.I.A || Anarchiste et féministe ||<br />
|-<br />
| '''''[[Liberto Sarrau Royes]]''''' || [[15 juin]] [[1920]] - [[2002]] || Espagne || "Quijotes del Ideal", exilé dans les camps français || @ syndicaliste || [http://www.libcom.org/history/articles/1920-2002-liberto-sarrau-royes/index.php] [http://recollectionbooks.com/bleed/gallery/galleryindex.htm#Sarrau]<br />
|-<br />
| '''''[[Hans Schmitz]]''''' || [[16 mai]] [[1914]] - ?? || Allemagne || Militant des jeunesses anarcho-syndicalistes de la FAUD, emprisonné par les nazis en octobre 1934 || @ syndicaliste || [http://militants-anarchistes.info/spip.php?article5526]<br />
|-<br />
| '''''[[Wilhelm Schmitz]]''''' || ?? - [[29 janvier]] [[1944]] || Allemagne || Militant de la FAUD, emprisonné par les nazis et possiblement assassiné dans sa cellule || @ syndicaliste || [http://militants-anarchistes.info/spip.php?article5527]<br />
|-<br />
| '''''[[Michael Schwab]]''''' || [[8|8août]]/[[9 août]] [[1853]] - [[29 juin]] [[1898]] || Allemagne / États-Unis || Émeute de Haymarket - internationale noire - International Working People's Association || @ syndicaliste || [http://www.spartacus.schoolnet.co.Royaume-Uni/États-Unisschwab.htm] [http://fr.wikipedia.org/wiki/Michael_Schwab]<br />
|-<br />
| '''''[[Sholom Schwartzbard]]''''' || [[1886]] - [[1938]] || Ukraine / France / Afrique du Sud || Assassine un militaire nationaliste ayant fait des pogroms en Ukraine || [[Propagande par le fait|propagande par le fait]] || [http://www.france-ukraine.com/imprimer.php3?id_article=214] [http://www.infoshop.org/inews/article.php?story=20060518123709873] [http://members.bellatlantic.net/~pauldana/schwartzbard.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Victor Serge]]*''''' || [[30 décembre]] [[1890]] - [[17 novembre]] [[1947]] || Belgique / France / Espagne / Russie / Mexique || "l'anarchie" - révolution russe || individualiste + * || [http://www.non-fides.fr/spip.php?auteur96] [http://www.millebabords.org/article.php3?id_article=2734] [http://www.marxists.org/francais/bios/serge.htm] [http://endehors.org/news/7094.shtml]<br />
|-<br />
| '''''[[Franco Serrantini]]''''' || [[1952]] - [[7 mai]] [[1972]] || Italie || suite à une manifestation antifasciste, il est frappé par la police, il mourra 2 jours après en prison. || @ anti-fasciste || [http://quadru.free.fr/article.php3?id_article=16] [http://www.politicaonline.net/forum/showthread.php?s=f5bf021cd0f96f45eba10525afd36765&threadid=53413&goto=nextoldest]<br />
|-<br />
| '''''[[Séverine]]''''' || [[27 avril]] [[1855]] - [[14 avril]] [[1929]] || France || Écrivaine et journaliste || Féministe et libertaire ||<br />
|-<br />
| '''''[[Percy Bysshe Shelley]]''''' || [[1792]] - [[8 juillet]] [[1822]] || Royaume-Uni || poète écrivain || [[Amour libre|amour libre]], végétarisme, athéisme, républicain ¹ || [http://www.spartacus.schoolnet.co.Royaume-Uni/PRshelley.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Kotoku Shusui]]''''' || [[22 septembre]] [[1871]] - [[24 janvier]] [[1911]] || Japon || "L'impérialisme, monstre du 20e siècle" "L'essence du socialisme" || socialiste anarchiste || [http://www.libcom.org/history/articles/1871-1911-kotoko-shusui/] [http://ytak.club.fr/janvier4.html#24]<br />
|-<br />
| '''''[[Paul Signac]]''''' || [[1863]] - [[1935]] || France || Peintre néo-impressionniste || anarchiste || [http://libcom.org/history/articles/1863-1935-paul-signac/index.php] [http://www.desyeuxpourvoir.net/netsitespip/article.php3?id_article=11]<br />
|-<br />
| '''''[[Walker Conger Smith]]''''' || [[16 août]] [[1885]] - [[17 février]] [[1927]] || États-Unis || "The Everett Massacre, A History of the Class Struggle in the Lumber Industry", "Mother Earth" - IWW, éditeur du "Industrial Worker", "Sabotage, Its History, Philosophy and Function" || syndicaliste || [http://www.epls.org/nw/WSmithBiog.htm] <br />
|-<br />
| '''''[[Antonio Diaz Soto Y Gama]]*''''' || [[23 janvier]] [[1880]] - [[14 mars]] [[1967]] || Mexique || "Regeneracion" || tolstoïen ?* || [http://ventsteppes.free.fr/tribuUto.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Augustin Souchy]]''''' || [[28 août]] [[1892]] - [[1er janvier]] [[1984]] || Allemagne / Espagne / Mexique || [[Révolution espagnole|révolution espagnole]] - FAUD - internationale noire || syndicaliste révolutionnaire || [http://endehors.org/news/9444.shtml]<br />
|-<br />
| '''''[[Constantinos Speras]]''''' || [[1893]] - [[14 septembre]] [[1943]] || Grèce / Égypte || Militant et organisateur || Anarcho-syndicaliste ||<br />
|-<br />
| '''''[[August Spies]]''''' || [[10 décembre]] [[1855]] - [[11 novembre]] [[1887]] || Allemagne / États-Unis || martyr du Émeute de Haymarket square, ""Revenge! Workingmen to Arms!"" || @ syndicaliste || [http://www.infoshop.org/wiki/index.php/August_Spies] [http://dwardmac.pitzer.edu/anarchist_archives/haymarket/augustspies.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Lysander Spooner]]''''' || [[19 janvier]] [[1808]] - [[14 mai]] [[1887]] || États-Unis || "Vices are not crimes" || ³ - abolitionniste de l'esclavage || [http://www.lysanderspooner.org/]<br />
|-<br />
| '''''[[Max Stirner]]''''' || [[25 octobre]] [[1806]] - [[26 juin]] [[1856]] || Allemagne || ''[[L'Unique et sa propriété]]'', ''[[Le faux principe de notre éducation]]''|| Parfois associé avec un [[anarchisme individualiste]], bien que ne se définissant pas comme anarchiste ¹ || [http://apache-editions.blogspot.com/2010/03/stirner-le-faux-principe-de-notre.html] [http://classiques.uqac.ca/classiques/stirner_max/stirner_max.html] [http://increvablesanarchistes.org/articles/biographies/striner_max.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Nicolas Stoïnoff]]''''' || [[19 décembre]] [[1862]] - [[4 février]] [[1963]] || Bulgarie || écrivain, journaliste, enseignant, auteur || [[Anarchiste syndicaliste|anarcho-syndicaliste]], [[Antimilitarisme|antimilitariste]] || [http://ytak.club.fr/decembre3.html#19]<br />
|-<br />
| '''''[[Joe Strummer]]''''' || [[24 août]] [[1952]] - [[22 décembre]] [[2002]] || Royaume-Uni || Chanteur-guitariste des [[The Clash|Clash]] || ¹ || [http://www.joestrummer.com/] [http://wiki.crao.net/index.php/JoeStrummer]<br />
|-<br />
| '''''[[Clarence Lee Swartz]]''''' || ? || États-Unis || Journaliste || ³ mutualiste || [http://en.wikipedia.org/wiki/Clarence_Lee_Swartz]<br />
|-<br />
|}<br />
<br />
<center>''[[Discuter:Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées)|Discutez d'une personnalité de la liste]]''</center><br />
<br />
==T==<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#T|liste des personnalitées contemporaines : #T]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''''[[Hirabayashi Taiko]]''''' || [[1905]] - [[1972]] || Japon / Corée / Mandchourie || Littérature - Fédération des artistes ouvriers et paysans || @ || [http://www.shunkin.net/Auteurs/index.php?author=224]<br />
|-<br />
| '''''[[Laurent Tailhade]]''''' || [[1854]] - [[1919]] || France || poète satirique et libertaire || @ || [http://perso.wanadoo.fr/tybalt/Tailhade/biotailhade.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Antonio Tellez]]''''' || [[18 janvier]] [[1921]] - [[26 mars]] [[2005]] || France / Espagne || journaliste AFP, CIRA - Guerillero urbain - FIJL - camp de concentration français - ''Sabaté : guérilla urbaine en Espagne : (1945-1960)''|| @ || [http://endehors.org/news/7716.shtml] [http://www.ainfos.ca/05/apr/ainfos00097.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Hunter S. Thompson]]''''' || [[1937]] - [[20 février]] [[2005]] || États-Unis || reporter - journalisme '''[[gonzo]]''', "Las Vegas Parano" || sympathisant || [http://fr.wikipedia.org/wiki/Hunter_S._Thompson] [http://www.gonzo.org/]<br />
|-<br />
| '''''[[Henry David Thoreau]]''''' || [[12 juillet]] [[1817]] - [[6 mai]] [[1862]] || États-Unis || "La Désobéissance civile", "La vie sans principe" || désobeissance civile - individualiste - ¹ || [http://raforum.info/mot.php3?id_mot=16] [http://www.non-violence.org/article.php3?id_article=11]<br />
|-<br />
| '''''[[Léon Tolstoï]]''''' || [[1828]] - [[1910]] || Russie || "guerre et paix" || pacifiste chrétien ¹ || [http://eng.anarchopedia.org/Leo_Tolstoy]<br />
|-<br />
| '''''[[Joseph Tortelier]]''''' || [[1854]] - [[1 décembre]] [[1925]] || France || "Ligue des antipatriotes", "Ligue des antipropriétaires", "La Panthère des Batignolles" || Syndicaliste révolutionnaire, grève générale, déménagement à la cloche de bois || [http://ytak.club.fr/decembre1.html]<br />
|-<br />
| '''''[[William Trautmann]]''''' || [[1869]] - ???? || Nouvelle-Zélande / États-Unis || "IWW" || syndicaliste || [http://en.wikipedia.org/wiki/William_Trautmann]<br />
|-<br />
| '''''[[B. Traven]]''''' || [[23 février]] [[1882]] - [[1969]] || Allemagne / Pologne / États-Unis / Mexique || écrivain - République des Conseils de bavière, ''Der Ziegelbrenner'', ''Le Vaisseau des morts'', ''[[Chaîne de montage]]'', ''La Révolte des pendus'' || @ || [http://www.non-fides.fr/spip.php?auteur77][http://ger.anarchopedia.org/index.php/B._Traven {{de}}] [http://soleil-noir.levillage.org/article.php?id_article=5]<br />
|-<br />
| '''''[[Carlo Tresca]]''''' || [[9 mars]] [[1879]] - [[11 janvier]] [[1943]] || Italie / États-Unis || agitateur - (souvent menacé par des fascistes) assassiné par un inconnu, "IWW" || @ syndicaliste, anti-fasciste || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/TrescaCarlo.htm] [http://recollectionbooks.com/siml/library/CS/AssassinOfTresca.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Nestor Troubetzkoy]]''''' || [[1840]] - [[1907]] || Russie || révolution russe de 1905 || ? || [http://en.wikipedia.org/wiki/Nestor_Troubetzkoy]<br />
|-<br />
| '''''[[Benjamin Tucker]]''''' || [[17 avril]] [[1854]] - [[1939]] || France / États-Unis || . || ³ - [[Amour libre|amour libre]] || [http://flag.blackened.net/daver/anarchism/tucker/]<br />
|-<br />
|}<br />
<br />
<center>''[[Discuter:Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées)|Discutez d'une personnalité de la liste]]''</center><br />
<br />
==U==<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#U|liste des personnalitées contemporaines : #U]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''''[[Keikichi Uchiyama]]''' "Gudo"'' || [[17 mai]] [[1874]] - [[24 janvier]] [[1911]] || Japon || ex-bouddhiste, éditeur de brochures clandestines || || [http://militants-anarchistes.info/spip.php?article6050]<br />
|-<br />
| '''''[[Georg Usinger]]''''' || ? - ? || Allemagne || Anarchiste interné et mis en camp de concentration sous le nazisme || militant de la [[F.A.U.D.]] || [http://militants-anarchistes.info/spip.php?article6060]<br />
|-<br />
| '''''[[Pavel Alexelevitch Uskov]]''''' || ? - ? || Russie || Anarchiste victime de sévices corporels, de la répression et de la déportation en Sibérie sous le bolchévisme || || [http://militants-anarchistes.info/spip.php?article6061]<br />
|-<br />
|}<br />
<br />
==V==<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#V|liste des personnalitées contemporaines : #V]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''''[[Auguste Vaillant]]''''' || [[1861]] - [[5 février]] [[1894]] || France || explosion à la chambre des députés || [[Propagande par le fait|propagande par le fait]] || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/VaillantAuguste.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Jules Vallès]]''''' || [[11 juin]] [[1832]] - [[14 février]] [[1885]] || France || Commune de Paris, "Affiche rouge" - "cri du peuple" - journaliste, écrivain || proudhonien || [http://perso.wanadoo.fr/jules.valles/biogra.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Bartolomeo Vanzetti]]''''' || [[11 juin]] [[1888]] - [[23 août]] [[1927]] || Italie / États-Unis || affaire [[Sacco et Vanzetti]] || @ || [http://fr.wikipedia.org/wiki/Bartolomeo_Vanzetti]<br />
|-<br />
| '''''[[Boris Vian]]''''' || [[1920]] - [[1959]] || France || écrivain, poète, chanteur, musicien... || sympathisant à l'anarchisme || [http://www.agora-international.com/cgi-bin/librairie/reference/EF111]<br />
|-<br />
| '''''[[Ambrogio Viero]]''''' || [[1899]] - [[1970]] || Italie || poète || ? || [http://recollectionbooks.com/bleed/gallery/galleryindex.htm#AmbrogioViero]<br />
|-<br />
| '''''[[Jean Vigo]]''''' || [[1905]] - [[1934]] || France || fils de eugéne vigo, écrivain et cinéaste, "Zéro de conduite" || @ || [http://increvablesanarchistes.org/articles/biographies/vigo_jean.htm] [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/VigoJean.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Voline]]''''' || [[11 août]] [[1882]] - [[18 septembre]] [[1945]] || Russie / France || makhnovtchina - encyclopédie anarchiste - révolution inconnue - révolution russe - soviet 1905 || @ - synthése || [http://apache-editions.blogspot.com/2008/10/voline-le-fascisme-rouge.html] [http://raforum.info/article.php3?id_article=1386]<br />
|-<br />
| '''''[[Georg von Rauch]]''''' || [[12 mai]] [[1947]] - [[4 décembre]] [[1971]] || Allemagne || "A.B.C" Anarchist Black Cross, assassiné par la police, suite à son évasion || guerillero || [http://ytak.club.fr/juillet2.html#christie] [http://en.wikipedia.org/wiki/Georg_von_Rauch]<br />
|-<br />
|}<br />
<center>''[[Discuter:Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées)|Discutez d'une personnalité de la liste]]''</center><br />
<br />
==W==<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#W|liste des personnalitées contemporaines : #W]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''''[[Nicholas Walter]]''''' || [[22 novembre]] [[1934]] - [[2000]] || Royaume-Uni || écrivain, "comité national des 100", "espions pour la paix" || @ [[Antimilitarisme|antimilitariste]], anti-nucléaire || [http://www.libcom.org/history/articles/1934-nicolas-walter/]<br />
|-<br />
| '''''[[James L. Walker]]''''' || juin [[1845]] - [[2 avril]] [[1904]] || États-Unis / Mexique || journaliste, éditeur || ³ || [http://raforum.info/article.php3?id_article=138]<br />
|-<br />
| '''''[[Josiah Warren]]''''' || [[1798]] - [[1874]] || États-Unis || "commerce équitable", "manifeste" || ³ || [http://www.blackcrayon.com/people/warren/] [http://en.wikipedia.org/wiki/Josiah_Warren]<br />
|-<br />
| '''''[[Wilhelm Weitling]]''''' || [[1808]] - [[1871]] || Allemagne / Suisse / États-Unis || "Garanties de l'harmonie et de la liberté" || communiste - chrétien ⴠ|| [http://fr.wikipedia.org/wiki/Wilhelm_Weitling] [http://charlesfourier.fr/article.php3?id_article=10]<br />
|-<br />
| '''''[[Jack White]]''''' || ???? - [[1940]] || Irlande / Espagne / Royaume-Uni || militaire - [[Révolution espagnole|révolution espagnole]], "Irish International Brigade" - devient anarchiste durant la révolution - CNT || @ || [http://flag.blackened.net/revolt/ws/ws50_jack.html]<br />
|-<br />
| '''''[[Clara Wichmann]]''''' || [[1885]] - [[1922]] || Hollande ? || Internationale des Résistants à la Guerre - Commission Internationale Antimilitariste || féministe - [[Antimilitarisme|antimilitariste]] || [http://cira.marseille.free.fr/includes/textes/bios.php?ordre=9]<br />
|-<br />
| '''''[[Charlotte Wilson]]''''' || [[1854]] - [[1944]] || Royaume-Uni || ? || anar - fabian - féministe || [http://raforum.info/article.php3?id_article=1191]<br />
|-<br />
| '''''[[Ross Winn]]''''' || [[25 août]] [[1871]] - [[8 août]] [[1912]] || États-Unis || écrivain - publieur - théatre? - "The Rebel" || @ || [http://en.wikipedia.org/wiki/Ross_Winn] [http://libcom.org/history/articles/1871-1912-ross-winn/index.php]<br />
|-<br />
| '''''[[Gerrard Winstanley]]''''' || [[1609]] - [[10 septembre]] [[1676]] || Royaume-Uni || the true diggers || ¹ communiste chrétien || [http://multitudes.samizdat.net/Winstanley-et-les-Diggers-1.html] [http://www.bbc.co.Royaume-Uni/dna/h2g2/A2821754] [http://raforum.info/article.php3?id_article=503] [http://www.spartacus.schoolnet.co.Royaume-Uni/STUwinstanley.htm]<br />
|-<br />
| '''''[[Jean Wintsch]]''''' || [[1880]] - [[1943]] || Suisse || éditeur - écrivain, "Le réveil" - école Ferrer de LaÉtats-Unisnne - "La Voix du peuple" - "manifeste des 16" || néo malthusien - syndicaliste révolutionnaire - hygiéniste || [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/WintschJean.htm] [http://www.iisg.nl/archives/en/files/w/10777123.php]<br />
|-<br />
| '''''[[George Woodcock]]''''' || [[8 mai]] [[1912]] - [[1995]] || Canada, Royaume-Uni, États-Unis || poète, critique littéraire, historien, "Anarchism & The Anarchist Reader" || @ || [http://non-fides.fr/?La-Tyrannie-de-l-Horloge] [http://recollectionbooks.com/bleed/Encyclopedia/WoodcockGeorge.htm]<br />
|-<br />
|}<br />
<br />
<center>''[[Discuter:Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées)|Discutez d'une personnalité de la liste]]''</center><br />
<br />
==X==<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#X|liste des personnalitées contemporaines : #X]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''''[[Ngo Van Xuhat]]''''' || [[1913]] - [[2005]] || Viêt Nam || ? || ? || [http://www.libcom.org/history/articles/1913-2005-ngo-van/index.php]<br />
|-<br />
|}<br />
<br />
==Y==<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#Y|liste des personnalitées contemporaines : #Y]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''''[[Victor Yarros]]*''''' || [[1865]] - [[1956]] || États-Unis || journaliste - " Liberty" || ³ || [http://www.againstpolitics.com/market_anarchism/yarros_princely.html] [http://en.wikipedia.org/wiki/Victor_Yarros]<br />
|-<br />
| '''''[[Boris Yelensky]]''''' || [[1889]] - [[1974]] || Russie / États-Unis || [[ABC]], "société libre" || @ || [http://recollectionbooks.com/bleed/gallery/galleryindex.htm#BorisYelensky]<br />
|-<br />
| '''''[[Pak Yeol]]''''' || ? || Japon, corée || compagnon de Kaneko Fumiko - emprisonné à vie aprés "Futeisha", nihiliste? || ? || <br />
|-<br />
|}<br />
<br />
==Z==<br />
{| border="3"<br />
|+ Voir aussi la [[/contemporain#Z|liste des personnalitées contemporaines : #Z]]<br />
|-<br />
! Nom / Pseudo<br />
! Naissance / Mort<br />
! Localisation<br />
! Histoire / activités / orgas...<br />
! Idées<br />
! Liens<br />
|-<br />
| '''''[[Cesare Zaccaria]]''''' || [[1864]] - [[1932]] || Italie || "Volontà " - ami de [[Camillo Berneri]] - compagnon de [[Giovanna Berneri]] || @ || [http://recollectionbooks.com/bleed/gallery/galleryindex.htm#CesareZaccaria]<br />
|-<br />
| '''''[[Sophia Zaïkowska]]''''' || ? - ? || Suisse / France || milieux libres: la colonie de Vaux, celle de la Pie à Saint-Maur, de Bascon près de Château-Thierry, compagne de Butaud || @ féministe - individualiste - végétalisme - amour plural || [http://infokiosques.net/imprimersans2.php3?id_article=299]<br />
|-<br />
| '''''[[Francisco Zalacosta]]''''' || XIX{{e}} siècle || Mexique || "La Social", "L'Ecole de la Raison et du Socialisme" || mutuelliste || [http://ytak.club.fr/octobre2.html] [http://www.ainfos.ca/03/feb/ainfos00288.html] [http://soleil-noir.levillage.org/article.php?id_article=42]<br />
|-<br />
| '''''[[Anteo Zamboni]]''''' || [[11 avril]] [[1911]] - [[31 octobre]] [[1926]] || Italie || Ligue athéiste - fils du leader anarchiste Mammolo Zamboni, lynché par les fascistes aprés avoir essayé d'assassiner Mussolini || - || [http://it.wikipedia.org/wiki/Anteo_Zamboni] [http://ytak.club.fr/octobre4.html] <br />
|-<br />
| '''''[[Emiliano Zapata]]''''' || [[8 août]] [[1879]] - [[9 avril]] [[1919]] || Mexique || révolution méxicaine || ¹ || [http://fr.wikipedia.org/wiki/Emiliano_Zapata] [http://increvablesanarchistes.org/articles/etranger/Mexique_revolution.htm] [http://www.americas-fr.com/histoire/zapata.html] [http://www.elbalero.gob.mx/historia/html/rev/biozapata.html] [http://www.vivamexico.info/Index1/Zapata.html]<br />
|-<br />
| '''''[[John Zerzan]]''''' || ? || usa || ''Green Anarchy'', ''Futur primitif'', ''Qui a tué Ned Ludd ?'' || anarcho-primitiviste || [http://infokiosques.net/spip.php?article624] [http://infokiosques.net/spip.php?article94] [http://www.primitivism.com/zerzan.htm] [http://raforum.info/article.php3?id_article=2930]<br />
|-<br />
| '''''[[Paul Zilsel]]''''' || [[1920]] - [[2006]] || États-Unis || "Red & Black Books" || @? || [http://recollectionbooks.com/bleed/gallery/galleryindex.htm#z]<br />
|-<br />
|}<br />
<center>''[[Discuter:Liste de personnalités anarchistes (ou assimilées)|Discutez d'une personnalité de la liste]]''</center><br />
----<br />
<br />
==Voir aussi==<br />
===Nota===<br />
{{Note|*}} - Ils/elles ont étés proches ou au sein du mouvement anarchiste, mais ont évolués vers d'autres mouvements.<br />
<br />
{{Note|1}} - Ces individus ne se donnent pas l'étiquette d'"anarchiste", peut-être parce qu'ils/elles rejettent son usage populaire (comme pour [[Thoreau]] ou [[Stirner]]), que c'était consideré comme un épithète, qu'ils/elles ne se voyent pas comme anarchistes, qu'ils/elles rejettent toute étiquette, ou pour une variété d'autres raisons. <br />
<br />
{{Note|2}} - Ils/elles ont étés considéré-e-s comme [[anarcho-primitivisme|anarcho-primitiviste]]s ou [[anarchisme vert|anarchiste vert]]<br />
<br />
{{Note|3}} - Ils/elles ont étés considéré-e-s comme [[anarcho-individualiste]]s<br />
<br />
{{Note|4}} - Ils/elles ont étés considéré-e-s comme [[anarcho-communiste]]s<br />
<br />
{{Note|5}} - Ils/elles ont étés considéré-e-s comme [[anarcho-syndicaliste]]s<br />
<br />
===Liens externes===<br />
* [http://www.infoshop.org/wiki/index.php/List_of_anarchists Source]<br />
* [http://ascaso-durruti.chez-alice.fr/fsdicobio.htm Biographies courtes et diverses]<br />
* [http://ytak.club.fr/noms.html Index des noms de l'encyclopédie de l'Ephéméride anarchiste]<br />
* [http://recollectionbooks.com/bleed/gallery/galleryindex.htm Galerie bleed]<br />
* [http://www.anarca-bolo.ch/cira/liste/ouvrages.htm Bibliographie du CIRA]<br />
<br />
[[Catégorie:Anarchiste]]<br />
[[Catégorie:Personnalité]]<br />
[[Catégorie:Précurseur-e]]<br />
<br />
[[de:AnarchistInnen]]<br />
[[el:Κατάλογος ΑναÏχικών]]<br />
[[en:list of anarchists]]<br />
[[eo:Listo de anarkiistoj]]<br />
[[es:Personajes Anarquistas]]<br />
[[hr:Spisak anarhista i anarhistkinja]]<br />
[[it:Personalità anarchiche]]<br />
[[pt:Lista de anarquistas]]<br />
[[sr:Spisak anarhista i anarhistkinja]]<br />
[[sv:Lista över anarkister]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Le_faux_principe_de_notre_%C3%83%C2%A9ducation&diff=52401
Le faux principe de notre éducation
2012-08-05T19:07:52Z
<p>Jacobson: A protégé « Le faux principe de notre éducation » ([edit=autoconfirmed] (infini) [move=autoconfirmed] (infini))</p>
<hr />
<div>'''Le faux principe de notre éducation''' est un article de [[Max Stirner]] paru en 1842.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Comme notre époque est en quête du mot qui exprime l'esprit qui l'habite, nombreux sont les noms qui envahissent le devant de la scène et tous prétendent être le bon. De toutes parts se manifeste le plus divers grouillement de partis et, autour de l'héritage pourrissant du passé, se rassemblent les aigles de l'instant. Les cadavres politiques, sociaux, religieux, scientifiques, artistiques, moraux et autres, abondent en tous lieux et tant qu'ils ne seront pas tous consumés l'air ne deviendra pas pur, le souffle des vivants en restera oppressé.<br />
<br />
Sans apport de notre part, notre époque ne trouvera pas le mot juste ; nous devons tous y travailler. Mais, si c'est bien là notre tâche ; nous pouvons raisonnablement demander ce qu'on a fait et ce que l'on compte faire de nous ; nous nous enquérons de l'éducation qui doit nous rendre capable d'être les créateurs de ce mot. Notre Disposition à devenir des créateurs, la développe-t-on consciencieusement, ou ne nous traite-t-on que comme des créatures dont la nature n'admet qu'un dressage? La question est aussi importante que peut l'être l'une, quelconque, de nos questions sociales ; elle est en réalité la plus importante, parce que celles-ci reposent sur cette base ultime. Soyez accomplis, ainsi effectuerez-vous quelque chose d'accompli ; sois « en toi-même ton propre achèvement », ainsi votre communauté et votre vie sociale seront-elles achevées. Voilà pourquoi nous nous préoccupons avant tout de ce que l'on fait de nous au temps de notre malléabilité à l'éducation ; la question de l'éducation est une question vitale. Cela saute aujourd'hui suffisamment aux yeux, et depuis quelques années le combat est mené dans ce domaine avec une fièvre et une liberté qui, de loin, dépassent celles qui règnent dans le domaine politique, parce qu'elles ne se heurtent pas aux obstacles d'un pouvoir fort de son indépendance. Un vénérable ancien, le professeur Theodor Heinsius, qui, autant que feu le professeur Krug, a su préserver en lui force et zèle jusqu'à un âge avancé, a dernièrement cherché à réveiller, par un petit écrit, l'intérêt que l'on porte à cette affaire. Il l'intitule « Concordat entre l'école et la vie ou accommodement de l'humanisme et du réalisme, considéré d'un point de vue national » (Berlin 1842). Deux partis combattent pour la victoire et veulent chacun recommander à notre besoin leur principe d'éducation comme le meilleur et le vrai : les humanistes et les réalistes. Évitant d'éveiller la susceptibilité de l'un ou de l'autre, Heinsuis parle, dans son petit livre, avec cette douceur et cet esprit de conciliation qui pensent respecter le droit de chacun et, par là , font à la chose même le plus grand tort parce que l'on ne peut servir sa cause que par franche décision. Ce péché contre l'esprit de la chose demeure, et c'est ainsi, l'héritage indissoluble de tous les médiateurs sans tranchant. Les « concordats » n'offrent qu'un lâche expédient.<br />
<br />
Rien que : être franc comme un homme : Pour ou contre. Et le mot d'ordre : esclave ou libre. Les dieux eux-mêmes descendent de l'Olympe Et combattent à la pointe du parti.<br />
<br />
Heinsuis dessine, avant d'en venir à ses propres propositions, une courte esquisse du développement historique depuis la Réforme. La période qui s'étend entre la Réforme et la Révolution (ce que je ne veux ici qu'affirmer sans le fonder, ayant l'intention de l'exposer plus en détail en d'autres circonstances) est celle des rapports entre majeurs et mineurs, maîtres et serviteurs, puissants et impuissants, bref la période de la soumission. Abstraction faite de toute autre raison qui pouvait autoriser à une position supérieure, la culture en tant que puissance, élevait celui qui la possédait au-dessus des impuissants qui en étaient dépourvus, et l'homme cultivé valait dans son cercle, aussi vaste ou étroit eût-il été, comme l'homme qui a pouvoir, puissance, qui en impose : car c'était une autorité. Tous ne pouvaient pas être appelés à cette domination et autorité ; aussi la culture n'appartenait-elle pas à tout le monde et une éducation offerte à tous contredisait à ce principe. La culture procure supériorité et fait de celui qui la possède un seigneur : ainsi était-elle en cette époque des seigneurs un moyen de domination. Seule la révolution brisa cette organisation entre seigneurs et serviteurs. Alors apparut le principe suivant : que chacun soit son propre maître. A cela était lié une conséquence nécessaire : la culture, qui donne, en effet, maîtrise, devait devenir universelle, et, d'elle même s'imposait la tâche de trouver à l'avenir cette culture vraiment universelle. Le besoin d'une culture universelle , accessible à tous, devait aller au combat contre celle qui s'affirmait obstinément exclusive, et la Révolution eut, dans ce domaine aussi, à tirer l'épée contre le pouvoir des seigneurs de la période de la Réforme. La pensée d'une culture ouverte à tous se heurta à celle d'une culture particulière, et à travers différentes phases, sous toutes sortes de noms, guerres et combats se sont prolongés jusqu'à ce jour. Pour les thèses contradictoires qu'on affronte dans les camps ennemis, Heinsius choisit les termes d'humanisme et de Réalisme, que nous voulons, aussi peu pertinents seraient-ils, garder cependant en ce qu'ils sont les plus usuels.<br />
<br />
Jusqu'à l'époque où l'Aufklärung du XVIIème siècle a commencé à répandre ses lumières, ce qu'on appelle « la culture supérieure » restait, incontesté, aux mains des humanistes et consistait presque exclusivement dans la compréhension des classiques anciens. Parallèlement allait son pas une autre culture qui cherchait également son modèle dans l'Antiquité et revenait principalement à une connaissance approfondie de la Bible. Que, dans les deux cas, l'on eût choisi comme unique matière la meilleure culture du monde antique, suffit à prouver combien la vie propre offrait encore peu de choses estimables et combien nous étions éloignés de créer, à partir de ce qui était notre originalité, les formes de la beauté, et sur les fondements de notre raison, le contenu de la vérité. Il nous fallait d'abord apprendre ce qu'étaient Forme et Contenu, nous étions des apprentis.<br />
<br />
De même que le monde antique, par les classiques de la Bible, régnait en souverain sur nous, de même les conditions de seigneurs et de serviteurs déterminaient (ce qui, historiquement, se laisse démontrer) l'essence de nos activités dans leur ensemble, et la nature de cette époque suffit à expliquer pourquoi on tendait de façon si ingénue à une « culture supérieure » et que, face au vulgaire, on s'ingéniait à se distinguer par elle. Par son éducation, celui qui la possédait devenait seigneur de l'homme inéduqué. Une éducation populaire fût allée à l'encontre de ce principe, parce que le peuple, en face des seigneurs cultivés, devait rester figé dans son état de non-initié et ne pouvait que regarder, subjugué, et vénérer la souveraineté étrangère. Ainsi se perpétuèrent les études classiques parmi les lettres, et leur support étaient le latin et le grec. En outre, il ne pouvait manquer que cette culture restât, de part en part, formelle, et cela autant parce que seules les formes, pour ainsi dire les schémas, de la littérature et de l'art étaient en état de subsister de l'Antiquité morte et depuis longtemps enfouie, que, particulièrement, de ce que la domination sur les hommes s'acquiert et s'affirme justement par une supériorité toute formelle : il ne faut à la supériorité sur les inhabiles qu'un certain degré d'habileté intellectuelle. Ce qu'on appelle « la culture supérieure » n'était ainsi qu'une éducation élégante, un ''« sensus omnis elegantiae »'', une éducation du goût et au sens des formes, qui, en dernier ressort, menaçait de verser totalement dans une éducation grammaticale : celle-ci parfumait tant la langue allemande de l'odeur du Latium qu'aujourd'hui on a l'occasion d'admirer les plus belles constructions de phrases latines dans, par exemple, l'« Histoire de l'État de Prusse-Brandebourg, un livre pour chacun, par Zimmerman » récemment parue.<br />
<br />
Entre-temps, sous l'impulsion de l'Aufklärung, se manifestait toujours plus un esprit d'opposition à ce formalisme et, à la reconnaissance des droits de l'homme ineffaçables et universels, s'associait l'exigence d'une éducation qui ne fût exclusive de personne. Le défaut d'une instruction réelle, en prise sur la vie, était évident dans les méthodes humanistes qui se sont étendues jusqu'à nos jours, et a fait apparaître la nécessité d'une formation pratique. Par la suite tout savoir devait être vie, devait être vécu ; car ce n'est qu'à devenir réel que le savoir trouve son achèvement. Si l'on parvenait à introduire les matériaux de la vie à l'école, à offrir ainsi quelque chose d'utile à tous et, précisément pour cela, à gagner chacun pour cette préparation à la vie et le tourner vers l'école, il n'y aurait plus à envier les savants pour leur savoir particulier : ce serait la fin de l'état de non-initiation du peuple. Supprimer la caste sacerdotale des gens cultivés et le laïcat du peuple, tel est l'effort du réalisme, et c'est par là qu'il doit déborder l'humanisme. L'assimilation de la forme classique de l'Antiquité a commencé à céder du terrain et, avec elle, la domination fondée sur l'autorité a perdu son nimbe. Notre époque s'est raidie contre le respect traditionnel dû au lettré, de même qu'elle se soulève contre tout respect en général. L'avantage essentiel des lettrés, la culture universelle, devait profiter à tout le monde. Mais, demandait-on, qu'est-ce qu'une culture universelle sinon, trivialement dit, l'aptitude « à converser de tout », plus sérieusement dit, celle de maîtriser tout matériau? On voyait que l'école était en retard sur la vie, non seulement parce qu'elle était soustraite au peuple mais aussi parce que, par son attachement à une culture exclusive, elle ne faisait pas accéder ceux qui la recevaient à l'universalité et négligeait ainsi de les encourager à maîtriser pendant les années d'éducation une quantité de matériaux imposés par la vie. L'école n'a-t-elle donc pas, pensait-on, à tracer les grandes lignes de notre réconciliation avec tout ce qu'offre la vie et à prendre soin qu'aucun objet, dont il nous faudra quelque jour nous saisir, ne nous reste entièrement étranger et ne soit extérieur au domaine de notre emprise? Voilà pourquoi on a cherché, et avec quel affairement, à se rendre intimes les choses et les conditions présentes, on a mis en vogue une pédagogie qui fût applicable à tous parce que satisfaisant au besoin commun de se retrouver dans son monde et dans son temps. Les principes des droits de l'homme acquirent de cette façon, dans le domaine de la pédagogie, vie et réalité : l'égalité, parce que l'éducation n'excluait personne, et la liberté, parce qu'on devenait expérimenté en ce dont on faisait usage et, par voie de conséquence, indépendant et autonome.<br />
<br />
Toutefois, la volonté humaniste de ressaisir le passé et la tendance à se donner ne prise sur le présent ne conduisent qu'à un pouvoir sur le temporel. Tandis que seule est éternel l'esprit qui se conçoit. Aussi la liberté et l'égalité n'ont-elle participé que d'une existence subordonnée. On pouvait bien devenir égal à d'autres, s'émanciper de leur autorité, de l'égalité avec soi-même, de l'équilibre et de la réconciliation de notre humanité temporelle et éternelle, de la transfiguration de notre vie naturelle en spiritualité, bref de l'unité et de la toute-puissance du moi qui se suffit à lui-même parce qu'il ne laisse subsister rien d'étranger hors de soi, de tout cela, à peine en pouvait-on reconnaître le pressentiment dans ce principe. Si la liberté se laissait reconnaître comme indépendante à l'égard des autorités, elle restait encore vide de ses propres déterminations et ne permettait pas à l'homme d'agir de façon autonome, ni à l'esprit, libéré de toute considération, c'est-à -dire sauvé de la fluctuation de la réflexion, de se manifester en soi et par soi. L'homme à la culture formelle ne pouvait certes plus se détacher de la mer miroitante de l'éducation universelle et de « supérieure » la culture s'est faite « particulière » (comme telle, elle conserve naturellement sa valeur incontestée puisque toute éducation universelle est destinée à rayonner dans des formes exclusives et les plus diverses, de formation spéciale). Seulement l'homme cultivé au sens du réalisme n'avait pas non plus dépassé le stade de l'égalité avec les autres et de la liberté à l'égard des autres, de ce qu'on appelle « l'homme pratique ». Certes l'élégance vide de l'humaniste, du dandy, ne pouvait échapper à la défaite ; seulement le vainqueur reluisait du vert-de-gris de la matérialité et n'était tien de plus qu'un industriel sans goût. Dandysme et industrialisme se disputent la proie d'adorables jeunes gens et jeunes filles et souvent échangent trompeusement leur armure, le dandy faisant montre de son cynisme grossier et l'industriel de la lingerie fine. En tout état de cause, le bois vivant de la massue industrielle aura tôt fait de briser la canne desséchée du dandysme dégénéré ; mais, vivant ou mort, du bois reste du bois, et la flamme de l'esprit vient-elle à luire qu'il doit se consumer dans le feu.<br />
<br />
Pourquoi le réalisme, alors qu'il recueille en lui le meilleur de l'humanisme (ce dont on ne saurait lui dénier la capacité) doit-il, lui aussi, pourtant aller à sa perte ? Il peut, bien sûr, s'approprier ce que l'humanisme avait de vrai et d'inaliénable, la culture formelle : cela lui est de plus en plus facilité par la possibilité de traiter scientifiquement et rationnellement les matières d'enseignement (je ne rappellerai à titre d'exemple que les contributions de Becher à la grammaire allemande), et grâce à cet ennoblissement il peut expulser son adversaire hors de sa position ferme. Le réalisme autant que l'humanisme partent du point de vue que le but de toute éducation est de procurer aux hommes l'habileté. Tous deux s'accordent, par exemple, pour dire que l'on doit habituer à toutes les formes de l'expression linguistique, inculquer celles de la démonstration en mathématiques, que l'on doit donc viser à la supériorité dans le traitement d'un matériau et à sa maîtrise. Il est donc inévitable que le réalisme lui aussi reconnaisse finalement comme but ultime la formation du goût et situe plus haut que tout l'activité formelle comme cela est, déjà n partie, le cas. Car, en éducation, n'est-ce pas la valeur de toute matière donnée que d'apprendre aux enfants à en faire quelque chose, à en faire usage ? Bien sûr, seul ce qui peut être utilisé et employé, selon ce que veulent les réalistes, doit être inculqué ; seulement l'utilité ne sera à chercher que dans une activité de formalisation, de généralisation, de représentation, et l'on ne pourra pas repousser cette exigence de l'humanisme. Les humanistes ont raison en ceci qu'il y va principalement d'une éducation aux formes, tort en cela qu'ils la refusent à la maîtrise de tout matériau. Les réalistes sont dans le vrai quand ils exigent que l'on enseigne toutes les matières à l'école, dans le faux lorsqu'ils ne veulent pas voir dans l'éducation aux formes le but principal. Le réalisme peut, à condition d'exercer un juste reniement de soi et de ne pas se laisser aller aux séductions matérialistes, parvenir à surmonter son adversaire et en même temps se réconcilier avec lui. Pourquoi donc maintenant ces tracasseries contre lui ?<br />
<br />
Rejette-t-il vraiment la carapace du vieux principe loin de lui et se tient-il à la hauteur de l'époque ? Reconnaît-on l'idée que notre époque a conquise comme la plus chère, ou bien ne prend-on pas, en retrait d'elle, ne position figée, voilà sur quoi juger chacun. Il faut bien voir cette peur indestructible qui oblige les réalistes à reculer d'épouvante devant l'abstraction et la spéculation, aussi voudrais-je en cet endroit placer quelques passages d'Heinsius qui, sur ce point, ne le cède pas aux réalistes rigides. Cela m'épargnera de tirer de ceux-ci des citations qui seraient faciles à produire. Page 9, il est dit : « Dans les écoles supérieures on entendait parler des systèmes philosophiques grecs, ceux d'Aristote et de Platon, de systèmes plus récents aussi, celui de Kant, qui présente les idées de Dieu, de liberté, d'immortalité comme hypothétiques, celui de Fichte, qui pose à la place du dieu personnel l'ordre moral du monde, ceux de Schelling, Hegel, Herbert, Krause, et tous autres noms de découvreurs et annonciateurs de la sagesse supra-terrestre que l'on voudra bien trouver. Que pouvons-nous, disait-on, qu'est-ce que la nation allemande peut bien faire de ces rêveries idéalistes qui ne ressortissent ni aux sciences empiriques et positives, ni à la vie pratique et qui ne sont d'aucun profit pour l'État? Et quoi encore de cette connaissance obscure qui ne fait que troubler l'esprit de l'époque, conduit à l'incroyance et l'athéisme, déchire les coeurs, effarouche et disperse les étudiants même loin des chaires de leurs apôtres, et va jusqu'à assombrir notre langue nationale tandis qu'elle transforme les concepts les plus clairs du bon sens en énigmes mystiques ? Est-ce là cette sagesse qui doit faire de notre jeunesse des hommes bons et soumis aux moeurs, des êtres raisonnables et réfléchis, de fidèles citoyens, des travailleurs utiles et accomplis dans leur profession, des maris aimants et des pères soucieux de la fondation du bien-être familial ? » Et à la page 45 : « Si nous portons nos regards sur la philosophie et la théologie qui, comme sciences de la pensée et de la foi, ont été élevées au rang suprême pour le bien du monde, que sont-elles devenues par leurs conflits réciproques depuis que Luther et Leibniz ont ouvert la voie ? Les dualisme, matérialisme, spiritualisme, naturalisme, panthéisme, réalisme, idéalisme, supranaturalisme, rationalisme, mysticisme, et tous autres "ismes" abstrus des spéculations et sentiments exaltés que l'on voudra bien trouver : quelle bénédiction ont-ils donc apportée à l'État, à l'église, aux arts, à la culture du peuple ? Pensée et savoir y ont trouvé un élargissement de leur cadre, mais celui-ci en est-il devenu plus sûr, celle-là plus claire ? La religion, dans son dogme, est plus pure, mais la croyance intérieure s'est embrouillée, affaiblie, ses appuis sont brisés, ébranlée qu'elle est par la critique et l'herméneutique, ou bien elle s'est faite exaltation délirante et hypocrisie pharisaïque. Et l'église ? Ah! Sa vie est discorde ou mort. N'en est-il pas ainsi ? » Pourquoi les réalistes se montrent-ils si contraires à la philosophie ? Par Méconnaissance de leur propre vocation et parce qu'ils veulent de toutes leurs forces rester limités au lieu de devenir illimités. Pourquoi leur haine de l'abstraction ? Parce qu'eux mêmes sont abstraits, parce qu'ils s'abstraient de leur propre achèvement, de l'élan vers la vérité salvatrice.<br />
<br />
Voudrions-nous peut-être livrer la pédagogie aux mains des philosophes ? Rien de moins que cela ! Ils risqueraient de s'y montrer assez maladroits. Qu'elle soit confiée à ceux-là seuls qui sont plus que philosophes et, par là même, infiniment plus qu'humanistes ou réalistes. Ces derniers flairent avec justesse que les philosophes aussi doivent aller à leur déclin mais ne soupçonnent pas que ce déclin sera suivi d'une résurrection : ils font abstraction de la philosophie pour atteindre, sans elle, le ciel de ses aspirations, ils la sautent et tombent dans l'abîme de leur propre vide ; semblables au juif errant, ils sont immortels mais non éternels. Seuls les philosophes savent mourir et dans la mort trouver leur propre soi ; avec eux meurt la période de la Réforme, l'âge du savoir. Oui, c'est bien ainsi, le savoir lui-même doit mourir pour, dans la mort, s'épanouir à nouveau comme volonté. Les libertés de pensée, de croyance, de conscience, ces fleurs magnifiques de trois siècles, retourneront dans le sein maternel de la terre afin qu'une liberté nouvelle, celle du vouloir, se nourrisse de leur sèves les plus nobles. Le savoir et sa liberté a été l'idéal de cette époque, enfin atteint sur les hauteurs de la philosophie. Ici parvenu, le héros édifiera son propre bûcher et sauvera sa participation éternelle à l'Olympe. Avec la philosophie notre passé se ferme sur lui-même, et les philosophes sont les Raphaëls de la période de la pensée, en qui le vieux principe trouve, dans le flamboiement d'une magnificence multiple, son achèvement, pour devenir, par rajeunissement, de temporel éternel. Qui veut maintenir le savoir le perdra, mais celui qui y renonce le gagnera. Seuls les philosophes sont appelés à ce renoncement et à ce gain. Ils se tiennent devant le feu déjà allumé et il leur faut, tel le héros mourant, consumer leur enveloppe terrestre s'ils veulent que l'esprit qui ne passe pas devienne libre.<br />
<br />
Il faut, dans la mesure du possible, rendre nos paroles plus intelligibles. Le défaut de notre époque se perpétue en ce que le savoir n'est pas achevé et n'est pas amené à sa transparence, en ce qu'il demeure quelque chose de matériel et de formel, de positif, mais ne s'élève pas jusqu'à l'absolu, en ce qu'il noue pèse comme un fardeau. Comme cet ancien, il nous faut désirer l'oubli, boire à l'est du Léthé qui rend bienheureux : sinon on ne s'atteint pas soi-même. Tout ce qui est grand doit savoir mourir et trouver sa transfiguration dans l'abandon à la mort ; seul ce qui est misérable entasse, identiquement à la rigide cour suprême, dossiers sur dossiers, et met en scène les millénaires en de décoratives figures de porcelaine, à la manière des Chinois et de leur indéracinable enfantillage. Le vrai savoir trouve son achèvement tandis qu'il cesse d'être savoir et redevient simplicité d'une pulsion en l'homme – Volonté. Ainsi celui qui a longuement réfléchi à sa « vocation d'homme » en vient-il à plonger en un seul instant toutes les inquiétudes et toutes les pérégrinations de sa recherche dans le Léthé d'un sentiment simple, d'une pulsion qui, dès lors, l'orientera peu à peu : en elle il a trouvé sa vocation. Celle-ci, qu'il suivait à la trace sur les mille et un chemins et sentiers de la recherche, aussitôt reconnue, s'épanouit dans la flamme de la volonté éthique et embrasse son coeur que la recherche ne disperse plus, qui, au contraire, a retrouvé fraîcheur et naïveté.<br />
<br />
Élance-toi, élève, baigne, infatigable Ton coeur terrestre dans le rougeoiement de l'aube.<br />
<br />
Telle est la fin et en même temps, l'immortalité et l'éternité du savoir : le savoir qui, redevenu simple et immédiat, comme volonté, se pose et se révèle de nouveau et sous une forme nouvelle en chaque action. Ce n'est pas à la volonté que revient, par nature, la première place, comme voudraient nous le faire croire les gens pratiques, il ne faut pas sauter la volonté de savoir sous prétexte d'accéder aussitôt à la volonté, c'est au contraire le savoir lui-même qui s'achève en vouloir lorsqu'il se dépouille du sensible et qu'il se crée comme cet esprit « qui façonne son propre corps ». C'est pourquoi s'attachent à toute éducation qui ne vise pas à cette mort et ascension du savoir les infirmités de la temporalité, le formalisme et le matérialisme, le dandysme et l'industrialisme. Un savoir qui ne se purifie ni ne se concentre jusqu'à s'arracher vers le vouloir, ou, en d'autres termes, un savoir qui m'alourdirait, réduit à être mon avoir et ma possession au lieu de s'être si intimement uni à ce que je suis que le Moi, se mouvant librement, en rien entravé par un fardeau qu'il aurait à tirer, parcourerait le monde en préservant la fraîcheur de ses sens, un savoir qui n'est pas devenu personnel ne permet qu'une pauvre préparation à la vie. On ne veut pas laisser aller les choses jusqu'à l'abstraction : elle seule pourtant confère à tout savoir concret sa vraie consécration, car par elle la matière est véritablement supprimée et spiritualisée tandis que l'homme en reçoit son authentique et ultime libération. Dans l'abstraction seule est la liberté : l'homme libre seul celui qui a surmonté le donné et repris ce qu'il lui a arraché en le questionnant dans l'unité du Moi.<br />
<br />
Si le besoin de notre temps, après la conquête de la liberté de pensée, est de poursuivre celle-ci jusqu'à l'achèvement qui la transformerait en liberté de la volonté et la réaliser comme le principe d'une nouvelle époque, alors le savoir ne peut plus être le but ultime de l'éducation ; mais ce rôle appartient au vouloir né du savoir, et l'expression parlante de ce à quoi l'éducation doit tendre s'énonce : l'homme personnel ou libre. L'essence de la vérité est de se révéler elle-même ; cette révélation passe par la découverte de soi, la libération de tout élément étranger, l'abstraction extrême ou liquidation de toute autorité, la naïveté reconquise. De tels êtres absolument vrais, l'école n'en livre point. En trouve-t-on pourtant qui le sont malgré l'école ? Si celle-ci nous rend maîtres de toutes choses, à la rigueur maîtres de notre nature, elle ne fait pas de nous des natures libres. Aucun savoir, si profond et étendu soit-il, aucune vivacité ni acuité d'esprit, aucune finesse dialectique ne nous préserve de la vulgarité de la pensée ni de la volonté. Ce n'est certes pas un mérite qui revient à l'école si nous en sortons sans égoïsme. Toutes les formes de frivolité satisfaite et de rapacité, d'ambition bureaucratique, d'empressement mécanique et servile, de duplicité, etc... ont partie liée aussi bien avec le savoir étendu qu'avec la formation classique élégante, et comme tout cet enseignement n'exerce aucune espèce d'influence sur notre comportement éthique, il subit souvent le sort de tomber si profondément en oubli qu'il n'est pas employé : on secoue la poussière de l'école. Et tout cela parce qu'on ne recherche sa formation que dans ce qui est formel ou matériel, au mieux dans l'un et l'autre, et non dans la vérité, dans l'éducation de l'homme vrai. Certes les réalistes marquent un progrès en exigeant que l'élève découvre et comprenne ce qu'il apprend : Diesterweg, par exemple, s'entend à parler avec abondance du « principe du vécu ». Seulement, là non plus, l'objet n'est pas la vérité, mais une quelconque positivité (dont fait partie la religion), que l'élève est conduit à mettre en accord et à enchaîner à la somme de ce qu'il possède par ailleurs de savoir positif, sans qu'on lui demande de s'élever au dessus de la simple robustesse du vécu et de la vision théorique ou de poursuivre le travail en faisant fond sur l'esprit acquis à travers cette vision, de produire à partir de lui, bref d'être spéculatif, ce qui revient pratiquement à dire, d'être et agir selon une éthique. Au contraire, éduquer des gens de bon sens doit suffire ; ce n'est pas à des hommes qui se fondent en raison (vernünftig) que l'on vise. Qu'il suffise de comprendre les choses et le donné ; se fonder en raison, cela ne semble pas l'affaire de tout un chacun. Et c'est ainsi que l'on favorise le sens pour le positif, que ce soit du point de vue formel ou, en même temps, matériel, et que l'on apprend à s'accommoder au positif. Non plus qu'en d'autres sphères, on ne laisse en pédagogie la liberté percer, ni s'exprimer la force d'opposition : on exige la soumission. On ne recherche qu'un dressage aux formes et au palpable, et de la ménagerie des humanistes ne ressortent que des lettres, de celles des réalistes que des « citoyens bons à quelque chose » ; les uns et les autres ne sont cependant que des êtres assujettis. Notre bon ''fond'' d'indiscipline est étouffé avec violence et, avec lui, le développement du savoir vers le libre vouloir. L'esprit philistin est alors le résultat de l'existence scolaire. De même que dans notre enfance nous nous habituions à nous faire à tout ce qui nous était imposé, de même, plus tard, nous nous faisons et nous nous adaptons à la positivité, nous nous conformons au temps dont nous devenons les esclaves et les prétendus bons citoyens. Où est donc renforcé, à la place de l'esprit de soumission jusqu'alors entretenu, un esprit d'opposition, où éduque-t-on, à la place de l'homme qui apprend, l'homme qui crée, où l'enseignant se fait-il coopérateur, où reconnaît-il du savoir qu'il se transforme en volonté, où donc l'homme libre, et non l'homme simplement cultivé, vaut-il comme but? Malheureusement qu'à de rares endroits. Mais on découvrira toujours plus que ce ne sont pas la culture ni la civilisation qui constituent le plus grand devoir de l'humanité mais l'accomplissement de soi. La culture en sera-t-elle plus négligée? Tout aussi peu que nous avons l'intention de perdre la liberté de penser en l'amenant à se fondre avec la liberté de la volonté et à s'y transfigurer. Lorsque et dès que l'homme met son honneur à se sentir lui même, à se connaître, à s'accomplir, donc dans la conscience et le sentiment de soi, dans la liberté, il tend de lui même à bannir l'ignorance, qui lui fait de l'objet étranger et que la connaissance n'a pas pénétré une barrière et un obstacle. Si l'on réveille en eux l'idée de liberté, les hommes libres renouvelleront, infatigables, leur liberté ; ne fait-on d'eux que des gens cultivés, qu'ils sauront de tout temps s'adapter aux circonstances avec le plus grand raffinement et deviendront des valets de l'esprit servile. Que sont, pour la plupart, nos personnages spirituels et cultivés ? De dédaigneux propriétaires d'esclaves, eux-mêmes esclaves.<br />
<br />
Les réalistes auraient le droit de se glorifier de l'avantage de ne pas éduquer des gens simplement cultivés mais des citoyens pleins de sens et utiles ; leur principe « d'enseigner toute chose en relation à la vie pratique » pourrait même valoir comme devise de notre époque, si seulement ils ne comprenaient pas la pratique dans un sens vulgaire. La vraie pratique n'est pas de se frayer un chemin à travers la vie, et le savoir vaut plus que d'être employé à une poursuite de buts pratiques. La pratique la plus haute est celle qui permet à un homme libre de se révéler lui-même, et le savoir qui sait mourir est la liberté qui donne vie. « La vie pratique »! Par là on croit déjà avoir beaucoup dit, et cependant, les bêtes mêmes mènent une vie tout à fait pratique : aussitôt que leurs mères les ont sevrées de leurs soins théoriques à les nourrir, elles cherchent leur nourriture à loisir à travers champs et forêts, à moins d'être attelées au joug d'une occupation. Scheitlin, en homme versé dans la connaissance des moeurs animales, pourrait conduire la comparaison encore plus loin, jusqu'au coeur de la religion, à en juger pas sa « science du comportement animal », un livre très instructif par le rapprochement qu'il opère entre l'animal et le civilisé, le civilisé et l'animal. Cette intention « d'éduquer les hommes à la vie pratique » ne produit que des gens à principes qui agissent et pensent selon des maximes, et non des hommes qui se font par principe ; des esprits légalistes et non libres. Tout autres sont les hommes dont les pensées et actions se développent et se rajeunissent constamment, différents de ceux qui restent fidèles à leurs convictions : les convictions elles-mêmes restent inébranlables, ne fluent ni ne refluent dans le coeur, tel un sang artériel sans cesse renouvelé ; pour ainsi dire, elles se figent à la manière des corps durs et restent, même conquises et non apprises, quelque chose de sacré. Ainsi l'éducation réaliste a beau se proposer des caractères fermes, accomplis, sains, des hommes inébranlables, des coeurs fidèles, et cela reste pour notre espèce caudataire un gain inestimable, les caractères éternels, pour qui la fermeté ne consiste que dans le flux inlassable d'une création de soi perpétuelle, et qui sont éternels parce qu'ils se font à chaque instant et parce que le mouvement temporel de leurs manifestations continuelles repose sur la fraîcheur et l'activité créatrice qui ne se flétrit ni ne vieillit de leur esprit immortel, ces caractères ne sont pas le produit de cette forme d'éducation. Ce que l'on appelle un caractère sain n'est, même dans le meilleur des cas, que rigide ; s'il veut s'accomplir, il lui faut en même temps supporter la souffrance, le tressaillement et le frémissement de la passion bienheureuse qui lui viennent d'un rajeunissement et d'une renaissance incessants.<br />
<br />
Ainsi les rayons de toute éducation se rejoignent-ils tous en un point central : la personnalité. Le savoir, aussi savant et profond, aussi pédant et de mauvais aloi serait-il, ne reste une possession et propriété que dans la mesure où il ne s'efface pas au point invisible du moi, pour, delà , resurgir plein de force, comme volonté, comme esprit suprasensible et insaisissable. Le savoir subit cette transformation lorsqu'il cesse de n'adhérer qu'à des objets, lorsqu'il devient savoir de soi, ou, si cela devait paraître plus clair, lorsqu'il est devenu savoir de l'idée, conscience de soi de l'esprit. Alors il s'inverse pour ainsi dire en pulsion, en instinct de l'esprit, en un savoir sans conscience, dont chacun peut au moins se faire une idée en le comparant à tant d'expériences étendues, sublimées en ce sentiment que l'on éprouve dans sa simplicité et que l'on nomme le tact : tout savoir de vaste portée, tiré de ces expériences, se concentre en un savoir instantané avec lequel chacun détermine sur le champ son action. Mais le savoir doit pénétrer jusqu'à ce point d'immatérialité en sacrifiant ses parties périssables et en devenant, désormais, immortel – Volonté !<br />
<br />
Que le savoir ne se soit pas purifié jusqu'à devenir volonté, effectuation de soi, pratique pure, voilà l'état de chose qui explique la détresse de notre éducation actuelle. Les réalistes ont ressenti le manque, n'y ont remédié cependant que de façon bien pitoyable, en formant des mentalités pratiques dépourvus d'idées et de liberté. La plupart des étudiants sont un exemple vivant de cette triste tournure que prennent les choses. Courtaudés de la plus belle façon, ils courtaudent à leur tour, dressés, ils dressent encore. Mais toute éducation doit se faire personnelle, et partant du savoir, ne jamais perdre de vue qu'il ne doit pas être un avoir mais le Moi lui-même. En un mot, il ne s'agit pas de développer le savoir, mais d'amener la personne à son épanouissement. Le point de départ de la pédagogie ne pourra plus être le désir de civiliser mais celui de développer des personnes libres, des caractères souverains ; voilà pourquoi la volonté, que l'on a jusqu'à présent si violemment opprimée, ne devra pas être affaiblie plus longtemps. Puisqu'on affaiblit pas le besoin de savoir, pourquoi donc affaiblirait-on celui de vouloir. Que l'on veille aussi à l'un si l'on veille à l'autre. L'insubordination et l'entêtement de l'enfant ont autant de droit que son désir de savoir. On met tout son soin à stimuler ce dernier ; que l'on provoque donc aussi la force naturelle de la volonté, l'opposition. L'enfant, à ne pas apprendre à sentir ce qu'il est est, manque précisément le principal. Que l'on ne réprime pas sa fierté, sa franchise. Ma propre liberté reste assurée contre son arrogance. Car si la fierté dégénère en bravade, l'enfant veut me faire violence. Cela, moi qui suis autant que lui quelqu'un de libre, il ne m'est pas nécessaire de l'accepter. Faut-il cependant que je m'en défende en usant du commode paravent de l'autorité ? Non, je lui oppose la fermeté de ma propre liberté, ainsi l'arrogance des petits se brisera d'elle même. L'homme total n'a pas besoin d'être une autorité. Si la franchise se fait insolence, celle-ci perdra sa force devant la douce puissance d'une femme authentique, devant sa maternité, ou devant la fermeté de l'homme ; on est très faible lorsqu'on doit faire appel à l'autorité, et l'on pèche lorsqu'on croit améliorer l'insolent en le soumettant à la crainte. Exiger crainte et respect, autant de choses qui appartiennent, avec la période disparue, au style Rococo.<br />
<br />
Que déplorons-nous donc lorsque nous considérons les défauts de la formation scolaire actuelle ? Que les écoles restent soumises à l'ancien principe d'un savoir privé de volonté. Le principe nouveau est celui du vouloir comme transfiguration du savoir. Aussi, nul besoin de « concordat entre l'école et la vie », mais que l'école soit vie et, là comme ailleurs, qu'on donne pour tâche à la personne de se révéler elle-même. Que l'éducation universelle de l'école soit éducation à la liberté, et non à la soumission. Être libre, telle est la vraie vie. La considération que l'humanisme était sans vie aurait dû amener les réalistes à cette reconnaissance. Cependant on apercevait dans l'éducation humaniste que son incapacité à rendre apte à la prétendue vie pratique (bourgeoise) et non personnelle), et l'on recherchait, par opposition à cette éducation purement formelle, une éducation matérielle, avec l'idée qu'en procurant des instruments utilisables dans les échanges sociaux on ne ferait pas que surmonter le formalisme mais que l'on apaiserait aussi le besoin le plus haut. Seulement l'éducation pratique reste très en arrière d'une éducation personnelle et libre : si celle-là confère l'habileté nécessaire pour faire son chemin dans la vie, celle-ci procure la faculté de faire jaillir de son propre fonds l'étincelle de vie ; si celle-là prépare l'individu à se trouver chez lui dans le monde donné, celle-ci lui enseigne à l'être en lui-même. Nous ne sommes pas tout aussi longtemps que nous agissons en membres utiles à la société ; nous ne pouvons le devenir parfaitement que lorsque nous sommes des êtres libres, des personnes qui puisons dans notre propre fonds, qui nous créons nous-mêmes.<br />
<br />
Si donc l'idée et le besoin des temps nouveaux est la liberté de la volonté, la pédagogie doit se proposer, comme son principe et sa fin, la formation de la libre personnalité. Les humanistes comme les réalistes se limitent encore au savoir, et, dans le meilleur des cas, veillent à la liberté de penser ; ils font de nous, par une libération théorique, des penseurs libres. Par le savoir cependant nous ne devenons libres qu'intérieurement (une liberté, du reste, à laquelle il ne faudra plus renoncer), extérieurement, avec toute notre liberté de conscience et de pensée, nous restons dans un état d'esclavage et de soumission. Et pourtant c'est cette liberté intérieure et vraie, la liberté éthique. C'est avec cette éducation seulement, universelle par cela qu'en elle l'homme le plus humble coïncide avec le plus élevé, que nous débouchons sur la véritable égalité de tous, l'égalité de personnes libres : seule la liberté et égalité.<br />
<br />
On peut, si l'on veut un nom, placer au-dessus des humanistes et des réalistes les moralistes, puisque ces derniers visent à une formation éthique. On objectera aussitôt que ceux-ci voudront nous inculquer les lois positives des moeurs et que, au fond, il en fut toujours ainsi. Qu'il en fût toujours ainsi montre que ce n'est pas ce que j'ai en tête, et que je veuille savoir la force d'opposition éveillée, la volonté propre transfiguré, et non brisée, devrait suffire à expliquer la différence. Du reste, pour différencier l'exigence ici posée même des meilleurs efforts réalistes (que l'on se rapporte par exemple à l'exigence exprimée, p.36, dans le programme récemment paru de Diesterweg et qui s'énonce ainsi : « La faiblesse de notre école, comme celle de notre éducation en général, gît dans le manque de formation du caractère. Nous ne développons aucune intention morale »), je préfère dire que nous avons besoin désormais d'une éducation personnelle (et non d'une imprégnation de l'intention morale). Si l'on veux donner un nom en « ...iste » à ceux qui suivent ce principe, je veux bien qu'on les appelle personnalistes.<br />
<br />
En conséquence, pour rappeler encore une fois Heinsius, le « vif souhait que la nation a de voir l'école se rapprocher de la vie », ne pourra être accompli que lorsqu'on reconnaîtra la vie authentique dans la personnalité achevée, dans l'autonomie et la liberté, puisque celui qui tend à ce but n'abandonne rien de ce qui était bon chez les humanistes ou les réalistes, il l'élève au contraire infiniment plus haut et l'ennoblit. Le point de vue national que prend Heinsius ne peut pas non plus être prôné comme juste : seul, en effet, le point de vue de la personne est juste. Seul l'homme libre et personnel est un bon citoyen (les réalistes), et, même en dépit du manque d'une culture spéciale (de savant, d'artiste, etc...), un juge au goût raffiné (les humanistes).<br />
<br />
Dès lors si l'on nous demandait en conclusion d'exprimer brièvement quel but notre époque doit atteindre, nous formulerions le déclin nécessaire de la science dénuée de volonté et l'ascension du vouloir conscient de soi qui s'achève dans le resplendissement de la personne libre, à peu près de la façon suivante : le savoir doit mourir pour ressusciter comme volonté et, comme personne libre, se créer chaque jour à nouveau.<br />
<br />
<br />
<br />
[[Max Stirner]]<br />
<br />
<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2010/03/stirner-le-faux-principe-de-notre.html Source]<br />
[[Catégorie:Textes de Max Stirner]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Le_faux_principe_de_notre_%C3%83%C2%A9ducation&diff=52400
Le faux principe de notre éducation
2012-08-05T19:04:33Z
<p>Jacobson: </p>
<hr />
<div>'''Le faux principe de notre éducation''' est un article de [[Max Stirner]] paru en 1842.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Comme notre époque est en quête du mot qui exprime l'esprit qui l'habite, nombreux sont les noms qui envahissent le devant de la scène et tous prétendent être le bon. De toutes parts se manifeste le plus divers grouillement de partis et, autour de l'héritage pourrissant du passé, se rassemblent les aigles de l'instant. Les cadavres politiques, sociaux, religieux, scientifiques, artistiques, moraux et autres, abondent en tous lieux et tant qu'ils ne seront pas tous consumés l'air ne deviendra pas pur, le souffle des vivants en restera oppressé.<br />
<br />
Sans apport de notre part, notre époque ne trouvera pas le mot juste ; nous devons tous y travailler. Mais, si c'est bien là notre tâche ; nous pouvons raisonnablement demander ce qu'on a fait et ce que l'on compte faire de nous ; nous nous enquérons de l'éducation qui doit nous rendre capable d'être les créateurs de ce mot. Notre Disposition à devenir des créateurs, la développe-t-on consciencieusement, ou ne nous traite-t-on que comme des créatures dont la nature n'admet qu'un dressage? La question est aussi importante que peut l'être l'une, quelconque, de nos questions sociales ; elle est en réalité la plus importante, parce que celles-ci reposent sur cette base ultime. Soyez accomplis, ainsi effectuerez-vous quelque chose d'accompli ; sois « en toi-même ton propre achèvement », ainsi votre communauté et votre vie sociale seront-elles achevées. Voilà pourquoi nous nous préoccupons avant tout de ce que l'on fait de nous au temps de notre malléabilité à l'éducation ; la question de l'éducation est une question vitale. Cela saute aujourd'hui suffisamment aux yeux, et depuis quelques années le combat est mené dans ce domaine avec une fièvre et une liberté qui, de loin, dépassent celles qui règnent dans le domaine politique, parce qu'elles ne se heurtent pas aux obstacles d'un pouvoir fort de son indépendance. Un vénérable ancien, le professeur Theodor Heinsius, qui, autant que feu le professeur Krug, a su préserver en lui force et zèle jusqu'à un âge avancé, a dernièrement cherché à réveiller, par un petit écrit, l'intérêt que l'on porte à cette affaire. Il l'intitule « Concordat entre l'école et la vie ou accommodement de l'humanisme et du réalisme, considéré d'un point de vue national » (Berlin 1842). Deux partis combattent pour la victoire et veulent chacun recommander à notre besoin leur principe d'éducation comme le meilleur et le vrai : les humanistes et les réalistes. Évitant d'éveiller la susceptibilité de l'un ou de l'autre, Heinsuis parle, dans son petit livre, avec cette douceur et cet esprit de conciliation qui pensent respecter le droit de chacun et, par là , font à la chose même le plus grand tort parce que l'on ne peut servir sa cause que par franche décision. Ce péché contre l'esprit de la chose demeure, et c'est ainsi, l'héritage indissoluble de tous les médiateurs sans tranchant. Les « concordats » n'offrent qu'un lâche expédient.<br />
<br />
Rien que : être franc comme un homme : Pour ou contre. Et le mot d'ordre : esclave ou libre. Les dieux eux-mêmes descendent de l'Olympe Et combattent à la pointe du parti.<br />
<br />
Heinsuis dessine, avant d'en venir à ses propres propositions, une courte esquisse du développement historique depuis la Réforme. La période qui s'étend entre la Réforme et la Révolution (ce que je ne veux ici qu'affirmer sans le fonder, ayant l'intention de l'exposer plus en détail en d'autres circonstances) est celle des rapports entre majeurs et mineurs, maîtres et serviteurs, puissants et impuissants, bref la période de la soumission. Abstraction faite de toute autre raison qui pouvait autoriser à une position supérieure, la culture en tant que puissance, élevait celui qui la possédait au-dessus des impuissants qui en étaient dépourvus, et l'homme cultivé valait dans son cercle, aussi vaste ou étroit eût-il été, comme l'homme qui a pouvoir, puissance, qui en impose : car c'était une autorité. Tous ne pouvaient pas être appelés à cette domination et autorité ; aussi la culture n'appartenait-elle pas à tout le monde et une éducation offerte à tous contredisait à ce principe. La culture procure supériorité et fait de celui qui la possède un seigneur : ainsi était-elle en cette époque des seigneurs un moyen de domination. Seule la révolution brisa cette organisation entre seigneurs et serviteurs. Alors apparut le principe suivant : que chacun soit son propre maître. A cela était lié une conséquence nécessaire : la culture, qui donne, en effet, maîtrise, devait devenir universelle, et, d'elle même s'imposait la tâche de trouver à l'avenir cette culture vraiment universelle. Le besoin d'une culture universelle , accessible à tous, devait aller au combat contre celle qui s'affirmait obstinément exclusive, et la Révolution eut, dans ce domaine aussi, à tirer l'épée contre le pouvoir des seigneurs de la période de la Réforme. La pensée d'une culture ouverte à tous se heurta à celle d'une culture particulière, et à travers différentes phases, sous toutes sortes de noms, guerres et combats se sont prolongés jusqu'à ce jour. Pour les thèses contradictoires qu'on affronte dans les camps ennemis, Heinsius choisit les termes d'humanisme et de Réalisme, que nous voulons, aussi peu pertinents seraient-ils, garder cependant en ce qu'ils sont les plus usuels.<br />
<br />
Jusqu'à l'époque où l'Aufklärung du XVIIème siècle a commencé à répandre ses lumières, ce qu'on appelle « la culture supérieure » restait, incontesté, aux mains des humanistes et consistait presque exclusivement dans la compréhension des classiques anciens. Parallèlement allait son pas une autre culture qui cherchait également son modèle dans l'Antiquité et revenait principalement à une connaissance approfondie de la Bible. Que, dans les deux cas, l'on eût choisi comme unique matière la meilleure culture du monde antique, suffit à prouver combien la vie propre offrait encore peu de choses estimables et combien nous étions éloignés de créer, à partir de ce qui était notre originalité, les formes de la beauté, et sur les fondements de notre raison, le contenu de la vérité. Il nous fallait d'abord apprendre ce qu'étaient Forme et Contenu, nous étions des apprentis.<br />
<br />
De même que le monde antique, par les classiques de la Bible, régnait en souverain sur nous, de même les conditions de seigneurs et de serviteurs déterminaient (ce qui, historiquement, se laisse démontrer) l'essence de nos activités dans leur ensemble, et la nature de cette époque suffit à expliquer pourquoi on tendait de façon si ingénue à une « culture supérieure » et que, face au vulgaire, on s'ingéniait à se distinguer par elle. Par son éducation, celui qui la possédait devenait seigneur de l'homme inéduqué. Une éducation populaire fût allée à l'encontre de ce principe, parce que le peuple, en face des seigneurs cultivés, devait rester figé dans son état de non-initié et ne pouvait que regarder, subjugué, et vénérer la souveraineté étrangère. Ainsi se perpétuèrent les études classiques parmi les lettres, et leur support étaient le latin et le grec. En outre, il ne pouvait manquer que cette culture restât, de part en part, formelle, et cela autant parce que seules les formes, pour ainsi dire les schémas, de la littérature et de l'art étaient en état de subsister de l'Antiquité morte et depuis longtemps enfouie, que, particulièrement, de ce que la domination sur les hommes s'acquiert et s'affirme justement par une supériorité toute formelle : il ne faut à la supériorité sur les inhabiles qu'un certain degré d'habileté intellectuelle. Ce qu'on appelle « la culture supérieure » n'était ainsi qu'une éducation élégante, un ''« sensus omnis elegantiae »'', une éducation du goût et au sens des formes, qui, en dernier ressort, menaçait de verser totalement dans une éducation grammaticale : celle-ci parfumait tant la langue allemande de l'odeur du Latium qu'aujourd'hui on a l'occasion d'admirer les plus belles constructions de phrases latines dans, par exemple, l'« Histoire de l'État de Prusse-Brandebourg, un livre pour chacun, par Zimmerman » récemment parue.<br />
<br />
Entre-temps, sous l'impulsion de l'Aufklärung, se manifestait toujours plus un esprit d'opposition à ce formalisme et, à la reconnaissance des droits de l'homme ineffaçables et universels, s'associait l'exigence d'une éducation qui ne fût exclusive de personne. Le défaut d'une instruction réelle, en prise sur la vie, était évident dans les méthodes humanistes qui se sont étendues jusqu'à nos jours, et a fait apparaître la nécessité d'une formation pratique. Par la suite tout savoir devait être vie, devait être vécu ; car ce n'est qu'à devenir réel que le savoir trouve son achèvement. Si l'on parvenait à introduire les matériaux de la vie à l'école, à offrir ainsi quelque chose d'utile à tous et, précisément pour cela, à gagner chacun pour cette préparation à la vie et le tourner vers l'école, il n'y aurait plus à envier les savants pour leur savoir particulier : ce serait la fin de l'état de non-initiation du peuple. Supprimer la caste sacerdotale des gens cultivés et le laïcat du peuple, tel est l'effort du réalisme, et c'est par là qu'il doit déborder l'humanisme. L'assimilation de la forme classique de l'Antiquité a commencé à céder du terrain et, avec elle, la domination fondée sur l'autorité a perdu son nimbe. Notre époque s'est raidie contre le respect traditionnel dû au lettré, de même qu'elle se soulève contre tout respect en général. L'avantage essentiel des lettrés, la culture universelle, devait profiter à tout le monde. Mais, demandait-on, qu'est-ce qu'une culture universelle sinon, trivialement dit, l'aptitude « à converser de tout », plus sérieusement dit, celle de maîtriser tout matériau? On voyait que l'école était en retard sur la vie, non seulement parce qu'elle était soustraite au peuple mais aussi parce que, par son attachement à une culture exclusive, elle ne faisait pas accéder ceux qui la recevaient à l'universalité et négligeait ainsi de les encourager à maîtriser pendant les années d'éducation une quantité de matériaux imposés par la vie. L'école n'a-t-elle donc pas, pensait-on, à tracer les grandes lignes de notre réconciliation avec tout ce qu'offre la vie et à prendre soin qu'aucun objet, dont il nous faudra quelque jour nous saisir, ne nous reste entièrement étranger et ne soit extérieur au domaine de notre emprise? Voilà pourquoi on a cherché, et avec quel affairement, à se rendre intimes les choses et les conditions présentes, on a mis en vogue une pédagogie qui fût applicable à tous parce que satisfaisant au besoin commun de se retrouver dans son monde et dans son temps. Les principes des droits de l'homme acquirent de cette façon, dans le domaine de la pédagogie, vie et réalité : l'égalité, parce que l'éducation n'excluait personne, et la liberté, parce qu'on devenait expérimenté en ce dont on faisait usage et, par voie de conséquence, indépendant et autonome.<br />
<br />
Toutefois, la volonté humaniste de ressaisir le passé et la tendance à se donner ne prise sur le présent ne conduisent qu'à un pouvoir sur le temporel. Tandis que seule est éternel l'esprit qui se conçoit. Aussi la liberté et l'égalité n'ont-elle participé que d'une existence subordonnée. On pouvait bien devenir égal à d'autres, s'émanciper de leur autorité, de l'égalité avec soi-même, de l'équilibre et de la réconciliation de notre humanité temporelle et éternelle, de la transfiguration de notre vie naturelle en spiritualité, bref de l'unité et de la toute-puissance du moi qui se suffit à lui-même parce qu'il ne laisse subsister rien d'étranger hors de soi, de tout cela, à peine en pouvait-on reconnaître le pressentiment dans ce principe. Si la liberté se laissait reconnaître comme indépendante à l'égard des autorités, elle restait encore vide de ses propres déterminations et ne permettait pas à l'homme d'agir de façon autonome, ni à l'esprit, libéré de toute considération, c'est-à -dire sauvé de la fluctuation de la réflexion, de se manifester en soi et par soi. L'homme à la culture formelle ne pouvait certes plus se détacher de la mer miroitante de l'éducation universelle et de « supérieure » la culture s'est faite « particulière » (comme telle, elle conserve naturellement sa valeur incontestée puisque toute éducation universelle est destinée à rayonner dans des formes exclusives et les plus diverses, de formation spéciale). Seulement l'homme cultivé au sens du réalisme n'avait pas non plus dépassé le stade de l'égalité avec les autres et de la liberté à l'égard des autres, de ce qu'on appelle « l'homme pratique ». Certes l'élégance vide de l'humaniste, du dandy, ne pouvait échapper à la défaite ; seulement le vainqueur reluisait du vert-de-gris de la matérialité et n'était tien de plus qu'un industriel sans goût. Dandysme et industrialisme se disputent la proie d'adorables jeunes gens et jeunes filles et souvent échangent trompeusement leur armure, le dandy faisant montre de son cynisme grossier et l'industriel de la lingerie fine. En tout état de cause, le bois vivant de la massue industrielle aura tôt fait de briser la canne desséchée du dandysme dégénéré ; mais, vivant ou mort, du bois reste du bois, et la flamme de l'esprit vient-elle à luire qu'il doit se consumer dans le feu.<br />
<br />
Pourquoi le réalisme, alors qu'il recueille en lui le meilleur de l'humanisme (ce dont on ne saurait lui dénier la capacité) doit-il, lui aussi, pourtant aller à sa perte ? Il peut, bien sûr, s'approprier ce que l'humanisme avait de vrai et d'inaliénable, la culture formelle : cela lui est de plus en plus facilité par la possibilité de traiter scientifiquement et rationnellement les matières d'enseignement (je ne rappellerai à titre d'exemple que les contributions de Becher à la grammaire allemande), et grâce à cet ennoblissement il peut expulser son adversaire hors de sa position ferme. Le réalisme autant que l'humanisme partent du point de vue que le but de toute éducation est de procurer aux hommes l'habileté. Tous deux s'accordent, par exemple, pour dire que l'on doit habituer à toutes les formes de l'expression linguistique, inculquer celles de la démonstration en mathématiques, que l'on doit donc viser à la supériorité dans le traitement d'un matériau et à sa maîtrise. Il est donc inévitable que le réalisme lui aussi reconnaisse finalement comme but ultime la formation du goût et situe plus haut que tout l'activité formelle comme cela est, déjà n partie, le cas. Car, en éducation, n'est-ce pas la valeur de toute matière donnée que d'apprendre aux enfants à en faire quelque chose, à en faire usage ? Bien sûr, seul ce qui peut être utilisé et employé, selon ce que veulent les réalistes, doit être inculqué ; seulement l'utilité ne sera à chercher que dans une activité de formalisation, de généralisation, de représentation, et l'on ne pourra pas repousser cette exigence de l'humanisme. Les humanistes ont raison en ceci qu'il y va principalement d'une éducation aux formes, tort en cela qu'ils la refusent à la maîtrise de tout matériau. Les réalistes sont dans le vrai quand ils exigent que l'on enseigne toutes les matières à l'école, dans le faux lorsqu'ils ne veulent pas voir dans l'éducation aux formes le but principal. Le réalisme peut, à condition d'exercer un juste reniement de soi et de ne pas se laisser aller aux séductions matérialistes, parvenir à surmonter son adversaire et en même temps se réconcilier avec lui. Pourquoi donc maintenant ces tracasseries contre lui ?<br />
<br />
Rejette-t-il vraiment la carapace du vieux principe loin de lui et se tient-il à la hauteur de l'époque ? Reconnaît-on l'idée que notre époque a conquise comme la plus chère, ou bien ne prend-on pas, en retrait d'elle, ne position figée, voilà sur quoi juger chacun. Il faut bien voir cette peur indestructible qui oblige les réalistes à reculer d'épouvante devant l'abstraction et la spéculation, aussi voudrais-je en cet endroit placer quelques passages d'Heinsius qui, sur ce point, ne le cède pas aux réalistes rigides. Cela m'épargnera de tirer de ceux-ci des citations qui seraient faciles à produire. Page 9, il est dit : « Dans les écoles supérieures on entendait parler des systèmes philosophiques grecs, ceux d'Aristote et de Platon, de systèmes plus récents aussi, celui de Kant, qui présente les idées de Dieu, de liberté, d'immortalité comme hypothétiques, celui de Fichte, qui pose à la place du dieu personnel l'ordre moral du monde, ceux de Schelling, Hegel, Herbert, Krause, et tous autres noms de découvreurs et annonciateurs de la sagesse supra-terrestre que l'on voudra bien trouver. Que pouvons-nous, disait-on, qu'est-ce que la nation allemande peut bien faire de ces rêveries idéalistes qui ne ressortissent ni aux sciences empiriques et positives, ni à la vie pratique et qui ne sont d'aucun profit pour l'État? Et quoi encore de cette connaissance obscure qui ne fait que troubler l'esprit de l'époque, conduit à l'incroyance et l'athéisme, déchire les coeurs, effarouche et disperse les étudiants même loin des chaires de leurs apôtres, et va jusqu'à assombrir notre langue nationale tandis qu'elle transforme les concepts les plus clairs du bon sens en énigmes mystiques ? Est-ce là cette sagesse qui doit faire de notre jeunesse des hommes bons et soumis aux moeurs, des êtres raisonnables et réfléchis, de fidèles citoyens, des travailleurs utiles et accomplis dans leur profession, des maris aimants et des pères soucieux de la fondation du bien-être familial ? » Et à la page 45 : « Si nous portons nos regards sur la philosophie et la théologie qui, comme sciences de la pensée et de la foi, ont été élevées au rang suprême pour le bien du monde, que sont-elles devenues par leurs conflits réciproques depuis que Luther et Leibniz ont ouvert la voie ? Les dualisme, matérialisme, spiritualisme, naturalisme, panthéisme, réalisme, idéalisme, supranaturalisme, rationalisme, mysticisme, et tous autres "ismes" abstrus des spéculations et sentiments exaltés que l'on voudra bien trouver : quelle bénédiction ont-ils donc apportée à l'État, à l'église, aux arts, à la culture du peuple ? Pensée et savoir y ont trouvé un élargissement de leur cadre, mais celui-ci en est-il devenu plus sûr, celle-là plus claire ? La religion, dans son dogme, est plus pure, mais la croyance intérieure s'est embrouillée, affaiblie, ses appuis sont brisés, ébranlée qu'elle est par la critique et l'herméneutique, ou bien elle s'est faite exaltation délirante et hypocrisie pharisaïque. Et l'église ? Ah! Sa vie est discorde ou mort. N'en est-il pas ainsi ? » Pourquoi les réalistes se montrent-ils si contraires à la philosophie ? Par Méconnaissance de leur propre vocation et parce qu'ils veulent de toutes leurs forces rester limités au lieu de devenir illimités. Pourquoi leur haine de l'abstraction ? Parce qu'eux mêmes sont abstraits, parce qu'ils s'abstraient de leur propre achèvement, de l'élan vers la vérité salvatrice.<br />
<br />
Voudrions-nous peut-être livrer la pédagogie aux mains des philosophes ? Rien de moins que cela ! Ils risqueraient de s'y montrer assez maladroits. Qu'elle soit confiée à ceux-là seuls qui sont plus que philosophes et, par là même, infiniment plus qu'humanistes ou réalistes. Ces derniers flairent avec justesse que les philosophes aussi doivent aller à leur déclin mais ne soupçonnent pas que ce déclin sera suivi d'une résurrection : ils font abstraction de la philosophie pour atteindre, sans elle, le ciel de ses aspirations, ils la sautent et tombent dans l'abîme de leur propre vide ; semblables au juif errant, ils sont immortels mais non éternels. Seuls les philosophes savent mourir et dans la mort trouver leur propre soi ; avec eux meurt la période de la Réforme, l'âge du savoir. Oui, c'est bien ainsi, le savoir lui-même doit mourir pour, dans la mort, s'épanouir à nouveau comme volonté. Les libertés de pensée, de croyance, de conscience, ces fleurs magnifiques de trois siècles, retourneront dans le sein maternel de la terre afin qu'une liberté nouvelle, celle du vouloir, se nourrisse de leur sèves les plus nobles. Le savoir et sa liberté a été l'idéal de cette époque, enfin atteint sur les hauteurs de la philosophie. Ici parvenu, le héros édifiera son propre bûcher et sauvera sa participation éternelle à l'Olympe. Avec la philosophie notre passé se ferme sur lui-même, et les philosophes sont les Raphaëls de la période de la pensée, en qui le vieux principe trouve, dans le flamboiement d'une magnificence multiple, son achèvement, pour devenir, par rajeunissement, de temporel éternel. Qui veut maintenir le savoir le perdra, mais celui qui y renonce le gagnera. Seuls les philosophes sont appelés à ce renoncement et à ce gain. Ils se tiennent devant le feu déjà allumé et il leur faut, tel le héros mourant, consumer leur enveloppe terrestre s'ils veulent que l'esprit qui ne passe pas devienne libre.<br />
<br />
Il faut, dans la mesure du possible, rendre nos paroles plus intelligibles. Le défaut de notre époque se perpétue en ce que le savoir n'est pas achevé et n'est pas amené à sa transparence, en ce qu'il demeure quelque chose de matériel et de formel, de positif, mais ne s'élève pas jusqu'à l'absolu, en ce qu'il noue pèse comme un fardeau. Comme cet ancien, il nous faut désirer l'oubli, boire à l'est du Léthé qui rend bienheureux : sinon on ne s'atteint pas soi-même. Tout ce qui est grand doit savoir mourir et trouver sa transfiguration dans l'abandon à la mort ; seul ce qui est misérable entasse, identiquement à la rigide cour suprême, dossiers sur dossiers, et met en scène les millénaires en de décoratives figures de porcelaine, à la manière des Chinois et de leur indéracinable enfantillage. Le vrai savoir trouve son achèvement tandis qu'il cesse d'être savoir et redevient simplicité d'une pulsion en l'homme – Volonté. Ainsi celui qui a longuement réfléchi à sa « vocation d'homme » en vient-il à plonger en un seul instant toutes les inquiétudes et toutes les pérégrinations de sa recherche dans le Léthé d'un sentiment simple, d'une pulsion qui, dès lors, l'orientera peu à peu : en elle il a trouvé sa vocation. Celle-ci, qu'il suivait à la trace sur les mille et un chemins et sentiers de la recherche, aussitôt reconnue, s'épanouit dans la flamme de la volonté éthique et embrasse son coeur que la recherche ne disperse plus, qui, au contraire, a retrouvé fraîcheur et naïveté.<br />
<br />
Élance-toi, élève, baigne, infatigable Ton coeur terrestre dans le rougeoiement de l'aube.<br />
<br />
Telle est la fin et en même temps, l'immortalité et l'éternité du savoir : le savoir qui, redevenu simple et immédiat, comme volonté, se pose et se révèle de nouveau et sous une forme nouvelle en chaque action. Ce n'est pas à la volonté que revient, par nature, la première place, comme voudraient nous le faire croire les gens pratiques, il ne faut pas sauter la volonté de savoir sous prétexte d'accéder aussitôt à la volonté, c'est au contraire le savoir lui-même qui s'achève en vouloir lorsqu'il se dépouille du sensible et qu'il se crée comme cet esprit « qui façonne son propre corps ». C'est pourquoi s'attachent à toute éducation qui ne vise pas à cette mort et ascension du savoir les infirmités de la temporalité, le formalisme et le matérialisme, le dandysme et l'industrialisme. Un savoir qui ne se purifie ni ne se concentre jusqu'à s'arracher vers le vouloir, ou, en d'autres termes, un savoir qui m'alourdirait, réduit à être mon avoir et ma possession au lieu de s'être si intimement uni à ce que je suis que le Moi, se mouvant librement, en rien entravé par un fardeau qu'il aurait à tirer, parcourerait le monde en préservant la fraîcheur de ses sens, un savoir qui n'est pas devenu personnel ne permet qu'une pauvre préparation à la vie. On ne veut pas laisser aller les choses jusqu'à l'abstraction : elle seule pourtant confère à tout savoir concret sa vraie consécration, car par elle la matière est véritablement supprimée et spiritualisée tandis que l'homme en reçoit son authentique et ultime libération. Dans l'abstraction seule est la liberté : l'homme libre seul celui qui a surmonté le donné et repris ce qu'il lui a arraché en le questionnant dans l'unité du Moi.<br />
<br />
Si le besoin de notre temps, après la conquête de la liberté de pensée, est de poursuivre celle-ci jusqu'à l'achèvement qui la transformerait en liberté de la volonté et la réaliser comme le principe d'une nouvelle époque, alors le savoir ne peut plus être le but ultime de l'éducation ; mais ce rôle appartient au vouloir né du savoir, et l'expression parlante de ce à quoi l'éducation doit tendre s'énonce : l'homme personnel ou libre. L'essence de la vérité est de se révéler elle-même ; cette révélation passe par la découverte de soi, la libération de tout élément étranger, l'abstraction extrême ou liquidation de toute autorité, la naïveté reconquise. De tels êtres absolument vrais, l'école n'en livre point. En trouve-t-on pourtant qui le sont malgré l'école ? Si celle-ci nous rend maîtres de toutes choses, à la rigueur maîtres de notre nature, elle ne fait pas de nous des natures libres. Aucun savoir, si profond et étendu soit-il, aucune vivacité ni acuité d'esprit, aucune finesse dialectique ne nous préserve de la vulgarité de la pensée ni de la volonté. Ce n'est certes pas un mérite qui revient à l'école si nous en sortons sans égoïsme. Toutes les formes de frivolité satisfaite et de rapacité, d'ambition bureaucratique, d'empressement mécanique et servile, de duplicité, etc... ont partie liée aussi bien avec le savoir étendu qu'avec la formation classique élégante, et comme tout cet enseignement n'exerce aucune espèce d'influence sur notre comportement éthique, il subit souvent le sort de tomber si profondément en oubli qu'il n'est pas employé : on secoue la poussière de l'école. Et tout cela parce qu'on ne recherche sa formation que dans ce qui est formel ou matériel, au mieux dans l'un et l'autre, et non dans la vérité, dans l'éducation de l'homme vrai. Certes les réalistes marquent un progrès en exigeant que l'élève découvre et comprenne ce qu'il apprend : Diesterweg, par exemple, s'entend à parler avec abondance du « principe du vécu ». Seulement, là non plus, l'objet n'est pas la vérité, mais une quelconque positivité (dont fait partie la religion), que l'élève est conduit à mettre en accord et à enchaîner à la somme de ce qu'il possède par ailleurs de savoir positif, sans qu'on lui demande de s'élever au dessus de la simple robustesse du vécu et de la vision théorique ou de poursuivre le travail en faisant fond sur l'esprit acquis à travers cette vision, de produire à partir de lui, bref d'être spéculatif, ce qui revient pratiquement à dire, d'être et agir selon une éthique. Au contraire, éduquer des gens de bon sens doit suffire ; ce n'est pas à des hommes qui se fondent en raison (vernünftig) que l'on vise. Qu'il suffise de comprendre les choses et le donné ; se fonder en raison, cela ne semble pas l'affaire de tout un chacun. Et c'est ainsi que l'on favorise le sens pour le positif, que ce soit du point de vue formel ou, en même temps, matériel, et que l'on apprend à s'accommoder au positif. Non plus qu'en d'autres sphères, on ne laisse en pédagogie la liberté percer, ni s'exprimer la force d'opposition : on exige la soumission. On ne recherche qu'un dressage aux formes et au palpable, et de la ménagerie des humanistes ne ressortent que des lettres, de celles des réalistes que des « citoyens bons à quelque chose » ; les uns et les autres ne sont cependant que des êtres assujettis. Notre bon ''fond'' d'indiscipline est étouffé avec violence et, avec lui, le développement du savoir vers le libre vouloir. L'esprit philistin est alors le résultat de l'existence scolaire. De même que dans notre enfance nous nous habituions à nous faire à tout ce qui nous était imposé, de même, plus tard, nous nous faisons et nous nous adaptons à la positivité, nous nous conformons au temps dont nous devenons les esclaves et les prétendus bons citoyens. Où est donc renforcé, à la place de l'esprit de soumission jusqu'alors entretenu, un esprit d'opposition, où éduque-t-on, à la place de l'homme qui apprend, l'homme qui crée, où l'enseignant se fait-il coopérateur, où reconnaît-il du savoir qu'il se transforme en volonté, où donc l'homme libre, et non l'homme simplement cultivé, vaut-il comme but? Malheureusement qu'à de rares endroits. Mais on découvrira toujours plus que ce ne sont pas la culture ni la civilisation qui constituent le plus grand devoir de l'humanité mais l'accomplissement de soi. La culture en sera-t-elle plus négligée? Tout aussi peu que nous avons l'intention de perdre la liberté de penser en l'amenant à se fondre avec la liberté de la volonté et à s'y transfigurer. Lorsque et dès que l'homme met son honneur à se sentir lui même, à se connaître, à s'accomplir, donc dans la conscience et le sentiment de soi, dans la liberté, il tend de lui même à bannir l'ignorance, qui lui fait de l'objet étranger et que la connaissance n'a pas pénétré une barrière et un obstacle. Si l'on réveille en eux l'idée de liberté, les hommes libres renouvelleront, infatigables, leur liberté ; ne fait-on d'eux que des gens cultivés, qu'ils sauront de tout temps s'adapter aux circonstances avec le plus grand raffinement et deviendront des valets de l'esprit servile. Que sont, pour la plupart, nos personnages spirituels et cultivés ? De dédaigneux propriétaires d'esclaves, eux-mêmes esclaves.<br />
<br />
Les réalistes auraient le droit de se glorifier de l'avantage de ne pas éduquer des gens simplement cultivés mais des citoyens pleins de sens et utiles ; leur principe « d'enseigner toute chose en relation à la vie pratique » pourrait même valoir comme devise de notre époque, si seulement ils ne comprenaient pas la pratique dans un sens vulgaire. La vraie pratique n'est pas de se frayer un chemin à travers la vie, et le savoir vaut plus que d'être employé à une poursuite de buts pratiques. La pratique la plus haute est celle qui permet à un homme libre de se révéler lui-même, et le savoir qui sait mourir est la liberté qui donne vie. « La vie pratique »! Par là on croit déjà avoir beaucoup dit, et cependant, les bêtes mêmes mènent une vie tout à fait pratique : aussitôt que leurs mères les ont sevrées de leurs soins théoriques à les nourrir, elles cherchent leur nourriture à loisir à travers champs et forêts, à moins d'être attelées au joug d'une occupation. Scheitlin, en homme versé dans la connaissance des moeurs animales, pourrait conduire la comparaison encore plus loin, jusqu'au coeur de la religion, à en juger pas sa « science du comportement animal », un livre très instructif par le rapprochement qu'il opère entre l'animal et le civilisé, le civilisé et l'animal. Cette intention « d'éduquer les hommes à la vie pratique » ne produit que des gens à principes qui agissent et pensent selon des maximes, et non des hommes qui se font par principe ; des esprits légalistes et non libres. Tout autres sont les hommes dont les pensées et actions se développent et se rajeunissent constamment, différents de ceux qui restent fidèles à leurs convictions : les convictions elles-mêmes restent inébranlables, ne fluent ni ne refluent dans le coeur, tel un sang artériel sans cesse renouvelé ; pour ainsi dire, elles se figent à la manière des corps durs et restent, même conquises et non apprises, quelque chose de sacré. Ainsi l'éducation réaliste a beau se proposer des caractères fermes, accomplis, sains, des hommes inébranlables, des coeurs fidèles, et cela reste pour notre espèce caudataire un gain inestimable, les caractères éternels, pour qui la fermeté ne consiste que dans le flux inlassable d'une création de soi perpétuelle, et qui sont éternels parce qu'ils se font à chaque instant et parce que le mouvement temporel de leurs manifestations continuelles repose sur la fraîcheur et l'activité créatrice qui ne se flétrit ni ne vieillit de leur esprit immortel, ces caractères ne sont pas le produit de cette forme d'éducation. Ce que l'on appelle un caractère sain n'est, même dans le meilleur des cas, que rigide ; s'il veut s'accomplir, il lui faut en même temps supporter la souffrance, le tressaillement et le frémissement de la passion bienheureuse qui lui viennent d'un rajeunissement et d'une renaissance incessants.<br />
<br />
Ainsi les rayons de toute éducation se rejoignent-ils tous en un point central : la personnalité. Le savoir, aussi savant et profond, aussi pédant et de mauvais aloi serait-il, ne reste une possession et propriété que dans la mesure où il ne s'efface pas au point invisible du moi, pour, delà , resurgir plein de force, comme volonté, comme esprit suprasensible et insaisissable. Le savoir subit cette transformation lorsqu'il cesse de n'adhérer qu'à des objets, lorsqu'il devient savoir de soi, ou, si cela devait paraître plus clair, lorsqu'il est devenu savoir de l'idée, conscience de soi de l'esprit. Alors il s'inverse pour ainsi dire en pulsion, en instinct de l'esprit, en un savoir sans conscience, dont chacun peut au moins se faire une idée en le comparant à tant d'expériences étendues, sublimées en ce sentiment que l'on éprouve dans sa simplicité et que l'on nomme le tact : tout savoir de vaste portée, tiré de ces expériences, se concentre en un savoir instantané avec lequel chacun détermine sur le champ son action. Mais le savoir doit pénétrer jusqu'à ce point d'immatérialité en sacrifiant ses parties périssables et en devenant, désormais, immortel – Volonté !<br />
<br />
Que le savoir ne se soit pas purifié jusqu'à devenir volonté, effectuation de soi, pratique pure, voilà l'état de chose qui explique la détresse de notre éducation actuelle. Les réalistes ont ressenti le manque, n'y ont remédié cependant que de façon bien pitoyable, en formant des mentalités pratiques dépourvus d'idées et de liberté. La plupart des étudiants sont un exemple vivant de cette triste tournure que prennent les choses. Courtaudés de la plus belle façon, ils courtaudent à leur tour, dressés, ils dressent encore. Mais toute éducation doit se faire personnelle, et partant du savoir, ne jamais perdre de vue qu'il ne doit pas être un avoir mais le Moi lui-même. En un mot, il ne s'agit pas de développer le savoir, mais d'amener la personne à son épanouissement. Le point de départ de la pédagogie ne pourra plus être le désir de civiliser mais celui de développer des personnes libres, des caractères souverains ; voilà pourquoi la volonté, que l'on a jusqu'à présent si violemment opprimée, ne devra pas être affaiblie plus longtemps. Puisqu'on affaiblit pas le besoin de savoir, pourquoi donc affaiblirait-on celui de vouloir. Que l'on veille aussi à l'un si l'on veille à l'autre. L'insubordination et l'entêtement de l'enfant ont autant de droit que son désir de savoir. On met tout son soin à stimuler ce dernier ; que l'on provoque donc aussi la force naturelle de la volonté, l'opposition. L'enfant, à ne pas apprendre à sentir ce qu'il est est, manque précisément le principal. Que l'on ne réprime pas sa fierté, sa franchise. Ma propre liberté reste assurée contre son arrogance. Car si la fierté dégénère en bravade, l'enfant veut me faire violence. Cela, moi qui suis autant que lui quelqu'un de libre, il ne m'est pas nécessaire de l'accepter. Faut-il cependant que je m'en défende en usant du commode paravent de l'autorité ? Non, je lui oppose la fermeté de ma propre liberté, ainsi l'arrogance des petits se brisera d'elle même. L'homme total n'a pas besoin d'être une autorité. Si la franchise se fait insolence, celle-ci perdra sa force devant la douce puissance d'une femme authentique, devant sa maternité, ou devant la fermeté de l'homme ; on est très faible lorsqu'on doit faire appel à l'autorité, et l'on pèche lorsqu'on croit améliorer l'insolent en le soumettant à la crainte. Exiger crainte et respect, autant de choses qui appartiennent, avec la période disparue, au style Rococo.<br />
<br />
Que déplorons-nous donc lorsque nous considérons les défauts de la formation scolaire actuelle ? Que les écoles restent soumises à l'ancien principe d'un savoir privé de volonté. Le principe nouveau est celui du vouloir comme transfiguration du savoir. Aussi, nul besoin de « concordat entre l'école et la vie », mais que l'école soit vie et, là comme ailleurs, qu'on donne pour tâche à la personne de se révéler elle-même. Que l'éducation universelle de l'école soit éducation à la liberté, et non à la soumission. Être libre, telle est la vraie vie. La considération que l'humanisme était sans vie aurait dû amener les réalistes à cette reconnaissance. Cependant on apercevait dans l'éducation humaniste que son incapacité à rendre apte à la prétendue vie pratique (bourgeoise) et non personnelle), et l'on recherchait, par opposition à cette éducation purement formelle, une éducation matérielle, avec l'idée qu'en procurant des instruments utilisables dans les échanges sociaux on ne ferait pas que surmonter le formalisme mais que l'on apaiserait aussi le besoin le plus haut. Seulement l'éducation pratique reste très en arrière d'une éducation personnelle et libre : si celle-là confère l'habileté nécessaire pour faire son chemin dans la vie, celle-ci procure la faculté de faire jaillir de son propre fonds l'étincelle de vie ; si celle-là prépare l'individu à se trouver chez lui dans le monde donné, celle-ci lui enseigne à l'être en lui-même. Nous ne sommes pas tout aussi longtemps que nous agissons en membres utiles à la société ; nous ne pouvons le devenir parfaitement que lorsque nous sommes des êtres libres, des personnes qui puisons dans notre propre fonds, qui nous créons nous-mêmes.<br />
<br />
Si donc l'idée et le besoin des temps nouveaux est la liberté de la volonté, la pédagogie doit se proposer, comme son principe et sa fin, la formation de la libre personnalité. Les humanistes comme les réalistes se limitent encore au savoir, et, dans le meilleur des cas, veillent à la liberté de penser ; ils font de nous, par une libération théorique, des penseurs libres. Par le savoir cependant nous ne devenons libres qu'intérieurement (une liberté, du reste, à laquelle il ne faudra plus renoncer), extérieurement, avec toute notre liberté de conscience et de pensée, nous restons dans un état d'esclavage et de soumission. Et pourtant c'est cette liberté intérieure et vraie, la liberté éthique. C'est avec cette éducation seulement, universelle par cela qu'en elle l'homme le plus humble coïncide avec le plus élevé, que nous débouchons sur la véritable égalité de tous, l'égalité de personnes libres : seule la liberté et égalité.<br />
<br />
On peut, si l'on veut un nom, placer au-dessus des humanistes et des réalistes les moralistes, puisque ces derniers visent à une formation éthique. On objectera aussitôt que ceux-ci voudront nous inculquer les lois positives des moeurs et que, au fond, il en fut toujours ainsi. Qu'il en fût toujours ainsi montre que ce n'est pas ce que j'ai en tête, et que je veuille savoir la force d'opposition éveillée, la volonté propre transfiguré, et non brisée, devrait suffire à expliquer la différence. Du reste, pour différencier l'exigence ici posée même des meilleurs efforts réalistes (que l'on se rapporte par exemple à l'exigence exprimée, p.36, dans le programme récemment paru de Diesterweg et qui s'énonce ainsi : « La faiblesse de notre école, comme celle de notre éducation en général, gît dans le manque de formation du caractère. Nous ne développons aucune intention morale »), je préfère dire que nous avons besoin désormais d'une éducation personnelle (et non d'une imprégnation de l'intention morale). Si l'on veux donner un nom en « ...iste » à ceux qui suivent ce principe, je veux bien qu'on les appelle personnalistes.<br />
<br />
En conséquence, pour rappeler encore une fois Heinsius, le « vif souhait que la nation a de voir l'école se rapprocher de la vie », ne pourra être accompli que lorsqu'on reconnaîtra la vie authentique dans la personnalité achevée, dans l'autonomie et la liberté, puisque celui qui tend à ce but n'abandonne rien de ce qui était bon chez les humanistes ou les réalistes, il l'élève au contraire infiniment plus haut et l'ennoblit. Le point de vue national que prend Heinsius ne peut pas non plus être prôné comme juste : seul, en effet, le point de vue de la personne est juste. Seul l'homme libre et personnel est un bon citoyen (les réalistes), et, même en dépit du manque d'une culture spéciale (de savant, d'artiste, etc...), un juge au goût raffiné (les humanistes).<br />
<br />
Dès lors si l'on nous demandait en conclusion d'exprimer brièvement quel but notre époque doit atteindre, nous formulerions le déclin nécessaire de la science dénuée de volonté et l'ascension du vouloir conscient de soi qui s'achève dans le resplendissement de la personne libre, à peu près de la façon suivante : le savoir doit mourir pour ressusciter comme volonté et, comme personne libre, se créer chaque jour à nouveau.<br />
<br />
<br />
<br />
[[Max Stirner]]<br />
<br />
<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2010/03/stirner-le-faux-principe-de-notre.html Source]<br />
[[Catégorie:Textes de Max Stirner]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Forum_Anarchiste&diff=52391
Forum Anarchiste
2012-07-31T12:05:56Z
<p>Jacobson: Révocation des modifications par 91.237.249.21 (Discussion) vers la dernière version de Equi</p>
<hr />
<div>#REDIRECT [[Le café anar - Forum anarchiste]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Faites-le_vous-m%C3%83%C2%AAme&diff=52390
Faites-le vous-même
2012-07-31T12:04:48Z
<p>Jacobson: /* Liens externes */</p>
<hr />
<div>Le '''Faites-le vous-même''' est un précepte inspiré du Do It Yourself, à savoir réaliser, construire, réparer… bref '''faire''' soi-même plutôt que faire-faire.<br />
[[Image:Diy.png|130px|right]]<br />
<br />
== Philosophie Do it yourself ==<br />
<br />
On peut associer l'appellation '''''Do It Yourself''''' au bricolage ou au système D mais cela ne s'arrête pas là .<br />
<br />
Qu'est ce qui s'apparente a la philosophie ''Faites-le vous même'' ?<br />
<br />
* Toute activité, ou l'on n'est plus spectateur ou consommateur.<br />
* Tout recyclage, consumériste, technologique ou culturel.<br />
* Auto-édition de livres, magazines, bandes dessinées et de remplacement.<br />
* Groupes ou artistes solo libérant leur musique ou la finançant sans les maisons de disques<br />
* La culture de la cassette, et de la copie 'privée' ou plus dans la culture punk.<br />
* Création artisanal comme le tricot, la couture, des bijoux faits à la main, céramiques, etc<br />
* En informatique, les logiciels libres, ou le hack.<br />
<br />
== Dans la culture Punk==<br />
<br />
Dans la culture punk, l'éthique DIY est lié à la vision anti-consumériste, c'est un rejet de la nécessité d'acheter des objets ou d'utiliser des systèmes ou procédés existants. <br />
<br />
Le DIY comme sous-culture a sans doute commencé avec le mouvement punk des années 1970. On peut noter cependant que la débrouille, le bricolage, les activités pour enfants (... etc) existaient avant le mouvement punk DIY.<br />
<br />
En musique les groupe Punk émergents effectuent souvent des spectacles dans les sous-sol des habitations, plutôt que la traditionnelle scène, pour éviter le mécénat d'entreprise ou pour assurer la liberté de la performance. Depuis de nombreuses salles ont tendance à fuir de plus la musique expérimentale, les maisons, les caves sont souvent les seuls endroits où ces groupes peuvent jouer. L'underground est alors réellement underground, et pourtant les salles de spectacle dans les caves gagnent en renommé dans les grandes villes.<br />
<br />
Les adhérents de l'éthique punk DIY peuvent également travailler collectivement. Par exemple, le CD Present (une compagnie musical de promotion de concert) de l'imprésario Punk David Ferguson permettant une production de concerts DIY, et octroyant un studio d'enregistrement, et un réseau de maisons de disques.<br />
<br />
L'éthique punk DIY s'applique également à la vie quotidienne, tels que l'apprentissage de réparation de vélos, la couture / réparation / modification des vêtements plutôt que d'en acheter de nouveaux, les jardins potagers, la récupéreration, la fouille de poubelles.<br />
<br />
De ce fait le mouvement DIY est une approche concrète et une mise en pratique de l'[[écologie]], et de l'anti-consumérisme.<br />
<br />
== Engagement politique ==<br />
<br />
Au-delà d'une simple volonté de récupération, le mouvement ''Do It Yourself'' (il ne s'agit pas d'un mouvement constitué) se voit comme une alternative politique en opposition au monde d'ultra-consommation dans lequel il baigne. Ses membres sont ainsi souvent liés à l'[[anarchisme]], aux mouvements [[Squat]] et punk. Le besoin de créer, d'avoir une certaine indépendance par rapport à l'industrie et aux grands groupes commerciaux, de retrouver un savoir-faire abandonné les pousse à trouver des solutions pour faire le maximum de choses par eux-mêmes, en opposition à la marchandisation dominante, tout en recherchant la gratuité ou les prix faibles.<br />
<br />
<br />
== Exemples ==<br />
<br />
* [[autoconstruction]]<br />
* [[Autonomization botanique]]<br />
* [[Autoproduction]]<br />
* [[Brochure]]<br />
* le ''cassette taping''<br />
* [[cinéma artisanal]]<br />
* couture, tricotage<br />
* [[Exploitation naturelle]] (''agriculture, élevage, chasse et cueillette...'')<br />
* [[Fanzine]]<br />
* [[Food Not Bombs]]<br />
* [[Guerilla jardinière]]<br />
* [[Logiciel libre]]<br />
<br />
== Liens externes ==<br />
<br />
*[http://dl.free.fr/uLJ2JRwmD Do it yourself, technique et philosophie] en brochure<br />
*[http://fr.wikibooks.org/wiki/Vid%C3%A9oprojecteur_DIY Construire Vidéoprojecteur DIY]<br />
*[http://fr.wikibooks.org/wiki/Monter_un_PC/Annexe Monter un pc]<br />
*[http://fr.ekopedia.org/Cat%C3%A9gorie:Construction_%C3%A9cologique Catégorie Construction Écologique]<br />
*[http://exprmntl.net/fr/index.php?title=Faites-le_vous-m%C3%AAme L'article sur Exprmntl.net]<br />
*[http://www.onpeutlefaire.com/les-articles Les articles diy], du site onpeutlefaire<br />
*[http://www.semageek.com/category/do-it-yourself/ Articles DIY], semageek.<br />
*[http://ekopedia.org Ekopedia.org]<br />
*[http://www.subsociety.org/diy.php Texte sur le DIY]<br />
<br />
[[Catégorie:Concept anarchiste]]<br />
[[Catégorie:Émancipation individuelle et sociale]]<br />
<br />
[[de:D.I.Y.]]<br />
[[en:do it yourself]]<br />
[[es:Hazlo tú mismo]]<br />
[[ro:Do It Yourself]]<br />
[[it:Do It Yourself]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=George_Orwell&diff=52389
George Orwell
2012-07-31T12:04:04Z
<p>Jacobson: /* Œuvres */</p>
<hr />
<div>'''George Orwell''', de son vrai nom '''Eric Blair''', (Motihari, Inde, 25 juin 1903 - Londres, 21 janvier 1950), est un écrivain anglais, dont l'œuvre porte la marque de ses engagements, qui trouvent eux-mêmes pour une large part leur source dans l'expérience personnelle de l'auteur : contre l'[[impérialisme]] britannique, après son engagement de jeunesse comme représentant des forces de l'ordre colonial en Birmanie ; pour la justice sociale, après avoir observé et partagé les conditions d'existence des classes laborieuses à Londres et à Paris ; contre les « [[totalitarisme]]s » nazi et soviétique, après sa participation à la [[Révolution espagnole|guerre d'Espagne]].<br /><br />
Témoin de son époque, Orwell a été dans les années 1930 et 1940 chroniqueur, critique littéraire et romancier. De cette production variée, les deux œuvres qui ont eu le succès le plus durable sont deux textes publiés après la Seconde Guerre mondiale : ''[[La Ferme des animaux]]'' et surtout ''[[1984 (roman)|1984]]'', roman dans lequel il crée le concept de [[Big Brother]], depuis passé dans le langage courant de la critique des techniques modernes de surveillance. L'adjectif « orwellien » est également fréquemment utilisé en référence à l'univers totalitaire imaginé par l'écrivain anglais.<br />
<br />
== Biographie==<br />
===Une éducation anglaise===<br />
Eric Arthur Blair est né le 25 juin 1903 à Motihari, Bengale, dans une famille appartenant à la moyenne bourgeoisie anglaise<ref>« [Orwell] définissait cette classe comme une haute bourgeoisie désargentée, pas vraiment fauchée, ni dans le besoin, mais incapable avec ses propres ressources de jouer le rôle qui lui incombait en vertu de son éducation et du statut dont elle continuait à bénéficier ». Bernard Crick, ''George Orwell, une vie'', p. 63 (la biographie de Crick est l'ouvrage de référence sur Orwell).</ref>. Il est le fils de Richard Walmesley Blair, un fonctionnaire de l'administration des Indes chargé de la Régie de l'opium (le commerce de l'opium, essentiellement en direction de la Chine, était à l'époque un monopole d'État) et d'Ida Mabel Blair. Il a deux sœurs, Marjorie (l'aînée) et Avril (la cadette). Il retourne en Angleterre en 1904<ref>Et non, comme il est parfois écrit, en 1907. Bernard Crick, ''George Orwell, une vie'', p. 50.</ref> en compagnie de sa mère et de sa sœur. Éric ne revoit son père qu'en 1907, lors d'une permission de trois mois accordée à ce dernier, qui ne rejoindra définitivement sa famille qu'en 1911, après sa mise en retraite.<br />
<br />
À cette époque, le jeune Éric Blair était déjà pensionnaire de la ''preparatory school''<ref>« L'entrée dans n'importe quelle carrière, que ce soit l'Église, l'Armée, la fonction publique, ou une profession libérale était soumise à l'obligation d'avoir reçu une "bonne éducation" jusqu'à dix-huit ans, puisqu'à l'époque il n'était pas indispensable d'avoir fréquenté l'université. C'était "l'école" qui comptait, et cela désignait le passage dans une institution secondaire privée [''public school''] entre treize, quatorze et dix-huit ans. C'était aux "''preparatory schools''" qu'incombait la tâche de faire entrer les jeunes garçons dans le "bon collège". » Bernard Crick, ''George Orwell, une vie'', p.63. St Cyprien était l'une des meilleures ''prep schools'' de l'époque. C'était aussi l'une des plus chères : les droits d'inscription s'élevaient à 180 livres par an (presque le double du salaire moyen annuel d'un employé). Orwell bénéficia d'une bourse, et sa famille n'eut à sa charge qu'une partie de ces frais.</ref> de St Cyprien, qui lui inspirera bien plus tard, dans les années 1946-1947, un récit, qu'il présentera comme étant autobiographique et qui ne sera publié qu'après sa mort : ''Such, Such were the Joys'', dans lequel il décrit quel « épouvantable cauchemar<ref>Lettre de George Orwell à Cyril Connolly, citée par Simon Leys, ''Orwell ou l'Horreur de la politique'', p.35.</ref> » furent pour lui ces années d'internat<ref>Bernard Crick exprime quelques doutes quant au fait que ces années d'internat aient été franchement traumatisantes pour Orwell. Cf. ''George Orwell, une vie'', chap. II et III. ''Such, Such were the Joys'' ne put paraître en Grande Bretagne qu'en 1968 afin de ne pas être attaqué en justice pour diffamation. Il avait auparavant été publié, en 1952, dans la ''Partisan Review'', aux États-Unis. Selon certains commentateurs, ce livre est une préfiguration de ''1984''.</ref>. Éric Blair fut néanmoins un élève brillant et travailleur (il passait auprès de ses camarades pour un « intellectuel<ref>Bernard Crick, ''op. cit.'', p. 82.</ref> »), que ses maîtres motivaient en lui rappelant que c'était à une bourse qu'il devait son admission à St Cyprien.<br />
<br />
Signe de son excellence scolaire, Blair obtient une bourse au collège d'Eton, la plus réputée des ''public schools'', où il étudie de [[1917]] à [[1921]]. Orwell gardera un assez bon souvenir de ces années, durant lesquelles il travaille peu, passant graduellement du statut d'élève brillant à celui d'élève médiocre, et faisant montre d'un tempérament volontiers rebelle (rébellion qui semble-t-il n'est aucunement liée à des revendications d'ordre politique ou idéologique). À cette époque, il a deux ambitions : devenir un écrivain célèbre (il écrit des nouvelles et des poèmes - médiocres<ref>« Ces histoires ne sont pas pires, mais en aucun cas meilleures, que ce que l'on pourrait attendre de n'importe quel garçon instruit de presque seize ans : intelligentes, assez bien écrites, mais dépourvues de caractère et de style personnel ». Bernard Crick, ''op. cit.'', p. 124.</ref> - dans une revue du ''college''), et retourner en Orient, qu'il connaît surtout par l'intermédiaire des souvenirs de sa mère.<br />
<br />
===Au service de l'Empire===<br />
<br />
La (relative) prospérité de la famille Blair était étroitement liée à l'impérialisme britannique : outre son père, on peut citer l'arrière-grand-père paternel du futur George Orwell (propriétaire d'esclaves en Jamaïque) ou encore son grand-père maternel (marchand de teck en Birmanie). Aussi, même s'il s'agit d'une peu glorieuse conclusion à une scolarité effectuée dans d'aussi prestigieux établissements, est-ce donc tout naturellement que le jeune Eric Blair endosse l'uniforme et retourne aux Indes en 1922 pour devenir sergent dans la police impériale en Birmanie.<br /><br />
La situation sur place est à ce moment, sinon toujours explosive, du moins souvent tendue<ref>Elle fut même un peu plus que cela trois ans avant qu'Eric Blair ne mette les pieds sur le continent indien : en Birmanie, en avril 1919, des troupes d'élite népalaises, sous les ordres du général Dyers, « avaient tiré pendant dix minutes sur une foule pacifique, tuant près de quatre cent personnes, dont des femmes et des enfants, et en blessant mille deux cents autres. » Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 47-48.</ref> entre les Birmans et leurs colonisateurs : le nationalisme birman prend alors son essor, marqué par plusieurs mouvements de grève, en général violemment réprimés<ref>En 1924, « il y eut une grève de l'impôt, particulièrement suivie dans les régions qui longent l'Irrawaddy. La police fut sollicitée pour maintenir l'ordre et briser la grève [...] Elle procéda à des arrestations, confisqua des biens, et, en diverses occasions, incendia totalement des villages. » Newsinger, ''op. cit''., p. 48. Bernard Crick explique néanmoins que des réformes visant à assouplir le joug colonial avaient été octroyées aux Birmans en 1923, suite notamment à une grève des étudiants. Crick, ''op. cit''., p. 160.</ref>. La mission des Britanniques est, selon le mot d'un ancien gouverneur adjoint de Birmanie, de « faire régner la loi et l'ordre dans des régions barbares<ref>Sir Herbert White en 1913, cité par Crick, ''op. cit''., p. 159.</ref>. »<br />
<br />
Orwell qualifiera plus tard son temps de service comme ayant consisté en « cinq années d'ennui au son des clairons<ref>Crick, ''op. cit''., p. 159.</ref>. » Après avoir effectué ses neuf mois règlementaires à l'école d'entraînement de la police, il connaît six lieux d'affectation différents, en général peu reluisants. Il laissera l'image d'un grand jeune homme taciturne et solitaire, occupant la majeure partie de son temps libre à la lecture. Parmi les anecdotes que l'on peut citer concernant cette période, on notera qu'il aurait un jour assisté à une exécution capitale, ce qui lui inspirera l'essai ''Une pendaison'', « son premier écrit qui témoigne d'un style distinctif et du talent d'Orwell<ref>Bernard Crick, ''op. cit''., p. 165. Le texte fut publié en 1931 dans la revue ''Adelphi'', sous le nom d'Eric A. Blair. Il y exprime toute l'horreur et le dégoût pour la peine de mort que lui inspira ce spectacle. Crick a cependant quelques doutes quant à la réalité de la présence du sergent Blair à une exécution capitale durant le temps qu'il était en Birmanie.</ref>. »<br />
<br />
On ne connaît pas non plus avec certitude le détail de l'évolution intérieure qui le fait passer de l'ennui au dégoût de sa fonction comme rouage de l'administration coloniale. Mais il est permis de penser que ces propos de Flory, l'anti-héros de ''[[Une histoire birmane]]'', ne doivent pas être très éloignés de ce que pense le fonctionnaire de police Eric Blair vers 1927 : « Le fonctionnaire maintient le Birman à terre pendant que l'homme d'affaires lui fait les poches<ref>''Une histoire birmane'', p. 52. Pour John Newsinger, qui cite ce passage, « il ressort clairement du livre [publié en 1934] que l'auteur approuve entièrement ce réquisitoire », ''op. cit''., p. 19-20.</ref> »<br /><br />
Quoiqu'il en soit, à la fin de l'année 1927, il jette l'éponge : arguant de raisons de santé (sur lesquelles nous ne savons rien), il rentre en Angleterre et donne sa démission. Il annonce alors à sa famille qu'il a décidé de se consacrer à l'écriture. Tout au long des vingt-deux ans qu'il lui reste à vivre, il restera un ennemi déclaré de l'impérialisme britannique.<br />
<br />
===Des débuts d'écrivain difficiles===<br />
<br />
Il semble qu'Eric Blair n'ait guère eu de dons particuliers pour l'écriture, si l'on en croit le témoignage de ceux qu'il fréquente à l'époque<ref>« Il écrivait si mal. Il dut s'apprendre lui-même à écrire. Il ressemblait à un singe à qui l'on aurait donné un porte-plume. Un singe avec un porte-plume. Il devint un maître en Anglais, mais ce fut à la force du poignet. À cette époque, il utilisait un certain nombre de mots grossiers, et nous devions corriger son orthographe. » Témoignage de Ruth Pitter, une amie de la famille Blair, à Bernard Crick, ''op. cit''., p. 196.</ref> : il travaille donc d'arrache-pied, écrit poèmes sur nouvelles et multiplie les ébauches de romans.<br />
<br />
En parallèle, à l'automne 1927, il explore les bas-fonds londoniens, enquêtant sur les conditions de vie des plus démunis, les suit sur les routes et dans les sinistres asiles de nuit : il espère en tirer la matière d'un ouvrage sur les conditions de vie des pauvres. Il tente par là d'exorciser la culpabilité qui le ronge d'avoir « été l'exécutant d'un système d'exploitation et d'oppression<ref>John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 41. Bernard Crick rapporte qu'Orwell commença à travailler à son ouvrage sur les vagabonds d'Angleterre dès février 1929, ''op. cit''., p. 210.</ref> » en Birmanie.<br /><br />
Au printemps 1928, il décide d'aller s'installer à Paris (où vit l'une de ses tantes) pour écrire. Il y reste dix-huit mois, au cours desquels nous ne savons pas grand chose de ce qu'il a fait<ref>« En réalité, la période couverte par ''Dans la dèche à Paris et à Londres'' ne représente guère plus de dix semaines sur les dix-huit mois passés à Paris ». Crick, ''op. cit''., p. 204.</ref>, si ce n'est qu'à l'automne 1929, à court d'argent et après avoir donné quelques leçons d'anglais, il fait la plonge durant quelques semaines dans un hôtel de luxe de la rue de Rivoli. Durant cette période, il publie épisodiquement des articles dans des journaux communistes (tel que ''Le Monde'', hebdomadaire dirigé par Henri Barbusse<ref>Rien à voir avec le quotidien d'[[Hubert Beuve-Méry]], qui sera fondé en [[1944]].</ref>). De la quasi-totalité de ses écrits de cette période, il ne reste rien. Il retourne en Angleterre en décembre 1929, juste à temps pour passer les fêtes de Noël avec sa famille. Fauché, n'ayant rien publié de prometteur, sa santé mise à mal par une pneumonie contractée l'hiver précédent, l'équipée parisienne apparaît comme un ''fiasco'' intégral. <br /><br />
<br />
Il reprend son exploration des bas fonds de la société anglaise au printemps suivant, partageant la vie des vagabonds et des clochards, tantôt quelques jours, tantôt une semaine ou deux<ref>« Il avait différents "points de chute", à Londres, où il échangeait ses vêtements convenables contre des guenilles ». Crick, ''op. cit''., p. 222.</ref>. Mais il est contraint de mettre un terme à ses expéditions quelques mois plus tard : il n'a plus les moyens financiers suffisants pour poursuivre ses vagabondages ! <br />
<br />
Il se décide à accepter un poste d'enseignant dans une école privée, dans une petite ville où il s'ennuie (Hayes, dans le Middlesex). Il en profite pour achever ''Dans la Dèche à Paris et à Londres'', qui paraît au début de l'année [[1933]]<ref>Il sera traduit en français sous le titre ''La Vache enragée'' et publié aux éditions Gallimard en mai 1935, avec une préface de [[Panaït Istrati]]. Cf. Orwell, ''Correspondance avec son traducteur René-Noël Raimbault'', p. 49.</ref>. C'est à cette occasion qu'il prend le pseudonyme de George Orwell<ref>Plusieurs raisons sont invoquées par Bernard Crick pour expliquer cette décision de prendre un pseudonyme : protéger sa famille au cas où ses écrits seraient jugés scandaleux (l'éditeur de ''Dans la dèche à Paris et à Londres'' craint pour ce livre, notamment pour sa description des asiles de nuit, le procès en diffamation ; et puis Orwell prépare déjà son ''Histoire birmane'') ; pour qu'au cas où ce livre serait un échec, il puisse continuer à publier sous le nom de Blair ; enfin parce qu'il n'aurait pas aimé son nom ni surtout son prénom. Eric blair propose à son éditeur de choisir entre plusieurs pseudonymes : P. S. Burton, Kenneth Miles, George Orwell, H. Lewis Allways, précisant qu'il a une préférence pour George Orwell. L'éditeur est du même avis que lui. L'Orwell est une petite rivière que connaissait Eric Blair. Cf. Crick, ''op. cit''., p. 244 et 253.</ref>. Même si les critiques sont bonnes, les ventes sont médiocres. Qui plus est, l'éditeur d'Orwell (Victor Gollancz) craint le procès en diffamation pour ''Une histoire birmane'' (dont la rédaction est achevée à l'automne [[1934]]) qui pour cette raison est tout d'abord publié aux États-Unis<ref>Puis, avec quelques changements de noms, en Angleterre en 1935.</ref>. À cette période, Orwell s'enthousiasme pour l'''Ulysse'' de James Joyce et contracte une nouvelle pneumonie, qui l'oblige à abandonner sa charge d'enseignant (ou plutôt, qui l'en libère).<br />
<br />
===À la rencontre du prolétariat===<br />
À la fin de l'automne [[1934]], Orwell termine dans la douleur la rédaction de son deuxième roman, ''Une fille de pasteur'', dont il se montre peu satisfait : « C'était une bonne idée, explique-t-il à un de ses correspondants, mais je crains de l'avoir complètement gâchée<ref>Lettre du 03/10/1934, citée par Bernard Crick, ''op. cit''., p. 267.</ref>. » Là encore, la précision des références aux lieux et à des personnages réels fait craindre à Victor Gollancz que l'ouvrage ne soit poursuivi en diffamation. Il se décide toutefois à le publier, assorti de corrections mineures, au début de l'année 1935<ref>Plus tard, Orwell reniera totalement ce livre et laissera des instructions pour qu'il ne soit ni traduit, ni réédité. Crick, ''op. cit''., p. 279-280, pour tout ce passage.</ref>.<br />
<br />
Entre temps, Orwell s'est installé à Londres, où il trouve un emploi à la librairie « Booklover's Corner », dans le quartier d'Hampstead, « qui était, et demeure, un quartier d'intellectuels (réels ou prétendus)<ref>Bernard Crick, ''op. cit''., p. 271.</ref> ». Il rencontre Eileen O'Shaugnessy, qu'il épouse en juin 1936. Orwell a auparavant publié un autre roman, « le dernier de ses livres consciemment "littéraires" », selon Bernard Crick<ref>''Op. cit''., p. 301.</ref>, ''Et vive l'aspidistra !'', il s'est aussi rendu dans le nord de l'Angleterre où, pour honorer une commande que lui a passée Victor Gollancz, il a étudié les conditions de vie des mineurs des régions industrielles. Il tire de ce reportage un livre : ''[[Le Quai de Wigan]]'', qui sera publié alors qu'Orwell est en Espagne. Très polémique dans sa seconde partie, dans laquelle l'auteur analyse les raisons de l'échec de la gauche à gagner les classes laborieuses à la cause socialiste<ref>La mise en cause des « fanatiques et excentriques » qui composent selon lui le gros des mouvements socialistes, et où il explique que le socialisme anglais a « attiré tout ce que l'Angleterre compte de buveurs de jus de fruit, de nudistes, de porteurs de sandales, d'obsédés sexuels, de quakers, de charlatans adeptes de la "vie saine", de pacifistes et de féministes » sera notamment source de nombreuses polémiques. John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 75. Les propos d'Orwell, cités dans l'étude de Newsinger, sont issus du ''Quai de Wigan'', p. 196.</ref>, il parait avec une mise au point hostile de Victor Gollancz qui, initiateur du projet, se désolidarise de son aboutissement.<br /><br />
Cette rencontre avec le prolétariat des régions minières marque surtout la « conversion<ref>Le terme est utilisé par Simon Leys, ''Orwell ou l'horreur de la politique'', p. 24.</ref> » d'Orwell à la cause socialiste. Celle-ci survient brutalement, comme une évidence, face au spectacle de l'injustice sociale et de la misère du prolétariat anglais<ref>Cf. Simon Leys, ''op. cit''., p. 24-30. Leys voit dans la description d'une vision vue depuis le train qui emmène Orwell vers les régions minières (et reproduit dans ''Le Quai de Wigan'', ed. Champ Libre, p. 21-22) le compte-rendu de l'« illumination » qui convertit alors Orwell à la cause socialiste.</ref>.<br />
<br />
===Orwell en Espagne===<br />
Fin 1936, alors que fait rage la [[Révolution espagnole|Guerre d'Espagne]] qui met aux prises les Républicains avec la tentative de coup d'État militaire menée par le « [[Caudillo]] », [[Francisco Franco]], Orwell et son épouse rejoignent, par l’intermédiaire de l’[[Independent Labour Party]], qui leur a remis des lettres de recommandation<ref>Qu'Orwell était d'abord allé demander au secrétaire général du Parti communiste anglais, qui les lui refusa, le jugeant « politiquement peu sûr ». Cf. Crick, ''op. cit''., p. 342.</ref>, les milices du [[Parti ouvrier d'unification marxiste|POUM]]<ref>« Le POUM (Partido Obrero de Unificacion Marxista) était l'un de ces partis communistes dissidents que l'on a vu apparaître en beaucoup de pays au cours de ces dernières années, par suite de l'opposition au "[[stalinisme]]", c'est-à -dire au changement, réel ou apparent, de la politique communiste » George Orwell, ''Hommage à la Catalogne'', p. 249.</ref>, après un bref détour par Paris, où Orwell rend visite à Henry Miller, qui tente en vain de le dissuader de se rendre en Espagne. <br />
<br />
Orwell, à son arrivée à Barcelone, est fasciné par l'atmosphère qu'il y trouve : lui qui l'année précédente se désolait de ne pouvoir rompre la barrière de [[classe sociale|classe]] qui sépare le bourgeois qu'il est de ces prolétaires qu'il était allé rencontrer<ref>Cette barrière, « il est tellement simple de faire comme si elle n'existait pas, mais il est impossible de la franchir », écrit-il dans ''Le Quai de Wigan'', p. 176.</ref>, empêchant toute rencontre véritable entre les uns et les autres, découvre là une société dans laquelle cette barrière, à ce qu'il lui semble, est en train de s'effondrer. Les milices du POUM, notamment, dans lesquelles il est nommé instructeur (grâce à l'expérience acquise dans ce domaine lors de ses années birmanes), lui apparaissent comme étant « une sorte de microcosme de société sans classes<ref>''Hommage à la Catalogne'', p. 111. Sur les sentiments qu'inspirent à Orwell la révolution espagnole à son arrivée en Catalogne, voir également Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 83-89.</ref> ».<br />
<br />
Après avoir passé quelques temps sur le front d'Aragon, Orwell retourne à Barcelone, où il participe aux « troubles de mai » qui opposent les forces révolutionnaires au gouvernement catalan et au PSUC<ref>« Le PSUC (Partit Socialista Unificat de Catalunya) était le parti socialiste de Catalogne ; il avait été formé au début de la guerre par la fusion de différents partis marxistes, dont le parti communiste catalan ; mais il était à présent [en 1937] totalement dirigé par les communistes et affilié à la [[Troisième Internationale]] ».''Hommage à la Catalogne'', p. 248.</ref> et qui verront la victoire de ces derniers<ref>Le gouvernement républicain et les communistes du PSUC (sur ordre de Moscou) voulaient stopper le processus révolutionnaire enclenché à Barcelone : le 3 mai, la police investit le central téléphonique contrôlé par la [[Confédération nationale du travail (Espagne)|CNT]] (anarcho-syndicaliste). Une grève générale spontanée s'ensuit. La direction du [[POUM]] presse celle de la CNT de prendre la tête du mouvement afin de remettre en route le processus révolutionnaire, ce qu'elle refuse, préférant malgré tout rester fidèle au gouvernement catalan. Isolé, le POUM estime ne pas avoir les capacités nécessaires pour organiser l'insurrection qui prend fin le 6 mai, après des combats qui ont fait plus de neuf cent morts et quatre mille blessés. Cf. Orwell, ''Hommage à la Catalogne'', Appendice II, « Ce que furent les troubles de mai à Barcelone », p. 263-294 ; Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 89-94.</ref>. Il retourne au front où il est blessé à la gorge. Démobilisé, contraint de quitter clandestinement l'Espagne pour ne pas être arrêté (le POUM, dénoncé comme un « parti fasciste » par la propagande du PSUC, est déclaré illégal le 16 juin 1937), Orwell et son épouse gagnent la France, d'où ils rejoignent l'Angleterre. <br />
<br />
Orwell, à son retour à Londres, est atterré par la manière dont les intellectuels de gauche (en particulier ceux qui appartiennent ou sont proches du Parti communiste) rendent compte de ce qui se passe en Espagne, et notamment par les calomnies répandues sur le compte du POUM, systématiquement accusé d'être soit une organisation fasciste, soit une organisation manipulée par les fascistes : c'est dans l'optique de rétablir la vérité quant aux évènements dont il a été témoin qu'il entreprend alors de rédiger son ''[[Hommage à la Catalogne]]'' qu'il fait paraître, avec quelques difficultés, en avril [[1938]]. À partir de ce moment, écrira-t-il en 1946, « tout ce [qu'il] a écrit de sérieux [...] a été écrit, directement ou indirectement, et jusque dans la moindre ligne, ''contre'' le totalitarisme et ''pour'' le socialisme démocratique <ref>Cité par John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 101.</ref> ».<br />
<br />
===Le patriotisme révolutionnaire===<br />
<br />
Alors que la menace d'un nouveau conflit européen se fait de plus en plus précise, Orwell défend une position anti-guerre et critique l'antifascisme des Fronts Populaires : cette guerre ne servirait, selon lui, qu'à renforcer les impérialismes européens, qui ont beau jeu de se présenter, face à la menace fasciste, comme des démocraties, alors qu'ils exploitent sans vergogne « six cent millions d'êtres humains privés de tous droits <ref>« Not Counting Niggers », article publié en 1939 et dirigé contre l'ouvrage de Clarence Streit, ''Union Now'', qui appelle à une alliance des puissances occidentales contre le nazisme. Orwell y écrit notamment : « M. Streit a froidement rangé les immenses empires français et britanniques - qui ne sont fondamentalement rien d'autre que des machines à exploiter de la main d'œuvre à bon marché - sous la rubrique "démocraties "». Cf. John Newsinger, ''op. cit''., p. 28.</ref> »<br />
<br />
Quelques mois plus tard, pourtant, il change radicalement sa position sur le sujet : alors que le Parti communiste (qui appelait auparavant à la lutte contre les dictatures fascistes) se découvre pacifiste à la suite du Pacte Germano-Soviétique, Orwell découvre que, dans le fond, il a toujours été un patriote<ref>Il s'en explique dans un article publié en 1940, « My Country Right or Left ». Cf. Newsinger, ''op. cit''., p. 112.</ref>.<br />
<br />
Contrariant le désir qu'il avait de s'engager dans l'armée, sa faible santé le fait réformer. Malgré celle-ci, il s'engage en 1940 dans la ''Home Guard'' (milice de volontaires organisée par l'État et créée dans le but de résister à l'invasion nazie dans le cas où les Allemands parviendraient à débarquer en Grande-Bretagne). Par ailleurs, en [[1941]], il est engagé comme producteur à la BBC, diffusant émissions culturelles et commentaires de guerre à destination des Indes<ref>Recueillies plus tard dans ses ''Chroniques du temps de la guerre (1941-1943)'' (cf. bibliographie).</ref>. <br />
<br />
Parallèlement à ces activités, Orwell envoie régulièrement des articles (« Les Lettres de Londres ») à la revue américaine d'inspiration [[Trotskysme|trotskiste]] ''The Partisan Review.''<ref>« Elle se caractérisa par sa forte hostilité à l'égard du stalinisme et elle devint le lieu d'expression d'une sorte de trotskisme littéraire : elle afficha une vive sympathie pour les idées de Trotski mais évita tout lien organisationnel ». J. Newsinger, ''La politique selon Orwell'', p. 161.</ref> En effet, le patriotisme dont il fait montre depuis le début de la guerre ne lui a pas pour autant fait abandonner ses aspirations révolutionnaires. Bien au contraire, il estime que la victoire de la Grande-Bretagne sur les dictatures fascistes passera nécessairement par la révolution sociale en Angleterre, révolution dont il voit les signes avant-coureurs dans le mécontentement croissant des classes populaires face aux privations dues à l'état de guerre (qui ne frappent pas les couches supérieures de la société) et aux revers militaires de l'armée anglaise, revers causés selon lui par l'incurie des dirigeants militaires et politiques. De ce point de vue, la ''Home Guard'' lui apparaît comme étant ce peuple en armes qui renversera, au besoin par la force, le pouvoir en place avant de défaire les armées hitlériennes (il développe ces points de vue dans son essai intitulé ''Le Lion et la Licorne'', qui parait en 1941 dans la collection Searchlight, dont il est le co-fondateur).<br />
<br />
En novembre [[1943]], Orwell démissionne de son poste à la B.B.C.<ref>« Plusieurs hypothèses ont été avancées [pour justifier ce départ]. D'abord, il a pris conscience de la futilité de son travail : il produit des émissions pour des publics confidentiels sans avoir aucun retour. Ensuite, il y a l'épuisement total : ce travail l'a complètement usé ». Newsinger, ''op. cit''., p. 178. Enfin, il a eu plusieurs fois affaire avec la censure, qui avait notamment refusé le script d'une émission mettant en cause Franco : « la tentative de donner à la guerre "une coloration antifasciste" était allée un peu trop loin ». Newsinger, ''op. cit''., p. 34.</ref>Il devient alors directeur des pages littéraires de l'hebdomadaire de la gauche travailliste ''The Tribune'' et entame la rédaction de ''La Ferme des animaux''.<br />
<br />
===Les dernières années===<br />
Orwell achève l'écriture de ''La Ferme des animaux'' en février 1944. L'ouvrage ne paraîtra pourtant qu'un an plus tard, en août 1945. Entretemps, le livre a été refusé par quatre éditeurs<ref>Ainsi que le mentionne Orwell lui-même dans la préface de 1945, non publiée, de ''La Ferme de animaux'', in ''Essais, articles, et lettres'', tome III, p. 509.</ref> : la mise en cause radicale de l’URSS était prématurée, à un moment où les hostilités contre l'Allemagne hitlérienne n'étaient pas encore achevées.<br />
<br />
En [[1945]] toujours, Orwell, qui a démissionné de son poste au ''Tribune'', devient envoyé spécial de ''The Observer'' en France et en Allemagne, où il est chargé de commenter la vie politique. Il est à Cologne, en mars, lorsqu'il apprend que sa femme, atteinte d'un cancer, vient de mourir. Il rentre à Londres et entame la rédaction de ce qui va devenir son œuvre la plus célèbre : ''[[1984 (roman)|1984]]''.<br />
<br />
En parallèle, à partir d'août 1945, il devient vice-président du « Freedom Defense Committee » (présidé par le poète anarchiste [[Herbert Read]]), qui s'était fixé pour tâche de « défendre les libertés fondamentales des individus et des organisations, et [de] venir en aide à ceux qui sont persécutés pour avoir exercé leurs droits à la liberté de s'exprimer, d'écrire et d'agir<ref>Déclaration reproduite dans le livre de John Newsinger, ''op. cit''., p. 299.</ref>. » Orwell soutiendra le comité jusqu'à sa dissolution en 1949.<br />
<br />
En cette même année 1949, il publie ''1984'', qu'il a achevé à la fin de l'année précédente. Il épouse en secondes noces Sonia Brownell le [[13 octobre]], alors que, gravement malade de la tuberculose, il a été admis le mois précédent à l'University college Hospital de Londres, où il prend des notes en vue d'un futur roman.<br />
<br />
Il meurt le [[21 janvier]] [[1950]] des suites d'une tuberculose.<br />
<br />
Orwell est enterré dans le petit cimetière de l'église de Sutton Courtenay, près d'Abingdon dans l'Oxfordshire, bien qu'il n'ait aucun lien avec ce village. Il avait pourtant laissé comme instructions : « Après ma mort, je ne veux pas être brûlé. Je veux simplement être enterré dans le cimetière le plus proche du lieu de mon décès. » Mais son décès ayant eu lieu au centre de Londres et aucun des cimetières londoniens n'ayant assez de place pour l'enterrer, sa veuve, Sonia Brownell, craignant que son corps ne soit incinéré, avait demandé à tous ses amis de contacter le curé de leur village d'origine pour voir si leur église disposerait dans son cimetière d'une place pour l'y enterrer. C'est ainsi qu'il fut, par pur hasard, inhumé à Sutton Courtenay.<br />
<br />
Sur sa tombe ces simples mots :<br />
:''Eric Arthur Blair''<br />
:''né le 25 juin 1903,''<br />
:''mort le 21 janvier 1950''<br /><br />
Sans aucune mention ni à ses œuvres, ni à son nom de plume : « ''George Orwell''. » Après sa mort, sa veuve a fait publier une collection de ses articles, essais, correspondances ainsi que quelques nouvelles sous le titre de ''Collected Essays, Journalism, and Letters'' (1968).<br /><br />
''The Complete Works of George Orwell'' (vingt volumes), première édition des œuvres complètes d'Orwell, a été achevée de publication en Angleterre en 1998.<br />
<br />
== Anecdotes==<br />
===Orwell délateur ?===<br />
Le 11 juillet 1996, un article a été publié dans le quotidien anglais ''The Guardian'' expliquant que George Orwell, en 1949, avait collaboré avec l'''Information Research Department'' (une section du Ministère des Affaires étrangères britannique liée aux services de renseignements)<ref>Il faut toutefois savoir que, « lorsque l'IRD a été créé par le gouvernement travailliste, son but affiché était de mener des activités de propagande en faveur d'une troisième voie entre le communisme soviétique et le capitalisme américain. Il n'était absolument pas évident à l'époque qu'il s'agissait d'une arme des services secrets britanniques ». John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', p. 254.</ref> par l'intermédiaire d'une fonctionnaire de celui-ci : Celia Kirwan. Orwell avait livré à cet agent une liste de noms de journalistes et d'intellectuels « cryptocommunistes », « compagnons de routes » ou « sympathisants » de l'Union soviétique. La réalité de cette collaboration est prouvée par un document déclassifié la veille par le ''Public Record Office'' <ref>{{en}} [http://www.orwell.ru/a_life/list/e/e_list.htm ''George Orwell and the British Foreign Office''], voir la lettre d'Orwell à Celia Kirwan</ref>.<br />
<br />
L'information a été relayée en France principalement par les quotidiens ''Le Monde'' (12 et 13 juillet 1996) et ''Libération'' (15 juillet 1996). Le public français apprenait à cette occasion que l'auteur de ''1984'' « dénonçait au Foreign Office les "cryptocommunistes" » (''Le Monde'', 13 juillet 1996). Dans son numéro d'octobre 1996, le magazine ''L'Histoire'' allait plus loin encore, expliquant qu'Orwell avait « spontanément participé à la chasse aux sorcières » organisée contre les intellectuels communistes par le Foreign Office.<br />
<br />
En revanche, ces articles omettaient de mentionner qu'Orwell était un ami personnel de Celia Kirwan (belle-sœur de l'écrivain Arthur Kœstler, elle avait en 1945 repoussé la demande en mariage d'Orwell, veuf depuis quelques mois). Celle-ci, à l'occasion d'une visite qu'elle avait faite à l'auteur de ''L'Hommage à la Catalogne'', lui avait confié qu'elle travaillait à ce moment-là pour un service gouvernemental chargé de recruter des écrivains et des intellectuels susceptibles de produire de la propagande anti-soviétique. Orwell, après lui avoir donné les noms de quelques personnes de sa connaissance qui lui paraissaient aptes à être recrutées, proposa à Celia Kirwan de lui communiquer, à titre privé, les noms d'autres personnes qu'il était, pour beaucoup de notoriété publique<ref>« Même si quelques-uns d'entre eux, recensés comme ayant simplement des opinions "proches", semblent sélectionnés pour des raisons tirées par les cheveux et peu pertinentes. » Crick, ''op. cit''., p. 629. Selon Simon Leys, la liste établie pour Celia Kirwan n'était pas établie qu'en fonction de critères politiques, mais signalait également des individus dont il était inapproprié de solliciter la collaboration en raison de leur « malhonnêteté » ou de leur « stupidité » (''Orwell ou l'Horreur de la politique'', p. 116)</ref> et en raison de leurs convictions politiques, inutile d'approcher.<br />
<br />
La fameuse liste, déclassifiée en 2003 (mais qui, curieusement, était déjà mentionné dans la biographie de Crick parue en 1980<ref>Crick, ''op. cit''., p. 629, note 49. La copie qu'a consultée Crick provenait des Archives Orwell.</ref>) ne dit pas autre chose, et tout laisse à penser que la « collaboration » d'Orwell s'est réduite à cela. John Newsinger, dans sa « biographie politique » d'Orwell, a par ailleurs rappelé que George Orwell avait à plusieurs reprises manifesté, à la fin des années 1940, son hostilité à toute tentative d'instaurer un « [[maccarthysme]] anglais<ref>Ainsi, « en mars 1948, Orwell écrit à George Woodcock pour que le ''Freedom Defense Committee'' prenne position contre la tentative du gouvernement travailliste de purger la fonction publique de ses éléments communistes. » Newsinger, ''La politique selon Orwell'', p. 255.</ref>».<br />
<br />
On trouve le détail de cette affaire dans le pamphlet ''Orwell devant ses calomniateurs'', publié par ''L'Encyclopédie des nuisances'' aux éditions Ivrea. De manière plus succincte, Simon Leys aborde la question dans la réédition de son essai ''Orwell ou l'horreur de la politique'' (2006).<br />
<br />
===George Orwell et [[Aldous Huxley]] Ã Eton===<br />
Le futur auteur du ''Meilleur des mondes'' enseigna brièvement le français à Eton (en remplacement d'un professeur titulaire parti à la guerre), où parmi ses élèves figurait le futur auteur de ''1984''. Apparemment, Orwell appréciait [[Aldous Huxley|Huxley]], qui leur apprenait « des mots rares et étranges, de manière assez concertée », se souvient Steven Runciman (ami et condisciple d'Orwell à cette époque), qui ajoute qu'il était « un professeur d'une totale incompétence. Il n'arrivait pas à faire respecter la discipline et était tellement myope qu'il ne voyait pas ce qui se passait, si bien qu'il était constamment chahuté », ce qui énervait passablement Orwell « qui trouvait que c'était cruel ».<br /><br />
Runciman conclut pourtant que les cours dispensés par Aldous Huxley ne furent pas inutiles aux jeunes gens : « Le goût des mots, de leur usage précis et signifiant nous resta. En cela, nous avons une grande dette envers lui<ref>Cf. Bernard Crick, ''op. cit''., p. 128-129, d'où sont extraites les citations des propos de Sir Steven Runciman</ref>».<br />
<br />
==Notes==<br />
<references /><br />
<br />
==Å’uvres==<br />
(Ne sont en principe mentionnés les éditeurs français que dans la mesure où les textes n'ont pas été publiés par plusieurs éditeurs.)<br /><br />
* ''[[Dans la Dèche à Paris et à Londres]]'' (''Down and Out in London and Paris'') ([[1933]]), également traduit sous le titre ''La Vache enragée''.<br />
* ''[[Une histoire birmane]]'' (''Burmese Days'') ([[1934]]).<br />
* ''[[Une Fille de pasteur]]'' (''A Clergyman's Daughter'') ([[1935]]), Le Serpent à Plumes, Paris, 2007.<br />
* ''[[Et Vive l'Aspidistra !]]'' (''Keep the Aspidistra Flying'') ([[1936]]).<br />
* ''[[Le Quai de Wigan]]'' (''The Road to Wigan Pier'') ([[1937]]).<br />
* ''[[Hommage à la Catalogne]]'' (''Homage to Catalonia'') ([[1938]]), traduit aussi sous le titre : ''Catalogne libre''.<br />
* ''[[Un Peu d'Air frais]]'' (''Coming Up for Air'') ([[1939]]).<br />
* ''[[Chroniques du temps de la guerre (1941-1943)]]'' (''The War broadcasts/The war commentaries'') ([[1988]]), éditions Gérard Lebovici.<br />
* ''[[La Ferme des animaux]]'' (''Animal Farm'') ([[1945]]). [http://dl.free.fr/fOVXrrzsu en brochure]<br />
* ''[[1984 (roman)|1984]]'' ([[1949]]).<br />
* ''[[Essais, articles et lettres (Orwell)|Essais, articles et lettres]]'', éditions Ivrea / l'Encyclopédie des Nuisances (quatre volumes, 1995-2001), traduction française des ''Collected Essays, Journalism, and Letters'' (posthume, 1968).<br />
*''Correspondance avec son traducteur René-Noël Raimbault'', éditions Jean Michel Place, Paris, 2006.<br />
<br />
==Voir aussi==<br />
===Bibliographie===<br />
* Collectif, ''George Orwell devant ses calomniateurs'', Encyclopédie des nuisances, Ivrea, 1997.<br />
* Bernard Crick, ''George Orwell, une vie'', éd. Climats, 2003.<br />
* Louis Gill, ''George Orwell : de la guerre civile espagnole à 1984'', Lux éditeur, 2005.<br />
* Simon Leys, ''Orwell, ou l'Horreur de la politique'', Hermann, 1984 (rééd. Plon, 2006).<br />
* Jean-Claude Michéa, ''Orwell, anarchiste tory'', éd. Climats, 2000.<br />
* Jean-Claude Michéa, ''Orwell éducateur'', éd. Climats, 2003.<br />
* John Newsinger, ''La Politique selon Orwell'', éd. Agone, 2006.<br />
<br />
===Adaptations===<br />
Plusieurs des romans et nouvelles de George Orwell ont été adaptés pour le cinéma et la télévision après sa mort :<br />
<br />
* ''Studio One'' (série télévisée 1948-1958) épisode : ''1984'', diffusé le 21 septembre 1953.<br />
* ''La Ferme des animaux'' (''Animal Farm''), film d'animation de Joy Batchelor et John Halas, 1954.<br />
* ''1984'', téléfilm de Rudolph Cartier, 1954.<br />
* ''[[1984 (film, 1956)|1984]]'', film de Michael Anderson, 1956.<br />
* ''1984'', téléfilm de Christopher Morahan, 1965.<br />
* ''Un Peu d'Air frais'' (''Coming Up for Air''), téléfilm de Christopher Morahan, 1965.<br />
* ''[[1984 (film, 1984)|1984]]'', film de Michael Radford, 1984.<br />
* ''Et vive l'Aspidistra !'' (''Keep the Aspidistra Flying''), film de Robert Bierman, 1997.<br />
* ''La Ferme des animaux'' (''Animal Farm''), téléfilm de John Stephenson, 1999.<br />
<br />
===Liens externes===<br />
* {{en}} '''(ru)''' [http://www.orwell.ru Écrits de George Orwell]<br />
* {{fr}} [http://george.orwell.free.fr Site internet sur George Orwell]<br />
* {{fr}} [http://www.fundanin.org/jacquier.htm George Orwell ou l’impossible neutralité] par Charles Jacquier, sur le site de la [http://www.fundanin.org/ Fundacion Andreu Nin]<br />
<br />
[[Catégorie:Ecrivain-e|Orwell, George]]<br />
<br />
{{wikipedia}}<br />
<br />
[[da:George Orwell]]<br />
[[en:George Orwell]]<br />
[[no:George Orwell]]<br />
[[pl:George Orwell]]<br />
[[pt:George Orwell]]<br />
[[it:George Orwell]]<br />
[[es:George Orwell]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Anarchisme_et_Urbanisme&diff=52388
Anarchisme et Urbanisme
2012-07-31T12:03:23Z
<p>Jacobson: /* Critique de l’urbanisme occidental */</p>
<hr />
<div>{{ébauche}}<br />
<br />
==Anarchitecture==<br />
:''Voir l'article [[Anarchitecture]]<br />
===cabanes===<br />
===yourtes===<br />
<br />
==liens externes==<br />
<br />
* [http://anarchitecture.over-blog.org anarchitecture] est un site consacré aux architectures alternatives. Il propose des contenus dans les domaines de l'urbanisme, l'aménagement territorial, la géographie...<br />
<br />
==Écovillages et communes libres==<br />
<br />
[[Liste d'Écovillages/Écohameaux]]<br><br />
http://www.rama.1901.org/ev/concept.html <br /><br />
http://fr.wikipedia.org/wiki/Christiania_(Danemark)<br />
<br />
==Bolo==<br />
http://www.lyber-eclat.net/lyber/bolo/bolo1.html<br />
<br />
==[[Itinérance]]==<br />
<br />
==L’urbanisme unitaire des situationnistes==<br />
* http://library.nothingness.org/articles/SI/fr/display/13<br />
* [http://www.radiocapitale.info/index.php/UrbanismeUnitaire Urbanisme Unitaire]<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2008/10/vaneigem-contre-lurbanisme.html Vaneigem Commentaires contre l'urbanisme / Programme élémentaire du burau d'urbanisme unitaire] en brochure<br />
<br />
==Le [[Phalanstère]] de [[Fourier]] ==<br />
<br />
==Critique de l’urbanisme occidental==<br />
La liste est longue :<br />
*séparation campagne/ville, lieux de production/lieux de consommation.<br />
*ville centrée sur la voiture, trottoirs trop petits, déconsidération des vélos, ...<br />
*séparation sociale de la ville et [[gentrification]] : quartiers riches, touristiques, résidentiels, pauvres, ghettos, bidonvilles, zones industrielles, quartiers d’affaires, ...<br />
*architecture et urbanisme totalement moche (béton, asphalte, bâtiments rectilignes, ...)<br />
*la rue est un lieu de passage et n’est plus un lieu de vie.<br />
*le froid des trottoirs en hiver (courant d'air froid créé par le froid de la rue et le chaud des murs des maisons)<br />
*gratte-ciels totalement inadaptés à l’individu-e<br />
*disparition de la nature sous le béton et l’asphalte de la ville, disparition de la nature sous les tracteurs et usines d’animaux en campagne.<br />
* [http://apache-editions.blogspot.com/2010/02/gentrification-urbanisme-et-mixite.html Gentrification, urbanisme et mixité sociale], Recueil de textes de [[Non Fides]], Désurbanisme, Bataille, Mumford... en brochure<br />
* [http://www.non-fides.fr/spip.php?article175#D%C3%A9surbanisme Désurbanisme N°19 ''la prévention situationnelle''] Revue critique de l'urbanisme<br />
* [http://dl.free.fr/cdQHRFxXx ''Face à la guerre aux pauvres''], tract anti-gentrification</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Presse_anarchiste&diff=52370
Presse anarchiste
2012-07-26T08:51:54Z
<p>Jacobson: A protégé « Presse anarchiste »: Vandalisme excessif ([edit=autoconfirmed] (infini) [move=autoconfirmed] (infini))</p>
<hr />
<div>[[Image:Le Libertaire 5.png|thumb|177px|right|Le numéro 5 du ''Libertaire'' daté du 31 août 1858. Le premier article est consacré à un « grand et magnifique événement : la pose du Câble transatlantique » dont Déjacque attends qu'il apporte « l'impérieux message des peuples, message formulé par ce seul mot : R<small>ÉVOLUTION</small> ! » ([http://joseph.dejacque.free.fr/libertaire/n05/n05.htm Texte])]]<br />
{{ébauche}}<br />
{{Anarchisme}}<br />
[[Image:Agitate educate organise.jpg|150px|left]]La presse anarchiste devint, très tôt dans l'évolution de l'anarchisme, un mode de communication et de diffusion des idées. Les médias de masse étant inefficace pour diffuser des idées autres, hier comme aujourd'hui, des revues, tout comme des panflets, des affiches, des tracts et des bouquins furent créés. Agitation des masses, dénoncer le crime étatique et religieux, développer les fondements de nouvelles théories et faire la critiques d'autres ; tels sont certains buts que la Presse Anarchiste a su développer. L'impact que la Presse Anarchiste eut plusieurs évênements historiques (que ce soit en millieu syndical, communautaire, [[mouvement ouvrier|ouvrier]], [[Mouvements étudiants|étudiant]], etc...) est tout de même important.<br />
<br />
La presse anarchiste est censurée en [[1894]] par les ''[[Lois scélérates]]'' (qui permettent « l'incrimination de l'opinion anarchiste »). Cette loi du 28 juillet 1894 ayant pour objet de réprimer les menées anarchistes sera abrogée le 23 décembre 1992.<br />
<br />
==Chronologie non exhaustive de la presse anarchiste==<br />
<br />
{|class="wikitable sortable"<br />
! Dates de publication<br />
! Titre<br />
! Format<br />
! Langue<br />
! Origine<br />
! Membres<br />
|-<br />
| 1833<br />
| ''[[The Peaceful Revolutionist]]''<br />
| Mensuel<br />
| Anglais<br />
| Cincinnati, US<br />
| [[Josiah Warren]]<br />
|-<br />
| 1845<br />
| ''[[El Porvenir]]''<br />
| <br />
| Espagnol<br />
| Espagne<br />
| Édité par Ramón de la Sagra PerÃs et [[AntolÃn Faraldo]]<br />
|-<br />
| 1848-1850<br />
| ''[[Le Peuple]]''<br />
| Journal irrégulier<br />
| Français<br />
| [[Paris]]<br />
| <br />
|-<br />
| 1850-???<br />
| ''[[L'Anarchie, journal de l'ordre]]''<br />
| Mensuel<br />
| Français<br />
| France<br />
| [[Anselme Bellegarrigue]]<br />
|-<br />
| 1858-1861<br />
| ''[[Le Libertaire]], Journal du mouvement social''<br />
| Mensuel, 27 n° de 4 pages [http://joseph.dejacque.free.fr/libertaire/libertaire.htm]<br />
| Français<br />
| New York<br />
| [[Joseph Déjacque]], <br />
|-<br />
| 1868-1869<br />
| ''La Lanterne''<br />
| <br />
| Français<br />
| Quebec<br />
| [[Arthur Buies]] (1840-1901)<br />
|-<br />
| 1872-1878<br />
| ''[[Bulletin de la Fédération Jurassienne]]''<br />
| 283 numéros [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique43]<br />
| Français<br />
| Suisse<br />
| [[James Guillaume]] (responsable), P. Brousse, C. Cafiero, B. Hubert, Pierre Kropotkine, G. Lefrançais, Benoit Malon, Paul Robin, A. Schwitzguébel, A. Spichiger<br />
|-<br />
| 1879-1908<br />
| ''[[Die Freiheit]]''<br />
| Journal<br />
| Allemand<br />
| Londres (UK), New York City, (US), Allemagne, Suisse<br />
| [[Johann Most]]<br />
|-<br />
| 1879-1885<br />
| ''[[Le Révolté]]''<br />
| Journal<br />
| Français<br />
| Genève, Suisse<br />
| [[Piotr Kropotkine]]<br />
|-<br />
| 1880-1881<br />
| ''[[La Révolution Sociale]]''<br />
| Journal<br />
| Français<br />
| Paris (France)<br />
| <br />
|-<br />
| 1881-1908<br />
| ''[[Liberty (1881-1908)|Liberty]]''<br />
| Biweekly newspaper<br />
| Anglais<br />
| Boston, Massachusetts (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1883-1907<br />
| ''[[Lucifer the Lightbearer]]''<br />
| Weekly newspaper<br />
| Anglais<br />
| Valley Falls, Kansas et Chicago (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1885<br />
| ''La Questione sociale'' <br />
| <br />
| Espagnol<br />
| Argentine<br />
| [[Malatesta]] (participation)<br />
| <br />
|-<br />
| 1886-Aujourd'hui<br />
| ''[[Freedom]]''<br />
| Ni hebdomadaire [http://international.federation-anarchiste.org/article.php3?id_article=51]<br />
| Anglais<br />
| Londres (UK)<br />
| <br />
|-<br />
| 1889-1902<br />
| ''[[Le Père Peinard]]''<br />
| <br />
| Français<br />
| Paris<br />
| [[Émile Pouget]]<br />
|-<br />
| 1890-1977<br />
| ''[[Fraye Arbeter Shtime]]''<br />
| Tabloid<br />
| Yiddish<br />
| United States<br />
| <br />
|-<br />
| 1891-1893<br />
| ''[[L'En-dehors ]]''<br />
| <br />
| Français<br />
| Paris<br />
| [[Zo d'Axa]]<br />
|-<br />
| 1892<br />
| ''[[Le Libertaire]]''<br />
| Revue, 10 numéros [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique58]<br />
| Français<br />
| Algérie<br />
| Jean Faure<br />
|-<br />
|1892-1915<br />1920-1923<ref>''[[Arbeter Fraynd]]'' fut fondé en 1885, mais devient anarchiste en 1892.</ref><br />
|''[[Arbeter Fraynd]]''<br />
|Journal<br />
|Yiddish<br />
|Londres (UK)<br />
| <br />
|-<br />
| 1893-1897<br />
| ''El Oprimido'' <br />
|<br />
| <br />
| Argentine<br />
| [[John O’Dwyer Creaghe]]<br />
|-<br />
| 1895-1899<br />
| ''[[Le Libertaire]]''<br />
| Journal<br />
| Français<br />
| Paris (France)<br />
| [[Louise Michel]] et [[Sébastien Faure]]<br />
|-<br />
| 1895-1914<br />
| ''[[Les Temps Nouveaux]]'', fit suite à ''[[La Révolte]]''<br />
| Revue [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique9] [http://increvablesanarchistes.org/articles/avan1914/tempsnouveaux.htm]<br />
| Français<br />
| France<br />
| Jean Grave, Pierre Kropotkine, Elisée Reclus, André Girard, Marc Pierrot<br />
|-<br />
| 1895-1904<br />
| ''The Firebrand'', 1895-1897<br /><br />
''[[Free Society]]'', 1897-1904<ref>"''cf 'Emma Goldman: Making Speech Free, 1902-1909''.</ref><br />
| Journal<br />
| Anglais<br />
| [[San Francisco]] (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1895-1914 <br />
| ''[[Les temps nouveaux]]'' <br />
| Français<br />
| <br />
| Paris<br />
| [[Jean Grave]]<br />
|-<br />
| 1898-Aujourd'hui<br />
| ''[[Brand]]''<br />
| Magazine<br />
| Suédois<br />
| Malmö (Suède)<br />
| <br />
|-<br />
| 1900-1903<br />1905-1908<br />
| ''[[Germinal (journal)|Germinal]]''<br />
| Journal<br />
| Yiddish<br />
| Londres (UK)<br />
| <br />
|-<br />
| 1900-1940<br />
| ''[[Le Réveil Anarchiste]]'' <br />
| <br />
| <br />
| Genève, Suisse <br />
| <br />
|-<br />
| 7 août 1900-1918<br />
| ''[[Regeneración]]'' <br />
| Espagnol<br />
| <br />
| Mexique <br />
| [[Les frères Flores Magón]]<br />
|-<br />
| 1901-1911<br />
| ''[[L’Ère nouvelle]]'' <br />
| Revue, 56 numéros [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique6]<br />
| Français<br />
| France<br />
| [[Marie Kugel]] et [[Emile Armand]] (tendance chrétienne anarchiste)<br />
|-<br />
| 1903-1918<br />
| ''[[Cronaca Sovversiva]]''<br />
| Journal<br />
| Italien<br />
| New Jersey (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1903-Aujourd'hui<br />
|''La Protesta'' <br />
| Espagnol<br />
| <br />
| Argentine<br />
| G.I. Lafarga, [[Diego Abad de Santillan]]<br />
|-<br />
| 1905<br />
| ''L'anarchie'' <br />
| Hebdomadaire paraissant le jeudi [http://www.la-presse-anarchiste.net/rubrique.php3?id_rubrique=83]<br />
| Français<br />
| Paris<br />
| [[Libertad]], les soeurs Armandine, Anna Mahé, André Lorulot<br />
|-<br />
| 1906-1917<br />
| ''[[Mother Earth (magazine)|Mother Earth]]''<br />
| Monthly magazine<br />
| Anglais<br />
| United States<br />
| [[Emma Goldman]<br />
|-<br />
| 1907-1932<br />
|''[[Die Aktion]]''<br />
| Weekly periodical<br />
| Allemand<br />
| Allemagne<br />
| <br />
|-<br />
| 1911-1923<br />
|''[[Bluestockings Journal]]''<br />
| Magazine<br />
| Japonais<br />
| Japon<br />
| <br />
|-<br />
| 1911-Aujourd'hui<br />
|''[[Solidaridad Obrera (journal)]]''<br />
| Hebdomadaire<br />
| Espagnol<br />
| Espagne<br />
| <br />
|-<br />
| 1916-1917<br />
| ''[[The Blast]]''<br />
| Biweekly magazine<br />
| Anglais<br />
| San Francisco, Californie (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1916<br />
| ''Ce qu'il faut dire'' <br />
| Français<br />
| <br />
| Paris<br />
| [[Sébastien Faure]], aidé de Mauricius<br />
|-<br />
| 1917-1921<br />
| ''[[Anarkhiia]]''<br />
| Weekly newspaper<br />
| Russe<br />
| Moscou, Russie<br />
| <br />
|-<br />
|1917-1921<br />
|''[[Der Ziegelbrenner]]'' (''The Brickburner'')<br />
|Allemand<br />
|Munich<br />
|Ret Marut, B Traven<br />
|-<br />
| 1920-1922<br />1945-Aujourd'hui<br />
| ''[[Umanità Nova]]''<br />
| Weekly newspaper<br />
| Italien<br />
| Italie<br />
| <br />
|-<br />
| 1922-1939<br />
| ''L'en dehors'' <br />
| <br />
| Français<br />
| France<br />
| Émile Armand<br />
|-<br />
| 1925-1928<br />
| ''[[Dielo Truda]]''<br />
| ???<br />
| Français<br />
| Paris (France)<br />
| <br />
|-<br />
| 1925-1939<br />
| ''[[Plus Loin]]''<br />
| Revue [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique74]<br />
| Français<br />
| France<br />
| Paul Lecoin, Marc Pierrot, Paul Reclus, Marie Goldsmith <ref>partisans du [[Manifeste des seize]]</ref>, tendance anti-individualiste<br />
|-<br />
| 1927-1931<br />
| ''[[Road to Freedom]]''<br />
| Journal<br />
| Anglais<br />
| New York, (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1929-1936<br />
| ''[[La Revue Anarchiste]]''<br />
| Revue mensuelle, 35 numéros [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique87]<br />
| Français<br />
| <br />
| <br />
|-<br />
|1932-1939<br />
|''[[Vanguard (journal)|Vanguard]]''<br />
|Monthly journal<br />
|Anglais<br />
| New York City, New York (US)<br />
| <br />
|-<br />
|1937<br />
|''[[Catalunya (journal)|Catalunya]]''<br />
|Journal<br />
|Catalan<br />
|Catalogne<br />
| <br />
|-<br />
|1944-1945 <br />
|''Ce qu'il faut dire'' (titre repris)<br />
|<br />
|Français<br />
|France<br />
|Louis Louvet<br />
|-<br />
|1944-1956<br />
|''[[Le Libertaire]]'' (titre repris)<br />
|Hebdomadaire [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique19]<br />
|Français<br />
|France<br />
|Organe du [[Mouvement Libertaire]], puis de la [[Fédération Anarchiste]] et de la [[Fédération Communiste Libertaire]]<br />
|-<br />
|1945-1956<br />
|''[[L'Unique]]'' <br />
|Revue, 110 numéros [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique1]<br />
|Français<br />
|France<br />
|[[Emile Armand]]<br />
|-<br />
|1948-1976<br />
|''[[Défense de l’homme]]'' <br />
|Revue [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique65]<br />
|Français<br />
|France<br />
||[[Emile Armand]], [[Louis Lecoin]], [[Louis Dorlet]] <ref>également Paul Rassinier, négationniste dont la revue ne se sépara que trop tardivement</ref><br />
|-<br />
|1954-Aujourd'hui<br />
|''[[Le Monde libertaire]]'' <br />
|Journal [http://ml.federation-anarchiste.org]<br />
|Français<br />
|France<br />
|Organe de la [[Fédération anarchiste]]<br />
|-<br />
|1954-1970<br />
|''[[Noir et rouge]]'' <br />
|Revue [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique12]<br />
|Français<br />
|France<br />
|[[Groupe Anarchiste d’Action Révolutionnaire]], scission issue de la [[Fédération Communiste Libertaire]] <br />
|-<br />
| 1960-1992<br />
| ''[[Solidarity]]''<br />
| Magazine<br />
| Anglais<br />
| Londres (UK)<br />
| <br />
|-<br />
| 1961-1994<br />
| ''[[Our Generation]]''<br />
| Biannual newspaper<br />
| Anglais<br />
| Montreal (Canada)<br />
| <br />
|-<br />
|1965-1974 <br />
|''Anarchisme et non-violence''<br />
| 33 numéros [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique15]<br />
| Français<br />
| France<br />
| Étude du pacifisme<br />
|-<br />
| 1965-1968<br />
| ''[[Left and Right: A Journal of Libertarian Thought]]''<br />
| Journal<br />
| Anglais<br />
| Etats-unis<br />
| <br />
|-<br />
|1966-1968<br />
|''[[Black Mask]]''<br />
|Journal<br />
|Anglais<br />
|New York (US)<br />
|-<br />
| 1965-Aujourd'hui<br />
| ''[[Fifth Estate]]''<br />
| Quarterly magazine<br />
| Anglais<br />
| Liberty, Tennessee et Detroit, Michigan (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1969-1984<br />
| ''[[The Libertarian Forum]]''<br />
| Journal<br />
| Anglais<br />
| US<br />
| <br />
|-<br />
| 1969-Aujourd'hui<br />
| ''[[The Match!]]''<br />
| Irregular magazine<br />
| Anglais<br />
| Tucson], Arizona (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1970-2006<br />
| ''[[Black Flag]]''<br />
| Annual newspaper<br />
| Anglais<br />
| Grande Bretagne<br />
|-<br />
| 1970s-1980s<br />
| ''Black Rose''<br />
| Magazine [http://www.waste.org/~roadrunner/ScarletLetterArchives/Topics/BlackRose.shtml]<br />
| Anglais<br />
| Boston, Massachusetts (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1974-1978<br />
| ''[[La Lanterne Noire]]''<br />
| Revue [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique32]<br />
| Français<br />
| France<br />
| anciens membres d’ICO (''[[Information et Correspondance Ouvrière]]'') et de ''[[Noir et Rouge]]''<br />
|-<br />
| 1975-1984<br />
| ''[[Voz Anarquista]]''<br />
| Monthly magazine<br />
| Portuguais<br />
| Almada (Portugal)<br />
| <br />
|-<br />
| 1975-1980<br />
| ''[[Libero International]]''<br />
| Journal<br />
| Anglais<br />
| Kobe (Japon)<br />
| <br />
|-<br />
| 1980-Aujourd'hui<br />
| ''[[Anarchy: A Journal of Desire Armed]]''<br />
| Quarterly magazine<br />
| Anglais<br />
| Berkeley, California (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1980-1990<br />
| ''[[Iztok]]''<br />
| Revue, 20 numéros [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique78]<br />
| Français, éditions en bulgare, russe, polonais, roumain<br />
| [[Berkeley, California]] (US)<br />
| groupe d’exilés des pays de l’Est (Bulgarie, Pologne, Roumanie).<br />
|-<br />
| 1981-1997<br />
| ''[[Ideas and Action]]''<br />
| Magazine<br />
| Anglais<br />
| United States<br />
| <br />
|-<br />
| 1982<br />
| ''Civil disobedience'' <br />
|<br />
|Anglais<br />
|Montréal<br />
|<br />
|-<br />
| 1982<br />
| ''Dissidence''<br />
|<br />
|Français<br />
|Sainte-Tite, Québec<br />
|<br />
|-<br />
| 1983-Aujourd'hui<br />
| ''[[Class War]]''<br />
| Journal<br />
| Anglais<br />
| [[Londres]] (UK)<br />
| <br />
|-<br />
| 1983<br />
| ''Bluff''<br />
|<br />
|Français-Anglais<br />
|Montréal<br />
|Réalisé par Gauche libertaire / Left Libertarians <br />
|-<br />
| 1984<br />
| ''Eleutheromania ''<br />
|<br />
|<br />
|Montréal<br />
| <br />
|-<br />
| 1984-2004<br />
| ''[[Counter Information]]''<br />
| Biannual<br />
| Anglais<br />
| [[Edinburgh]] ([[Scotland]])<br />
| <br />
|-<br />
| 1984-Aujourd'hui<br />
| ''[[Green Anarchist]]''<br />
| Magazine<br />
| Anglais<br />
| Grande Bretagne<br />
| <br />
|-<br />
| 1985-Aujourd'hui<br />
| ''[[El Libertario]]''<br />
| Journal<br />
| Espagnol<br />
| [[San Pedro]], [[La Pampa Province]] ([[Argentina]])<br />
| <br />
|-<br />
| 1986-Aujourd'hui<br />
| ''[[Anarcho-Syndicalist Review]]''<br />
| Quarterly<br />
| Anglais<br />
| [[United States]]<br />
| <br />
|-<br />
| 1988<br />
| ''[[The Arousal]]''<br />
| Newsletter<br />
| Anglais<br />
| [[Pakistan]]<br />
| <br />
|-<br />
| 1988-Aujourd'hui<br />
| ''[[Slingshot!]]''<br />
| Quarterly newspaper<br />
| Anglais<br />
| [[Berkeley, California]] (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1988-Aujourd'hui<br />
| ''[[Organise! (magazine)|Organise!]]''<br />
| Biannual magazine<br />
| Anglais<br />
| [[Great Britain]] et [[Irlande]]<br />
| <br />
|-<br />
| 1989-Aujourd'hui<br />
| ''[[Profane Existence]]''<br />
| Irregular zine<br />
| Anglais<br />
| [[Minneapolis]], [[Minnesota]] (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1990-1998 <br />
| ''[[Apache]]''<br />
| <br />
| Français<br />
| Paris<br />
| lié au SCALP parisien jusqu'en 1992, autonome ensuite <br />
|-<br />
| 1991-Aujourd'hui<br />
| ''[[Alternative libertaire]]''<br />
| Revue mensuelle [http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article1591/]<br />
| Français<br />
| Paris<br />
| Organe d'Alternative libertaire<br />
|-<br />
| 1992-Aujourd'hui<br />
| ''[[Section carrément anti Le Pen|No Pasaran]]''<br />
| Revue mensuelle [http://nopasaran.samizdat.net/]<br />
| Français<br />
| Paris<br />
| Journal du réseau No Pasaran<br />
|-<br />
| 1994-Aujourd'hui<br />
| ''[[SchNEWS]]''<br />
| Weekly A4 sheets<br />
| Anglais<br />
| [[Brighton]] (UK)<br />
| <br />
|-<br />
| 1995-Aujourd'hui<br />
| ''[[Comision de Relaciones Anarquistas|El Libertario]]''<br />
| Journal<br />
| Espagnol<br />
| [[Caracas]] ([[Venezuela]])<br />
| <br />
|-<br />
| 1996-Aujourd'hui<br />
| ''[[Direct Action (magazine)|Direct Action]]''<br />
| Quarterly magazine<br />
| Anglais<br />
| [[Manchester]] (UK)<br />
| <br />
|-<br />
| 1996-Aujourd'hui<br />
| ''[[Perspectives on Anarchist Theory]]''<br />
| Biannual magazine<br />
| Anglais<br />
| [[Washington, DC]] (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1998-Aujourd'hui<br />
| ''[[resistance (bulletin)|resistance]]''<br />
| Monthly bulletin<br />
| Anglais<br />
| Londres (UK)<br />
| <br />
|-<br />
| 2000-Aujourd'hui<br />
| ''[[Green Anarchy]]''<br />
| Quarterly magazine<br />
| Anglais<br />
| Eugene, Oregon (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 2001-Aujourd'hui<br />
| ''[[A Contretemps]], Bulletin de critique bibliographique ''<br />
| Revue [http://www.acontretemps.plusloin.org/]<br />
| Français<br />
| Paris<br />
| <br />
|-<br />
| 2001-Aujourd'hui<br />
| ''[[Northeastern Anarchist]] ''<br />
| Revue [http://nefac.net/fr/nea]<br />
| Anglais<br />
| Amérique du Nord<br />
| [[Northeastern Federation of Anarcho-Communists]] (NEFAC) <br />
|-<br />
| 2004-Aujourd'hui<br />
| ''[[Gagged!]]''<br />
| Monthly A3 sheets<br />
| Anglais<br />
| [[South Wales]] (UK)<br />
| <br />
|-<br />
| 2005-Aujourd'hui<br />
| ''[[Rolling Thunder]]''<br />
| Biannual magazine<br />
| Anglais<br />
| United States<br />
|<br />
|-<br />
| 2007-2009<br />
| ''[[Non Fides]]''<br />
| Journal apériodique [http://www.non-fides.fr/]<br />
| Français<br />
| Paris<br />
|<br />
|-<br />
|}<br />
<br />
==L'impression==<br />
Vous ne devriez jamais dépenser des sous pour garnir les tables que vous présentez.<br><br />
'''Solutions d'impressions''':<br><br />
:Dans les magasins à grands rayons (ex: wall mart), il est possible de payer des imprimantes d'ordinateur, faire 5000 impressions(max. de la cartouche), retourner et se faire rembourser 2 ou 3 jours plus tard.<br />
:En faisant du [[Dump-diving]] derrière les magasins d'article de bureau, d'informatique, ... on peut souvent trouver des trucs intéressants, et parfois des cartouches d`encres.<br />
:Utiliser l'imprimante de son lieu de travail ou de gens riches<br />
:Vider les bacs à feuille des imprimantes payantes à la copie (on y trouve souvent aussi des formats page double!)<br />
:Faire semblant d'imprimer des curriculum vitae dans un/les centre/s de recherche d'emploi de l'État<br />
:Fabriquer son propre imprimerie DIY(projet qui m'a toujours intéressé mais, manque de connaissance)<br />
::Sélectionner le matériel de lectures des trucs imprimés pour les rendre courts, mais tout de même intéressants.<br />
<br />
'''Autres ressources intéressantes sur le sujet''': [http://crimethinc.com/blog/2006/10/18/never-pay-for-copies/ Never Pay For Copies], [[CrimethInc.]]<br />
<br />
==La forme==<br />
===[[brochure]]===<br />
:''Voie [[brochure|l'article]]''<br />
<br />
===[[zine]]===<br />
Le zine est un périodique souvent associé au mouvement [[Faites-le vous-même]]. À l'opposé des magazines et des journaux, les zines sont habituellement publiés par un collectif dans lequel tout le monde se partage les responsabilités(plutôt que d'avoir des boulots assignés).<br />
:''Voir [[zine|l'article]]''<br />
<br />
==La diffusion==<br />
<center>[[Affiche]] - [[Distro]] - [[Infokiosque]] - [[Infoshop]] - [[Librairies et bibliothèques alternatives]]</center><br />
<br />
==Voir aussi==<br />
{{APresse}}<br />
{{APresseNF}}<br />
<br />
==Références==<br />
<div class='references-small'><br />
<references/><br />
* '''[[Non Fides]]''', [http://www.non-fides.fr/?La-Fanzinotheque-anarchiste-et-ou Fanzinothèque anarchiste] en ligne<br />
* '''Vincent Dubuc''', [http://www.la-presse-anarchiste.net/presentation.html La Presse Anarchiste], sur ''la-presse-anarchiste.net''<br />
* '''Francis Dupuis-Dery''' [http://anarkhia.org/article.php?sid=940&thold=0 La presse anarchiste au Québec - 1976-2001], Editions Rouge et noir, sur ''anarkhia.org'', 2006<br />
* '''Moshe Goncharok''', [http://endehors.org/news/la-presse-anarchiste-yiddish-en-israel La presse anarchiste Yiddish en Israël], sur ''endehors.org'', 2004<br />
* '''René Bianco''', [http://raforum.info/article.php3?id_article=53 Un siècle de presse anarchiste d’expression française (1880-1983)], sur ''raforum.info''<br />
* [http://www.anarca-bolo.ch/cira/periodici/periodiques.htm Liste du CIRA]<br />
<br />
[[catégorie:Presse libertaire|*]]<br />
<br />
[[de:Zeitschriften]]<br />
[[en:list of anarchist publications]]<br />
[[it:stampa libertaria]]<br />
[[es:Periódicos anarquistas]]</div>
Jacobson
http://fra.anarchopedia.org/index.php?title=Presse_anarchiste&diff=52369
Presse anarchiste
2012-07-26T08:51:30Z
<p>Jacobson: Annulation des modifications 52366 par 112.101.64.208 (Discuter)</p>
<hr />
<div>[[Image:Le Libertaire 5.png|thumb|177px|right|Le numéro 5 du ''Libertaire'' daté du 31 août 1858. Le premier article est consacré à un « grand et magnifique événement : la pose du Câble transatlantique » dont Déjacque attends qu'il apporte « l'impérieux message des peuples, message formulé par ce seul mot : R<small>ÉVOLUTION</small> ! » ([http://joseph.dejacque.free.fr/libertaire/n05/n05.htm Texte])]]<br />
{{ébauche}}<br />
{{Anarchisme}}<br />
[[Image:Agitate educate organise.jpg|150px|left]]La presse anarchiste devint, très tôt dans l'évolution de l'anarchisme, un mode de communication et de diffusion des idées. Les médias de masse étant inefficace pour diffuser des idées autres, hier comme aujourd'hui, des revues, tout comme des panflets, des affiches, des tracts et des bouquins furent créés. Agitation des masses, dénoncer le crime étatique et religieux, développer les fondements de nouvelles théories et faire la critiques d'autres ; tels sont certains buts que la Presse Anarchiste a su développer. L'impact que la Presse Anarchiste eut plusieurs évênements historiques (que ce soit en millieu syndical, communautaire, [[mouvement ouvrier|ouvrier]], [[Mouvements étudiants|étudiant]], etc...) est tout de même important.<br />
<br />
La presse anarchiste est censurée en [[1894]] par les ''[[Lois scélérates]]'' (qui permettent « l'incrimination de l'opinion anarchiste »). Cette loi du 28 juillet 1894 ayant pour objet de réprimer les menées anarchistes sera abrogée le 23 décembre 1992.<br />
<br />
==Chronologie non exhaustive de la presse anarchiste==<br />
<br />
{|class="wikitable sortable"<br />
! Dates de publication<br />
! Titre<br />
! Format<br />
! Langue<br />
! Origine<br />
! Membres<br />
|-<br />
| 1833<br />
| ''[[The Peaceful Revolutionist]]''<br />
| Mensuel<br />
| Anglais<br />
| Cincinnati, US<br />
| [[Josiah Warren]]<br />
|-<br />
| 1845<br />
| ''[[El Porvenir]]''<br />
| <br />
| Espagnol<br />
| Espagne<br />
| Édité par Ramón de la Sagra PerÃs et [[AntolÃn Faraldo]]<br />
|-<br />
| 1848-1850<br />
| ''[[Le Peuple]]''<br />
| Journal irrégulier<br />
| Français<br />
| [[Paris]]<br />
| <br />
|-<br />
| 1850-???<br />
| ''[[L'Anarchie, journal de l'ordre]]''<br />
| Mensuel<br />
| Français<br />
| France<br />
| [[Anselme Bellegarrigue]]<br />
|-<br />
| 1858-1861<br />
| ''[[Le Libertaire]], Journal du mouvement social''<br />
| Mensuel, 27 n° de 4 pages [http://joseph.dejacque.free.fr/libertaire/libertaire.htm]<br />
| Français<br />
| New York<br />
| [[Joseph Déjacque]], <br />
|-<br />
| 1868-1869<br />
| ''La Lanterne''<br />
| <br />
| Français<br />
| Quebec<br />
| [[Arthur Buies]] (1840-1901)<br />
|-<br />
| 1872-1878<br />
| ''[[Bulletin de la Fédération Jurassienne]]''<br />
| 283 numéros [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique43]<br />
| Français<br />
| Suisse<br />
| [[James Guillaume]] (responsable), P. Brousse, C. Cafiero, B. Hubert, Pierre Kropotkine, G. Lefrançais, Benoit Malon, Paul Robin, A. Schwitzguébel, A. Spichiger<br />
|-<br />
| 1879-1908<br />
| ''[[Die Freiheit]]''<br />
| Journal<br />
| Allemand<br />
| Londres (UK), New York City, (US), Allemagne, Suisse<br />
| [[Johann Most]]<br />
|-<br />
| 1879-1885<br />
| ''[[Le Révolté]]''<br />
| Journal<br />
| Français<br />
| Genève, Suisse<br />
| [[Piotr Kropotkine]]<br />
|-<br />
| 1880-1881<br />
| ''[[La Révolution Sociale]]''<br />
| Journal<br />
| Français<br />
| Paris (France)<br />
| <br />
|-<br />
| 1881-1908<br />
| ''[[Liberty (1881-1908)|Liberty]]''<br />
| Biweekly newspaper<br />
| Anglais<br />
| Boston, Massachusetts (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1883-1907<br />
| ''[[Lucifer the Lightbearer]]''<br />
| Weekly newspaper<br />
| Anglais<br />
| Valley Falls, Kansas et Chicago (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1885<br />
| ''La Questione sociale'' <br />
| <br />
| Espagnol<br />
| Argentine<br />
| [[Malatesta]] (participation)<br />
| <br />
|-<br />
| 1886-Aujourd'hui<br />
| ''[[Freedom]]''<br />
| Ni hebdomadaire [http://international.federation-anarchiste.org/article.php3?id_article=51]<br />
| Anglais<br />
| Londres (UK)<br />
| <br />
|-<br />
| 1889-1902<br />
| ''[[Le Père Peinard]]''<br />
| <br />
| Français<br />
| Paris<br />
| [[Émile Pouget]]<br />
|-<br />
| 1890-1977<br />
| ''[[Fraye Arbeter Shtime]]''<br />
| Tabloid<br />
| Yiddish<br />
| United States<br />
| <br />
|-<br />
| 1891-1893<br />
| ''[[L'En-dehors ]]''<br />
| <br />
| Français<br />
| Paris<br />
| [[Zo d'Axa]]<br />
|-<br />
| 1892<br />
| ''[[Le Libertaire]]''<br />
| Revue, 10 numéros [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique58]<br />
| Français<br />
| Algérie<br />
| Jean Faure<br />
|-<br />
|1892-1915<br />1920-1923<ref>''[[Arbeter Fraynd]]'' fut fondé en 1885, mais devient anarchiste en 1892.</ref><br />
|''[[Arbeter Fraynd]]''<br />
|Journal<br />
|Yiddish<br />
|Londres (UK)<br />
| <br />
|-<br />
| 1893-1897<br />
| ''El Oprimido'' <br />
|<br />
| <br />
| Argentine<br />
| [[John O’Dwyer Creaghe]]<br />
|-<br />
| 1895-1899<br />
| ''[[Le Libertaire]]''<br />
| Journal<br />
| Français<br />
| Paris (France)<br />
| [[Louise Michel]] et [[Sébastien Faure]]<br />
|-<br />
| 1895-1914<br />
| ''[[Les Temps Nouveaux]]'', fit suite à ''[[La Révolte]]''<br />
| Revue [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique9] [http://increvablesanarchistes.org/articles/avan1914/tempsnouveaux.htm]<br />
| Français<br />
| France<br />
| Jean Grave, Pierre Kropotkine, Elisée Reclus, André Girard, Marc Pierrot<br />
|-<br />
| 1895-1904<br />
| ''The Firebrand'', 1895-1897<br /><br />
''[[Free Society]]'', 1897-1904<ref>"''cf 'Emma Goldman: Making Speech Free, 1902-1909''.</ref><br />
| Journal<br />
| Anglais<br />
| [[San Francisco]] (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1895-1914 <br />
| ''[[Les temps nouveaux]]'' <br />
| Français<br />
| <br />
| Paris<br />
| [[Jean Grave]]<br />
|-<br />
| 1898-Aujourd'hui<br />
| ''[[Brand]]''<br />
| Magazine<br />
| Suédois<br />
| Malmö (Suède)<br />
| <br />
|-<br />
| 1900-1903<br />1905-1908<br />
| ''[[Germinal (journal)|Germinal]]''<br />
| Journal<br />
| Yiddish<br />
| Londres (UK)<br />
| <br />
|-<br />
| 1900-1940<br />
| ''[[Le Réveil Anarchiste]]'' <br />
| <br />
| <br />
| Genève, Suisse <br />
| <br />
|-<br />
| 7 août 1900-1918<br />
| ''[[Regeneración]]'' <br />
| Espagnol<br />
| <br />
| Mexique <br />
| [[Les frères Flores Magón]]<br />
|-<br />
| 1901-1911<br />
| ''[[L’Ère nouvelle]]'' <br />
| Revue, 56 numéros [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique6]<br />
| Français<br />
| France<br />
| [[Marie Kugel]] et [[Emile Armand]] (tendance chrétienne anarchiste)<br />
|-<br />
| 1903-1918<br />
| ''[[Cronaca Sovversiva]]''<br />
| Journal<br />
| Italien<br />
| New Jersey (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1903-Aujourd'hui<br />
|''La Protesta'' <br />
| Espagnol<br />
| <br />
| Argentine<br />
| G.I. Lafarga, [[Diego Abad de Santillan]]<br />
|-<br />
| 1905<br />
| ''L'anarchie'' <br />
| Hebdomadaire paraissant le jeudi [http://www.la-presse-anarchiste.net/rubrique.php3?id_rubrique=83]<br />
| Français<br />
| Paris<br />
| [[Libertad]], les soeurs Armandine, Anna Mahé, André Lorulot<br />
|-<br />
| 1906-1917<br />
| ''[[Mother Earth (magazine)|Mother Earth]]''<br />
| Monthly magazine<br />
| Anglais<br />
| United States<br />
| [[Emma Goldman]<br />
|-<br />
| 1907-1932<br />
|''[[Die Aktion]]''<br />
| Weekly periodical<br />
| Allemand<br />
| Allemagne<br />
| <br />
|-<br />
| 1911-1923<br />
|''[[Bluestockings Journal]]''<br />
| Magazine<br />
| Japonais<br />
| Japon<br />
| <br />
|-<br />
| 1911-Aujourd'hui<br />
|''[[Solidaridad Obrera (journal)]]''<br />
| Hebdomadaire<br />
| Espagnol<br />
| Espagne<br />
| <br />
|-<br />
| 1916-1917<br />
| ''[[The Blast]]''<br />
| Biweekly magazine<br />
| Anglais<br />
| San Francisco, Californie (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1916<br />
| ''Ce qu'il faut dire'' <br />
| Français<br />
| <br />
| Paris<br />
| [[Sébastien Faure]], aidé de Mauricius<br />
|-<br />
| 1917-1921<br />
| ''[[Anarkhiia]]''<br />
| Weekly newspaper<br />
| Russe<br />
| Moscou, Russie<br />
| <br />
|-<br />
|1917-1921<br />
|''[[Der Ziegelbrenner]]'' (''The Brickburner'')<br />
|Allemand<br />
|Munich<br />
|Ret Marut, B Traven<br />
|-<br />
| 1920-1922<br />1945-Aujourd'hui<br />
| ''[[Umanità Nova]]''<br />
| Weekly newspaper<br />
| Italien<br />
| Italie<br />
| <br />
|-<br />
| 1922-1939<br />
| ''L'en dehors'' <br />
| <br />
| Français<br />
| France<br />
| Émile Armand<br />
|-<br />
| 1925-1928<br />
| ''[[Dielo Truda]]''<br />
| ???<br />
| Français<br />
| Paris (France)<br />
| <br />
|-<br />
| 1925-1939<br />
| ''[[Plus Loin]]''<br />
| Revue [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique74]<br />
| Français<br />
| France<br />
| Paul Lecoin, Marc Pierrot, Paul Reclus, Marie Goldsmith <ref>partisans du [[Manifeste des seize]]</ref>, tendance anti-individualiste<br />
|-<br />
| 1927-1931<br />
| ''[[Road to Freedom]]''<br />
| Journal<br />
| Anglais<br />
| New York, (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1929-1936<br />
| ''[[La Revue Anarchiste]]''<br />
| Revue mensuelle, 35 numéros [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique87]<br />
| Français<br />
| <br />
| <br />
|-<br />
|1932-1939<br />
|''[[Vanguard (journal)|Vanguard]]''<br />
|Monthly journal<br />
|Anglais<br />
| New York City, New York (US)<br />
| <br />
|-<br />
|1937<br />
|''[[Catalunya (journal)|Catalunya]]''<br />
|Journal<br />
|Catalan<br />
|Catalogne<br />
| <br />
|-<br />
|1944-1945 <br />
|''Ce qu'il faut dire'' (titre repris)<br />
|<br />
|Français<br />
|France<br />
|Louis Louvet<br />
|-<br />
|1944-1956<br />
|''[[Le Libertaire]]'' (titre repris)<br />
|Hebdomadaire [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique19]<br />
|Français<br />
|France<br />
|Organe du [[Mouvement Libertaire]], puis de la [[Fédération Anarchiste]] et de la [[Fédération Communiste Libertaire]]<br />
|-<br />
|1945-1956<br />
|''[[L'Unique]]'' <br />
|Revue, 110 numéros [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique1]<br />
|Français<br />
|France<br />
|[[Emile Armand]]<br />
|-<br />
|1948-1976<br />
|''[[Défense de l’homme]]'' <br />
|Revue [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique65]<br />
|Français<br />
|France<br />
||[[Emile Armand]], [[Louis Lecoin]], [[Louis Dorlet]] <ref>également Paul Rassinier, négationniste dont la revue ne se sépara que trop tardivement</ref><br />
|-<br />
|1954-Aujourd'hui<br />
|''[[Le Monde libertaire]]'' <br />
|Journal [http://ml.federation-anarchiste.org]<br />
|Français<br />
|France<br />
|Organe de la [[Fédération anarchiste]]<br />
|-<br />
|1954-1970<br />
|''[[Noir et rouge]]'' <br />
|Revue [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique12]<br />
|Français<br />
|France<br />
|[[Groupe Anarchiste d’Action Révolutionnaire]], scission issue de la [[Fédération Communiste Libertaire]] <br />
|-<br />
| 1960-1992<br />
| ''[[Solidarity]]''<br />
| Magazine<br />
| Anglais<br />
| Londres (UK)<br />
| <br />
|-<br />
| 1961-1994<br />
| ''[[Our Generation]]''<br />
| Biannual newspaper<br />
| Anglais<br />
| Montreal (Canada)<br />
| <br />
|-<br />
|1965-1974 <br />
|''Anarchisme et non-violence''<br />
| 33 numéros [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique15]<br />
| Français<br />
| France<br />
| Étude du pacifisme<br />
|-<br />
| 1965-1968<br />
| ''[[Left and Right: A Journal of Libertarian Thought]]''<br />
| Journal<br />
| Anglais<br />
| Etats-unis<br />
| <br />
|-<br />
|1966-1968<br />
|''[[Black Mask]]''<br />
|Journal<br />
|Anglais<br />
|New York (US)<br />
|-<br />
| 1965-Aujourd'hui<br />
| ''[[Fifth Estate]]''<br />
| Quarterly magazine<br />
| Anglais<br />
| Liberty, Tennessee et Detroit, Michigan (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1969-1984<br />
| ''[[The Libertarian Forum]]''<br />
| Journal<br />
| Anglais<br />
| US<br />
| <br />
|-<br />
| 1969-Aujourd'hui<br />
| ''[[The Match!]]''<br />
| Irregular magazine<br />
| Anglais<br />
| Tucson], Arizona (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1970-2006<br />
| ''[[Black Flag]]''<br />
| Annual newspaper<br />
| Anglais<br />
| Grande Bretagne<br />
|-<br />
| 1970s-1980s<br />
| ''Black Rose''<br />
| Magazine [http://www.waste.org/~roadrunner/ScarletLetterArchives/Topics/BlackRose.shtml]<br />
| Anglais<br />
| Boston, Massachusetts (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1974-1978<br />
| ''[[La Lanterne Noire]]''<br />
| Revue [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique32]<br />
| Français<br />
| France<br />
| anciens membres d’ICO (''[[Information et Correspondance Ouvrière]]'') et de ''[[Noir et Rouge]]''<br />
|-<br />
| 1975-1984<br />
| ''[[Voz Anarquista]]''<br />
| Monthly magazine<br />
| Portuguais<br />
| Almada (Portugal)<br />
| <br />
|-<br />
| 1975-1980<br />
| ''[[Libero International]]''<br />
| Journal<br />
| Anglais<br />
| Kobe (Japon)<br />
| <br />
|-<br />
| 1980-Aujourd'hui<br />
| ''[[Anarchy: A Journal of Desire Armed]]''<br />
| Quarterly magazine<br />
| Anglais<br />
| Berkeley, California (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1980-1990<br />
| ''[[Iztok]]''<br />
| Revue, 20 numéros [http://www.la-presse-anarchiste.net/spip/spip.php?rubrique78]<br />
| Français, éditions en bulgare, russe, polonais, roumain<br />
| [[Berkeley, California]] (US)<br />
| groupe d’exilés des pays de l’Est (Bulgarie, Pologne, Roumanie).<br />
|-<br />
| 1981-1997<br />
| ''[[Ideas and Action]]''<br />
| Magazine<br />
| Anglais<br />
| United States<br />
| <br />
|-<br />
| 1982<br />
| ''Civil disobedience'' <br />
|<br />
|Anglais<br />
|Montréal<br />
|<br />
|-<br />
| 1982<br />
| ''Dissidence''<br />
|<br />
|Français<br />
|Sainte-Tite, Québec<br />
|<br />
|-<br />
| 1983-Aujourd'hui<br />
| ''[[Class War]]''<br />
| Journal<br />
| Anglais<br />
| [[Londres]] (UK)<br />
| <br />
|-<br />
| 1983<br />
| ''Bluff''<br />
|<br />
|Français-Anglais<br />
|Montréal<br />
|Réalisé par Gauche libertaire / Left Libertarians <br />
|-<br />
| 1984<br />
| ''Eleutheromania ''<br />
|<br />
|<br />
|Montréal<br />
| <br />
|-<br />
| 1984-2004<br />
| ''[[Counter Information]]''<br />
| Biannual<br />
| Anglais<br />
| [[Edinburgh]] ([[Scotland]])<br />
| <br />
|-<br />
| 1984-Aujourd'hui<br />
| ''[[Green Anarchist]]''<br />
| Magazine<br />
| Anglais<br />
| Grande Bretagne<br />
| <br />
|-<br />
| 1985-Aujourd'hui<br />
| ''[[El Libertario]]''<br />
| Journal<br />
| Espagnol<br />
| [[San Pedro]], [[La Pampa Province]] ([[Argentina]])<br />
| <br />
|-<br />
| 1986-Aujourd'hui<br />
| ''[[Anarcho-Syndicalist Review]]''<br />
| Quarterly<br />
| Anglais<br />
| [[United States]]<br />
| <br />
|-<br />
| 1988<br />
| ''[[The Arousal]]''<br />
| Newsletter<br />
| Anglais<br />
| [[Pakistan]]<br />
| <br />
|-<br />
| 1988-Aujourd'hui<br />
| ''[[Slingshot!]]''<br />
| Quarterly newspaper<br />
| Anglais<br />
| [[Berkeley, California]] (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1988-Aujourd'hui<br />
| ''[[Organise! (magazine)|Organise!]]''<br />
| Biannual magazine<br />
| Anglais<br />
| [[Great Britain]] et [[Irlande]]<br />
| <br />
|-<br />
| 1989-Aujourd'hui<br />
| ''[[Profane Existence]]''<br />
| Irregular zine<br />
| Anglais<br />
| [[Minneapolis]], [[Minnesota]] (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1990-1998 <br />
| ''[[Apache]]''<br />
| <br />
| Français<br />
| Paris<br />
| lié au SCALP parisien jusqu'en 1992, autonome ensuite <br />
|-<br />
| 1991-Aujourd'hui<br />
| ''[[Alternative libertaire]]''<br />
| Revue mensuelle [http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article1591/]<br />
| Français<br />
| Paris<br />
| Organe d'Alternative libertaire<br />
|-<br />
| 1992-Aujourd'hui<br />
| ''[[Section carrément anti Le Pen|No Pasaran]]''<br />
| Revue mensuelle [http://nopasaran.samizdat.net/]<br />
| Français<br />
| Paris<br />
| Journal du réseau No Pasaran<br />
|-<br />
| 1994-Aujourd'hui<br />
| ''[[SchNEWS]]''<br />
| Weekly A4 sheets<br />
| Anglais<br />
| [[Brighton]] (UK)<br />
| <br />
|-<br />
| 1995-Aujourd'hui<br />
| ''[[Comision de Relaciones Anarquistas|El Libertario]]''<br />
| Journal<br />
| Espagnol<br />
| [[Caracas]] ([[Venezuela]])<br />
| <br />
|-<br />
| 1996-Aujourd'hui<br />
| ''[[Direct Action (magazine)|Direct Action]]''<br />
| Quarterly magazine<br />
| Anglais<br />
| [[Manchester]] (UK)<br />
| <br />
|-<br />
| 1996-Aujourd'hui<br />
| ''[[Perspectives on Anarchist Theory]]''<br />
| Biannual magazine<br />
| Anglais<br />
| [[Washington, DC]] (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 1998-Aujourd'hui<br />
| ''[[resistance (bulletin)|resistance]]''<br />
| Monthly bulletin<br />
| Anglais<br />
| Londres (UK)<br />
| <br />
|-<br />
| 2000-Aujourd'hui<br />
| ''[[Green Anarchy]]''<br />
| Quarterly magazine<br />
| Anglais<br />
| Eugene, Oregon (US)<br />
| <br />
|-<br />
| 2001-Aujourd'hui<br />
| ''[[A Contretemps]], Bulletin de critique bibliographique ''<br />
| Revue [http://www.acontretemps.plusloin.org/]<br />
| Français<br />
| Paris<br />
| <br />
|-<br />
| 2001-Aujourd'hui<br />
| ''[[Northeastern Anarchist]] ''<br />
| Revue [http://nefac.net/fr/nea]<br />
| Anglais<br />
| Amérique du Nord<br />
| [[Northeastern Federation of Anarcho-Communists]] (NEFAC) <br />
|-<br />
| 2004-Aujourd'hui<br />
| ''[[Gagged!]]''<br />
| Monthly A3 sheets<br />
| Anglais<br />
| [[South Wales]] (UK)<br />
| <br />
|-<br />
| 2005-Aujourd'hui<br />
| ''[[Rolling Thunder]]''<br />
| Biannual magazine<br />
| Anglais<br />
| United States<br />
|<br />
|-<br />
| 2007-2009<br />
| ''[[Non Fides]]''<br />
| Journal apériodique [http://www.non-fides.fr/]<br />
| Français<br />
| Paris<br />
|<br />
|-<br />
|}<br />
<br />
==L'impression==<br />
Vous ne devriez jamais dépenser des sous pour garnir les tables que vous présentez.<br><br />
'''Solutions d'impressions''':<br><br />
:Dans les magasins à grands rayons (ex: wall mart), il est possible de payer des imprimantes d'ordinateur, faire 5000 impressions(max. de la cartouche), retourner et se faire rembourser 2 ou 3 jours plus tard.<br />
:En faisant du [[Dump-diving]] derrière les magasins d'article de bureau, d'informatique, ... on peut souvent trouver des trucs intéressants, et parfois des cartouches d`encres.<br />
:Utiliser l'imprimante de son lieu de travail ou de gens riches<br />
:Vider les bacs à feuille des imprimantes payantes à la copie (on y trouve souvent aussi des formats page double!)<br />
:Faire semblant d'imprimer des curriculum vitae dans un/les centre/s de recherche d'emploi de l'État<br />
:Fabriquer son propre imprimerie DIY(projet qui m'a toujours intéressé mais, manque de connaissance)<br />
::Sélectionner le matériel de lectures des trucs imprimés pour les rendre courts, mais tout de même intéressants.<br />
<br />
'''Autres ressources intéressantes sur le sujet''': [http://crimethinc.com/blog/2006/10/18/never-pay-for-copies/ Never Pay For Copies], [[CrimethInc.]]<br />
<br />
==La forme==<br />
===[[brochure]]===<br />
:''Voie [[brochure|l'article]]''<br />
<br />
===[[zine]]===<br />
Le zine est un périodique souvent associé au mouvement [[Faites-le vous-même]]. À l'opposé des magazines et des journaux, les zines sont habituellement publiés par un collectif dans lequel tout le monde se partage les responsabilités(plutôt que d'avoir des boulots assignés).<br />
:''Voir [[zine|l'article]]''<br />
<br />
==La diffusion==<br />
<center>[[Affiche]] - [[Distro]] - [[Infokiosque]] - [[Infoshop]] - [[Librairies et bibliothèques alternatives]]</center><br />
<br />
==Voir aussi==<br />
{{APresse}}<br />
{{APresseNF}}<br />
<br />
==Références==<br />
<div class='references-small'><br />
<references/><br />
* '''[[Non Fides]]''', [http://www.non-fides.fr/?La-Fanzinotheque-anarchiste-et-ou Fanzinothèque anarchiste] en ligne<br />
* '''Vincent Dubuc''', [http://www.la-presse-anarchiste.net/presentation.html La Presse Anarchiste], sur ''la-presse-anarchiste.net''<br />
* '''Francis Dupuis-Dery''' [http://anarkhia.org/article.php?sid=940&thold=0 La presse anarchiste au Québec - 1976-2001], Editions Rouge et noir, sur ''anarkhia.org'', 2006<br />
* '''Moshe Goncharok''', [http://endehors.org/news/la-presse-anarchiste-yiddish-en-israel La presse anarchiste Yiddish en Israël], sur ''endehors.org'', 2004<br />
* '''René Bianco''', [http://raforum.info/article.php3?id_article=53 Un siècle de presse anarchiste d’expression française (1880-1983)], sur ''raforum.info''<br />
* [http://www.anarca-bolo.ch/cira/periodici/periodiques.htm Liste du CIRA]<br />
<br />
[[catégorie:Presse libertaire|*]]<br />
<br />
[[de:Zeitschriften]]<br />
[[en:list of anarchist publications]]<br />
[[it:stampa libertaria]]<br />
[[es:Periódicos anarquistas]]</div>
Jacobson