Homophobie

From Anarchopedia
Jump to: navigation, search

Catégorie:Articles à retravailler Le terme d'homophobie signifie: la peur, la haine, l'aversion ou le dénigrement envers l'homosexualité, idées et sentiments négatifs/ves conduisant aux préjugés ou à la discrimination envers des homosexuels.

Bien que le mot ait été forgé par un psychologue, l'homophobie n'est pas un terme de psychiatrie. Il n'existe pas d'« homophobie pathologique ». Pour la théorie analytique, une homophobie profonde pourrait cependant être liée à une homosexualité refoulée, c'est-à-dire des sentiments homosexuels réprimés.

L'homophobie n'a pas de définition légale dans tous les pays. En France, un projet de loi présenté en 2004 prévoit de rendre illégaux les propos homophobes, au même titre que les propos xénophobes. Les adversaires de cette législation accusent les homosexuel(le)s de censurer leurs critiques envers l'homosexualité.

Étymologie[edit]

Le mot homophobie est un néologisme forgé par le psychologue George Weinberg, qui apparaît pour la première fois dans son ouvrage La société et l'homosexuel bien-portant en 1972. On peut y trouver deux racines grecs, homo- pour « semblable » et -phobie, « peur ». Ainsi formé, le terme est un raccourci pour homoérotophobie, ou « peur de l'homoérotisme », créé par le Dr Wainwright Churchill dans son Comportement homosexuel chez les mâles, publié en 1967. Il faut donc noter qu'homophobie ne signifie pas « peur de son semblable » ni, comme le suggèrerait sa construction, « peur de l'uniformité ». Le terme homophobe est utilisé pour désigner des organisations ou individus ne reconnaissant pas les mêmes droits et libertés aux homosexuels qu'aux hétérosexuels.

Utilisation du terme[edit]

Homophobie signifie bien « peur ou haine envers les homosexuels ou l'homosexualité elle-même ».

Quelques personnes, parmi lesquelles des activistes luttant pour les droits des homosexuels, utilisent le mot pour signifier toute forme de désapprobation contre l'homosexualité, pensant que celle-ci est fondamentalement fondée sur une peur et une haine irrationnelles. Par exemple, l'activiste homosexuel américain Scott Bidstrup écrit dans son essai Homophobie : la peur derrière la haine :

« Si vous cherchez le mot homophobie dans le dictionnaire, celui-ci vous dira sans doute qu'il s'agit de la peur des homosexuels. Alors que la plupart ne se satisferont pas d'une telle définition, elle est cependant vraie à bien des égards : c'est bien une peur de l'homosexualité, ou du moins des homosexuels, ainsi que nous le verrons dans cet essai. » [1]

D'autres suggèrent qu'il est possible de ressentir une aversion rationnelle pour l'homosexualité, ce qui, par définition, ne serait pas une phobie. Par exemple, Niclas Berggren déclare dans l'Independent Gay Forum :

« Il est rare que, pour des homophobes, leur attitude envers l'homosexualité soit le fait d'un raisonnement rationnel ou d'une argumentation intellectuelle. De tels efforts de rationalisation sont très souvent forgés a posteriori, dans le but de donner à l'homophobie une explication plus acceptable et plus respectable. Cependant, ces essais d'argumentation intellectuelle contre l'homosexualité sont de complets échecs. » [2]

D'un autre côté, des activistes opposés aux droits des homosexuels contestent l'emploi du mot homophobe. Par exemple, Jarrod Carter écrit, en 1995, dans une lettre adressée à un journal estudiantin :

« Je ne suis pas homophobe, pour reprendre cette expression idiote encore utilisée par tous ces homosexuels. Vous ne pouvez vous l'affirmer si rapidement ; le mot homophobe signifie, dans une acception populaire, « peur des homosexuels » ou « peur de devenir homosexuel ». Aucune des deux ne m'effraie. Ce qui, cependant, m'agace, c'est que ces personnes à sexualité déviante soient, dans ce pays [c'est-à-dire les États-Unis], tellement mises en valeur. L'homosexualité ne demande aucune compassion : elle est moralement incorrecte. » [3]


Polémiques sémantiques[edit]

Les opposants aux mouvements Å“uvrant pour la reconnaissance des droits des homosexuels affirment que les mots homophobie et homophobe sont utilisés pour « gommer » de manière irrationnelle la différence qui existe entre ceux qui ont réellement peur des homosexuels et les abhorrent et ceux qui désapprouvent l'homosexualité pour des raisons de principes moraux, souvent liés à un dogme religieux, de manière à donner honte à ces derniers, ce qui les forcerait à oublier leur désapprobation. Ainsi, les arguments "rationnels"(se fiant pourtant sur une morale!) et les peurs irrationnelles sont mises sur un pied d'égalité, au profit du caractère irrationnel, afin de discréditer toute forme d'homophobie, quelle qu'en soit la définition.

Certains activistes homosexuels, cependant, répondent que l'homophobie ne consiste pas à croire que l'homosexualité est une erreur, mais serait plutôt un ensemble de prises de position et d'actions spécifiques telles que le déni du droit à l'égalité entre homosexuels et hétérosexuels, ou encore l'opposition à toute forme de protection spécifique. Cette vision s'oppose donc à celle de Niclas Berggren, par exemple, qui décrit ces attitudes comme phobiques par essence.

Des chercheurs, enfin, pensent qu'un terme plus adapté pour décrire une prise de position négative envers les homosexuels serait homo-discrimination, puisque les connotations propres à ce type de discriminations rejoignent celles concernant l'ethnie (discrimination raciale, racisme, etc.) ou encore le sexe (sexisme, machisme, misogynie, etc.).

Hétérocentrisme[edit]

Certains estiment que l'homophobie n'est qu'un effet de l'« hétérocentrisme », c'est-à-dire la suprématie du modèle social hétérosexuel, présenté comme le seul existant par défaut dans les sociétés actuelles ; cela équivaudrait à la suprématie du modèle blanc, lequel oblitère, dans tous les aspects quotidiens, l'existence d'une grande partie de la population. Analogiquement, l'inexistence dans la publicité, les médias, les exemples des leçons de langues, les films, etc., d'un modèle noir est comparable à l'absence d'un modèle homosexuel : de fait, c'est d'une homophobie par défaut qu'il s'agit ; l'homosexuel n'a pas de représentation de lui-même lui permettant de se situer par rapport à une norme autre que l'hétérosexualité, à laquelle, par définition, il ne peut s'identifier.

La publicité pourrait ne plus être suspecte d'hétérocentrisme : les couples homosexuels font le plus souvent partie de la cible ─ très recherchée ─ des ménages dits double income, no kids « doubles revenus, sans enfants ». Elle a donc intérêt à les choyer au même titre que toute autre catégorie ayant un bon potentiel économique. Pourtant, dans les faits, la publicité française ne met encore en scène que des stéréotypes d'homosexuels et, surtout, « oublie » comme c'est très souvent le cas, les lesbiennes. L'homosexuel dans la publicité existe surtout pour montrer des situations de décalage humoristique. Il est rare, en effet, qu'on y voie un couple homosexuel banal plongé dans les activités de la vie quotidienne. Au contraire, on y représentera surtout les modèles du jeunisme gay branché et creux : un véritable pas vers la reconnaissance sera franchi quand seront utilisés des personnages d'homosexuels âgés, par exemple, ou bien un couple de femmes désirant adopter. Dans les pays anglo-saxons, cependant, il semble que l'on assiste à une évolution des mentalités permettant de dire que l'utilisation clichéique de l'homosexualité dans la publicité marquerait un recul. On peut par exemple consulter ce site web, qui recense les publicités mettant en scène l'homosexualité et les classant selon leur degré d'homophobie, de neutralité voire d'homophilie.

Il en va de même, bien que dans une moindre mesure, en politique où les 5% (il s'agit là d'une estimation assez conservatrice) de voix associées ne peuvent être négligés lorsque tant de circonscriptions se jouent dans un mouchoir de poche. En d'autres termes, on pourrait croire la démocratie fonctionne, pour les intéressés dans le pourcentage exact de leur présence dans la population. Pourtant, encore une fois, il n'existe pas de véritable force politique homosexuelle : les revendications homosexuelles ne sont que très rarement présentées par les hommes politiques s'étant déclarés homosexuels ou l'étant sans l'affirmer : la politique reste en effet un milieu somme toute conservateur dans son approche sociale et ne se risque rarement dans le domaine de la reconnaissance sociale. En sorte, si l'homosexuel vote, il vote le plus souvent pour des programmes hétérocentristes de fait (ou affirmés comme tels par certains hommes politiques).

Conséquences de l'homophobie[edit]

Cette partie traite de la pathologie mentale désignée par homophobie et non du rejet de l'homosexualité pour des raisons culturelles, traditionnelles ou prétendument scientifiques.

Les conséquences de l'homophobie incluent l'homosexualité refoulée, la violence et la discrimination.


Agressions[edit]

Dans certains cas extrêmes, l'homophobie a conduit à des meurtres, que la victime soit soupçonnée d'homosexualité à tort ou à raison. Les agressions homophobes ont même été institutionnalisées lors de la Seconde Guerre mondiale : entre 300 000 et 600 000 homosexuels ont été déportés et la plupart tués en camps de concentration par le régime nazi. Les homosexuels détenus étaient tenus de porter un triangle rose, à la manière de l'étoile jaune des juifs. Consulter à ce propos homosexualité dans l'Allemagne nazie et triangle rose.

Dans certains pays, l'homosexualité est punie ; en voici une liste non exhaustive (la liste complète serait bien plus longue) valable pour l'année 2003 :

  • pays où l'homosexualité est punie de mort : Afghanistan (sous le régime des talibans), Arabie saoudite, Iran, etc. ;
  • pays où l'homosexualité est punie d'emprisonnement (de quelques mois à la perpétuité), de sévices corporels, de déportation ou de travaux forcés : Algérie, Arménie, Bangladesh, Bosnie-Herzégovine, Botswana, Cameroun, Chine, Cuba, Émirats Arabes Unis, Équateur, Éthiopie, ÃŽles Fidji, Guyane, Jamaïque, Kenya, Libye, Malaisie, Maroc, Mozambique, Nicaragua, Nigeria, Oman, Pakistan, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Singapour, Sri Lanka, Syrie, Tanzanie, Togo, Zaïre, Zambie, etc. ;
  • pays où l'homosexualité est réprimée indirectement (interdiction de soutien pour des associations, droit de licenciement, etc.) ou bien est un délit : Grande Bretagne, Grèce, États-Unis (selon les États), etc.

Le meurtre — qu'il soit légalisé dans le cas de la peine de mort ou non — n'est pas la violence la plus répandue. Il faut compter au titre des violences dues à l'homophobie surtout les passages à tabac, voies de fait, insultes, etc. D'autre part, l'injure homophobe est, en France, très commune, bien que souvent démotivée : des expressions comme pédé, tapette ou encore enculé sont fréquentes. Elles ne servent cependant pas toujours à injurier une personne soupçonnée d'homosexualité.

De sorte, la peur de l'agression, verbale ou physique, est un trait partagé par nombre d'homosexuels, qui, le plus souvent, désertent les zones rurales afin de gagner la ville, où les populations peuvent être plus ouvertes et moins agressives en moyenne. Dans certaines villes de France, comme Paris (dans le quartier du Marais) ou encore Montpellier, il existe des pseudo-communautés homosexuelles (le terme de communauté n'est pas accepté par tous les homosexuels : en effet, hormis dans certains cadres associatifs, les homosexuels ne forment pas un groupe défini et doté de valeurs communes). Malgré tout, même dans ces villes, et surtout dans les banlieues, des bandes de jeunes peuvent circuler à la recherche d'homosexuels à frapper. Une presse engagée dans l'activisme homosexuel, comme le mensuel Têtu, dénonce fréquemment les exactions, brimades et discriminations homophobes sur lesquelles les pouvoirs publics semblent parfois fermer les yeux et sur les dérives policières homophobes.

Le 5 octobre 2004, l'Italien Rocco Buttiglione, commissaire européen désigné à la justice et aux affaires intérieures, déclarait que l'homosexualité était un « péché ». Ancien ministre des affaires européenne de Silvio Berlusconi, il est catholique et proche des positions du Pape Jean-Paul II.

En France, où les couples homosexuels sont reconnus par le PACS, les propos homophobes publics sont tolérés : Christine Boutin, femme politique de droite, avait, lors de la présentation du PACS devant le parlement, conduit une manifestation anti-PACS (le 31 janvier 1999) au cours de laquelle les slogans « pédés au bûcher », « brûlez en enfer » ou encore « arrêtez de nous faire chier avec votre sida » avaient été scandés et promenés sur des pancartes. D'une manière similaire, les hommes politiques Emmanuel Hamel, François Abadie et Bernard Seillier ont, en séance de lecture au Sénat lors des discussions sur le PaCS, déclaré, entre autres, que l'acronyme PACS signifiait « Pacte de contamination sidaïque » ou bien que « les citoyens normaux n'ont pas à payer pour les pédés », ou enfin que le projet en question était une « quête pathétique des homosexuels à l'égard du mariage, [qui] allait précipiter la société vers un aggravation de ses pathologies, déjà perceptibles par la drogue, les suicides... ».

Pour plus de détails, consulter le dossier consacré à l'homophobie en France d'Act Up Paris.

Discrimination[edit]

Le plus souvent, l'homophobie se manifeste par la discrimination. Jusqu'à récemment, la discrimination contre les homosexuels était légale en Occident : l'État y participait. C'est grâce au vote, à partir des XIXe et XXe siècles principalement, de lois anti-discrimination et le passage d'une morale sociale intolérante à une certaine acceptation, que la situation s'est, toujours en Occident, quelque peu améliorée pour les homosexuels. Par exemple, en France, l'homosexualité a été dépénalisée au XIXème siècle par le Code Napoléon. Le fait que Jean-Jacques Régis de Cambacérès, rédacteur d'une grande partie du code, était homosexuel a dû avoir son importance. C'est sous le gouvernement de Vichy que l'homosexualité redevient un délit et en 1981 que François Mitterrand la dépénalise.

Des activistes opposés aux droits des homosexuels, cependant, considèrent que les lois de « tolérance » sont, en fait, discriminatoires pour les hétérosexuels. Au contraire, les activistes homosexuels affirment que l'homophobie légalisée reste une norme, plus ou moins dissimulée, dans la majorité des pays, qui se manifeste par des licenciements abusifs, des refus de locations ou divers autres brimades.

Ainsi, dans les années 50 et 60 au Canada, une campagne de licenciement des homosexuels dans l'administration et l'armée a été menée ; pour ce faire, chaque personne était testée au moyen d'un appareil, nommé en argot anglais fruit machine ; celui-ci mesurait les réactions de la pupille, la transpiration et le rythme cardiaque des testés devant la projection d'images pornographiques homosexuelles.

Le refus du mariage, ou plus précisément – compte-tenu des connotations biologiques du mot – d'une forme d'union sociale et économique plus étroite que le PACS entre homosexuels, est-il discriminatoire ? Sans doute avant de répondre faut-il remettre la totalité de l'institution à plat, pour se rappeler :

  • les raisons de son apparition ;
  • son coût pour la société ;
  • ce que la société obtient en échange.

Le cadre de cette interrogation est distinct de la question de l'homophobie, et on se reportera donc à l'article Mariage homosexuel.

Origines de l'homophobie[edit]

Les origines de l'homophobie dans la société sont un sujet de débats. On remarque que les croyances et attitudes homophobes sont indépendantes de l'orientation sexuelle.

Pour certains, c'est l'existence de relations mâle / mâle qui serait la plus à même de choquer et de faire naître l'homophobie, au contraire des relations femelle / femelle, qui peuvent même participer de l'érotisme hétérosexuel (on trouve en effet souvent des scènes de lesbianisme dans les films pornographiques pour hétérosexuels). En sorte, c'est le fait qu'un homme puisse être pénétré (lors de la sodomie, par exemple) qui contredit le schéma stéréotypé dévolu aux sexes : la femme est passive, l'homme actif. Or, entre deux hommes, la notion de rôle actif et de rôle passif est réduite à néant (contrairement à une idée reçue, d'ailleurs, car les homosexuels masculins ne se répartissent pas forcément entre actifs-pénétrants d'une part et passifs-pénétrés d'une autre) : l'homme pénétré effraie l'homophobe car il contredit l'ordre « naturel » des choses, comme si la pénétration d'un homme pouvait être le symbole d'une perte d'intégrité. Il faut noter, du reste, que certains hétérosexuels apprécient la pénétration anale pratiquée par leur partenaire féminin (au moyen de godemichets, par exemple), ce qui ne permet pas d'affirmer que l'acceptation de la pénétration est une négation de la masculinité. Historiquement, cependant, c'est bien ainsi que les Romains concevaient la sexualité : alors que l'homosexualité n'était pas tolérée, il n'y avait rien de choquant à ce qu'un citoyen pénètre, par sodomie ou fellation, un homme, tant que ce dernier n'était pas un autre citoyen. Il n'y avait pas là, dans la vision romaine, d'homosexualité mais seulement l'affirmation d'une virilité puissante ; seulement, l'homme libre ne pouvait pas être pénétré sans que l'on considère qu'il s'aliénait à autrui.

La psychanalyse explique quant à elle que l'homophobie peut être le résultat de désirs homosexuels refoulés, ce qu'un test récent de l'American Psychologist Association tend à prouver : sur un public d'hommes se disant hétérosexuels — et se déclarant homophobes ou non — auxquels l'on a fait visionner des images érotiques homosexuelles, 44% des non homophobes ont montré des traces d'excitation, contre 80% des homophobes. De même, 24% des non homophobes étaient en érection complète contre 54% pour les homophobes. La méthode ayant servi à ces mesures ainsi que le compte-rendu sont disponibles en ligne. Toutefois, les auteurs eux-mêmes de l'expérience soulignent que l'anxiété augmente l'excitation sexuelle, que cela a pu contribuer à augmenter les résultats des homophobes, et que d'autres expériences sont nécessaires pour trancher.

On trouve donc le plus grand nombre d'homophobes parmi les hommes, surtout les jeunes. L'homophobie, en outre, peut être simplement culturelle ; ce n'est ni une peur innée ni une réflexion construite qui en est à l'origine, mais souvent un trait culturel acquis au contact d'une société globalement homophobe par habitude. Beaucoup des jeunes se disant dégoûtés par l'homosexualité n'ont en effet aucun avis réel sur la question et ne sont pas capables d'expliquer leur homophobie. Celle-ci fait partie de la culture dans laquelle ils se développent, souvent influencée par la religion (consulter Homosexualité et religion à ce sujet). Dans de nombreux cas, à la question « pourquoi êtes-vous dégoûté par l'homosexualité ? », la seule réponse est soit une tautologie : « parce que c'est dégoûtant », soit un argument d'autorité : « parce que la Bible / le Coran / telle ou telle personne l'a dit » ; ce sont là deux formes de sophismes. L'homophobie culturelle peut même être facilitée par un cadre légal discriminant, soit par interdiction de l'homosexualité, soit par l'établissement d'une différence entre les âges de la majorité sexuelle selon que la relation est hétéro- ou homosexuelle.

Citations homophobes[edit]

"Au point de vue physique, la pédérastrie me dégoûte à l'égal des excréments et au point de vue moral, je la condamne." Pierre Unik

"J'accuse les pédérastre de proposer à la tolérance humaine un déficit mental et moral qui tend à s'ériger en système et à paralyser toutes les entreprises que je respecte." André Breton


(NOTE: ce passage est faux et à éditer : ces citations parlent de pédérastie et pas d'homosexualité, choses relativement différentes).

Lutte contre l'homophobie[edit]

Lancée officiellement dans les années 70 avec le mouvement de libération gaie, la lutte contre l'homophobie est organisée aujourd'hui par les communautés dites LGBT (lesbiennes, gais, bisexuels et transsexuelles), mais aussi des sympathisants hétérosexuels, par :

  • le soutien moral des victimes, avec des lignes d'écoute telles que SOS Homophobie (le numéro azur est : 0 810 108 135), et l'appui aux actions en justice qu'elles peuvent intenter (injures, discrimination à l'embauche, etc.) ;
  • le rejet de la marginalisation, passant par des démonstrations fierté (gaypride]]s ou « marche des fiertés lesbienne, gaie, bi et trans ») ;
  • L'activisme politique comme notamment des organisations comme Act Up.

Il existe aussi des organisations religieuses combattant l'homophobie, comme David et Jonathan.

En France, les propos homophobes ne sont pas illégaux par leur nature homophobe, mais seulement par leur caractère injurieux. Cette protection ne satisfait pas les milieux anti-homophobes, qui demande une législation spécifique comparable à celle déjà mise en place pour la répression des injures racistes.


Articles connexes[edit]

Bibliographie[edit]

  • Dictionnaire de l'homophobie, sous la direction de Louis-Georges Tin, éd. PUF, Paris, 2003, ISBN 2130535828.
  • Homophobie 2004 France, édité par Serge Simon, éd. Le bord de l'eau, 2004, ISBN 291180399X ; compilation de lettres homophobes reçues par Noël Mamère au printemps 2004.


Liens externes[edit]

catégorie:Discrimination



  • Cet article est partiellement ou en totalité issu de Wikipedia.
Catégorie:Wikipedia-Clone