Difference between revisions of "Benoît Broutchoux"
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En 1900, de retour à Monceau-Les-Mines, il porte la contradiction dans les meetings socialistes. Le 2 juin 1900, après la mort d'un métallo gréviste tué par la police, il est arrêté et condamné pour "excitation au meurtre et au pillage" puis, par la suite, pour avoir frappé un commissaire. | En 1900, de retour à Monceau-Les-Mines, il porte la contradiction dans les meetings socialistes. Le 2 juin 1900, après la mort d'un métallo gréviste tué par la police, il est arrêté et condamné pour "excitation au meurtre et au pillage" puis, par la suite, pour avoir frappé un commissaire. | ||
− | En 1902, sous un faux nom, il trouve de l'embauche dans le bassin minier de Lens. Mais, dès la grève d'octobre, il s'oppose au "vieux" syndicat des mineurs (réformiste). Nouvelles condamnations pour "atteinte à la liberté du travail" et "usurpation d'identité". Il s'implique alors dans le "Jeune syndicat" et devient le rédacteur du journal "Le réveil syndical" puis de "L'action syndicale". Partisan de la grève générale, mais aussi propagandiste néo-malthusien et amour-libriste, il est condamné pour "outrages aux bonnes moeurs". | + | En 1902, sous un faux nom, il trouve de l'embauche dans le bassin minier de Lens. Mais, dès la grève d'octobre, il s'oppose au "vieux" syndicat des mineurs (réformiste). Nouvelles condamnations pour "atteinte à la liberté du travail" et "usurpation d'identité". Il s'implique alors dans le "Jeune syndicat" et devient le rédacteur du journal "Le réveil syndical" puis de "L'action syndicale". Partisan de la [[grève générale]], mais aussi propagandiste [[Néo-malthusianisme|néo-malthusien]] et [[Amour libre|amour-libriste]], il est condamné pour "outrages aux bonnes moeurs". |
En mars 1906, après la catastrophe de Courrières (qui fit 1100 victimes), il est arrêté alors qu'il marchait, avec 2000 grévistes sur la mairie de Lens. Libéré de prison, il devient gérant d'un café, mais continue d'éditer le journal, grâce à une petite imprimerie. | En mars 1906, après la catastrophe de Courrières (qui fit 1100 victimes), il est arrêté alors qu'il marchait, avec 2000 grévistes sur la mairie de Lens. Libéré de prison, il devient gérant d'un café, mais continue d'éditer le journal, grâce à une petite imprimerie. | ||
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Au Congrès "mouvementé" de la C.G.T, à Lille, en 1921, il est blessé par balle par un "camarade réformiste". En 1931, son fils, Germinal, est tué par la police. Dans la misère, et malade, il meurt le [[2 juin]] [[1944]], réfugié à Villeneuve-sur-Lot. | Au Congrès "mouvementé" de la C.G.T, à Lille, en 1921, il est blessé par balle par un "camarade réformiste". En 1931, son fils, Germinal, est tué par la police. Dans la misère, et malade, il meurt le [[2 juin]] [[1944]], réfugié à Villeneuve-sur-Lot. | ||
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Revision as of 15:44, 7 January 2007
Benoit Broutchoux est né le 7 novembre 1879 en Saône et Loire. Militant et propagandiste anarcho-syndicaliste, il meurt le 2 juin 1944.
http://www.pcf-bourges.org/IMG/cache-160x160/breveon161-160x160.jpg
Biographie
Mineur à 14 ans, puis terrassier dans le métro à Paris, où il devient anarchiste. En 1900, de retour à Monceau-Les-Mines, il porte la contradiction dans les meetings socialistes. Le 2 juin 1900, après la mort d'un métallo gréviste tué par la police, il est arrêté et condamné pour "excitation au meurtre et au pillage" puis, par la suite, pour avoir frappé un commissaire.
En 1902, sous un faux nom, il trouve de l'embauche dans le bassin minier de Lens. Mais, dès la grève d'octobre, il s'oppose au "vieux" syndicat des mineurs (réformiste). Nouvelles condamnations pour "atteinte à la liberté du travail" et "usurpation d'identité". Il s'implique alors dans le "Jeune syndicat" et devient le rédacteur du journal "Le réveil syndical" puis de "L'action syndicale". Partisan de la grève générale, mais aussi propagandiste néo-malthusien et amour-libriste, il est condamné pour "outrages aux bonnes moeurs".
En mars 1906, après la catastrophe de Courrières (qui fit 1100 victimes), il est arrêté alors qu'il marchait, avec 2000 grévistes sur la mairie de Lens. Libéré de prison, il devient gérant d'un café, mais continue d'éditer le journal, grâce à une petite imprimerie.
http://increvablesanarchistes.org/album_photo/photavan1914/1906brout-cour.jpg
1906 à Courrières : Le comité de grève pose devant l'entrée de la mine. Au centre (assis) Benoît Broutchoux.
En août 1907, il participe au Congrès anarchiste d'Amsterdam, mais il subit de nouvelles condamnations en novembre, avec André Lorulot, pour "incitation de militaire à la désobéissance", puis, en décembre 1909, pour avoir encouragé les grévistes du chantier du canal du Nord, et encore durant l'été 1911, pour son soutien à la lutte des ménagères contre la vie chère.
En 1914, inscrit au "Carnet B", il est arrêté, puis mobilisé. Pris par les gaz en 1916, il est ensuite réformé. Il collaborera à "CQFD" de Sébastien Faure, puis au "Libertaire".
Au Congrès "mouvementé" de la C.G.T, à Lille, en 1921, il est blessé par balle par un "camarade réformiste". En 1931, son fils, Germinal, est tué par la police. Dans la misère, et malade, il meurt le 2 juin 1944, réfugié à Villeneuve-sur-Lot.