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Le '''squat''' est à la fois l'action d'occuper une propriété publique ou privée et le lieu proprement occupé. Les occupants ou ''squatteurs'' squattent pour deux raisons principales : les raisons économique et/ou politique. Le mot vient de l'anglais qui signifie « ''s'accroupir'' ». En 2004, le plus grand squat de France se trouvait en région parisienne, précisément dans le bâtiment F du campus de l'Ecole normale supérieure de [[Cachan]]. Il était occupé par des [[sans-papiers]] d'origine africaine depuis 2002 et comptait environ 700 habitants, dont 170 enfants, entassés dans des chambres de 10 m². | Le '''squat''' est à la fois l'action d'occuper une propriété publique ou privée et le lieu proprement occupé. Les occupants ou ''squatteurs'' squattent pour deux raisons principales : les raisons économique et/ou politique. Le mot vient de l'anglais qui signifie « ''s'accroupir'' ». En 2004, le plus grand squat de France se trouvait en région parisienne, précisément dans le bâtiment F du campus de l'Ecole normale supérieure de [[Cachan]]. Il était occupé par des [[sans-papiers]] d'origine africaine depuis 2002 et comptait environ 700 habitants, dont 170 enfants, entassés dans des chambres de 10 m². | ||
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Politique > Mouvement social > Luttes du logement
Catégorie:Société
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Catégorie:Ébauches Le squat est à la fois l'action d'occuper une propriété publique ou privée et le lieu proprement occupé. Les occupants ou squatteurs squattent pour deux raisons principales : les raisons économique et/ou politique. Le mot vient de l'anglais qui signifie « s'accroupir ». En 2004, le plus grand squat de France se trouvait en région parisienne, précisément dans le bâtiment F du campus de l'Ecole normale supérieure de Cachan. Il était occupé par des sans-papiers d'origine africaine depuis 2002 et comptait environ 700 habitants, dont 170 enfants, entassés dans des chambres de 10 m².
Contents
Squat pour raisons économiques
Certains deviennent squatteurs pour ne pas devenir « sans domicile fixe », ou pour s'affranchir des contraintes liées au paiement d'un loyer.
Squat pour raisons politiques
Les squatteur-euses politiques font souvent partie de la mouvance libertaire ou autonome dont une idée importante est l'abolition de la propriété privée. Et, afin de pouvoir vivre dans de bonnes conditions et développer des projets de vie collective, ils occupent des bâtiments laissés à l'abandon, et mettent en pratique l'idée de propriété d'usage. Ils soutiennent qu'en abolissant le loyer, en permettant de partager les ressources et les frais, le squat peut réduire énormément la dépendance au salariat et permettre de se réapproprier son temps de vie.
Les squats concilient souvent lieu d'habitation et espace d'activité (gestion collective du quotidien, constructions, information, création et diffusion culturelle, débats, ateliers, jeux, mise à disposition d'outils, actions politiques). Ils ne se veulent pas des petites bulles fermées face au monde, mais essaient d'être des structures ouvertes à celles et ceux qui souhaitent lutter, rêver, s'exprimer, créer.
Il y a des squats qui hébergent des magasins gratuits. Ces « magasins » sont couramment appelés « free-shops » ou « zones de gratuité ». Pour plus de références, des précisions sur des définitions plus juridiques, en droit francais, des termes « squatteurs » et « occupant-e-s », ainsi que quelques liens, on peut se reporter utilement à la partie « discussion » [onglet en haut] de cette page.
Logements vacants en France
Une loi existe en France pour réquisitionner les logements vides afin de loger des personnes en ayant besoin, mais elle n'est (presque) jamais utilisée... d'où la réappropriation ci-dessus.
En France les deux impôts directs perçus séparément sur la propriété immobilière sont la taxe d'habitation, due par l'occupant du logement, et la taxe foncière, due par le propriétaire. Ces deux taxes comportent une part régionale, une part départementale et une part communale, et le cas échéant une part pour le syndicat de communes ou le district.
En outre, depuis le 1er janvier 1989, s'est ajoutée la taxe sur les logements vacants qui s'applique (sauf sur les logements HLM) dans les agglomérations de plus de 200 000 habitants dont la liste est publiée au Journal officiel. Cette taxe varie de 10 à 15 % de la valeur locative. De plus les biens immobiliers entrent dans l'assiette d'autres impôts : droits de succession, impôt de solidarité sur la fortune (ISF), taxe sur les plus-values...
Enfin, il faut noter que le propriétaire d'un logement vacant continue de supporter les charges, et, éventuellement, les mensualités de remboursement s'il a emprunté pour l'acquérir. Ce n'est donc pas son intérêt de le conserver vide, sauf s'il projette de le vendre à court terme.
Le nombre de logements vacants en France ne cesse d'augmenter. Pour la France entière, on comptait 1 989 758 logements vacants en 1999, soit environ 7% du parc de logements:
- 1962 : 850 117 logements vacants
- 1975 : 1 623 525 logements vacants
- 1990 : 1 859 627 logements vacants
- 1999 : 1 989 758 logements vacants
En 1999, 136 554 logements étaient vacants à Paris, soit 10,1 % des logements:
- 1962 : 20 000 logements vacants
- 1975 : 90 475 logements vacants
- 1990 : 118 296 logements vacants
- 1999 : 136 554 logements vacants
Source: INSEE, recensement de la population 1962, 1975, 1990, 1999
L'importance du taux de logements vacants est à relativiser : d'une part, il existe un taux incompressible qui correspond au délai nécessaire pour trouver un nouvel occupant solvable après la libération du logement, et le cas échéant pour procéder aux travaux nécessaires. C'est fréquemment dans cet intervalle que les logements sont occupés illégalement (ce qui est un délit). D'autre part, il existe des cas où les immeubles sont condamnés en attendant l'exécution de projets d'urbanisme, reconversion en bureau ou autres... Enfin, il faut noter que certains propriétaires hésitent à renouveler leurs locataires devant la difficulté qu'ils éprouvent parfois à recouvrer les loyers et les charges, ou à faire respecter leur droits face à des occupants de mauvaise foi.
Légalisation
La question ne se pose pas pour les squateurs fauchés qui sont toujours dans l'illégalité et finissent par etre expulsés, mais les squats politiques peuvent être divisés en deux types de stratégie :
-Les partisans de la légalisation. Ces derniers veulent négocier le droit d'occuper sur le long terme un logement vide. Il s'agit par exemple des squats d'artistes en France, qui négocient avec les mairies de gauche. Il s'agit d'une solution viable, puisqu'en Hollande ou en Italie (centres sociaux) de nombreux squats ont été légalisés.
-Les partisans de l'illégalisme. Ceux-ci sont plutôt issus de la mouvance anarchiste/autonome, et refusent la négociation avec les pouvoirs publics, quitte à subir les expulsions. Ils considèrent que les squats légalisés participent à justifier la répression contre les squats illégaux.
La situation réelle est bien sûr plus complexe, puisque la majorité des squats oscillent entre ces deux stratégies, suivant leurs convictions politiques et leur analyse du rapport de force en place.
Liens externes
- Squat.net : portail international des squats politiques
- Infokiosques.net/squat : textes consacrés au mouvement squat de tendance anarchiste
- Vegan Tekno : pages d'infos sur le squat politique
- manifeste d'un squat
- Maloka est un collectif aux multiples activités autogestionnaires sur Dijon et le *squat des Tanneries
- Habiter Autrement
- Art Squat / Kisinis Web Art Des squats d'artistes à Paris
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de Wikipedia.