Difference between revisions of "Révolte de Kronstadt (1921)"
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Il y avait des moyens possibles pour une résolution paisible du conflit. Le [[5 mars]], deux jours avant que le bombardement de Kronstadt ait commencé, les anarchistes menés par Emma Goldman et Alexandre Berkman s'offrirent comme intermédiaires pour faciliter des négociations entre les rebelles et le gouvernement bolchévique (l'influence des anarchistes avait été forte dans Kronstadt en 1917). Mais cela sera ignoré par les bolchéviques. Des années après, le bolchévique Victor Serge (et le témoin oculaire des événements) reconnaissait que "même quand le combat avait commencé, il aurait été facile d'éviter le plus mauvais : il était seulement nécessaire d'accepter la médiation offerte par les anarchistes (notamment Emma Goldman et Alexandre Berkman) qui avaient des contacts avec les insurgés. Pour des raisons de prestige et par un excès d'autoritarisme, le Comité central refusera cette possibilité." | Il y avait des moyens possibles pour une résolution paisible du conflit. Le [[5 mars]], deux jours avant que le bombardement de Kronstadt ait commencé, les anarchistes menés par Emma Goldman et Alexandre Berkman s'offrirent comme intermédiaires pour faciliter des négociations entre les rebelles et le gouvernement bolchévique (l'influence des anarchistes avait été forte dans Kronstadt en 1917). Mais cela sera ignoré par les bolchéviques. Des années après, le bolchévique Victor Serge (et le témoin oculaire des événements) reconnaissait que "même quand le combat avait commencé, il aurait été facile d'éviter le plus mauvais : il était seulement nécessaire d'accepter la médiation offerte par les anarchistes (notamment Emma Goldman et Alexandre Berkman) qui avaient des contacts avec les insurgés. Pour des raisons de prestige et par un excès d'autoritarisme, le Comité central refusera cette possibilité." | ||
− | Une autre solution possible, à savoir la suggestion du soviét de Petrograd du [[6 mars]] qu'une délégation de membres du parti et de membres d'aucun parti, mais membres du soviét visitent Kronstadt, n'a pas été suivie par le gouvernement. Les rebelles, non surpris, ont eu des réserves quant au sujet du vrai statut des délégués appartenant à aucun parti (mais du conseil, cela par méfiance d'une manipulation sur les membres élus démocratiquement, déjà à l'époque une pratique connue) et demandé que les élections à la délégation aient lieu dans les usines, avec des observateurs de Kronstadt présents (en soi une demande très raisonnable). Rien n'est venu de cela (sans surprise, du fait que telle délégation aurait rapporté la vérité que Kronstadt était une révolte populaire des personnes travailleuses ainsi que l'exposition des mensonges des bolchéviques aurait alors été visible et de rendre l'attaque armée prévue plus difficile). Une délégation "envoyée par Kronstadt pour expliquer les issues au Soviét de Petrograd, ces personnes tombérent dans les prisons de la | + | Une autre solution possible, à savoir la suggestion du soviét de Petrograd du [[6 mars]] qu'une délégation de membres du parti et de membres d'aucun parti, mais membres du soviét visitent Kronstadt, n'a pas été suivie par le gouvernement. Les rebelles, non surpris, ont eu des réserves quant au sujet du vrai statut des délégués appartenant à aucun parti (mais du conseil, cela par méfiance d'une manipulation sur les membres élus démocratiquement, déjà à l'époque une pratique connue) et demandé que les élections à la délégation aient lieu dans les usines, avec des observateurs de Kronstadt présents (en soi une demande très raisonnable). Rien n'est venu de cela (sans surprise, du fait que telle délégation aurait rapporté la vérité que Kronstadt était une révolte populaire des personnes travailleuses ainsi que l'exposition des mensonges des bolchéviques aurait alors été visible et de rendre l'attaque armée prévue plus difficile). Une délégation "envoyée par Kronstadt pour expliquer les issues au Soviét de Petrograd, ces personnes tombérent dans les prisons de la Tcheka."[Victor Serge - mémoires d'un révolutionnaire - p 127]. Le refus pour poursuivre ces moyens possibles de résoudre la crise paisiblement est expliqué par le fait que la décision pour attaquer Kronstadt avait déjà été prise. Se basant sur des documents des archives soviétiques, l'historien Israel Getzler déclare cela : "le 5 mars, si non plus tôt, les chefs soviétiques avaient décidé d'écraser Kronstadt. Ainsi, dans un câble à . . . [un] membre du Conseil du travail et de la défense, ce jour, Trotsky a insisté sur le fait que 'seulement la saisie de Kronstadt mettra un terme à la crise politique dans Petrograd.' Sur le même jour, agissant en tant que Président du RVSR [ le Conseil militaire révolutionnaire de l'armée et de la marine de la République ], il a commandé la réforme et la mobilisation de la septième armée 'pour supprimer le soulèvement dans Kronstadt, 'dans le temps le plus court possible.'" [ "le rôle des Chefs communistes dans la tragédie de Kronstadt de 1921 à la lumière des documents archivistiques récemment édités", la Russie révolutionnaire, pp 24-44, vol. 15, numéro 1, juin 2002, P. 32] |
Comme [[Alexandre Berkman]] remarque ce fait, le gouvernement communiste "ne ferait aucune concession au prolétariat, alors qu'en même temps elles offraient de se compromettre avec les capitalistes de l'Europe et de l'Amérique." [Berkman, La tragédie russe, p. 62] Tandis que contents d'être en pourparlers et en compromis avec des gouvernements étrangers, ils ont traité les ouvriers et les paysans de Kronstadt (comme cela du reste de la Russie) en tant qu'ennemis de classe (en effet, lorsque, Lenine s'inquiétait publiquement que la révolte fut une parcelle de terrain blanche pour descendre les négociations !). | Comme [[Alexandre Berkman]] remarque ce fait, le gouvernement communiste "ne ferait aucune concession au prolétariat, alors qu'en même temps elles offraient de se compromettre avec les capitalistes de l'Europe et de l'Amérique." [Berkman, La tragédie russe, p. 62] Tandis que contents d'être en pourparlers et en compromis avec des gouvernements étrangers, ils ont traité les ouvriers et les paysans de Kronstadt (comme cela du reste de la Russie) en tant qu'ennemis de classe (en effet, lorsque, Lenine s'inquiétait publiquement que la révolte fut une parcelle de terrain blanche pour descendre les négociations !). |
Revision as of 13:46, 5 September 2007
Kronstadt est une forteresse navale basée sur une île, servant traditionnellement de base à la flotte navale de Russie pour protéger la ville de Saint-Petersbourg (qui sera renommée Petrograd durant la premiére guerre mondiale, puis Leningrad, puis à nouveau Saint Petersbourg) à 35 miles de là .
la révolte de Kronstadt
La rébellion de Kronstadt commencera dans les premiers jours de mars 1921.
Les marins de Kronstadt furent à l'avant garde de l'événement révolutionnaire de 1905 et 1917. En 1917, Trotsky les appelaient "la valeur et la gloire de la Russie révolutionnaire". Les habitants de Kronstadt ont été très tôt, à cause de leur histoire révolutionnaire, supporters et praticiens du "pouvoir aux conseils", formant une commune libre en 1917, qui était alors relativement indépendante de l'autorité. Pratiquant la démocratie directe à base d'assemblées ou de comités. Dans le centre de la forteresse, un espace public énorme servait de forum populaire pouvant accueillir plus de 30000 personnes. Les habitants de Kronstadt avaient l'habitude à s'organiser eux-mêmes.
La guerre civile russe prit fin dans l'est de la Russie en novembre 1920 avec la défaite du général Wrangel en Crimée. À travers toute la Russie éclataient des protestations populaires dans la campagne et dans les villes. Les soulèvements ruraux se produisaient contre la police du parti communiste qui réquisitionnait le grain. Dans les secteurs urbains, une vague des grèves spontanées éclatèrent et en février une grève générale éclata dans Petrograd.
Le 26 février, en réponse à ces événements à Petrograd, l'équipage des navires "Petropavlovsk" et "Sevastopol" tinrent en urgence une réunion et se mirent d'accord pour envoyer une délégation à la ville pour se renseigner et faire un rapport sur le mouvement de gréve continue. À leur retour, deux jours aprés, les délégués informérent leurs camarades marins des grèves (avec qui ils eurent la pleine sympathie) et de la répression que le gouvernement dirigea contre elle. Les participants lors de cette réunion sur Petropavlovsk ont alors approuvé une résolution qui a soulevé 15 demandes qui ont inclus des élections libres aux Soviets, liberté de discours, de pression, d'assemblée et d'organisation aux ouvriers, aux paysans, aux anarchistes et aux gauche-socialistes .
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- (1) : Socialistes révolutionnaire de gauche
- (2) : Sections politiques du parti communiste existant dans la plupart des institutions d'État.
- (3) : détachements policiers créés officiellement pour lutter contre l'agiotage, mais qui en fin de compte confisquaient tout ce que la population affamée, les ouvriers compris, amenait des campagnes pour la consommation personnelle.
- (4) : Élèves-officiers.
Sur les 15 demandes, seulement deux seront liées à ce que les marxistes aiment nommer la "petit-bougeoisie" (la paysannerie et les artisans) et ceux-ci demandant "pleine liberté d'action" pour tous les paysans et artisans qui ne louent pas le travail. Comme les ouvriers de Petrograd, les marins de Kronstadt exigèrent l'égalisation des salaires et la fin des détachements de barrage de route limitant le voyage et la capacité des ouvriers d'introduire la nourriture dans la ville.
Une réunion de masse de quinze à seize mille personnes fut tenue dans la place d'ancre le 1er mars et ce qui est devenu notoire pendant que la résolution de Petropavlovsk était passée après que la délégation "de recherche de renseignements" ait rédigé son rapport. Seulement deux fonctionnaires bolchéviques voteront contre la résolution. Lors de cette réunion il fut décidé d'envoyer une autre délégation à Petrograd pour expliquer aux barrages et à la garnison de ville les demandes de Kronstadt et pour demander que des délégués indépendants soient envoyés par les ouvriers de Petrograd à Kronstadt pour entendre directement ce qui se passait là . Cette délégation de trente membres sera arrêtée par le gouvernement bolchévique.
Au terme que la période de réunion du Soviét de Kronstadt était sur le point de se finir, la réunion de masse décida également d'appeler à une "conférence des délégués" pour le 2 mars. On devait y discuter la façon dont les nouvelles élections des soviéts seraient tenues.
Cette conférence sera composée de deux délégués des équipages du bateau, des unités d'armée, des docks, des ateliers, des syndicats et des établissements du Soviét (conseil). Cette réunion de 303 délégués approuva la résolution de Petropavlovsk et élira "un Comité révolutionnaire temporaire" de cinq personnes (ceci sera agrandi à 15 membres deux jours plus tard lors d'une autre conférence des délégués). Ce comité sera chargé d'organiser la défense de Kronstadt, un mouvement décidé en partie à cause des menaces des fonctionnaires bolchéviques (et des pratiques connues des bolchéviques) et de la rumeur, qui se révélera sans fondement, que les bolchéviques avaient expédié des forces pour attaquer la réunion. Kronstadt la rouge se retournera contre le gouvernement communiste/marxiste et lancera le slogan de la révolution de 1917 "toute la puissance aux Soviét (conseils)", auxquels fut ajouté, vu les conditions politiques évoluant, "et pas aux partis" . Ils nommeront cette révolte la "troisième révolution" et termineraient les travaux des deux premières révolutions russes en 1917 en instituant une véritable république de travailleurs basée sur les élections libres, le mandatement impératif, par les Soviéts/conseils.
Le gouvernement communiste répondra avec un ultimatum pour le 2 mars. Ceux-ci affirmeront que la révolte "avait été assurément préparée par le contre-espionnage français" et que la résolution de Petropavlovsk est une résolution des Socialistes-Révolutionnaires de doite, ainsi que des réactionnaires. Ils diront que la révolte est organisée par les officiers ex-tsaristes menés par l'Ex-General Kozlovsky (qui avait été ironiquement placé dans la forteresse en tant que spécialiste militaire par Trotsky). C'était officiellement la réponse du parti bolchévique à toute cette révolte et ces demandes.
Pendant la révolte, Kronstadt commenca à se réorganiser de bas en haut. Les comités syndicaux ont été réélus et un Conseil des syndicats fut formé. La conférence des délégués se réunira régulièrement (spécifiquement le 2, 4 et 11 mars) pour discuter des issues concernant les intérêts de Kronstadt et la lutte contre le gouvernement bolchévique. Les troupes communistes présentes sur Kronstadt laisseront leur parti à l'abandon, exprimant ainsi leur soutien à la révolte et de son but de "tout pouvoir aux conseils et pas aux partis." Environ 300 communistes seront arrêtés et traités humainement en prison (en comparaison, au moins 780 communistes quitteront le parti pour protester contre les mesures que celui-ci prenait contre Kronstadt et son rôle général dans la révolution). De manière significative, jusqu'à un tiers des délégués élus à la conférence rebelle de Kronstadt du 2 mars étaient des communistes.
La révolte de Kronstadt était non-violente, mais dès le début, l'attitude des autorités sera l'ultimatum et non la négociation sérieuse. En effet, les bolchéviques publieront la menace qu'ils tireraient les rebelles "comme des perdrix" et prendront les familles des marins en otage dans Petrograd. Vers la fin de la révolte Trotsky refusa l'utilisation des armes chimique contre les rebelles, mais s'ils n'avaient pas été écrasés, une attaque de gaz aurait été effectué. Aucune tentative réélle ne sera faite pour répondre à la révolte paisiblement. Tandis qu'il y avait au moins trois à quatre semaines avant que la glace puisse fondre après la réunion de délégués du 2 mars, "conférence" qui marquera le vrai début de la révolte, les bolchéviques commenceront les opérations militaires à 6.45pm le 7 mars.
Il y avait des moyens possibles pour une résolution paisible du conflit. Le 5 mars, deux jours avant que le bombardement de Kronstadt ait commencé, les anarchistes menés par Emma Goldman et Alexandre Berkman s'offrirent comme intermédiaires pour faciliter des négociations entre les rebelles et le gouvernement bolchévique (l'influence des anarchistes avait été forte dans Kronstadt en 1917). Mais cela sera ignoré par les bolchéviques. Des années après, le bolchévique Victor Serge (et le témoin oculaire des événements) reconnaissait que "même quand le combat avait commencé, il aurait été facile d'éviter le plus mauvais : il était seulement nécessaire d'accepter la médiation offerte par les anarchistes (notamment Emma Goldman et Alexandre Berkman) qui avaient des contacts avec les insurgés. Pour des raisons de prestige et par un excès d'autoritarisme, le Comité central refusera cette possibilité."
Une autre solution possible, à savoir la suggestion du soviét de Petrograd du 6 mars qu'une délégation de membres du parti et de membres d'aucun parti, mais membres du soviét visitent Kronstadt, n'a pas été suivie par le gouvernement. Les rebelles, non surpris, ont eu des réserves quant au sujet du vrai statut des délégués appartenant à aucun parti (mais du conseil, cela par méfiance d'une manipulation sur les membres élus démocratiquement, déjà à l'époque une pratique connue) et demandé que les élections à la délégation aient lieu dans les usines, avec des observateurs de Kronstadt présents (en soi une demande très raisonnable). Rien n'est venu de cela (sans surprise, du fait que telle délégation aurait rapporté la vérité que Kronstadt était une révolte populaire des personnes travailleuses ainsi que l'exposition des mensonges des bolchéviques aurait alors été visible et de rendre l'attaque armée prévue plus difficile). Une délégation "envoyée par Kronstadt pour expliquer les issues au Soviét de Petrograd, ces personnes tombérent dans les prisons de la Tcheka."[Victor Serge - mémoires d'un révolutionnaire - p 127]. Le refus pour poursuivre ces moyens possibles de résoudre la crise paisiblement est expliqué par le fait que la décision pour attaquer Kronstadt avait déjà été prise. Se basant sur des documents des archives soviétiques, l'historien Israel Getzler déclare cela : "le 5 mars, si non plus tôt, les chefs soviétiques avaient décidé d'écraser Kronstadt. Ainsi, dans un câble à . . . [un] membre du Conseil du travail et de la défense, ce jour, Trotsky a insisté sur le fait que 'seulement la saisie de Kronstadt mettra un terme à la crise politique dans Petrograd.' Sur le même jour, agissant en tant que Président du RVSR [ le Conseil militaire révolutionnaire de l'armée et de la marine de la République ], il a commandé la réforme et la mobilisation de la septième armée 'pour supprimer le soulèvement dans Kronstadt, 'dans le temps le plus court possible.'" [ "le rôle des Chefs communistes dans la tragédie de Kronstadt de 1921 à la lumière des documents archivistiques récemment édités", la Russie révolutionnaire, pp 24-44, vol. 15, numéro 1, juin 2002, P. 32]
Comme Alexandre Berkman remarque ce fait, le gouvernement communiste "ne ferait aucune concession au prolétariat, alors qu'en même temps elles offraient de se compromettre avec les capitalistes de l'Europe et de l'Amérique." [Berkman, La tragédie russe, p. 62] Tandis que contents d'être en pourparlers et en compromis avec des gouvernements étrangers, ils ont traité les ouvriers et les paysans de Kronstadt (comme cela du reste de la Russie) en tant qu'ennemis de classe (en effet, lorsque, Lenine s'inquiétait publiquement que la révolte fut une parcelle de terrain blanche pour descendre les négociations !).
La révolte a été isolée et n'a reçu aucun appui externe. Les ouvriers de Petrograd étaient en vertu d'une loi martiale bloqués et pouvaient peu et aucune action ne fut possible pour soutenir Kronstadt . Le gouvernement communiste commencera à attaquer Kronstadt le 7 mars. Le premier assaut fut un échec. "après que le Golfe avala ses premières victimes," Paul Avrich nota le fait que, "certains des soldats rouges, y compris un corps de Peterhof Kursanty, ont commencé à passer aux insurgés. D'autres ont refusé d'avancer, malgré des menaces des canonnières à l'arrière qui eurent des ordres de tirer sur les hésitants. Le commissaire du groupe nord signala que ses troupes ont voulu envoyer une délégation à Kronstadt pour découvrir les demandes des insurgés." [ Avrich, pp 153-4 ] après 10 jours de constante attaque la révolte de Kronstadt fut écrasé par l'armée rouge.
Le 17 mars, l'assaut final s'ensuivit. Et encore, les bolchéviques ont dû forcer leurs troupes à combattre. La nuit de 16-17 mars, par exemple, "le troika extraordinaire d'Aleksei Nikolaev avait arrêté plus de 100 prétendus instigateurs, 74 de ceux-là seront publiquement abattus." [Getzler, p. 35] Une fois que les forces bolchévique furent entrées finalement dans la ville de Kronstadt "les troupes attaquantes prendront vengeance pour leurs camarades tombés dans une orgie de sang." [ Avrich, p. 211 ] le jour suivant, comme ironie de l'histoire, les bolchéviques ont célébré le cinquantième anniversaire de la commune de Paris.
La répréssion ne se termina pas ici. Selon Victor Serge, la "défaite des marins a appartenu corps et racines à la révolution ; ils avaient exprimé la douleur et la volonté du peuple russe "encore" une vingtaine de prisonniers ont été emportés à Petrograd ; des mois plus tard ils étaient encore abattus en petits groupes, une agonie insensée et criminelle "(en particulier car ils étaient" des prisonniers de guerre. . . et le gouvernement avait promis pendant longtemps une amnistie à ses adversaires à condition qu'ils offrent leur appui"). "ce massacre prolongé fut dirigé ou autorisé par Dzerzhinsky" (la tête de la Cheka). Les "responsabilités du Comité central bolchévique aura été simplement énorme" et "la répression suivante. . . inutilement barbare." [Victore Serge - mémoires d'un révolutionnaire, entre p. 131 et p. 348 ]
Les forces soviétiques ont eu plus de 10 000 morts à Kronstadt. Il n'y a aucun chiffre fiable sur les rebelles perdus ou combien ont été executés par la Cheka plus tard ou envoyés dans des camps de prisonniers. Les chiffres existant sont fragmentaires. Juste après la défaite de la révolte, 4836 marins de Kronstadt ont été arrêtés et expulsés en Crimée ou au Caucase. Quand Lénine entendra parler de ça le 19 avril, il exprimera de grandes craintes et ils seront finalement envoyés aux camps de travail obligatoires dans les régions d'Archangelsk, de Vologda et de Mourmansk. Huit mille marins, soldats et civils se seront échappés au-dessus de la glace vers la Finlande. Les équipages de Petropavlovsk et de Sébastopol combattront jusqu'au bout, de même que les cadets de l'école de mécanique, du détachement de torpille et de l'unité des communications. Un communiqué statistique de la section spéciale du Troikas extraordinaire du 1er mai déclara que 6528 rebelles avaient été arrêtés, 2168 ont été éxécutés (33%), 1955 seront condamnés au travail obligatoire (dont 1486 pour seulement cinq années), et 1272 seront libérés. Un examen statistique de la révolte faite en 1935/1936 a énuméré le nombre arrêté de l'ordre de 10026 et a déclaré qu'il "n'avait pas été possible d'établir exactement le nombre de réprimés." Les familles des rebelles ont été expulsées, dans la Sibérie considérée comme "assurément seule région appropriée" pour eux .
Après que la révolte ait été anéantie, le gouvernement bolchévique a réorganisé la forteresse. Tandis qu'il avait attaqué la révolte au nom de "pouvoir au soviét", le commandant militaire nouvellement désigné sur Kronstadt "abolira le Soviét de Kronstadt complétement" et réorganisa la forteresse "avec l'aide d'une troika révolutionnaire" (c.-à -d. un comité de trois hommes désignés). [ Getzler, p. 244 ] Le journal de Kronstadt sera renommé "Krasnyi Kronshtadt" (d'Izvestiia) et énoncera dans un éditorial que "les dispositifs fondamentaux" reconstitués de Kronstadt de la "dictature du prolétariat" alors que ses "phases initiales" étaient simplement "restrictions sur la liberté politique, la terreur, le centralisme et la discipline militaire et la direction de tous des moyens et des ressources vers la création d'un appareillage offensif et défensif d'État." [ cité par Getzler, p. 245 ] Les vainqueurs ont rapidement commencé à éliminer toutes les traces de la révolte. La place d'ancre est devenue "place révolutionnaire" et les cuirassés rebelles Petropavlovsk et Sébastopol ont été retitrés le Marat et la commune de Paris, respectivement.
liens externes (textes)
- la révolution inconnue de voline (histoire de la révolution russe et dont une partie sur les experiences en ukraine avec la mahknovtchina, une grande partie sur Kronstadt et les événements sur pétrograd).
- Article de 1926 (Delio Trouda) : A la mémoire de l'insurrection de Kronstadt
- février - mars 1921, l'orage éclate à Pétrograd
- http://increvablesanarchistes.org/articles/1920_36/Kronsdat_pourquoi.htm Le Soviet de Kronstadt : Pourquoi nous combattons.
- Kronstadt 1921 : prolétariat contre bolchevisme