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Catégorie:En traduction La Grève du textile de Lawrence fut une grève des ouvrières immigrées de la ville de Lawrence, au Massachusetts tenue en 1912 et fortement soutenue par l'Industrial Workers of the World. Provoquée par la décision d'un des propriétaire de l'usine de baisser les salaires quand une nouvelle loi rapetissant la semaine de travail entra à l'effet(en Janvier), la grève se propagea rapidement dans la ville, s'étendant à plus de 20 000 travailleuses et travailleurs dans presque tous les usines et ateliers en dedans d'une semaine. La grève, qui dura plus de deux mois et qui su défier les prétentions des syndicats conservateurs de l'American Federation of Labor que les immigrant(e)s, "en grande partie des femmes et des ouvriers/ières divisé(e)s ethniquement", ne pourraient être organisé(e)s au sein d'un syndicat, fut un succès. Toutefois, un an plus tard, le syndicat s'effondra en grande partie et la plupart des gains réalisés par les travailleuses/eurs avaient disparu.
La grève de Lawrence est bien connue comme la grève "Du pain et des roses".
Contents
Le contexte de la grève
Fondée en 1845, Lawrence était une ville du textile florissante mais fortement perturbée. En 1900, la mécanisation et la déspécialisation du travail dans l'industrie du textile permit aux propriétaires d'usines d'éliminer les ouvriers qualifiés et d'employer un grand nombre d'ouvriers immigrants non qualifiés, la majorité desquel(le)s étaient des femmes. Travailler dans une usine de textile se fait à un rythme éreintant. Le travail est répétitif, et dangereux. Un grand nombre d'enfant âgés de moins de 14 ans travaillaient dans les usines. La moitié des travailleuses des 4 usines de la American Woolen Company à Lawrence, le plus grand employeur de l'industrie et de la ville, étaient des filles qui avaient entre 14 et 18 ans.
Les conditions de travail étaient devenu encore pire pour les travailleuses dans la décennie avant la grève. L'introduction du système des deux manches dans les moulins à laine a conduit à un accélération dramatique des cadences de travail. L'augmentation de la production permit aux propriétaires d'usines de couper les salaires de leurs employées et de congédier un grand nombre de travailleuses. Celles qui gardèrent leur boulot gagnèrent moins de 9$ par semaine pour près de 60 heures de travail.
Les travailleuses et travailleurs de Lawrence vivaient dans des blocs d'appartements surpeuplés et dangereux, souvent avec plusieurs familles partageant les mêmes appartements. Beaucoup de ces familles survivaient du pain, de la mélasse et des haricots; comme un travailleur en témoigna avant l'enquête congressionnelle de la grève de Lawrence au mois de mars 1912, "Quand nous mangeons de la viande ça parait comme une fête, spécialement pour les enfants". Le taux de mortalité pour les enfants était de 50% avant l'âge de 6 ans et 36 de chaque 100 hommes et femmes qui travaillaient dans l'usine mourraient avant qu'ils et elles aient 25 ans.
Les usines et la communité étaient divisées en groupes ethniques: la plupart des emplois qualifiés étaient accaparés par des travailleurs américain(e)s, de descendance anglaise, irelandaise ou allemande, alors que les immigrant(e)s canadien(ne)s français(es), italien(ne)s, slaves, hongrois(e)s, portuguais(e)s et syrien(ne)s constituait la grande partie de la main d'oeuvre non qualifiée. Plusieurs milliers de travailleurs qualifiés appartenaient, en théorie du moins, à l'AFL, affiliée à l'United Textile Workers, mais seulement quelques centaines payaient leur cotisation. L'IWW s'était aussi organisée pendant cinq ans parmi les travailleurs/euses de Lawrence, mais elle n'eut que quelques centaines de membres réguliers.
La grève
Une nouvelle loi de l'état du Massachusett entrée en fonction le 1er Janvier 1912, réduit le nombre maximum d'heures de travail pour les femmes et les enfants de 56 à 54 heures par semaine. Le 11 janvier, les travailleuses/eurs découvrirent ce que plusieurs d'entre elles/eux craignèrent: leurs patrons avaient réduit leur paie par semaine étant donné la réduction de leurs heures. Cette différence dans les salaires allait faire perdre plusieurs miches de pain aux familles ouvrières déjà sur la corde raide.
Quand les tisserandes polonaises du Everett Cotton Mills réalisèrent que leur patron avait réduit leur paie de 32 cents, elles arrêtèrent les machines et quittèrent l'usine en criant "short pay, short pay!" Les travailleuses/eurs des autres usines se joignirent à elles le jour suivant et en une semaine, plus de 20 000 travailleuses/eurs furent en grève.
Joseph Ettor, un des wobblie qui avait fait de l'organisation à Lawrence quelques fois avant la grève, et Arturo Giovannitti, également de l'IWW, assumèrent rapidement des postes d'organisateurs importants dans la grève, en formant un comité de grève contenant deux représentant(e)s de chaque groupe ethnique dans les usines, qui prendrai la responsabilité de tous les décisions importantes. Le comité, qui disposa ses réunions de grève à être traduits en 25 différentes langues, mit de l'avant un ensemble de demandes; une augmentation salariale de 15% pour une semaine de travail de 54 heures, le salaire double pour le surtemps, et aucune discrimination envers les travailleuses/eurs pour leur activités de grêviste.
La Ville répondit à la grève en faisant sonner les cloches d'alarme de la ville pour la première fois dans son histoire; le maire ordonna à une compagnie de la milice locale de patrouiller les rues. Les grèvistes répondirent avec un piquetage de masse. Quand les proprios d'usines ouvrèrent les boiyaux d'incendie sur les grèvistes rassemblé(e)s au devant des usines, les travailleuses/eurs lancèrent de la glace sur les usines, cassant du coup plusieurs fenêtres. La cour sentença 36 travailleuses/eurs à un an de prison pour avoir lancé de la glace. Le juge ajouta: "La seule façon que l'on peut leur apprendre est de leur déserver les sentences les plus sévères". Le gouverneur commanda par la suite l'arrivée de la milice et de la police d'état. Des arrestations de masse suivirent.
Au même moment, le syndicat des United Textile Workers tenta de briser la grève, se réclamant voix des travailleurs/euses de Lawrence. Les travailleuses/eurs les ignorèrent et l'AFL, bien qu'opposée à l'IWW, ne fit pas plus de pression sur le point et, offrit son support rhétorique pour les droits des grèvistes.
Un entrepreneur local et membre du comité de l'école de Lawrence essaya de disloquer la tête de la grève et de faire arrêter Ettor et Giovannitti en posant de la dynamite dans plusieurs endroits de la ville, une semaine après le début de la grève. Il reçut une amende de 500$ et fut libéré sans temps de prison. William Wood, le propriétaire de la American Woolen Company, qui avait fait un gros paiement au défendant sous des circonstances non-expliquées peu avant que la dynamite ait été trouvée, ne fut pas chargé.
Une semaine plus tard, les autorités inculpèrent Ettor et Giovannitti du meurtre de la grèviste Anna LoPizzo,[1] probablement tué par balle par la police. Ettor et Giovannitti avaient été 3 miles plus loin, parlant à un autre groupe de travailleurs/euses au moment précisé dans l'inculpation. Eux et un troisième défendant, qui n'avait même jamais entendu parler d'Ettor ou de Giovannitti lors de son arrestation, furent détenus en prison pour la durée de la grève et plusieurs mois après sa fin. Les autorités déclarèrent la loi martiale, bannirent tout rassemblement public et appelèrent en renfort 22 compagnies de milices de plus pour patrouiller les rues.
L'IWW réponda en envoyant Bill Haywood, Elizabeth Gurley Flynn et plusieurs autres organisateurs/trices à Lawrence. Le syndicat y établit alors, un système efficace de comités de compensation, de cuisines populaires, de stations de distribution de nourriture, alors que des médecins volontaires fournirent des soins médicaux. L'IWW ramassa des fonds à l'échelle nationale pour fournir des gains hebdomadaires aux grèvistes et alla jusqu'à arranger, pour plusieurs centaines d'enfants, refuges dans les maisons de supporteurs/euses de la ville de New York pour la durée de la grève. Quand les autorités de la ville tentèrent de prévenir le départ d'une autre centaine d'enfant pour Philadelphie le 24 février en envoyant la police et les milices à la station ferrovière pour détenir les enfants et arrêter leurs parents, la police se mit à matraquer les enfants et leurs mères, sans distinction, tout en les traînant au loin pour être amené ailleurs en camion. La presse, qui était sur les lieux de l'évênement, rapporta intensivement les nouvelles de l'attaque.
L'assault public sur les enfants et leurs mères déclancha un outrage national. Le Congrès des États-unis organisa des audiences investigatives pour obtenir les témoignages des travailleuses/rs adolescent(e)s qui décrivèrent comment elles/ils avaient à payer pour leur eau potable et comment ils /elles avaient à travailler les dimanches. Helen Herron, la femme du president William Howard Taft, assista aux audiences; Taft demanda plus tard une enquête à travers la tout le pays sur les conditions dans les usines et les ateliers.
L'attention nationale eut un effet: les propriétaires des usines offrirent une augmentation salariale de 5% le 1er mars, que les travailleuses/eurs rejetèrent. l'American Woolen Company accepta toutes les demandes des grèvistes le 12 mars 1912. Le restant des manufacturiers suivirent vers la fin du mois; les autres compagnies de textiles de Nouvelle-Angleterre, anxieuses de faire face à des confrontations similiaires, suivirent le mouvement. Les enfants qui avaient été emmené(e)s chez des supporteurs/euses de la ville de New York retournèrent chez eux/elles le 30 mars.
Les conséquences
Ettor et Giovannitti restèrent en prison, même après la fin de la grève. Haywood menaçait d'une grève générale pour exiger leur libération, avec le slogan "Ouvrez les portes de la prison ou nous fermerons les portes de l'usine". L'IWW amassa 60 000$ pour leur défense et tenu des manifestations et des rassemblements de masse à travers le pays pour les supporter; les autorités de la ville de Boston, Massachusett arrêtèrent tou(te)s les membres du Comité de défense Ettor-Giovannitti. 15 000 travailleuses/eurs de Lawrence allèrent en grève le 30 septembre pour demander la libération de Ettor et Giovannitti. Les travailleurs/euses français(e)s et suédois(e)s proposèrent un boycott des produits de la laine provenant des états-unis et un refus de charger les bateaux à destination des Etats-Unis; les supporteurs/trices italien(ne)s de Giovannitti manifestèrent devant le consulat états-unien à Rome .
Dans le même temps, Ernest Pitman, un entrepreneur dans le bâtiment de Lawrence, _who had done extensive work for the American Woolen Company,_ admis à un procureur du comté qu'il avait assisté à une réunion à Boston dans les bureaux de la compagnie de textile de Lawrence où le plan de prendre la maîtrise du syndicat en plantant des bâtons de dynamite avait été fait. Pitman se suicida peu après avoir été cité à témoigner. Le propriétaire de l'American Woolen Company fut formellement acquitté.
Quand le procès d'Ettor, de Giovannitti et du co-défendant, accusés d'avoir produit le coup de feu ayant tué un des grèvistes, commença en septembre 1912 à Salem, au Massachusetts, devant le Joseph F. Quinn, les trois défendants furent gardé dans des cages de métal dans la cour. Des témoins ont rapportés sans contradiction qu'Ettor et Giovannitti étaient à plusieurs miles, alors que Caruso, le troisième défendant était chez lui en train de souper au temps du meurtre.
Ettor and Giovannitti both delivered closing statements at the end of the two-month trial. Joe Ettor stated:
- Does the District Attorney believe . . . that the gallows or guillotine ever settled an idea? If an idea can live, it lives because history adjudges it right. I ask only for justice. . . . The scaffold has never yet and never will destroy an idea or a movement. . . . An idea consisting of a social crime in one age becomes the very religion of humanity in the next. . . . Whatever my social views are, they are what they are. They cannot be tried in this courtroom.
Les trois défendants furent acquittés le 26 novembre 1912.
Les grèvistes, cependant, ont perdu presque tout les gains qu'ils avaient gagné dans les quelques années qui suivirent. L'IWW négligea les contrats écrits, soutenant que de tels contrats encourageaient les travailleurs à abandonner la lutte des classes quotidienne. Toutefois, les propriétaires d'usines eurent plus d'endurance dans cette lutte et _slowly chiseled away at the improvements in wages and working conditions,_ en plus de mettre à la porte les activistes du syndicat et de mettre en place des espions ouvriers pour garder un oeil sur les travailleurs et travailleuses. A depression in the industry, followed by another speedup, led to further layoffs. L'IWW avait, durant ce temps, tourné son attention vers le support aux les travailleuses et travailleurs de la soie en grève à Paterson, New Jersey, grève qui se termina en une défaite du mouvement
Voir aussi
- Anna LoPizzo, une gréviste tuée Lawrence textile strike
- William M. Wood Co-fondateur de l'American Woolen Company
Références
1 The I.W.W.: Its First Seventy Years, Fred W. Thompson & Patrick Murfin, 1976, page 56
Pour en savoir plus
- A People's History of the United States, Howard Zinn
- Bread and Roses: Mills, Migrants, and the Struggle for the American Dream, Bruce Watson, Penguin Books, 2005
Liens externes
- Outline history of the strike
- Testimony of Camella Teoli before Congress
- Lawrence Strike of 1912 on Marxists.org
- REDIRECT Modèle:Wikipedia