Difference between revisions of "Racisme"
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Cependant, le sens le plus courant désigne l'attitude de mépris et de haine, pouvant aller jusqu'au meurtre, envers des individus appartenant à une ethnie {{refl|1}} différentes. Ces réactions, conscientes ou non, sont supposées s'accorder avec une théorie raciste, en considérant telle catégorie de personnes comme inférieure. | Cependant, le sens le plus courant désigne l'attitude de mépris et de haine, pouvant aller jusqu'au meurtre, envers des individus appartenant à une ethnie {{refl|1}} différentes. Ces réactions, conscientes ou non, sont supposées s'accorder avec une théorie raciste, en considérant telle catégorie de personnes comme inférieure. |
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Catégorie:Articles à retravailler Le racisme est un ensemble de théories et de croyances qui établissent une hiérarchie entre les ethnies ; et plus particulièrement une doctrine politique préconisant la domination d'une race (dite pure et supérieure) sur les autres, et la soumission des intérêts des individus à ceux de la race. Le racisme découle, avant même d'être un doctrine de classification hiérarchique des êtres humains, d'une idée malheureusement fort répandue, que l'espèce humaine pourrait être subdivisée en "RACES" soir sur la base des physiques, soit sur la base de différences génétiques, soi sur la bas d'origines géographiques. Le seul emploi du mot race (auquel tend, en français, à se substituer, avec la même valeur, le mot ethnie) démontre combien l'existence de subdivisions de l'espèce humaine sur ces critères est considérée, de manière populaire, comme une évidence. Cette fausse évidence, malheureusement renforcée par l'omniprésence télévisuelle de séries policières étatsuniennes qui semblent légitimer l'emploi de ce vocable, permet aux idées racistes de trouver un écho parmi les populations les plus fragiles financièrement et culturellement.
Cependant, le sens le plus courant désigne l'attitude de mépris et de haine, pouvant aller jusqu'au meurtre, envers des individus appartenant à une ethnie Template:refl différentes. Ces réactions, conscientes ou non, sont supposées s'accorder avec une théorie raciste, en considérant telle catégorie de personnes comme inférieure.
Le « racisme », tant dans le sens de théorie que dans le sens d'attitude, est enfin reconnu comme inacceptable à la fin de la Seconde Guerre mondiale, quelqu'en soient ses manifestations, comme par exemple la xénophobie.
Contents
Histoire du racisme
Le racisme a, au cours de l'histoire, justifié de nombreux massacres et traitements discriminatoires :
- Colonialisme
- Esclavage dans de nombreux pays jusqu'au XIXème siècle (Brésil, États-Unis) et encore de nos jours (Soudan ...).
- Seconde Guerre mondiale: les nazis déportèrent et tuèrent de nombreux « non-aryens ». Les juifs et les tziganes étaient entre autres explicitement visés et payèrent un lourd tribut (voir shoah).
- Apartheid en Afrique du Sud
- Ségrégation des Noirs aux États-Unis (jusqu'au XXème siècle)
- Génocide d'Arménien, d'Assyriens et de Pontiaque en Turquie sous l'empire ottoman puis sous Mustapha Kemal
- Les épurations ethniques modernes (Nigeria, Biafra, Kosovo, Rwanda, Kurdistan)
- Conflit du Darfour, au Soudan
Les précurseurs du racisme
Etabli dans le but d'éviter les abus liés à l'escavage, le Code Noir établi par Colbert n'en a pas moins institutionalisé le racisme justifiant la mise en esclavage des déportés africains sur les colonies des Antilles et de la Guyane francaise. Aboli par la constituante en 1794, rétabli par Napoléon 1er en 1802, l'esclavage est resté en vigueur en France jusqu'en 1848.
Antérieurement au racisme européen des siècles derniers,d'autres théories utilisent la notion de transmission héréditaire pour justifier des discriminations. Parmi celles-ci :
- L'hindouisme : qui repose sur un système de castes héréditaires imperméables ; les Intouchables sont traités de façon humiliante et sont considérés comme inférieurs aux autres hindous.
- les cultures antiques grecques et romaine (systèmes de castes simplifiés) ;
- La monarchie, le droit d'aînesse, la noblesse héréditaire : les droits des personnes sont fonction de la naissance ;
- les régimes communistes ont parfois considéré que des enfants de « bourgeois » étaient ipso facto des bourgeois.
Notons que dans les trois derniers cas il s'agit de classes sociales ; passer de l'une à l'autre est difficile.
Le racisme scientifique
Le racisme est généralement assimilé à une idéologie se fondant sur l'hypothèse racialiste pour justifier une classification des être humains, justifiant ou même nécessitant la mise en place de différences légales comme la ségrégation sociale et culturelle, ou la discrimination politique par exemple.
Racisme scientifique au XIXe siècle
- Historiquement, cette considération a été liée au droit (et même au « devoir », selon Jules Ferry) pour une race supérieure d'en dominer au moins temporairement une ou plusieurs autres, notamment dans un cadre colonial.
- Le comte Joseph-Arthur de Gobineau fait publier en 1853-1855, L'Essai sur l'inégalité des races humaines. Il apparaît comme la théorisation d'idées racistes prégnantes dans la France du XIXe siècle. Dès le premier chapitre, il écrit : « Toute civilisation découle de la race blanche, aucune ne peut exister sans le concours de cette race ». À l'école d'anthropologie de Paris, on pèse les cerveaux pour classer les individus dans une hiérarchie des races. Dans le dictionnaire Larousse de 1866, l'article « Nègre » affirme que le cerveau des Noirs est moins volumineux que celui des Blancs. Ce racisme violent a justifié les exactions de l'armée coloniale française.
Soulignons qu'indépendamment de toute comparaison de la valeur de ces races, le racisme a également désigné le droit pour un groupe de pratiquer un eugénisme visant à se « protéger » contre les conséquences supposées néfastes pour les générations futures d'un métissage.
Le racisme aujourd'hui
Une question récurrente agitant les esprits est de définir s'il « existe » ou non des races humaines sur Terre. D'un point de vue socialiste, cette question n'a pas de sens, puisque c'est nous qui posons des définitions, en fonction de besoins donnés. L'existence ou non des races renvoit ainsi à l'ancienne querelle médiévale des réalistes et des nominalistes, ou des essentialistes et des existentialistes du siècle dernier.
Aujourd'hui le terme de race reste toujours d'usage courant dans certains milieux et le racisme se manifeste toujours sur les cinq continents.
Racisme individuel
Le racisme à l'échelle individuelle est le refus d'une personne plutôt que d'une autre dans le cadre de relations publiques (embauche, admission dans un établissement commercial, refus de vente, etc.), en raison de son appartenance ou de sa non-appartenance à un groupe supposée impliquer une infériorité ou une dangerosité.
Dans le cadre des relations privées la situation est plus ambiguë. Le fait par exemple d'exprimer (hors propos injurieux) des préférences pour (ou contre) telle ou telle ethnie ou de rejeter un éventuel partenaire conjugal en raison de son origine n'est pas interdit par les pays réprimant le racisme, généralement selon le principe selon lequel chacun est libre de ses choix de vie « tant que leurs manifestations ne troublent pas l'ordre public ». Un telle attitude est pourtant souvent qualifiée de raciste dans l'usage courant. Le racisme individuel consiste également à stigmatiser un individu et à établir une barrière relationnelle entre ce dernier et ses collègues de travail par exemple, en arguant du fait qu'il n'appartient pas à la « catégorie » dominante. (Claude Eymard)
Racisme d'état
À l'échelle de la cité cela peut s'exprimer de différentes façon. Cela peut être explicite comme les différences légales de traitement des citoyens en fonction de leur race ou caste (cas de l'Apartheid). Ou alors informel, ce qui peut être lié à la pression sociale ; qui embaucherait un vendeur que les clients rejetteraient ?
De nombreuses institutions publiques estiment que l'appartenance raciale ou ethnique influent sur le comportement des individus et qu'il convient donc d'en tenir compte statistiquement. Ainsi en 2000, le recensement aux États-Unis classait les personnes selon leur race : blanche (caucasian (white)), hispanique (hispanic), noire ou afro-américaine (black, african american), amérindienne ou natifs d'Alaska (american indian, Alaska natives), asiatique... (voir l'article en:Race (U.S. Census)).
La loi française fait référence à la notion de « race » ; par exemple dans l'article 211-1 du Code pénal, le génocide est une atteinte « tendant à la destruction totale ou partielle d'un groupe national, ethnique, racial ou religieux ».
Racisme politique
En raison de la connotation très négative du mot, peu de parti politiques se revendiquent ouvertement comme racistes. De nombreux partis d'extrême droite ont cependant été accusés de véhiculer des discours de ce type. L'apologie du racisme étant parfois condamnée, ils peuvent promouvoir des doctrines dérivées comme l'ethno-différencialisme ou le racialisme.
Voir article détaillé : Mouvements racistes
Lutte contre le racisme
La lutte contre le racisme peut être entendue à différents niveaux.
Réfutation des races
La première stratégie consiste à réfuter l'existence même de races et à minimiser les différences entre les êtres humains. L'idée est que le mécanisme de l'exclusion se fonde sur la perception des différences entre les hommes. C'est cet objectif qui a par exemple en grande partie motivée la publication de la « déclaration sur la race » en 1950 par l'UNESCO et qui encourage nombre de biologistes à rappeler régulièrement l'absence de validité scientifique de la notion de races humaines.
Cinquante ans plus tard, force est de constater que cette stratégie d'éducation à démontré son manque de pertinence. L'homme de la rue perçoit intuitivement que « ces gens là ne sont pas comme nous ». Il s'agit d'une pensée autonome qui n'a aucun besoin de justification scientifique. En réalité les tenants de la ségrégation n'ont aucune peine à faire passer au second plan les différences biologiques pour s'en tenir aux différences culturelles causant selon eux des problèmes. Il peuvent très simplement remplacer le mot « race » par celui de « nation », de « peuple », d'« ethnie » ou de « civilisation » sans changer en aucune façon la nature de leurs discours.
L'inefficacité des discours antiracistes est connue depuis longtemps :
- « Ce n'est pas de la constation de l'existence de ces races que se nourrit essentiellement le raciste. Sans doute est-il malaisé de définir la race ; les vieilles catégories que l'on enseignait jadis dans les manuels élémentaires : races noire, jaune, blanche, existent bien. Nier l'existence des races est un procédé qui le plus souvent tourne à la confusion de ceux qui (bien qu'antiracistes) l'emploient pour écarter les arguments racistes [...] C'est à ce propos que M. L. Dunn, rapporteur de l'Unesco, écrivant en juin 1951 : « L'anthropologue comme l'homme de la rue savent parfaitement que les races existent ; le premier parce qu'il peut classer les variétés de l'espèce humaine ; le second parce qu'il ne peut douter du témoignage de ses sens. » » (F. de Fontette, Le Racisme, cité par André Pichot, in La Société pure, de Darwin à Hitler)
En fait la principale faiblesse de cette stratégie repose sur le présupposé selon lequel l'égalité en droits aurait à être démontrée. Pourtant, selon les morales occidentales modernes, cette égalité n'a rien d'une vérité scientifique ; c'est au contraire une valeur morale qui n'a pas à être démontrée scientifiquement, mais qu'il faut toutefois pouvoir justifier (voir la Déclaration des droits de l'Homme).
Lutte contre la ségrégation
Il s'agit de dénoncer la possibilité, l'utilité, voire la nécessité de mettre en place des distinctions légales ou privées sur la base de l'appartenance à un quelconque groupe. On peut distinguer ici encore deux grand types d'attitudes, que le l'on schématise ici :
- D'une part, les partisans de l'intégration. Ils considèrent que les différences entre les groupes constituent un problème (théorie politique proche du « jacobinisme »). Leur réponse est donc la recherche de l'homogénéité maximale et l'assimilation des minorités à la culture dominante. Il est en effet frappant de remarquer que l'intégration est toujours présenté comme un mouvement à sens unique et non comme une fusion des cultures, même si c'est ce qui se produit en réalité.
- D'autre part, les partisans du multiculturalisme. Ils refusent les ségrégations de toute nature mais considèrent que les différences de groupe constituent une richesse. Leur réponse est donc la recherche de la diversité maximale et de la meilleure entente entre les différents groupes. Avec le risque de proposer des solutions (cloisonnement culturel) que des racistes ne renieraient pas.
Statistiques françaises
D'après les renseignements généraux, il y a eu 1513 faits racistes et antisémites, dont 361 violents en France en 2004. Ils étaient 833 en 2003 et 1313 en 2002. Les faits antisémites sont les plus nombreux (950 en 2004) dont 199 actes violents. La région parisienne est la plus affectée. Les actes antimaghrébins ont connu une forte augmentation en 2004 (563 faits parmi lesquels 162 violents). Les profanations de cimetières et les atteintes aux mosquées se sont multipliées. (source : Le Monde du 19/01/2005)
Legislation
Les pratiques racistes constituent une violation des droits de l'Homme et sont réprimées par de nombreux pays.
Pour la plupart des pays occidentaux, la discrimination et le racisme sont beaucoup plus que des délits, punis pénalement, ils représentent également une atteinte aux valeurs qui fondent la démocratie. Celle-ci reconnaît l'égale dignité de chaque citoyen à participer à la chose publique, à poursuivre son bonheur et son épanouissement indépendamment de sa naissance.
En France, par exemple, le législateur n'a cessé au fil du temps, et particulièrement après la Seconde Guerre mondiale, de compléter le dispositif législatif afin de réprimer plus efficacement toutes les formes de racisme, d'antisémitisme, d'islamophobie, xénophobie. Il a pour cela créé un certain nombre d'incriminations d'une part dans le code pénal, d'autre part dans la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse et dans la loi relative à la communication audiovisuelle. Comme l'ont montrée les accords de Nouméa, en matière de lutte contre le racisme, le législateur est toujours fortement dépendant de l'histoire coloniale du pays.
Bibliographie
- Denis Blondin : Les deux espèces humaines. Autopsie du racisme ordinaire. ISBN 2738434002
- Vincent Geisser : La nouvelle islamophobie ISBN 2707140600
- André Pichot : La société pure. De Darwin à Hitler, éd. Flammarion, 2000. ISBN 2080800310
- André Pichot : Aux origines des théories raciales. De la Bible à Darwin, éd. Flammarion, 2008. ISBN 2080800310
- Pierre-André Taguieff : La nouvelle judéophobie ISBN 2842056507
- Pierre-André Taguieff : Les fins de l'antiracisme. ISBN 2841860019
Notes
Template:refa Ce sont les discriminations fondées sur des critères comme le milieu social, la culture, la langue ou la religion.
Voir aussi
Liens externes
- Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes
- Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme (Belgique)
- Outils pédagogiques et définitions
- SOS Racisme Indépendant
catégorie:Discriminationcatégorie:Racismecatégorie:Idéologie
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