Difference between revisions of "Giovanna Caleffi"
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− | + | Après le début de la Seconde Guerre Mondiale et l'occupation nazie, Giovanna est arrêtée et emprisonnée une première fois pendant trois mois à la prison de la Santé, sur ordre du régime fasciste, le [[28 octobre]] [[1940]]. Puis en février [[1941]], elle est déportée en Allemagne et y reste cinq mois avant d'être conduite en Autriche pour être confiée aux autorités anarchistes. Emprisonnée à Reggio Emilia et condamnée le [[25 août]] à un an d'emprisonnement à Lacedonia (Camapanie) pour « avoir développé à l'étranger une activité subversive qui présentait un élément dangereux pour les organisations politiques de l'État »<ref>« aver svolto all’estero attività sovversiva dimostrandosi elemento pericoloso per gli ordinamenti politici dello [[Stato]]. »</ref>. Une fois sa peine purgée, elle retourne à Gualtieri, mais on lui refuse un passeport français car elle est reconnue comme une anarchiste militante ; elle reste donc en Italie méridionale. | |
− | + | En [[1943]] elle rencontre [[Cesare Zaccaria]], un anarchiste et vieil ami de la famille, avec qui elle vit à partir de février [[1943]]. Avec pour exemple l'assassinat de son mari par des mains communistes, elle envoie aux anarchistes de la [[Federazione Comunista Libertaria]] (Fédération Communiste Libertaire) de Livourne une lettre (de Naples, le [[12 avril]] [[1945]]) dans laquelle elle invite à ne plus entretenir de rapports avec la section locale du "Comitato di Liberazione Nazionale" (Comité de Libération Nationale), en rappelant les destins tragiques des anarchistes lors la [[Révolution espagnole]] où beaucoup furent tués pas les staliniens. | |
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Catégorie:En traduction Giovanna Caleffi (Gualtieri (Émilie-Romagne), 4 mai 1897 - Gênes, 14 mars 1962 ), connue sous son seul prénom Giovanna, est une anarchiste italienne, femme de Camillo Berneri et mère de Marie Louise Berneri et de Giliana Berneri. [1]
« Nous sommes radicalement révolutionnaires, aussi nous nous considérons comme des éducateurs. »
Giovanna Caleffi, Società senza Stato (Société sans État), 1946.[2]
Contents
Biographie
Giovannina Caleffi naît à Gualtieri (Émilie-Romagne) le 4 mai 1897 dans une modeste famille d'agriculteurs. Elle est la fille de Giuseppe et Caterina Simonazzi, et a quatre frères.
Elle naît à une époque où beaucoup de familles, à cause des énormes difficultés économiques dans lesquelles l'Italie est empêtrée, émigrent aux USA à la recherche d'une fortune nouvelle. Le père et le frère majeur de Giovanna partent s'installer à Pittsburgh, tandis que le reste de la famille demeure à Gualteri.
Le socialisme et la rencontre avec Camillo Berneri
Le père et le fils réussissent à trouver du travail aux USA, permettant à toute la famille de vivre sans trop de problèmes.
Giovannina, que tout le monde appelle Giovanna, fréquente l'école primaire du village, puis en 1914 elle part pour Reggio d'Émilie pour finir ses études. Là -bas, elle commence à fréquenter les milieux socialistes et assiste à certaines conférences de Camillo Prampolini qui la convertit aux thèses socialistes. Élève d'Adalgisa Fochi, écrivaine et conférencière dans les cercles féministes socialistes, Giovanna, à 15 ans, s'éloigne de la foi catholique, ce qui n'est pas sans entraîner des disputes avec le reste de la famille.
Elle obtient le droit d'enseigner en 1915, et commence immédiatement à travailler dans l'école élémentaire de Santa Vittoria à Gualteri. L'année suivante, déjà titulaire, elle part enseigner à l'école élémentaire de Montecchio Emilia (Émilie-Romagne). La même année elle rencontre Camillo Berneri, fils de Adalgisa Fochi, à l'époque encore lycéen et militant à la Federazione Giovanile Socialista (Fédération des Jeunesses Socialistes), qu'il abandonne bientôt pour rejoindre l'anarchisme. Pour suivre sa mère, Camillo Berneri s'installe à Arrezo, où il est rejoint par Giovanna l'année suivante. Amoureux, ils se marient le 4 novembre 1917 à Gualteri avec l'accord de leurs parents puisqu'ils sont encore mineurs.
Tandis que Camillo est appelé au front puis envoyé en prison, le 1er mars 1918 naît leur première fille, Marie Louise. Leur seconde fille, Giliana, naît le 5 octobre 1919, à Florence, où le couple a été transféré entre temps. Les deux deviendront des anarchistes importantes sur le plan national et international.
L’anarchisme "non militant"
À Florence, la maison des Berneri-Caleffi devient un lieu de rencontre pour les anarchistes et les antifascistes : Gaetano Salvemini, le promoteur du Cercle culturel florentin (par exemple Piero Calamandrei), Carlo et Nello Rosselli, Ernesto Rossi, Piero Jahier, etc.
Sa vie commune avec Camillo la pousse à se rapprocher de l'anarchisme, bien que ne puisse pas être considérée comme une militante active. Elle s'occupe principalement de ses filles. À son propos, Camillo dira à son ami Gaetano Salvemini : « Elle n'est pas une anarchiste dans le sens d'une militante, mais elle accepte mes idées et les partagent en grande partie. »
Avec l'avènement du régime fasciste en Italie, les ennuis commencent pour la famille Berneri-Caleffi : Camillo Berneri subit deux agressions, puis il refuse de jurer fidélité au régime - procédure obligatoire pour tous les professeurs (Camillo avait commencé à enseigner la philosophie à Camerino) - et est contraint à l'exil en avril 1926. Au départ, Giovanna passe quelques mois près de la maison de sa belle-mère, puis le 1er août réussit à rassembler toute la famille à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne, banlieue de Paris). Avec toutes les difficultés en 1929, par la faute de son prétendu ami Ermanno Menapace, en réalité un espion de l'OVRA (Organizzazione di Vigilanza e Repressione dell'Antifascismo, Organisation de vigilance et de répression de l'antifascisme, la police secrète du régime fasciste italien de Mussolini), Camillo Berneri subit une série d'arrestations et d'expulsions qui l'obligent à fuir de nouveau à travers l'Europe. Giovanna soutient son mari en écrivant des lettres à ses compagnons anarchistes et à l'avocat Paul De Bock de Bruxelles. Elle-même, en tant que femme de Camillo, est surveillée par la police. C'est en outre elle qui fait survivre la famille : en 1933, avec l'aide de sa sœur et sur les conseils de Louis Lecoin, elle ouvre une droguerie (au 20 rue de Terre-Neuve), dans laquelle les anarchistes en fuite trouvent un refuge temporaire.
Le 12 décembre 1934, alors qu'elle est toujours surveillée par la police, le Ministère de l'Intérieur français, suite aux contrôles de Maria Bibbi, sœur de l'anarchiste Gino Bibbi et amie de Giovanna avec qui elle partage la gestion de la droguerie, demande des renseignements à la préfecture de Milan.
La mort de Camillo Berneri et le militantisme anarchiste
Avec le début de la Révolution espagnole en 1936, Camillo Berneri part organiser les milices antifascistes et Giovanna se retrouve de nouveau seule à s'occuper de ses filles. Pendant la guerre, on doit prêt à mourir, mais Giovanna est loin d'imaginer que la mort de son mari sera due aux staliniens. Le 5 mai 1937, à Barcelone, Camillo Berneri est assassiné avec Francesco Barbieri par les staliniens. Giovanna part en Espagne assister aux funérailles avec sa fille ainée Marie Louise.
Profondément affectée par la mort de son mari, Giovanna commence à se lancer dans la propagande anarchiste et à défendre ses idées à travers une correspondance prolifique avec les anarchistes d'Amérique qui demandent son aide pour diverses initiatives. En 1938 elle publie Pensieri e Battaglie (Pensées et Batailles), dont la préface est signée par Emma Goldman, un recueil d'écrits divers de son mari. Elle écrit des articles dans des journaux et revues anarchistes et plaide publiquement pour la mémoire de son mari. Elle publie aussi en 1939 un appel non signé en faveur des anarchistes expulsé(e)s de France et interné(e)s dans des camps de concentration. L'appel sera traduit et diffusé sous le nom de « Comité "C. Berneri" ».
Après le début de la Seconde Guerre Mondiale et l'occupation nazie, Giovanna est arrêtée et emprisonnée une première fois pendant trois mois à la prison de la Santé, sur ordre du régime fasciste, le 28 octobre 1940. Puis en février 1941, elle est déportée en Allemagne et y reste cinq mois avant d'être conduite en Autriche pour être confiée aux autorités anarchistes. Emprisonnée à Reggio Emilia et condamnée le 25 août à un an d'emprisonnement à Lacedonia (Camapanie) pour « avoir développé à l'étranger une activité subversive qui présentait un élément dangereux pour les organisations politiques de l'État »[3]. Une fois sa peine purgée, elle retourne à Gualtieri, mais on lui refuse un passeport français car elle est reconnue comme une anarchiste militante ; elle reste donc en Italie méridionale.
En 1943 elle rencontre Cesare Zaccaria, un anarchiste et vieil ami de la famille, avec qui elle vit à partir de février 1943. Avec pour exemple l'assassinat de son mari par des mains communistes, elle envoie aux anarchistes de la Federazione Comunista Libertaria (Fédération Communiste Libertaire) de Livourne une lettre (de Naples, le 12 avril 1945) dans laquelle elle invite à ne plus entretenir de rapports avec la section locale du "Comitato di Liberazione Nazionale" (Comité de Libération Nationale), en rappelant les destins tragiques des anarchistes lors la Révolution espagnole où beaucoup furent tués pas les staliniens.
L'après-guerre
Liberata l’Italia dal fascismo, si attiva per la ricostituzione del movimento anarchico: stringe rapporti con Armido Abbate e Pio Turroni, editori dei giornali clandestini «La Rivoluzione libertaria» (1944) e «Volontà ». Quest'ultimo sarà trasformato poi in rivista in seguito alle delibere Congresso di Carrara (1945) e si avvarrà nel tempo di personalità del calibro di Silone, Camus, Salvemini ecc.
Giovanna contribuisce in maniera notevole alla rivista, dedicandovi gran parte del suo tempo e delle sue energie:
- «Non si tratta di una rivista fatta da intellettuali, da gente colta, dalla penna facile per i quali lo scrivere è un piacere o una professione. «Volontà » è messa insieme, in generale, con il modesto contributo di lavoratori che sentono impellente il bisogno di esprimere la loro critica anarchica alla società ed agli avvenimenti attuali e di inserirvi le loro idee di rinnovamento sociale e di giustizia».
Nel settembre 1945 (15-19 settembre) partecipa con Cesare Zaccaria e la figlia Giliana, tutti delegati dell'Alleanza Gruppi Libertari Campani, al congresso costitutivo della Federazione Anarchica Italiana [4]. Cura anche le edizioni RL e la Collana Porro, editando inoltre pubblicazioni di Malatesta, Volin, Luigi Fabbri, Carlo Doglio, ecc. Scrive su varie riviste anarchiche e non: «Umanità Nova», «L’Adunata dei Refrattari», «Controcorrente» di Boston; «Il Mondo», «Il Lavoro nuovo» di Genova ecc. Pubblica la brochure Società senza Stato (1946) e poi, insieme a Cesare Zaccaria, si batte in favore del controllo delle nascite diffondendo l’opuscolo Il controllo delle nascite (1948), contenente una raccolta di articoli apparsi nel 1947 su «Volontà », immediatamente sequestrato dalle autorità . I due sono processati per propaganda contro la procreazione ma vengono assolti entrambi con formula piena nel maggio del 1950.
Si impegna anche in alcune iniziative ludico-ricreative per i figli di genitori anarchici: nel biennio 1948-49 si attiva per consentire ai bambini di «compagni del Sud» di andare in vacanza presso «famiglie del Nord Italia». Dal 1951, in ricordo della figlia Maria Luisa prematuramente scomparsa all’età di 31 anni, organizza a Paino di Sorrento una colonia estiva per i bambini\e figli di anarchici e anarchiche di tutte le nazionalità grazie alla casa privata messa a disposizione da Cesare Zaccaria. L’esperienza sarà interrotta momentaneamente nel 1957 a causa del deficit economico e soprattutto per via della fine del rapporto tra Giovanna e Cesare.
Il periodo genovese
Nel 1956 Giovanna si stabilisce a Genova Nervi, dove vi trasferisce anche la sede amministrativa di «Volontà » e poi anche le strutture per la stampa. Nel numero del gennaio 1959 di «Volontà » compare la lettera di Zaccaria che spiega il motivo del suo abbandono al movimento anarchico e alla rivista, che nel frattempo veniva stampata a Nervi.
Nonostante tutto, Giovanna vorrebbe proseguire l’esperienza della colonia e si attiva per trovare dei finanziatori. Dopo vari tentativi alla fine riuscirà ad acquistare un terreno nella pineta di Ronchi (MS), a 700 metri dal mare, che le permetterà di far nascere la Comunità «Maria Luisa Berneri» e a cui peraltro si adopererà sino alla morte. Grazie a quattro persone che costituiscono un nuovo gruppo gestionale, la Colonia sopravvive per tre anni anche dopo che la figlia Giliana decide di abbandonare l’attività anarchica.
Ammalatasi gravemente, é accudita dall'anarchico e amico Aurelio Chessa. Proprio tra le braccia di Chessa, Giovanna Caleffi muore il 14 marzo 1962 all'uscita dall’ospedale di Genova Nervi dove era stata ricoverata.
Opere
Écrits de Giovanna Caleffi
- Società senza stato, Napoli, 1946;
- Controllo delle nascite. Mezzi politici per avere figli solo quando si vogliono, Milano 1955. [5]
Écrits sur Giovanna Caleffi
- F. Montanari, Giovanna Caleffi, «L’Almanacco», Reggio Emilia, n. 31, 1998;
- Fiamma Chessa, Italia: le donne di casa Berneri, Giovanna Caleffi, «BAP», n. 12, 1999;
- G. Boccolari, F. Chessa, Storie di anarchici e anarchia – L’Archivio Famiglia Berneri – Aurelio Chessa, catalogo della Mostra, Reggio Emilia, 11 mar.-9 apr. 2000.
Note
- ↑ Biographie dans le Dizionario Biografico degli Anarchici Italiani
- ↑ Éphéméride Anarchiste.
- ↑ « aver svolto all’estero attività sovversiva dimostrandosi elemento pericoloso per gli ordinamenti politici dello Stato. »
- ↑ Archivio FAI
- ↑ Queste opere sono state scritte da Giovanna Caleffi, indicata come G. Berneri, insieme a Cesare Zaccaria