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+ | Han Ryner est Principalement influencé par les penseures de l'Antiquité, particulièrement les stoïciens. En ce sens, il prône une sagesse qui conduit à accepter l'inévitable, ce qui ne peut être changé ou vaincu. Puisque l'individu ne peut détruire certaines oppressions liées à la nature sociale de son humanité, il doit les accepter avec l'indifférence qu'il a face aux phénomènes physiques. | ||
+ | Han Ryner préconise une libération intérieure et non une révolution sociale, collective et violente. Selon lui, l'individu doit agir pour lui, en se délestant des conditionnements extérieurs, en écoutant ses propres pulsions et besoins et en n'obéissant que lorsque la préservation de son individualité est en jeu. | ||
+ | Pacifiste avant tout, Han Ryner valorise l'objection de conscience et les moyens d'action non violents. | ||
==Citations== | ==Citations== | ||
« La société est inévitable comme la mort. Sur le plan matériel, notre puissance est faible contre de telles limites, mais le sage détruit en lui le respect et la crainte de la société, comme il détruit en lui la crainte de la mort. Il est indifférent à la forme politique et sociale du milieu où il vit comme il est indifférent au genre de mort qui l'attend. » (''Le crime d'obéir'', 1900) | « La société est inévitable comme la mort. Sur le plan matériel, notre puissance est faible contre de telles limites, mais le sage détruit en lui le respect et la crainte de la société, comme il détruit en lui la crainte de la mort. Il est indifférent à la forme politique et sociale du milieu où il vit comme il est indifférent au genre de mort qui l'attend. » (''Le crime d'obéir'', 1900) |
Revision as of 19:22, 20 October 2005
Henri Ner, dit Han Ryner, anarchiste individualiste, pacifiste et anticlérical né à Nemours (département d'Oran, Algérie) le 7 décembre 1861 et mort à Paris le 6 janvier 1938.Issu d'un milieu modeste (son père est employé des postes et sa mère institutrice) et très religieux, Henri Ner réussit à faire des études et prépare une licence en philosophie. Suite à la mort de sa mère, il rompt avec la religion, devient franc-maçon et s'intéresse aux idées sociales.
Après avoir publié deux romans en 1894-1895, Henri Ner Fréquente Zola, les Goncourt et Alphonse Daudet. Après avoir tâté un peu de journalisme, il devient professeur de collège même s'il a beaucoup de difficulté à se plier à la discipline et aux conventions qu'imposent une telle carrière.
En 1896, il adopte le pseudonyme de Han Ryner, devient le rédacteur en chef de la revue Demain et donne des cours dans les universités populaires à partir de 1903.
À la veille de la Première Guerre mondiale, Han Ryner adopte des positions pacifistes et lutte jusqu'à sa mort pour la reconnaissance de l'objection de conscience.
En 1936, Han Ryner adhère au Comité mondial contre la guerre et le fascisme.
Contents
Sa pensée
Han Ryner est Principalement influencé par les penseures de l'Antiquité, particulièrement les stoïciens. En ce sens, il prône une sagesse qui conduit à accepter l'inévitable, ce qui ne peut être changé ou vaincu. Puisque l'individu ne peut détruire certaines oppressions liées à la nature sociale de son humanité, il doit les accepter avec l'indifférence qu'il a face aux phénomènes physiques.
Han Ryner préconise une libération intérieure et non une révolution sociale, collective et violente. Selon lui, l'individu doit agir pour lui, en se délestant des conditionnements extérieurs, en écoutant ses propres pulsions et besoins et en n'obéissant que lorsque la préservation de son individualité est en jeu.
Pacifiste avant tout, Han Ryner valorise l'objection de conscience et les moyens d'action non violents.
Citations
« La société est inévitable comme la mort. Sur le plan matériel, notre puissance est faible contre de telles limites, mais le sage détruit en lui le respect et la crainte de la société, comme il détruit en lui la crainte de la mort. Il est indifférent à la forme politique et sociale du milieu où il vit comme il est indifférent au genre de mort qui l'attend. » (Le crime d'obéir, 1900)
« Le sage considère la société comme une limite. Il se sent social comme il se sent mortel. » (Le crime d'obéir, 1900)
« Comme tous ceux qui prétendent commander, il obéit. Nous n'imposons que des volontés qui nous furent imposées. L'orgueil d'être Colonel se paie de l'humiliation de subir le Général. Toute autorité est chose chancelante, essaie de s'appuyer à une autorité qui lui semble plus solide. » (Le crime d'obéir, 1900)
Bibliographie
L'Humeur inquiète (1894)
La Folie de misère (1895)
Le crime d'obéir (1900)
L'homme fourmi (1901)
Les voyages de Psychodore (1903)
Le père Diogène (1920)
Histoire de l'individualisme dans l'Antiquité (1924)
Le Communisme et la Liberté (1924)
Bouche d'or, patron des pacifistes (1934)
L'Eglise devant ses juges(1937)