Difference between revisions of "Abraham Guillén"
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Revision as of 21:01, 10 November 2006
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Abraham Guillén né en 1913 à Corcuera, à Guadalajara, en espagne, et meurt à 80 ans en 1993. Il participera à la révolution espagnole en 1936, avec des compagnons anarchistes, sur le front anti-fasciste, puis, aprés s'être évadé en 1945 des prisons franquistes, partira pour l'amérique latine. Il deviendra, entre autres, un économiste anarchiste et un théoricien de la guerilla urbaine.
Contents
Biographie
Originaire de Corcuera, cette ville lui portera toute l'influence libertaire existante en son sein, il n'existait pas de police, pas de garde civil et les batiments étaient communaux.
Il fait des études à Madrid.
Plus tard, il sera éditeur de "jeunesse libre", et de "FIJL". Durant la révolution espagnole, il fera parti de la 14 éme division et du 4 éme corps d'armée organisé par Cipriano Mera. Puis il sera le directeur de "Nosotros" à Valence.
À la fin de la guerre civile, début 1939, il se retrouvera, comme des milliers d'autres, pendant 3 jours dans le port d'Alicante, attendant des bateaux (qui devaient les mener hors d'espagne) qui ne viendront jamais. Il sera alors jeté en prison et condamné à mort, il tentera deux évasions, l'une, qui échouera, de par le champ de travail d'Aranjuez et une autre tentative, réussie, de par la prison de madrid ; il sera aidé et caché par des libertaires gitans à madrid, jusqu'à ce qu'il puisse, en 1945, faire clandestinement le voyage vers la frontiére espagne/france (un ami l'attendra de l'autre coté de la frontiére).
Un parcours dans l'exil le ménera ensuite en argentine puis en uruguay et passant par cuba suite à la révolution.
Dans les années 50 et 60, il écrira de nombreuses oeuvres notamment des manuels de guerilla/lutte armée contre l'impérialisme.
Il obtiendra une licence en science économique, et sera professeur d'économie politique à Buenos aires, conseiller économique de l'université du travail en Uruguay, et expert international de l'OIT (Organisation International du Travail) concernant l'économie autogestionnaire et le dévellopement des coopératives au pérou.
Sur la guérilla Urbaine
le plus connut de ses oeuvres sur la guérilla urbaine est "Stratégie de la guérilla urbaine" ; cette oeuvre servira de base stratégique pour différents groupements dont les "Tupamaros" (uruguay) ou des guérillas brésiliennes (Marighella, Lamarca) et autres... Mais Guillen fera une critique de ses mouvements, du fait de ses propres positions libertaire, mais surtout une critique au niveau de la tactique et de la stratégie employé par ses groupements (marxistes-léninistes, fidélistes, maoistes) qu'il considére doctrinal et étroit ...
Il expliquera et fera une théorisation de différentes situations pouvant avoir une perspective intéressante de guerre urbaine de guerilla.
Sur l'économie anarchiste
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Catégorie:Ébauches Commentateur de l'économie et de la politique internationale dans des journaux argentins, uruguayens et péruviens, il est auteur de prés de quarante livres sur des sujets, tels que la guerre d'espagne, l'économie mondiale, l'économie autogestionnaire et le pouvoir et l'implantation des multinationales. Il définit comme synonyme le socialisme libertaire et le socialisme autogéré. Guillén se situe dans la lignée économique prônant le mutualisme libertaire et le collectivisme libertaire. il prône un certain productivisme et un certain scientisme comme moyen d'élaborer une société libertaire.
Abraham guillen restera marqué par l'expérience révolutionnaire espagnole, des années 1936/37, la création des collectivités libertaires, des entreprises autogérés, dans lesquels il exista la liberté économique. Des collectivités se créaient spontanément pour gérer eux mêmes les questions d'ordre économique. Une production accrue, du fait des collectivisations, caractérisera cette période révolutionnaire. Devant ce fait, des petits propriétaires, face au bénéfice que comporte le travail collectif et solidaire, s'associeront volontairement aux collectivités.
Guillén considére que l'humain est un être social et solidaire, et que cet être humain existe du fait de la société dans laquelle il vit. la solidarité, par l'aide mutuelle, est un principe essentiel de l'être humain pour son évolution, et l'émancipation ne peut être gagné que collectivement (même si le sujet libre a sa volonté libre).
Au sein de l'humanité divisé en classe, Guillén préconise donc la solidarité pour vaincre la propriété privée et l'État, qui "rend l'exploitation de l'homme par l'homme possible, du prolétaire par le propriétaire".
Analyse du capitalisme
Guillén considére, entre autres, le capitalisme comme une dictature économique d'une minorité ploutocratique au-dessus de la majorité des travailleurs. Durant la guerre froide, A.G énoncera cela comme une guerre entre capitalistes ; le capitalisme privé d'un coté et le capitalisme d'État de l'autre. que ce soit sous la logique de la propriété privée ou sous la logique de la propriété d'État, et ses diverses formes de gestion, qu'elle soit technocratique ou bureaucratique, les gérants du capitalisme (que ce soit le radicalisme, la social-democratie, la democratie chrétienne, les socialistes et la petite bourgeoisie néo-liberale) sont pour lui essentiellement une classe parasite exploitant et consommant stérilement le travail des ouvriers avec comme but le controle et le management de l'économie nationale et mondiale (par les organes impérialistes et hegemonistes tel que l' IMF, la BIRF, le GATT, le conseil de sécurité de l'ONU). Entre autres théories, le marxisme et le keynesianisme sont porteur d'une économie Étatique.
Contre tous ces gestionnaires du capitalisme, de gauche ou de droite, bourgeois ou bureaucrates, conservateurs ou révolutionnaires, du socialisme parlementaire, du communisme totalitaire, de la démocratie bourgeoise, du corporatisme, menant tous à des crises économiques (inflations / déflations) ; A.G préconise donc la débureaucratisation et la débourgeoisification, qui permettrait de s'émanciper économiquement et socialement, en réalisant l'auto-gestion, la démocratie directe, le fédéralisme et le socialisme.
à développer
Citations
- Les Uturuncos « ont étés la premiére guerilla urbaine et rurale (les deux combinés) à la fin et au commencement des années 1959 et 1960. Quand les guerilleros "Uturuncos" ont unis les campagnes et la ville, mon point de vue stratégique, politique, économique et social, a été de donner à la guerre révolutionnaire, principalement, un caractére stratégique opposé à la bataille ou le combat de ligne ; c'est dire, qu'une guerre d'un peuple en armes, si il veut vaincre devant une grande répréssion de l'armée, se doit d'être une guerre en superficie, dans tout un térritoire national, comme si en dehors de fait à la manière d'une peau de léopard, les guérilleros circulant autour de tous ces interstices. Comme les combattants des « uturuncos » étaient (presque tous) Péroniste, je considére que cela a constitué une limitation politique, parce qu'une guerre révolutionnaire doit englober tout un peuple et pas seulement un parti. Si la conception politique est mauvaise ou étroite, pas plus brillante que n'est la tactique et la stratégie des guérilleros, la guerre révolutionnaire est perdue ... »
- Pour Kropotkine, les lois peuvent être groupées en trois catégories : celles qui protégent les personnes de priviléges, celles qui protégent les gouvernements, et celles qui protégent la propriété privée. Mais, qui en réalité, ne protégent pas les travailleurs appauvris.
- Dans le mode de production capitaliste conventionnel, l'État bourgeois est un comité au service des capitalistes en leur garantissant la propriété privée des moyens de production et échange et la réalisation, sans intervention de travail, de la valeur en surplus usurpée aux ouvriers salariés, autant dans une démocratie parlementaire que dans une dictature, selon la situation. Sous le mode de production Étatique, dont la vraie expression est le modèle soviétique, l'État, un monopole de la bureaucratie totalitaire, impose la propriété d'État ; dicte les salaires et les prix ; c'est l'employeur, le négociant, le banquier, la police, faisant des lois selon la convenance et les intérêts de la bureaucratie totalitaire.
Voir aussi
Bibliographie
- Stratégie de la Guerrilla Urbaine (1965)
- Socialisme libertaire
- El error militar de las " izquierdas " , estrategia de la guerra revolucionaria.
- Le capitalisme soviétique : ultime étape de l'imperialisme. (1980)
- Principes de l'économie Libertaire. ([1][2][3])
- Économie Anarchiste, les économies des collectivités libertaire espagnole de 1936 - 39 : Une Alternative pour un monde en crise (pdf)
- EconomÃa autogestionaria : las bases del desarollo económico de la sociedad libertaria
- Socialismo libertario : ni capitalismo de monopolio, ni capitalismo de estado
- Tecnica de la desinformacion ( al servicio de las clases dominantes ) : la manipulación de masas, los monopolios de los medios de comunicación de masas (1991)
Sources
- El pensamiento de Abraham Guillén de bicileta
- "Économie Anarchiste : Une Alternative pour un monde en crise" par Abraham Guillen
- L'autogestion selon Abraham Guillén, par Daniel, tiré du monde libertaire #1447.
Liens internes
- guerilla urbaine
- révolution espagnole
- économie anarchiste
- autogestion
- socialisme autogestionnaire
- Communauté du sud