Difference between revisions of "Jules Montels"
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Jules Montels, né le 25 mars 1843 à Gignac dans le département de l'Hérault, et décédé le 20 septembre 1916 à Sfax, en Tunisie, fut un militant anarchiste, communard, et tuteur des enfants de Léon Tolstoï.
Biographie[edit]
Voir l'article anglais par Nick Heath. |
Jules Montels naquit en France, à Gignac, dans le département de l'Hérault, le 25 mars 1843. Tout petit, il vécut le soulèvement en 1851 contre le coup d'État de Louis Napoléon Bonaparte, qui fut suivit par une lourde répression. Ceci laissera des souvenirs amers dans sa mémoire.
Travaillant en tant que clerc ou représentant commercial, il était à Paris lorsque la Commune éclata. Il est possible qu'il fut membre de la Première Internationale à l'époque, bien qu'il n'y en ait pas preuve tangible.
Il fut colonel de la 12ème Légion Fédérée de la Commune (Montels nourrira toujours un grand ressentiment à l'encontre de Karl Marx et de ses disciples, pour le dénigrement de Marx vis-à -vis des communard-e-s). La Commune lui confia un travail avec Béziers et Narbonne.
Avec Émile Digeon, il participa à la Commune de Narbonne, qui n'aura qu'une courte existence. À la chute de la Commune, il fuit pour Genève. Là , Jules Guesde, avec qui il eut une relation très intime dans l'Hérault, et qui était alors toujours anarchiste, l'hébergea un moment.
Guesde s'occupait de l'exile du groupe français de l'Internationale, la Section de Propagande et d’Action Révolutionnaire-Socialiste, et Montels prit part à ses côtés pour cette tâche.
Il fut l'un des quelques exilés français à prendre ce travail au sérieux. Il fut un correspondant actif des internationalistes de Béziers. Il donna des détails sur le mouvement dans le sud de la France et de l'Espagne à Guesde, qui partit pour Rome en avril 1872. Il fut peut-être un des co-rédacteurs méconnus du pamphlet de Guesde, Le Livre Rouge et la Justice Rurale.
Il assista au Congrès de Genève de l'Internationale en septembre 1873. Montels fournit aux groupes du sud de la France des rapports des congrès de l'Internationale entre 1873 et 1877, ainsi qu'un nombre de divers journaux et pamphlets révolutionnaires.
Il contribua à la fondation de la section de Béziers de l'Internationale. Il fut membre du Cercle d'Études Sociales. Ce groupe produisit une série de pamphlets absentionnistes en 1876, destinés à la classe ouvrière française. Il écrivit lui-même l'un de ces pamphlets, Lettre aux socialistes-revolutionnaires du Midi de la France, encourageant l'abstention aux élections françaises de 1876 parmi les travailleurs du sud de la France.
Il fut très actif au sein du mouvement à Genève. Avec Paul Brousse, il fut l'un des fondateurs de la Fédération Française de l'Internationale en 1877. Les 19 et 20 août 1877, il assista à un congrès secret de la Fédération Française, aux côtés de Brousse et de Jean-Louis Pindy. Avec Brousse, il représenta les sections de la Fédération Française de l'Internationale au Congrès Internationale de Verviers, en Belgique, en septembre 1877. De là , il alla avec Brousse au Congrès Socialiste Mondial à Gand, où il participa au débat entre l'aile anarchiste et l'aile socio-démocrate du socialisme, et qui engendra la séparation de celles-ci. Il rédigea une motion avec Brousse, Pierre Kropotkine et François Dumartheray au Second Congrès de la Classe Ouvrière à Lyon en 1878. Elle fut présentée par Ballivet, délégué au syndicat des mécaniciens de Lyon, appellant à la collectivisation des terres et des instruments de production. La motion fut rejetée.
En août 1877, il partit en Russie, où il devint le tuteur de deux des enfants de Léon Tolstoï, Macha et Tafia. Il épousa Lucie Gachet (1849-1900) qui était la gouvernante de la maison Tolstoï. Il retourna dans l'Hérault en 1880.
En 1881, se remémorant l'insurrection de 1851, il publia un pamphlet sur l'un des martyrs de celle-ci, nommé La Justice de l’Ordre en 1851, La Vie et Mort d’André-Abel Cadelard.
Quelques temps plus tard, il partit à Tunis. Là , il travailla en tant que rédacteur en chef du journal quotidien de la ville. Lucie mourut en 1900, et Jules s'éteignit le 16 septembre 1916 à Sfax.
Catégorie:Membre de la Fédération jurassienne