Difference between revisions of "Le livre noir du capitalisme"
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+ | coexiste avec les régimes politiques les plus différents, monarchique, républicain, dictatorial aussi bien que théocratique et peut-être bien même - communiste... Le capitalisme n'est un mode d'exercer le pouvoir politique (une "oppression") que dans le langage volontariste de l'idéologie communiste et de ceux qui s'en inspirent. Les horreurs et les massacres commis dans différents Etats à l'économie capitaliste ne sont pas à mettre sur le compte d'un mode de fonctionnement de l'économie, bien que l'idéologie communiste ait réussi à faire accepter par le monde - une partie, la plus tonitruante, du monde intellectuel compris - cette confusion des concepts. Mais les horreurs et le massacres du communisme, eux, découlent bel et bien de l'essence même du communisme, ainsi que l'a suffisemment montré le Livre noir du Communisme par des citations de Lénine, Trotski, Dzerjinski et d'autres, de même que le fait que le régime communiste s'est avéré incapable de se perpétuer sans la contrainte. |
Revision as of 06:32, 13 April 2009
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Catégorie:Ébauches Ouvrage collectif publié en 1998 en réaction au Livre noir du communisme, le Livre noir du capitalisme aux éditions "Le temps des cerises". Ce livre ne se veut pas un anti- ou un contre "livre noir du communisme", dans le but de définir un bilan mortuaire du capitalisme (tel que fut "le livre noir du communisme"). Il tente d'énoncer la réalité du capitalisme. Ce livre ne prend cependant pas en compte les victimes des pays s'étant revendiqués socialistes (même si cela peut porter à débats ; certains considérant notamment que ces pays ne furent que du capitalisme d'État...).
Les auteurs sont : Gilles Perrault, Caroline Andréani, Francis Arzalier, Roger Bordier, Maurice Buttin, Canale, François Chesnais, Maurice Cury, François Delpla, François Derivery, André Devriendt, Pierre Durand, Jean-Pierre Fléchard, Yves Frémion, Yves Grenet, Jacques Jurquet, Jean Laïlle, Maurice Moissonnier, Robert Pac, Philippe Paraire, Paco Pena, Gilles Perrault, André Prenant, Maurice Rajsfus, Jean Suret, Subhi Toma, Monique et Roland Weyl, Claude Willard, Jean Ziegler.
Il est à signaler qu'un ancien dirigeant mao-stalinien du PCML (Parti communiste marxiste-léniniste), Jacques Jurquet (" Génocide anticommuniste en Indonésie "), signe une étude sur la répression menée par l’Etat indonésien après 1965, au nom de la " lutte contre le communisme ". Mais Jurquet se garde bien de parler du massacre concomitant d’ouvriers et paysans chinois par le maoïsme, à l’époque où il était reçu officiellement par l’Etat chinois.
La quatrième de couverture annonce que : « Nous n’avons pas eu la prétention de faire un livre exhaustif. Les crimes du capitalisme constituent un sujet malheureusement inépuisable. Du moins pour l’instant…Plutôt que de réaliser un ouvrage collectif, nous avons pris le parti de solliciter des participations individuelles d’historiens, d’économistes, de sociologues, de syndicalistes, d’écrivains, qui s’expriment ici en toute liberté sur le sujet de leur choix ».
Table des matières
- Avant-propos - (Gilles Perrault)
- Le libéralisme totalitaire - (Maurice Cury)
- Les origines du capitalisme (XVe-XIXe siècles) - (Jean Suret-Canale)
- Economie servile et capitalisme : Un bilan quantifiable - (Philippe Paraire)
- Tirez, ce ne sont que des ouvriers - (Roger Bordier)
- 1744-1849 Un siècle lyonnais : Les canuts face aux cannibales du profit - (Maurice Moissonnier)
- 1871 : Trahison de classe et semaine sanglante -(Claude Willard)
- Répressions antisyndicales -(André Devriendt)
- Les bandes armées du capital dans la France républicaine -(Maurice Rajsfus)
- La grande guerre : 11 500 morts et 13 000 blessés par jour pendant 3 ans et demi -(Jean-Pierre Fléchard)
- Contre-révolution et interventions étrangères en Russie (1917-1921) -(Pierre Durand)
- La seconde guerre mondiale -(François Delpla)
- De l’origine des guerres et d’une forme paroxystique du capitalisme -(Pierre Durand)
- Impérialismes, sionisme et Palestine -(Me Maurice Buttin)
- Guerre et répression : L’hécatombe vietnamienne -(François Derivery)
- Massacres et répression en Iran -(François Derivery)
- Génocide anticommuniste en Indonésie -(Jacques Jurquet)
- Annexion fasciste du Timor Oriental -(Jacques Jurquet)
- L'Irak victime du pétrole -(Subhi Toma)
- L’Afrique noire sous la colonisation française -(Jean Suret-Canale)
- Algérie 1830-1998 : Des balbutiements du capitalisme colonial à l’entreprise monopolaire de recolonisation « mondiale » -(André Prenant)
- L’Afrique des indépendances et le « communisme » (1960-1998) -(Francis Arzalier)
- Les interventions Nord-Américaines en Amérique Latine -(Paco Pella)
- Etats-Unis, le rêve inachevé : La longue marche des Africains-Américains -(Robert Pac)
- Centenaire d’un génocide à Cuba : La « reconcentration » de Weyler -(Jean Laïlle)
- Le génocide indien -(Robert Pac)
- Le capitalisme à l’assaut de l’Asie -(Yves Grenet)
- Les migrations au XIXe et au XXe siècles : Contribution à l’histoire du capitalisme -(Caroline Andreani)
- Capitalisme, course aux armements et commerce des armes -(Yves Grenet)
- Les morts vivants de la mondialisation -(Philippe Paraire)
- La mondialisation du capital et les causes des menaces de barbarie -(François Chesnais)
- Les banquiers suisses tuent sans mitrailleuses -(Jean Ziegler)
- Une pub vaut mille bombes... Les crimes publicitaires dans la guerre moderne -(Yves Frémion)
- Quand bien même ne suffirait pas l’abolition du capitalisme… -(Monique et Roland Weyl)
Bilan
L'éditeur du livre énoncera, en fin de livre, un bilan de 100 millions de morts pour la période allant de 1900 à 1997 (le bilan du capitalisme du XIXème n'étant pas abordé par le livre).
Citations (extraits)
- « Le livre noir du capitalisme est déjà écrit devant nous dans son « paradis ». Qu'en est-il de son enfer, le Tiers Monde ? Les ravages, en un siècle et demi, du colonialisme et du néocolonialisme sont incalculables, pas plus qu'on ne peut chiffrer les millions de morts qui lui sont imputables. Tous les grands pays européens et les États-Unis sont coupables. Esclavage, répressions impitoyables, tortures, appropriation, vol des terres et des ressources naturelles par les grandes compagnies occidentales, américaines ou transnationales ou par des potentats locaux à leur solde, création ou dépeçage artificiel de pays, imposition de dictatures, monoculture remplaçant les cultures vivrières traditionnelles, destruction des modes de vie et des cultures ancestrales, déforestation et désertification, désastres écologiques, famine, exil des populations vers les mégalopoles où les attendent le chômage et la misère. [...] Quels sont les moyens d'expansion et d'accumulation du capitalisme ? La guerre (ou la protection, à l'exemple de la maffia), la répression, la spoliation, l'exploitation, l'usure, la corruption, la propagande. [...] Ses armes sont indifféremment la démocratie ou la dictature, le négoce ou le gangstérisme, l'intimidation ou le meurtre. Ainsi, la CIA est sans doute la plus grande organisation criminelle à l'échelon mondial. [...] La propagande: pour imposer son credo et justifier le surarmement, ses actes délictueux et ses crimes sanglants, le capitalisme invoque toujours des idéaux généreux : défense de la démocratie, de la liberté, lutte contre la dictature « communiste », défense des valeurs de l'Occident, alors qu'il ne défend le plus souvent que les intérêts d'une classe possédante, qu'il veut s'emparer de matières premières, régenter la production du pétrole ou contrôler des lieux stratégiques. » Maurice Cury
Liens externes
- Le chapitre du "livre noir du capitalisme", sur la "Seconde Guerre mondiale" de François Delpla.
- Du bon usage des livres noirs, commentaire de Philippe Bourrinet (point de vue anticapitaliste)
- Le site de l'éditeur
Commentaire. Mettre sur un même plan les mots "communisme" et "capitalisme" [voir "le Livre noir du Capitalisme" contre la même chose sur le communisme], comme s'il s'agissait des deux côtés d'une même médaille ou des deux pôles opposés d'un même globe, est d'emblée une supercherie et une manipulation médiatique (pour rester décent et ne pas dire de la poudre aux yeux). Le mot "communisme" désigne une idéologie compacte, bien circonscrite, et un manuel de politique servant à sa mise en pratique, tandis que "capitalisme" n'est qu'un mode de financement de la production et des échanges qui existe indépendamment du mode de gouvernement des différents Etats. Malgré certaines différences de styles et de rigueurs d'application des principes communistes, cette notion implique un régime politique, un pouvoir politique et une, ou, si l'on veut, des manières de l'exercer, mais qui se sont toutes inspirées d'une même source. Le capitalisme, par contre, n'est qu'un état de fait qui n'a été théorétisé qu'après-coup et qui a coexisté et
coexiste avec les régimes politiques les plus différents, monarchique, républicain, dictatorial aussi bien que théocratique et peut-être bien même - communiste... Le capitalisme n'est un mode d'exercer le pouvoir politique (une "oppression") que dans le langage volontariste de l'idéologie communiste et de ceux qui s'en inspirent. Les horreurs et les massacres commis dans différents Etats à l'économie capitaliste ne sont pas à mettre sur le compte d'un mode de fonctionnement de l'économie, bien que l'idéologie communiste ait réussi à faire accepter par le monde - une partie, la plus tonitruante, du monde intellectuel compris - cette confusion des concepts. Mais les horreurs et le massacres du communisme, eux, découlent bel et bien de l'essence même du communisme, ainsi que l'a suffisemment montré le Livre noir du Communisme par des citations de Lénine, Trotski, Dzerjinski et d'autres, de même que le fait que le régime communiste s'est avéré incapable de se perpétuer sans la contrainte.