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Mexico states chiapas.png
Le Fleuve Usumacinta à la frontière avec le Guatemala

Le Chiapas est un des 31 états de la République Fédérale du Mexique, sa capitale est Tuxtla Gutiérrez. Il est situé au sud de la péninsule du Yucatán et il est entouré par l'Oaxaca à l'ouest, le Tabasco au nord, par le Guatémala à l'est. Le Pacifique baigne son côté Sud.

Il couvre environ 75.000 km² sur les 2 millions de km² du Mexique et sa population s'élève à 3,3 millions (parmi lesquels 2 millions d'indigènes).

Riche en ressources naturelles, il fournissait notamment à lui seul en 2000, 55% de l'énergie hydroélectrique, 35% du pétrole, près de 50% du gaz naturel et 35% du café du Mexique.

Mais cet état est très pauvre socialement parlant puisque, par exemple, en 2000 près des 2/3 des logements du Chiapas n'avaient ni électricité ni eau courante, 72% des enfants ne dépassaient pas la première année de scolarisation, et 80% des Chiapanèques n'avaient pas accès au système de santé.

Histoire

Cette région était peuplée par les mayas, bien avant l'arrivée des conquistadores espagnols.

Bartolomé de Las Casas fut évêque de San Cristobal au Template:XVIe siècle, ville qui plus tard s'appelera San Cristóbal de las Casas.

L'organisation 'rebelle' EZLN, dont le porte-parole est le sous-commandant Marcos, y est très active. Après des siècles d'oppression politique, sociale et culturelle le soulèvement de l'Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN) en date du 1er janvier 1994 se réfère de façon mythique à la première révolution mexicaine commencée en 1910 sous la direction de plusieurs chefs militaires dont Venustiano Carranza et Pancho Villa dans le nord du Mexique, ainsi que le très célèbre Emiliano Zapata dans le sud. Les premiers visaient une démocratie constitutionnelle; Zapata avait des revendications plus radicales, exigeant entre autres une révolution agraire garantissant la distribution de la terre aux paysans.

Il semblait, qu'avec l'élection de Vicente Fox, les négociations reprennaient le dessus sur la violence, malheureusement ce ne fut pas ainsi, le silence et l'oubli furent les seules réponses du gouvernement aux demandes de justice, democratie et liberté de l' EZLN.

En 2001, le E.Z.L.N. exige la libération de plusieurs prisonniers politiques retenus dans plusieurs villes mexicaines comme étant l'une des trois demandes pour reprendre les négociations. Le problème de la torture n'a pas encore complètement disparu, comme c'est toujours le cas partout ailleurs au Mexique. Le gouvernement annonce qu'il prendra en janvier 2003 60 mesures pour renforcer les droits de l'homme. Les associations de défense des indigènes demandent aussi que les prisonniers atteints par le Sida disposent de suffisamment de médicaments.

Janvier 2003 : 27 nouveaux-nés sont morts en 45 jours dans un hôpital à Comitán. Ces décès ont créé un scandale médical relayé par Jornada, grand quotidien mexicain. En effet, certains estiment que ces morts auraient pu être évitées. Cuba prévoit d'envoyer quelques 200 médecins. Cette situation serait due à la faiblesse des budgets alloués à la santé au Chiapas (67 pour cent des habitants ne bénéficient d'aucune sécurité sociale) et au manque de médecins (dans la plupart des endroits, il n'y aurait qu'un médecin pour 2300 habitants) et de façon plus générale à la grande pauvreté des habitants de cette région. Plusieurs élus locaux avaient envoyé en vain des messages pour demander de l'aide au gouvernement.

Géographie

L'État du Chiapas est situé dans le sud-est du Mexique. Son relief est fortement contrasté et peut être divisé en quatre zones : la côte, les vallées centrales, les montagnes et la forêt tropicale.

  • Villes principales :

Peuples

Choles, Mames, Tojolabales, Tzeltales, Tzotziles, Zoques

Politique

Santé

Les principaux obstacles en termes de santé publique sont le manque de ressources financières de la population, et le manque d'infrastructures de santé, de déplacement et de communication, en particulier dans les régions isolées du centre du Chiapas et de la forêt Lacandonne (selva Lacandona). À ces problèmes d'ordre structurels s'ajoutent les difficultés émanant du racisme envers les indigènes ou populations perçues comme telles, les difficultés de communication entre les praticiens d'origine urbaine et leurs patients (environ un tiers des indigènes ne parlent pas espagnol), et la quasi absence de coordination entre praticiens « traditionnels » ou communautaires et praticiens du secteur public ou non-gouvernemental.

Les parcours thérapeutiques des chiapanèques, spécialement des indigènes, sont diversifiés et reflètent le pluralisme du système thérapeutique. Une tradition multi-séculaire se maintient dans les régions indigènes et les couches populaires de la population urbaine. Cette médecine « traditionnelle » est caractérisée par la diversité de ses thérapeutes, aux savoirs et savoir-faire s'étendant du technico-empirique au rituel magico-religieux. S'illustrent, parmi ces thérapeutes, les « preneurs de pouls », les « diseurs de prières » et les accoucheuses.

Les principaux problèmes de santé de la population sont d'ordre gastro-intestinale, respiratoire (en particulier chez les femmes, qui sont exposées quotidiennement à la fumée des foyers) et dermatologique. Chez les hommes les accidents du travail sont nombreux, liés aux activités agricoles, et chez les femmes la morbi-mortalité liée à la grossesse et à l'accouchement est importante. À cet égard, la lutte contre la mortalité maternelle et infantile constitue l'une des priorités des programmes de santé public. Dans cette perspective, l'État mexicain a notamment mis en place des programmes de formation des accoucheuses communautaires, visant à encadrer leur pratique et à encourager le transfert des femmes présentant des pathologies vers les structures médicalisées.

Les programmes de santé public présentent également des enjeux politiques directs au niveau local, dans la mesure où les structures et le matériel médical constituent des ressources exploitables économiquement, et dans la mesure où l'accès aux postes de promoteur de santé ou d'intermédiaire des services publics se traduisent par un gain d'influence au niveau communautaire. Ces enjeux locaux ne sont pas dissociables d'enjeux plus globaux, dans un contexte marqué par de nombreux et importants conflits politiques (liés notamment à des revendications agraires, écologistes et identitaires). À cet égard, les choix en termes de modèle de santé publique au niveau fédéral, de gestion des inégalités de richesse au niveau national, et d'accès à l'exercice de leurs droits des populations marginalisées constituent des problèmes fondamentaux qu'il s'agirait de résoudre avant d'espérer obtenir la réduction des inégalités de santé au Chiapas.

Remarques

En espagnol, on rencontre l'abréviation Chis. Chiapaneco est l'adjectif espagnol que l'on donne aux habitants du Chiapas.

Voir aussi

Liens internes Wiki

Liens externes

  1. REDIRECT Modèle:Wikipedia