Capitalisme
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Catégorie:Articles à retravailler Le mot capitalisme désigne au sens strict une théorie politique et économique fondé sur la propriété privée
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Théorie
Théoriquement dans un régime capitaliste, les biens qui forment le capital, comme tous les facteurs de production, appartiennent à des personnes ou des groupess, les privant à des fins de posséder un pouvoir sur les besogneux (que sont aussi les salariés). Les rôles de détenteur de capitaux, d’apporteur de travail et d’entrepreneur y sont dissociés et peuvent être joués par des individus différents, chacun cherchant à satisfaire ses propres objectifs. Si pour l'analyse théorique il est commode d'insister sur cette séparation, en pratique un même individu peut jouer simultanément ou successivement plusieurs de ces rôles, en plus de son rôle de consommateur.
Une des caractéristiques essentielles du capitalisme est de de fonctionner sur la base de la recherche du profit par le capitaliste. Mais il laisse chacun déterminer ses objectifs de profit, qualitativement et quantitativement. Le profit effectivement réalisé dépend, lui, de la réaction du marché aux offres des "entrepreneurs" qui mettent en œuvre ce capital.
La rémunération du capital investi encourage l’accumulation du capital, qui est nécessaire à la fois pour compenser l’usure et l’obsolescence des facteurs de production et pour permettre le progrès technique par utilisation d’outils de plus en plus nombreux et efficaces.
Les intérêts des hommes en tant que travailleurs ou entrepreneurs sont donc subordonnés à leurs intérêts en tant que consommateurs ou détenteurs de capitaux. Cette pression subie par les producteurs tend à mettre les facteurs de production entre les mains de ceux qui savent le mieux les utiliser pour la satisfaction des consommateurs.
Le capitalisme est un régime économique et social dans lequel les capitaux, source de revenus, n'appartiennent pas, en règle générale, à celles et ceux qui les mettent en valeur par leur travail.
Coopératives, mutuelles, associations et l'économie sociale
Très généralement, les entreprises de l'économie sociale, qui regroupe les coopératives, les associations et les mutuelles :
- lient l'obtention du service à une adhésion (historiquement souvent soumise à une condition de statut de la personne, mais de plus en plus libre) ; de ce fait,
- elles ont un capital détenu par les usagers (mutuelles, associations, coopératives de crédit et de consommation) ou par leurs salariés (coopératives de production et SCIC), et
- elles ont un capital variable, au gré des entrées et sorties de membres.
- appliquent le principe démocratique « une personne, une voix » pour les prises de décision, mais
- préfèrent traduire le profit en service « en nature », au profit de leurs adhérents (dans le cas où les bénéficiaires du service ne sont pas les adhérents, mais une population qu'il s'agit d'aider, on peut discuter de savoir s'il s'agit encore d'une forme capitaliste) ; c'est alors l'importance de l'implication de l'adhérent qui détermine sa part de bénéfice ;
- inversement, elles minimisent les distributions financières aux adhérents.
Ces entreprises peuvent tenir une place importante dans certains secteurs économiques (par exemple en France : la banque, l'assurance, la santé ; les coopératives agricoles ont même une place dominante dans le négoce et la transformation agricole).
Rien n'oblige les adhérents à être des personnes physiques : ainsi, des personnes morales et notamment des entreprises peuvent également s'associer sous cette forme. Un "Groupement d'intérêt économique" leur permet de coopérer sur certains points non stratégiques ou pour lesquels la concurrence a moins d'avantage que la coopération. Cela leur permet de mettre en place des services communs (carte bancaire, approvisionnement de magasin, marketing, exportation, recherche, etc.). Deux des trois plus grands systèmes français de "grande distribution" sont construits autour d'un GIE, dont les adhérents sont les magasins distributeurs, propriétés de capitalistes locaux.
Le terme d'"économie sociale" recouvre des sociétés et groupes très divers. Ce secteur représente environ 10% des emplois en France .
Cas particulier de l'État
L'État dispose d'un "domaine privé", correspondant aux propriétés privées d'un individu ordinaire ou d'un groupe privé. Très souvent, la distinction n'est pas bien faite entre ce domaine privé et le domaine public (la partie dont l'État est gestionnaire pour le compte de la collectivité). D'autant que dans certains cas un même bien peut appartenir, en fonction des circonstances, au domaine privé de l'État ou au domaine public, et que la gestion des possessions de l'État (publiques ou privées) est l'occasion de débats aussi bien théoriques que pratiques.
- Par rapport à son domaine privé, l'État se trouve en théorie dans la même situation qu'un capitaliste ordinaire. Mais c'est en fait rarement le cas : les impératifs et les méthode de gestion politiques l'emportent très généralement sur les exigences économiques.
- Par ailleurs, il arrive, dans le cadre d'une économie de marché, que l'État agisse avec une participation capitalistique, mais en recherchant une optimisation politique et non une optimisation économique de sa participation : voir économie mixte.
- Le cas où l'État est propriétaire de tout le capital est appelé capitalisme d'État (ou socialisme d'État) où le surplus est un capital d'État : la production des richesses et leur distribution s'y font pour l'essentiel sous contrôle des détenteurs d'un pouvoir politique. Il est souvent utilisé pour décrire les régimes de L'URSS et de ses satellites où l'État, unique propriétaire des moyens de production, prive de cette propriété l'ensemble de la collectivité exproprié, ce dernier devenant alors salarié de l'État. Depuis la chute du mur de Berlin en 1989, les États soviétiques ayant pratiqué cette économie, s'orientent vers une libéralisation de l'économie avec une privatisation pratiquement totale, certains abandonnant jusqu'à l'idée même d'une économie mixte.
Étymologie et définition succincte
Capitalisme et capitaliste, dérivé de capital, a d'abord signifié (1753Template:refl) l'état de la personne qui possède des richesses . Le sens moderne est donné par Richard de Radonvilliers en 1842. Il est repris par Pierre Leroux (1848), William Thackeray (1854, première apparition en anglais), Pierre Joseph Proudhon (1867), Louis Auguste Blanqui (1869), parmi d'autres. Karl Marx et Friedrich Engels parlent de forme capitaliste de production («kapitalistische Produktionsform»), puis dans Le Capital de capitaliste.
Au début du Template:XXe siècle, le terme est de plus en plus utilisé, comme avec Max Weber dans L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme en 1904. le capitaliste (pour des raisons que Weber analyse comme religieuse) renonce à consommer ses biens tout en voyant dans leur quantité un indicateur de conduite de sa vie ; il s'organise donc de façon rationnelle et méthodique dans le seul but de produire, et il accumule et investit ses biens pour en produire de plus en plus, non pas dans un but de consommation future ou de sécurité, mais dans une logique de pure "croissance". C'est là , et seulement là , qu'il apparait une rupture majeure par rapport aux systèmes antérieurs, qui fonctionnaient (à l'exception des plus primitifs) également au moins en partie sur la recherche de "profit" et l'accumulation de capital.
C'est en 1906 que Werner Sombart parle de capitalisme moderne, celui dont il est question ici.
Le capitalisme est à l'origine un concept, sociologique, d'analyse du fonctionnement économique de certaines sociétés. Ce n'est que beaucoup plus tard, sous l'influence et en réaction à des critiques (spécialement la critique marxiste et ses dérivées) qu'il est apparu des théoriciens politiques partisans du capitalisme.
On oppose alors le capitalisme
- à l'économie primitive, où les échanges sont marginaux et chaque groupe exploite la nature pour son propre compte.
- à l'économie de potlatch, où les échanges, même importants, ne visent pas à une accumulation de capital (ni parfois même à la consommation : il arrive que les biens soient détruit purement et simplement à l'issu de l'échange), mais à une démonstration symbolique de puissance statutaire.
- à « l'ancien régime » (et au féodalisme), où c'est le statut personnel des individus qui détermine leurs droits, y compris économiques, de sorte que la propriété est une notion inadaptée (par exemple le seigneur n'est pas propriétaire de son fief, il est détenteur de droits complexes plus ou moins cessibles et exploitables selon un droit très variable d'un lieu à un autre).
- au communisme, qui désigne d'une manière générale une théorie d'organisation politique, sociale et économique sans classe sociale censée bénéficier de la mise en commun des moyens de production pour répondre aux besoins de chacun.
- au socialisme d'État, où la propriété privée est réduite au minimum, et où tout le capital productif est géré collectivement ; toutefois, dans ce contexte économique, on trouve aussi le terme de capitalisme d'État, que certains socialistes utilisent pour désigner l'économie où l'État est seul et unique propriétaire de capital, ce qui n'en fait, de leur point de vue, qu'un capitalisme totalitaire.
Il faut insister sur le fait que l'accumulation de capital se produit toujours dans toutes les sociétés, et que donc elle n'est pas déterminante dans ces oppositions.
On notera par ailleurs que les formes politiques sont rarement "pures" en pratique, de sorte que le capitalisme coexiste très largement avec les autres systèmes. Certains théoriciens préconisent même explicitement des formes mixtes, avec des dosages variés selon le domaine et le but.
Le capitalisme est dépendant du système politique et législatif en place : une des bases nécessaires est l'existence d'une protection juridique de la propriété privée et de moyens pour faire respecter cette propriété (Justice, Police, Armée). Il est communément admis qu'un État est nécessaire pour remplir ce rôle. On notera à cet égard qu'en réalité, le capitalisme fonctionne très largement (et même essentiellement, pour le grand commerce internationnal) sur la base d'un arbitrage privé, où l'État n'intervient qu'à titre d'acteur potentiel en dernier ressort (sachant qu'il ne faut pas négliger l'effet économique d'une simple possibilité d'intervention).
Depuis la fin de la Guerre Froide entre le capitalisme d'État et le capitalisme libéral (par la chute du premier), et les tensions qui l'accompagnaient, le capitalisme se résume à la version libérale.
Historique de la théorie du capitalisme
La question du commencement de l’histoire de la théorie du capitalisme, de ses origines, a été source de débats sociologiques, économiques et historiques depuis le Template:XIXe siècle. Karl Marx a fait de ce système de production une étape d’une histoire de l’humanité marquée par la lutte des classes, symbole du triomphe de la bourgeoisie sur la noblesse, mais condamné à être renversé par le prolétariat. Les sociologues allemands du début du Template:XXe siècle ont quant à eux mis en avant des explications culturelles et religieuses, Werner Sombart l’associant à la mentalité juive, Max Weber à l’éthique protestante. Plus récemment des historiens, tel Fernand Braudel, se sont intéressés à l’évolution dans le temps long de cette « civilisation », en faisant remonter ses racines jusqu’au Moyen Âge.
Les premières formes de capitalisme au sens moderne sont graduellement apparues en Occident à la suite du Moyen Âge, d'abord dans les cités marchandes d'Italie et d'Europe du Nord (Ligue de la Hanse, Pays-Bas). Le système prend son essor avec la Révolution industrielle.
courants et tendances de la théorie du capitalisme
De nombreux auteurs distinguent plusieurs formes de capitalisme, selon la nature des moyens de production qui prédominent ou qui leur semblent prédominer dans une société. Ils repèrent ainsi, selon les circonstances historiques:
- un capitalisme à base foncière, exploitant les rentes constituées par les différences de rendement agricole ;
- un capitalisme minier, interférant avec la politique internationale quand le contrôle des ressources relève du pouvoir politique ;
- un capitalisme industriel, exploitant un stock de machines onéreuses concentrées dans des manufactures ou usines ; la place accordée aux travailleurs est alors variable, elle peut se réduire à un rôle d'objet sans plus d'importance qu'un cheval ou qu'un tas de charbon, ou obtenir plus de respect et de considération comme dans le fordisme;
- un capitalisme financier portant sur des biens abstraits (actifs financiers) non directement liés aux équipements de production. Cette forme moderne du capital, le "capital financier", est l'objet d'anathèmes nombreux, y compris de la part de capitalistes.
On parle aussi de deux formes archétypiques de capitalisme:
- le "capitalisme rhénan", caractérisé par un poids majeur des banques (détentrices de près de la moitié des actions des sociétés cotées, et très influentes sur les autres entreprises), et une influence importante de syndicats puissants;
- le "capitalisme anglo-saxon", désignant une forme où ce sont les actionnaires individuels, souvent regroupés dans des fonds d'investissement, dont les fonds de pension pour les futurs retraités, qui ont l'influence déterminante.
Critiques de la théorie du capitalisme
Le capitalisme est l'objet de nombreuses controverses, rendues obscures par la confusion entre les sens du mot. Ces controverses peuvent porter:
- sur l’accumulation du capital en elle-même
- sur la propriété du capital
- sur le comportement des propriétaires du capital
On trouve en régime capitaliste de nombreuses inégalités de revenu, de patrimoine, des déséquilibres d'imposition favorisant le capital au détriment du travail, etc... Certains y voient un scandale spécifique au capitalisme, et préconisent d'autres systèmes qu'ils estiment exempts de ces défauts.
Quatre positions
Marxisme
L'analyse marxiste, inspirée de Karl Marx à travers plusieurs ouvrages, dont le plus connu est le Capital, est que dans une société capitaliste, les prolétaires sont obligés de vendre leur force de travail pour subvenir à leurs besoins. Ils sont contraints de se salarier, c'est-à -dire d'échanger leur force de travail contre un salaire (autrement dit ils louent leur force de travail).
Cette dépendance les place dans une situation d'exploitation (domination) par les capitalistes, propriétaires du capital. La force de travail seule ne produit que de la valeur d'usage, pas de valeur d'échange, elle nécessite des matières premières et des moyens de production, donc l'usage de capital, détenu par les capitalistes. Le travail vivant (l'usage de la force de travail) est transformé en travail mort (le capital).
Dans les entreprises qui survivent à la compétition, le salaire est moindre que ce que le travail effectué a créé comme valeur d'échange, une part (selon les sociétés et les époques, généralement entre 30 % et 50 %) étant prélevée par le capitaliste (propriétaire individuel, ou actionnaires). En plus de ce bénéfice, le capitaliste regagne le capital investi, qui retourne alors à l'investissement (équipements de production, recherche et développement, salaires...).
Selon les marxistes le capitalisme oppose les êtres humains entre eux (notamment par la lutte des classes), ils souhaitent donc l'abolition du capitalisme, afin de remplacer la compétition par la coopération.
Néanmoins, certains marxistes (notamment Lénine, Boukharine, ...) développeront l'idée d'un Capitalisme d'État, comme période d'accumulation et de monopole capitaliste d'État nécéssaire afin d'arriver à la période de transition socialiste.
Libéralisme classique
- Voir aussi Libéralisme autoritaire
Pour les libéraux classiques, le système ne doit pas être jugé (seulement) en terme d'utilitarisme, mais (surtout) d'un point de vue moral : il appartient à chacun de déterminer ce qu'il fait de son capital de départ, et l'important est surtout d'assurer un bon départ. Les libéraux ne nient pas les rapports de forces économiques, mais ils nient que l'on puisse les équilibrer ou les résoudre : on peut selon eux seulement les déplacer avec une perte due à la prise en compte de critères moins pertinents du point de vue de l'allocation optimum des ressources, et sans garantir plus de « justice sociale ». Toute notion d'arbitrage est alors considérée comme un leurre.
Libéralisme néoclassique
L'école néoclassique d'économie voit dans le capitalisme une coopération générale (la concurrence poussant les acteurs à se positionner au mieux compte tenu des positions des autres) qui inclut les générations passées et futures, et un accroissement de production général qui bénéficie à tous. Une interférence du pouvoir politique ne peut que perturber le système économique et provoquer des pertes et bloquer la société.
Interventionnisme
Les interventionnistes de gauche et de droite jugent le système à ses résultats sociaux. Selon eux, le capitalisme produit des rapports entre riches et pauvres toujours plus déséquilibrés en terme de pouvoir et d'inégalités économiques, et une sclérose sociale qui nuit à l'économie générale. Il appartient alors au pouvoir politique de rétablir à la fois l'équilibre et les conditions de la prospérité générale et de développement.
Selon leur sensibilité à l'un ou l'autre aspect et leur appréciation globale de la situation, les utilitaristes préconiseront un arbitrage politique variable.
Étymologie et définition succincte
Capitalisme et capitaliste, dérivé de capital, a d'abord signifié (1753Template:refl) l'état de la personne qui possède des richesses . Le sens moderne est donné par Richard de Radonvilliers en 1842. Il est repris par Pierre Leroux (1848), William Thackeray (1854, première apparition en anglais), Pierre Joseph Proudhon (1867), Louis Auguste Blanqui (1869), parmi d'autres. Karl Marx et Friedrich Engels parlent de forme capitaliste de production («kapitalistische Produktionsform»), puis dans Le Capital de capitaliste.
Au début du Template:XXe siècle, le terme est de plus en plus utilisé, comme avec Max Weber dans L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme en 1904. le capitaliste (pour des raisons que Weber analyse comme religieuse) renonce à consommer ses biens tout en voyant dans leur quantité un indicateur de conduite de sa vie ; il s'organise donc de façon rationnelle et méthodique dans le seul but de produire, et il accumule et investit ses biens pour en produire de plus en plus, non pas dans un but de consommation future ou de sécurité, mais dans une logique de pure "croissance". C'est là , et seulement là , qu'il apparait une rupture majeure par rapport aux systèmes antérieurs, qui fonctionnaient (à l'exception des plus primitifs) également au moins en partie sur la recherche de "profit" et l'accumulation de capital.
C'est en 1906 que Werner Sombart parle de capitalisme moderne, celui dont il est question ici.
Le capitalisme est à l'origine un concept, sociologique, d'analyse du fonctionnement économique de certaines sociétés. Ce n'est que beaucoup plus tard, sous l'influence et en réaction à des critiques (spécialement la critique marxiste et ses dérivées) qu'il est apparu des théoriciens politiques partisans du capitalisme.
On oppose alors le capitalisme
- à l'économie primitive, où les échanges sont marginaux et chaque groupe exploite la nature pour son propre compte.
- à l'économie de potlatch, où les échanges, même importants, ne visent pas à une accumulation de capital (ni parfois même à la consommation : il arrive que les biens soient détruit purement et simplement à l'issu de l'échange), mais à une démonstration symbolique de puissance statutaire.
- à « l'ancien régime » (et au féodalisme), où c'est le statut personnel des individus qui détermine leurs droits, y compris économiques, de sorte que la propriété est une notion inadaptée (par exemple le seigneur n'est pas propriétaire de son fief, il est détenteur de droits complexes plus ou moins cessibles et exploitables selon un droit très variable d'un lieu à un autre).
- au communisme, qui désigne d'une manière générale une théorie d'organisation politique, sociale et économique sans classe sociale censée bénéficier de la mise en commun des moyens de production pour répondre aux besoins de chacun.
- au socialisme d'État, où la propriété privée est réduite au minimum, et où tout le capital productif est géré collectivement ; toutefois, dans ce contexte économique, on trouve aussi le terme de capitalisme d'État, que certains socialistes utilisent pour désigner l'économie où l'État est seul et unique propriétaire de capital, ce qui n'en fait, de leur point de vue, qu'un capitalisme totalitaire.
Il faut insister sur le fait que l'accumulation de capital se produit toujours dans toutes les sociétés, et que donc elle n'est pas déterminante dans ces oppositions.
On notera par ailleurs que les formes politiques sont rarement "pures" en pratique, de sorte que le capitalisme coexiste très largement avec les autres systèmes. Certains théoriciens préconisent même explicitement des formes mixtes, avec des dosages variés selon le domaine et le but.
Le capitalisme est dépendant du système politique et législatif en place : une des bases nécessaires est l'existence d'une protection juridique de la propriété privée et de moyens pour faire respecter cette propriété (Justice, Police, Armée). Il est communément admis qu'un État est nécessaire pour remplir ce rôle. On notera à cet égard qu'en réalité, le capitalisme fonctionne très largement (et même essentiellement, pour le grand commerce internationnal) sur la base d'un arbitrage privé, où l'État n'intervient qu'à titre d'acteur potentiel en dernier ressort (sachant qu'il ne faut pas négliger l'effet économique d'une simple possibilité d'intervention).
Depuis la fin de la Guerre Froide entre le capitalisme d'État et le capitalisme libéral (par la chute du premier), et les tensions qui l'accompagnaient, le capitalisme se résume à la version libérale.
Voir aussi
- mouvement des enclosures
- Capital
- Mercantilisme - capitalisme d'État - nationalisation - Sociétalisme
- Libéralisme économique - Fascisme
- Bilan mortuaire du Capitalisme
Bibliographie
- "La fatigue des élites - Le capitalisme et ses cadres", François Dupuy
- "Ils vont tuer le capitalisme", Claude Bébéar
- "La dynamique du capitalisme", Fernand Braudel, ISBN 2080811924
- "Capitalisme et schizophrénie. L'anti-Oedipe", Gilles Deleuze, Félix Guattari, Editions de Minuit (1972)
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