Anarchisme sans adjectif
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Catégorie:En traduction L'Anarchisme sans adjectif est une forme d'anarchisme sans trait d'union, sans qualificatif (ex: communiste, mutualiste, individualiste...). Pour d'autres, il fut compris comme une attitude de tolérance et de coexistance entre les différentes tendances anarchistes. (Voir : "Anarchist Ideology and the Working Class Movement in Spain", 1868-1898, p. 135)
Origines
Le créateur de l'expression est Fernando Tarrida del Marmol, qui l'utilisa en Novembre 1889, à Barcelone. Il dirigea ses commentaires envers les anarchistes communistes et collectivistes, qui à cet époque, en Espagne, tenaient un intense débat sur les mérites des 2 théories. L'anarchisme sans adjectif était une tentative de montrer une plus grande tolérance entre les tendances libertaires et d'être clair que les anarchistes ne devraient pas imposer de plan économique préconçu à qui que ce soit, même dans la théorie. Les "anarchistes sans adjectifs" ont étés portés à rejeter tous les modèles économiques comme fautifs, ou/et ont pris une position pluraliste prenant de chacuns des modèles à un degré limité de façon à ce que la diversité préserve et contrôle l'harmonie. Pour ces anarchistes, les préférences économiques sont vu d'"importance secondaire" par rapport à l'abolition de l'autorité, et vis à vis de la liberté d'expérimentation comme règle première de la société libre.
Histoire
La perspective théorique connue comme "anarquismo sin adjetivos" fut le produit d'un intense débat à l'intérieur du mouvement anarchiste. Les racines de ses arguments peuvent être retrouvés dans le développement de l'Anarcho-communisme après la mort de Bakounine en 1876. Même s'il n'est pas totalement différent du Collectivisme anarchiste (comme il peut être vu dans le fameux travail de James Guillaume, "On Building the New Social Order", à travers Bakounine sur l'anarchisme, les collectivistes ont vu leur système économique évolué en communisme libre) les anarchistes communistes ont développés, approfondis et enrichit l'oeuvre de Bakounine tout comme Bakounine avait développé, approfondi et enrichit l'oeuvre de Proudhon. L'anarchisme communiste était associé avec des anarchistes comme Élisée Reclus, Carlo Cafiero, Errico Malatesta et Pierre Kropotkine.
Les idées anarcho-communiste remplacèrent le Collectivisme anarchiste au titre de tendance anarchiste la plus populaire en Europe, excepté en Espagne. Ici la question majeure n'était pas la question du communisme (bien que selon Ricardo Mella, cela ait joué un rôle) mais une question de modification de stratégie et de tactique implicites dans l'anarchisme communiste. À cette époque (les années 1880's), les anarchistes communistes mirent la pression sur les groupes locaux des militantEs, généralement opposés au syndicalisme et caractérisés par un côté anti-organisationnel. Sans surprise, un tel changement de stratégie et de tactique s'est immiscé dans beaucoup de discussions des collectivistes libertaires espagnols qui ont fortement soutenu l'organisation et la lutte de la classe ouvrière.
Ce conflit se propagea rapidement en dehors de l'Espagne et la discussion se poursuivit dans les pages du journal La Revolte, à Paris. Ceci amena de nombreux anarchistes à acquiesser les propos de malatesta du fait que : "[i]t is not right for us, to say the least, to fall into strife over mere hypotheses." [quoted by Max Nettlau, A Short History of Anarchism, pp. 198-9] Over time, most anarchists agreed (to use Nettlau's words) that "we cannot foresee the economic development of the future" [Op. Cit., p. 201] and so started to stress what they had in common, rather than the different visions of how a free society would operate. As time progressed, most anarcho-communists saw that ignoring the labour movement ensured that their ideas did not reach the working class while most anarcho-communists stressed their commitment to communist ideals and their arrival sooner, rather than later, after a revolution.
Similairement, aux États-Unis, il y avait un intense débat au même moment entre les anarchistes individualistes et communistes. Là -bas, Benjamin Tucker argumentait que les anarcho-communistes n'étaient pas anarchistes alors que Johann Most disait des trucs similaires à propos des idées de Tucker. Tout comme Mella et Tarrida avancèrent l'idée de tolérance entre les groupes anarchistes, Voltairine de Cleyre "en vint à se désigner comme simplement Anarchiste, et lanca l'appel comme Malatesta pour un "Anarchisme sans adjectif", dans lequel, en l'absence de gouvernement(au sens large) plusieurs expérimentations(Liberté d'expérimentation) différentes seraient probablement essayé dans divers localités dans le but de choisir forme approprié." [Peter Marshall, Demanding the Impossible, p. 393-traduit]
Ces débats ont eu un impact durable sur le mouvement anarchiste, avec des anars reconnus comme de Cleyre, Malatesta, Nettlau et Reclus adoptant la perspective tolérante contenue dans l'expression "anarchisme sans adjectif".
Pour une lecture prochaine...
A Short History of Anarchism, Max Nettlau (Freedom Press, 2001) (les pages 195-201 propose un sommaire)
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