Pour que monsieur Thiers ne crève pas tout à fait
Pour que monsieur Thiers ne crève pas tout à fait est un poème de Benjamin Péret.
Ventre de merde pieds de
cochon tête vénéneuse
C'est moi monsieur Thiers
J'ai libéré le territoire
Planté des oignons à Versailles
et peigné Paris à coups de mitrailleuse
Grâce à moi ON a pu mettre
du sang dans SON vin
Ça vaut mieux que de l'eau
et ça coûte moins cher
Les perles de ma femme sont des yeux de fédérés
et mes couilles de papier mâché
je les dégueule tout les matins
Si j'ai des renvois de nougat
c'est parce que Gallifet me gratte les fesses
et si mon ventre s'allonge
c'est parce que j'ai fait danser
l'anse du panier de
la république
- Première parution 1929, dans La Révolution Surréaliste, repris dans Je ne mange pas de ce pain-là en 1936