Action directe
L'action directe consiste à agir soi-même, de façon à peser directement sur un problème auquel on peut être confronté, et sans avoir besoin pour ce faire appel à un intermédiaire de personnalités politiques, de bureaucrates, etc.
L'action directe veut placer la conscience morale au-dessus de la loi officielle.
L'action directe implique de ne pas se soucier des règles et procédures qu'appliquent les économistes et politiciens, et de décider soi-même ce qui est juste et ce à quoi il faut résister. Bien que l'action directe puisse être considérée comme un des nombreux outils à la disposition du militant, cela peut également signifier que l'on est prêt à se battre pour prendre le contrôle de sa vie et à essayer directement d'agir sur le monde qui nous entoure, à prendre ses responsabilités quant à ses actions et aux buts poursuivis.
L'action directe non violente permettrait de sortir des modes d'actions politiques traditionnels tel que le lobbying ou les manifestations, tracts, meetings et pétitions. Ces derniers peuvent représenter l'étape d'une lutte mais l'action politique limitée à ces éléments apparaît aux supporters de l'action directe comme un grand jeu inoffensif, prévisible, ennuyeux et manquant d'impact.
Les partisans de l'action directe non violente se proposent de montrer que l'action politique peut avoir un impact réel sans pour autant que cela nécessite le rassemblement simultané de plusieurs milliers de personnes dans la rue (des actions retentissantes peuvent être effectuée à 1, 2, 3, 4, 5 personnes), voire de prouver que l'action politique peut parfois aussi être quelque chose d'extrêmement amusant. Elle permettrait aux personnes de développer leur confiance en elles et de leur faire prendre conscience de leur force individuelle et collective.
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Différents types d'actions directes
- L'action directe non violente : occupation/aménagement de lieux publics (ex : pour une fête de rue) ou privés (ex : des squats) pour une durée indéterminée et sans autorisation des autorités ou propriétaires (voir aussi : reprise individuelle); mise en place de systèmes permanents au niveau local tels que coopératives ouvrières, systèmes d'échanges locaux ou d'agriculture locale; etc.
- L'action directe avec destruction de biens : fauchage de champs de maïs transgénique, destruction de panneaux publicitaires (la motivation morale étant ici que la publicité dans les lieux publics/iques constitue un conditionnement imposé), destruction de matériels servant à la surveillance ou à la répression policière, etc.
- L'action directe avec usage de la force sur la police pour protéger ou libérer des manifestant(e)s agressé(e)s ou arbitrairement arrêté(e)s par la police.
- L'action directe révolutionnaire : les organes révolutionnaires dont se dotent les opprimés sans médiation sont ici considérés comme les principaux vecteurs de l'action directe massive et consciente, intervention immédiate des masses pour mettre en place leur propre régime politique, sur la base, par exemple, d'une fédération des conseils ouvriers élisant leurs délégués sur la base d'un mandat impératif. Ce type d'action révolutionnaire a été pratiqué en Russie en 1905 et en 1917 contre le régime tsariste et contre la guerre, ou encore en Hongrie en 1956 contre la bureaucratie stalinienne.
Autres exemples d'actions directes
Un répertoire d'actions directes : http://www.subsociety.org/Actiondirecte.htm
L'AD-anti-OGM : en 1999, des paysans français (parmi lesquels José Bové) « démontent » un MacDonald's en construction, et amènent ainsi un débat public sur l'OMC, les OGM et la nourriture industrielle.
Lectures recommandées
« La violence n'est pas forcément mauvaise » (CADTM)
Les Blacks Blocks Par Francis Dupuis-Hamel
Voir aussi
Activiste | Anarchisme | Désobéissance civile | Free-party | Politique | Résistance | TAZ
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