Georges Darien
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Georges Darien (pseudonyme de Georges Hippolyte Adrien), 6 avril 1862 - 19 août 1921, écrivain français qualifié d'anarchiste.
Ayant perdu sa mère alors qu'il était en bas âge, Darien fut élevé par une belle-mère catholique intransigeante, ce qui motive peut-être son anticléricalisme viscéral à venir. Plus tard il s'engage dans l'armée avant même d'être appelé, mais son insoumission l'envoie dans un bataillon disciplinaire en Tunisie. C'est là qu'il trouve la matière de Biribi. Mais aucun de ses romans ne rencontre de véritable succès.
Admiré par Alfred Jarry, Alphonse Allais et plus tard par André Breton, Georges Darien devient un auteur prisé des milieux libertaires. En dépit d'une seconde biographie récente ( Georges Darien et l'Anarchisme littéraire de Valia Gréau ), il faut reconnaître que l'on sait peu de choses sur sa vie, ce qui laisse libre cours aux fantasmes qui associent la vie de l'écrivain à celle du héros du Voleur, Randal. En effet de 1891 à 1897, il disparaît, voyage en Belgique, en Allemagne et en Angleterre, Londres en particulier, d'où il revient avec le manuscrit de son roman, Le Voleur. Redécouvert en 1955, c'est ce dernier qui lui assure la postérité.
En plus de ces romans, Darien est le pamphlétaire le plus violent de cette fin de siècle. Il collabore à plusieurs revues anarchistes, parmi lesquelles L'Escarmouche et L'Endehors, où il côtoie Zo d'Axa.
Contents
Å’uvres
ROMANS :
- Bas les coeurs ! (1889)
- Biribi (1890)
- Le Voleur (1897)
- La Belle France (1898)
- L'Epaulette (1901) non publié
PAMPHLETS :
PIECES DE THÉATRE :
- L'ami de l'ordre (1898)
Citation
Je mange, je bois ; et je laisse l'assiette sur le buffet et la bouteille sur la table. Il y a des voleurs qui remettent tout en ordre, dans les maisons qu'ils visitent. Moi, jamais. Je fais un sale métier, c'est vrai ; mais j'ai une excuse : je le fais salement.
Le Voleur
Je n'aime pas les pauvres. Leur existence, qu'ils acceptent, qu'ils chérissent, me déplaît ; leur résignation me dégoûte. A tel point que c'est, je crois, l'antipathie, la répugnance qu'ils m'inspirent, qui m'a fait devenir révolutionnaire. Je voudrais voir l'abolition de la souffrance humaine afin de n'être plus obligé de contempler le repoussant spectacle qu'elle présente. Je ferais beaucoup pour cela. Je ne sais pas si j'irais jusqu'à sacrifier ma peau ; mais je sacrifierais sans hésitation celles d'un grand nombre de mes contemporains. Qu'on ne se récrie pas. La férocité est beaucoup plus rare que le dévouement.
La Belle France
Voir aussi
- Bibliothèque du Docteur Faustroll
- Le Voleur, film de Louis Malle
- Biribi, film de Daniel Moosman (Fiche IMDB : http://french.imdb.com/title/tt0207340/)
Liens
- Pages consacrées à Georges Darien :
http://raforum.apinc.org/article.php3?id_article=979
http://www.excentriques.com/darien/index.html (contient une bibliographie substantielle)
Darien, Georges Darien, Georges
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