Manifestation
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Droit de manifester
Dans la plupart des pays dits démocratiques, les lois (par exemple le premier amendement de la constitution américaine) permettent les manifestations et la liberté de se regrouper. Néanmoins, à ce droit s'applique certaines restrictions. Par exemple, en France, les associations qui souhaitent manifester doivent déposer une demande d'autorisation préalable, en indiquant notamment le parcours précis (sur une carte A3 dans la plupart des préfectures) et les horaires de convocation et de dispersion de la manifestation. Les autorités peuvent interdire une manifestation s'il la jugent propre à troubler l'ordre public ou si ses mots d'ordre sont contraires à la loi (appel au racisme, à la haine, à la violence). De même, toujours en France, il est à noter qu'en vertu de l'article 431-3 du Code Pénal, "tout attroupement ou rassemblement sur la voie publique ou dans un lieu public" qui pourrait porter atteinte à l'ordre public peut être dispersé par la force, après les sommations d'usage. Appeler à une manifestation non autorisée est considéré comme un délit.
Folklore
Les manifestants apportent souvent des banderoles, chansons, tracts et slogans qui leur permettent d'exprimer leur point de vue aux médias dans une ambiance bon enfant. Cela permet donc dans la plupart des cas aux organisations encadrant la manifestation de contrôler aisément le discours des manifestants, et le mode d'expression de ce discours ; on observe que le sens et la forme des slogans change radicalement selon qu'il s'agit d'une manifestation "déclarée" ou "sauvage". Dans le cas des manifestations "sauvages" (i. e. spontanées), la portée des slogans est généralement beaucoup plus vaste (c'est "le système" entier qui est attaqué et non point telle ou telle réforme), les slogans plus courts, et plus directement agressifs : le côté festif des chants est minoré. Il faut aussi évoquer le rôle fédérateur des chants et slogans. En effet, ils permettent de replacer le mouvement dans une tradition manifestante : anarchiste, communiste, etc. C'est particulièrement net dans le cas des chansons, notamment celles de la Commune de Paris ou de la Guerre d'Espagne, dont le rôle n'est pas tant d'exprimer une revendication que de concrétiser une appartenance commune à une mouvance déterminée. En ce sens, l'envers de cette fonction d'identification est bien entendu le risque d'une ségrégation des manifestant(e_s, selon leur culture politique : nombre de jeunes protestataires ne sont pas au fait de ce "folklore".
Violences urbaines
Des scènes de violences urbaines ont parfois lieu, elles peuvent être provoquées par des manifestant(e)s ou des personnes extérieures (que les médias appellent alors des "casseurs") et/ou par les forces de police ou des policiers en civils. Elles sont globalement deux cibles principales : la police d'une part, et les édifices publics ou symboles marchands d'autre part. Intervenant souvent en fin de manifestation, le moment de la dispersion est crucial. Lorsque celle-ci n'intervient pas assez rapidement, en dépit des appels des organisateurs et des forces de l'ordre elles-mêmes, ces dernières ont toute latitude d'intervenir, que ce soit en chargeant ou à l'aide de grenades lacrymogènes. Lorsque les manifestant(e)s réagissent et contre-attaquent (en lançant divers projectiles, en renvoyant les grenades lacrymogènes, etc.), la manifestation alors tourner à l'émeute. Il arrive également que les manifestants décident d'eux-mêmes d'attaquer la police. Lorsque l'affrontement direct avec la police est impossible (pour des raisons de rapport de force par exemple) ou bien que le contexte de révolte totale s'y prête, les manifestants (ou casseurs, quoique la distinction soit malaisée à faire dans l'absolu) peuvent choisir de détruire le mobilier urbain, de renverser des voitures afin d'édifier des barricades, de briser des vitrines, etc. Il est rare que l'un et l'autre type de violences urbaines soit totalement séparés. La conclusion de ces soulèvements consiste généralement en des séries d'interpellations (facilitées par le travail des policiers en civil qui infiltrent le mouvement), de placement en garde à vue, puis de jugements et de condamnations, ou en bain de sang suite à une charge de la police et/ou parfois de l'armée.
Voir aussi
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