Difference between revisions of "Anarchisme et religion"

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(Anarchisme et Christianisme)
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Plusieurs historiens de l’anarchisme, à l'instar de Max Nettlau, citent des chrétiens (individus ou communautés) comme précurseurs de la pensée et de la pratique de l’anarchie, bien que ne se revendiquant pas d’elle. Pensons à Gerard Winstanley (1609-1676) par exemple, réformiste protestant, co-fondateur des diggers et précurseur du squat avec la réappropriation de terres à cultiver. Citons encore Henri Michaud auteur de la brochure "Jésus et le communisme-anarchiste des premiers chrétiens" (Groupe de propagande par la brochure - 1930). Henri Arvon va même jusqu’à situer le christianisme comme l’un des fondements de l’anarchisme, « Presque tous les exposés anarchistes, écrit-il, en dépit de leurs outrances verbales d’inspiration athée et irréligieuse, sont accompagnés d’un contrepoint biblique et même chrétien». [[Max Stirner]] n’hésitera pas à affirmer qu’il conforme son attitude à celle du Christ lorsqu’il dépasse l’État en l’ignorant. Proudhon envisage la transcendance sous la forme de la justice. À travers le célèbre passage « Rend à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu», il insiste sur le caractère apolitique du christianisme. Pour lui, l'enseignement de Jésus est moral et social, alors qu’il n’est ni politique, ni théologique. Enfin, Bakounine, pourtant farouche athée, qui écrivait en 1836 : « Le général, pris de manière abstraite, demeure par soi-même mort. C’est uniquement Dieu, manifesté personnellement dans la sincérité, c’est uniquement la particularité et l’identité de la personnalité immortelle de l’homme, éclairé par l’Esprit de Dieu, qui est la Vérité vivante.»
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Plusieurs historiens de l’anarchisme, à l'instar de [[Max Nettlau]], citent des chrétiens (individus ou communautés) comme précurseurs de la pensée et de la pratique de l’anarchie, bien que ne se revendiquant pas d’elle. Pensons à [[Gerard Winstanley]] (1609-1676) par exemple, réformiste protestant, co-fondateur des [[diggers]] et précurseur du squat avec la réappropriation de terres à cultiver. Citons encore [[Henri Michaud]] auteur de la brochure "Jésus et le communisme-anarchiste des premiers chrétiens" (Groupe de propagande par la brochure - 1930). [[Henri Arvon]] va même jusqu’à situer le christianisme comme l’un des fondements de l’anarchisme, « Presque tous les exposés anarchistes, écrit-il, en dépit de leurs outrances verbales d’inspiration athée et irréligieuse, sont accompagnés d’un contrepoint biblique et même chrétien». [[Max Stirner]] n’hésitera pas à affirmer qu’il conforme son attitude à celle du Christ lorsqu’il dépasse l’État en l’ignorant. [[Proudhon]] envisage la transcendance sous la forme de la justice. À travers le célèbre passage « Rend à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu», il insiste sur le caractère apolitique du christianisme. Pour lui, l'enseignement de Jésus est moral et social, alors qu’il n’est ni politique, ni théologique. Enfin, [[Bakounine]], pourtant farouche athée, qui écrivait en 1836 : « Le général, pris de manière abstraite, demeure par soi-même mort. C’est uniquement Dieu, manifesté personnellement dans la sincérité, c’est uniquement la particularité et l’identité de la personnalité immortelle de l’homme, éclairé par l’Esprit de Dieu, qui est la Vérité vivante.»
  
 
De même, plusieurs auteurs chrétiens à l’instar de [[Léon Tolstoï]], [[Jacques Ellul]], [[Ivan Illich]], [[Théodore Monod]] et [[Dorothy Day]] (co-fondatrice avec [[Peter Maurin]] du [[Catholic Worker Movement]] citent l’anarchie comme le courant politique et philosophique le plus proche de l’Évangile et des premières communautés chrétiennes. E. Armand, ancien de l'Armée du Salut, fut lui-même théoricien d'un [[anarchisme chrétien]] à ses débuts à travers son journal L'Ère nouvelle, son anarchisme débutant fut fortement influencé par [[Tolstoï]]
 
De même, plusieurs auteurs chrétiens à l’instar de [[Léon Tolstoï]], [[Jacques Ellul]], [[Ivan Illich]], [[Théodore Monod]] et [[Dorothy Day]] (co-fondatrice avec [[Peter Maurin]] du [[Catholic Worker Movement]] citent l’anarchie comme le courant politique et philosophique le plus proche de l’Évangile et des premières communautés chrétiennes. E. Armand, ancien de l'Armée du Salut, fut lui-même théoricien d'un [[anarchisme chrétien]] à ses débuts à travers son journal L'Ère nouvelle, son anarchisme débutant fut fortement influencé par [[Tolstoï]]

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Dans l'histoire de l'anarchisme, on peut remarquer un large spectre de positions par rapport à la religion: l'antithéisme, l'anticléricalisme, l'athéisme, l'agnosticisme, les anarchistes plus spirituel(le)s, certain(e)s religieux/ses, etc...

D'abord, il faut dire que les anarchistes, en Occident, ont traditionnellement été plutôt sceptiques et/ou opposées aux religions organisées. La plupart de celles-ci sont organisées de façon hiérarchiques par nature et, souvent, se sont alignées avec les structures de pouvoir en place comme l'État et le capital, allant parfois jusqu'à défendre ou soutenir celles-ci. Celà ne veut pas dire que les anarchistes sont en opposition aux croyances personnelles, ils et elles s'opposent seulement à la nature autoritaire de la religion organisée.

L'Anti-autoritarisme et la lutte des classes sont des thèmes centraux de quelques sectes religieuses et variantes de religions importantes. Plusieurs anarchistes furent religieux, comme Léon Tolstoï et Ammon Hennacy, qui étaient de fervents croyants pour ce qui est des principes de l'anarchisme chrétien et de la non-violence.

L'opposition anarchiste à la religion[edit]

  1. Voir aussi Kalama Sutta
  2. Peter Kropotkin Mutual Aid: A Factor of Evolution (1902), "Conclusion".