Difference between revisions of "Constantinos Speras"

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Il fut adopté par Theofilos Speras, un descendant de la famille phanariote Sperantzas, qui à partir de Roumanie, s'était déplacé aux îles Cyclades <ref>Dans les îles Cyclades, le nom est associé avec les constructeurs d'églises.</ref>. Le nom de son père était Georgios et il était marin. Le nom de sa mère était Polyxeni, née Peloponnesios. Kostas ou Konstantis, comme ses proches ou ses amis l'appelaient, est né en [[1893]] dans l'ouest de Lotzia, sur l'île de Sérifos.
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En [[1907]], à l'âge de 14 ans, il se trouva à Alexandrie en Égypte. Il étudia à l'école française des Frères.
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Il se marria avec Eleni Vardoulakis, et eûrent 2 filles, Moscha et Paraskevi.
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=== Les premières années ===
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En Égypte, il travailla comme travailleur du tabac et vint en contact avec des anarchistes et des anarcho-syndicalistes, surtout des immigrants grecs ou italiens, qui durant cette période étaient rès actifs parmi les travailleurs du tabac de l'Alexandrie et du Caire. Il voyagea dans plusieurs pays d'Europe et maîtrisait bien le français et l'arabe. Quand il retourna à Serifos, des difficultés financières le forca à vendre le terrain de sa mère. Il fut bientôt immersé dans une intense activité syndicaliste et politique. Il fut parmi les membres fondateurs du Centre des travailleurs d'Athènes (Ergatiko Kentro Athinas - EKA) en Mars 1910.
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Speras de vint également un membre du Centre Socialiste d'Athènes (Sosialistiko Kentro Athinas), à un époque où les socialistes de différentes orientations se regroupaient dans cette organisation fondée par Nikolaos Giannios <ref>Nikolaos Giannios (1885-1958), a écrit dans le grec parler de tous les jours, appelé ''Demotiki'', et a contribué à la revue littéraire ''Noumas''. Il se décrivait comme marxiste-socialiste. Deux fois, en [[1911]] et [[1917]], il fonda l'organisation Sosialistiko Kentro (''Centre Socialiste''), qui se muta plus tard en Sosialistiko Komma (Parti Socialiste). Il a publié plusieurs journeaux et a correspondu avec les organisations sociale-démocrate d'Europe.</ref>.
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En Mars [[1914]], il se trouve à Kavala et participe à la grève des travailleurs du tabac, durant laquelle il a été arrêté et été envoyé à la prison de Tripoli.
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En [[1916]], à la demande des miniers locaux, il retourna à Serifos, où il monta le syndicat local, le Somateio Ergaton Metallefton Serifou (''Syndicat des Travailleurs et Miniers de Serifos'') et devint son premier président. Il a aussi rédigé la Résolution constitutionelle du syndicat, qui est considérée comme l'une des plus radicales et révolutionnaires de cette période. Comme président du syndicat, il a pris la défense des droits des travailleurs contre l'absolutisme de la compagnie minière, qui maintenait des liens très proches avec les gouvernements d'Athènes.
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Quand les travailleurs réalisèrent que leurs écrits continuels aux journeaux de Syros et d'Athènes n'amenènaient aucun résultats que ce soit, la grève historique d'Août [[1916]] se déclancha. La grève fut réprimée dans le sang par les gendarmes royalistes qui vinrent à l'aide aux patrons. Les affrontements entre mineurs (assistés par leurs familles) et les troupes laissèrent 4 travailleurs et 4 gendarmes pour mort et une douzaine blessés. Les travailleurs tués étaient Michael Zoilis, Themistoklis Kouzoupis, Michael Mitrofanis et Ioannis Protopapas.
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À la suite de la grève, Speras fut arrêté et emprisonné avec plusieurs autres grèvistes à la prison de Syros. C'est là qu'il a écrit une chronique des événements de la grève, qui fut pour la première fois publiée en [[1919]] sous le titre ''La Grève de Serifos''. Il y fait la narration des scènes sanglantes du [[21 août]] [[1916]] dans les mines de Megalo Livadi de Serifos. En [[1917]], il fut transféré à la prison _at the Firka Fortress_ de La Canée, en Crète. Pendant qu'il y fut, il adressa un appel au Centre Ouvrier de La Canée (''Ergatiko Kentro Chanion''), à la recherche de leur support  <ref>P. Papamanousakis: To Ergatiko Xypnima sta Chania (The Working Awakening in Chania), auto-édition, Athènes, 1977, p. 32-33.</ref>.
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En août 1918, Speras en collaboration avec Kostas Bastounopoulos, un socialiste modéré, et d'autres fondèrent, dans le village de Ermoupoli de l'île Syros, la Société du Travail Éducatif (Morfotikos Ergatikos Omilos ) <ref>Journal "Sosialismos" (''Socialisme''), Deuxième Période, Numéro 40, 2/9/1918.</ref> . La société assista à la publication du journal «Ergatis» («''Travailleur''»), l'organe du Centre Ouvrier des îles Cyclades (Ergatiko Kentro Kykladon) <ref>Durant cette période, les travailleurs/euses de partout en Grèce fondèrent des Centres Ouvriers (Ergatika Kentra), comme organisations parapluies pour de plus petits syndicats locaux. Ces Centres Ouvriers ont joué un rôle décisif dans la création, en [[1918]] de la Confédération Générale du Travail Grècque (GSEE).</ref>.
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=== Le 1er congrès de la Confédération Générale du Travail Grec (GSEE) ===
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21-28 Octobre 1918
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Speras participa activement à la fermentation d'idées qui mena à la fondation de la Confédération Générale du Travail grec(GSEE), représentant la tendance anarcho-syndicaliste. Cette tendance comprenait un grand nombre de délégués et ses représentants principaux étaient [[Kostas Speras]], [[Giannis Fanourakis]] et [[Stavros Kouchtsoglou]] <ref>Stavros Kouchtsoglou était l'un des anarchistes les plus connus en Grèce durant cette période. Il était autodidacte et était très actif en Égypte, Grèce et Turquie. Il a écrit beaucoup de pamphlets et d'articles et a même rencontré personellement [[Malatesta]].</ref>.
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Durant le congrès, Speras, premier à s'addresser aux délégués, soutint le principe de [[lutte des classes]]. Il argumenta que la Confédération devrait rester libre de tout parti politique et défendait l'action antiparlementariste des membres de la Confédération. Ces positions étaient en total accord avec celles que les anarcho-syndicalistes européens allaient adopter 5 ans plus tard, au Congrès de Berlin<ref>Le Congrès de Berlin était convoqué du [[22 décembre]] [[1922]] jusqu'au [[2 Janvier]] [[1923]].
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Gianis Kordatos, Istoria tou Ellinikou Ergatikou Kinimatos (History of the Greek Workers Movement). Boukoumanis Publications, Athènes 1972, p. 307.</ref>.
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Les représentants de différentes tendances socialistes de l'époque amenaient des vues opposées à celles de Speras et des autres anarcho-syndicalistes. Il défendaient une relation étroite entre la GSEE et le Parti Socialiste (Sosialistiko Komma) - lequel allait être fondé quelques semaines plus tard. Dans ce contexte, ils présentèrent un projet de résolution dans laquelle la Confédération avait à rester entièrement indépendante de toute influence bourgeoise. La question fut débattue longuement et durement durant le congrès et les représentant(e)s des deux tendances tinrent obstinément leur bout. Tout à fait caractéristique, E. Delazanos - un des délégués de la Fédération ''Proodos'' (Progrès) et proche allié idéologique du socialiste N. Giannios - s'adressant au Congrès peu avant le vote a dit: ''Travailleurs méfiez-vous! Ne tombez pas pour les beaux mots des anarchistes. La première exemple de l'anarchie doit être écrasée. "En dehors de toutes politiques" est un slogan anarchiste, qui, en fait, sert les intérêts de la bourgeoisie''.
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In the voting that was carried out, the authoritarian socialists’ resolution was voted 158 to 21.<ref>Speras had signed a statement issued by the Association of the Athens-Piraeus Tobacco Workers, as its secretary.</ref>
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Toutefois, Kostas Speras fut élu membre du Comité de supervision du GSEE et son élection confirma le dynamisme de la tendance anarcho-syndicaliste de cette période.
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=== La fondation du SEKE (4 Novembre 1918) ===
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Celà ne doit pas comme une surprise que, quelques semaines plus tard, le [[4 novembre]] [[1918]], les principaux représentant(e)s de la tendance anarcho-syndicaliste participèrent à la congrès de fondation du Parti Socialiste Ouvrier de Grèce (Sosialistiko Ergatiko Komma Elladas - SEKE), qui devait par la suite devenir le Parti Communiste de Grèce (Kommounistiko Komma Elladas - KKE).
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À en juger de par les positions qu'ils tenirent de la période du congrès de fondation jusqu'à leur expulsion, il est évident que les anarcho-syndicalistes ne s'opposèrent pas à la création _of an independent and multifarious socialist body.
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Ça ne prit pas longtemps avant que les relations entre les deux tendances hostiles deviennent conflictuelles.
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En mars [[1920]], Kostas Speras participa, en tant que secrétaire spécial, à la conférence des miniers et miniers de charbon tenue à Athènes, avec pour but de fonder la Fédération des Miniers.
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=== Le 2ième Congrès de la SEKE (Avril 1920) ===
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Dans le congrès, Kostas Speras et Giannis Fanourakis furent expulsés du parti comme ''éléments anti-parti''. Le journal ''O Rizospastis'' (''Le Radical'') - le futur organe officiel de Parti Communiste - signala aussi la tentative d'expulser Speras du GSEE. Toutefois, cela s'averra impossible, en raison de l'influence considérable que Speras exerçait sur la classe ouvrière d'Athènes et sur un grand nombre de ses délégués.
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Le [[17 mai]] [[1920]], Speras fut arrêté et le journal ''Kokkini Simaia'' (''Drapeau Rouge''), l'organe de l'Organisation Communiste d'Athènes (Kommounistiki Organosi Athinas), rapporta: ''...pour nous c'est un honneur puisque notre camarade est emprisonné pour son idéologie de la classe ouvrière...''
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=== Le 2ième Congrès de la GSEE (30 Septembre-3 Octobre 1920) ===
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Dans le deuxième congrès de la GSEE, dans lequel Speras participa en tant que secrétaire de l'Association des Travailleurs du Tabac d'Athènes, la tendance anarcho-syndicaliste se montra particulièrement forte, consistant d'un tier des délégué(e)s.
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Aussitôt que le Congrès fut ouvert, Speras proposa le retrait de la GSEE _from the social-democrat Trade-Union International of Amsterdam_ et son adhésion à la [[3ième Internationale]]. L'opposition à cette proposition vint de la part de la SEKE. Il doit tout de même être noté que durant cette période, toutes les fédérations anarcho-syndicalistes majeures de la classe ouvrière participaient activement au processus de fondation de la 3ième Internationale.
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Une des questions centrales du congrès fut la collaboration et l'interrelation de la GSEE avec la SEKE. Speras et d'autres membres de la tendance anarcho-syndicaliste défendaient l'indépendance de la Confédération, alors que les membres de la SEKE insistaient sur la collaboration entre les deux organisations. Cette dernière position fut voté à 157 contre 54.
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Le deuxième problème du Congrès fut la question de parité entre la SEKE et la GSEE. Les anarcho-syndicalistes, par [[Giannis Fanourakis]], argumentaient que les deux corps (la SEKE et la Confédération) devrait être représentées par un nombre égal de délégué, qui se tiendrait à pointure égale dans toutes les questions politiques. Les supporters de la SEKE insistaient que le parti devrait assumer un rôle de guide et dans le vote subséquent ils et elles confirmèrent leur domination avec 107 délégué(e)s votant pour leurs motions contre 40. _As a matter of fact, when during his address, N. Dimitratos (one of the SEKE supporters) attributed the political guiding role to SEKE and the responsibility for the trade union movement to the GSEE, Speras reacted furiously. Reading a relevant circular of the Third International, he upheld the unified and mass character of the Confederation and denounced “those who sought to divide” the working class.
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Dans son discours, Speras supporta l'[[Démocratie directe|opération démocratique directe]] des syndicats: Les travailleurs(euses) devraient participer directement en processus de prise de décision_ through rank and file assemblies. Thus he came in direct opposition with the SEKE leadership group, who upheld that this right belonged exclusively to the industrial workers.
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La contribution du groupe anarcho-syndicaliste dans l'amendement de certains status de la GSEE fut également importante. Ils proposèrent la décentralisation du processus de décision des Fédérations aux Centres ouvriers locaux. Speras a aussi préconisé que les travailleurs _should be organised not in craft union federations but in unified workplace federations,_ un principe défendu jusqu'à présent par les organisations anarcho-syndicalistes.
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=== Le groupe/journal ''Nea Zoi'' (1921) ===
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Malgré son éjection de la SEKE, Speras maintena son influence sur les masses de la classe ouvrière. Il fut élu secrétaire de la dynamique Fédération des Travailleurs du Tabac et en amena beaucoup à abandonner la SEKE. Avec eux, il forma un groupe organisé, "Nea Zoi" (''Nouvelle Vie''), qui en Mars [[1921]] publia un journal communiste bi-hebdomadaire sous le même nom.
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Le groupe exerça une influence importante sur la classe ouvrière d'Athènes et Speras, avec Fanourakis, participa durant une période considérable de temps le _Labour Centre of Athens (EKA)_ <ref>Journal "O Rizospastis" (''Le Radical''), 12/10/1920. C. Nikolopoulos, I Alli Opsi tou Ergatikou Kinimatos - 1918-1930 (L'autre aspect du Mouvement de la Classe Ouvrière - 1918-1930), auto-édité, Athènes 1983.</ref>. Ils collaborèrent avec plusieurs groupes et organisations qui s'étaient formés à la suite de l'expulsion de l'extrême-gauche de la SEKE, comme le groupe ''Kommounismos'' (''Communisme'') et la Anexartiti Kommounistiki Neolaia (''Jeunesse Communiste Indépendente''), tous les deux adeptes des principes du bolchévisme russe.
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En Novembre [[1921]], suite à une grève appelée par la Fédération des Travailleurs de Tramway, Speras fut une fois de plus arrêté et emprisonné à la prison de Sygrou<ref>Journal "To Vema tis Kyriakis" (''Le Tribunal du dimanche''), 19/11/1978.</ref>.
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=== The Independent Workers Party (1922) ===
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Durant l'hiver de [[1922]], l'organisation "Nea Zoi" (''Nouvelle Vie'')fondèrent _the Independent Labour Party (Anexartito Ergatiko Komma - AEK). Similar moves by syndicalists were to take place a few years later in Europe <ref>[[Angel Pestana]], one of the leaders of the Spanish CNT, founded the Trade-Union Party in 1930.</ref>.
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La majorité des membres du nouveau parti étaient ouvriers. Le journal ''Ergatiki'' (''Gazette ouvrière'') signala que les travailleurs joignaient massivement le nouveau parti à travers la Grèce <ref>C. Nikolopoulos, ibid.</ref>. Ce caractère ouvriériste tout comme ses distances des principes de la 3ième Internationale étaient reflétées dans la Déclaration des Buts et Principes de l'AEK: ''Les travailleurs, dans leur confédération unie, peuvent promouvoir leurs intérêts par-dessus et au-delà de leurs différences politiques ''.
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La dissolution de l'AEK vint vers 1925 comme résultat _of the Pangalos dictatorship.
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=== 3ième Congrès de la GSEE (28 Mars 1926) ===
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Beaucoup a été écrit par les historiens, académiciens ou non, sur l'expulsion de Speras de la GSEE le [[28 mars]] [[1926]]. Presque tout ceux-ci reproduisent le témoignage d'[[Avraam Benaroya]] (l'opposant principal de Speras depuis le premier Congrès de la GSEE), qui caractérise l'expulsion de Speras, en tant qu'ennemi de la classe ouvrière, comme juste. Toutefois, ils manquent tous de mentionner les arguments de Speras.
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L'attaque contre Speras fut orchestrée par la direction du Parti Communiste de Grèce (KKE - ancien SEKE) et fut initiée le deuxième jour du Congrès par les délégués Giakoumatos, Marnieros et Evangelou de la KKE.
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Speras dénonça le Parti Communiste pour déchaîner une guerre contre lui, en résultat de quoi il ne pouvait plus même se trouver un boulot. La raison en était l'opposition de Speras à l'adhésion de la GSEE à l'Internationale Rouge <ref>Au Congrès de Moscou, tenu à l'été de 1920, les organisations socialistes libertaires révolutionnaires se retirèrent en dénonçant l'autocratie bolchévique. En 1922, ces organisations fondèrent l'[[Association Internationale des Travailleurs]] à Berlin.</ref>.
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Il se déclara un antimilitariste et contra les accusations lancées contre lui d'être «un agent de l'État».
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Il dénonça Evangelou (un des chefs du KKE)_ for attempting to bribe his way to the post of General Secretary of the GSEE over the sum of fifty thousand drachmas promised to the Alliance of the Working Classes (a socialist grouping) via journalist Vouros.
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In the afternoon of the fourth day of the Congress, Tuesday [[30 March]] [[1926]], following a relevant proposition of Tzimas (another KKE delegate), Speras was expelled from the Confederation despite the protests of various delegates.
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=== Son assassinat ([[14 septembre]] [[1943]]) ===
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On en connaît pas beaucoup sur la vie de Speras, suivant son éjection. Ce que nous savons cependant, c'est qu'à partir de [[1930]], il travailla comme commis à la réservation des billets dans la compagnie de chemin de fer d'Athènes. Durant une brève période, il résida _at the Kolokynthou area,_ déménageant en suite _to Metaxourgeio, at 68 Kolonos Street,_ au rez-de-chaussée d'une vieille maison de deux étages, consistant en une chambre à coucher, un hall d'entrée et une cuisine. En [[1931]], il se remaria avec Marina Stamataki et eu une autre fille, Artemisia-Nefeli.
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Il est certain qu'il a participé dans le mouvement des travailleurs de chemin de fer et dans les grandes grèves qui eurent lieu durant cette période. Il est également certain qu'il s'est confronté au groupe de direction de ce syndicat (sous la direction de D. Stratis).
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Speras a écrit une ''Histoire du Mouvement de la Classe Ouvrière'', qui fut malheureusement volé en [[1957]] par D. Stratis et ne fut pas retrouvé depuis.
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Durant sa vie, Speras a été arrêté, emprisonné ou envoyé en exil 109 fois. Son dernier séjour en dedans fut durant la dictature de Metaxas, il passa alors du temps dans la prison de l'île de Skópelos. Il fut libéré, à moitié mort, peu après que la _Greek Italian war_ soit déclarée. Sa vie fut sauvée par un docteur de Sérifos qui le traita totalement gratuitement. Durant l'occupation allemande de la Grèce, il vivait avec sa famille à _Metaxourgeio.
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Le [[14 Septembre]] [[1943]], _captain-Orestis _(pseudonyme de Christos Moudrihas,_ a prominent KKE rank and file and one of the leaders of the communist led guerrilla) summoned Speras_ à une rencontre dans le village de Mandra (un endroit éloigné à l'extérieur d'Athènes). Sentant sa fin proche, il fit ses adieux à sa famille et quitta pour la rencontre. Peu de temps après, _Moudrihas and his followers_ le décapitèrent et dispersèrent ses restes quelque part dans le nome d'Attique de l'Ouest. L'emplacement exact est resté inconnu depuis...
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In his recollections, [[Agis Stinas]] wrote that the name of Speras figured in the lists of proscriptions, drawn up by OPLA <ref> [[Le 28 octobre]] [[1943]], le journal ''O Rizospastis'' (''Le Radical'') - organe officiel du KKE jusqu'à aujourd'hui - publia la ligne suivante:_ ''...we arrested that creep Speras...''_ </ref> alongside those of other working class militants, members of the communist Left Opposition or anarchists who opposed KKE .
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Konstantinos Speras fut l'un des pionniers de mouvement syndicaliste de la classe ouvrière en Grèce. Il a passé la plus grande partie de sa vie en prison ou en exil. Il a combattu de toutes ses forces pour l'émancipation de la classe ouvrière, pour un mouvement de syndicat autonome, pour une société sans esclaves et sans patrons. Il représenta le [[syndicalisme révolutionnaire]] et comme conséquence, il encoura la colère de l'[[État]] et du Parti Communiste. Il fut calomnié, ses travaux et ses actions furent déformées et il fut même assassiné, tout comme des dizaines d'autres militant(e)s de la classe ouvrière, tout celà, au nom de la "seule et unique voie" orthodoxe vers le [[socialisme]].
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=== Notes et références ===
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<references/>
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=== Bibliographie ===
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* Bibliopelagos (2001). K. Speras-The Strike of Serifos ISBN 960-7280-14-8
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=== Voir aussi ===
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* [[Mouvement anarchiste grec]]
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{{wikipedia}}
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[[Catégorie:Anarchiste|Speras, Constantinos]]
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[[Catégorie:Anarcho-syndicaliste|Speras, Constantinos]]
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[[Catégorie:Anarchiste assassiné|Speras, Constantinos]]

Revision as of 11:07, 20 November 2008