Difference between revisions of "EZLN"

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Selon des documents zapapatistes, l'histoire de l'EZLN compte 7 étapes:
 
Selon des documents zapapatistes, l'histoire de l'EZLN compte 7 étapes:
# La sélection des insurgé(e)s (5 hommes et une femme) qui allaient formé la première (base?) cellule politico-militaire de l'organisation.  
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# La sélection des insurgé(e)s (5 hommes et une femme) qui allaient former la première (base?) cellule politico-militaire de l'organisation.  
 
# La fondation de l'EZLN, après l'installation du premier campement zapatiste au Chiapas, nommé ''La Pesadilla''(le Cauchemar).  
 
# La fondation de l'EZLN, après l'installation du premier campement zapatiste au Chiapas, nommé ''La Pesadilla''(le Cauchemar).  
 
# La préparation et l'étude de stratégies et de tactiques militaires à partir des manuels des armées états-uniennes et mexicaines et l'installation de nouveaux campements dont "''El Fogón''" (le fourneau), "''Reclutas''" (Recrues), "''Baby Doc''", "''De la Juventud''" (De la jeunesse) et un autre nommé "''Margaret Thatcher''".<ref>Communiqué du [[10 novembre]] [[2003]].</ref>
 
# La préparation et l'étude de stratégies et de tactiques militaires à partir des manuels des armées états-uniennes et mexicaines et l'installation de nouveaux campements dont "''El Fogón''" (le fourneau), "''Reclutas''" (Recrues), "''Baby Doc''", "''De la Juventud''" (De la jeunesse) et un autre nommé "''Margaret Thatcher''".<ref>Communiqué du [[10 novembre]] [[2003]].</ref>
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Dans les premières heures du 1{{er}} janvier, l'EZLN entame l'occupation de [[San Cristóbal de las Casas]] et de quatre têtes municipales. Le 2 janvier, ils attaquent la XXXIème zone militaire dans un combat qui durera plus de 10 heures et, bien que le commandement militaire ait accordé des jours de permissions aux soldats pour le nouvel an, L'EZLN finira par se replier.<br />
 
Dans les premières heures du 1{{er}} janvier, l'EZLN entame l'occupation de [[San Cristóbal de las Casas]] et de quatre têtes municipales. Le 2 janvier, ils attaquent la XXXIème zone militaire dans un combat qui durera plus de 10 heures et, bien que le commandement militaire ait accordé des jours de permissions aux soldats pour le nouvel an, L'EZLN finira par se replier.<br />
  
Une des batailles les plus sanglantes se passa à Ocosingo. Dans ce village, l'EZLN attaqua un bataillon militaire qui servait de renfort de la place. L'Armée Fédérale combattit l'EZLN avec les instructions de veiller à la population civil.<br />
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Une des batailles les plus sanglantes se passa à Ocosingo. Dans ce village, l'EZLN attaqua un bataillon militaire qui servait de renfort de la place. L'Armée Fédérale combattit l'EZLN avec les instructions de veiller sur la population civile.<br />
  
 
Le 4 janvier, l'armé avait déjà le contrôle d'Ocosingo et des autres têtes municipales que l'EZLN avait prises. Pendant les 8 jours suivants, la capacité d'attaque de l'EZLN était presque nulle. Les informations confirmeront la défaite de l'EZLN aux mains de l'armée Mexicaine et son échec dans son annonce de la Première Déclaration de la Forêt Lacandone de "marcher jusqu'à la ville de Mexico" puisqu'elle n'a pas passé San Cristóbal de las Casas et n'aura pas l'occasion d'aller plus loin que les communes initialement prises.<br />
 
Le 4 janvier, l'armé avait déjà le contrôle d'Ocosingo et des autres têtes municipales que l'EZLN avait prises. Pendant les 8 jours suivants, la capacité d'attaque de l'EZLN était presque nulle. Les informations confirmeront la défaite de l'EZLN aux mains de l'armée Mexicaine et son échec dans son annonce de la Première Déclaration de la Forêt Lacandone de "marcher jusqu'à la ville de Mexico" puisqu'elle n'a pas passé San Cristóbal de las Casas et n'aura pas l'occasion d'aller plus loin que les communes initialement prises.<br />
  
L'armée commence un travail sociale en faveur de la population offrant des aliments, abris, médicaments et vêtements, ainsi que dans l'élaboration de pensions pour ceux touchés et déplacés à cause du conflit.
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L'armée commence un travail social en faveur de la population offrant des aliments, abris, médicaments et vêtements, ainsi que dans l'élaboration de pensions pour ceux touchés et déplacés à cause du conflit.
  
En effet, les six ans salinistes avaient comme point de départ un processus électoral infesté d'irrégularités qui vont du recensement de citoyens décédé et qui s'avèrent avoir voté, jusqu'à un système de comptage des résultats qui, quand ils allaient en faveur du concurrent, l'ex-priiste Cuauhtémoc Cárdenas Solórzano, se voyais diminué ; passant par l'incendie des sacs de bulletins de vote quand la société et les parties politiques de l'opposition demandent la révision de ceux-ci pour clarifier et donner des certitdes à l'élection. Mais, précisément parce que les bulletins de vote ont été brulés, et bien que la théorie de la fraude soit une idée très répandue qui prédomine pour une bonne partie de la population mexicaine, rien n'a put être démontré. Plus encore, pour [[1994]] le  gouvernement de Salinas de Gortari jouissait d'une si bonne réputation au Mexique comme à l'étranger, qu'il a postulé pour présider l'[[Organisation Mondiale du Commerce|OMC]] et se ménageât dans quelques cercles de la politique nationale la possibilité de réformer la Constitution pour permettre sa réélection. Toutefois, aux dires de certains analystes, le soulèvement indigène du sud-est mexicain viendrons effondrer ces deux possibilités.<br />
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En effet, les six ans salinistes avaient comme point de départ un processus électoral infesté d'irrégularités qui vont du recensement de citoyens décédés et qui s'avèrent avoir voté, jusqu'à un système de comptage des résultats qui, quand ils allaient en faveur du concurrent, l'ex-priiste Cuauhtémoc Cárdenas Solórzano, se voyais diminué ; passant par l'incendie des sacs de bulletins de vote quand la société et les parties politiques de l'opposition demandent la révision de ceux-ci pour clarifier et donner des certitdes à l'élection. Mais, précisément parce que les bulletins de vote ont été brulés, et bien que la théorie de la fraude soit une idée très répandue qui prédomine pour une bonne partie de la population mexicaine, rien n'a put être démontré. Plus encore, pour [[1994]] le  gouvernement de Salinas de Gortari jouissait d'une si bonne réputation au Mexique comme à l'étranger, qu'il a postulé pour présider l'[[Organisation Mondiale du Commerce|OMC]] et se ménageât dans quelques cercles de la politique nationale la possibilité de réformer la Constitution pour permettre sa réélection. Toutefois, aux dires de certains analystes, le soulèvement indigène du sud-est mexicain viendrons effondrer ces deux possibilités.<br />
  
 
Ainsi, le gouvernement mexicain répondit à l'insurection zapatiste par un déploiement de force qui a incité une bonne partie de le société civile avec des positions idéologiques plus identifiées à la gauche du spectre politique à descendre dans la rue pour demander la cessation des hostilités et le démarrage d'un processus de dialogue pour atteindre la paix. À celà, le gouvernement répondis avec deux lettres: d'une part il continuerait de faire pression sur les rebelles avec une présence militaire, et d'autre part il offrirait une amnistie si ceux-ci déposent les armes. L'EZLN, pour sa part, négliga le ton quelque peu pamphlétaire de son discours initial, qui l'éloignait inclusivement des ONG sympathisant de sa lutte, pour reprendre les sujets essentiels du pays et du monde avec un sens de l'humour et une certaine inclination à la poésie quelque peu inhabituelles pour un groupe armé ; style qui a trouvé dans quelques secteurs de la population des disqualifications ouvertes, en rayant son porte-parole ''"cucul la praline"'' et clownesque, tandis que dans d'autres la méfiance initiale faisait place aux coïncidences.
 
Ainsi, le gouvernement mexicain répondit à l'insurection zapatiste par un déploiement de force qui a incité une bonne partie de le société civile avec des positions idéologiques plus identifiées à la gauche du spectre politique à descendre dans la rue pour demander la cessation des hostilités et le démarrage d'un processus de dialogue pour atteindre la paix. À celà, le gouvernement répondis avec deux lettres: d'une part il continuerait de faire pression sur les rebelles avec une présence militaire, et d'autre part il offrirait une amnistie si ceux-ci déposent les armes. L'EZLN, pour sa part, négliga le ton quelque peu pamphlétaire de son discours initial, qui l'éloignait inclusivement des ONG sympathisant de sa lutte, pour reprendre les sujets essentiels du pays et du monde avec un sens de l'humour et une certaine inclination à la poésie quelque peu inhabituelles pour un groupe armé ; style qui a trouvé dans quelques secteurs de la population des disqualifications ouvertes, en rayant son porte-parole ''"cucul la praline"'' et clownesque, tandis que dans d'autres la méfiance initiale faisait place aux coïncidences.
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A celà, l'EZLN, par de son porte-parole le Sous-commandant Insurgé Marcos, répondis par la formation d'une armée d'hommes et de femmes, pour qu'un jour les soldats ne soient plus nécessaires:
 
A celà, l'EZLN, par de son porte-parole le Sous-commandant Insurgé Marcos, répondis par la formation d'une armée d'hommes et de femmes, pour qu'un jour les soldats ne soient plus nécessaires:
  
:''"Nous avons décidé un beau jour de nous faire soldat pour qu'un jour les soldats ne soient plus nécessaires. C'est-à-dire que nous avons choisi une profession suicide car son bu est de disparaitre: soldats soudés pour qu'un jour personne ne soit soldat. Claire non? [...] Et être un soldat qui veut que les soldats ne soient plus nécessaire est très simple, il suffit de répondre avec fermeté à la perte d'espoir que déposent dans chacun de nous les masses, ceux qui n'ont rien, ceux auront tout [...] Accumuler haine et amour avec patience. Cultiver le féroce arbre de la haine contre l'oppresseur avec l'amour du combat pour la liberté. Cultiver le puissant arbre de l'amour qui est un vent qui nettoie et assainie, pas le petit et égoïste, le grand oui, celui qui améliore et agrandie.Cultiver entre nous l'arbre de la haine et de l'amour, l'arbre du devoir. Et dans cette culture mettre toute la vie, le corps et l'âme, le courage et l'espoir. Croitre donc, grandir et s'enorgueillir pas à pas, étape par étape. Et dans ces haut et bas des étoiles rouges ne pas craindre, ne pas craindre  sinon la réédition, s'assoir dans une chaise et se reposer tandis que d'autres continues, perdre courage pendant que d'autres combattent, dormir pendant que d'autres veillent."''<ref>''Carta al niño Miguel A. Vázquez Valtierra'' (Lettre à l'enfant iguel A. Vázquez Valtierra), [[Sous-commandant Marcos]] (Marzo 5, 1994).</ref><br />
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:''"Nous avons décidé un beau jour de nous faire soldats pour qu'un jour les soldats ne soient plus nécessaires. C'est-à-dire que nous avons choisi une profession suicide car son objectif est de disparaître : des soldats qui sont soldats pour qu'un jour plus personne n'ait à être soldat. C'est clair non ? […] Et être un soldat qui veut que les soldats ne soient plus nécessaires est très simple, il suffit de répondre avec fermeté à la part d'espérance que les masses déposent en chacun de nous, ceux qui n'ont rien, ceux qui auront tout […] Accumuler haine et amour avec patience. Cultiver l'arbre féroce de la haine contre l'oppresseur avec l'amour du combat pour la liberté. Cultiver l'arbre puissant de l'amour qui est un vent qui nettoie et assainit, pas l'amour petit et égoïste, mais le grand, celui qui rend meilleur et fait grandir. Cultiver entre nous l'arbre de la haine et de l'amour, l'arbre du devoir. Et dans cette culture y mettre la vie entière, corps et âme, le courage et l'espoir. Grandir donc, grandir et se redresser pas à pas, étape par étape. Et dans cette montée et descente d'étoiles rouges, ne pas avoir peur, ne pas avoir peur sinon de se rendre, de s'asseoir sur une chaise longue tandis que d'autres continuent, de prendre son souffle tandis que d'autres luttent, de dormir tandis que d'autres veillent."''<ref>''Carta al niño Miguel A. Vázquez Valtierra'' (Lettre à l'enfant iguel A. Vázquez Valtierra), [[Sous-commandant Marcos]] (Marzo 5, 1994).</ref><br />
 
<span style="color:#0000FF;">/<small>:''"Nosotros decidimos un buen día hacernos soldados para que un día no sean necesarios los soldados. Es decir, escogimos una profesión suicida porque es una profesión cuyo objetivo es desaparecer: soldados que son soldados para que un día ya nadie tenga que ser soldado. Claro ¿no? […] Y ser un soldado que quiere que ya no sean necesarios los soldados es muy simple, basta responder con firmeza al pedacito de esperanza que en cada uno de nosotros depositan los más, los que nada tienen, los que todo tendrán […] Acumular odio y amor con paciencia. Cultivar el fiero árbol del odio al opresor con el amor que combate y libera. Cultivar el poderoso árbol del amor que es viento que limpia y sana, no el amor pequeño y egoísta, el grande sí, el que mejora y engrandece. Cultivar entre nosotros el árbol del odio y el amor, el árbol del deber. Y en este cultivo poner la vida toda, cuerpo y alma, aliento y esperanza. Crecer pues, crecer y crecerse paso a paso, escalón por escalón. Y en ese sube y baja de rojas estrellas no temer, no temer sino al rendirse, el sentarse en una silla a descansar mientras otros siguen, a tomar aliento mientras otros luchan, a dormir mientras otros velan".< ref >''Subcomandante Marcos''. Carta al niño Miguel A. Vázquez Valtierra. Marzo 5, 1994.</ref>''</small></span>
 
<span style="color:#0000FF;">/<small>:''"Nosotros decidimos un buen día hacernos soldados para que un día no sean necesarios los soldados. Es decir, escogimos una profesión suicida porque es una profesión cuyo objetivo es desaparecer: soldados que son soldados para que un día ya nadie tenga que ser soldado. Claro ¿no? […] Y ser un soldado que quiere que ya no sean necesarios los soldados es muy simple, basta responder con firmeza al pedacito de esperanza que en cada uno de nosotros depositan los más, los que nada tienen, los que todo tendrán […] Acumular odio y amor con paciencia. Cultivar el fiero árbol del odio al opresor con el amor que combate y libera. Cultivar el poderoso árbol del amor que es viento que limpia y sana, no el amor pequeño y egoísta, el grande sí, el que mejora y engrandece. Cultivar entre nosotros el árbol del odio y el amor, el árbol del deber. Y en este cultivo poner la vida toda, cuerpo y alma, aliento y esperanza. Crecer pues, crecer y crecerse paso a paso, escalón por escalón. Y en ese sube y baja de rojas estrellas no temer, no temer sino al rendirse, el sentarse en una silla a descansar mientras otros siguen, a tomar aliento mientras otros luchan, a dormir mientras otros velan".< ref >''Subcomandante Marcos''. Carta al niño Miguel A. Vázquez Valtierra. Marzo 5, 1994.</ref>''</small></span>
  

Latest revision as of 00:57, 19 February 2011