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Bien que chacun des deux camps affirme que les propositions de l'autre camp conduirait d'une certaine façon à la création d'un état, les différences entrer les individualistes et les socialistes anarchiste ne sont pas énormes. Les deux sont anti-état, anti-autorité et anti-capitaliste. Les différences majeures sont de deux sortes.
  
 
La première concerne les moyens d'action de maintenant (et donc de la manière dont l'anarchie s'imposera). Les individualistes préfèrent généralement l'éducation et les institutions alternatives, telles que les banques mutuelles, les syndicats, les communes, etc. Ils soutiennent les grèves et les autres formes non violentes de protestation social (comme la grève du loyer, le non paiement des taxes, etc.). De telles activités, disent-ils, assurent que la société actuelle va graduellement s'émanciper des gouvernements et devenir anarchiste. Ils sont essentiellement évolutionnistes, et non révolutionnaires, et désapprouvent l'utilisation par les socialistes anarchistes de l'action directe pour créer des situations révolutionnaires. Ils considèrent la révolution comme étant en contradiction avec les principes anarchistes, puisqu'elle implique l'expropriation de la propriété capitaliste, et, de ce fait, l'utilisation de moyens autoritaires. Ils cherchent plutôt à redonner à la société ses richesses grâce à un système économique nouveau et alternatif (basé autour de banques mutuelles et de coopératives). De cette façon, la "liquidation sociale" est rendue inutile, puisque l'anarchisme vient par les réformes et non par l'expropriation.
 
La première concerne les moyens d'action de maintenant (et donc de la manière dont l'anarchie s'imposera). Les individualistes préfèrent généralement l'éducation et les institutions alternatives, telles que les banques mutuelles, les syndicats, les communes, etc. Ils soutiennent les grèves et les autres formes non violentes de protestation social (comme la grève du loyer, le non paiement des taxes, etc.). De telles activités, disent-ils, assurent que la société actuelle va graduellement s'émanciper des gouvernements et devenir anarchiste. Ils sont essentiellement évolutionnistes, et non révolutionnaires, et désapprouvent l'utilisation par les socialistes anarchistes de l'action directe pour créer des situations révolutionnaires. Ils considèrent la révolution comme étant en contradiction avec les principes anarchistes, puisqu'elle implique l'expropriation de la propriété capitaliste, et, de ce fait, l'utilisation de moyens autoritaires. Ils cherchent plutôt à redonner à la société ses richesses grâce à un système économique nouveau et alternatif (basé autour de banques mutuelles et de coopératives). De cette façon, la "liquidation sociale" est rendue inutile, puisque l'anarchisme vient par les réformes et non par l'expropriation.

Revision as of 20:04, 12 May 2010

Catégorie:Quelles sortes d'anarchisme existe-t-il ?

FAQ anarchiste
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« L'anarchie c'est l'ordre moins le pouvoir »
A - Qu'est-ce que l'anarchisme ?

Introduction
A.1 - Qu'est ce que l'Anarchisme ?



A.2 - Que représente l'Anarchisme?



A.3 - Quelles sortes d'anarchisme existe-t-il ?



A.4 - Qui sont les penseurs reconnus dans l'anarchisme ?



A.5 - Quels sont les exemples "d'anarchie en action" ?



Sommaire complet et détaillé

Bien que chacun des deux camps affirme que les propositions de l'autre camp conduirait d'une certaine façon à la création d'un état, les différences entrer les individualistes et les socialistes anarchiste ne sont pas énormes. Les deux sont anti-état, anti-autorité et anti-capitaliste. Les différences majeures sont de deux sortes.

La première concerne les moyens d'action de maintenant (et donc de la manière dont l'anarchie s'imposera). Les individualistes préfèrent généralement l'éducation et les institutions alternatives, telles que les banques mutuelles, les syndicats, les communes, etc. Ils soutiennent les grèves et les autres formes non violentes de protestation social (comme la grève du loyer, le non paiement des taxes, etc.). De telles activités, disent-ils, assurent que la société actuelle va graduellement s'émanciper des gouvernements et devenir anarchiste. Ils sont essentiellement évolutionnistes, et non révolutionnaires, et désapprouvent l'utilisation par les socialistes anarchistes de l'action directe pour créer des situations révolutionnaires. Ils considèrent la révolution comme étant en contradiction avec les principes anarchistes, puisqu'elle implique l'expropriation de la propriété capitaliste, et, de ce fait, l'utilisation de moyens autoritaires. Ils cherchent plutôt à redonner à la société ses richesses grâce à un système économique nouveau et alternatif (basé autour de banques mutuelles et de coopératives). De cette façon, la "liquidation sociale" est rendue inutile, puisque l'anarchisme vient par les réformes et non par l'expropriation.

La plupart des socialistes anarchistes reconnaissent le besoin d'éducation, et de créer des alternatives (comme les syndicats libertaires), mais peu s'accordent à dire que cela est suffisant en soi. Ils ne pensent pas que le capitalisme peut être réformé petit à petit en anarchisme, même s'ils sont conscients de l'importance des réformes suite à des luttes sociales qui augmentent les tendances libertaires au sein du capitalisme. De même, ils ne pensent pas que la révolution est contraire aux principes anarchistes puisqu'il n'est pas autoritaire de détruire l'autorité (que ce soit celle de l'état, ou du capitalisme). De ce fait l'expropriation de la classe capitaliste et la destruction de l'état par la révolution sociale est un acte libertaire, non autoritaire, de par sa nature, puisqu'il est dirigé contre ceux qui gouvernent et exploitent l'immense majorité. En bref, les socialistes anarchistes sont évolutionnistes et révolutionnaires, et ils essayent de renforcer les tendances libertaires au sein du capitalisme, tout en essayant d'abolir ce système au moyen d'une révolution sociale. Cependant, comme quelques socialistes anarchistes sont uniquement évolutionnistes, cette différence n'est pas la plus importante entre socialistes anarchistes et individualistes.

La seconde différence majeure concerne la forme de l'économie anarchiste proposée. Les individualistes préfèrent un système de distribution basé sur sur le concept de marché au système des socialistes anarchistes basé sur le besoin. Tous deux conviennent que le système actuel de droits de propriété capitaliste doit être aboli et laisser place à des droits d'utilisation dans les moyens de la vie [traduction à revoir...] (i.e. l'abolition de la location, des intérêts et des profits -- l'"usure" pour utiliser le terme préféré des anarchistes individualistes pour désigner cette trinité impie). En effet, les deux écoles suivent le classique Qu'est ce que la propriété ? de Proudhon et soutiennent que la jouissance d'un bien doit remplacer sa propriété dans une société libre (voir la section B.3 pour une discussion sur les points de vue anarchiste à propos de la propriété). De ce fait la propriété "perdra un certain attribut qui la sanctifie maintenant. Sa possession absolue -- 'le droit d'en user et d'en abuser' -- sera abolie, et la jouissance, l'utilisation, seront le seul titre. On se rendra bientôt compte combien il est impossible pour une personne de 'posséder' des millions d'acres de terre, sans un titre constitutif de propriété, soutenu par un gouvernement prêt à protéger ce titre de tous les dangers." [Lucy Parsons, Freedom, Equality & Solidarity, p. 33]

Cependant, au sein de ce cadre de droit d'utilisation, les deux écoles de l'anarchisme proposent différents systèmes. L'anarchiste socialiste soutient généralement une utilisation et une possession commune (ou sociale). Cela implique la possession sociale des moyens de production et de distribution, avec une possession personnelle des choses que vous utilisez, mais pas de ce qui a été utilisé pour les créer. Ainsi "votre montre vous appartient, mais la fabrique de montre appartient à tout le monde. L'utilisation effective", continue Berkman, "sera considéré comme le seul titre -- non pas de propriété, mais de jouissance du bien. L'association des mineurs de charbon, par exemple, sera en charge des mines de charbon, non pas en tant que propriétaires mais en tant qu'exploitants [...] La possession collective, gérée de façon coopérative dans l'intérêt de la communauté, prendra la place de la propriété personnelle menée de façon privée pour le profit."[What is Anarchism?, p. 217]

Ce système serait basé sur l'autogestion par les travailleurs de leur travail et (pour la plupart des anarchistes socialistes) sur le partage libre du produit de ce travail (i.e. un système économique sans monnaie). La cause en est que "dans l'état actuel de l'industrie, quand tout est interdépendant, quand chaque branche de la production est maillée avec tout le reste, essayer d'affirmer une origine individuelle pour les produits de l'industrie est intenable." Étant donné cela, il est impossible d'"estimer le partage de chacune des richesses qui ont contribué à la masse" et, de plus, la "jouissance commune des instruments de travail doit nécessairement apporter la jouissance commune des fruits d'un travail commun." [Kropotkin, The Conquest of Bread, p. 45 and p. 46] Les socialistes anarchistes veulent simplement dire par cela que le produit social qui est produit par par tous sera disponible pour tous et que chaque individu qui a contribué de façon productive à la société peut prendre ce dont il a besoin (à quelle vitesse ont peut atteindre une telle idée est discutable, comme on le verra à la section I.2.2). Quelques socialistes anarchistes, comme les mutualistes, sont contre un tel système de communisme libertaire, mais, en général, la vaste majorité des socialistes anarchistes souhaite la fin de la monnaie, et, ainsi, de l'achat et la vente. Tous sont d'accord, cependant, sur le fait que l'anarchie verra "l'exploitation propriétaire et capitaliste s'arrêter partout" et "le système de salaire aboli" que ce soit par un "échange égal et juste" (comme le pense Proudhon) ou par un partage libre (comme le pense Kropotkin). [Proudhon, The General Idea of the Revolution, p. 281]

En revanche, l'anarchiste individualiste (ainsi que le mutualiste) conteste que ce système de droit d'utilisation devrait inclure le produit du travail des travailleurs. À la place d'une propriété sociale, les anarchistes individualistes proposent un système plus basé sur le marché, dans lequel les travailleurs possèderaient leurs propres de production et échangeraient le produit de leur travail librement avec les autres travailleurs. Ils soutiennent que le capitalisme n'est pas, en fait, un vrai libre marché. Au contraire, au moyen de l'état, les capitalistes ont mis des entraves sur le marché pour créer et protéger leur pouvoir économique et social (une discipline de marché pour la classe ouvrière, en d'autres mots des aides d'état pour la classe dirigeante). Ces monopoles d'état (sur la monnaie, les terres, les droits et brevets) et la défense étatique des droits de propriété capitaliste sont la source des inégalités économiques et de l'exploitation. L'abolition des gouvernements, résulterait en l'apparition d'une réelle libre concurrence et assurerait la fin du capitalisme et de l'exploitation capitaliste (voir l'essai de Benjamin Tucker "Stat Socialism and Anarchism" pour un excellent résumé de ce débat).

Les anarchistes individualistes soutiennent que les moyens de production sont le produit du travail individuel et donc ils acceptent que les individus devrait pouvoir vendre les moyens de productions qu'ils utilisent, si tel est leur désir. Cependant, ils rejettent les droits de propriété capitaliste et favorisent à la place un système d'"occupation et d'utilisation". Si le moyen de production, disons une terre, n'est pas utilisé, il redevient propriété commune et est utilisable par d'autres. Ils pensent que ce système, appelé mutualisme, résultera en un contrôle par les travailleur de la production et en la fin de l'exploitation capitaliste et de l'usure. Ceci est dû au fait que, logiquement et pratiquement, un régime d'"occupation et d'utilisation" ne peut pas coexister avec le travail salarié. Si un lieu de travail a besoin d'un groupe pour le faire fonctionner, alors il doit être détenu par le groupe qui l'utilise. Si un individu affirme que cela lui appartient, et qu'il est, en fait, utilisé par d'autre que cette personne alors, de toute évidence, la règle "occupation et utilisation" est violée. De même, si un propriétaire emploie d'autres personnes pour utiliser le lieu de travail, alors le patron peut s'approprier le produit du travail de ces personnes, et ainsi violer la maxime qui dit qu'un travailleur doit recevoir pleinement le fruit de son travail. Ainsi les principes de l'anarchisme individualiste amène à des conclusions anti-capitalistes (voir section G.3).

Cette seconde différence est la plus importante. Les individualistes craignent d'être forcés à joindre une communauté, et de par ce fait de perdre sa liberté (ce qui inclue la liberté d'échanger librement avec les autres). Max Stirner défend cette position quand il dit que le "communisme, par la suppression de toute propriété personnelle, me rends plus dépendant aux autres, à savoir, à la généralité ou à la collectivité [...] [qui est] une condition qui entrave ma liberté de mouvement, un pouvoir souverain sur moi. Le communisme se révolte justement contre la pression que j'expérimente de la part de propriétaires individuels ; mais encore plus horrible est le pouvoir qu'il met dans les mains de la collectivité." [The Ego and Its Own, p. 257] Proudhon argumentait aussi contre le communisme, déclarant que la communauté devient le propriétaire dans un régime communiste et donc que le capitalisme et le communisme sont basé sur la propriété et l'autorité (voir la section "Caractéristiques du communisme et de la propriété" dans Qu'est-ce que la propriété ?). Ainsi, les anarchistes individualistes soutiennent que la propriété sociale place la liberté individuelle en grand danger puisque toute forme de communisme assujetti l'individu à la société ou à la commune. Ils craignent que, en plus de dicter la morale individuelle, la socialisation éliminerait effectivement le contrôle des travailleurs puisque la "société" dirait aux travailleurs quoi produire et leur prendrait le produit de leur travail. En effet, ils disent que le communisme (ou la propriété sociale en générale) serait similaire au capitalisme, avec l'exploitation et l'autorité du patron remplacé par celle de la "société".

Il est inutile de le dire, les socialistes anarchistes sont en désaccord. Ils disent que les commentaires de Stirner et de Proudhon sont tout à fait justes -- mais seulement en ce qui concerne le communisme autoritaire. Comme le disait Kropotkine, "avant, et en 1848, la théorie [du communisme] était présentée de façon à rendre pleinement compte de la défiance de Proudhon quant à ses effets sur la liberté. La vieille idée du Communisme était l'idée de communautés monastique avec la règle sévère que les prêtres dirigeants étaient les plus âgés ou les hommes de sciences. Les derniers vestiges de liberté et d'énergie individuelle seraient détruits, si l'humanité avait du faire face à un tel communisme". [Act for Yourselves, p. 98] Kropotkin a toujours défendu que l'anarcho-communisme était un nouveau développement et que du fait que les remarques de Proudhon et Stirner datent de 1870, elles ne peuvent être considérées comme étant dirigées contre lui puisqu'ils ne pouvaient en être familier.

To be continued...



Rather than subject the individual to the community, social anarchists argue that communal ownership would provide the necessary framework to protect individual liberty in all aspects of life by abolishing the power of the property owner, in whatever form it takes. In addition, rather than abolish all individual "property," communist anarchism acknowledges the importance of individual possessions and individual space. Thus we find Kropotkin arguing against forms of communism that "desire to manage the community after the model of a family . . . [to live] all in the same house and . . . thus forced to continuously meet the same 'brethren and sisters' . . . [it is] a fundamental error to impose on all the 'great family' instead of trying, on the contrary, to guarantee as much freedom and home life to each individual." [Small Communal Experiments and Why They Fail, pp. 8-9] The aim of anarchist-communism is, to again quote Kropotkin, to place "the product reaped or manufactured at the disposal of all, leaving to each the liberty to consume them as he pleases in his own home." [The Place of Anarchism in the Evolution of Socialist Thought, p. 7] This ensures individual expression of tastes and desires and so individuality -- both in consumption and in production, as social anarchists are firm supporters of workers' self-management.

Thus, for social anarchists, the Individualist Anarchist opposition to communism is only valid for state or authoritarian communism and ignores the fundamental nature of communist-anarchism. Communist anarchists do not replace individuality with community but rather use community to defend individuality. Rather than have "society" control the individual, as the Individualist Anarchist fears, social anarchism is based on importance of individuality and individual expression:

   "Anarchist Communism maintains that most valuable of all conquests -- individual liberty -- and moreover extends it and gives it a solid basis -- economic liberty -- without which political liberty is delusive; it does not ask the individual who has rejected god, the universal tyrant, god the king, and god the parliament, to give unto himself a god more terrible than any of the proceeding -- god the Community, or to abdicate upon its altar his [or her] independence, his [or her] will, his [or her] tastes, and to renew the vow of asceticism which he formally made before the crucified god. It says to him, on the contrary, 'No society is free so long as the individual is not so! . . .'" [Op. Cit., pp. 14-15] 

In addition, social anarchists have always recognised the need for voluntary collectivisation. If people desire to work by themselves, this is not seen as a problem (see Kropotkin's The Conquest of Bread, p. 61 and Act for Yourselves, pp. 104-5 as well as Malatesta's Errico Malatesta: His Life and Ideas, p. 99 and p. 103). This, social anarchists, stress does not in any way contradict their principles or the communist nature of their desired society as such exceptions are rooted in the "use rights" system both are based in (see section I.6.2 for a full discussion). In addition, for social anarchists an association exists solely for the benefit of the individuals that compose it; it is the means by which people co-operate to meet their common needs. Therefore, all anarchists emphasise the importance of free agreement as the basis of an anarchist society. Thus all anarchists agree with Bakunin:

   "Collectivism could only imposed only on slaves, and this kind of collectivism would then be the negation of humanity. In a free community, collectivism can only come about through the pressure of circumstances, not by imposition from above but by a free spontaneous movement from below." [Bakunin on Anarchism, p. 200] 

If individualists desire to work for themselves and exchange goods with others, social anarchists have no objection. Hence our comments that the two forms of anarchism are not mutually exclusive. Social anarchists support the right of individuals not to join a commune while Individualist Anarchists support the rights of individuals to pool their possessions as they see fit, including communistic associations. However, if, in the name of freedom, an individual wished to claim property rights so as to exploit the labour of others, social anarchists would quickly resist this attempt to recreate statism in the name of "liberty." Anarchists do not respect the "freedom" to be a ruler! In the words of Luigi Galleani:

   "No less sophistical is the tendency of those who, under the comfortable cloak of anarchist individualism, would welcome the idea of domination . . . But the heralds of domination presume to practice individualism in the name of their ego, over the obedient, resigned, or inert ego of others." [The End of Anarchism?, p. 40] 

Moreover, for social anarchists, the idea that the means of production can be sold implies that private property could be reintroduced in an anarchist society. In a free market, some succeed and others fail. As Proudhon argued, in competition victory goes to the strongest. When one's bargaining power is weaker than another then any "free exchange" will benefit the stronger party. Thus the market, even a non-capitalist one, will tend to magnify inequalities of wealth and power over time rather than equalising them. Under capitalism this is more obvious as those with only their labour power to sell are in a weaker position than those with capital but individualist anarchism would also be affected.

Thus, social anarchists argue, much against its will an individualist anarchist society would evolve away from fair exchanges back into capitalism. If, as seems likely, the "unsuccessful" competitors are forced into unemployment they may have to sell their labour to the "successful" in order to survive. This would create authoritarian social relationships and the domination of the few over the many via "free contracts." The enforcement of such contracts (and others like them), in all likelihood, "opens . . . the way for reconstituting under the heading of 'defence' all the functions of the State." [Peter Kropotkin, Anarchism, p. 297]

Benjamin Tucker, the anarchist most influenced by liberalism and free market ideas, also faced the problems associated with all schools of abstract individualism -- in particular, the acceptance of authoritarian social relations as an expression of "liberty." This is due to the similarity of property to the state. Tucker argued that the state was marked by two things, aggression and "the assumption of authority over a given area and all within it, exercised generally for the double purpose of more complete oppression of its subjects and extension of its boundaries." [Instead of a Book, p. 22] However, the boss and landlord also has authority over a given area (the property in question) and all within it (workers and tenants). The former control the actions of the latter just as the state rules the citizen or subject. In other words, individual ownership produces the same social relationships as that created by the state, as it comes from the same source (monopoly of power over a given area and those who use it).

Social anarchists argue that the Individualist Anarchists acceptance of individual ownership and their individualistic conception of individual freedom can lead to the denial of individual freedom by the creation of social relationships which are essentially authoritarian/statist in nature. "The individualists," argued Malatesta, "give the greatest importance to an abstract concept of freedom and fail to take into account, or dwell on the fact that real, concrete freedom is the outcome of solidarity and voluntary co-operation." [The Anarchist Revolution, p. 16] Thus wage labour, for example, places the worker in the same relationship to the boss as citizenship places the citizen to the state, namely of one of domination and subjection. Similarly with the tenant and the landlord.

Such a social relationship cannot help but produce the other aspects of the state. As Albert Meltzer points out, this can have nothing but statist implications, because "the school of Benjamin Tucker -- by virtue of their individualism -- accepted the need for police to break strikes so as to guarantee the employer's 'freedom.' All this school of so-called Individualists accept . . . the necessity of the police force, hence for government, and the prime definition of anarchism is no government." [Anarchism: Arguments For and Against, p. 8] It is partly for this reason social anarchists support social ownership as the best means of protecting individual liberty.

Accepting individual ownership this problem can only be "got round" by accepting, along with Proudhon (the source of many of Tucker's economic ideas), the need for co-operatives to run workplaces that require more than one worker. This naturally complements their support for "occupancy and use" for land, which would effectively abolish landlords. Without co-operatives, workers will be exploited for "it is well enough to talk of [the worker] buying hand tools, or small machinery which can be moved about; but what about the gigantic machinery necessary to the operation of a mine, or a mill? It requires many to work it. If one owns it, will he not make the others pay tribute for using it?" This is because "no man would employ another to work for him unless he could get more for his product than he had to pay for it, and that being the case, the inevitable course of exchange and re-exchange would be that the man having received less than the full amount." [Voltairine de Cleyre, "Why I am an Anarchist", Exquisite Rebel, p. 61 and p. 60] Only when the people who use a resource own it can individual ownership not result in hierarchical authority or exploitation (i.e. statism/capitalism). Only when an industry is co-operatively owned, can the workers ensure that they govern themselves during work and can get the full value of the goods they make once they are sold.

This solution is the one Individualist Anarchists do seem to accept and the only one consistent with all their declared principles (as well as anarchism). This can be seen when French individualist E. Armand argued that the key difference between his school of anarchism and communist-anarchism is that as well as seeing "ownership of the consumer goods representing an extension of [the worker's] personality" it also "regards ownership of the means of production and free disposal of his produce as the quintessential guarantee of the autonomy of the individual. The understanding is that such ownership boils down to the chance to deploy (as individuals, couples, family groups, etc.) the requisite plot of soil or machinery of production to meet the requirements of the social unit, provided that the proprietor does not transfer it to someone else or reply upon the services of someone else in operating it." Thus the individualist anarchist could "defend himself against . . . the exploitation of anyone by one of his neighbours who will set him to work in his employ and for his benefit" and "greed, which is to say the opportunity for an individual, couple or family group to own more than strictly required for their normal upkeep." ["Mini-Manual of the Anarchist Individualist", pp. 145-9, Anarchism, Robert Graham (ed.), p. 147 and pp. 147-8]

The ideas of the American individualist anarchists logically flow to the same conclusions. "Occupancy and Use" automatically excludes wage labour and so exploitation and oppression. As Wm. Gary Kline correctly points out, the US Individualist anarchists "expected a society of largely self-employed workmen with no significant disparity of wealth between any of them." [The Individualist Anarchists, p. 104] It is this vision of a self-employed society that logically flows from their principles which ensures that their ideas are truly anarchist. As it is, their belief that their system would ensure the elimination of profit, rent and interest place them squarely in the anti-capitalist camp alongside social anarchists.

Needless to say, social anarchists disagree with individualist anarchism, arguing that there are undesirable features of even non-capitalist markets which would undermine freedom and equality. Moreover, the development of industry has resulted in natural barriers of entry into markets and this not only makes it almost impossible to abolish capitalism by competing against it, it also makes the possibility of recreating usury in new forms likely. Combine this with the difficulty in determining the exact contribution of each worker to a product in a modern economy and you see why social anarchists argue that the only real solution to capitalism is to ensure community ownership and management of the economy. It is this recognition of the developments within the capitalist economy which make social anarchists reject individualist anarchism in favour of communalising, and so decentralising, production by freely associated and co-operative labour on a large-scale rather than just in the workplace.

For more discussion on the ideas of the Individualist anarchists, and why social anarchists reject them, see section G -- "Is individualist anarchism capitalistic?"