Difference between revisions of "Michel Onfray"

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(Autour de Nietzsche)
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Michel Onfray fait partie d’une lignée d’intellectuels proches de l'individualisme dont il tente de retrouver le souffle chez les philosophes cyniques ([[Diogène de sinope]]), épicuriens ([[Épicure]]) mais aussi au travers toute l’histoire de la philosophie (les Frères du [[Libre-Esprit]], les penseurs [[libertin]]s, l’[[École de Francfort]]...).
 
Michel Onfray fait partie d’une lignée d’intellectuels proches de l'individualisme dont il tente de retrouver le souffle chez les philosophes cyniques ([[Diogène de sinope]]), épicuriens ([[Épicure]]) mais aussi au travers toute l’histoire de la philosophie (les Frères du [[Libre-Esprit]], les penseurs [[libertin]]s, l’[[École de Francfort]]...).
  
Michel Onfray propose une pensée résolument matérialiste, dont il fait l’éloge et la présentation dans tous les domaines qui l’intéressent : éthique de vie, politique, usage du corps, rapports amoureux, etc. Pour ce philosophe, la probité et la connaissance du monde sont des clés incontournables : « Il faut partir du réel et construire avec celui-ci ». Il travaille à la déconstruction des mythes guidés par la « pulsion de mort », c’est-à-dire le refus du monde et de l’existence au profit des chimères et des contes. Position qui le conduit à un « athéisme non chrétien » (un athéisme qui ne conserve pas les usages du christianisme dans la vie courante). Il propose un art de vivre hédoniste axé sur l’existence, la culture des arts et du savoir, l’épanouissement, le plaisir, le rapport à soi et le rapport à autrui. En pointant du doigt les formes d’aliénations et de douleurs que sont les religions, les dogmes politiques et économiques, il replace l’individu au centre de son existence en l’invitant à « penser sa vie et vivre sa pensée » : « principe d’une éthique solaire et souveraine ». Pour lui, travailler sur le rejet des contes, sur le plaisir, sur l’usage de son corps et sur le rapport aux autres, sont des éléments essentiels qui permettent de ne pas tomber sous la coupe de pensées idéalistes, « vantant des lendemains qui chantent », de prétendues existences après la mort ou des valeurs consuméristes, autant de pensées consolatrices qui remettent une vie heureuse à plus tard. Pour Michel Onfray : le bonheur est à faire dans la vie à l’instant présent.
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Michel Onfray est à rapprocher du [[post-anarchisme]]. Il propose une pensée résolument matérialiste, dont il fait l’éloge et la présentation dans tous les domaines qui l’intéressent : éthique de vie, politique, usage du corps, rapports amoureux, etc. Pour ce philosophe, la probité et la connaissance du monde sont des clés incontournables : « Il faut partir du réel et construire avec celui-ci ». Il travaille à la déconstruction des mythes guidés par la « pulsion de mort », c’est-à-dire le refus du monde et de l’existence au profit des chimères et des contes. Position qui le conduit à un « athéisme non chrétien » (un athéisme qui ne conserve pas les usages du christianisme dans la vie courante). Il propose un art de vivre hédoniste axé sur l’existence, la culture des arts et du savoir, l’épanouissement, le plaisir, le rapport à soi et le rapport à autrui. En pointant du doigt les formes d’aliénations et de douleurs que sont les religions, les dogmes politiques et économiques, il replace l’individu au centre de son existence en l’invitant à « penser sa vie et vivre sa pensée » : « principe d’une éthique solaire et souveraine ». Pour lui, travailler sur le rejet des contes, sur le plaisir, sur l’usage de son corps et sur le rapport aux autres, sont des éléments essentiels qui permettent de ne pas tomber sous la coupe de pensées idéalistes, « vantant des lendemains qui chantent », de prétendues existences après la mort ou des valeurs consuméristes, autant de pensées consolatrices qui remettent une vie heureuse à plus tard. Pour Michel Onfray : le bonheur est à faire dans la vie à l’instant présent.
  
 
Prônant un athéisme virulent, il décortique au cours de ses conférences à l’[[Université populaire de Caen]] la manière dont l’idéalisme ascétique platonicien, puis chrétien, et enfin allemand, influence toujours notre manière de penser et de concevoir le monde, donc notre manière de vivre notre existence. De cette « contre-histoire de la philosophie », Michel Onfray tire des enseignements, des idées, des pensées, propres à permettre la fabrication d’une vie quotidienne heureuse.
 
Prônant un athéisme virulent, il décortique au cours de ses conférences à l’[[Université populaire de Caen]] la manière dont l’idéalisme ascétique platonicien, puis chrétien, et enfin allemand, influence toujours notre manière de penser et de concevoir le monde, donc notre manière de vivre notre existence. De cette « contre-histoire de la philosophie », Michel Onfray tire des enseignements, des idées, des pensées, propres à permettre la fabrication d’une vie quotidienne heureuse.

Revision as of 22:40, 13 June 2009

Michel Onfray (Argentan, 1er janvier 1959 - ), est un philosophe français.

Biographie

Issu d’une famille de paysans normands, il devient docteur en philosophie et enseigne cette matière dans les classes terminales d’un lycée technique de Caen de 1983 à 2002. Refusant l’enseignement de la philosophie tel qu’il est dispensé (selon lui, l’éducation nationale enseigne l’histoire officielle de la philosophie et n’apprend pas à philosopher), il démissionne en 2002 (l’année où Luc Ferry devient ministre de l’éducation nationale). Il crée en 2002 l’Université populaire de Caen et en écrit le manifeste en 2004 (la communauté philosophique).

Sa philosophie

Michel Onfray estime qu’il n’y a pas de philosophie sans psychanalyse, sans sociologie, ni sciences. Un philosophe pense en fonction des outils de savoir dont il dispose, sinon il pense en dehors de la réalité.

Ses écrits célèbrent l’hédonisme, les sens, l’athéisme, le philosophe artiste dans la lignée des penseurs grecs célébrant l’autonomie de pensée et de vie. Affichant un athéisme sans concession, il expose en quoi les religions sont indéfendables en tant qu’outils de domination et de coupure avec la réalité. Il parvient grâce à son sens du « mot » à expliquer ses théories au sein de médias réputés conservateurs (où il est souvent invité « pour être l’athée de service », dixit lui-même).

Michel Onfray fait partie d’une lignée d’intellectuels proches de l'individualisme dont il tente de retrouver le souffle chez les philosophes cyniques (Diogène de sinope), épicuriens (Épicure) mais aussi au travers toute l’histoire de la philosophie (les Frères du Libre-Esprit, les penseurs libertins, l’École de Francfort...).

Michel Onfray est à rapprocher du post-anarchisme. Il propose une pensée résolument matérialiste, dont il fait l’éloge et la présentation dans tous les domaines qui l’intéressent : éthique de vie, politique, usage du corps, rapports amoureux, etc. Pour ce philosophe, la probité et la connaissance du monde sont des clés incontournables : « Il faut partir du réel et construire avec celui-ci ». Il travaille à la déconstruction des mythes guidés par la « pulsion de mort », c’est-à-dire le refus du monde et de l’existence au profit des chimères et des contes. Position qui le conduit à un « athéisme non chrétien » (un athéisme qui ne conserve pas les usages du christianisme dans la vie courante). Il propose un art de vivre hédoniste axé sur l’existence, la culture des arts et du savoir, l’épanouissement, le plaisir, le rapport à soi et le rapport à autrui. En pointant du doigt les formes d’aliénations et de douleurs que sont les religions, les dogmes politiques et économiques, il replace l’individu au centre de son existence en l’invitant à « penser sa vie et vivre sa pensée » : « principe d’une éthique solaire et souveraine ». Pour lui, travailler sur le rejet des contes, sur le plaisir, sur l’usage de son corps et sur le rapport aux autres, sont des éléments essentiels qui permettent de ne pas tomber sous la coupe de pensées idéalistes, « vantant des lendemains qui chantent », de prétendues existences après la mort ou des valeurs consuméristes, autant de pensées consolatrices qui remettent une vie heureuse à plus tard. Pour Michel Onfray : le bonheur est à faire dans la vie à l’instant présent.

Prônant un athéisme virulent, il décortique au cours de ses conférences à l’Université populaire de Caen la manière dont l’idéalisme ascétique platonicien, puis chrétien, et enfin allemand, influence toujours notre manière de penser et de concevoir le monde, donc notre manière de vivre notre existence. De cette « contre-histoire de la philosophie », Michel Onfray tire des enseignements, des idées, des pensées, propres à permettre la fabrication d’une vie quotidienne heureuse.

Les polémiques

Ses déclarations étatistes et capitalistes

Parmi ses dernières déclarations Michel Onfray explique être favorable à ce qui pourrait être « un capitalisme "libertaire" » (en fait, social-démocratie en reconversion), à une « gestion "libertaire" du capitalisme » (idem) opposée à une gestion libérale du capitalisme (émission « pas de quartier » sur radio libertaire 89,4 Mhz (Radio de la Fédération anarchiste) diffusé le 3 février 2004, voir Liens externes).

Il projette également d'écrire un livre sur le "socialisme libertaire", tout en défendant l'État, et la gestion libertaire de l'État : « Traditionnellement, les anarchistes sont contre l'État, en effet. Mais ils sont très platoniciens: ils pensent que l'État, c'est l'exploitation. Or l'État est un instrument. Et on peut faire servir un instrument à des fins diverses »


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Suite à la publication du Traité d'athéologie

Le succès du Traité d'athéologie, vendu à plus de 200 000 exemplaires, montre clairement un regain d'intérêt, en France en 2005, pour les questions anti-religieuses, que les analyses soient menées par des tenants de l'athéisme, ou par des religieux.

Néanmoins, le Traité a déclenché en 2005 une polémique dans les milieux intellectuels, soldée par la publication de dizaines d'articles sur le sujet.

Autour de Nietzsche

Encensé comme le "nouveau" Nietzsche, Michel Onfray est un peu contesté par certains spécialistes de ce philosophe mais pas tous !!

Son appui à la candidature électorale de José Bové

Début 2007, José Bové annonce sa candidature en temps que président de la république française dans le cadre de la campagne électorale des élections présidentielles d'avril 2007, s'affirmant comme candidat alter-mondialiste de la gauche anti-libérale.

Le 6 janvier, Michel Onfray fait partie des signataires d'un appel en faveur de la candidature de José Bové [1], et il publie le 1 février dans le magazine Politis un appel aux libertaires à voter José Bové ([être libertaire et soutenir la candidature de José Bové ?]), co-signé par Yannis Youlountas.

Les réactions des groupes anarchistes français sont sans appel et rejettent cet nouvelle tentative de récupération des votes anarchistes potentiel, en réaffirmant leur position abstentionniste pour la FA, la CGA et le GDALE (Il n’est pas de sauveur suprême !, communiqué commun de la FA, de la CGA et du GDALE), ou en citant une réponse formulée par des membres de divers syndicats pour AL (La fausse bonne idée de la candidature Bové, parue dans Libération le 21 février 2007 [2]).

Mais le 29 mars 2007, Michel Onfray opère un nouveau changement de cap en annonçant sur son blog son soutiens à Olivier Besancenot [3]. Ce changement est justifié par la proposition de ce dernier faite à Marie-George Buffet, José Bové et Arlette Laguiller de se rassembler sous une seule candidature. Cette fois son principale détracteur sera le co-signataire de l'appel aux libertaires, Yannis Youlountas, qui publiera dans Politis une lettre ouverte à son attention [4].

Å’uvres

  • Le ventre des philosophes, critique de la raison diététique (1989)
  • Physiologie de Georges Palante, portrait d’un nietzschéen de gauche (1989)
  • Cynismes, portrait du philosophe en chien (1990)
  • L’art de jouir : pour un matérialisme hédoniste (1991)
  • La sculpture de soi : la morale esthétique (1991)
  • L’œil nomade : la peinture de Jacques Pasquier (1992)
  • La raison gourmande, philosophie du goût (1995)
  • Ars moriendi : cent petits tableaux sur les avantages et les inconvénients de la mort (1995)
  • Métaphysique des ruines : la peinture de Monsu Désidério (1995)
  • Les formes du temps : théorie du Sauternes (1996)
  • Politique du rebelle : traité de résistance et d’insoumission (1997)
  • À côté du désir d’éternité : fragments d’Égypte (1998)
  • Théorie du corps amoureux : pour une érotique solaire (2000)
  • Prêter un livre n’est pas voler son auteur (2000)
  • Antimanuel de philosophie : leçons socratiques et alternatives (2001)
  • Célébration du génie colérique : tombeau de Pierre Bourdieu (2002)
  • L’invention du plaisir : fragments cyrénaïques (2002)
  • Esthétique du Pôle nord : stèles hyperboréennes (2002)
  • Splendeur de la catastrophe : la peinture de Vladimir Vélikovic (2002)
  • Les icônes païennes : variations sur Ernest Pignon-Ernest (2003)
  • Archéologie du présent, manifeste pour l’art contemporain (2003)
  • Féeries anatomiques (2003)
  • La philosophie féroce (2004)
  • La communauté philosophique (2004)
  • Traité d’athéologie, Paris, Grasset, 2005 ISBN 2-246-64801-7
  • Théorie du voyage : poétique de la géographie, Paris, Galilée ISBN 2-7186-0655-X(à paraître)
  • Naissance d'une université populaire (conférence ; avec la participation de Stefan Leclercq), DVD, Editions Sils Maria, 2005
  • La sagesse tragique : du bon usage de Nietzsche, Paris, Livre de Poche,2006, Biblio essais n°4388 - ISBN 2253082813 (manuscrit datant en fait de 1986, perdu un temps par l'auteur)
  • Journal hédoniste :
    • I. Le désir d’être un volcan (1996)
    • II. Les vertus de la foudre (1998)
    • III. L’archipel des comètes (2001)
    • IV. La lueur des orages désirés (à paraître)
  • Contre histoire de la philosophie :
    • 1. Les sagesses antiques - de Leucippe à Diogène d'Oenanda (2006)
    • 2. Le christianisme hédoniste - de Simon le magicien à Montaigne (2006)

Liens externes

  1. REDIRECT Modèle:Wikipedia