Difference between revisions of "Séverine"

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Fille d’un fonctionnaire à la Préfecture de police, Caroline Rémy était séparée de son premier mari (Montrobert) dont elle eut un fils. Quand le divorce fut autorisé en France, elle devint la compagne d’Adrien Guebhard ([[1849]]-[[1924]]), professeur de médecine, issu d’une famille suisse fortunée, qu’elle épousa en [[1885]]. Elle eut avec lui un autre fils, Roland.
 
Fille d’un fonctionnaire à la Préfecture de police, Caroline Rémy était séparée de son premier mari (Montrobert) dont elle eut un fils. Quand le divorce fut autorisé en France, elle devint la compagne d’Adrien Guebhard ([[1849]]-[[1924]]), professeur de médecine, issu d’une famille suisse fortunée, qu’elle épousa en [[1885]]. Elle eut avec lui un autre fils, Roland.
  
Elle rencontra [[Jules Vallès]] à [[Bruxelles]] en [[1879]] et devint sa secrétaire. Grâce à l’aide financière du docteur Guebhard, elle lui permit de relancer ''[[Le Cri du peuple (journal 1871)|Le Cri du peuple]]'', dont elle reprit la direction après la mort de son fondateur, mais qu’elle quitta en [[1888]] à la suite d’un conflit avec le [[Marxisme|marxiste]] [[Jules Guesde]].
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Elle rencontra [[Jules Vallès]] à [[Bruxelles]] en [[1879]] et devint sa secrétaire. Grâce à l’aide financière du docteur Guebhard, elle lui permit de relancer ''[[Le Cri du peuple (journal 1871)|Le Cri du peuple]]'', dont elle devint directrice en [[1886]] après la mort de son fondateur, mais qu’elle quitta en [[1888]] à la suite d’un conflit avec le [[Marxisme|marxiste]] [[Jules Guesde]].
  
 
Tombée amoureuse de Georges de Labruyère en [[1885]], journaliste à ''[[L'Écho de Paris]]'', elle vécut avec lui jusqu’à sa mort en [[1920]], avant de reprendre la vie commune avec son second mari qui mourut en [[1924]].
 
Tombée amoureuse de Georges de Labruyère en [[1885]], journaliste à ''[[L'Écho de Paris]]'', elle vécut avec lui jusqu’à sa mort en [[1920]], avant de reprendre la vie commune avec son second mari qui mourut en [[1924]].
  
En [[1897]], elle publia, sous le nom de plume d’Arthur Vingtras, des chroniques [[Anarchisme|libertaires]] dans ''La Fronde'', le quotidien [[féministe]] de la journaliste féministe [[Marguerite Durand]] avec qui elle était très liée. Elle continua à écrire pour d’autres journaux dans lesquels elle défendait l’émancipation des femmes et dénonçait toutes sortes d’injustices sociales, y compris l’[[affaire Dreyfus]] aux côtés de [[Mécislas Golberg]]. Elle soutint certaines causes anarchistes telles que la défense de [[Germaine Berton]] et elle a participé aux efforts afin de sauver [[Nicola Sacco|Sacco]] et [[Bartolomeo Vanzetti|Vanzetti]] en [[1927]].
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[[Pacifiste]], elle condamna l’"|[[Union sacrée]]" en [[1914]] et adhéra au [[Section française de l'Internationale ouvrière|Parti socialiste SFIO]] en [[1918]]. Collaboratrice à ''[[l'Humanité]]'', elle adhéra en [[1921]] au [[Parti communiste français|Parti communiste]] mais elle se vit obligée de le quitter lorsqu’on la somma de rompre avec la [[Ligue des droits de l’homme]] qu’elle avait contribué à créer.
 
[[Pacifiste]], elle condamna l’"|[[Union sacrée]]" en [[1914]] et adhéra au [[Section française de l'Internationale ouvrière|Parti socialiste SFIO]] en [[1918]]. Collaboratrice à ''[[l'Humanité]]'', elle adhéra en [[1921]] au [[Parti communiste français|Parti communiste]] mais elle se vit obligée de le quitter lorsqu’on la somma de rompre avec la [[Ligue des droits de l’homme]] qu’elle avait contribué à créer.

Latest revision as of 03:16, 16 November 2009

Séverine, née Caroline Rémy, épouse Guebhard, née le 27 avril 1855 à Paris et morte le 24 avril 1929 à Pierrefonds, dans l'Oise, est une écrivaine et journaliste libertaire et féministe française.

Fille d’un fonctionnaire à la Préfecture de police, Caroline Rémy était séparée de son premier mari (Montrobert) dont elle eut un fils. Quand le divorce fut autorisé en France, elle devint la compagne d’Adrien Guebhard (1849-1924), professeur de médecine, issu d’une famille suisse fortunée, qu’elle épousa en 1885. Elle eut avec lui un autre fils, Roland.

Elle rencontra Jules Vallès à Bruxelles en 1879 et devint sa secrétaire. Grâce à l’aide financière du docteur Guebhard, elle lui permit de relancer Le Cri du peuple, dont elle devint directrice en 1886 après la mort de son fondateur, mais qu’elle quitta en 1888 à la suite d’un conflit avec le marxiste Jules Guesde.

Tombée amoureuse de Georges de Labruyère en 1885, journaliste à L'Écho de Paris, elle vécut avec lui jusqu’à sa mort en 1920, avant de reprendre la vie commune avec son second mari qui mourut en 1924.

En 1897, elle publia, sous le nom de plume d’Arthur Vingtras (titre d'un ouvrage de Jules Vallès), des chroniques libertaires dans La Fronde, le quotidien féministe de la journaliste féministe Marguerite Durand avec qui elle était très liée. Elle continua à écrire pour d’autres journaux ("La France", "au Matin", "Gil Blas" ...) dans lesquels elle défendait l’émancipation des femmes et dénonçait toutes sortes d’injustices sociales, y compris l’affaire Dreyfus aux côtés de Mécislas Golberg. Elle soutint certaines causes anarchistes telles que la défense de Germaine Berton et elle a participé aux efforts afin de sauver Sacco et Vanzetti en 1927.

Pacifiste, elle condamna l’"|Union sacrée" en 1914 et adhéra au Parti socialiste SFIO en 1918. Collaboratrice à l'Humanité, elle adhéra en 1921 au Parti communiste mais elle se vit obligée de le quitter lorsqu’on la somma de rompre avec la Ligue des droits de l’homme qu’elle avait contribué à créer.

En 1927, elle signa la pétition parue le 15 avril dans la revue Europe, contre la loi sur l’organisation générale de la nation pour le temps de guerre abrogeant toute indépendance intellectuelle et toute liberté d’opinion, aux côtés d’Alain, Lucien Descaves, Louis Guilloux, Henry Poulaille, Jules Romains…

Bibliographie[edit]

Å’uvres personnelles[edit]

  • Pages rouges, Paris, H. Simonis Empis, 1893
  • Notes d’une frondeuse : de la Boulange au Panama, Préf. Jules Vallès, Paris, H. Simonis Empis, 1894
  • Pages mystiques, Paris, H. Simonis Empis, 1895
  • En Marche, Paris, H. Simonis Empis, 1896
  • Affaire Dreyfus : Vers la lumière... impressions vécues, Paris, Stock, 1900
  • La Toute-puissance de la bonté, [S. l.], 1900
  • Sac à tout : mémoires d’un petit chien, Paris, F. Juven, 1903
  • À Sainte-Hélène, pièce en 2 actes, Paris, V. Giard et E. Brière, 1904
  • Line : 1855-1867, Paris, Crès, 1921
  • Choix de papiers, annotés par Évelyne Le Garrec, Paris, Tierce, 1982
  • Impressions d’audience, [Émile Zola, "J’accuse !", réactions nationales et internationales], Valenciennes, Presses universitaires de Valenciennes, 1999

Å’uvres en collaboration[edit]

  • Octave Aubry, De l’amour, de l’ironie, de la pitié, avec une lettre liminaire de Mme Séverine, Paris, Plon-Nourrit et Cie, 1904
  • Félix Desvernay, Laurent Mourguet et Guignol. La Vie de Laurent Mourguet, Discours prononcés à l’inauguration du monument par Justin Godart, Édouard Herriot, Joanny Bachut, R. Du Marais et Séverine, Lyon, A. Rey, 1912
  • Ferdinand Buisson, Victor Bérard, Paul Painlevé, Séverine, Pour l’Arménie indépendante, Paris, Ligue des droits de l’homme et du citoyen, 1920
  • Séverine, la comtesse de Noailles, J.-G. Frazer et Paul-Louis Couchoud, Quatre témoignages sur Anatole France, La Charité-sur-Loire, A. Delayance, 1924

Préfaces[edit]

  • Raymond Péricat. Être un homme, préface inédite et posthume de Madame Séverine, Courbevoie, La Cootypographie, [s. d.]
  • Gabriel Nigond, Les Contes de la Limousine, Paris, P. Ollendorff, 1912
  • Henriette Sauret, Les Forces détournées, 1914-1917, Paris, Librairie d’action d’art de la ghilde "les Forgerons", 1918
  • Henry Torrès, Histoire d’un complot, Paris, Éditions Clarté, 1921

Références[edit]

Paul Couturiau, Séverine, l’insurgée, Monaco, Éditions du Rocher, 2001. ISBN 2-268-04054-2

Catégorie:Anarchiste Catégorie:Écrivain-e libertaire Catégorie:Féministe

  1. REDIRECT Modèle:Wikipedia