Sexisme

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catégorie:Discrimination Le sexisme est une forme de discrimination qui repose sur la distinction axiologique, naturelle ou non, de plusieurs genres sexuels ; ce terme recouvre ainsi des traditions, des comportements et des idéologies qui posent une différence de statut et de dignité entre l'homme et la femme.

Généralités

Différents niveaux du sexisme

On peut définir différents niveaux de sexisme :

  1. Le fait de penser qu'un genre sexuel est supérieur à un autre.
  2. Le fait de penser que les hommes et les femmes sont très différents, et que ceci doit se refléter fortement dans la société.
  3. Le fait de penser que les hommes et les femmes sont légèrement différents (outre les différences anatomiques évidentes) et que cela doit se refléter un peu dans la société.

La plupart des dictionnaires considèrent seulement les deux premiers cas comme du sexisme, mais des féministes soutiennent également que le troisième cas est bien du sexisme. Certaines personnes, en particulier des opposants au féminisme (parfois appelés les masculinistes), soutiennent que seul le premier cas relève du sexisme.

Ces trois degrés sont insuffisants pour décrire la variété des convictions personnelles sur cette question complexe. Qu'est-ce qui différencie les sexes ? Y a-t-il des différences autres qu'anatomiques ? Comment gérer ces différences dans la société et dans la sphère individuelle ? Voilà des questions universelles que les cultures différentes ont plus ou moins résolu chacune à sa manière. La plupart des sociétés ont dévolu des rôles fortement différenciés aux hommes et aux femmes, en assignant plus souvent un rôle inférieur aux femmes. Le concept de sexisme sert à cerner cette inégalité, et est utilisé par ses opposants pour mieux la combattre.

Les hommes comme les femmes peuvent être sexistes : élevés dans une société sexiste, cette vision genrée et hiérarchisée du monde est celle que l'on inculque à tous dès le plus jeune âge.

Techniquement, le mot sexisme recouvre aussi les discriminations au détriment des hommes, mais c'est un usage marginal, utilisé principalement par des opposants des féministes.

Utilisation de ce concept

Le combat contre les idéologies, traditions ou comportements sexistes est à l'origine principalement celui des féministes. Ce combat, l'anti-sexisme, affirme que l'on peut refuser la hiérarchisation des genres et des sexes ; il soutient qu'il existe un droit aux différences individuelles, et remet en question la construction sociale et culturelle de chaque genre, en ce qu'elle conduit souvent au sexisme.

Concepts voisins

Le sexisme est souvent rapproché du machisme et de la misogynie (et son opposé la misandrie), mais les sens de ces mots diffèrent entre eux.

La misogynie ou la misandrie désignent le mépris ou la haine du sexe opposé ; un misogyne qui ne veut pas fréquenter personnellement de femmes ne peut donc que partager certaines idées sexistes et refuser l'égalité de statut entre femmes et hommes dans la société.

Un macho (ou machiste) est un type d'homme qui peut éventuellement entourer les femmes de beaucoup de signes d'affection et de louanges, ou se comporter de manière grossière ; en tous les cas, dans la vie quotidienne, il refuse les tâches traditionnellement attribuées aux femmes, comme le travail domestique, car cela porterait atteinte à l'idée qu'il se fait de sa virilité.

Le sexisme désigne de manière plus générale une certaine conception de la société soutenant que les différences de conditions des sociétés traditionnelles sont une constante naturelle et nécessaire résultant des différences empiriques ou d'une différence d'essence entre les hommes et les femmes. De ce point de vue, ces différences empiriques ou cette différence d'essence ont des implications profondes sur les différentes structures de la société, comme la famille, l'entreprise ou l'État.

L'essentialisme

Le point de vue essentialiste

Ce sexisme peut s'appuyer sur une variante de l'essentialisme. L'essentialisme est un terme assez vague qui recouvre les doctrines qui s'attachent à l'étude de l'essence (ce qui fait qu'un être est ce qu'il est), par opposition aux contingences (ce qui est accidentel, dont l'absence ne remet pas en cause la nature de cet être). Une variante de l'essentialisme qui pourrait servir à justifier le sexisme est celle qui soutient que des individus peuvent être définis, compris et évalués en se fondant principalement sur les caractéristiques du genre sexuel auquel ils appartiennent.

Les genres dans la Grèce antique

L'exemple peut-être le plus typique de l'essentialisme peut être trouvé en Grèce, où la femme est jugée moins parfaite que l'homme ; cette hiérarchie peut être comprise d'après l'idée que les grecs se faisaient de l'être, qui est plein et achevé. La femme, d'après cette idée, est creuse ; elle est une sorte de moindre être, et relativement à l'homme, dans l'échelle des êtres, elle est un être raté (cf. Aristote par exemple). L'homme est au contraire un être accompli et plein. Cette opposition du plein et du vide se retrouve également, selon Luc Brisson (préface au Banquet de Platon) dans les rapports entre hommes faits et jeunes gens. Ce que l'on pourrait appeler le sexisme grec ne recouvre donc pas exactement les catégories sexuelles modernes, mais concerne la formation de quelque genre qu'il soit. Ainsi, lorsqu'un homme épouse une jeune fille, c'est un être imparfait qu'il s'agit pour le mari de former en vue d'accomplir toutes les vertus attachées à l'image de la femme ; Hésiode conseille donc :

« Ã‰pouse une vierge, afin de former son caractère à la sagesse. » (Les Travaux et les Jours, 699)

Le rôle du mari, conformément au genre sexuel auquel il appartient dans la culture grecque, est donc de former la jeune fille qu'il épouse pour développer la sagesse propre à une femme accomplie.

De cette conception, il découle donc plusieurs types de discriminations. Par exemple, lorsqu'Aristote écrit une éthique (Éthique à Nicomaque), il l'écrit en distinguant au sein des êtres humains des vertus spécifiques à des catégories naturelles : hommes, enfants, femmes, esclaves, n'ont pas les mêmes vertus, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas les mêmes capacités, les mêmes devoirs, les mêmes qualités, les mêmes droits, etc. La distinction des genres fait ainsi partie d'une série de discriminations plus large, qui englobe tous les aspects de la vie humaine. Dans les Économiques, il distingue ainsi les genres d'après leurs vertus naturelles et complémentaires, après avoir souligné que l'homme et la femme sont indispensables l'un à l'autre  :

« La nature a crée un sexe fort et un sexe faible, de sorte que l'un soit plus apte à se tenir sur ses gardes à cause de sa tendance à la crainte, et que l'autre en raison de sa virilité soit plus capable de repousser l'agresseur ; que l'un puisse apporter les biens du dehors, que l'autre veille sur ce qui est à la maison [...] » (Livre I, § III., 4)
Le sexisme moderne

Dans la philosophie moderne, Schopenhauer reprend partiellement la conception antique, mais en y ajoutant une forte dose de misogynie : la femme étant pour lui un être dont la faible constitution justifie qu'elle soit tenue par nature pour inférieure à l'homme : « La femme est un animal aux cheveux longs et aux idées courtes. » Une telle conception se retrouve, avec plus ou moins de virulence, chez plusieurs artistes et philosophes occidentaux. Ainsi, pour Baudelaire, « la femme est un être naturel, c'est-à-dire abominable », jugement qui exprime une opposition entre la nature et l'idéal, la femme étant placée du côté négatif de cette distinction ontologique.

Par ces exemples de l'Antiquité et de l'époque moderne, on voit que l'essentialisme diffère dans ces fondements suivant que l'on considère la nature immanente des êtres (hiérarchie aristotélicienne des êtres humains, et donc des genres), ou leur nature transcendante, au-delà de l'expérience (définissant une sorte de métaphysique des genres sexuelles). Les conséquences ne sont pas les mêmes ; alors que pour Aristote, chaque genre possède des vertus qui lui sont propres, définissant ainsi une hiérarchie qui, si elle fait considérer la femme inférieure à l'homme, n'en fait pas moins concevoir comme vraisemblable et réel que la femme puisse être supérieure à l'homme de quelques manières. En revanche, un durcissement métaphysique des genres, comme on le remarque chez Schopenhauer et Baudelaire, semble conduire inévitablement à une dévalorisation sans nuance de l'autre sexe, jusqu'à lui refuser la qualité d'être humain à part entière.

Nuances et critiques de l'essentialisme

Contre ce point de vue essentialiste appliqué aux genres sexuels, plusieurs objections ont été formulées. Ces objections portent sur les présupposés métaphysiques de l'essentialisme, présupposés qui ont été progressivement ébranlés par les divers développements de la pensée et de la civilisation modernes occidentales, par exemple dans l'humanisme, les Lumières et chez Kant.

On peut tout d'abord considérer qu'il y a dans cette conception de l'essentialisme un contre-sens, et qu'en toute rigueur l'essentialisme ne peut justifier aucune différence nécessaire entre la femme et l'homme, dans la mesure où ces caractéristiques sont issues non de l'essence mais de l'expérience. En effet, à partir du moment où l'on admet que la femme et l'homme sont également des êtres humains, l'essentialisme pour se maintenir peut soit conclure à l'identité d'essence de tous les êtres humains, en vertu de ce principe métaphysique que l'essence ne se divise pas (principe scolastique repris par Descartes, pour faire comprendre que l'humanité d'un être ne saurait comprendre du plus et du moins, ce qui doit donc s'appliquer en droit à tout être humain), soit, en fin de compte et en contradiction avec la prémisse, refuser à la femme ou à l'homme la qualité d'être humain. La métaphysique occidentale, bien que dominée depuis l'origine par les hommes, serait, selon cette thèse, fondamentalement égalitariste quant à l'essence, et ne feraient aucune distinction réelle entre homme et femme, distinction qui ne vaut pas dans le plan de la métaphysique : de ce point de vue, le concept de genre n'aurait pas de validité.

Les caractéristiques supposées différentes des femmes et des hommes viendraient alors au contraire de la seule existence, par opposition au champ métaphysique. Pourtant, si cette conception suppose une séparation nette entre la masculinité et la féminité, l'expérience quotidienne montre toutefois que ces caractéristiques sont souvent présentes ensemble à des degrés divers dans le même individu. Les cas des hommes efféminés, des femmes masculines ou des transsexuels montrent que les frontières sont souples et que le genre anatomique ne suffit pas pour cerner la personnalité. Néanmoins, l'appel à l'expérience ne peut réfuter l'essentialisme, qui est d'ordre métaphysique, et on conserve souvent de cette manière les catégories sexuelles pour déterminer l'existence sexuelle d'un être humain (qui est dit, comme dans les exemples ci-dessus, efféminé ou masculin). On conserve donc implicitement une hiérarchie des genres sexuels, ou, au minimum, la possibilité essentielle d'une telle échelle de valeurs.

Une autre objection est que, si l'on considère les genres comme des contingences de la nature ou comme des conventions humaines, on ne peut y trouver un identité fondatrice de notre personnalité : l'identité est en effet une relation nécessaire, qui n'admet pas la contingence. C'est pourquoi, depuis Locke, c'est à la conscience que l'on accorde le pouvoir de constituer l'identité de l'être humain, conscience qui permet de déduire des droits et des devoirs. Selon cette conception, on ne peut ainsi fonder en aucune manière les qualités morales et juridiques d'un individu sur son genre sexuel supposé, car il y aurait une contradiction à vouloir caractériser une personne d'après ce qui n'est pas fondamental, et qui ne peut en conséquence fonder aucune valeur. Le genre ne pourrait ainsi pas être une véritable détermination. Il serait alors, du moins dans cette perspective, injustifié de dire qu'un homme est efféminé, ou une femme masculine, car ces qualités accidentelles n'appartiennent essentiellement de ce point de vue à aucun genre, mais seulement à un individu.

Le rejet de la catégorisation des êtres humains par genre devrait également conduire au rejet de l'idée que des valeurs morales, politiques et/ou idéologiques, esthétiques, etc. puissent avoir leur origine essentielle dans une identité sexuelle. Du point de cette conception de l'être humain, les valeurs proprement humaines, si elles existent, seraient infiniment au-dessus de la question de savoir à quel genre on appartient. Ainsi Kant exclut-il du champ juridique, morale et esthétique tout ce qui à trait aux inclinations de notre sensibilité (dans lequel on peut inclure ce que nous appelons aujourd'hui les inclinations sexuelles). Le genre sexuel ne peut donc légitiment fonder aucune politique, aucune valeur morale, etc. De ce point de vue, il n'y a pas, par exemple, de politique spécifiquement masculine ou féminine, et ce que l'on nomme domination dans l'histoire des hommes sur les femmes serait plus une question de fait que de droit ; c'est-à-dire qu'il s'agit d'une question de contingence naturelle ou de conventions reposant sur la force et les intérêts que des classes d'êtres humains ont à dominer d'autres êtres humains, plutôt qu'une question essentialiste ou ontologique de supériorité d'un genre sur l'autre.

Illégalité du sexisme

La discrimination fondée sur le sexe est illégale dans de nombreux pays. Mais même après l'égalité des sexes établie dans la loi ou la constitution, il reste souvent des lois ou des règles qui donnent des droits ou des privilèges à un genre plutôt qu'à l'autre. Dans ces cas, les femmes sont parfois avantagées, notamment en ce qui concerne :

  • les obligations militaires ;
  • l'âge de la retraite ;
  • les droits de rentes ou de garde en cas de divorce.

Les hommes restent avantagés dans l'accès à certaines professions, et plus généralement dans le développement de carrière.

Le BIT préconise une rémunération égale entre les hommes et les femmes (principe A travail égal, salaire égal)

Maroc

La Mudwana, le nouveau code de la famille marocain, est issu de la Charya et prévoit :

  • que les enfants restent à la femme si elle s'en va pour mauvais traitements,
  • qu'elle peut transmettre sa nationalité aux enfants si elle n'est pas marocaine,
  • qu'elle peut demander le divorce,
  • qu'elle est libre de ses biens, spécifiquement issus de son travail,
  • qu'en cas de répudiation, le mari a 6 jours pour présenter : la pension alimentaire au profit de la femme, la pension alimentaire au profit des enfants, le dédommagement en fonction de la durée du mariage, faute de quoi la répudiation n'est pas possible,
  • que la femme peut préciser dans le contrat de mariage que si son mari veut prendre une seconde épouse, le divorce d'avec la première sera automatique, etc.

Algérie

En Algérie, le père de famille peut voter en lieu et place de sa femme et de ses enfants majeurs résidant au foyer. En France, une femme peut être répudiée par son époux et la garde de ses enfants confiés au père si elle est Algérienne et réside en France. Il s'agit de l'application de l'accord franco-algérien signé entre les deux pays pour résoudre les problèmes de droit international.


Évolution historique

Matriarcat et patriarcat

Les sociétés traditionnelles se trouvent être souvent construites sur l'un ou l'autre de ces modèles que sont le matriarcat et le patriarcat, avec une prédominance très nette pour ce dernier. Les parentés matrilinéaires sont en revanche plus fréquentes que le matriarcat, mais, bien que dans ces sociétés à parenté matrilinéaire, les femmes puissent avoir une place plus importante en ce qui concerne par exemple la gestion des biens et la religion, leur pouvoir politique n'en est pas plus important.

Dans une société matriarcale et les sociétés patriarcales à parenté matrilinéaire, ce sont les femmes qui sont au centre de la famille, à différents points de vue, par exemple juridiques (droit de propriété, droit sur les enfants, etc.). On considère qu'un certain nombre de cultures primitives ont été de ce type, peut-être parce que le lien causal entre l'acte sexuel et la procréation n'était pas encore fait. Dans la Chine ancienne, les femmes gardaient le foyer et les enfants, elles étaient donc garantes de la continuité de la famille et de la conservation des biens (sous forme de grains), ce que semble indiquer le caractère chinois pour le nom de famille, qui contient le radical de la femme. Les hommes travaillaient aux champs, souvent loin, et ne revenaient qu'après la récolte. Dans ce pays, on trouve encore quelques ethnies minoritaires dont la structure familiale est matriarcale et où les oncles tiennent lieu de père.

Nous ne connaissons que peu de sociétés qui n'aient pas été de type patriarcal ; la femme y est souvent recluse à la maison (comme en Grèce) et ne peut intervenir directement dans les affaires publiques, bien que le jeu des parentés lui permettent d'exercer quelquefois une forte influence. Dans la plupart des sociétés traditionnelles que nous connaissons, la femme est considérée comme un bien et elle est de ce fait l'objet de transactions commerciales.

Les sociétés occidentales ont toutes connu un régime patriarcal qui reléguait les femmes à des activités domestiques généralement considérées comme moins nobles que les activités des hommes. Ce régime fut tempéré toutefois par des figures comme celles de Marie ou de Jeanne d'Arc, qui ont pu valoriser la féminité au Moyen-Âge, de même que le jeux des alliances royales, des intrigues de cour et la tenue de salon littéraires ont pu occasionnellement donner à des femmes une influence importante sur le cours de l'Histoire ou le développement de la culture. Ces exemples sont pourtant seulement contrepoint de la tendance principale de ces sociétés, qui était patriarcale, et donc sexiste.

Changements au XXème siècle

La place de la femme dans les sociétés modernes est devenue de plus en plus importante au cours du siècle dernier. Les deux guerres mondiales, en particulier, ont eu une influence prépondérante sur cette évolution. Quand les hommes valides étaient au front, elles s'occupaient de tout le reste, travaillaient à l'usine, géraient les biens familiaux. Prenant conscience de leur force et de leur importance, beaucoup d'entre elles se sont impliquées dans le vaste mouvement d'émancipation des femmes des années 1950 et 1960, dont le féminisme est une des résultantes.

File:National Anti-Suffrage Association.jpg
Association américaine contre le droit de vote aux femmes
Ces mouvements d'émancipation ont obtenu des résultats concrets contre le sexisme de la société de l'époque, ils ont obtenu le droit de vote, le droit de travailler hors de la maison, ou le droit de choisir le moment pour porter un enfant grâce à la contraception (pilule) et à l'avortement.

Aujourd'hui

Outre les sociétés qui ont des structures très fortement marquées par le sexisme et le patriarcat, comme en Inde par exemple, la situation des sociétés modernes est complexe et variable selon les pays. Les pays latins présentent en général un tableau où la position des femmes dans la société est encore assez différenciée de celle des hommes et les mouvements féministes y ont obtenu moins de succès que dans les sociétés anglo-saxonnes ou germaniques.

Il reste des domaines où les différences persistent. Les prêtres de l'église catholique sont tous des hommes. Les enseignants des petites classes sont très souvent des femmes, comme les secrétaires et les infirmières. Surtout, les salaires des femmes sont souvent inférieurs, à poste identique, et les postes de haut niveau sont souvent tenus par des hommes. Enfin, en politique, les femmes sont nettement moins présentes, sauf dans les pays scandinaves. Ce déséquilibre a donné lieu au concept de parité.

Les féministes jugent qu'il y a encore beaucoup de domaines dans lesquels les sociétés occidentales modernes restent sexistes. Leur lutte contre le langage sexiste en est un exemple. Le combat contre le fait que certaines professions soient presque exclusivement tenues par un sexe en est un autre.

Dans des pays de culture différente, souvent ceux très attachés à des religions ou des traditions fortes (qui peuvent par exemple légitimer la violence contre sa femme, ou sa répudiation sans justifications), la lutte anti-sexiste semble avoir eu des résultats bien maigres. Dans d'autres, comme en Extrême-Orient, les moyens de contraception et les techniques modernes d'avortement sont employés pour privilégier la naissance de garçons au détriment des filles, de sorte que commencent à se créer des déséquilibres dans la population.

Sexisme envers les hommes

Le sexisme au détriment des hommes est le plus souvent cité en réaction aux luttes féministes. Généralement, lorsqu'un problème touche surtout les hommes (mortalité, dangerosité du métier, échec scolaire, délinquance juvénile, etc.), il est ignoré, ou traité sous l'angle de « problème de société » plutôt que sous un angle sexiste.

Le sexisme est en revanche très présent dans les associations qui sont faites entre des valeurs dites masculines et des valeurs dites féminines. Lorsque ces associations sont faites, c'est généralement pour déprécier les « valeurs masculines » (force, compétitivité, imperturbabilité) et encourager les « valeurs féminines » (sensibilité). Ainsi, les hommes sont souvent encouragés à développer leur « côté féminin ».

Articles connexes

Littérature et sexisme

Liens externes



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