Végétalisme

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Le végétalisme est un régime alimentaire qui exclut, comme le végétarisme en général, toute chair animale (viande, poissons, crustacés, mollusques) mais qui rejette aussi la consommation des autres produits d'origine animale (œufs, produits laitiers, etc.).

Motivations[edit]

Les végétaliens adoptent ce régime alimentaire pour des motivations éthiques assez proches de celles des végétariens. Ils motivent leur rejet de toute alimentation d'origine animale par le refus non seulement de faire tuer directement les animaux pour leur chair, mais aussi de les faire souffrir, citant les exemples des poules en batterie, des poussins mâles des races pondeuses « détruits » sans anesthésie, de la production du lait entraînant la séparation du veau de sa mère quelques heures après sa naissance et sa claustration ; et généralement, par le refus de cautionner moralement l'exploitation des animaux. Certains végétaliens considèrent la pratique simplement végétarienne comme hypocrite, puisque elle permet de faire souffrir les animaux. Il existe aussi des personnes qui pratiquent le végétalisme à cause d'une confiance plus élevée en les protéines végétales qu'en celles issues d'animaux, que ce soit à cause de produits "annexes" comme le cholestérol, qu'à cause d'une qualité de protéines remise en question. On s'aperçoit par exemple que les protéines végétales sont souvent mieux équilibrées au sein d'un même être vivant que les protéines animales. Des végétaux peuvent ainsi être plus avantageux que des tissus animaux grâce à une synergie de protéines plus propice à une assimilation cellulaire optimale du nutriment azoté.

On parle parfois aussi de « véganisme »; le véganisme étend le refus de l'exploitation animale aux autres domaines de la vie (refus de porter du cuir, par exemple).

Risques sanitaires[edit]

Adopter le régime végétalien nécessite d'être attentif aux risques de carences alimentaires. Il est certain que mal conduit, un régime végétalien peut causer des dégâts considérables (déficit en vitamines B12, D et en calcium pouvant provoquer rachitisme et anémie). Ceci dit, beaucoup d'omnivores souffrent aussi de carences par manque d'attention à leur alimentation.

A ce sujet, les opinions sont extrêmement tranchées et le débat est loin d'être clos :

Pour l' American Dietetic Association (source [1], traduction [2])

« Well-planned vegan and other types of vegetarian diets are appropriate for all stages of the life cycle, including during pregnancy, lactation, infancy, childhood, and adolescence. » (Une alimentation végétalienne bien planifiée et les autres types d’alimentations végétariennes sont appropriés à toutes les périodes de la vie, y compris la grossesse, l’allaitement, la petite enfance, l’enfance, et l’adolescence.)

Pour l'INPES (Institut national de prévoyance et d'éducation pour la santé)

« Sachez que ce type de régime rend très difficile la satisfaction des besoins en acides aminés indispensables, en fer, en calcium et en certaines vitamines. Le suivi d'un régime végétalien à long terme fait courir des risques pour la santé, notamment pour les enfants. »

L'industrie pharmaceutique ayant fait des progrès considérables, il est aujourd'hui possible de synthétiser la quasi-totalité des nutriments. Il semble donc peu probable que la suppression des aliments d'origine animale conduise obligatoirement à des troubles métabolique. L'équilibre alimentaire est cependant plus complexe à atteindre et nécessite une sérieuse autodiscipline nutritionnelle.

Des adversaires du végétalisme décèlent aussi une sorte de contradiction dans ce régime et ses justifications : si c'est la nature qu'il faut respecter dans sa diversité, il leur semble que l'homme est par nature omnivore (ce qui fait encore l'objet de larges débats scientifiques), comme l'ours par exemple, et qu'il est donc contre-nature de lui imposer un régime végétarien ou végétalien. Mais les végans et végétaliens ne sont pas tous (loin de là) naturalistes, nombre d'entre eux font le choix du végétalisme ou du véganisme afin d'épargner des souffrances inutiles - et donc injustifiées - infligées aux animaux, et sans défendre une idée de nature à respecter : ils respectent les animaux non-humains tout comme les animaux humains.

Techniques de complémentation[edit]

Comme cela a été indiqué au chapitre précédent un régime végétalien mal organisé peut entraîner des troubles importants. La décision de suivre un mode de vie végétalien ne devrait donc pas être dissociée de celle de s'investir dans une sérieuse formation en nutrition. Ce chapitre est purement informatif et ne prétend pas à l'exhaustivité nécessaire pour pouvoir vous dispenser d'une étude plus approfondie sur le sujet.

Protéines[edit]

Le régime végétalien est souvent critiqué à cause des carences qu'il pourrait entraîner, en particulier concernant les protéines animales ; il est souvent affirmé que les protéines végétales ne contiennent pas tous les acides aminés indispensables. Cette critique est pourtant directement contredite par la composition des protéines végétales en acides aminés, composition essentiellement semblable à celle des protéines animales, ainsi que par les besoins globaux connus des êtres humains en protéines. Tout au plus peut-on dire que le régime végétalien est typiquement dans la zone basse de la couverture des besoins protidiques, là où le régime carné entraîne typiquement au contraire une pléthore protidique, dont les effets négatifs sont connus (fuite de calcium, notamment). Un végétalien, s'il n'abuse pas de sources de calories dépourvues de protéines (sucre et huiles, surtout), satisfera tout naturellement ses besoins en protéines, sans « compensations » particulières. L'alimentation des femmes enceintes et des nourrissons doit cependant - comme pour les non-végétaliens - faire l'objet d'un soin particulier. On trouve des protéines végétales notamment dans le soja, et dans de nombreuses autres graines. On pense aussi au tofu, à l'avocat. Le riz et le maïs en contiennent - ceci dit le maïs bloque relativement le tryptophane dans l'intestin, ce qui freine l'assimilation protéique, et présente une carence en une vitamine parmi les B, celle justement servant à cette même assimilation. Le maïs seul peut, à terme, causer le béri-béri chez l'homme, ainsi notamment que chez la poule (ce qui permit de comprendre" l'origine carentielle de cette maladie (protéique) de la peau (et des systèmes nerveux et musculaire).

Vitamines[edit]

La couverture des besoins en vitamine B12 nécessite une attention particulière. Celle-ci est présente dans peu de végétaux. Il faut souvent avoir recours à des suppléments de B12 (pilules, ampoules, ou simplement aliments supplémentés), fabriqués à partir de bactéries. Certains critiquent la nécessité de ce complément «non naturel». D'autres font remarquer que toute alimentation moderne est supplémentée, que le consommateur en soit conscient ou non ; si le sel consommé par la plupart des Français n'était pas iodé, les conséquences seraient parfois dramatiques (goître, arriération mentale). D'autre part, le caractère naturel ou non d'une pratique n'a aucun lien évident avec son caractère éthique.

Fer[edit]

Les carences en fer sont également très courantes chez les végétaliens, notamment si ce régime est associé à la consommation de thé et/ou café, qui réduisent la fixation du fer par l'organisme.

Ce constat est cependant à nuancer : la plupart des végétaliens ou vegans ne souffrent pas de carences, et la plupart des carencés en fer sont généralement omnivores (pour des raisons nutritionnelles et médicales : imuno-dépression, mauvaise alimentation, alcoolisme, etc).

Voir aussi[edit]

Liens externes[edit]

Catégorie:Alimentation

  1. REDIRECT Modèle:Wikipedia