Amadéo Bordiga

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Né le 13 juin 1889, Amadeo Bordiga adhère au parti socialiste italien (PSI) en 1910. En 1918, il fonde le journal Il Soviet, organe du PSI. En 1921, il est parmi les plus fervents fondateurs du Parti Communiste d'Italie (PCd'I), section italienne de la IIIème internationale (le PC d'Italie devient le Parti Communiste Italien en 1943) et en devient le principal animateur jusqu'en 1923; sa tendance est majoritaire dans le PCI jusqu'en 1925 date où elle est bureaucratiquement écartée par l'IC. Il lutte de 1924 à 1927 (la gauche du parti reste majoritaire malgré les menées de Zinoviev jusqu'en 1926, cf. son histoire de la Gauche communiste italienne en 4 tomes) contre la dégénérescence de l'Internationale Communiste (IC) sur des positions proches de celles de Trotski et des Oppositionnels contre la stalinisation des PC et de l'IC ainsi que des gauches communistes allemandes notamment celles de Karl Korsch.

Il est exclu du PCI en 1929 pour s'être opposé à la ligne stalinienne de l'IC. Il a toujours défendu l'idée que l'antifascisme était une arme de la bourgeoisie contre la classe ouvrière. Pour lui, la bourgeoisie qu'elle soit fasciste ou antifasciste, était toujours à combattre quelle que soit sa forme ou sa couleur politique du moment. Arrêté, il est condamné par le pouvoir de Mussolini à l'exil sur l'île d'Ustica. À son retour d'exil au début des années 30, il cesse toute activité politique jusqu'en 1944. Il défend, durant cette période, l'idée que la bourgeoisie mène le monde à la deuxième guerre impérialiste mondiale et qu'il est nécessaire de faire un bilan des années passées pour pourvoir repartir au combat dans une période redevenue favorable à la classe ouvrière.

Il rejoint le Parti Communiste Internationaliste d'Onorato Damen en 1949, avant de le quitter en 1952 pour fonder le Parti Communiste International.

Bordiga dénonce l'imposture stalinienne qui a fait selon lui de l'URSS un régime capitaliste. Bordiga reste un marxiste orthodoxe et et se reconnait dans la position de Lénine sur la question du parti. Il défend l'idée de "l'invariance" du marxisme contre tous "les modernisateurs" au cours des années 60.

Amadeo Bordiga meurt en 1971.

Å’uvres[edit]

  • Le développement des rapports de production après la révolution bolchevique, 1956
  • Histoire de la Gauche communiste ou sinistra comunista italiana, 1964, 5 tomes.
  • Russie et révolution dans la théorie marxiste, Cahiers Spartacus, Paris, 1978, 511 p.
  • Développement des rapports de production après la révolution russe, Cahiers Spartacus, Paris.
  • Bordiga et la passion du communisme, Camatte, Cahiers Spartacus, Paris, 1974, 232 p.
  • Dialogue avec Staline, Editions Programme.
  • Dialogue avec les morts, Editions Programme.
  • Espèce humaine et croûte terrestre, Pbp, Paris,1978, 219p.

Citations[edit]

"Nous nions que le socialisme s'édifie et qu'il puisse apparaître en Russie sans la révolution socialiste internationale. Nous ne nions pas qu'on puisse édifier en Russie la base économique, qui y manquait auparavant, pour le socialisme futur : c'est-à-dire l'industrie capitaliste. En Russie, précisément, on construit le capitalisme, ce qui est clair et logique, et c'est aussi un fait révolutionnaire dans le sens historique. Mais tout irait bien si on ne prétendait pas que les rapports économico-sociaux issus de 1926 jusqu'à aujourd'hui sont caractéristiques d'une société socialiste." (Le grandi questioni storiche della Rivoluzione in Russia, dans Programma Comunista, n°15-16, 1955)

À voir[edit]

Voir aussi[edit]

bordiguisme, léninisme, extrême gauche, mouvements révolutionnaires, marxisme, communisme, socialisme, IIIe Internationale, IIe Internationale Catégorie:Théoricien-ne

  1. REDIRECT Modèle:Wikipedia