Citations sur l'autorité et la hiérarchie

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  • « Dans ce monde impitoyable – et pitoyable – dirigé par des puissants qui se foutent de ta gueule, hautains, cyniques, avec pour toi toute cette morgue, ce mépris, tu dois choisir tes armes avec soin. Parce que si tu entres dans leur jeu, si tu adoptes leurs armes, tu as perdu d’avance. On ne se bat pas, jamais, contre un ennemi plus fort que soi avec les mêmes armes.» (Catacombes)
  • «User d’autorité pour maintenir son pouvoir est une aberration. Si tu as de l’autorité sur ton chien, pas besoin de le frapper ni même d’élever la voix. Et s’il désobéit, c’est que tu as déjà perdu le contrôle. En réalité, l’autorité s’exerce à partir du moment où on l’a perdue.»
Mikhaïl W. Ramseier
  • « Le principe d’autorité ayant toujours fait partie de l’enseignement historique, les peuples s’en sont naturellement nourris ; le principe même n’a pas été mis en doute, seules les formes de l’autorité ont été discutées suivant les progrès de la démocratie. »
Fédération ouvrière jurassienne (1880).
  • « L’autorité a régné si longtemps sur les hommes, elle a tellement pris possession de l’humanité, qu’elle a laissé partout garnison dans son esprit. [...] Ils se disent républicains, démocrates et socialistes, et ils n’ont de penchant et ils n’ont d’amour que pour l’autorité au bras de fer, au front de fer, au cÅ“ur de fer ; plus monarchistes en réalité que les monarchistes, qui à côté d’eux pourraient presque passer pour des an... archistes. [...] Bien des gens, je le sais, parlent de la liberté sans la comprendre, ils n’en ont ni la science ni même le sentiment. Ils ne voient jamais dans la démolition de l’autorité régnante qu’une substitution de nom ou de personne ; ils n’imaginent pas qu’une société puisse fonctionner sans maîtres ni valets, sans chefs ni soldats [...] L’autorité officielle ou légale, de quelque nom qu’on la décore, est toujours mensongère et malfaisante. Il n’y a de vrai et de bienfaisant que l’autorité naturelle ou anarchique. [...] Autorité naturelle et anarchique, il eut toute la part d’influence à laquelle il pouvait prétendre. Et c’est une autorité qui n’a que faire des prétoriens, car elle est la dictature de l’intelligence ; elle échauffe et elle vivifie. Sa mission n’est pas de garotter ni de raccourcir les hommes, mais de les grandir de toute la hauteur de la tête, mais de les développer de toute la force d’expansion de leur nature mentale. [...] L’autorité gouvernementale, la dictature, qu’elle s’appelle empire ou république, trône ou fauteuil, sauveur de l’ordre ou comité de salut public, qu’elle existe aujourd’hui sous le nom de Bonaparte ou demain sous le nom de Blanqui ; qu’elle sorte de Ham ou de Belle-Isle, qu’elle ait dans ses insignes un aigle ou un lion empaillé... la dictature n’est que le viol de la liberté par la virilité corrompue, par les syphilitiques »
Joseph Déjacque, dans A bas les Chefs ! - L’autorité et la paresse.


  • «Dugène édentée, Mégère aux doigts crochus, Méduse au front couronné de vipères, Autorité ! Arrière et place à la liberté !... Place au peuple en possession directe de sa souveraineté, à la commune organisée»
Joseph Déjacque, dans A bas les Chefs ! - L’autorité et la paresse.


  • «L'auctoritas exprime à son tour l'idée d'augmenter l'efficacité d'un acte juridique ou d'un droit.[...] De même le Sénat, grâce à son incomparable prestige, a la vertu d'augmenter la portée de tout acte pour lequel il a donné son accord (son auctoritas).[...] Aucune de ces décisions ne sera prise directement par le Sénat (il n'en a pas le pouvoir). Mais tous ces projets, enrichis de l' auctoritas du Sénat, sont assurés du succès.[...]»
tiré du livre « Institutions politiques et sociales de l'antiquité » de Michel HUMBERT.


  • «Nous sommes tous tellement pervertis par une éducation qui dès le bas-âge cherche à tuer en nous l’esprit de révolte et développe celui de soumission à l’autorité ; nous sommes tellement pervertis par cette existence sous la férule de la loi qui régente tout : notre naissance, notre éducation, notre développement, notre amour, nos amitiés, que, si cela continue, nous perdrons toute initiative, toute habitude de raisonner par nous-mêmes. [...] « L’an I de la Liberté » n’a jamais duré plus d’un jour, car après l’avoir proclamé, le lendemain même on se remettait sous le joug de la Loi, de l’Autorité. [...] Pas plus que le capital individuel, né de la fraude et de la violence et développé sous l’auspice de l’autorité, la Loi n’a donc aucun titre au respect des hommes. Née de la violence et de la superstition, établie dans l’intérêt du prêtre, du conquérant et du riche exploiteur, elle devra être abolie en entier le jour où le peuple voudra briser ses chaînes. [...] Que l’on considère enfin quelle corruption, quelle dépravation de l’esprit est maintenue dans l’humanité par cette idée d’obéissance - essence de la loi, - de châtiment, d’autorité ayant le droit de punir, de juger, en dehors de la conscience ; par ces fonctions de bourreaux, de geôliers, de dénonciateurs, -bref, de tous ces attributs de la Loi et de l’Autorité. [...] »
Pierre Kropotkine, dans La loi et l’Autorité


  • «L’autorité déprave, la soumission à l’autorité abaisse»
Bakounine sur son lit de mort


  • "Quoi d'étonnant si la prison ressemble aux usines, aux écoles, aux casernes, aux hôpitaux, qui tous ressemblent aux prisons ?"
Michel Foucault
  • "Les chefs c'est comme les étagères: plus c'est haut, et moins ça sert."
inconnuE


  • À travers le temps, chaque Cosaque, quel que fut son profil, son époque ou son parcours, fut l’adversaire farouche des contraintes imposées. Refusant de se soumettre à l’autorité non choisie, ces hommes furent sans doute les précurseurs d’un anarchisme fédératif qui n’allait pas tarder à engendrer les nihilistes russes, les socialistes puis les révolutionnaires.
Mikhaïl W. Ramseier Cosaques

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