État
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L'État est une institution possédant l'autorité de définir les lois lui permettant de gouverner une société, délimité dans un territoire national et le monopole de la violence, qui lui permet d'en user contre ceux et celles qui sont menaçant(e)s pour l'ordre public, dont en premier lieu, les atteintes à la propriété privée. L'État se porte garant de la sûreté de la propriété privée et pour la protéger, elle peut déployer des forces policières, opérationnelles ou même militaires. L'appareil judiciaire
L’État se caractérise par l’autorité appliquée sur une société divisée en classe, l'une dirige et l'autre est dirigé. L’anarchisme est opposé à toute organisation autoritaire, dont l'organisation Étatique, car elle ne favorise pas l’autonomie, et va à l’encontre d'une société en liberté, à l’encontre de l’autogestion et profite aux assoifé-e-s de pouvoir, à l’encontre de l’émancipation individuelle à cause de son caractère inégalitaire et coercitif.
Contents
L’origine de cette idée[edit]
Avant l'invention de l'agriculture (environ 12 000 ans avant l'époque contemporaine), les humains vivaient nomades de la chasse et de la cueillette. L'agriculture a forcé les hommes à se sédentariser dans les endroits qu'ils cultivaient et les premiers conflits concernant la propriété des terres, qui ont fait naître la propriété privée. Pour gérer la vie communautaire, la propriété, le travail et la nourriture, un système centralisé d’administration s’est développé au fur et à mesure jusqu’à donner des États à proprement dit. Par la suite, pour faciliter les échanges, l’État met en place des valeurs de troc, puis plus tard l’argent. Au VIIè siècle avant J.-C., le royaume de Lydia (Asie mineure) créé la première monnaie.
État-nation[edit]
L'État-nation signifie un entité étatique non séparable de la nationalité. Cette conceptualisation de l'État découle du nationalisme dans son processus de séparation et de division des terrien(ne)s.
La non-légitimité de l’État[edit]
Les anarchistes refusent le mythe de l’État républicain, neutre, démocratique, au-dessus des intérêts particuliers. L’État est au contraire l’organisation de la violence politique des classes dirigeantes qui s’impose à la base de la société. L’État républicain, comme tous les États, est une structure pyramidale et centralisatrice où le pouvoir s’exerce du haut vers le bas. L’État est par nature centralisateur, oppressif, uniformisateur. Arme des classes dirigeantes, il encadre, forme, quadrille, corrige et réprime la population.
Les libertaires critiquent donc le caractère illusoire et mensonger de la « démocratie parlementaire » qui masque le pouvoir du mode de production capitaliste sur la société. La possibilité de choisir les dirigeants de l’État et les législateurs ne peut être dissociée de la structure hiérarchisée de l’État, ni de sa fonction de gestion du capitalisme. Le système parlementaire fait du citoyen un électeur passif, qui délègue son pouvoir à des dirigeants qui ne pourront pas agir contre les intérêts essentiels des classes capitalistes.
La plupart des libertaires ne renvoient cependant pas dos à dos dictatures et démocraties parlementaires. Celles-ci sont les produits d’un compromis - avantageux pour le système, façonné par lui - entre d'une part les aspirations et les luttes démocratiques portées par la population, le prolétariat et le lumpenprolétariat, et d'autre part les intérêts des classes dominantes, qui ont besoin d’un consensus politique minimum. Aussi l’État moderne parlementaire est-il porteur de contradictions importantes. Ce sont les luttes menées depuis deux siècles qui lui ont imposé la liberté d’expression et d’organisation, le suffrage universel, le suffrage des femmes. Ce sont elles aussi qui lui ont imposé la prise en charge d’une dimension sociale et solidaire, et une conception égalitaire des services publics. L’État moderne est l’enjeu de luttes et de tensions de classe contradictoires, les unes visant à l’extension de ces droits, les autres à leur remise en cause. Ainsi, généralement les anarchistes s'opposent à la privatisation des services publics qui remet en cause toute logique d’utilité sociale.
Notre combat est antiétatiste. Il oppose à l’État capitaliste et parlementaire un Projet alternatif, pour une Démocratie autogestionnaire et fédéraliste reposant sur la collectivisation des grands moyens de production.
Cet antiétatisme s’exprime dans les révoltes et les combats contre l’armée et la militarisation de la société, contre l’ordre policier, contre l’injustice, contre le régime carcéral et contre le système éducatif actuel.
Il participe aux luttes contre toutes les dictatures, et aux luttes pour étendre les libertés démocratiques dans les systèmes parlementaires, en affirmant que l’exigence démocratique est en rupture avec l’appareil d’État et avec le système social qu’il défend.
Les valeurs anti-libertaires de l’État[edit]
Tout d’abord, l’État est hiérarchique car il est fondé sur un pouvoir supérieur au reste des gens. Il est une autorité sur la vie des individu-e-s ; cette caractérisque inhérente au concept d’État est anti-égalitaire, anti-libertaire, et nivelle par le bas la solidarité. La preuve aujourd’hui, on ne fait plus confiance aux institutions officielles pour régler un problème (médiateurs, administrations, ...) plutôt que de le régler par consensus à l’amiable. Le principe même de hiérarchie et d’autorité non-individuelle (c’est-à -dire coercitive et/ou aliénante) va à l’encontre des idées anarchistes.
L'État aliène les individu-e-s dans sa vision de la politique, qui réduit les individu-e-s à une quasi-impuissance sur leurs vies. Les gens pensent que l’État gère les choses à leur place alors qu’ils pourraient très bien le faire eux-même dans leur sphère d’action.
L’État d’aujourd’hui dans les pays occidentaux[edit]
L’État moderne est un État capitaliste. Il est même le corps central du capitalisme, conçu pour en gérer les grands mécanismes, tissant des liens inextricables avec le capitalisme privé, et lui-même entreprise capitaliste parmi les plus puissantes, générant une classe technobureaucratique.
L’État français repose sur l’équation « Nation-Patrie-État » construite au prix de l’écrasement des spécificités culturelles, régionales, locales, au profit d’une culture centrale, dominante, appauvrie.
Dans le cadre de l’intégration européenne, ce processus est partiellement remis en cause : la déconcentration-décentralisation transfère quelques pouvoirs aux notables régionaux et départementaux. Mais cela ne modifie l'analyse des anarchistes. L’Europe, qui se construit réduit (et réduira plus encore) les particularismes. Elle centralise (et centralisera toujours plus) les pouvoirs essentiels à la pérennité du système. Les niveaux géographiques de l’État se transforment pour mieux répondre à l’internationalisation du capitalisme. Pour les libertaires, capitalisme et démocratie sont antinomiques, que celle-ci ne peut pas se construire comme système politique sur le socle d’une production par essence inégalitaire. La société capitaliste moderne est marquée par la contradiction entre sa prétention à prendre en charge les intérêts collectifs de toute la population, et sa finalité réelle, au service des privilégiés. La lutte pour une démocratie authentique est un des enjeux majeurs de la lutte de classe sur les bases d’une transformation du mode de production actuel.
Toute la suface de la Terre est régie par les lois de divers États. Dans les pays « développés », c’est-à -dire les pays dominants économiquement, ces États sont très semblables. Ils sont arrivés à un stade d’évolution où le peuple n’a plus aucune prise sur leur appareil administratif, bien que ce dernier se qualifie de démocratique. En fait la démocratie parlementaire est truffée d’autres valeurs aliénantes (hier la religion, aujourd’hui l’argent) et est ainsi un outil coercitif contre le peuple. Les États occidentaux se servent d'illusions de liberté, de démocratie, de justice pour perpétuer leur règne et nous garder en soumission.
Désormais, on ne perçoit plus toujours la différence entre les entreprises capitalistes, l’État et ses institutions et les média ; l’État favorise les entreprises au détriment de la qualité de vie des peuples, l’État et les entreprises se désintéressent du bien-être et n’hésitent pas à faire la guerre pour le seul profit de quelques personnes, le monopole des médias servent de propagande infaillible aux comédien-ne-s politiques et tout comme ils servent de propagande infaillible aux entreprises et à la société de consommation. L'info des média et la culture est contrôlée et disséquée. La guerre en Irak, avec sa propagande du bien contre le mal, est d'ailleur un bon exemple de ce lavage de cerveau.
-culture de sécurité, nationalisme, discrimination, éducation et contrôle des masses,
Projet alternatif versus Etatisme[edit]
Le combat antiétatiste de la majorité des anarchistes, oppose à l’État capitaliste et parlementaire un Projet alternatif, pour une Démocratie autogestionnaire et fédéraliste reposant sur la collectivisation des grands moyens de production.
Cet antiétatisme s’exprime dans les révoltes et les combats contre l’armée et la militarisation de la société, contre l’ordre policier, contre l’injustice, contre le régime carcéral et contre le système éducatif actuel.
Il participe aux luttes contre toutes les dictatures, et aux luttes pour étendre les libertés démocratiques dans les systèmes parlementaires, en affirmant que l’exigence démocratique est en rupture avec l’appareil d’État et avec le système social qu’il défend.
Ressources[edit]
Bibliographiques[edit]
- « De la horde à l'État - essai de psychanalyse du lien social » de Eugène Enriquez
- « L'État dans l'histoire » de Gaston Leval
- « Étatisme et anarchie » de Bakounine (1873)
- « Le principe de l’État » de Bakounine, tiré des Œuvres complètes (Champs libre, 1979)
Citations[edit]
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- Devant le gaspillage effréné de cette classe ou plutôt de cette caste, nous avons le droit de dire que l'État est, historiquement, une vaste entreprise de spoliation, qui non seulement vole, dépouille, extorque, mais oblige les victimes à chanter les mérites de ceux qui les dépouillent, et à se battre pour eux.
- l'État nait de l'organisation politico-militaire qui établit un appareil administratif dont le but est d'exister d'abord, aux dépens de la population asservie. Dans cette situation, les mots État et Nation deviennent interchangeables
- quelle qu'en soit la forme - théocratique, militaire, absolutiste, bureaucratique -, nous retrouvons deux caractéristiques sans lesquelles, au fond, il n'y aurait pas eu d'État : prédominance de la guerre et prélèvement ruineux des impôts
- C'est la volonté de pouvoir, capable de s'hypertrophier à un degré exceptionnel, l'initiative, l'ambition des individualités puissantes et des familles aristocratico-militaires qui, si nous allons au fond des choses, furent la cause principale des constructions étatiques.
- Mais nous ne pouvons qu'approcher les différentes phases qui conduisent de l'autorité du plus doué (technicien, chasseur, pêcheur, sorcier, médecin) à l'autorité du roitelet et du chef exerçant le pouvoir politique puis social. Plus encore à celle de l'État. Dans l'État dans l'histoire de gaston Leval.
- « L'État garantit toujours ce qu'il trouve : aux uns leur richesse, aux autres leur pauvreté ; aux uns la liberté fondée sur la propriété, aux autres l'esclavage, conséquence fatale de leur misère ; et il force les misérables à travailler toujours et à se faire tuer au besoin pour augmenter et pour sauvegarder cette richesse des riches, qui est la cause de leur misère et de leur esclavage. Telle est la vraie nature et la vraie mission de l'État » Bakounine.
Liens internes[edit]
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