Francisco Ponzan Vidal
Francisco Ponzan Vidal, également connu sous le nom de François Vidal, né le 30 mars 1911, à Oviedo, et mort le 17 août 1944, à Buzet-sur-Tarn, est un militant anarcho-syndicaliste espagnol, combattant anti-franquiste et résistant.
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Jeunesse anarcho-syndicaliste[edit]
Il passe son enfance à Huesca puis fait des études à l'Ecole Normale. Influencé par le militant anarchiste et professeur Ramón AcÃn, il s'affilie à la Confédération nationale du travail (Espagne) et collabore à la presse libertaire.
Son militantisme lui vaut d'être arrêté et emprisonné à plusieurs reprises durant les années 1932 et 1933.
En avril 1936, il entame une tournée de conférences à travers l'Espagne. Il est à Huesca lorsque survient le soulèvement franquiste. Il met alors tout en œuvre pour organiser une contre-offensive. Le 6 octobre 1936, à Bujaraloz, il participe à la création du « Conseil d'Aragon » dans lequel il s'occupe du ravitaillement, puis de l'information.
Suite à l’offensive des troupes staliniennes de Enrique LÃster contre les collectivités libertaires d’Aragon au printemps 1937, il rejoint la « Colonne Rouge et Noire » où il organise le groupe « Los Libertadores » chargé de missions d’espionnage et de sabotage dans les territoires contrôlés par les nationalistes.
Résistance française[edit]
Début 1939, après la déroute du camp républicain, il se réfugie en France où il est interné dans le camp d'internement du Vernet d'Ariège.
Il s'en évade et commence à organiser des groupes anti-franquistes qui participent à des actions de guérilla en Espagne, comme la libération de Manuel Lozano Guillén et Bernabé Argüelles emprisonnés à Huesca.
Blessé en mai 1940, à Boltaña, il retourne en France quelques mois plus tard, où en pleine occupation allemande, il organise le réseau d’évasion du groupe Ponzan[1], composé exclusivement de libertaires espagnols qui, en liaison avec le groupe Pat O'Leary, se chargent d'organiser l'évasion de nombreux antifascistes.
Arrêté en 1943, il est emprisonné à Toulouse. En août 1944, lors de la libération de la ville, il est emmené par les nazis en fuite, avec un groupe d'une vingtaine de prisonniers. Ceux-ci seront fusillés et leurs corps brûlés à Buzet-sur-Tarn.
Citation[edit]
- « Ce n’est pas la patrie française qui est en danger, ni la liberté de la France qui est en jeu, c’est la Liberté, la culture et la paix mondiale. »
- Francisco Ponzan Vidal, dit « François Vidal »[2]
Commémoration[edit]
Pour ses activités dans la Résistance française, Francisco Ponzan Vidal a été décoré par les gouvernements américain, belge, français et anglais[3]. Une stèle a été dressée à sa mémoire, à Toulouse, dans le Jardin Compans Caffarelli.
Articles connexes[edit]
Bibliographie[edit]
- Téllez Solà (Antonio), Le réseau d’évasion du groupe Ponzan, Éditions du Coquelicot, 2008, 410 pages, notice.
- Daniel Rolf Dupuy, Les Anarchistes espagnols dans la tourmente, 1939-1945, Centre international de recherches sur l'anarchisme (Marseille), 1989, 200 pages, notice.
- Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance (1940-1945), Perrin, 2013, notice.
Sources[edit]
- 1936-1975 Los de la sierra, dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes : notice biographique.
- Centre International de Recherches sur l'Anarchisme (Lausanne) : notice bibliographique.
- Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones : notice bibliographique.
- RA.forum : notice bibliographique.
Liens externes[edit]
- Les anarchistes espagnols et la Résistance
- Le groupe Ponzán et Joan Català de Llavorsà sur le blog trilingue « Les réseaux d'évasion pendant la II Guerre Mondiale ».
Notes et références[edit]
[[Catégorie:Anarchiste|Ponzan Vidal, Francisco]
- REDIRECT Modèle:Wikipedia