Georges Fontenis
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Années 1940[edit]
En 1944, il rejoint la CGT clandestine, et participera aux commissions d'épuration de l'Éducation nationale en 1945 (il est alors membre du conseil syndical de la section de la Seine du Syndicat national des instituteurs au titre de la tendance École émancipée).
Il participe à la reconstruction du mouvement libertaire français en 1945 et au congrès constitutif de la Fédération anarchiste. Sa vie se confond alors avec celle du mouvement libertaire jusqu'en 1957, date à laquelle il est arrêté par la DST pour son soutien aux indépendantistes algériens.
En 1946, il est élu secrétaire général de la Fédération anarchiste. Homme neuf, il fait consensus car n'appartenant à aucun « clan ». Effectivement les tendances communiste libertaire et individualiste cohabitent mal au sein de la FA. Les individualistes, menés par les frères Lapeyre et André Arru, [2] n'ont pas les mêmes conceptions que les communistes libertaires. Les dissensions politiques se doublent d'un conflit de générations.
Années 1950[edit]
Au début de 1950, une partie des communistes libertaires, autour de Georges Fontenis, s'organisent en "fraction secrète"[3], qu'ils nommeront Organisation Pensée Bataille (OPB).
En 1951, Georges Fontenis participe à une tentative d'assassinat du général Franco, avec des anarchistes espagnols en exil.
En 1953, l'OPB qui pratique "entrisme" et "noyautage", l'emporte. La FA se transforme bientôt en Fédération communiste libertaire (FCL). La crise a cependant fortement affaibli l'organisation, car la FCL ne regroupe qu'environ 130 à 160 militants[4]. Les individualistes et une partie des communistes libertaires regroupés autour de Maurice Joyeux qui n'ont pas toléré les méthodes "léninistes" de l'OPB, vont reconstituer une Fédération Anarchiste.
À partir de 1954, la FCL et Georges Fontenis s'engagent à fonds dans le soutien politique et « logistique » à l'insurrection algérienne.
En janvier 1956, la FCL participe aux élections législatives à Paris et présente 10 candidats dont André Marty, ancien «mutins de la Mer noire» (ingénieur-mécanicien du croiseur Le Protet), exclu du Parti Communiste Français et surnommé le « boucher d’Albacète » pour avoir massacré des anarchistes pendant la guerre d’Espagne[5].
En 1957, la FCL est détruite par l'État français et plusieurs animateurs de la FCL, dont Fontenis, incarcérés.
En 1958, Georges Fontenis est réintégré dans l’éducation nationale, son activité militante ayant fortement décrue, il peut désormais consacrer du temps pour sa carrière et préparer le concours d’inspecteur de l’éducation nationale. A la rentrée 1959, il intègre l’Ecole normale supérieure de Saint-Cloud. Il sera par la suite nommé inspecteur en zone rurale de 1962 à 1967 puis professeur de psycho-pédagogie à l’école normale de Tours.
Années 1960[edit]
En 1961, et contre toute attente, Georges Fontenis effectue un bref passage dans la Franc-maçonnerie. Par la suite, il affirmera en éprouver « ni honte, ni regret ».[6]
Depuis 1968[edit]
En mai-juin 1968, il est animateur du Comité d’action révolutionnaire de Tours. Fontenis constituera très vite à Tours un groupe communiste libertaire, dit « Action Tours » qui adhère aussitôt à l’UGAC. En 1968, il participe à la fondation du Mouvement communiste libertaire (MCL), qui se transformera bientôt en Organisation communiste libertaire (OCL dite "première manière") mais disparaîtra en 1976.
En 1979, il adhère à l'Union des travailleurs communistes libertaires. Il est membre d'Alternative Libertaire jusqu'à sa mort.
Libre pensée[edit]
Militant à la Libre-Pensée d'Indre-et-Loire, il participera activement au Collectif Contre La Venue du Pape à Tours en 1996.[7]
Notes[edit]
- ↑ Monde libertaire, n°1227 (11-17 janv. 2001)
- ↑ (fr) « Il ne s’agissait pas d’un groupe structuré destiné à expulser hors de la Fédération anarchiste ceux qui pensaient différemment d’eux, mais d’un réseau de correspondance dans le pays qui aboutissait à des résultats identiques, c’est-à -dire à conditionner le congrès sur des propositions élaborées en-dehors de lui » (Maurice Joyeux, « L’Affaire Fontenis » in La Rue n°28, premier trimestre 1980).
- ↑ lettre envoyée par Georges Fontenis à Alexandre Skirda que l'on peut trouver dans le livre d'Alexandre Skirda "Autonomie Individuelle et Force Collective", datée du 25 mars 1987.
- ↑ [1]
- ↑ historique site de la Fédération anarchiste[2]
- ↑ http://paris.indymedia.org/spip.php?article2651 Georges Fontenis, parcours d’un aventuriste du mouvement libertaire
- ↑ http://endehors.net/news/georges-fontenis-parcours-d-un-aventuriste-du-mouvement-libertaire
Filmographie[edit]
- Un documentaire qui lui a été consacré en 2008 par Franck Wolff : «Georges Fontenis, parcours libertaire.»
- Une résistance oublié. Des libertaires dans la guerre d'Algérie (1954-1957) comportant un entretien avec Georges Fontenis.
Bibliographie[edit]
Lien interne[edit]
Liens Externes[edit]
- article revenant en partie sur "l'affaire Fontenis" où celui ci est qualifié de "gourou médiocre et mégalomane", de "mythomane", "d'aventurier", " anarcho-bolchéviques" etc ...
- Georges Fontenis parcours d'un aventuriste du mouvement libertaire
- Georges Fontenis : une figure internationale du communisme libertaire nous a quittés.
- Communiqué d'Alternative Libertaire
- REDIRECT Modèle:Wikipedia
