Les Ombres révoltées

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  • Concernant la lutte armée ci-dessous intitulée, j'ai écrit, il y a environ une dizaine d'années, un petit livre, en alexandrins, intitulé "Les Ombres révoltées", que je propose ici à la lecture des visiteurs du site Anarchopedia. L'histoire que j'ai rêvée et traduite dans ce texte est vraie. Je l'ai vraiment rêvée. Mais ce rêve m'a été inspiré par des conversations entendues ci et là dans la bouche de gens en colère contre le système en place, et qui, il faut bien le dire va nous conduire au pire, ce pire qui reste à venir. J'ai retranscrit mon livre tel que je l'ai écrit, avec des citations de référence. Voici, et bonne lecture à tous... j'espère. JOZEF


"Le Sénat de Rome, qui avait l’injuste et punissable orgueil de ne vouloir rien partager avec les plébéiens, ne connaissait d’autre secret, pour les éloigner du gouvernement, que de les occuper toujours dans les guerres étrangères. Ils regardaient le peuple comme une bête féroce qu’il fallait lâcher sur leurs voisins de peur qu’elle ne dévorât ses maîtres. 8ème lettre philosophique de Voltaire, sur le parlement."

Tiens, Rome, déjà, avait pensé aux Ombres révoltées… Ah ! sacré Voltaire, toi aussi t’en disais des conneries… hein ? Mais où allais-tu donc les chercher ?..." JOZEF

Dédicace à Charlotte Corday.

Mademoiselle,

Jules Michelet disait de vous, dans son "Histoire de la Révolution française" : Une religion se fonde dans le sang de Charlotte Corday : "La religion du poignard." Et il a en ça raison, mais ce dont il oublie de dire, c’est que vous n’étiez déjà pas la seule en cette religion-là. Le sieur Ravaillac, même si, comme il est de coutume en ces cas, a été traité de fou pour cacher un complot, et écartelé pour son geste, a, lui aussi, usé du poignard pour occire le roi Henri-IV. Et depuis ce 13 juillet 1793, où, vous-même avez poignardé le député Jean-Paul Marat, pour son fameux massacre de septembre, où il demanda plus de cent mille cadavres, et où vous avez eu peur qu’il déclenche une guerre civile pour devenir dictateur, lui le médecin, encore un, d’autres gestes irréversibles ont été perpétrés par des moins connus que vous, même si certains de ces gestes ont échoué, ils ont été néanmoins tentés. Et au vu des corruptions, mensonges, collusions et complots ourdis par nos gouvernements et instances supranationales, telles que l’ONU, l’OMS, le FMI, contre leurs propres citoyens et citoyens du reste du monde, ce, par l’intercession des religions, de la science, des injustices, des politiques, le tout enrobé de poudre de perlimpinpin, par les médias muselés et prostitués, qui jouent un rôle non négligeable dans cette course à une dictature mondiale en notre ère, je crois pouvoir dire que cette religion, dont Jules Michelet vous en octroie la maternité, trouvera une multitude d’adeptes, sans pour cela former un collectif soudé par quelques doctrines que ce soit, sinon celle d’une vengeance rédemptrice, voire une vengeance de solidarité ! Je ne suis pas armé d’une boule de cristal, je ne lis pas dans le marc de café, mais je crois cette prédiction alarmiste en marche. Ai-je raison ? Je ne le sais. Lorsque je conte cet augure autour de moi, certains me taxent de fou. Tant pis ! Que de fous ont éclairé le monde, à posteriori… Quand je vois tout ce qui s’opère autour de nous pour nous sécuriser par la peur, la culpabilité, et bien d’autres vices et coutumes que nos gouvernements mettent en place avec d’horribles attentats, mais non moins prémédités, ce, contre leur propre pays. Quand je vois ces vaccinations empoisonnées qui nous cachent de futurs génocides organisés au non de notre santé. Quand on nous englue dans des histoires de CO2 d’origine humaine, alors qu’il ne serait que de 3% des émissions totales de ce CO2, quand les forêts et océans contribueraient respectivement pour 40% et 57% de cette émission globale de CO2. Quand on nous invente un passager VIP, très bien connu par le FBI et la CIA, qui serait susceptible de faire sauter un avion avec et encore, de la poudre de perlimpinpin, afin d’imposer aux autres passagers du monde entier des scanners qui nous foutrons à poil, pour le plus grand plaisir des agents de sécurité, qui pourront se rincer un Å“il vicelard, et sans décodeur. Quand je vois le racisme exploité tout exprès par nos hautes instances politico-religieuses, pour diviser les masses, afin de mieux les utiliser… à leur compte. Quand je vois le chômage faire une queue de plus en plus longue sur les trottoirs des restaurants du cÅ“ur. Quand ce même chômage gonfle les parachutes dorés des paradis fiscaux. Quand je vois que ce chômage n’a plus que pour toute solution, soit, de se vêtir d’un treillis pour aller se faire flinguer gratuitement en Afghanistan, soit, d’aller crever de faim sous des ponts Mirabeau. Quand je vois le progrès avancer plus vite du côté militaire, afin de mieux s’entretuer, que du côté de la science, qui, elle, est faite pour nous soigner ; alors qu’aucun Téléthon, quêtes et tant d’autres pieuses mendicités humanitaires ne sont pas faites pour cet armement, tout au moins ouvertement… Quand ceux qui nous gouvernent concoctent nos héroïques tueries, de sang froid, grâce à tous ces ingrédients sociaux cultuels et culturels qu’ils contrôlent pour des fins, souvent inavouables, ce, dans l’indifférence la plus totale ; indifférence bien evidemment voulue et accommodée, grâce à la complicité des médias à leurs bottes, car, comme le chantait si bien Léo Ferré "les muselières ne sont plus faites que pour les chiens", alors oui, je vous le dis sans façon : votre religion, Mademoiselle, sera, sans aucun doute, celle de ces Ombres révoltées, qu’ici je présuppose. Quant à ceux qui s’offenseraient de la légèreté avec laquelle je traite le sujet, devraient avant tout, non seulement lire l’histoire passée, mais surtout celle de leur quotidien, qui n’est pas dépourvue de cette légèreté de faits divers identiques au vôtre. Des journaux en font état, alors qu’ils lisent, s’ils savent lire. Aussi, me critiquer, ce qui est tout naturel, sera l'éclatante preuve qu’ils sont bien aveugles et sourds. Comme le disait si savamment, Erasme, dans son "Eloge de la folie" : il y a des écrivains pour prédire l’avenir, et d’autres pour imaginer des questions sur le poil des chèvres", et de ceux-là n’en manquons pas, même et surtout aujourd’hui. Oh ! que j’ai d’aversion pour ces personnes qui ne comprennent, et surtout qui n’admettent pour vrai, que la langue de bois enrobée de superbes flatteries sur ces "poils de chèvres" qui leur voilent l’essentiel. Même si la vérité est dure à entendre et concevoir, n’est-ce pas le rôle d’un écrivain, en tant qu’être humain sensible aux siens, que d’écrire ce qu’il ressent de son temps ? Je ne cherche pas à amuser, mais à instruire et conseiller mes semblables. Et pour clore ma dédicace, Mademoiselle, sans vouloir surcharger l’éloge d’Erasme, je dirais ici que cette religion du poignard est aussi l’un des faits de cette folie, dont les hommes ne peuvent pas, et surtout, ne veulent pas s’en guérir, je crois.

À bientôt ! JOZEF

"Souvenez-vous bien que la soumission du peuple, cette soumission si nécessaire au souverain qui le régit, n'est jamais due qu'à la violence et à l'étendue des supplices. Tout chef, quel qu'il soit, qui voudra gouverner par la clémence, sera bientôt culbuté de son trône. L'animal féroce, connu sous le nom de peuple, a nécessairement besoin d'être conduit avec une verge de fer : vous êtes perdu, dès l'instant où vous lui laissez apercevoir sa force. Ce ne sera jamais que pour secouer le joug, qu'il profitera des rayons de lumière que vous laisserez briller à ses yeux. Et quelle nécessité y a-t-il donc de l'instruire ? Il ne faut d'autre vertu que la patience et la soumission dans l'individu gouverné ; l'esprit, les talents, les sciences, ne sont faits pour être le partage que du gouvernant. Les plus grands malheurs résulteront toujours du renversement de ces principes. Or, l'unique moyen d'éviter ces dangers est de resserrer la chaîne le plus qu'il est possible, de promulguer les lois les plus sévères, de refuser absolument l'instruction du peuple, de s'opposer surtout à cette fatale liberté de la presse, foyer de toutes les lumières qui viennent dissoudre les liens du peuple, et de l'effrayer ensuite par des supplices aussi graves que multipliés. Il n'est point d'animal au monde plus dangereux que le peuple ; et tout gouvernement qui ne le tiendra pas dans la plus extrême servitude s'écroulera bientôt de lui-même. La tyrannie la plus outrée fait seule toute la sûreté de l'État. Lâchez le frein, le peuple se révolte ; accoutumez-le à l'aisance, il deviendra bientôt insolent ; soulagez-le, il vous insultera ; éclairez-le, il vous massacrera." Sade. La nouvelle Justine.


Les Ombres révoltées.


Je fais, très fréquemment, depuis ma tendre enfance, Des rêves prémonitoires, dont j’ai l’outrecuidance De dire qu’ils se sont, pour la plupart d’entr’eux, Réalisés un jour, et même des moins heureux. Je vais donc en conter l’un de ces plus funeste, Qui, s’il se réalise, que ma plume, là, l’atteste. J’ai donc cauchemardé, il y a environ… Une vingtaine d’années, qu’une révolution, Sans tambour ni trompette, voyait le jour en France, Enfin, si je puis dire, car du jour, cette sentence, N’en n’avait pas un lux, puisqu’elle restait tapie Dans l’ombre pour agir. En voici le récit. Ces Ombres là, lecteur, étaient celles que nos Doms Politiques, religieux, banquiers et grands patrons, Prenaient et prennent encor pour des colin-tampons, Des esclaves modernes sans boulet au talon, Dont il faut avouer ils tondent tels des moutons ; Et qui, selon ma pomme, depuis quelques saisons, Les conduisent, avec beurre, vers une light oppression. Oppression mitonnée à feu doux et choyée Par une démocratie, un tantinet viciée, Qui veut leur faire gober du vide enjolivé Par ces putes des médias qui sucent ces gourous De faiseurs de beau temps, mais qui se font l’honneur De ne jamais paraître dans nos téléviseurs, Pour tenir, au colbac, leur esprit au licou, Faisant d’Elles des pigeons avec des élections, Ces sortes d’amulettes qui tiennent leur melon Confit au Rmi, ce salaire à deux balles, Qui les conservent ainsi d’anesthésie sociale, Pour avoir dans leur auge assez d’os à ronger, Afin qu’Elles n’aillent pas dans les rues aboyer. Ces Ombres là, c’est vous, citoyens de la terre, Peuple à l’esprit maté aux dogmes somnifères, Oui, c’est vous triste masse des sans grades, des petits, Que l’on tient au mutisme à renfort d’interdits, De codes, d’arrêtés d’uniformes bardés, Et moult syndicats, ces soupapes que l’Etat Contrôle pour que la masse ne bouge pas un doigt, Mais qui feront qu’un jour, à force de sentences, De cette masse informe surgiront des Corday Et autres Ravaillac, qui feront, en silence, Contrairement à leurs illustres devanciers, Une révolution comme il y’en eut jamais. Miséreuses, rejetées, aveugles et impuissantes, Elles se laissent broyer par cette bien-pensante Machinerie lissée, que la télévicon Fabrique, à satiété, à coups d’infaux bon ton Et jeux idiotifiants, pour les rendre plus cons. Elles n’ont pas eu la chance d’être venues au monde Brodées d’or et d’argent, ou dans un Saint-synode, Il n’existe même pas de lobby influent, Assez fort pour sortir de l’ombre cette gent. Quand on les sort de là, de l’ombre, c’est pour donner Du crédit et du lustre à de hautes Simagrées, Et, quant à leur lignage, leurs racines, leur histoire, Se perdront sous les ponts, sans qu’aucune mémoire Ne se souvienne d’Elles, puisque ces Ombres-ci Servent de viande à canon, et leur sang, comme dab… Abreuve les sillons… d’or, pour coffres à nababs, Et redorent les blasons de ceux qui les maintiennent Dans des hymnes assassins et coutumes béotiennes. Et les français d’en bas, de leurs us Matignon, Qui les tiennent par la trique, en a plein les bonbons. Je déteste ces Rats tout puissants qui se terrent Pour spéculer sur nous, leurs petites affaires, En cogitant, dans l’ombre, d’inhumains démêlés, Inventant de fatales appâts idées pour nasses, Qui aboutissent toujours in fine par broyer L’Ombre déshéritée, quand ces Rats volte-face Activent la violence, l’organise, la soutienne, En passant sous silence… comment ils y parviennent. C’est pourquoi, ces barbares nomber one de la nuit, Trafiquants d’âmes humaines, pervertisseurs d’esprits, "Aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain", Retournent la pensée du bon peuple moyen, En servant la ciguë, comme hier à Socrate, En guise d’apéritif à tous ceux qui les sapent, Ou en traitant l’auteur qui pointe leurs profits, Acquis indignement, de tous les noms impies, Par le biais des médias qui sophistiquent la lie. Car, qui ça intéresse les pauvres, leur misère ? S’occuper de la plèbe briserait la carrière Du tout multimédia qui les sert, rampe, astique, Et qui sera toujours leur meilleur domestique. Pas même un syndicat ne s’émeut pour ces gens ! Comment le pourrait-il, quand on touche de l’argent, Des subventions publiques ? C’est avoir un licou Qui les tient à l’Etat, s’ils veulent avoir du mou. C’est sans doute tout ça, lecteur, qui a forcé Mon esprit à rêver que ces Ombres révoltées Feront demain, qui sait… cette révolution. Elles ne la feront plus avec des syndicats, Des lobbys ou multinationales à la con, Ces groupes de pression qui les font chocolat, Qui les mènent promener en groupe… pour s’aérer, Brûler des vieux cartons, des pneus dans des bidons, Pour bouffer des merguez et roter le houblon, Gueuler des : tous ensemble ! sans rien voir arriver De vraiment consistant du contrat initial Qui liait l’ouvrier aux promesses sociales, Ces leurres trompe-l’œil qui les tiennent pliées, Autant qu’ont pu le faire, depuis longtemps déjà, Les princes et les rois, et aujourd’hui l’Etat ; Non ! là elles la feront, mais plus discrètement, À huit clos, en sous-main, plus anonymement. Les causes ont leurs effets, c’est bien connu pourtant ! Dans mon rêve je voyais les symboles de l’Etat Attaqués en secret, sans qu’on sache pourquoi ? Par exemple, je voyais un pauvre tuer un flic, Qui l’empêchait d’aller bouffer dans une poubelle, Tant la situation en France était tragique ; Un autre tuer un juge, un homme politique, Un maire, un député, enfin tout un panel De ces représentants qui les mènent à la trique, Qui les conduisent au fond chaque jour un peu plus, En leur suçant leur âme et biens, telles des sangsues, Sans pouvoir se défendre et surtout sans rien dire, Puis finir sous un pont Mirabeau… et voire pire. Non, vois-tu, cher lecteur, faudra pas s’étonner De voir, un jour, ce pire dans les rues se pointer. Moi, je ne le s’rai pas, tant cette idée transpire Dans les mots qui se disent, dans des demi-soupirs, Au café du commerce, dans des lieux plus pudiques, Ses repas en famille loin des places publiques, Où les Ombres s’expriment sur toute cette Clique De grands Cons à Å“illères qui conduisent la terre. Qui ? n’a pas entendu un quidam en colère, Dire : qu’il faudrait flinguer une paire de ces Cons ! En parlant de certains ripoux de la nation, Voire l’a pensé lui-même en ramant sa galère. Qui ? n’a pas eu l’idée un jour d’assassiner Son patron, son voisin, sans avoir lu mon lai. Bien sûr que oui, lecteur, et ce depuis longtemps, Des Ombres révoltées pensaient pareillement. Le poète connaît mieux que quiconque les mots, Il en sait leur essence, leurs vertus, leurs défauts. Mais il en sait surtout leur inutilité Dans l’esprit impuissant des masses anesthésiées. Je devrais plutôt dire : inculte, qu’impuissant ; Oui, inculte, c’est ça, c’est plus approprié, Car l’inculture vois-tu, est, par tous dirigeants, Cultivée à la masse pour l’empêcher d’ penser. "Les armes et les mots, c’est pareil, ça tue pareil !" Dit Léo, dans son chien.1 Et ces gens d’appareil, Savent mieux que quiconque, et surtout que la masse,

1. Chien : titre d’une chanson de Léo Ferré. A écouter, à réécouter absolument.

Que des mots patelins dits avec les grimaces Et force reptations de leurs médias limaces, Cachent derrière leur rob, 2 de malignes métastases Qui migrent peu à peu vers l’esprit béotien, Au point de l’affecter jusqu’à sa propre fin. C’est ainsi que Rimbaud, ayant compris tout ça, A quitté son pays pour aller voir là-bas… Mais, là-bas… l’être humain était idem aux siens. La distance, le climat, la nature, enfin rien ! N’a pu lui faire songer à reconsidérer Que l’esprit de la masse, d’amulettes encombré, Pouvait, ainsi inculte, un jour s’autogérer. C’est ainsi qu’il laissa sa plume et ses papiers, Pour faire marchand d’armes, tant il savait leur son Beaucoup mieux entendu que ses vers pour salon. Ayant vu, moi aussi, ce que l’homme a cru voir… Je suis sûr et certain, qu’un profond désespoir Des Ombres révoltées lié à leur inculture, Ferra que s’accomplisse, un jour, ce que j’augure. Car, tant que l’ouvrier peut nourrir ses enfants, Tant qu’il ne souffre pas trop de l’espoir modique, Qu’un certain décorum médiatique lui prodigue Pour le tenir honnête, l’ouvrier vit content, Ce, grâce au nécessaire que lui procure l’argent,

2. Rob : ici, suc de fruit ayant la consistance du miel. Mielleux.

Le travail, un foyer, enfin, le nécessaire. Mais pendant ce temps-là, où il est bien pépère, Les ceux-ce qui gouvernent, voyagent, font des fêtes, Vont saluer des rois, des princes, d’autres têtes, Enfin ils tournent en rond, s’ennuient à satiété, Réglementant la terre comme bon il leur plait, Sans même demander aux d’en bas leur avis ; Parce qu’un d’en bas n’est fait que pour voter, pardi ! Quand pour ceux qui gouvernent, ce peu là leur suffit, Puisqu’ après, de la masse, ils n’en ont rien à faire. Et pendant ce temps-là dans des serres à idées Du Mystère des finances à Bercy point Fr, Des barbares sédentaires, le temps de digérer, Inventent toutes sortes de trucs, de machins, Qu’on retrouve, à la base, en impôts plus qu’en pain, Pour distraire le pouvoir qui veut plus de sequins, Pour qu’il retourne voir un roi Plouc émissaire Qui concevra un jeu, qu’il appellera : guerre, De ces guerres éternelles, destructives et glorieuses, Qui moissonnent avec joie les victimes nombreuses. Comme le dit Voltaire, dans son Micromègas : "Nous avons tant d’esprit, qu’il nous sert aux combats. Pour un fétu de boue qu’il ne verra jamais, Des Césars, des Sultans ordonnent à leurs sujets De s’égorger entre eux, puis en fin de conflit, S’en remettent aux dieux." Comme nous aujourd’hui. Pour en arriver-là, ils se font tous taquins, Mais en nous faisant croire que c’est pour notre bien, Par le biais des médias, muselés tels des chiens Dobermans de garde qui mangent dans leurs mains, Puis s’achètent des trucs, se revendent des machins, L’un refuse, l’autre veut, un troisième les arbitre, S’engagent des poursuites, là se mêlent des mitres, L’arbitre n’en peut plus, il crée un syndicat, L’ONU, pour faire croire aux prolos que tout va. Mais comme une CGT, qui soi-disant est là Pour défendre l’intérêt de son prolétariat, L’ONU ne fait pas plus, quand un Bush, un Sharon, Décident de flinguer en masse d’innocents hommes. Y’a qu’à voir récemment, Israël peut tirer, De façon arbitraire, sur une flottille armée De billes, de crayons et de l’alimentaire, Tuant une dizaine d’innocents sans frontière, Qui venaient à Gaza faire de l’humanitaire Auprès des habitants prisonniers en leur terre, Par l’Etat d’extrême droite, dont Netanyahu gère, Là, personne ne dit rien ! et l’ONU en premier. Juste quelques bafouilles pour nous anesthésier, Comm’ toujours, à renfort des médias… leurs cerbères, Qui, au stradivarius, en serrant leur sphincter, Nous jouent "papa noël", en contant les marchés De Provence ou d’ailleurs, pour nous faire oublier Les mors et tragédies qu’Israël, a Gaza, Se paie, comme de si, elle voulait sa shoah, La faire porter à ceux qui n’y étaient pour rien, Sinon d’avoir fauter ne n’être que leurs voisins. Noam Chomsky, disait à : "Ce soir ou jamais" Émission de France-3 : "si les américains N’étaient pas derrière eux pour porter leurs projets, Israël ne pourrait faire tout ce qu’elle voudrait." Et avec ce monsieur, Noam Chomsky j’adhère ! Mais qu’elle face gaffe qu’un jour ce bouclier de fer, Sous la pression mondiale, ne se retourne pas Contre elle, un de ces quatre, pour défendre Gaza Et tous les territoires occupés aujourd’hui, Par, elle, en Palestine et en Cisjordanie ! Quand je pense que l’ONU, avec l’approbation De Bush, la führer de la plus grande nation, Ont fait assassiner Saddam Hussein, du fait Qu’il détenait des armes de destruction factice. Tient, l’ONU, n’est-elle pas une Ombre révoltée ?... Ou, tout bonnement l’ombre d’intérêts… bien cachés ?... Et tout dernièrement elle intente un procès, Toujours avec l’onction d’Obama, le dernier Président d’Uncle Sam, contre le nucléaire Que l’Iran leur exhibe de façon outrancière ; Alors que des Sharon, Sahal, Netanyahu, Qui, eux, en holocauste, se plaisent à sacrifier, Depuis l’acquisition de leur terre promise, Des centaines d’innocents, comm’ s’ils étaient des poux Qui nuissent à l’expansion de leur terre d’injustice, Et qui plus est détiennent, librement, eux aussi, Des centrales nucléaires, comme moult pays, Sans que l’ONU des droits n’applique leur loyauté, Si des fois elle l’avait, envers qui se les paient. Je comprends mieux la thèse émise par Chomsky ; Qui soit dit en passant, il est juif lui aussi, Et s’il s’avance ainsi, je crois qu’il est à même De dire de quoi qu’il cause ce type là ! Amen. Mais quand la cruauté naturelle de l’homme, Concentrée en son for intérieur, elle le sonne, Sur ordre de ceux-là qui la lui ont fourguée, À coup de maux en hymne, pour, de plein droit, tuer, Son sang ne fait qu’un tour, il lui monte à la tête, Et pour ces leurres en hymne l’ouvrier se fait bête ; Des bêtes si féroces, que nul ne les tiendra, Excepté les odeurs et la somme de plasma, Qui, dans les rues ira jusqu’à l’écÅ“urement, Les fera réfléchir, trop tard, évidemment, Et c’est là qu’il viendra à genoux, suppliant, Pour manger dans la main gantée de rouge sang, De ces Rats volte-face, sortis des trous dorés, Creusés à la Barbade ou quelqu’îles Caïmans, D’où ils hurlent aux micros de leurs médias serpents, Des : je vous ai compris ! Je reviens vous sauver ! Pour faire réconcilier l’Etat et l’ouvrier. Tout cela est en train d’arriver, doucement… La haine, chez l’ouvrier, à un parfum d’antan… Et ceux qui nous gouvernent cultivent ce talent. Les oies du Capitole viennent me cacarder La nuit, à mon oreille : vous êtes en danger ! Ça s’est déjà produit et se reproduira, À moins qu’un jour la foudre ne pète au bon endroit Et par miracle, enfin ! fout droit tous les lambdas, Ce qui ferait fleurir leurs neurones de l’humus, Où ils macéraient trop, imbibés de vieux us. Comme l’assassinat des peuples par des guerres, Dites patriotiques… règle les inventaires Et le recensement, pour qui l’ont commandé, La vengeance rédemptrice des Ombres révoltées, Fera, ipso facto, que ceux qui les gouvernent, Seront aux petits soins et plus soucieux pour Elles. Tuer ceux qui oppressent, pour l’Ombre révoltée, Sera une vengeance de solidarité ! Même plus qu’une vengeance, ces Ombres révoltées Leur rendront la monnaie de leur pièce… arriérée. Le sang qui coulerait des veines d’leurs oppresseurs, Pour entacher leurs mains vengeresses de rancÅ“urs, Serait-il moins impur que le sang étranger, Celui-là même qui abreuve les sillons De notre hymne français, qui, par ses vers altiers, S’en délecte à donner les frisons aux trouffions ? Non, je ne le crois pas, et ceux qui nous gouvernent Le savent plus que moi. Mais pour sauver leurs veines, Quand ils sentent le peuple au bord des nerfs à vif, Ils organisent des jeux de charcutage massif, Où ils lui font chanter : Aux armes citoyens ! Pendant qu’eux dans des îles sirotent entre copains, En attendant le jour où le nombre de leurs morts Sera supérieur à leurs chômeurs et consorts. Tuer n’est pas un crime pour la classe politique, Au contraire, elle est même un ressort dynamique, Et des plus importants, car depuis bien longtemps Il règle le travail et fait croître l’argent. N’est-ce pas en tuant qu’Hitler nous a soumis ? N’est-ce pas en tuant que Sharon agrandit La terre, qu’un dieu sait qui… a soi-disant promis ? N’est-ce pas en tuant que Bush a son pétrole ? N’est-ce pas en tuant que César fût idole ? N’est-ce pas en tuant qu’un petit empereur A eu son Panthéon ? J’en passe et des meilleures ! Et tous ces crimes d’Etat, faut-il le préciser, Sont l’ouvrage des guerres et leurs atrocités Qu’on honore sur la pierre des monuments altiers ! Ce ne sont pas les Å“uvres d’un homme dégénéré, Qui tue un inconnu dans son coin, isolé ! Non, ceux-là, au contraire, selon les psychologues, Sont très civilisés, ont fait les hautes écoles, Ils savent pourquoi ils tuent en masse la société ! Tout est organisé dans leurs précieux décrets Ornés de sentiments pour vous faire chialier ! Mais l’auteur d’un pamphlet, lui, il faut le juger, Selon les règlements des très civilisés… Car pour eux il serait un vrai dégénéré. Faut le montrer du doigt pour qu’il soit disgracié À vos yeux, pour ne pas que vous les ouvriez Et stimuliez en vous l’horreur générale. Toutefois le troufion, de toute dernière classe, Peut, lui, assassiner des dizaines d’autres âmes, Sans même avoir à craindre le moindre petit blâme, Un reproche, une plainte des parents des plus d’âme. Les crimes faits en guerre ne sont que les doux fruits De cette politique nomber one barbarie, Dont elle se nourrit pour se développer, Et imposer, par force, sa rage autorité. Ils ont même créé des écoles à tuer, Où l’on donne du grade, des médailles, des lauriers, À ceux qu’ont bien bûché cet art d’assassiner ; Et quand ils l’ont monté en grade et médaillé, Le premier de la classe expédie un courrier À sa tendre maman pour la faire pleurer, Quand elle verra son fils sur la photo glacée, Comme toute maman qui aime la viande hachée, Pourvu qu’elle ne soit pas celle de leur médaillé… C’est ainsi qu’elle avance cette horrible société, En faisant sangloter les mamans qu’ont raté Leurs devoirs maternels, et qui pour s’excuser De ne pas avoir fait, avant, ce qu’il fallait Pour ne pas que leurs fils s’engagent dans l’armée, Ce truc où l’on exploite les chômeurs confirmés, Elle laisse aller leur môme apprendre l’Art de tuer. Là, elle se dit : - au moins, je m’en suis déchargée, Et en plus j’ai l’honneur de le voir médaillé ! Sans que je n’ai levé le petit doigt, afin Qu’il apprenne à ne pas être un jour assassin. La guerre est une science, et la seule qui ait fait, Plus que celle qui soigne, le plus grand des progrès, Je veux dire de réel, celui qu’on peut palper, Que vous récompensez de couronnes de lauriers, De gerbes en plastique, et que vous déposez Au pied des monuments, quand vos fils ou vos pères Sont dessous pour servir de fins mets à des vers. C’est merveilleux la guerre ! C’est bath d’aller tuer ! C’est chouette de buter ! C’est chic de voir crever ! Ça fait mêm’ les choux gras des JT assoiffés, Qui vous servent les tripes et cervelles faisandées De bidasses, d’innocents, en plats pré cuisinés, À 13 heures, à 20 heures, pour vous faire saliver, Tant vous aimez voir ça, barbares civilisés ! Ce genre d’assassinat n’est pas classé comm’ crime Dans leur code pénal… au contraire il exprime L’orgueil, l’autorité des drapeaux et des hymnes. Leurs guerres assassines sont toutes accommodées, Pour qu’elles soient agréées par la masse mystifiée ; Car, qu’importe à la foule qu’il y ait dans sa masse Une pincée d’humains qui en conflits trépassent, À partir du moment qu’on leur garde une place Aux pierres du souvenir des us et coutumes, Et que sur Eux la flamme une fois l’an s’allume Sur leurs illustres morts, inconnus sans les guerres. Jamais la mort d’un être, voire même de milliers, N’a changé quoi qu’ ce soit dans une société. Après la guerre des Gaules, d’autres y ont succédées Sans convertir les hommes en sagesse pour la paix. Après Verdun y’a eu l’Indochine, l’Algérie, Et malgré toutes ses pertes, le pays s’est remis De ses chères tragédies, grâce aux gommes pardons, Aux baby-booms-patrie qui gonflent les nations, Pour dire à la prochaine : nous recommencerons ! Car si la soupe est bonne nous en redemandons ! Non, vois-tu, cher lecteur, sur le chemin qui mène À ce que je me fâche avec nos grands Å’dèmes, Pour nuire à leurs bêtises il y’a des vérités Qu’il me faut déclarer pour notre liberté. Et, à ce que j’ai pu voir et lire ci et là, Dans différents médias, cette foudre a déjà Secoué des neurones sur la place publique, Et se sont attaquées à des hommes publics. Ce sont des inconnus qui ont eu cette idée Sans avoir lu mon livre, alors, comment ça s’ fait ? En Suède, en Hollande contre des politiques, Des Ombres révoltées ont déjà opérées. Le meurtre du ministre des affaires étrangères Perpétré en Suède d’un coup de revolver, Par qui fut-il commis ? C’était bien un quidam ! Un homme fatigué d’entendre, probablement, Comme chez nous en France, les mêmes boniments, Et n’a rien vu changer. Mais on le f’ra passer Pour un pauvre d’esprit, un mec azimuté, Afin de faire saisir à la masse qu’elle est mieux Que ce pro quelque chose, nazi, faute de mieux. Et celui qui tua, Pim Fortuym, en Hollande, Etait un pro Mamère, plus proche de Hollande Que du parti montré du doigt, quand ça arrange… Et ça n’est pas fini, c’la se reproduira Bien plus souvent encor que pourrait le penser Nos Å’dèmes d’Etat, qui font fi de tout ça. Et quoi qu’ils puissent faire, m’intenter un procès, Me faire taire, à la mode de leurs us très secrets… Me faire boire la ciguë, me planter sur une croix, Brûler ce foutu livre, lâcher leurs poulagas Sur tous ceux, dans le rang qui pensent comme moi, Faire des camps barbelés pour nous y enfermer, Tant nous seront myriade pour leur peu de prisons, Ils n’arriveront pas à enfermer l’idée ! Ça boue de tous côtés, et c’n’est pas leurs matons, Qui en ont, eux aussi… plein le dos de tout ça, Qui pourront arrêter ce qui arrivera ! Car ça arrivera ! que je l’écrive ou non ! Les médias qui ont faim, mais ne l’avoueront pas, Du rouge sang bien frais qui booste l’audimat, Surtout si ce rouge là coule de hautes veines, Ce qui leur octroiera à chacun le grand schelem, Se frotteront les mains quand le nombre des cartons F’ra grimper leur audience. Plus ils seront légion À crouler sous les blitz1 des Ombres révoltées, Plus la majeur partie des lambdas s’en foutront, Comme eux se foutent bien de nous quand ça va mal Pour nos petits budgets, nos foyers, le travail. C’est demain, quand tout ça s’ra fini, oublié, Et qu’ils prendront le temps de relire mon pamphlet, S’ils sont enfin… honnêtes avec mon tapuscrit, Qu’ils diront, mais trop tard : Jozef, l’avait prédit ! Ses considérations étaient bien prophétie. Comment ça prophétie ! elles s’ront mathématiques ! Car plus ils mèneront les d’en bas à la trique, Et les oppresseront avec plus d’interdits, Plus ces Ombres révoltées, par quelques agressions, Leur rendront, au centuple, la monnaie du dédis. Cela ne cessera que lorsqu’ils auront fait Montre de meilleurs vÅ“ux sincères vers les français. Ainsi, tout ce qu’ils font, va contre la nation. Qui me contredira ? Qui s’en offusquera ? Quand la faim voit sa fin elle éclaire mieux la voie De ceux qui voient l’enfer s’ouvrir sous leurs pas ! Dans ce pays tout n’est pas réglé aussi bien Que pourraient bien le croire tous ces politichiens. Les peuples ont par instant des chefs qui les broient,

1. Blitz : attaque armée de courte durée.

Tout en ayant l’honneur d’être pour eux des proies, Mais les temps ont changé, informatiquement, Et les peuples s’instruisent plus que les gens d’antan. Aussi, qu’ils ne soient pas plus étonnés que ça, Quand des Ombres révoltées, feront leur vendetta. Moi, si j’étais élu, et ne les envie pas, Voyant le thermomètre de la France monter, Je n’hésiterais pas un instant pour changer Ma carabine d’épaule afin de mieux entendre Ce cri sourd qui augmente de plus en plus en France. Oui, en France, je dis bien, où le maire de Paris A échappé, de peu, à être ainsi occis ; Si je me souviens bien, messieurs Douste-blazy Et Arnaud Muselier ont eu droit aux prémisses De ce pressentiment qu’en ce titre j’esquisse, Et l’attentat manqué sur Chirac l’an dernier, Même s’il semblait faux, cela donne des idées À ceux qui voudraient bien un jour y arriver. Le pape lui-même a du se faire construire une serre Blindée sur sa bagnole, c’est vous dire, même Pierre Et son Dieu n’ont pas pu protéger leur vicaire. Même John Fitzgerald Kennedy a été Tué dans sa bagnole par des Ombres révoltées… Ah non ! là je me trompe ; excuse-moi, lecteur, Celles qui l’ont abattu n’étaient pas révoltées, Elles l’ont assassiné pour d’autres idéaux, De sang froid et sur ordre des Ombres… qui se font "L’honneur de ne jamais paraître aux émissions."1 C’est comme le parrain-président italien, Sylvio Berlusconi, qui reçu un airain Représentant le duomo de Milan, en pleine face. Il parait que c’était un malade mental. Mais c’est toujours ainsi qu’on étiquette ceux Qui créaient des attentats ; et m’en doutais un peu, Par avance, car au fond c’est toujours l’agresseur, Et non pas l’agressé, que l’on tient pour fauteur. Mais si Berlusconi voulait bien arrêter Ses berlusconneries, peut-être qu’il n’aurait, Lui, et ses homologues qui gèrent notre planète, Plus d’Ombres révoltées qui leur feraient leur fête. Les Ombres révoltées qui ont assassinées JFK a Dallas, n’étaient pas aliénées… En tout cas aucun ponte d’asile de renom, Ne s’est aventuré à traiter un des Doms De l’organisation, ne serait-ce de foldingue, S’il ne voulait pas voir sa cervelle en pudding. Alors qu’un inconnu qui veut se faire justice, Quand des élus le poussent au bord du précipice, Là, et en peu de temps, de derrière les fagots,

1. Vers tiré de: Thank you Satan ! De Léo qui finissait par : à la télévision.

On sort un psy-machin qui le fera dingo. Et les quatre fédéraux californiens tués Au fusil mitrailleur, par des Ombres révoltées, Qui donc les a poussées à péter les fusibles, Au point d’en arriver à l’acte irréversible ? Et ce jour de Noël deux mil neuf, à la messe, Parité ordonnée, n’est-ce pas une gonzesse Qui s’est jetée de go sur le pape benoît XVI, Pour, soi-disant… lui faire d’affectueuses caresses ? Elle aussi, parait-il… serait un peu sinoque, Selon la faculté à la botte des calottes. Mais si c’est un Bigard qui baise l’anus papal, Pardon, je voulais dire… qui baise l’anneau papal, Car anneau et anus, en argot c’est pareil, Alors-là il n’y a pas de psy-machin-conseil, Pour déclarer Bigard : dérangé du bocal ; Au contraire, les fayots embaument la voie anale. Et le vingt sept septembre de l’année deux mil trois, Cet horrible homicide d’un prof à La Ciotat, Qui a été commis sans trop savoir pourquoi ; Encore un inconnu qui a eu cette idée Sans avoir su mon rêve, alors, comment ça s’fait ? Sans oublier les flics que certains ont buttés, Et tout ceux-là, en quoi… une poignée d’années. Dernièrement encor, deux femmes policières Se sont faites violer la semaine dernière, Et nous sommes le trente avril deux mille sept ! Alors que mon bouquin n’est pas encor sous presse, Il est bien encor là, sous ma plume qui peste ! Ce trente et un janvier, où plus de deux millions De ces Ombres révoltées font grève contre ces Cons Du capital banquier, contre un monde dissolu, Cupide, devenu fou, et ce n’est qu’un début ! Un notaire vauclusien s’est fait assassiner, On ne sait pas pourquoi, le vingt avril dernier, Deux mil huit, là encore sans l’avoir publié ; Alors qu’on ne vienne pas me dire qu’il attise Celui qui a violé ces deux miss d’la police, Ou qu’il ait inciter l’assassin de l’huissier ! Ce trois juin deux mil dix, en Belgique, à Bruxelles, Un juge et un greffier viennent de se faire flinguer, En plein réquisitoire, par un particulier Planqué dans le public, sans savoir mon missel ! L’enquête, comme toujours, déclare qu’il serait fou, Mais lui se défendrait d’un jugement ripou, Qu’il y a trois, quatre ans, ce juge et ce greffier Auraient, à son encontre, fait porté les lauriers. Et comm’ le dit si bien Fiodor Dostoïevski Dans les Karamazov, "si le juge était juste, Peut-être que l’assassin ne serait pas coupable". Mais je n’ai pas la plume de ce grand érudit ! Aussi qu’on ne vienne pas me dire que j’attise Les neurones mutins qui prouvent ce que j’esquisse ! Ce qu’ici j’ai rêvé, Jules Verne l’évoqua : "Ce qu’un homme a rêvé, un autre le fera." Alors, lecteur, vois-tu, cette révolution Que j’ai rêvé hier, comme une prémonition, Qui la vivra… verra bien que j’avais raison. Il ne faut plus grand-chose pour que cela arrive, Plus régulièrement, et de façon massive. Encor quelqu’oppressions un peu plus expressives ; Encor quelques grenades quadrillées offensives, Qui ont coûté la main à un jeune touriste Dans une rave partie, pour dégager d’la piste ; Des masses de PV pour sauver l’ déficit Du Bandit Lyonnais ; 1 des cartouches en plastique Pour tirer sur les jeunes qui fument du hachisch ; Des meurtres occasionnés par les armes électriques, Dont vont être dotés les gendarmes et les flics ; Une pointe d’enthousiasme dans l’agressivité De la part des poulets lors des contrôles papiers ; Nos voitures qu’il faudra pousser pour avancer, À force de réduire la vitesse sans arrêt ; Une sécu sociale qui n’ va plus rembourser ;

1. Bandit lyonnais, pour Crédit lyonnais, mais vous l’aurez compris… j’espère.

Des assureurs groupés pour mieux nous escroquer ; Le raffermissement des lois sécurité Hyper-multipliées, là-dessus ajoutons Du temps pour déclencher la première tentative, Qui, si elle réussit se fera plus massive, Le baril de pétrole qui augmente à foison Pour déclencher, bientôt… leurs haines organisées, Des trucs et des machins inventés pour faire chier, En premier chef, c’est bête, nous, pauvres ouvriers, Jusqu’à ce que tout ça, bientôt… se mondialise, Et nous ne manquerons pas de voir quelqu’esquisses Du rêve prémonitoire écrit dans ce bouquin. Un d’ces quatre, je vous l’dis, et retenez le bien, On verra des quidams, le nec des inconnus, En justiciers agir, d’une ombre revêtu, Tuer sans crier gare, un banquier, un élu, Un agent des impôts, un juge, un procureur, Tant on lui en aura fait subir de malheurs. Ce pauvre tuera un flic ou un politichien, Puis rentrera chez lui sans qu’on en sache rien. Il scellera son geste dans son esprit, à vie, Le taira à sa femme, au travail, aux amis, Et surtout aux amis… ses proches ennemis, S’il ne veut pas que sache, le flic, que c’était lui. Si cette tentative réussissait, il f’rait Des émules qui feraient comme ce pauvre gars, Sans jamais se faire prendre par nos chers poulagas ; Car même l’ADN ne pourrait rien pour les Aider à retrouver cette Ombre révoltée. Et ils pourront placer des caméras cachées Dans tous les coins de France, en grande quantité, Ils ne pourront jamais stopper leurs assassins, Si l’Ombre tait son acte ad vitam… c’est certain. Pas même les mouchards, qui jouissent de ce vice Quand ils vont dénoncer, gratos, à la police, Ne pourront balancer, tels d’anciens collabos, Cette Ombre révoltée, à la maison Royco. Imaginez un peu si cette émulation Faisait le tour de France, voire de toutes nations, Ce qu’il en adviendrait ? Une révolution ! Mais une révolution sans aucun précédent ! Dans mon rêve, lecteur, ces Ombres révoltées, Elles ne s’en prenaient plus entre petites gens, Comme on le voit souvent aux JT pansements, À la botte de ceux qui se tiennent terrés Dans des îles, et font tout pour que les pauvres gens Se tapent sur la gueule, se volent, voire s’entretuent, Pour qu’à la fin le pauvre l’ait toujours dans le cul. Non, dans mon rêve, lecteur, toutes ces pauvres gens S’en prenaient violemment à certains dirigeants, Les pontes d’industries et les banquiers truands, Qui les anéantissent et les maltraitent tant. Je sais, ce que je dis te paraît horrifiant, À te donner la chair de poule en me lisant. Tu dois te dire : Jozef, tu perds un peu la tête ! Qu’on peut être ulcéré par bien de maux ineptes, Sans pour cela aller jusqu’aux extrémités D’irréversibles actes, que l’on regrette après. Tu as sans doute raison, lecteur, mais mon narré, Cett’ chronique annoncée des Ombres révoltées, Ce sont Elles, ces Ombres, qui me l’ont imposée, En les écoutant dire ce qu’elles voudraient faire. Tiens, écoute plutôt le dernier commentaire Que nos chers chiens de garde de l’infaux aboyaient. Il paraît que des lettres de menaces de mort, Auraient été reçues par le prince et consorts. Et nous sommes le 3 mars 2007, s’il te plait ! Alors que mon bouquin n’est toujours pas tiré ! Certains même ont reçu dans leur petit billet, Une balle, c’est te dire ! si ce que j’ai rêvé… Moi qui pensais écrire d’la distraction massive, Je vois que mon comique se fait extralucide. Mais reconsidérons mon sujet de plus près, De ce que j’ai ouï dire entre Ombres révoltées, Et ce ne sont pas là des brèves inventées Par ma plume, lecteur, se sont des vérités : - Que font nos chefs d’Etat, nos papes et nos rois, Sans compter ces patrons de multinationales Qui les tiennent au collet, et de fait les soudoient ? N’utilisent t-ils pas quelques voies illégales Pour qu’on plie le genou, nous faire rendre-gorge ? Et quand on en peut plus de leurs lois coupe-gorge, Pour nous mettre bien plus le couteau sous la gorge, Ils inventent des guerres pour que l’on s’entr’égorge Entre peuples d’en bas, jamais entr’eux, eux grands, Eux ils se planquent à Lombre 1 ou des îles Caïmans, D’où ils reviennent ensuite en héraut augurant Le retour d’une paix… prévue depuis longtemps. Je n’ai eu qu’à ouïr discrètement leurs maux, Pour te les raconter, lecteur, dans ce brûlot. Eh oui ! c’est aussi simple ! La différence en fait, Entres Elles et mon bouquin, c’est la témérité Qui me caractérise, sachant pertinemment Que la tête de ma plume peut, par le jugement De quelques hautes sphères, se voir demain coffrée. Tant pis ! Si c’est écrit… Mais je poursuis my way.2 Pour gérer leur business, ces fats négociants d’armes Et refileurs de tombes, recherchent deux hauts Ânes, Comme à la dernière guerre ; le premier pour lancer

1 : Lombre : ici Londres. Mais n’est-ce pas pareil ?... 2 : Mi way : clin d’œil à Nina Simone.

Le début du conflit, et quand leurs comptes d’âmes, Dans leur inventoriage, leur laisse présager Que pour un temps donné la paix va redonner Du boulot aux d’en bas, le tout empaqueté De rubans, de rosettes et de frais monuments, Alors ils font sortir, de derrière leurs fagots, Le second Bourricot, un général héros, Que la crainte du peuple, survivant, portera Sur ses frêles épaules, voire même l’éliera. Car le peuple est forgé par des us faits exprès Pour lui faire apprécier le sang de l’étranger, Eduqué, lui aussi, par les mêmes us exprès, Pour qu’ainsi ses gris-gris, us et hymnes altiers, Gravent dans ses neurones la haine de l’étranger. Car le peuple n’a la rage que veut bien lui céder L’Etat et le clergé, et à doses insensibles… À coups d’us et coutumes, pour qu’il ne l’utilise Qu’au seul son du tambour et hymne des patries, Qui, seuls, seraient enclins à pouvoir défouler, Et de fait, purifier ces crises catharsis. On lui crève les yeux à coups de Cons-en tas, 1 De : "qui veut des millions" en veux-tu, en voilà, On lui crève le cÅ“ur à coups de Téléthons, Pour qu’il ouvre le bec et lâcher son fromton,

1 : Cons-en-tas: pour Koh Lanta, émission de merde, et qui, par malheur, n’est pas la seule.

Et il persiste à braire : ça ira mieux demain ! Il préfère le suicide, que l’oppression bon teint Qu’un France-télécom lui offre en prime time, Pour faire savoir sa mort en "deux minutes inside", Au monde qui se fout de sa disparition ; Alors que si, avant, de se jeter d’un pont, Cette Ombre révoltée flinguait le grand patron De France-télécon, son successeur, c’est sûr, Réfléchirait deux fois aux us et procédures Qu’il devra réviser pour que cesse l’oppression. On aliène à la masse une science made in Knock, 1 Où tout sain qui s’ignore on le rendra sinoque, Contre sa volonté, et une fois ad hoc, On lui imposera un traitement de choc. Et si un malabar prétentieux bien portant, S’avisait à vouloir faire la nique à ces gens, Des Knock pourraient bien faire taire le résistant, En lui suggestionnant quelque hippocraterie, Pour le rendre malade, comme ceux qui, avant Les knocqueries, étaient bien portant, comme lui. Loufoque ? direz-vous, mais quand à notre époque Des pubs, insidieuses, par la peur, nous provoquent, Nous hurlent à tous vents : ne fumez plus de clopes !

1 : Knock : film de Guy Le franc 1951, interprété par Louis Jouvet. À voir absolument ! Car déjà… Or que leur : fumer tue, toujours starting-blocks Nous exhorte à fumer pour épuiser leurs stocks, Avec d’autres interdits pour nous faire faire au froc, Avouez qu’à la fin tous sains fondront en loque. Et petit à petit, tout ce que là j’évoque, Le conduit, de facto, sous leurs ordres, au paddock, Puis au bloc, où ils vont lui planter leurs arts doctes ; Telle une méthode Coué, mais cette fois à l’envers. En effet, cher sain peuple qui demain me lira, Après son internat à l’hôpital Necker, Le pharmacien Coué, eu une idée extra ; Il créa la méthode, qui porte en outre son nom, Pour qu’on se suggestionne de nobles intentions ; Du genre : ce que l’on pense se fera vrai pour nous, - Résistez en pensée à la maladie, et, - Ne vous rabâchez plus l’image de votre mal, - Dites-vous chaque jour : je me sens un peu mieux ! Et bien d’autres exercices que son mode d'emploi Dispense à ses lecteurs fragiles et aux abois. On en pense ce qu’on veut, mais de fait sa méthode Porte en son fond l’espoir à des âmes peu fortes. Mais la science made in Knock, qu’ici je subodore, Commence de nos jours à planter son décor, Avec des suggestions, qui, mal intentionnées, Influent sur l’inconscient, mais avec des mots clés ; Telles : la sécurité, la vieillesse, la santé, Dits avec un ton grave et de la compassion, Pour tondre jusqu’à l’âme la substance des Moutons, Qu’on conduit peu à peu vers une light oppression, Que la démocratie, tout au moins supposée… Pleine et entière en France, va leur faire avaler. Mais je parle et je parle comme un Coué perroquet, Quand le peuple a la bourde d’agréer comme un fait Que ceux qui nous dirigent violent les propres lois Qu’eux-mêmes ont créées au nom même de ces lois, Et de les retourner comme une vieille chaussette, Feignant de les défendre, puis, dans le même temps, Faire punir un quidam qui oserait émettre Que c’est une injustice. C’est un comble, d’autant, Que c’est une oppression des plus cruelle qui soit, Puisqu’elle est exercée sous couvert de ces lois… Faites exprès pour la masse, pour lui dire : ferme-là ! Mais qu’est-ce que vous voulez y faire en cet état ? Et moi pour le premier, il n’écouterait pas, Car le peuple est formé au syndrome de Stockholm, C’est-à-dire qu’il agrée, grâce au temps et aux dogmes, L’oppression qu’on lui fait admettre tel un us, À tel point qu’il astique ces chaînes qui obstruent Sa marche et son esprit, sans éprouver de peur, Et se fait l’instrument cloné de l’oppresseur. Le peuple ça accepte tout est n’importe quoi, Que des traders alliés à des clearstream-mafias Leur cache la forêt de plus odieux que ça, Comm’ ce fut pour l’affaire du sang contaminé, Qu’une justice aveugle amnistiait qui l’on sait… Au procès où l’on a condamné… à leur place, Un fusible docteur, pour soulager la masse Des français que l’on bourre avec l’infaux daubée, Et qui accepte ensuite qu’on proscrive un jouet Dangereux pour ses gosses, parce qu’il a été fait En Chine ou à Taiwan, et que des lois françaises L’en avisent, et surtout, soi-disant… le protègent, Mais refuse qu’on touche aux jouets à Dassault, Qui tuent comme des mouches, en Irak au Congo, En tout cas loin de France, des milliers de loupiots ; Le peuple ça accepte les paradis fiscaux, Dont il est leur esclaves anesthésié d’infaux. Le peuple ça accepte que sa religion tue, En guerres fratricides ses frères inconnus, Alors que si un seul quidam par peuple tue Un pontife, puis la ferme, les guerres y’en aurait plus. Le peuple ça accepte qu’on lui ôte l’emploi, Et pour se rebeller manifeste sa joie ; Le peuple ça accepte l’injustice made in France, Qui renchérie avec une justice humiliante, Que s’octroient la police lors des contrôles routiers, Et la magistrature qui prend un ton imbu, Agressif, humiliant, avec des prévenus, La plupart sans défense, parce que pauvres ouvriers. Le peuple ça accepte qu’à Bruxelles on calibre Le diamètre des fraises du Vaucluse à Madrid, Qu’une poignés d’instruits décident pour 20 nations La light dictature qu’ils instaurent peu à peu, Avec du social bio et pincées d’exclusions, Et quand il s’ra trop tard, l’Europe des moutons Bêlera dans les rues, des : tous ensemble ! merdeux, Mais en se laissant tondre comme Bruxelles le veut ! Le peuple ça accepte qu’un heer-doctor Kouchner L’humaniste va-t’en guerre, va-t’en guerre sans frontière, Américanisé pro de l’humani-guerre, Soit d’accord pour que Bush, ce new clone d’Hitler, Assassine en Irak des milliers d’innocents, Sous prétexte que des armes de destruction massives Seraient entreposées dans de secrètes coursives, Alors que tous grands Cons savaient ce pieu mystère Qui les lie par les couilles, donc même le Kouchner, Et que ce pieu mystère était organisé Pour voler le pétrole que l’Irak détenait ! Mais si un innocent se vengeait en tuant Un seul de ces barbares nomber one d’Etat, Qui l’aura acculé au bord de cet abysse Creusé par un chômage social’ment destructif, Où son esprit se charge de dépression massive, Alors là, lui, aura droit à tous les crachats Que lui lancera la masse, sous couvert de la loi. Car la masse, c’est connu, ferait n’importe quoi, Pourvu qu’on lui octroi, sous couvert d’une loi, Même cracher, elle le f’ra, la loi même l’indiffère, Même si elle était décrétée par Kouchner. Et il est médecin ! Qui plus est, socialiste ! Imagine, lecteur, s’il était Le Peniste ! Je n’ose même pas imaginer cela, Quoique ! Avec ce genre d’énergumène-là… Nous en avons eu d’autres ; Mengele, Guillotin, Etaient bien, eux aussi, politiques et méd’cins ? Mengele pratiquait ses recherches scientifiques Sur le corps de vivants prisonniers à Auschwitz, Et Guillotin disait : - que sa lame de rasoir Supprimait les souffrances inutiles aux taulards. C’est te dire si la science, d’aujourd’hui, a du bol D’avoir ce commercial au sein de son école, Pour pouvoir vendre, ailleurs…une potion espéciale, Celle de télécharger les souffrances, par balles, Des innocents atteints, via l’intersidéral. Mais quand un fondateur de toubibs sans frontière Se barre en Amérique soutenir Bush en guerre, Je me dis : qu’en trente neuf, vers qui s’rait il allé ! Si Pétain à Vichy lui avait demandé ?… C’est qu’une supposition, je ne peux l’affirmer ; Pétain bouffe des racines, Vichy c’est terminé, Enfin, ça reste à voir, quand j’entends de sa bouche Qu’il veut collaborer avec ce Pétain… d’ Bush, Il ne sert donc à rien que je lance la pierre À quelqu’un qui alors était tout juste né. Et quand ce french doctor devient un va t’en guerre, Plutôt que de poursuivre ses buts humanitaires, On peut tout supposer, si Vichy revenait… Il a même dessiné le portrait du futur Gouverneur de l’Irak, pour une Kommandantur Para démocratique, que les américains Veulent instaurer après leur préventive guerre, Pour remplacer, là-bas… le Sieur Saddam Hussein. - Le futur gouverneur, dit heer-doctor Kouchner : Doit être un mec bien vu par les Nations unies ; Pourquoi pas un français, entre autres, lui, l’expert, Pour métamorphoser un toubib sans frontière, En nouveau Guillotin qui soutien Bush et Blair. Ah ! quand Bernard Kouchner dessine le portrait De feu Kouchner Bernard, aussi bien détaillé, C’est plus de l’ambition, c’est de la clonnerie, Que cache tous perdants qui ont grand appétit… Le peuple ne voit pas, grâce aux anesthésies, Par l’infaux et les shows, les trafics de petits Enfants, garçons ou filles, pour des gains sidérants, Qui sont de par le monde, sans qu’aucun dirigeant Ne fassent quoi que ce soit, du moins hors des médias, Pour endiguer de genre de commerce non grata, Car bien souvent ils sont payés par des mafias, En copieux pots-de-vin, qui les tiennent au collet, Et le peuple dort sur des shows must go home pipés. Ainsi on lui fait croire que des Émile Louis Et Dutrou paravents, sont les seuls hommes impies, En les faisant passer pour des débiles mentaux, Protégeant de la sorte les véritables salops. C’est ainsi que le peuple ça accepte, ébaubit, Par exemple le fait, qu’un ===ministre pédophile=== Se paie, en Thaïlande, des culs mineurs, en file, Parce que la sodomie de culs mineurs, en France, Ses lois lui interdisent ses salopes exigences ! Qui plus est, ce pervers, à ce peuple sans-grade, Ose faire des leçons de morales bâtardes ! Mais comme pour le sang qui a contaminé Et tué des milliers d’innocents sacrifiés, Ils se trouvent d’anciens chiens de garde, ses potes Journalistes, pour braire des infaux pour bigotes, Pour lessiver la crasse de pédophile infâme, Pour en faire, à nos yeux, un ministre qu’on clame. Par contre si l’odieux pédophile n’était rien Qu’un quidam du peuple, ses bons chiens de copains De la presse française, ses seraient fait l’honneur, À plume raccourcit, de salir le fauteur, Faute de ne pouvoir s’en prendre aux décideurs ! La liberté d’la presse ne serre que les censeurs. Le peuple ça accepte que les assurances leurrent Son contrat d’assurance, pour se faire plus de beurre Sur son dos de mouton, lorsque d’inespérées Catastrophes naturelles lui tombent sur le nez. Le peuple ça accepte, qu’au nom de sa patrie, Ses fils aillent tuer des fils d’autres patries, Qui ne savent pas plus qu’eux pourquoi il faut aller, Les uns contre les autres innocents se flinguer ? Le peuple ça accepte que des Bandits Lyonnais, Se voient indemnisés, pour leurs fraudes contrôlées, Par des miettes d’argent des salaires d’ouvriers, Avec l’extrême-onction du Mystère des finances, À qui, bon gré, mal gré, il doit bien faire confiance. Le peuple ça accepte qu’on fasse de son corps, À la télévision, un jeu jusqu’à la mort, À coups d’électrochocs, qu’une miss météo Tente de rendre soft, pour ne pas qu’on la pense Etre une new gestapo de la télé-Dachau, Qui pointe sur son PAF sa Nazi made in France. Nostalgie, nostalgie, quand tu nous prends au cÅ“ur. Et qui sait si demain le téléspectateur Ne verra pas fumer des télés-crématoires, Où il verra rôtir ceux dont le désespoir Poussera à aller cramer à la télé, Avec l’honneur d’avoir été médiatisés. Eh oui, le peuple accepte n’importe quoi, et pire, Pourvu qu’il ne soit pas, lui, la cible des tirs. Le peuple s’auto flagelle, il doit être maso, Pour faire tout c’qu’on lui dit comme un petit robot. Ce n’est que lorsqu’il est à point, prêt à tomber, Que de sa haine sort son Ombre révoltée. Le peuple ça applaudit qu’un Robert Badinter Evite la guillotine à un Patrick Henri, Assassin d’un enfant, comme il agrée qu’en guerre On tue moult innocents, même s’ils sont petits. Pourtant un tel pourri mériterait cent fois La mort, quand le petit meurt sans aide de nos lois ! Et pourtant, selon moi, Badinter à autant Du sang de la victime dans ses mains, en faisant Acquitter l’assassin. Ainsi il collabore Plus avec des Henri, qu’avec leurs propres morts. Mais les morts, c’est connu, tels les absents ont tort, Lorsque leurs assassins, eux, ont du fric, alors… Et surtout ça lui vaut les honneurs de l’Etat, De la presse à la botte, et même du cinéma ! Comme quoi, un artiste, quand ça veut son rata, Ça collabore aussi, mais indirectement… En se faisant héros sur pellicule, seul’ement… C’est là pour nous sommer à donner de l’argent Pour des enfants qu’on tue au Congo, au Soudan, Sur ordres d’assassins d’autres gouvernements, Mais lorsque cet enfant s’appelle Philippe Bertrand, Et que son assassin, sous le gouvernement De François Mitterrand, échappe à l’échafaud, Alors là, pour paraître, sur écran, en héros, Il ne réfléchit plus, et se fait collabo. Mais lorsque on est en paix on n’ dit plus collabo, On dit plutôt artiste engagé, donc héros. Surtout lorsque Tonton avec son pote Touvier, Sa cagoule, sa francisque, avait de quoi fouetter Du côté guillotine… car il savait, peut-être… Quelle aurait pu servir à décoller sa tête. C’est peut-être pour ça que la peine de mort Fut sa première loi, prescrite pour son confort, Sans même en appeler à un référendum, Au peuple qui l’élut, grâce aux us chloroformes, Qui l’ont, un temps, laissé à l’abri de l’histoire, Alors que c’est ce peuple qui en prend plein la poire De la part des graciés, tels les Patrick Henri, Qui, eux, contrairement aux sans grades, aux petits, Font les hautes écoles en prison, et gratos, Sur le compte de ceux qui paient son holocauste. Et sur cette guillotine qui n’a pas fonctionné Sur le cou assassin d’un enfant de huit ans, Ils se trouvent des artistes, soi-disant… engagés, Mais qui ne sont rien d’autre que de lâches laquais À la botte du pouvoir, qui s’en sert de hochets, Quand il faut faire taire les bè.è.è… des français, En allant s’allonger au salon somnifère, Que le pouvoir a mis à dispo de Drucker, Et tant d’autres depuis, pour dresser ces starlettes, Où là elles se font douces, comme des salopettes Lors de leur première pipe, et qui en plus fouettent, De peur de n’pas brouter comme un doux quadrupède. Mais, même si le peuple accepte l’addition Des affaires amnistiées à l’hôtel Matignon, Embuées par le beurre des sodomisations, Dont ces Hochets du roi badigeonnent le fion De la France d’en bas, à coups de jets de sable À la télé-ronron, pour la rendre malléable, Plus, les affaires d’argent public et Bettencourt, Plus, la burka qui voile la forêt de discours Faits exprès aux JT pour endormir la masse, Plus, le chômage en hausse et les pauvres qui s’entassent, Plus, le racisme culture voulu, entretenu, Pour faire monter les clans les uns contre les autres, Plus, les radars planqués pour piquer nos écus, Plus, les affaires de foot et de coach un peu glauque, Plus, les lois de retraite qui demain enverront, Sous les ponts Mirabeau, des gens sous les cartons, Plus, l’euro qui va mal, plus la hausse des prix, Plus, tous ces petits riens qui grattent les esprits, Et qu’au peuple l’on envoie pour le pousser à bout, Plus, l’oppression cachée derrière ces bouts à bout, Eh bien, le peuple, un jour, la leur fera payer Cette foutue addition, en N’Ombres révoltées. Ainsi, ces marchands d’armes décorés par le sang, Et leurs potes dirigeants qu’ils se paient de ce sang, C’est eux qui, quelque part, créeront l’essor de gens En Ombres révoltées ! Moi, à travers mon livre, Je suis le voyant rouge qui veut les prévenir De la panne des sens qu’ils ont élaborée, Pour que s’extériorisent les neurones résignés ; Ainsi ils ne s’ront pas surpris quand viendra l’heure, Où ce que j’ai rêvé ne sera plus un leurre. La masse ayant toujours cinquante ans de retard Sur tout ce qui se fait de nouveau dans l’histoire, Il faudra qu’elle digère mon rêve prémonitoire Pendant ce demi siècle, pour le régurgiter, Et se changer alors en Ombres révoltées. Mais elles sont si nombreuses qu’ils les ont séparées, Par des us et des dieux à Å“illères et marteaux, Qu’on leur a implanté sur les font baptismaux, Pour brouiller leur esprit, et servir leurs décrets. Elles se croient des hommes, selon des rituels Codifiés par d’autres hommes, barbares nomber one, Alors qu’elles ne sont que des légumes sous tutelle, Qu’on perfuse goutte à goutte sous des serres co-khâgnes. Combien de temps encore, à coups d’épais dans l’eau, Peuples de petits subirez ces Césars, Qui vous conduisent tels des moutons, à vau-l’eau ? Pour expérimenter, par vous-mêmes, l’espoir. Depuis que vous priez des bouddhas, des Jésus, Comprendrez-vous un jour qu’au ciel il n’y a rien ? Et que tout ce qui compte est ici, in situ, Car le seul fait divin, c’est vous, peuples d’humains. Manifester, c’est bien, mais suivre en rang d’oignons, Des gardiens de la paix fardés en syndicats, Pour faire croire aux sans-grades qu’ils leur augmenteront Des salaires… inchangés, c’est abracadabra ! L’éclatante défaite que vos vieux portent en joug, Ne fait mêm’ pas rugir les lionceaux d’aujourd’hui, Pire encor, sous prétexte que vos anciens ont dit : Tu seras rien mon fils ! Vous restez à genoux. On vous dit qu’aujourd’hui est meilleurs qu’au passé, Et qu’il est le tremplin d’un futur espéré. Mais ce sont là des mots qu’hier l’on entendait, Et que l’espoir d’hier, aujourd’hui on le paie. Qui donc serait de taille à stopper les idées Des peuples sans-culotte, s’ils se reculottaient, En Ombres révoltées, pour rendre aux dirigeants, Ce qu’ils ont reçu d’eux sous leurs lois guet-apens ? Hier, frères humains, vos anciens, sous le bât, Fait en bois d’ignorance, vivaient en béotiens. Mais si, vous, aujourd’hui, vous ne vous levez pas, Ad vitam æternam vous gueulerez en vain. Vous vous laissez aller comme on vous dit aller, Au four ou à la guerre, avec le même flegme, Avec beurre ou sans beurre, comme vos vieux l’ont fait, Vous n’avez même pas le respect de vous-même ! Du brouillard à la nuit, s’il n’y avait qu’un pas À franchir aujourd’hui, telle qu’elle est notre terre, Allongé sur son lit d’hôpital, moi je crois, Que sans trop vous pousser ils vous le feraient faire. Mais retenez ceci : vous êtes si nombreux, Que l’on vous a scindé par des us et des dieux, Qu’on vous implanté, sur les fonts baptismaux, Comme un pensée unique pour servir leur ego. Nous ne sommes qu’au début de ce que je prédis ; Plus nous évoluons, plus nous sommes averti, Plus un certain progrès décivilisationne, 1 Si je puis dire ainsi, les valeurs qu’on godronne, Avec condescendance, dans les sphères pensantes, Pour les revendre telles à leur petite gent, Renversant de la sorte ces valeurs intrinsèques, Les déshumanisant, pour conduire à l’échec. Nos barbares d’antan, des massacres à foison Et à force de saisons, ont tiré des leçons, En retournant leur rage vers un progrès humain. Ils ont usé des siècles à tracer le chemin, Au bout duquel nous sommes aujourd’hui arrivé, Décrotté, raffiné, pour être civilisés. Eh bien, le voyant rouge qui clignote en mes vers, Dit que certains progrès sont une marche arrière, Et qu’en cette barbarie, à grand pas nous allons, Pour assister à une dé-civilisation, Sans aucun précédent, sans aucune mesure, Où la masse sera sa propre kommandantur. L’autre jour j’ouïssais, à la télévision,

1 : Décivilisationne : verbe inventé pour la circonstance afin d’imager la dé-civilisation.

La ministre Pécresse parler des sauvageons, Qui faisaient à Strasbourg une manifestation Contre un nouvel OTAN. Elle disait, a peu près : - La violence du peuple en colère n’aboutit Jamais à rien. Peut être. Mais si j’avais été Présent sur le plateau, j’ lui aurais dit ceci : - Et les guerres que l’OTAN ou tout autre phalange, Attisent par la terre, sont-elles faites par des anges ? Aboutissent-elles à rien ? Bien sûr que si, madame, Et vous le savez bien ! D’ailleurs, tout ce que trame Ce type de cartel, aboutit tout le temps À régler le chômage, ou la démographie, C’est comme vous voulez, et gagner de l’argent. Voilà où aboutissent les us boucheries, Des OTAN en emportent à la pelle des gens En colère, qui voudraient vivre plus décemment, Que vous et vos Con-paires le leur promettez tant. Mais je vous vois d’ici chers honnêtes lecteurs, Donateurs de leçons, le cul lâche, avachi Au fond de vos fauteuils, attendant le jour, l’heure, Où cette chère société fera leur paradis, Sans qu’ils aient à bouger, tant ils sont ensuqués Par des us chloroforme, faits pour mieux les tringler. Je les laisse donc assis sur leur fat postérieur, Car je sais à quoi pensent tous ces calomniateurs : Que tous ces grands Pantins que l’on dit, dirigeants, Ne nous tuent pas ainsi, aussi facilement Que l’encre de ma plume à l’instant le prétend. Alors, mon cher lecteur, tu es bien innocent ; Réfléchis donc un peu, et lis moi, froidement, Comme savent le faire ces gens que tu défends, Et tu entendras mieux ce que je veux te dire. Quand ils s’apercevront de ce que peut ourdir Toutes ces Ombres là sans jamais se faire prendre, La peur s’emparera de nos maîtres misandres, Qu’il soit un grand patron, président ou bien roi, Ils seront constamment derrière nous, aux abois. Par exemple : un patron, richissime à souhait, Qui, hier, humiliant avec ses ouvriers, Apprenne que les peuples, où qu’il soit sur la terre, Même super caché sur son yacht en pleine mer, Agissent de la sorte pour se faire comprendre, Il serait obligé de se faire plus tendre, Même avec, et surtout, ses hommes d’équipage, S’il ne veut pas se voir transformer en lestage, Et finir à la traîne, comme appât aux requins, Mais les vrais cette fois, pas comm’ lui et les siens. Ils auraient ainsi peur des Ombres révoltées ; Car l’Ombre révoltée c’est vous tous frères humains. Oui vous que l’on oppresse, vous que l’on fait payer, Et quand vous ne pouvez plus payer, obéir, Sous le pont Mirabeau l’Etat vous laisse pourrir, Légalement, bien sûr… puisque les lois sont faites Pour payer, obéir, très peu pour faire la fête. De ce cercle vicieux qui vous brise les reins, Et augmente leurs profits, vous êtes leurs pantins. Alors, méditez bien sur votre condition, Et pensez autrement qu’en troupeau de moutons. Du clochard de naguère au sans-domicile-fixe D’aujourd’hui, SDF, comme on dit : je m’en fiche ! Il n’y a que le temps que la littérature A voulu se donner pour changer la dorure De son vocabulaire, en un terme adapté Pour cacher, noblement, qu’ils restent des damnés. Sans domicile fixe, dont le seul domicile fixe Est leur corps ficelé dans de sales guenilles. Corps qu’il doit protéger de viatiques avinés, Dans le froid et les nuits, pire que des prisonniers, (Car les Patrick Henri, eux, sont bien mieux choyés), Ce corps qu’il faut nourrir de rats, quand il y’en a… D’ordures ménagères, comme ultime combat, Ce corps qui, quelquefois, au bord de la violence, Retourne contre lui l’arme de la vengeance, Pour que ce corps damné quitte enfin cet enfer Où la précarité de sa vie indiffère ; Parce qu’il ne savait pas que les armes et les mots, Ça tue pareillement ! comm’ le disait, Léo ; Ce corps traînant la mort dans de vieilles sandales, Exclu comme un vulgaire déchet du corps social, C’est-à-dire de la masse qui vote : égalité ! Et que tous les élus ignorent s’ils sont damnés, En quoi est-il pécheur ce corps bouc émissaire De cette société sauvage et outrancière Dans l’efficacité de rentabilité, Au point d’en rejeter ce corps sur le pavé ? Qu’a-t-il donc fait ce corps pour mériter ces peines ? Pourquoi lui ôte t-on cette figure humaine, Ce statut mérité, ce brin de dignité Que l’on remarque tant chez les favorisés ? Cet autre corps social, aryen, en bonne santé, Propre sur lui, docile, si possible encarté, Qui ne supporte pas de voir ces sans ardeurs, Ces dévoyés qui traînent et mendient leurs faveurs. Hein ! lecteur, qu’a t-il fait pour en arriver là ? Sous un pont Mirabeau, qu’une intelligentsia S’empresse à étaler dans des soirées altières, Pour montrer qu’elle sait ces vers de Baudelaire ! Et pourtant ce ne sont pas ces corps défaillants Qui nuisent, mais les idées ! les actes défaillants ! Que le corps de l’Etat ne veut pas déployer, Au contraire ! il ajuste sa dose d’isolés Sur les bancs de l’école, où il a décerné Quelques laissez-passer, ces diplômes certifiés, À usage calibré pour les cases vacantes, Et prédéterminés selon leur indolence, Et leur docilité aux injonctions sociales. Pour les autres il y a les prisons, l’hôpital, L’asile, s’ils ne font pas où on leur dit de faire, S’ils n’obéissent pas au dressage social, Aux dogmes religieux du lien communautaire, Qui tient en chapelet la masse à la morale. Et dans l’enfer doré de ces maisons d’Etat, Parqués hors du système, il attendent l’au-delà. C’est la France des rebuts, du cloaque total, Pour SDF rendus en denrées négligeables, Recouvert de paillettes, cette poudre bienveillante Des intellectuels qui cherchent une existence À travers les médias qui pourraient leur payer Une reconnaissance ou le Nobel, qui sait… S’ils parlent l’SDF en circonlocutions Bienveillantes, pour faire croire qu’ils les en sortiront. Des Socrate, des Sénèque, des Jésus, des Gandhi, Des Martin Luther King, avec beaucoup d’esprit De cÅ“ur, de compassion, ont, avec de grands mots, Ecrit des vérités et sublimer le beau, Pour apaiser la masse, des mots faiseurs de maux, Afin de l’éclairer pour d’autres idéaux Plus humains, plus à même de se désaliéner. Comment ont-ils fini ? Empoisonnés, tués Par balles ou crucifiés, et leurs mots exploités Par leurs propres assassins, en retournant leurs mots, Telle une vieille chaussette, pour en faire leurs credos, Puis, les redistiller sur les bancs des écoles, Pour faire croire aux neurones en âge de la rougeole, Que ses sages étaient fous, et qu’Eux sont leurs idoles. Aussi, comment peut-on faire confiance, aujourd’hui, Aux intellectuels, dont la plume est au pli, Les doigts sur la couture d’un falzar plus souvent Baissé que relevé, pour gueuler en ces temps ? Ah ! pour conter la faim et la soif en Afrique, Pour narrer les tempêtes qui tuent sous les tropiques, Alors là ils sont forts ! Ça les rend sympathiques. Mais pour mettre en relief l’obscène politique Qui gère notre pays, il n’y a plus personne. Leur plume pour pester sur la France, devient stone. Quand je vois Alain Minc à : "Salut les terriens", Seize octobre deux mil dix, comme toujours hautain, Arrogant, humiliant envers Xavier Mathieu, Ce chef d’un syndicat en colère contre ceux De chez Continental qui ont fermé leur boîte, Foutant les ouvriers au chômage, sur l’asphalte. C’est vrai que ce connard de Minc à le talent De mettre, avec le verbe, mal à lèse les gens Qui n’ont pas, comme lui, étudié foutrement, Dans les hautes écoles de précieux rudiments. Qui plus est, Ardisson, arbitre de la joute Verbale entre Mathieu et Minc, a, somme toute Fait signe de la main au plus faible des deux, Qui s’emportait pour dire la bande de voleux, Que sont Continental et les gens de l’élite, Pour le mettre au silence, au profit du jésuite, Qui a des accointances avec le président Nicolas Sarkozy, ce qui, évidemment, Lui donne autorité, et de ça, Ardisson, Pour préserver son show, fait dans son pantalon. Minc, qui vociférait du haut de sa lumière, Jetait des invectives, avec cette colère Haineuse qu’à sa gent pour le prolétariat, Pour que sache Xavier qu’il ne le verra pas Se mettre du côté du manche des ouvriers, Ou un mot de ce genre, mais le laissait penser. Voilà le genre de mec que l’intelligentsia Française à pour défendre la France des d’en bas. Le savoir obséquieux qu’il n’emploie qu’envers ceux Qui détiennent un pouvoir, m’apporte rien à ceux Qu’écrase le pouvoir, et de fait pas plus ceux, Comme Minc et ses potes d’imbéciles bien heureux. Car, qu’importe à la masse que des Minc connaissent Leur rudiment par cÅ“ur, s’ils n’ont rien dans l’assiette ? Ce n’est pas de connaître Sartre, Hugo, Montesquieu, Qui rendra la fierté à des Xavier Mathieu, Que des hommes de savoir de chez Continental, Jettent sur le trottoir par esprit commercial. Comme a dit Felipe, l’indien guatémaltèque, Agé de dix huit ans, à Armand Gatti, mec : "Vous, les gringos, yankees, vos mots ils racontent, Mais ils ne disent rien, vous, vous les jeter, Mais ne les faites pas, voire jamais exister." Quelques jours plus tard Felipe fut tué Froidement par l’armée. Armand Gatti, depuis A compris que son job, journaliste, c’était cuit. La question évidente qu’il s’est alors posée, Devant cette impuissance des mots face à l’armée, Est : Pourquoi écris-tu ? Puis il a décidé De changer de métier, et de faire écrivain Pour conter la vraie vie et dure, dans ses bouquins. J’ai eu l’immense chance de faire sa connaissance, Alors qu’il s’exprimer lors d’une conférence, À Isle sur la sorgue, sur la valeur des mots, Et je lui ai parlé des mots de Felipe, Pour, après tant de temps, savoir c’qu’il en pensait. Il est resté pensif, et ses yeux m’ont souri, Voyant qu’après ce temps quelqu’un pensait à lui, Felipe, il s’entend. Puis il m’a répondu : La révolte ! car c’est elle qui nous rendra nos dûs ! J’étais heureux d’entendre un homme de son âge, Me dire que la révolte est cet extrême usage Qui se peut employer, pour retrouver l’honneur, Que l’autoritarisme nous a pris par les peurs. Voilà ce que des larves de Minc de salon, Devrait prendre en exemple, plutôt que de conter Des obséquiosités, qui sont colin-tampons Pour la chaîne qui bosse… pour eux, les ouvriers. Mais s’il n’est pas du genre esclave d’ouvriers, Il l’est de Sarkozy et d’autres autorités, Ce qui, en cette sphère, lui donne assurément L’impression de ne pas être esclave, et pourtant… Il est de ces esclaves de la pire race qui soit, Prête à tout, même au pire, pour être ce qu’il n’est pas. Mais qu’il fasse bien gaffe aux Ombres révoltées, Car elles pourraient s’en prendre à des Minc en premier, Le jour où dans les rues elles iront se venger. Aujourd’hui, les Sénèque, les Jésus, les Gandhi, Les plumes comme la sienne, les sortent de l’oubli, Et les mettent en scène en phraséologies Pompeuses, pour paraître à nos yeux, des Messies. Mais ce n’est pas la plume de quelques sommités Fauchées comme les blés, ou celle des intellos À deux balles, qui pourrait changer en bien les maux Infligés à la masse par les gros capitaux. Car, quand il faut attendre pour manger, se vêtir, Sur l’intellectuel et sa plume à reluire, Quand ses mots ne sont plus que des mots pour des mots, Quand les grèves n’ont pas su répondre à bien des maux, Quand la télé, en rond, tourne dans son bocal, Quand la Sarkomania se fait plus radicale, Quand des banquiers s’octroient des millions de dollars D’augmentation et primes sur les deniers publics, Sans qu’aucun magistrat ni homme politique Ne daignent même pas en mettre un au placard, Ne serait-ce que pour taire la rumeur publique, Quand le pain manque au point, que moult ouvriers Touchant même une paye, pour vivre décemment, Vont fouiller les poubelles pour faire vivre leurs enfants, Sans même être humiliés du fait d’être filmés, C’est te dire, cher lecteur, où est tombée la France Des libertés des droits de l’homme… sous la panse ; Quand la science en dessoude sur son lit d’hôpital, Avec ou sans l’excuse de son nosocomial, S’abritant derrière ses secrets professionnels, Quand le peuple n’en peut plus d’écouter des promesses Qu’il ne voit pas venir, et qu’en plus on rabaisse, Sans scrupule, pour finir sous des ponts Mirabeau, Sous des tentes SDF, dans le froid, bec dans l’eau, Comme on le voit depuis quelques temps à Paris Et d’autres capitales, ne me dit pas, l’ami, Que cette masse là ne peut pas se venger ?!!! Tout au moins retourner les coutumes à l’envers, Contre la dictature qui gère leur misère. Elle en prendra le droit ! et sans en aviser, Par voix de presse ou autre, ces hautes autorités Qui l’auront amenée où elle a échoué, Sous les acclamations des médias et sondeurs. Un jour, quand l’armada des antidépresseurs Ne jouera plus son rôle d’anesthésiant des peurs, Révélant de la sorte le quotidien qui règne Dans l’esprit de chacune des Ombres qui s’en plaignent, Quand les jeux à pognon et game boy à la con, Se déconnecteront des neurones à Mouton, Quand les Smic, Rmi, n’auront plus leurs effets De miettes d’argent qui les tenaient bouclées Dans leur tête et appart, où la télévicon Les faits rêver, clouées, à d’autres horizons ; Quand Elles en auront marre de s’auto-agresser, Se voler, comme si Elles s’auto-flagellaient, Parce qu’Elles ne peuvent pas s’en prendre aux dirigeants Qui leur pondent des lois, comme s’il en pleuvait, Pour les tenir ainsi dans l’état affligeant, À grands coups de promesses électorales, qui, Après chaque élection se changent en interdits ; Quand Elles se rendront compte que s’entredévorer Fait le jeu de ceux qui ont tout manigancé Pour les tenir en laisse depuis la maternelle, Le tout accommodé d’un régime Missel, Quand les associations et SOS Machin, Ne pourront plus rien faire pour le respect humain, Quand Elles auront compris que par la voie anale On leur a introduit du vide syndical, Quand on arrêtera de les incriminer D’un racisme mitonné sur les fonds baptismaux, Pour, justement, en faire ces Ombres révoltées ; Quand la panse ne pense qu’à combler sa patience Avec des mots sans sens, dits par des éminences Qui ne connaissent rien de leur vraie existence, Alors leur subconscient, pour toute délivrance, Leur dictera des actes inconscients pour défense, Et là Elles rongeront leur conscience, tel un os, Pour devenir des Ombres révoltées, seul négoce Qui les prémunira des maux et exigences ; Car, comme a répondu un jour, Alphonse Capone, À Napoléon Hill, (auteur de toute une somme De livres dans lesquels il traite des croyances Personnelles et du rôle qu’elles ont dans l’existence, Assurant le succès que tout homme voudrait,) Qui lui a demandé : "Qu’est-ce qui vous a poussé Dans cette vie de crimes ?" Capone laissa tomber, Bien laconiquement, le mot : "nécessité !" Car c’est bien ça, de fait, que mon divinatoire Arborera, demain, tel un réquisitoire. Quand, enfin, Elles auront retrouvé leur cerveau Presque à l’état de neuf, comme avant l’oppression Du tout subliminal par la télévicon, Et qu’elles penseront, seules, sans tous ces placebos, Alors tu les verras, ces Ombres qui dormaient, Sortir de leur profond sommeil, se révolter ! De ce genre de révolte, qu’aucun Che Guevara Que la terre ait portée, n’aura pensé comm’ ça. Pardon, qu’est-ce que vous dites ? Je fabule, et de trop ? Je dis n’importe quoi ? J’invente un scénario ? Je vais donc vous apprendre, et de fait vous instruire Sur, comment l’écrivain trouve faits pour écrire, Je dirais même mieux : à décrire, plus qu’écrire ! Comment le peintre trouve son imagination, Comment le scénariste trouve son scénario Pour vous faire applaudir et hurler des : bravos ! Quand vous lisez, voyez, toutes leurs créations. C’est, presque à peu près simple, car ils sont comme vous, Ils entendent, ils regardent, ils goûtent, comme vous. Mais la seule différence, c’est qu’ils ont le courage De peindre ce qu’ils voient, d’étaler sur des pages Leurs sensations, leurs goûts, de mettre sur les planches, Ou sur la pellicule, ce qui ronge leurs nuits blanches, Lorsque vous vous ronflez la nuit, voire la journée ! Tant vous êtes avachis dans des us d’assistés. Quand Vincent, ébloui par la beauté des blés, A jeté ses couleurs sur son immaculée, 1 Avant de se tirer une balle dans la tête, Pour immortaliser sa vision… à perpette, Les blés étaient bien là avant qu’il ne les peigne ? Les blés n’ont pas poussé après que lui ne vienne ! Est-ce les écoliers aux actualités ? Quand des artistes jouent des rôles d’écoliers Qui tuent d’autres écoliers, qui donc a commencé ? Ou est-ce les artistes qui miment leurs méfaits ? Qu’il écrit ce qu’il voit, qu’il entend, tel que moi Et quand l’écrivain vide l’encre de son stylo Pour écrire un roman, un essai, ce brûlot, Je le fais à l’instant pour vous dire mon effroi, Ma colère, en voyant ce que vous vous voyez En mangeant votre soupe devant votre télé,

1. Sur son immaculée, ici sa toile blanche. Est-ce moi qui invente ? Qui dit n’importe quoi ? Ou l’actualité qui crée tout… avant moi ? Et si je rêve ainsi, c’est peut-être à cause d’elle, Cette actualité qui ronge nos cervelles. Mais voilà, vous fermez et vos yeux et vos gueules ! Parce qu’ils vous ont appris à être cons et veules. Des fois je me demande si je ne devrais pas Faire comme Vincent, me payer l’au-delà D’un coup de revolver, pour ne plus voir tout ce Qui me bouffe la vie, tant vous êtes ennuyeux, Tant je vois le malheur qui vous ronge en dedans, Et sur lequel ils posent leurs us pansements Et médicamenteurs que leurs infaux diffusent, Pour vous taire. Pauvres mecs ! Pauvres lecteurs paumés ! Ils te lancent un bâton, et tu vas le chercher. Mais si ma lettre irrite ta cafetière, Machin, C’est, soit que t’es à l’aise, à l’abri du besoin, Et que cela t’empêche de réfléchir un brin, Soit tu es de ceux-là qui ont peur dans leur coin, Et qui pour ne pas être gêné ne disent rien. Tu n’as pas vraiment tort puisque tu n’es pas seul, Vous êtes des milliers à être aussi cons, veules, À suivre, sans fierté, ceux qui vous tiennent aux bluffs, Et vous admirez tant. Des fois je vous dégueule ! Tant vous me faites peur avec votre coma, Et la stérilité d’esprit de vos deux noix Qui feraient, soi-disant… des hommes, comme certains Le croient quand ils les ont, en pissant, dans leurs mains. Mais ne t’inquiète pas, reste zen, cher lecteur, Continue à dormir, beurre toi le postérieur Avec les boniments de leur télévicon, Pour qu’ils puissent t’introduire de plus en plus profond. Demain sera meilleur, Sarkozy l’a promis, Et moi laisse-moi écrire mon rêve prophétie, Car celui, comme toujours, qui conte vérités, Ils le changent aussitôt en suppôt émissaire, En le jetant au feu des médias, leurs cerbères, Pour n’ pas avoir à dos les Ombres révoltées. Ils ont fait de toi, peuple, un troupeau de moutons Indolent, bienheureux, qui vote aux élections, Puis, qui va à Auchan faire la queue en caddie, Et qui après ronchonne sur la hausse des prix ; Un peuple qui ne veut pas qu’on lui ouvre l’esprit Avec du vrai, du simple, mais qu’il aime les romans Et tous les mots flatteurs dits par des charlatans ; Pour qu’il passe sa vie à faire briller ses chaînes, Afin que, qui voudrait tentait lui faire sauter, Ne serait-ce qu’un maillon, se voit, et sans problème, Houspillé sur le champs, pour l’avoir réveillé. Un peuple qui aime ses maux, pourvu qu’ils soient fardés D’encre à lois et décrets, pour le sécuriser. Un peule qui applaudit ses quatorze juillet, Ses us macérés au nouveau Beaujolais, Sa clairette de Die qu’il prend pour du champagne, Son saucisson de porc, son pâté de campagne, Car pour le reste, rien, lecteur, mais alors, rien ! N’éveillera un peuple aux neurones béotiens. Mais certaines, en marge, ici je le prédis, Un jour ou l’autre avec ou sans mon tapuscrit, Leurs poings et dents serrés, l’estomac au talon, Les pousseront, mal gré, vers ce genre de faction, Pour qu’on porte attention à ces Ombres révoltées, Cette secte, invisible aux yeux des gros bonnets, Mais admise, reconnue quand ils en ont besoin ; La vengeance rédemptrice sera leur lot demain. Victor Hugo disait : - que la révolution Française avait été l’évènement second, Et des plus grand qui soit, juste après la naissance Du Christ. Et en cela j’y allie ma créance, Car, la révolution qu’ici même je pressens, Sera, mon cher Hugo, la troisième en son temps. C’est une question de temps, comm’ disait Mitterrand, Sous son fameux : il faut laisser le temps au temps. Et il avait raison, il n’est jamais trop tard, Mais faut-il que les Ombres se réveillent tôt, car, La camarde qui connaît les noms du ministère, Attend, avec patience, préparant leur litière, Pour le jour où des Ombres se mettraient en colère, Comme l’ont déjà fait les Croquants du Quercy Et Va-nu-pieds normands, incendiant les logis Des collecteurs d’impôts, tuants des officiers De la garde royale, et qui furent amnistiés Par Richelieu lui-même, pour que l’ordre renaisse ; Comme celles qui rasèrent la tête à Louis XVI, Ou lardèrent des Marat, telle fit Charlotte Corday, Et qui, en plus ont eu, pour louer leurs succès, Un hymne national et un quatorze férié, Pour fêter la prouesse des Ombre révoltées ! Alors, pourquoi pas un second quatorze juillet ? "C’est bien bon un élu", diront les vers de terre, C’est plus gras, plus goutteux que 12 prolétaires ! Oui, je sais, je plaisante ; in fine… il faut bien, Comme en the end du film, 1 où des petits martiens, Après avoir flingués toute une flopée d’hommes, Et, principalement, ceux qui pondent les dogmes, Se voient exterminés par le son suave et doux D’une musique populaire. C’est logique, après tout... La musique, c’est connu, ça adoucit les mÅ“urs,


1. Mars-Attacks. De Tim Burton - 1996.

Et les mÅ“urs, c’est connu, ça adoucit la peur, Car la peur, c’est connu, ça adoucit, de fait, L’idée même de vouloir être une Ombre révoltée. Le dénouement final d’une pièce de théâtre, Est l’instant où l’énigme dévoile son oracle, Où le thème soulevé trouve sa solution. Solution, qui n’est autre que la consommation Justifiée par les actes qui se sont amassés, Et qui, ipso facto, trouvent, in fine, sa clé. Et qu’elle soit, cette chute, désirée ou déniée Du spectateur, tant pis, la pièce fut telle créée. Ainsi le dénouement de ma pièce prophétie, Sera tel que les actes que je décris ici, Le préparent et l’obligent à sa chute destinée. Ça s’appelle l’évidence, et l’on ne peut la muer. Et ses Ombres révoltées, en anonymes soldats, Seront, à leurs problèmes, des Deus ex machina, 1 Transgresser les limites impossibles de l’éthique Morale de la conscience, n’est-ce pas une logique Que l’histoire a prouvée, et prouvera encore : Que le mal a toujours surpasser ses records ? La raison du plus fou est en ça la meilleure ?

1 : Deus ex machina : Dans le langage courant, l'expression s'applique aussi à un élément qui arrive par surprise et qui résout un problème bloqué jusque là. On peut donc dire d'une personne qu'elle est le deus ex machina si elle vient arranger un problème au dernier moment.

Et si ce fou c’est moi, mon pamphlet prometteur Sonnera juste à l’heure du cadran destinée, Et ces Ombres révoltées, qui, hier n’étaient rien, Par leurs actes isolés, deviendront tout demain ! Car ils auront beau faire avec leur baratin, Leurs décrets pansements et leurs lots de hochets, Je te le dis, lecteur, et souviens-toi s’en bien : Le fond de l’ère est prêt…


Histoires vraies.

La mienne : Dans la nuit du 7 au 8 mai 2007, nuit qui a suivi l’élection de Mr. Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, j’ai rêvé qu’un Suisse l’assassinait. Cela se passait lors d’une émission d’actualité : C dans l’air, animée par Yves Calvi. Serait-ce un oracle ?... Selon des spécialistes, les rêves seraient alimentés par l’actualité quotidienne propre à chaque individu. Aussi, sans être spécialiste, j’ai rêvé le mien ainsi : La Suisse est un pays étranger, mais surtout synonyme de richesses, de comptes numérotés pour protéger les fraudes fiscales et autres blanchiment d’argent, etc. Sarkozy étant super bien entouré d’amis richissimes, donc, défendant le capitalisme à outrance, mon inconscient a du amalgamer tous ces détails pour les faire resurgir la nuit. Le Suisse assassin, ne sera probablement pas Suisse, mais tout bonnement étranger, ou pauvre, c’est-à-dire également étranger à ce Capital. Reste l’émission, qui s’intitule : C dans l’air. Eh oui… c’est peut-être dans l’air tout ça… Non ? J’ai rêvé, soit, mais n’ai-je pas rêvé en Ombre révoltée ?

Celle d’un ex-employé des PPT à la retraite. Propos recueillis dans le nouvel Obs. n° 2345 du 15.10.09. Dans sa rubrique, Paroles aux lecteurs :

"En 18 ans, 24 collègues ont retourné leur violence contre eux-mêmes. "Cette mode"a ému par-ci, par-là, mais ne fera certainement pas changer les méthodes des DRH et des kapos serviles qui leur servent de courroie de transmission. La presse analyse fort bien la situation, mais personne ne se pose la vraie question. La vraie question est : "Et si la mode changeait ?" Si les victimes, au lieu de retourner la violence contre elles-mêmes, dirigeaient leur violence contre les managers de tous niveaux ?

Et je précise qu’à la date précitée mon livre n’était toujours pas édité…

"J’entends dans le lointain des cris prolongés de la douleur la plus poignante." Lautréamont. Les chants de Maldoror.

Et pour parachever mes Ombres révoltées, voici, très cher lecteur, un texte publié par André Langaney, (Agrégé de biologie et docteur d’État en biologie humaine. Professeur à l’Université de Genève et directeur du laboratoire d'Anthropologie biologique du Musée de l’homme.) Comme je le dit souvent, je ne suis ni scientifique, ni politique, et encore moins intello, mais quand l’humain pense et dit les, presque, mêmes choses, avoue tout de même, lecteur, que le doute n’est plus permis, non ? Voici donc sa pensée. Et j’espère qu’il m’excusera d’avoir osé copier-coller ici son texte trouvé sur le net, mais nos idées étant ci convergentes, je n’ai pu y résister. Milles excuses.

La violence ? Elle est déjà là !

- Quand un animal acculé ne peut plus fuir, il se retourne au dernier moment pour lutter, fût-ce de manière désespérée, contre son agresseur. Sinon, c'est l'inhibition de l'action, la déprime et la mort. La lutte violente est la pire solution, c'est parfois la seule ! le patronat et, à travers lui, ses actionnaires, réduisent des régions entières à la misère pour gagner, ailleurs, toujours un peu plus d'argent - dont ils n'ont, en général, plus rien à foutre. Les familles, ruinées par des licenciements imprévisibles dans des usines qui roulaient bien, sont acculées, entre banquiers, surendettement, chômage culpabilisé et déprime. Si les travailleurs protestent ou veulent négocier, on leur envoie des groupes anti-émeutes, parfois formés plus comme des chiens de combat que comme des fonctionnaires de police dévoués à la population. Ne serait-on pas acculé à moins ? Mais les convives du "Club du Fouquet 's" (j'aime pas trop Marianne, mais c'est une belle expression!) préposés à tout cela en France, ne sont jamais présents quand on ferme l'usine et l'on n'y trouve que des lampistes à séquestrer, parfois des salauds, pas toujours. Et le comité local n'a même pas les moyens de Louise Michel pour enquêter et sortir l'identité des vrais responsables des réseaux méphitiques enchevêtrés de l'internationale capitaliste. Les connards en costard, qui gémissent contre la violence faite aux "pauvres patrons…" mais n'ont que la République et les paroles hideuses de La Marseillaise à la bouche, feraient bien de se souvenir du nombre de têtes à leur image qu'il a fallu couper pour qu'ils en aient le loisir aujourd'hui ! Avant que les peuples ne recommencent, acculés par leur cynisme bien élevé, leur inhumanité et leur violence en col blanc... André Langaney.

Adresse aux Français amis des lois et de la paix.

"Jusqu’à quand, ô malheureux Français, vous plairez-vous dans le trouble et dans les divisions ? - Assez et trop longtemps des factieux, des scélérats, ont mis l’intérêt de leur ambition à la place de l’intérêt général ; pourquoi, victimes de leur fureur, vous anéantir vous-mêmes, pour établir le désir de leur tyrannie sur les ruines de la France ? - Français ! vous connaissez vos ennemis, levez-vous ! Je n'y porte pas atteinte en tuant Marat : condamné par l'univers, il est hors la loi. - Qu'à l'univers surpris cette grande action, soit un objet d'horreur ou d'admiration. Mon esprit, peu jaloux de vivre en la mémoire, Ne considère point le reproche ou la gloire. Toujours indépendante et toujours citoyen, mon devoir me suffit, tout le reste n'est rien. - Allez, ne songez plus qu'à sortir d'esclavage !... - Français ! je vous ai montré le chemin, vous connaissez vos ennemis ; levez-vous ! Marchez ! Frappez !" Charlotte Corday.

"La différence entre Charlotte Corday et mes Ombres révoltées, c’est : le faire savoir. Elle l’a fait savoir, Elle fut guillotinée, alors que si mes Ombres révoltées ne le font pas savoir… That is the question.

Il n’y a qu’un militaire qui puisse penser qu’il tue pour une raison.

La mort est le point final de son propre roman." JOZEF

"Etre, ou ne pas être, telle est la question. Y a-t-il plus de noblesse d'âme à subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante, ou bien à s'armer contre une mer de douleurs et à l'arrêter par une révolte ? Mourir... dormir, rien de plus ; et dire que par ce sommeil nous mettons fin aux maux du coeur et aux mille tortures naturelles qui sont le legs de la chair : c'est là un dénouement qu'on doit souhaiter avec ferveur. Mourir... dormir, dormir ! peut-être rêver ! Oui, là est l'embarras. Car quels rêves peut-il nous venir dans ce sommeil de la mort, quand nous sommes débarrassés de l'étreinte de cette vie ? Voilà qui doit nous arrêter. C'est cette réflexion-là qui nous vaut la calamité d'une si longue existence. Qui, en effet, voudrait supporter les flagellations et les dédains du monde, l'injure de l'oppresseur, l'humiliation de la pauvreté, les angoisses de l'amour méprisé, les lenteurs de la loi, l'insolence du pouvoir, et les rebuffades que le mérite résigné reçoit d'hommes indignes, s'il pouvait en être quitte avec un simple poinçon ? Qui voudrait porter ces fardeaux, grogner et suer sous une vie accablante, si la crainte de quelque chose après la mort, de cette région inexplorée, d'où nul voyageur ne revient, ne troublait la volonté, et ne nous faisait supporter les maux que nous avons, par peur, de nous lancer dans ceux que nous ne connaissons pas ? Ainsi la conscience fait de nous tous des lâches ; ainsi les couleurs natives de la résolution blêmissent sous les pâles reflets de la pensée ; ainsi les entreprises les plus énergiques et les plus importantes se détournent de leur cours, à cette idée, et perdent le nom d'action..." Hamlet de Shakespeare.

"La nécessité de révolte est en tous naturelle et éternelle.

C’est d’une banalité affligeante que de se dire révolté, car n’importe qui l’est un jour ou l’autre contre tout et rien. Encore faut-il aller jusqu’au bout de sa révolte afin d’en faire une œuvre.

Le peuple est sage parce qu’on l’a rendu craintif.

Combien de Gaston Dominici ont payé et payeront encore, pour sauver les apparences d’intérêts soi-disant... supérieurs ?...

Dans tous les manuscrits les barbares sont partout, et leurs victimes les lisent pieusement à genoux.

La foule est un jardin que cultivent les rois." JOZEF