Maria Occhipinti

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Maria Occhipinti fut anarchiste, féministe et une "figure de tête" dans l'Insurrection antimilitariste de "NON SI PARTE!" de Raguse(Italie).

Sa vie[edit]

Maria Occhipinti naît à Raguse en 1921, dans un milieu populaire très serré, mais ça ne l'empêche pas de s'engager contre la discrimination à caractère sexuelle et d'être au première ligne du combat contre l'arrogance militariste.

Le matin du 4 janvier 1945, à Raguse, à mi-chemin entre la voie publique Vittorio Veneto et la rue 4 Novembre, Maria, âgée de 23 ans et déjà mariée et enceinte de 5 mois, se coucha de tout son long devant un camion militaire plein de jeunes râtelés dans un quartier bas de Raguse, avec l'intention de faciliter leur fugue et la désertion. Une insurrection se déclancha et des soldats se mirent à tirer sur la foule. Après des jours et des jours d'affrontements violents, la révolte est étouffée par l'arrivée de la Divisione Sabauda(une division militaire d'infantrie). Au moins une centaine d'insurgés, la plupart communistes, sont incarcérés. Maria est la seule femme condamnée, d'abord à la détention (Ustica), puis à la prison Benedettine di Palermo (subséquemment l'historiographie officielle présenta cet évênement comme une régurgitation fasciste et une tentative séparatisme).

Quand elle retourne à Raguse, à 25 ans, elle rencontre sa fille qu'elle n'avait jamais vue et un mari qui avait reconstruit sa vie avec une autre femme. La famille et les ragusien(ne)s la reçurent avec colère et froideur, la considérant comme une femme indigne parce qu'elle avait participée à la révolte et trop distante de la tradition qui attribuait aux femmes le rôle d'éternelles subordonnées à l'homme. Dédaignée de tou(te)s, elle partit pour la ville avec sa fille et emménagea d'abord à Naples, puis à Ravenne, à San Remo, à Rome, pour atterir à Milan. Par la suite, elle s'établie en Suisse, où elle écrit, en autodidactie, son auto-biographie, Una donna libera (Une femme libre).

Continuellement, elle voyage et est transférée dans d'autres pays: le Maroc, la France, le Canada, pour en ensuite se rendre à New York, où elle travaille comme infirmière. En 1973, elle s'installe définitivement avec sa fille à Rome, où elle continue ses activités révolutionnaires avec l'idée de publier des articles surtout à caractère social et politique. Elle dénonce la position injuste des domestiques, qui travaillent comme des esclaves au service des riches bourgeois, parfois forcés d'endurer des violences sexuelles, et pendant ce temps, les cultivateurs/trices sont exproprié(e)s des terres qu'ils et qu'elles travaillent, en périphérie de Raguse, à des prix dérisoires.

À Rome, elle recommence à écrire avec son ancienne ferveur. Elle compose des nouvelles qui feront par la suite parti du recueil "Il carrubo ed altri racconti"(Le caroubier et d'autres histoires), publication post-hume de Sellerio.

Après une période de fort lien avec le Parti Communiste arriva la rupture définitive lorsque le PCI condamna le motions ragusiennes de complicitées avec les fascistes et les séparatistes. Maria tissa par la suite des liens avec le mouvement anarchiste: elle écrivit une lettre de riposte à Feliciano Rossito, soutenant d'abord un soulèvement antimonarchique et antimilitariste, qui prendra racine dans le profond malaise du peuple, fatigué de la guerre et des taxes du gouvernement.

Maria Occhipinti meurt à Rome le 20 août 1996.

L’autobiographie[edit]

Una donna libera(Une femme libre) est l'autobiographie d'une invicible rebelle, dont la révolte consistait en premier lieu en l'affirmation du droit de parole(liberté d'expression) dans les manifestations et dans ses écrits. C'est la biographie d'une femme incapable de concevoir, avant de le supporter, le rôle propre inégal et subordonnant déterminé par le sexe et la naissance. Dans son livre, Maria s'interroge entre autres, sur la condition primitive de la femme sicilienne, l'obscurantisme religieux et la guerre.

Ce livre s'inscrit dans le dernier filon du néoréalisme, mais passa inaperçu à ses débuts. Il fut par la suite, en 1976, en publication à la presse la Feltrinelli, avec en préface un long essai de Enzo Forcella. Ce travail commença à susciter l'intérêt et en décembre de la même année, gagna le prix Brancati-Zafferana. Maria fut l'une des grandes personnalités de la littérature féminine et son livre commença à être utilisé comme texte d'étude dans de nombreuses écoles. Plusieurs traductions en furent fait et la RAI lança l'idée d'une adaptation cinématographique.

Citations[edit]

"Je me suis demandé qui avait inventé ces traditions et pourquoi la femme fut considérée un être à soumettre et dominer.
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Mi domandavo chi avesse inventato queste tradizioni e perchè la donna fosse considerata un essere da sottomettere e dominare".

Voir aussi[edit]

Occhipinti, Maria Occhipinti, Maria