Le Père Peinard

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Le père Peinard est un journal anarchiste fondé en 1889 par Emile Pouget. (Sous titré à partir du numéro 21 Réflecs d'un gniaff.)

Le père Peinard sort de façon hebdomadaire, distillant au travers ses articles au ton populaire des attaques en règle contre le système politique et économique de l'époque. Les thèmes abordés sont aussi variés que l'Action directe, l'antimilitarisme, l'Anticléricalisme, la dénonciation de la répression et tout autre critique de la "bourgeoisie" et des "exploiteurs".

Souvent poursuivi judiciairement à cause de ses appels à l'Action directe, Le Père Peinard voit ses gérants changer régulièrement, ceux-ci écopant de peines de prison ou d'amendes, ce qui n'a cependant jamais empêché la publication du journal.

En 1893 sont adoptés les lois scélérates visant à interdire toute forme de propagande anarchiste, Le Père Peinard est particulièrement visé et le dernier numéro de la première série paraît le 21 février 1894.

Pouget se réfugie à Londres où il entreprend la publication de la "série londonienne" du Père Peinard qui comprendra huit numéros et s'étendra de 1894 à 1895.

C'est en retournant en France en 1895, après avoir été acquitté, que Pouget relance le journal, d'abord sous le nom de La Sociale puis en lui redonnant son nom original en octobre 1896. Le dernier numéro de cette deuxième série paraît le 1er mai 1899.

La troisième série paraît de janvier à avril 1900. En 1902 paraît l'unique numéro de la quatrième série du Père Peinard


Citations[edit]

La politique ? Le vieux gniaff s'en occupera juste assez pour en fiche sa salopise en lumière ; par l'accumulation des faits, il prouvera la malfaisance permanente des gouvernants. Puis, c'est avec une faramineuse jubilation qu'il crossera les souteneurs de la société actuelle. Les Gallonards qui abrutissent nos fistons dans leurs casernes, au point de les transformer en assassins de leurs paternels, de leurs frangins et de leurs amis. Les Ratichons qui rêvent le rétablissement de l'Inquisition et qui, avec leurs cochonnes de Croix, empoisonnent le pays. Les Jugeurs qui distribuent l'Injustice au gré des dirigeants, sont patelins avec les gros bandits et teignes avec les mistoufliers. Pas un de ces chameaux, non plus que les autres vermines, ne passera au travers et n'évitera l'astiquage du père peinard. 14 janvier 1900


Nom de Dieu, ça a l'air de chauffer bougrement dans tous les patelins. Si ça marche sur ce pied, nous allons en voir de belles : ça pourrait bien être le commencement de l'entrée en danse. Dans le Pas-de-Calais et dans le Nord, les mineurs se remuent et font du pétard. En Belgique, dans un patelin qui est tout noir de charbon, le Borinage, et où les pauvres bougres triment dur et gagnent peu, ça bibelotte aussi. Les Angliches eux, font des réunions épastrouillantes, dans les rues et sur les places. Ils sont des milliers et des milliers à discuter la question de la Grève Générale. 3 novembre 1889




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