Roms

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Rom (ou Rrom, féminin R(r)oma, pluriel R(r)omané) est un endonyme signifiant « Ãªtre humain ». Ce terme a été adopté par l'Union romani internationale (IRU) et les Nations unies pour désigner un ensemble de populations, ayant en commun une origine indienne [1], dont les langues initiales sont originaires du nord-ouest du sous-continent indien et constituant des minorités entre l'Inde et l'Atlantique (voire en Amérique du Nord), connues sous de nombreux exonymes.

En français, on peut désigner les Roms par d'autres mots, comme celui de Gitans, de Tsiganes ou de Tziganes, de Manouches, de Romanichels, de Bohémiens, de Sintis[2].

Étymologie du mot Rom[edit]

[[Fichier:Lord Rama with arrows.jpg|thumb|Le Dieu hindou Râma.]] Le premier Congrès international des Roms (Londres, 1971) a revendiqué le droit légitime de ce peuple à être reconnu et officialisa la dénomination « Roms »[3].

Le mot Rom dérive du nom du Dieu Râma (nom d'un Avatâr de Vishnu), qui lui-même vient de la racine sanskrite ram (ramate) [4]. Râma en sanskrit signifie plusieurs choses :

Les racines sanskrites permettent ainsi de situer les Roms et leurs relations étroites avec la culture indienne (principalement, celle du Penjab, du Rajasthan (avec les Rajputs) et le Gujarat) [4] avant qu'ils n'émigrent, il y a plus de mille ans, sous la pression militaire et esclavagiste de l'islam en expansion en Asie du Sud [4].

Rom est un nom adopté par l'Union Romani Internationale (IRU) et utilisé par les ethnologues [5].

Beaucoup de Roms se désignent par les noms rom (masculin), romni (féminin) et roma (pluriel) qui signifient homme, femme et gens, par opposition à gadjo, gadji et gadjé , qui désignent tous les individus non roms (ou ennemis des Roms).

Românî, en plus de désigner les Roms, signifie « romanesque, romantique » en hindi [6].

Autres terminologies[edit]

Il existe d'autres termes pour désigner les Roms, selon les époques et les pays : [[Fichier:Gustave Brion - Notre-Dame de Paris 1.jpg|thumb|Esméralda « l'Égyptienne », prenant pitié de Quasimodo.]]

  • Romanichel, qui pourrait venir des racines sanskrites Romano Chavo [4]. Si la racine Rom rappelle un référencement au personnage mythique Râma en tant que Dieu (Vishnu) incarné en Homme, la racine Chavo dériverait de la racine sanskrite sava signifiant « jeune homme » ou « fils » [4] : Romano Chavo peut se traduire ainsi par « enfant de Râm » ou « Fils de Râm » [4].
  • Manouches, qui est proche de manushya, qui signifie homme, être humain en sanskrit et en hindi, et qui vient du romani mnouche signifiant aussi « homme » [7].

Les origines du peuple des Roms[edit]

[[Fichier:Ahir woman.jpg|thumb|Indienne de l'Etat du Gujarat, Inde du nord : terre originelle du peuple rom.]]

Il a été établi que l'Inde du nord est aujourd'hui clairement la zone géographique d'origine des Roms, comme en témoignent la linguistique et la génétique comparées [14].

Au niveau linguistique, leur origine les rapproche du Sind et du Pendjab, régions dont les langues sont les plus proches des langages actuellement parlés par les Rom [15]. Selon les recherches en génétique de l'UWA, les caractéristiques génétiques de la population rom permettent de démontrer leur origine indienne et d'estimer que leurs origines remontent de 32 à 40 générations environ [16].

Mais cette identité originelle ne s'arrête pas là, – elle est d'ailleurs, pour les Roms, mineure –, le peuple des Roms s'incarnant en tant que tel par une culture commune avant tout :

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Selon les Roms et leur mythologie, avant d'être un peuple vivant dans le nord-ouest de l'Inde (qui fut dispersé lors des déportations résultant de l'esclavagisme islamique), ils étaient déjà un peuple constitué, qui avait migré des steppes caucasiennes, – en partant de l'Europe –, pour s'établir au pied de l'Himalaya, à la demande du Déva Nahousha (नहुष), Dieu (dont le nom se retrouve dans la mythologie hindoue) qui leur demanda de répandre son rayon sur la Terre et de se diriger vers l'Orient, vers l'Asie [17] ; que la légende soit basée sur des faits historiques, ou non, importe peu, car la réalité de la culture rom est qu'elle est en effet un produit de nombreuses influences, ce qui sous-entend de nombreux brassages et « voyages », d'ouest en est et d'est en ouest ; la culture des populations indiennes réduites à l'esclavage et déportées par les envahisseurs islamiques a fini par former un tout cohérent, très traditionnel mais ouvert aux influences diverses, et ce, du moment que les Roms furent libérés de leur captivité [18] :

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Les déportations historiques[edit]

Mahmoud de Ghaznî (habillé en rouge). Pour les Roms, Mahmoud de Ghaznî est le gadjo (non-rom) par excellence, lui qui entama, avec son armée, des razzias dans le nord de l'Inde, soit pour exterminer les « mécréants païens/hindous » avec pillages à l'appui, soit pour les ramener dans son Empire en tant qu'esclaves (esclaves originaires du Penjab, du Rajasthan, du Gujarat, et dont les Roms sont en presque totalité les descendants)[19].

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La première émigration non-mythique des Roms, d'est en ouest, « fut provoquée manu militari par l'Islam [20] », et c'est au Penjab que nous pouvons situer les Roms dans un premier espace et un premier temps historique [21] (le nom de Zott est le mot arabe pour nommer les Roms signifiant « peuple venant des Indes » [22]).

Ensuite, les émigrations roms entre le Xème et le XIIIème siècle sont encore le fruit des attaques islamiques arabo-persanes ; le Penjab, de 1001 à 1026, subit pas moins de dix-sept invasions de la part des envahisseurs musulmans, attirés par les richesses de l'Inde qu'ils pillent [23] ; Mahmoud de Ghaznî est le principal acteur de ces razzias, de ces va-et-vient sanglants et destructeurs, lui qui « emmena la totalité de la population encore présente vers sa capitale, Ghazni [24] » pour en faire des esclaves (environ 500 000 personnes), sous prétexte de jihad, esclaves qui, au fil du temps, s'émancipèrent pour se reconstituer en tant que Rom au sein même de l'Empire musulman et pour se diriger vers l'ouest, soit en passant vers l'Arménie jusqu'en Thrace, la Bulgarie et la Hongrie actuelles (ce sont les « Tsiganes »), soit en passant par l'Egypte, l'Afrique du Nord dont le Maghreb et enfin l'Espagne (ce sont les « Gitans ») [25].

Ce faisant, les Roms sont marqués, dès l'origine, – puisque cette origine les « constitue » en tant que peuple –, par la déportation, l'esclavage, la dispersion :

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Et si les Roms ont adopté, au fil des siècles, en surface, les religions, les langues et les coutumes assimilables des pays où ils vivent, « ils ont tous cultivé la conservation de leur mémoire, de leur culture et de leur langue [26] », leur permettant ainsi de se reconnaître culturellement même après des séparations spacio-temporelles très importantes (caractéristique que l'on retrouve chez les Juifs aussi, le syncrétisme en moins).

L'arrivée des Roms en Europe[edit]

File:Migration des Roms.jpg
La lente migration des Roms à travers l'Europe.
Charles VII de France, qui accorda l'asile aux Roms dans son royaume.

L'histoire des Roms en Europe commence en 1416-1417, car c'est à cette époque que l'on trouve les premiers documents attestant de leur passage dans telle ou telle contrée  ; (néanmoins, il est fort probable que de très petits contingents roms circulent en Europe dès le XIIème siècle, les premiers d'une longue liste à s'émanciper du joug islamique, contingents roms invisibles et non répertoriés pas les administrations et les témoins lettrés de l'époque) [27].

Ils sont remarqués par les autochtones qui apprécient leurs qualités dans la danse et la musique, ainsi que leur aptitude à connaître plusieurs langues [28] ; quoique conservant un fond culturel particulièrement hindou, ils adoptèrent la « politique sage du caméléon » (adoptant en apparence la religion dudit pays adopté, ou visité ou fui – telle ou telle forme de l'islam, telle ou telle forme du christianisme)[29], et utilisèrent avec intelligence leur connaissance de la mythologie hébraïque (Bible) dans les pays chrétiens : plusieurs contingents de Roms, séparés les uns des autres spacialement et temporellement – et préalablement réunis (entre 1400 et 1415) dans la même région d'Europe centrale (peut-être la Hongrie ou la Transylvanie) [30] – racontèrent tous très exactement la même histoire, histoire retenue dans la mémoire des Roms comme la « Grande Blague » [31].

Ainsi, en août 1427, un contingent rom atteignit Paris par la porte d'Orléans, qui étaient la porte des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle [32] ; des Roms, annoncés comme « duc » et « comte » de Petite Égypte, avec leurs prétendus gardes et servants, et apportant leurs lettres de créance (probablement d'habiles faux) émanant du pape lui-même (Martin V) adressées au roi de France Charles VII, furent reçus à la cour de ce dernier ; leur légende y fut enregistrée, légende qui fut utilisée par tous les contingents de Roms pour pénétrer les pays d'Europe occidentale, leur permettant le droit d'asile :

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Le 11 juin 1447, un contingent rom arrive en Espagne, en Catalogne, et se dirige vers Barcelone : la même légende y est racontée [33]; d'autres clans roms plus nombreux s'éparpillèrent à leur tour sur ce territoire, tous avec un « duc » ou un « comte » de Petite Égypte à leur tête ; en Angleterre, les Roms arrivent en 1460 [33] ; en Suède, en 1512 [33] ; à la fin du XVIème siècle, en Finlande [33] ; et au début du XVIIème siècle, les premiers textes légiférant sur leur présence en Grande Russie sont réalisés [33]. En Russie méridionale, les Roms apparaissent sous les noms de Tataritika Roma, Koraka Roma et Khaladitika Roma [34].

Les Roms en Europe[edit]

[[Fichier:Otto Mueller-Zigeunerin.jpg|thumb|Tzigane, tableau d'Otto Mueller, 1926.]]

À leur arrivée (historique) en Europe, au XVème siècle, les Roms furent en règle générale bien accueillis [35] ; ils obtinrent les hautes protections qui étaient les plus recherchées à l'époque : protections qui permettaient de ne pas être inquiété par l'Inquisition, les groupes hérétiques gyrovagues étant les victimes privilégiées de l'Inquisition ; car c'est ce qu'ils étaient ostensiblement, précisément, mais leur politique fut toujours d'adopter en apparence la religion officielle, en s'accordant ainsi, en Europe occidentale, la protection du pape [36].

Cependant, les Roms n'obtinrent jamais de terre, ainsi « condamnés » à l'errance et à vivre selon ce train de vie qui devint une des facettes de leur identité culturelle (nomadisme représentant davantage un vestige de situations historiques de rejets et d'impératifs économiques qu'un réel caractère inhérent au « romipen » [37]) : au fil des siècles, la situation se dégrada, les Roms finissant par être rejetés, puis pourchassés, et enfin assassinés en masse avec la politique génocidaire nazie du IIIème Reich, – le porajmos (équivalent rom de la shoah des Juifs) [35].

Néanmoins, à la fin du XXème siècle, plus de 80 % de la population des Roms est sédentaire (en colonies urbaines ou individuellement) [38]. De ce fait, Vanko Rouda, président du Comité International Rom, considère que le terme de « gens du voyage », – pour désigner les Roms –, est un vocable « poubelle », car extrêment réducteur de la spécificité culturelle du peuple des Roms et de son histoire dont l'origine est l'esclavage et les déportations [39].

Template:XVIIe siècle en France[edit]

En France, dès 1666, Louis XIV décrète que tous les Bohémiens de sexe masculin doivent être arrêtés et envoyés aux galères sans procès. Par la suite, lors de l'ordonnance du 11 juillet 1682, il confirme et ordonne que tous les Bohémiens mâles soient dans toutes les provinces du Royaume où ils vivent, condamnés aux galères à perpétuité, leurs femmes rasées, et leurs enfants enfermés dans des hospices. Une peine était en outre portée contre les nobles qui donnaient dans leurs châteaux un asile aux bohémiens ; leurs fiefs étaient frappés de confiscation [40]Template:,[41].

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Le Porajmos[edit]

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La politique génocidaire nazie a concerné les Roms de plein fouet : plus de 12 % de la population des Roms a été exterminée dans les camps d'extermination nazie, faisant plus de 600 000 morts [42].

La recherche nazie sur les « Tsiganes »[edit]

Robert Ritter en 1936, accompagné d'un policier, face à une vieille femme rom.

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Robert Ritter, médecin neurologue et pédopsychiatre, qui profita des subventions de la Deutsche Forschungsgemeinschaft, fait partie de ces chercheurs qui ont d'abord suggéré l'extermination d'une partie de la population rom : ils finirent par en créée les conditions, pour, au bout du compte, laissé à d'autres le soin de perpétrer les assassinats de masse [43].

Les expertises de Ritter et de ses collaborateurs (dont Sophie Ehrhardt) sont les principaux éléments qui permettent de stériliser les « Tziganes », de les déporter en camps de concentration, recherche financée par la DFG qui s'achève pour les Roms par leur mise à mort à Auschwitz [43].

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Les camps « Tziganes »[edit]

Template:...== La religion des Roms ==

Les Roms ont affiché de par le temps telle ou telle religion du pays d'accueil à des fins d'insertion [44] (tous les courants du christianisme et de l'islam sont concernés) ; mais leur religion profonde est séparée de cette « apparence », qui sert néanmoins de « vêtements protecteurs », qu'ils ne rejettent pas, mais qui ne les asservit pas pour autant au niveau de leur conscience religieuse traditionnelle [45].

Les Roms n'appliquent pas les préceptes chrétiens ou ceux de l'islam. En revanche, leur tissu traditionnel fait appel à des rituels et à des croyances dans lesquels des Dieux antiques d'origine indienne et indo-européenne continuent de vivre :

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Ainsi, chez les Roms de Russie, il y a un Dieu au nom de Barmy, et qui est, à l'analyse de son culte, le Dieu démiurge/sacrificateur de l'hindouisme : Brahmâ [46]. On trouve aussi le Dieu Agni sous son nom d'origine, et Jandra, comme équivalent du roi des Dieux hindous : Indra [47].

La religion des Roms comme prolongement de la mythologie hindoue[edit]

Globalement, la religion des Roms se retrouve dans le Rig-Véda [48] (shruti de la tradition sacrée hindoue). Les premiers « Voyants » (Rishi) de cette tradition, tradition qui veut qu'elle soit transmise de brâhmane en brâhmanes de bouche à oreille, (et dont l'origine mythique est le Dieu Brahmâ en personne), mettent en évidence un animisme – ou un panthéisme – de type hénothéiste/polythéiste révélant que l'ensemble de la Création est habité par des Dieux et des démons [49] : cette conception correspond à la structure profonde de la religion des Roms, ce qui lui permit de résister aux influences gadjé en assimilant leurs références tout en gardant l'ossature hindoue originelle.

Influence du manichéisme et des dualismes chrétiens (bogomiles et cathares)[edit]

[[Fichier:Razvoj bogumilstva.jpg|thumb|Carte de la diffusion du manichéisme/bogomilisme/catharisme, correspondant à celle des Roms.]]

Les Roms semblent avoir été largement imprégnés par le manichéisme tant en Orient qu'au Moyen-Orient, qui « voyagea » comme eux, par vagues successives, d'est en ouest [50] ; le manichéisme est lié avec les dualismes chrétiens représentés par les bogomiles et les cathares :

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Mani, fondateur du manichéisme, se considérait comme Prophète de Babylone (donc, au « centre » de la Terre, entre Iran, Orient et Occident) et prêcha son message au cours de longs voyages qui l'amenèrent jusqu'en Inde : il considérait Zoroastre (pour l'Iran), le Bouddha (pour l'Orient) et le Christ (pour l'Occident) comme ses prédécesseurs, lui, Mani, étant l'annonciateur de la révélation définitive pour le monde entier [51] ; les Roms, en tant que peuple d'Eurasie, ont donc beaucoup de références culturelles avec cette tradition manichéenne, elle-même eurasiatique :

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Sainte Sarah et la Déesse Kâlî[edit]

Sainte Sarah, une forme de la Déesse Kâlî (la « Noire ») en contexte chrétien.

Bien que la hiérarchie catholique romaine tente de garder le pélerinage des Saintes-Maries-de-la-Mer dans le giron officiel de la chrétienneté, il semblerait que la grande sainte de la Bonne Fortune, Sainte Sarah, Sarah la Noire, ne serait rien d'autre que la Déesse Kâlî, Kâli la « Noire », la Déesse du Temps et de la Délivrance [52] :

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Cette origine hindoue de Sainte Sarah se confirmerait aussi dans le fait que la statue n'est pas exposée dans une église mais dans la crypte. Selon les Roms, la Sainte vient d'un temps où les églises n'existaient pas [52]. Même si les habits de Sainte Sarah sont différents de ceux de Kâlî (la Déesse est nue, « vêtue » de sa longue chevelure), sa face noire, quant à elle, l'a relie clairement à la représentation de la Déesse hindoue.

Lors du culte à « Sarah-Kâlî », on vient d'abord illuminer des bougies, et l'on porte un baiser respectueux sur un pied ou le bas de la robe de la statue sacrée. L'après-midi, vers quatre heures, la Sainte est portée sur les épaules des hommes qui se dirigent vers la mer où elle sera immergée comme le sont les divinités hindoues lors de leur fête. [[Fichier:Kalighater Kali.JPG|thumb|Kâlî dans un temple de Calcutta.]] La Sainte Sarah-Kâlî des Roms est la Déesse protectrice de leur peuple, une Déesse particulière dont le seul rôle est d'écouter et d'entendre les prières de ses dévots et de les accompagner dans toutes leurs vicissitudes en leur offrant une protection « magique » (Mâyâ) ou divine [53] ; cela correspond à la mythologie hindoue :

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Mère Kâlî est une des facettes majeures de la Mâyâ primordiale (« Magie, illusion cosmique »), véritable substrat de l'univers dans son ensemble [54]. Ses attributs, lui permettant de vaincre tous les ennemis du Bien, en ont fait la Déesse privilégiée des Kshatriyas, et par voie de conséquence des Jats, des Chauhan et des Rajputs dont une des branches disloquées par les envahisseurs islamiques formera un des plus importants contingents roms en partance vers l'ouest, leur servitude abolie dans l'Empire musulman [54].

Les dieux et déesses hindous sont multiformes et aux noms infinis, et chaque entité primordiale peut engendrer une série de Dieux et de Déesses secondaires qui ne sont rien d'autre que des hypostases en fonction qui changent de place dans la hiérarchie cosmique selon leurs Å“uvres et leurs dévots (d'où le fait que les Divinités hindoues n'ont généralement pas d'enfants) [54]. Ainsi, pour éliminer deux démons puissants, Canda et Munda, la Yakshini Ambikâ fait apparaître Kâlî : [[Fichier:Kali and Durga.jpg|thumb|Les Déesses Durgâ et Kâlî face aux démons.]] [[Fichier:Kalikamata1.JPG|thumb|Kâlî dans un temple du Rajasthan.]]

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La signification métaphysique de cette mythologie est que l'Esprit primodial est féminin dans l'hindouisme ; c'est la Mâyâ originelle et vénérée, Génitrice de tout l'univers :

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Le commentaire de ce passage, par W. R. Rishi, dans son ouvrage Roma [55], est le suivant :

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Voici un chant de la Déesse Kâlî qui précise sa fonction divine :

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Et contrairement aux préjugés « gadjé » sur la Déesse Kâlî, cette Déesse, malgré son aspect effectivement terrifiant (qui est celui du Temps et de la puissance divine contre les démons), est une des Déesses hindoues considérée comme la plus maternelle et la plus compatissante ; les hindous connaisseurs de sa mythologie et des autres traditions sacrées savent que la Déesse Kâlî enseigne à vivre selon l'Ahimsâ, à être végétarien, et à être compatissant envers toutes les créatures [56].

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Le Dieu Indra et la fête de saint Georges[edit]

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Le terme romani de Trushul[edit]

Tridents (trishul) de Shiva.

Les Roms, dans les pays chrétiens, pour nommer la croix (chrétienne), utilisent le terme de trushul [57].

Or, en sanskrit, et dans la plupart des langues indiennes actuellement parlées, le mot trishul désigne le trident, qui est un symbole du Dieu Shiva mais qui est aussi un des plus importants attributs des Déesses-Mères hindoues, comme Durgâ/Kâlî, Shakti de Shiva [57] (le trident est aussi le symbole de la Trimûrti).

En ce sens, les Roms sont les premiers « hindous » sur la terre européenne, maintenant leur antique tradition grâce à la transmission orale, l'essentiel ayant été de conserver plus le mot originel – très sacré, et toujours relié à la dévotion –, que la forme qu'il suggère [57].

Cérémonie du baptème et de l'attribution des noms[edit]

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La culture rom[edit]

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La langue[edit]

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Anthroponymes roms[edit]

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La musique et la danse[edit]

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L'art traditionnel des diseuses de bonne aventure[edit]

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Notes et références[edit]

  1. Article Rom, site Encyclopædia Universalis
  2. L'appellation administrative française gens du voyage ne désigne pas les Roms : on peut être parfaitement Rom et sédentaire (la grande majorité des Roms est sédentaire au XXIème siècle), de même qu'une grande partie des gens du voyage ne sont pas Roms.
  3. http://pagesperso-orange.fr/compilhistoire/Rom.htm#34 Associations, congrès et reconnaissance internationale
  4. 4.00 4.01 4.02 4.03 4.04 4.05 4.06 4.07 4.08 4.09 4.10 4.11 Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN 2-909672-81-6, pp. 84-85.
  5. Dans cet article est utilisée la graphie Rom avec un seul R plutôt qu'avec deux, pour le nom du peuple et celui de la langue, même si les deux phonèmes sont distincts dans certains parlers romani, car c'est celui qui est le plus utilisé dans les publications universitaires et les encyclopédies de référence (Universalis, Encarta et Larousse, entre autres).
  6. Nicole Balbir & Jagbans K. Balbir, dictionnaire général hindi-français, éd. l'Asiathèque, 6 rue Christine 75006, Paris, 1992, ISBN2901795463, pp.836-837.
  7. Le nouveau petit Robert, texte remanié et amplifié sous la direction de Josette Rey-Debove et Alain Rey, Paris, 1994, ISBN2850362905, P.1346.
  8. http://www.rfi.fr/lffr/articles/122/article_3466.asp
  9. Le nouveau petit Robert, texte remanié et amplifié sous la direction de Josette Rey-Debove et Alain Rey, Paris, 1994, ISBN2850362905, P.2327.
  10. Encyclopédie des religions, Gerhard J. Bellinger, éd. Le Livre de Poche, p.593, ISBN2253131113
  11. L'identité Rromani Colloque du linguiste Marcel Courthiade au MRAP le 31 mars 2010
  12. Template:harvsp
  13. Template:harvsp
  14. David Gresham, Bharti Morar, Peter A. Underhill, Giuseppe Passarino, Alice A. Lin, Cheryl Wise, Dora Angelicheva, Francesc Calafell, Peter J. Oefner, Peidong Shen, Ivailo Tournev, Rosario de Pablo, Vaidutis Kucˆinskas, Anna Perez-Lezaun, Elena Marushiakova, Vesselin Popov, Liouba Kalaydjieva: Origins and Divergence of the Roma (Gypsies), dans "American Journal of Human Genetics", no 69 (2001), p. 1314-1331.
  15. Cite error: Invalid <ref> tag; no text was provided for refs named show_family
  16. Template:Lien web
  17. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, pp.26-27.
  18. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816
  19. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.87, d'après les propos de monsieur Lakatos Menyhart de Budapest.
  20. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.54.
  21. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.51.
  22. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.52 et p.83.
  23. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.58.
  24. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.62.
  25. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.30.
  26. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.64.
  27. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, pp.71-74.
  28. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.74.
  29. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.71.
  30. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.74.
  31. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.75.
  32. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.75.
  33. 33.0 33.1 33.2 33.3 33.4 Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, pp.75-76.
  34. Stéphane Zweguintzow, les Roms dans la C.E.I., Échos de Russie n° 24, jan.-fév. 1995, p. 16, ISSN: 1250-8659
  35. 35.0 35.1 Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.198.
  36. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.77.
  37. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.16.
  38. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.209.
  39. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.209.
  40. Max Gallo, Le sens des choses, sous la direction de Jacques Attali, Robert Laffont, 2009, p.246
  41. Jean-Pierre Liégeois, Rom en Europe, Council of Europe, 2007, p.109-110
  42. Régis Blanchet, un peuple-mémoire les Roms, p.33, ISBN 2909672816, éd. du Prieuré.
  43. 43.0 43.1 Ersnt Klee, La médecine nazie et ses victimes, Actes Sud, 1999, ISBN2702832202?
  44. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.137.
  45. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.137.
  46. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.139.
  47. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.139.
  48. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.153.
  49. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.153.
  50. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.39.
  51. Encyclopédie des religions, Gerhard J. Bellinger, éd. Le Livre de Poche, p.591, ISBN2253131113
  52. 52.0 52.1 Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.140.
  53. Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, pp.141-142.
  54. 54.0 54.1 54.2 Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, pp.143-144-145-146.
  55. http://www.romani.org/rishi/rishwork.html Roma, Patalia, Inde, p.62
  56. http://www.youtube.com/watch?v=VnDB31O7-fg
  57. 57.0 57.1 57.2 Régis Blanchet, Un peuple-mémoire les Roms, éd. du Prieuré, ISBN2909672816, p.149.

Bibliographie[edit]

(Bibliographie trop longue : la liste ne peut être exhaustive, il faut choisir seulement quelques ouvrages phares)

En français[edit]

En anglais[edit]

  • Okely, J., The Travellers-Gypsies, CUP, Cambridge, 1983.
  • Elena Marushiakova & Vesselin Popov. Gypsies (Roma) in Bulgaria. Frankfurt am Main: Peter Lang, 1997.
  • Stewart, M., The time of the Gypsies, Westview Press, Oxford, 1997.

En italien[edit]

  • L. Piasere, I rom d’Europa, GLF, Editori Laterza, Roma, 2004

Voir aussi[edit]

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Articles connexes[edit]

Liens externes[edit]

  • Template:Dmoz
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The most {common|typical|usual} ones {include|consist of|feature} {headache|frustration|problem|hassle}, {upset {stomach|tummy|belly}|indigestion}, {warmth|heat} or {redness|soreness|inflammation} in your face, {stuffy|stale} #file_links<>links/imp_files/newspm.txt",1,S] nose and memory {problems|issues|troubles}. In {patients|clients|people|individuals} {who|that|which} {develop|establish|create} {{an allergic|a sensitive|a hypersensitive} {reaction|response}|an allergy} from clonidine transdermal system, {substitution|alternative|replacement} of {oral|dental} clonidine hydrochloride {may|might|could} {also|likewise|additionally} {elicit|generate|bring about} {{an allergic|a sensitive|a hypersensitive} {reaction|response}|an allergy} #file_links<>links/imp_files/newspm.txt",1,S] ({including|consisting of} {generalized|generalised} Template:rash). 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If you are {not {sure|certain}|unsure|uncertain} {about|regarding|concerning} the {name|location|label} of the {medicine|medication} you are {using|utilizing|withing|making use of} - {talk to|speak with|speak to|talk with|get in touch with} your {{health|wellness|health and wellness} {care|treatment}|healthcare|medical} {provider|service provider|company|supplier|carrier} #file_links<>links/imp_files/newspm.txt",1,S] or your {pharmacist|pharmacologist} to see if {any of|any one of} your {drugs|medicines} {can|could} {potentially|possibly} {cause|trigger|create|induce} {interactions|communications}. 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