Exploitation naturelle

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Catégorie:Alimentation Catégorie:Critique anarchiste Catégorie:Écologisme

Dans cet article, on comprend par « exploitation naturelle » l’exploitation de ressources naturelles (végétales et parfois animales) destinée à l’alimentation ou l’outillage. Cette exploitation peut utiliser diverses techniques de transformation (l’agriculture par exemple) ou bien ne pas en utiliser du tout (les chasseurs cueilleurs). Pour l’agriculture moderne, on pourrait aussi parler cruement « d’exploitation de la nature ».


Dans un certain sens d’analyse, on peut admettre que l’Histoire humaine a vécu plusieurs grandes périodes d’aliénation :

  • la préhistoire est caractérisée par l’aliénation naturelle, c’est-à-dire le cycle des jours, des lunes, une alimentation riche et saisonnière.
  • puis l’aliénation productiviste qui va de l’invention de l’agriculture jusqu’à aujourd’hui dans les pays peu développés : la vie se fait au fil des récoltes, ce qui implique une vie sédentaire et une alimentation pauvre. L’agriculture a très certainement impliqué l’augmentation de la population, accélérée récemment par le capitalisme généralisé ; aujourd’hui, une humanité entièrement composée de chasseur-e-s et cueilleur-e-s est impossible car le rendement naturel serait trop faible pour les 6,5 milliards d’habitants.
  • à cette aliénation productiviste se sont ajoutées l’aliénation métaphysique (spiritualisme et religions) et l’aliénation sociale (dans les pays développés d’aujourd’hui : l’argent, le spectacle, l’administration, le travail salarié, ...).

L’anarchisme combat ces aliénations métaphysique et sociale. Certains courants combattent aussi l’aliénation productiviste (surtout l’anarchisme de ces dernières années). En terme général, les anarchistes tentent de revenir aux aliénations naturelle et productiviste minimales afin de pouvoir développer la vie sociale sans contraintes.

Plusieurs approches ont été faites par l’anarchisme et des concepts et pratiques se sont développés. Tout le monde sait que nous sommes sont une planète finie, c’est-à-dire que nos ressources sont toute et toujours épuisables sur Terre. La capitalisme ayant pillé la planète, il faut trouver d’autres pratiques pour à la fois ne pas continuer à détruire l’environnement naturel et en même temps nourrir tout le monde.



L’agriculture traditionnelle[edit]

Cette agriculture qu’on dit aujoud’hui traditionnelle aurait aujourd’hui environ 10000 ans : elle est apparue avec d’autres inventions (dont la pierre polie). La généralisation de ce mode d’exploitation provoque l’abandon de la chasse et cueillette et correspond au début du néolithique. Cette généralisation provoque aussi la sédentarisation des peuples, l’apparition des premières villes et l’augmentation de la population.

Exploitation de la terre[edit]

L’agriculture a pour définition historique : culture de la terre ; c’est-à-dire travailler la terre pour y faire pousser des végétaux comestibles ou utiles à la confection d’outils et objets (le lin, le coton, le chanvre, et cetera).
L’avantage de l’agriculture est de sarcler (enlever les « mauvaises herbes ») : les minéraux contenus dans la terre sont donc exclusivement destinés aux plantes cultivées.

Mais le problème écologique de l’agriculture est de laisser la terre à nu (sarcler toutes les plantes qui ne sont pas voulues). Cela provoque un ruissellement des eaux (naturelles et d’irrigation) vers les rivières. L’eau est moins « accrochée » que lorsqu’il y avait une couche naturelle d’humus, et cela peut provoquer le drainement de la terre en même temps de l’eau, et donc le drainement des minéraux nécessaires aux plantes cultivées. C’est pourquoi on a tendance à mettre du terreau et d’autres engrais naturels pour éviter ce problème de déminéralisation. Une autre solution pour éviter cette déminéralisation est de laisser la terre sans travail une année sur cinq (pour que l’humus se reforme et enrichisse la terre) : c’est ce qu’on appelle la jachère.
Il peut arriver que la couche de terre disparaisse et fasse affleurer les couches de pierre et plus aucun végétal voulu n’est exploitable.

L’entretien des clôtures (pour empêcher les animaux de ravager le champ mais aussi pour délimiter sa propriété), transporter et déposer du terreau, retourner la terre, semer, irriguer, sarcler, récolter, conserver, tout cela demande du travail journalier supplémentaire.

Exploitation des animaux[edit]

L’agriculture ne fait pas qu’exploiter les ressources végétales. On considère aujourd’hui l’exploitation animale comme faisant partie de l’agriculture. Les animaux sont donc élevés dans des enclos plus ou moins grands, dans le but de leur prélever leur lait (vaches, chèvres, brebis) ou leurs œufs (volailles), et bien souvent aussi pour les tuer et manger leur viande (bétail, volailles, moutons, et cetera).

Agriculture et anarchistes[edit]

L’agriculture traditionnelle demande un travail journalier et fatiguant. C’est pourquoi les gens ont commencé à élaborer malgré eux la notion de propriété : « j’ai travaillé dur pour avoir cette nourriture, et toi tu comptes en profiter sans rien donner en échange de ce que j’ai souffert ? » L’agriculture et la sédentarisation des peuples ont provoqué la notion de propriété et le troc. On peut dire aussi que le travail commun de la terre, la création de greniers à grain, l’apparition des villes, tout cela a amené à la construction d’administrations de gestion, devenues au fur et à mesure des États.

Mais l’anarchisme n’est pas forcément contre l’agriculture. Ce n’est pas parce que l’agriculture a eu un rôle important dans l’apparition des idées anti-anarchistes qu’il faut forcément rejeter cette pratique. De plus, la population mondiale est aujourd’hui tellement élevée qu’on ne peut pas imaginer revenir à la chasse et cueillette sans provoquer une famine générale. La Terre ne peut supporter qu’un maximum de quelques millions de personnes avec ce mode d’exploitation. L’exploitation intensive de l’espace (-cultures) est donc nécessaire à notre survie. D’ailleurs, la plupart des colonies anarchistes vivaient jusque là grâce à l’agriculture traditionnelle, en faisant attention bien sûr à ne pas polluer et déséquilibrer de trop l’environnement de la colonie.



L’agriculture moderne[edit]

L'agriculture moderne n'est en fait rien d'autres que l'agriculture traditionelle modifiée par la logique économique et productiviste. C'est le type d'agriculture qui est le plus critiqué dans la pensée anarchiste, de Tolstoï à nos jours.

Cette forme d'agriculture a commencé à certains épisodes de l'Histoire, quand il fallait nourir un grand nombre de personnes comme la construction des pyramides égyptiennes ou celle de la grande muraille de Chine. Elle est utile uniquement lorsqu’une partie de la population ne travaille pas pour manger, mais travaille pour un salaire (ainsi une faible partie de paysans produit un rendement énorme pour le reste de la population). Elle s'est donc développée au XXe siècle dans les pays occidentaux, puis généralisée sur l'ensemble du globe notamment par ce que les capitalistes appellent le "développement" des pays pauvres. Ce développement n'est en fait qu'un mot mystifié signifiant "développement économique à l'occidentale" plutôt qu'un développement humain comme essaye de faire croire la propagande.

Critiques[edit]

L'agriculture moderne continue dans les principes de base de l'agriculture traditionnelle, mais ajoute des techniques polluantes et destructrices en plus de sa perspective productiviste et anti-sociale. Cette agriculture détruit ainsi trop rapidement l'environnement naturel par rapport à sa capacité de régénération.

La liste des inconvénients est longue :

  • engrais chimiques et lisiers polluants (pour les rivières et nappes phréatiques, et donc néfastes pour les êtres vivants).
  • pesticides et désherbants polluants issus de l'industrie chimique (elle aussi polluante).
  • non-vie des animaux en élevages intensifs et extensifs (porcheries, poulaillers, sylviculture, ...).
  • désertification accélérée par la surexploitation agraire et animale (érosion de la couche de terre par les cultures successives et le piétinement des troupeaux).
  • sécheresses chroniques créées par les demandes en eau des cultures (maïs, ...) car les administrations distribuent mal les subventions.
  • demande en pétrole des machines agricoles (tracteurs, transports, usines qui fabriquent ces machines, ...).
  • appauvrissement de la qualité des aliments par la logique économique capitaliste.
  • problème éthique : manipulation du vivant (Organismes Génétiquements Modifiés).
  • certains gènes modifiés d'OGM cultivés se retrouvent chez certaines plantes non-cultivées ("contamination").
  • l'entreprise Monsanto distribue d'un côté des désherbants très puissants (round-up), que seuls certains OGM peuvent supporter et qui sont bien sûr vendus eux aussi par Monsanto. Mais les "mauvaises herbes" développent des résistances à ces désherbants ; l'agriculteur est alors obligé de surdoser et de replanter des OGM (car plus aucune autre plante nutritive ne peut pousser sur le champ). Cela implique des champs entiers qui ne peuvent plus produire que des OGM au prix de détruire et polluer l’environnement par des désherbants.
  • Monsanto et d’autres entreprises empêchent parfois d’utiliser une partie des grains récoltés pour replanter l’année suivante, à cause des brevets d’OGM déposés. Les agriculteur s’endettent alors en Roundup et semences OGM.
  • La diffusion de pesticipes et de désherbants se fait généralement par avion en rase-motte au dessus des grosses exploitation. Le vent emmène régulièrement ces produits sur les champs voisins, qui eux n’ont pas forcément souhaité ce traitement et qui n’ont pas forcément de bonnes semences résistantes à ces produits.
  • lorsqu'il y a surproduction (à cause des rendements bien supérieurs aux autres types de cultures), les patrons n'hésitent pas à détruire le surplus pour ne pas faire baisser le prix de la nourriture et garder leur capital.
  • les petits exploitants agricoles se suicident.
  • les grandes firmes mettent sous brevet des astuces connues de tout le monde depuis des centaines d'année, ce qui transforme le bien commun en marchandise (cf. Inde, la guerre de l'ortie, etc).
  • ...

Agriculture moderne et anarchisme[edit]

lutte OGM, etc.

Webographie[edit]

Agriculture biodynamique[edit]

sorte d’agriculture traditionnelle réfléchie.



Permaculture : Philosophie applicable en agriculture naturelle[edit]

La philosophie de la permaculture s'applique à la production agricole (ainsi qu'à tous les domaines du "vivre ensemble"). Elle s'inspire du fonctionnement de la nature pour le reproduire dans des zones cultivées par l'homme. L'observation et la compréhension de la nature permet de déduire des principes d'efficacité qui aideront à la mise en place d'une agriculture respectueuse de l'environnement. Le labourage peut être supprimé, la polyculture devient plus productive et moins énergivore que la monoculture. Le travail fourni par l'agriculteur est réduit, la qualité des produits s'améliore alors même que plus aucun produit chimique n'est utilisé. Le fondement éthique de la permaculture est :

  • Respecter la terre
  • Respecter les êtres humains
  • Partager équitablement



Les chasseurs-cueilleurs[edit]

Comme son nom l’indique, l’exploitation naturelle se concentre sur la cueillette, voire aussi sur la chasse et la pêche pour les primitivistes non-végétaliens. Mais on parle ici de pêche comme de la chasse aux poissons, et non comme de la pêche industrielle en chalutiers qui déséquilibre les populations de poissons.

C’est un mode de vie totalement différent, puisqu’au lieu d’exploitation, on parle plus généralement d’emprunt, de prélèvement à la nature. Il s’agit bien de prendre juste ce dont on a besoin pour vivre dans l’environnement. Sur le plan alimentaire, cela ressemble à de la survie, mais cela ne veut pas dire que le mode de vie est pauvre.

Mais le problème d’une telle méthode, c’est que les humain-e-s sont bien trop nombreux pour qu’ils puissent tous vivre ainsi. La quantité de nourriture que produirait naturellement la Terre (sans intervention de l’Homme) serait trop faible pour pouvoir subvenir aux besoins de 6 milliards d’individu-e-s. Selon les estimations les plus optimistes, seulement une humanité de quelques dizaines de millions de personnes pourraient vivre ainsi.

Primitivisme[edit]

Ressources générales[edit]

Liens internes[edit]

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Écologie

Tendances anarchistes spécifiquement écologistes:

Autres:

Moyens et concepts de lutte:

Éco-anarchistes (+) :


Webographie[edit]