conflit sexuel
Le conflit sexuel n'est pas seulement un slogan féministe, mais une réalité de la biologie évolutive qui souligne la divergence d'intérêt des mâles et des femelles.
Chez tous les animaux, y compris l'être humain, il existe une rivalité entre les mâles, une concurrence entre femelles et un conflit entre mâles et femelles. C'est la « guerre des sexes ». En fait, toutes les conduites sexuelles (homosexualité, polyandrie, polygynie etc..) existent dans la nature et questionnent largement la théorie darwienne de la sélection sexuelle. L'amour libre existe largement chez les animaux.
Le conflit sexuel prend sa source dans la divergence d'intérêts entre mâles et femelles, tandis que les mâles peuvent augmenter leur nombre de descendants en multipliant les partenaires sexuels, les femelles ne peuvent accroitre leur descendance par la polyandrie. Chez les drosophiles par exemple, la compétition spermatique entre les mâles peut conduire, par exemple, à la production d'un sperme toxique qui altère la qualité du sperme d'un prédécesseur, mais la toxicté de ce sperme peut à son tour perturber la femelle au point de réduire sa survie. Le corps de la femelle est ici le lieu de cette guerre des sexes.
Ce conflit sexuel entraîne que la reproduction d'un sexe est augmenté au détriment de l'autre. Il en résulte un processus dit de co-évolution antagoniste où l'évolution d'un sexe perturbe le succès reproducteur de l'autre selon un modèle évolutif de course aux armements ou de tir à la corde. En outre, l'inouïe diversité des comportements sexuels chez les animaux montre combien la sexualité ne peut pas se réduire à la reproduction dans laquelle on réduit souvent le biologique.
Le conflit sexuel est un concept prometteur mais récent de la biologie évolutive dont les conséquences sont encore mal connues.
Références[edit]
1. Goran Arnqvist, L. Rowe, “Sexual conflictâ€, Princeton and Oxford, Princeton University Press, 2005 2. Thierry Lodé," La guerre des sexes chez les animaux, une histoire naturelle de la sexualité" Odile Jacob, Paris 2006.