Difference between revisions of "Category:Poéte-sse"

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== Ces grands Cons qui nous gouvernent.==
 
  
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''Ces Cons, qu’on nomme Grands.''
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Les grecs, les égyptiens, les romains, les barbares,
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À cause de leurs grands Cons, sont tombés de leur phare,
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Et l’éclat de leur feu s’est éteint avant même
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Qu’ils aient compris pourquoi leur aura pris la berne.
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Ils sont tombés du faîte, qu’ils ont mis temps et temps
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À élever aux cieux, par les guerres et le sang,
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Et ainsi tomberont nos Cons qu’on nomme Grands.
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Ils se bouffent entre eux, comm’ les grands Cons d’antan,
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Mais toujours sur le dos et le sang des d’en bas.
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Y’a qu’à voir Georges Bush qui tient les USA
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Dans l’état que l’on sait, par des guerres aux Nations
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De bien moindre importance, pour être le grand Cons !
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Mais ce qu’il ne voit pas, tout au moins il s’en fout,
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C’est qu’il mène au déclin son peuple, par à-coup.
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Les barbares ont tôt fait d’envahir les romains,
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Et d’autres Huns, demain, tomberont les ricains.
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Car, à trop faire chier le reste de la terre,
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Sous prétextes qu’il tient le plus grand ministère,
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Faudra pas s’étonner qu’un quelconque petit Con,
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Par quelques stratagèmes imbibés d’ambition,
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N’envahisse Washington, pour simplement avoir
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Ce titre de grand Con. Ça peut ce concevoir.
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Pourtant l’histoire en a des wagons de ces Cons,
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En réserve dans ses pages, pour que nos chers enfants
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Apprennent à l’école que c’était des méchants ;
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Eh bien ! parmi ceux-là il y a l’embryon,
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Dans la demi douzaine de premiers de la classe,
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Qui deviendront, adultes, cette race de grands Cons,
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Qui feront à leur tour… aux derniers de leur classe,
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Des guerres pour leur montrer à tous ces petits Cons,
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Comment, grâce aux bons points, on devient un grand Con.
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Au moins avec mon vieux CEP bien primaire,
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On ne pourra pas dire que j’ai fait chier la terre.
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==Dans les mots de Léo.==
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[[Jozef]]
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'''Poème''' :  
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''Dans les mots de Léo.''
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Dans les mots de Léo j’ai entendu la mer
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Qui me parlait, enfant, entre grève et galère.(1)
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J’y ai vu le soleil qui vous brûle l’iris,
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Quand la folie dans l’eau s’y mire comme Narcisse.
+
Dans les vers à Léo j’y ai lu l’univers,
+
Plus que n’ont su le faire tous les livres scolaires.
+
Les mots de ce poète m’ont donné les frissons,
+
De ceux-là qui vous donnent les plus grandes émotions.
+
Dans son œil de Sosthène (2) j’y ai vu la lumière
+
De Toscane, de Corse, réchauffer mes artères.
+
Dans les cris de ses mots j’ai entendu la voix
+
D’un petit qui voulait s’exprimer autrefois.
+
Dans son regard perçant, à l’ombre du sourcil,
+
J’y ai vu la faiblesse de son talent d’Achille.
+
Sous son verbe en colère, pour dire ce qu’il voyait,
+
J’ai trouvé la passion qui me pousse à créer.
+
Dans les maux de ce mec j’ai trouvé la vigueur
+
Du geste, l’intensité, et l’éclat des couleurs.
+
À son tendre sourire je m’y suis réchauffé,
+
Comme avec ma grand-mère près de sa cheminée.
+
Dans son œil j’y ai vu tous Ceux qui, comme lui,
+
Nourrissent les Critiques qui mettent au pilori
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La substantifique moelle des génies créateurs,
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Et que seule la mort les recouvre d’honneurs.
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Dans les yeux de ce sage j’ai vu l’Art majuscule,
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Pas celui minuscule des Critiques ridicules !
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Mais par-dessus tout ça, dans ses mots j’ai fondu
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Comme neige au soleil, pour m’être reconnu ;
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Et ce n’est pas ici un fait de mon ego,
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Mais une vraie passion qui me lie à ses mots.
+
''Je n’imite personne, je continue, c’est tout !''
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Seront mes mots d’excuse pour les esprits relous.
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***
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''"Un peu de religion éloigne de l’anarchie, mais beaucoup y ramène."''
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'''Jozef'''
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<sub>(1) Galère : Nom d’un rocher, sous la falaise de Bonifacio (Corse), où, enfants j’ai appris à nager entre ce rocher et la grève.
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(2) Sosthène : Prénom que Léo avait donné à son hibou.</sub>
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== L’inaccessible toile.==
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[[Jozef]]
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'''Poème.'''
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''L’inaccessible toile.''
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A trop vouloir combattre d’invisibles ennemis,
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Un fusible se fond et l’use à petit feu.
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Et malgré l’exutoire de son art fabuleux,
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Il ne peut circonscrire ce maudit incendie
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Qui consume un à un les fragiles barreaux
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Qui le tiennent enfermé dans sa prison de peau,
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Où gisent d’insoutenables souffrances inhumaines,
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Qu’il jette sur ses toiles comme des anathèmes.
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Il voyage dans sa tête pour chercher un Pérou,
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Où il pourrait creuser un douillet petit trou,
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Pour pouvoir enterrer ses hantises et ses plaies,
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Avec l’intime espoir d’une éternelle paix.
+
Et pour trouver ce lieu de repos salvateur,
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Il attend qu’au zénith accède la douleur
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De son esprit paré à faire le grand pas,
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Pour allé voir derrière le miroir d’au-delà.
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D’apparentes guérisons le laissent espérer,
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Et dans ces interludes il peint avec excès.
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Ces créations s'entassent, le mal est toujours là,
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Chaque jour plus profond, comm’ si un cancrelat
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Lui rongeait le cerveau. Alors dans un dernier
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Mépris de tous dangers, pour guérir de ses plaies,
+
D’un pourpre étincelant du liant de sa moelle,
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Il peint au pistolet l’inaccessible toile.
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== Le Poète anarchiste.==
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[[Jozef]]
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'''Poème.'''
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''Le poète anarchiste.''
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Ils peuvent lui ôter bien avant l’heure sa vie,
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L’enfermer pour faire taire ses mots qui les défient,
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Ils ne pourront jamais l’atteindre par le deuil.
+
Il est inaccessible. Le poète anarchiste
+
Vit dans une autre sphère, ce n’est pas un cercueil
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Qui cèlera sa plume, comme pensent les sophistes.
+
La nature est bien faite, elle ressème son chou,
+
Pour que sur d’autres feuilles elle instruise les fous
+
Qui ne savent pas lire. Et malgré la vengeance
+
Qui anime les esprits, en manque de croissance
+
Cérébrale idéale, le poète anarchiste
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De ses mots minera leurs pensées, tel un kyste.
+
Mais comme toujours ces gens animés par l’aigreur
+
De n’être pas formés, pour paraître vainqueurs,
+
Frapperont, dans le dos, le cœur de ce poète.
+
Puis après, sans nul doute, pour justifier leur geste,
+
Comme il est de routine, le cribleront de mots,
+
D’épithètes officiels, pour salir ses brûlots.
+
Ainsi la foule saura, par l’infaux certifiée,
+
Que pour ce malhonnête la mort était la clé.
+
Sous l’arbre de justice on peut être assassin,
+
Couvert par le ramage d’une cour et ses saints.
+
Mais les mots du poète, par milliers griffonnés
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Sur des monts de papier, témoigneront des faits.
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Tels des cris, ces messages révélateurs du temps
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Où se sont défoulés ces pauvres Grandes gens,
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Qui n’avaient qu’un seul but, faire parti de l’histoire,
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Les étiquetteront : de bouchers d’abattoirs !
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Quant a lui, le poète anarchiste, libertaire,
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Sur son trou abyssal, bien au chaud sous la terre
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Où ils l’auront couché, le temps, son compagnon,
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Coulera sur son gîte de nobles fondations,
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Sur lesquelles posera son anar piédestal,
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Pour faire un pied de nez à ceux qui gèrent le mal.
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== Ne fermez pas vos gueules.==
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[[Jozef]]
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'''Poème.'''
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Ne fermez pas vos gueules !''
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Citoyenne, citoyen, pareil à des poulets
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D’élevage, vous êtes bio domestiqués.
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Une dictature du bien, du bon, du sentiment,
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Sous une démocratie, s’installe lentement.
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On te donne des droits d’expression médiatique,
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Mais dès que tu t’exprimes, que tu l’ouvres un peu trop,
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Pour t’exclure du sujet on titille le public
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Avec des arguments qui le rend collabo,
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Pour qu’il lance sur toi d’affligeantes critiques.
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Le public est sans tête, il fait ce qu’un chauffeur
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De salle lui exhorte, et applaudit en cœur.
+
Il se fait le complice du grand ordonnateur,
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Et devient l’instrument secret des dictateurs.
+
Au nom des libertés, frangin compatriote,
+
On surveille des faits et geste au microscope.
+
Mais on ne le fait avec du sentiment au leurre,
+
Pour ne pas que tu penses qu’ils diktats ton cœur ;
+
Voire même, si tu osais penser que je dis vrai,
+
Ils fouilleraient ma vie pour, comme une chaussette,
+
La retourner, afin détaller mes péchés
+
Sur la place publique, et calmer les ardeurs
+
Que tu aurais pour moi, pour que tu me rejettes.
+
Tout est organisé pour régler ta jactance,
+
Pour ne pas les baiser ils gèrent ton impuissance,
+
Ils castrent tes fonctions cérébrales et physiques,
+
Avec des émissions d’apparence sympathique,
+
Et tu paies par texto les quêtes d’animateurs
+
Qui t’enrôlent dans ces sentiments dictateurs,
+
Que tu prends pour argent comptant, pauvre poulet.
+
Toutes ces émissions de distraction pesée
+
Pour savoir tes pensées, sont tels ces brainstormings
+
Que les rois du marché font pour leur marketing.
+
Ils lancent sur la table un sujet spécifique,
+
Puis ils laissent filer les idées éclectiques
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Que tous leurs commerciaux peuvent imaginer,
+
Pour vendre leur article et gagner le marché.
+
Ainsi, ces émissions, derrière leurs parts ludiques,
+
Servent à obtenir tes goûts et ton éthique.
+
Et pendant que tu ris de leurs futilités,
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Que tu contes ta vie sexuelle en stéréo,
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Pour paraître excitant aux yeux de ton quartier,
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Derrière le studio, eux notent le topo.
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Et c’est ainsi, depuis l’invention cathodique,
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Que des remue-méninges proches du politique,
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Ont cherché le moyen de te la faire fermer.
+
Et quand je vois le vide qui comble la télé,
+
Le Smic sparadrap qui panse ton estomac,
+
L’infaux qui te fait croire que le mal est là-bas…
+
Les enfoirés du cœur qui te chantent du leurre,
+
Des fermes célébrités, des Con-en-tas qui pleurent
+
Parce qu’on leur fait bouffer des vers de terre gluants,
+
Des îles d’la tentation où l’on s’échange des glands,
+
Des soixante secondes, pour faire soi-disant… rire,
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Je me dis que demain tu seras prêt au pire.
+
Citoyenne, citoyen, si tu ne veux pas voir
+
Tes enfants voir ce pire, redonne leur espoir,
+
Frictionne leurs neurones pour ne pas qu’ils soient veules,
+
Et surtout apprend leur : ne fermez pas vos gueules !
+
 
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== Raciste, moi ?!==
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[[Jozef]]
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'''Poème.'''
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''Raciste, moi ?''
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Dressé au nerf de bœuf
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Et lanières de cuir,
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Aux morsures de celle
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Qu’on appelle… maman,
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Je n’ai pas eu le temps
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D’apprendre le verbe aimer.
+
Gaucher pour tout,
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Sauf pour écrire,
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Je le dois à la prof.
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Cette femme que l’Etat
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Payait pour éduquer,
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Perdait un temps précieux
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À me battre les doigts
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Avec un long roseau,
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Pour que je sois droitier.
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Quand mon ex m’a trompée,
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C’était à un ami
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Que je devais mes cornes.
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Les amis, paraît-il…
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C’est aussi fait pour ça,
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Et surtout fait pour ça…
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Quand j’étais poulaga
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J’ai mangé chez des blacks,
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Des arabes, des gitans.
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Pourtant, ces trois tribus
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Que gerbait l’adjudant,
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Ont donné la becquée
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Au poulet que j’étais.
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Alors ! Raciste, moi !?
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Mais envers qui le s’rais je ?
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***
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<sub>"Il faut de nous tous pour faire ce monde.
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***
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À qui profite le concept de culpabilité ?..."</sub>
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== Thank you Youcef.==
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[[Jozef]]
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'''Poème.'''
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''Thank you Youcef !''
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Pour nos vignes que tu choies,
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Pour un SMIC Pesetas,
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Qui t’interdit de goutter
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Ce nectar que l’on boit :
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……………………….. Thank you Youcef !
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Pour nos ponts que tu construit,
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Sans papier et sans logis.
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Pour ces ponts où les français
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Vont rouler, sans un merci :
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……………………….. Thank you Youcef !
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Pour nos pelouses que t’entretiens,
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Pour faire chier nos petits bichons,
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Qui dégueulassent nos salons ;
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Au nom de tous ces cons, et j’n’ai pas de chien :
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……………………….. Thank you Youcef !
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Pour tous les interdits
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Que t’offre mon pays,
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Sauf travailler et repartir,
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Partir chez toi pour t’faire flinguer :
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……………………….. Thank you Youcef !
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C’est grâce à toi si Jean-Marie,
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N’est pas élu dans ce pays,
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Car s’il gagnait, il f’rait bosser,
+
Tous ses chômeurs blondinets.
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Et pour tout ça, j’vous dis : La bèsse !
+
………………………..  Thank you Youcef !
+
 
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== C'est la paix chez nous.==
+
 
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[[Jozef]]
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'''Poème.'''
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''C’est la paix chez nous.''
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C’ n’est pas loin de chez moi, sur l’aile d’un oiseau,
+
C’est un pays, là-bas… où il fait tellement chaud
+
Qu’en plein midi les femmes se couvrent d’un foulard
+
Pour éviter que Râ ne brûle leur joli fard.
+
Mais c’est la paix chez nous, leur soleil on s’en fout !
+
 
+
J’ai entendu, hier, sur ma chaîne stéréo,
+
Que des hommes, là-bas… ont en main des couteaux
+
Qu’ils affûtent la journée dans le plus grand secret
+
Pour qu’ils brillent plus fort dans leurs nuits étoilées.
+
Mais c’est la paix chez nous, et leurs armes on s’en fout !
+
 
+
Moi qui comptais venir sous ce ciel chapiteau,
+
Ça me fait mal au cœur quand je lis les journaux,
+
Et voir, c’est terrible, tant de photographies
+
D’un pays où l’on tue, même son meilleur ami.
+
Mais c’est la paix chez nous, et vos morts on s’en fout !
+
 
+
Paris Dakar, ça ne te dit sûrement rien,
+
Eh bien, c’est un sport pour nous les Eureupéens
+
Qui traversent en autos ton splendide continent,
+
Tout en évitant bien les oasis de sang.
+
Mais c’est trop clean chez nous donc on pollue chez vous !
+
 
+
Un jour, c’est sûr, la paix se posera chez vous,
+
C’est ce que je souhaite aux blacks, aux beurs qu’on floue,
+
Mais j’ai bien peur qu’en France on puisse voir revenir
+
La paix frapper les pauvres qui voteront le pire.
+
 
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Le bon dieu se fout bien de vous, comme de nous,
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L’homme est un fou, ici, aussi bien que chez vous,
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A bien y regarder, la paix, il s’en balance !
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Car tout a progressé, sauf l’amour, donc patience…
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== Fumer, tue ! ==
+
 
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[[Jozef]]
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'''Poème.'''
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''Fumer tue !''
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Fumer tue, paraît-il… selon la faculté
+
Et le sceau de la loi qui l’a estampillé.
+
C’est possible, après tout, puisqu’ils l’ont décidé,
+
Je ne vois pas comment l’on pourrait s’opposer.
+
Cela ne veut pas dire que leur décret soit vrai,
+
Peut-être est-il pondu pour nous faire consommer
+
Des substances illicites qu’ils vont légaliser.
+
Marquer sur les paquets : Fumer tue – attention !
+
Ne stoppe pas le fait qu’ils encaissent mon poignon.
+
Et puis, tout compte fait, à bien y regarder
+
De plus près cette affaire, peut aussi cultiver.
+
En effet, quand on sait que chacun des pays
+
De la communauté européenne inscrit :
+
Fumer tue, dans sa langue, et tant d’autres inscriptions
+
Pour faire peur au troupeau des millions de poumons,
+
Moi je dis que fumer nous apprend, en partie,
+
À parler le dialecte de nos proches amis.
+
Ça tue, peut-être bien, mais en plus on s’instruit.
+
***
+
Et si le paragraphe que je viens de traiter
+
Ci-dessus, vous paraît quelque peu culotté,
+
Sans vergogne, effronté, candidement parlant…
+
Je dirais que l’affaire : Fumer tue, l’est autant.
+
Inscrire sur les paquets de cibiches ce slogan,
+
Tout en vendant ces clous à cercueil, pour l’argent,
+
Donc en n’interdisant pas leur distribution,
+
Il me semble que c’est nous prendre pour des cons.
+
Ce business leur rapporte plus en l’interdisant,
+
Que s’ils nous obligeaient à filer notre argent.
+
Fumer tue ! fumer tue ! je veux bien, mais faudrait
+
Qu’ils inscrivent : Ça tue, sur tout ce que l’armée
+
Utilise d’armement pour préserver la paix…
+
Fumer tue, d’accord, sauf les pruneaux de Dassault !
+
Mais eux on peut rien dire, ils sont sous d’autres sceaux,
+
Pour faire que tous leurs morts deviennent des héros.
+
 
+
 
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== J'écris pour dans cent ans.==
+
 
+
[[Jozef]]
+
 
+
'''Poème.'''
+
 
+
''J’écris pour dans cent ans !''
+
 
+
 
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J’écris ce que je vois et comme je le sens,
+
Mais tu ne me crois pas, pour toi c’est trop présent.
+
Ce que je te dis-là se passe sous ton nez,
+
Mais tu préfères croire les infaux du JT.
+
 
+
J’écris cet opuscule pour demain, dans cent ans,
+
J’écris et crie tout ça pour tes petits enfants.
+
Tous les livres d’histoire sont par eux contrôlés,
+
Mais, moi, je ne suis pas un prof préfabriqué.
+
 
+
Je sais, je sais, je sais, que je dois faire gueuler
+
Ceux qui ne veulent rien dire par peur d’être éjectés.
+
Alors pour me guérir de leur pieux jugement,
+
J’écris, seul dans mon coin, et laisse passer le temps.
+
 
+
J’ai une petite plume et une grande gueule,
+
Et ne sais pas conter les oiseaux et les fleurs,
+
Cela me porte tort, on me juge de travers,
+
C’est dur de n’avoir pas le style ou la manière.
+
 
+
N’ayant pas, comm’ certains, des alliés substantiels,
+
Les miens étant plutôt du genre substanfiel,
+
Je ne pourrais jamais avoir, de mon vivant,
+
L’obole substantielle qu’offre un peu d’entregent.
+
 
+
Combien d’anciens Mômos (1) ils ont déjà serré,
+
Parce qu’en leur temps ils ont sur les maux, appuyés ?
+
Aujourd’hui, dans les facs ils te font la leçon,
+
Et là, tu te dis : merde ! c’est eux qu’avaient raison.
+
 
+
T’es devenu adulte, et tu n’crois toujours pas,
+
Entre mes interlignes, ce que moi j’entrevois.
+
Tant pis ! et c’est normal, tu ne vois pas plus loin
+
Que le bout de leur nez, comm’ tous contemporains.
+
 
+
Mais c’est dans quelques temps, cent ans, peut-être plus,
+
Quand tu ne seras plus de cette histologie, 
+
Qu’après avoir trouvé ce lai de vers jaunis,
+
Un inconnu dira de moi : il a bien vu…
+
 
+
 
+
<sub>"Un artiste est celui qui voit demain, même, et surtout derrière les nuages…méfie
+
Jozef</sub>
+
 
+
<sub>(1) Mômos : diminutif de Momaratcho, fou du vieil arabe.</sub>
+
 
+
 
+
 
+
== Anna Politkovskaïa ==
+
 
+
[[Jozef]]
+
 
+
'''Poème.'''
+
 
+
''Anna Politkovskaïa.''
+
 
+
 
+
Et pendant que des chiens de garde lèche-bottes,
+
Se gaussent en salons des plumes don Quichotte,
+
Entre une flûte de bulles de pathos et des toasts,
+
D’authentiques journalistes, qui n’sucent pas la carotte,
+
Telle, Politkovskaïa, se font assassiner,
+
Pour vouloir exercer librement leur métier.
+
Etre des esprits libres, force à être solitaires,
+
Couramment brocardés, voire traqués par ses pairs.
+
Et l’on peut dire d’Anna, qu’en ce qui s’en suivit,
+
De sa libre pensée, elle a été servie.
+
On lui reprochait tout, en pipolisation
+
Journalistique bon ton. Par exemple, le ton
+
De la libre expression de sa plume engagée ;
+
Son dédain des courbettes et des colifichets
+
Avec lesquels les chefs d’Etat, tous les Etats !
+
Se servent pour tenir par leur laisse les médias :
+
Certains l’appelaient même "la folle de Moscou",
+
Parce qu’elle ne portait pas, comm’ ses pairs de licou.
+
En dépit des hommages nombreux et chaleureux
+
Qui lui furent rendus après sa mort ; par ceux,
+
Dont elle pensait ses pairs, la plupart corrompus,
+
Elle ne fut pas aimée, encore moins soutenue.
+
Mais pendant que ses pairs, journalistes dévoyés,
+
Renoncent peu à peu à leur libre pensée,
+
Où simplement se laissent, par peur, apprivoiser,
+
"Par le Tsar de Russie", comme Anna le disait,
+
Au nom de ses idées, avec force conviction,
+
Elle se cabre, elle dénonce, ce, sans hésitation,
+
Cette médiocrité du nouveau maître russe,
+
Et la servilité de ses confrères motus.
+
Quand je vois, chez Drucker, cette pipolisation
+
Journalistique française, que l’on lit de renom,
+
Venir choyer son chien en circonlocutions,
+
Et nous parler de leurs petits bobos bon ton,
+
Je pense souvent à Elle, Anna, Politkovskaïa.
+
Et, Elle, qu’en pense t-elle, maintenant qu’au-delà,
+
Grâce aux plumes black-out de ses vassaux médias,
+
Elle repose en paix ? N’embarrasse t-elle pas
+
La mémoire… s’ils en ont, de ses confrères fats ?
+
 
+
 
+
== Elles.==
+
 
+
[[Jozef]]
+
 
+
'''Poème.'''
+
 
+
''Elles.''
+
 
+
Je les ai rencontrées, la toute première fois,
+
Sur le bord de la route, pas très loin de chez moi.
+
La première, vingt deux ans, la seconde, à peine trois.
+
Elles cherchaient un papa, et c’est tombé sur moi.
+
J’étais seul ce jour-là, alors faire papa
+
Ou peindre la girafe… je me suis dis : ça va,
+
Je ferai donc papa ! Je n’ai rien eu à faire,
+
L’enfant était déjà créé, quant à la mère,
+
Elle était belle et jeune, moi une douzaine d’ans
+
De plus qu’elle, alors quoi… j’ai pris mère et enfant,
+
Sans aller le chanter, sans tambour ni trompette,
+
Et depuis vingt cinq ans chaque jour est une fête.
+
Aujourd’hui la petite a plus de vingt sept ans.
+
Je lui ai appris l’art de traverser le temps
+
Sans nuire à son prochain, le goût de travailler,
+
Depuis la maternelle jusqu’à la faculté,
+
Où elle a obtenu sa Maîtrise de droit,
+
Et je sais qu’elle sait tout ce que l’on se doit.
+
Mais elle n’en parle pas, elle l’exprime autrement,
+
Et de tout son mutisme je sais ses sentiments.
+
Sa mère de son côté est fière d’avoir porté
+
Cet enfant en paquet cadeau pour me l’offrir,
+
Comm’ par hasard le jour où mon propre avenir
+
Etait bouché d’un voile noirci par le passé.
+
Quant à moi quand je vois les détails du tableau
+
Que le destin m’a peint de ses plus beaux pinceaux,
+
Je me dis que j’ai eu de la chance, pour une fois !
+
De faire ce jour-là le meilleur choix qu’il soit.
+
Je marchais sur le fil du rasoir à suicide,
+
Ruminant un passé embué, insipide,
+
Et j’allais dans la rue en boitant dans ma tête,
+
Elles l’ont vu, et m’ont dit : voulez-vous deux attelles ?
+
Et depuis, ces attelles, par quelque destinée,
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D’irréversibles actes, je suis sûr, m’ont sauvé.
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'''JOZEF'''  u.muvrone@gmail.com
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Latest revision as of 01:20, 30 September 2010

Catégorie:Littérature

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