Difference between revisions of "Paul Brousse"

From Anarchopedia
Jump to: navigation, search
(Nouvelle page : '''Paul Brousse''', né à Montpellier le 23 janvier 1844 et mort le 1er avril 1912, est un médecin et homme politique français, militant anarchiste puis leader socialiste. Après...)
 
m
 
(4 intermediate revisions by 2 users not shown)
Line 1: Line 1:
'''Paul Brousse''', né à Montpellier le 23 janvier 1844 et mort le 1er avril 1912, est un médecin et homme politique français, militant anarchiste puis leader socialiste.
+
'''Paul Brousse''', né à Montpellier le [[23 janvier]] [[1844]] et mort le [[1er avril]] [[1912]], est un médecin et militant anarchiste puis leader socialiste.
 +
[[Image:Paul_Brousse.png|thumb]]
 +
Après des études de médecine et un séjour à Barcelone, il s'engage dans l'[[Association internationale des travailleurs]] et participe en septembre [[1873]] au [[Congrès de Genève]], où il revendique l'anarchisme comme seule forme d'organisation possible. Il milite dès lors à la [[Fédération jurassienne]] et participe à la rédaction de son [[Bulletin de la Fédération jurassienne|Bulletin]] avec [[James Guillaume]].
  
Après des études de médecine et un séjour à Barcelone, il s'engage dans l'[[Association internationale des travailleurs]] et participe en septembre 1873 au [[Congrès de Genève]], où il revendique l'anarchisme comme seule forme d'organisation possible. Il milite dès lors à la [[Fédération jurassienne]] et participe à la rédaction de son [[Bulletin]] avec [[James Guillaume]].
+
Le [[18 mars]] [[1877]], il prend part, à Berne, à une manifestation à la gloire de la [[Commune de Paris|Commune]], qui se termine en affrontement avec la police. Il est condamné à un mois de prison. Le 2 juin, il crée en collaboration avec [[Jean-Louis Pindy]] le journal [[L'Avant-Garde]], « Organe de la Fédération française de l'Association internationale des travailleurs » avant de devenir, à partir d'avril [[1878]], « Organe collectiviste et anarchiste ». Il tente ensuite de faire revivre une fédération française de l'AIT, qui se réunit en congrès les [[19 août|19]] et [[20 août|20 d'août]] [[1877]] à La Chaux-de-Fonds (Suisse).
  
Le 18 mars 1877, il prend part, à Berne, à une manifestation à la gloire de la [[Commune]], qui se termine en affrontement avec la police. Il est condamné à un mois de prison. Le 2 juin, il crée en collaboration avec [[Jean-Louis Pindy]] le journal [[L'Avant-Garde]], « Organe de la Fédération française de l'Association internationale des travailleurs » avant de dévenir, à partir d'avril 1878, « Organe collectiviste et anarchiste ». Il tente ensuite de faire revivre une fédération française de l'AIT, qui se réunit en congrès les 19 et 20 d'août 1877 à La Chaux-de-Fonds (Suisse).
+
Après avoir fait l'apologie des attentats d'[[Emil Heinrich Maximilian Hoedel]] et de [[Karl Eduard Nobiling]] dans les colonnes de L'Avant-Garde, le journal est interdit en décembre 1878 et Paul Brousse arrêté. Le [[15 avril]] [[1879]], il est condamné à deux mois de prison, puis à dix ans de bannissement de la Suisse. Rentré en France en [[1880]], il s'éloigne des conceptions anarchistes pour devenir le leader d'un des principaux partis socialistes de la période 1880-1900, la Fédération des travailleurs socialistes de France (FTSF).
  
Après avoir fait l'apologie des attentats d'[[Emil Heinrich Maximilian Hoedel]] et de [[Karl Eduard Nobiling]] dans les colonnes de L'Avant-Garde, le journal est interdit en décembre 1878 et Paul Brousse arrêté. Le 15 avril 1879, il est condamné à deux mois de prison, puis à dix ans de bannissement de la Suisse. Rentré en France en 1880, il s'éloigne des conceptions anarchistes pour devenir le leader d'un des principaux partis socialistes de la période 1880-1900, la Fédération des travailleurs socialistes de France (FTSF).
+
Paul Brousse s'oppose ensuite au marxisme orthodoxe et rigoureux de [[Jules Guesde]] (« la Révolution ou rien ») en jugeant possible d'appliquer le socialisme par réforme progressive, à la fois sur le plan national (par la loi) et municipal (par la décentralisation), notamment grâce aux services publics. Son réformisme sera baptisé « broussisme » ou « possibilisme ».
  
Paul Brousse s'oppose ensuite au marxisme orthodoxe et rigoureux de Jules Guesde (« la Révolution ou rien ») en jugeant possible d'appliquer le socialisme par réforme progressive, à la fois sur le plan national (par la loi) et municipal (par la décentralisation), notamment grâce aux services publics. Son réformisme sera baptisé « broussisme » ou « possibilisme ».
+
La FTSF fusionne en [[1902]] au sein du Parti socialiste français de [[Jean Jaurès]], qui donne lui-même naissance à la SFIO après fusion avec le Parti socialiste de France en [[1905]].
 
+
La FTSF fusionne en 1902 au sein du Parti socialiste français de Jean Jaurès, qui donne lui-même naissance à la SFIO après fusion avec le Parti socialiste de France en 1905.
+
  
 
Paul Brousse est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 97, face au Mur des Fédérés). Il a donné son nom à plusieurs hôpitaux.
 
Paul Brousse est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 97, face au Mur des Fédérés). Il a donné son nom à plusieurs hôpitaux.
  
 
+
[[Catégorie:Membre de l'AIT]]
[[Catégorie:Anarchiste]]
+
[[Catégorie:Anarchiste|Brousse, Paul]]
[[Catégorie:Socialiste]]
+
[[Catégorie:Socialiste|Brousse, Paul]]
[[Catégorie:Membre de la Fédération jurassienne]]
+
[[Catégorie:Membre de la Fédération jurassienne|Brousse, Paul]]
 +
{{wikipedia}}
 +
[[en:Paul Brousse]]

Latest revision as of 15:05, 27 September 2008

Paul Brousse, né à Montpellier le 23 janvier 1844 et mort le 1er avril 1912, est un médecin et militant anarchiste puis leader socialiste.

Paul Brousse.png

Après des études de médecine et un séjour à Barcelone, il s'engage dans l'Association internationale des travailleurs et participe en septembre 1873 au Congrès de Genève, où il revendique l'anarchisme comme seule forme d'organisation possible. Il milite dès lors à la Fédération jurassienne et participe à la rédaction de son Bulletin avec James Guillaume.

Le 18 mars 1877, il prend part, à Berne, à une manifestation à la gloire de la Commune, qui se termine en affrontement avec la police. Il est condamné à un mois de prison. Le 2 juin, il crée en collaboration avec Jean-Louis Pindy le journal L'Avant-Garde, « Organe de la Fédération française de l'Association internationale des travailleurs » avant de devenir, à partir d'avril 1878, « Organe collectiviste et anarchiste ». Il tente ensuite de faire revivre une fédération française de l'AIT, qui se réunit en congrès les 19 et 20 d'août 1877 à La Chaux-de-Fonds (Suisse).

Après avoir fait l'apologie des attentats d'Emil Heinrich Maximilian Hoedel et de Karl Eduard Nobiling dans les colonnes de L'Avant-Garde, le journal est interdit en décembre 1878 et Paul Brousse arrêté. Le 15 avril 1879, il est condamné à deux mois de prison, puis à dix ans de bannissement de la Suisse. Rentré en France en 1880, il s'éloigne des conceptions anarchistes pour devenir le leader d'un des principaux partis socialistes de la période 1880-1900, la Fédération des travailleurs socialistes de France (FTSF).

Paul Brousse s'oppose ensuite au marxisme orthodoxe et rigoureux de Jules Guesde (« la Révolution ou rien ») en jugeant possible d'appliquer le socialisme par réforme progressive, à la fois sur le plan national (par la loi) et municipal (par la décentralisation), notamment grâce aux services publics. Son réformisme sera baptisé « broussisme » ou « possibilisme ».

La FTSF fusionne en 1902 au sein du Parti socialiste français de Jean Jaurès, qui donne lui-même naissance à la SFIO après fusion avec le Parti socialiste de France en 1905.

Paul Brousse est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 97, face au Mur des Fédérés). Il a donné son nom à plusieurs hôpitaux.

Catégorie:Membre de l'AIT Brousse, Paul Brousse, Paul Brousse, Paul

  1. REDIRECT Modèle:Wikipedia