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Poèmes de Jozef. | Poèmes de Jozef. | ||
Revision as of 09:01, 21 November 2010
JOZEF est né le 12 avril 1951 à Tunis (TUNISIE) d'origine Corse (Bonifacio). Vit actuellement dans le Vaucluse - Isle sur sur la sorgue. Artiste peintre-sculpteur-écrivain. Autodidacte. Ses multiples facettes artistiques vont de la simple toile, en passant par la poésie, le design mobilier, l'architecture, etc.
Poèmes de Jozef.
Contents
- 1 Amor-Anar
- 2 Nouvel hymne national
- 3 Ces grands Cons qui nous gouvernent.
- 4 Dans les mots de Léo.
- 5 L’inaccessible toile.
- 6 Le Poète anarchiste.
- 7 Ne fermez pas vos gueules.
- 8 Raciste, moi ?!
- 9 Thank you Youcef.
- 10 C'est la paix chez nous.
- 11 Fumer, tue !
- 12 J'écris pour dans cent ans.
- 13 Anna Politkovskaïa
- 14 Elles.
- 15 Å’dipe et moi.
- 16 Voir aussi
- 17 Si Yvan si...
Amor-Anar
J’ l’ai rencontrée dans un troquet, Avec des mecs elle partageait Des petits verres de l’amitié Qu’elle avalait comm’ du p’tit lait. Elle bavardait, elle bavardait, Au bout du zinc je l’écoutais Dire à ces mecs qu’elle les aimait, Et dans leurs yeux ça scintillait.
Elle m’a offert un Glenfiddich, J’lui ai payé une virée En Avignon, pour le finish, Au piano bar on a chanté. Un soir, de boire, je l’ai giflée, Parce qu’à un autre elle s’est donnée, Quand Tanagra est revenue, Je l’ai aimée comme un fondu.
C’est un sorcier, l’amour-anar, C’est la folie qui point’ son dard Sur cett’ frangine qui a tressé Un nœud coulant pour m’alpaguer. Avec le temps elle a gagné Ce cœur de flic desséché, Qui ne pensait que par décrets, Et l’ai gardée pour ma santé.
Elle m’a sortit de chez Royco, Où moisissait mon p’tit cerveau, J’y suis collé, sans l’épouser, Sans dieu, sans maire, pour témoigner. Chaqu’chose est belle en son temps, Elle m’a offert une poupée, Que j’ai fait chier comm’ mon enfant, Comme l’enfant qu’on m’a volé.
Nous sommes trois pour ne faire qu’un ! Quand ça va mal on se partage Un bout de pain, on est à jeun, Quand ça va bien, on survoltage ! On ne veut rien d’ voir au voisin, Il s’rait content, pauvre connard, De le chanter dans le pat’lin, Nous on préfère l’amour pénard.
Et qu’on ne vienne pas me gonfler, Avec des : il faut la partager, Je ne suis pas civilisé, J’aime pas souvent, mais j’aime entier ! Si elle se barre, je la suivrai, Un coup de pétard s’ra mon billet, Pour retrouver un peu plus tard, Haut dans les cieux, l’amour-anar. Jozef
Nouvel hymne national
L’anar que je suis ce devait, en tant qu’artiste et avant tout Être Humain, avoir le devoir citoyen de changer les paroles de notre hymne national, qui, selon moi, sont un peu trop cruelles, ensanglantées, pour tout dire inhumaines à mon goût, et, me semble t-il, aux goût du jour. Aussi, je l’ai fait ; et après l’avoir placée dans cette bouteille, je la jette l’océan du net, en espérant qu’elle sera lue par un, voire plusieurs esprits… aux goût du jour, qui sait ?...
Nouvel hymne national.
Enfants unis de toutes ethnies ! En terre promise êtes arrivés ! Contre vous plus de tyrannie ! L’étendard sanglant est brûlé ! (Bis) Entendez-vous hommes et femmes ? Semences de la France altière ! Vous porterez vos fruits aux âmes, Qui tendent leurs mains hors des frontières !
Refrain
Vos âmes, citoyens ! - Formeront un grand pont ! Entre pays - D’union future, Contre toute oppression !
Nous briserons tout ce qu’hier A mis un joug à nos ancêtres ! Nous ferons tomber ces barrières ! À renfort de décrets et de lettres ! (Bis) Ensemençons d’autres campagnes ! Afin de voir à l’horizon ! Venir à nous d’autres hommes et femmes, Partager les fruits des nouvelles moissons.
Refrain.............................
Qu’urbi et orbi soit proclamé ! Qu’un jour de gloire nouveau se lève ! Et pour ceux qui en douteraient, Nous n’aurons pour eux de grief ! (Bis) Nous devrons leur donner confiance ! Si nous voulons les voir, demain, Venir quérir notre clémence, Pour qu’enfin naisse le genre Humain !
Refrain..............................
PS : J’avais envoyé cette Marseillaise, revue et corrigée par mes soins, au Président de la République française, et voici ce que j’ai reçu comme réponse, mais de la part de son chef de Cabinet :
"Cher monsieur, Le président de la république a bien reçu votre courrier. Monsieur Nicolas Sarkozy m’a confié le soin de vous en remercier et de vous répondre. (Tu parles ! le président était en vacances au cap nègre lors de la rédaction de cette lettre, comment aurait-il pu lire mon texte ?...) Croyez que je comprends tout à fait le sens de votre démarche et les motivations auxquelles elle répond. Je tiens cependant à vous préciser que la "Marseillaise" doit être replacée dans le contexte de la Révolution française qui l’a vue naître. Elle demeure, à ce titre, pour le monde entier le symbole de libération des peuples du joug de l’oppression. Cet effort de compréhension historique a pour vertu de constituer, dans une tradition républicaine, un élément indispensable de la formation des citoyens, (moi je dirais plutôt déformation, mais enfin…) et de nous rappeler que la liberté est un bien qui se conquiert et se défend. Vous comprendrez donc qu’il ne soit pas d’actualité d’en modifier les paroles. (Pourquoi, serions-nous, en ces temps, en période d’oppression ou de pré-révolution ?... Qui sait.) Je vous prie d’agréer, Cher Monsieur, l’expression de mes sentiments les meilleurs. Le chef de cabinet, Mr Cédric Goubet. JOZEF
Ces grands Cons qui nous gouvernent.
Ces Cons, qu’on nomme Grands.
Les grecs, les égyptiens, les romains, les barbares, À cause de leurs grands Cons, sont tombés de leur phare, Et l’éclat de leur feu s’est éteint avant même Qu’ils aient compris pourquoi leur aura pris la berne. Ils sont tombés du faîte, qu’ils ont mis temps et temps À élever aux cieux, par les guerres et le sang, Et ainsi tomberont nos Cons qu’on nomme Grands. Ils se bouffent entre eux, comm’ les grands Cons d’antan, Mais toujours sur le dos et le sang des d’en bas. Y’a qu’à voir Georges Bush qui tient les USA Dans l’état que l’on sait, par des guerres aux Nations De bien moindre importance, pour être le grand Cons ! Mais ce qu’il ne voit pas, tout au moins il s’en fout, C’est qu’il mène au déclin son peuple, par à -coup. Les barbares ont tôt fait d’envahir les romains, Et d’autres Huns, demain, tomberont les ricains. Car, à trop faire chier le reste de la terre, Sous prétextes qu’il tient le plus grand ministère, Faudra pas s’étonner qu’un quelconque petit Con, Par quelques stratagèmes imbibés d’ambition, N’envahisse Washington, pour simplement avoir Ce titre de grand Con. Ça peut ce concevoir. Pourtant l’histoire en a des wagons de ces Cons, En réserve dans ses pages, pour que nos chers enfants Apprennent à l’école que c’était des méchants ; Eh bien ! parmi ceux-là il y a l’embryon, Dans la demi douzaine de premiers de la classe, Qui deviendront, adultes, cette race de grands Cons, Qui feront à leur tour… aux derniers de leur classe, Des guerres pour leur montrer à tous ces petits Cons, Comment, grâce aux bons points, on devient un grand Con. Au moins avec mon vieux CEP bien primaire, On ne pourra pas dire que j’ai fait chier la terre.
Dans les mots de Léo.
Dans les mots de Léo j’ai entendu la mer Qui me parlait, enfant, entre grève et galère.(1) J’y ai vu le soleil qui vous brûle l’iris, Quand la folie dans l’eau s’y mire comme Narcisse. Dans les vers à Léo j’y ai lu l’univers, Plus que n’ont su le faire tous les livres scolaires. Les mots de ce poète m’ont donné les frissons, De ceux-là qui vous donnent les plus grandes émotions. Dans son œil de Sosthène (2) j’y ai vu la lumière De Toscane, de Corse, réchauffer mes artères. Dans les cris de ses mots j’ai entendu la voix D’un petit qui voulait s’exprimer autrefois. Dans son regard perçant, à l’ombre du sourcil, J’y ai vu la faiblesse de son talent d’Achille. Sous son verbe en colère, pour dire ce qu’il voyait, J’ai trouvé la passion qui me pousse à créer. Dans les maux de ce mec j’ai trouvé la vigueur Du geste, l’intensité, et l’éclat des couleurs. À son tendre sourire je m’y suis réchauffé, Comme avec ma grand-mère près de sa cheminée. Dans son œil j’y ai vu tous Ceux qui, comme lui, Nourrissent les Critiques qui mettent au pilori La substantifique moelle des génies créateurs, Et que seule la mort les recouvre d’honneurs. Dans les yeux de ce sage j’ai vu l’Art majuscule, Pas celui minuscule des Critiques ridicules ! Mais par-dessus tout ça, dans ses mots j’ai fondu Comme neige au soleil, pour m’être reconnu ; Et ce n’est pas ici un fait de mon ego, Mais une vraie passion qui me lie à ses mots. Je n’imite personne, je continue, c’est tout ! Seront mes mots d’excuse pour les esprits relous.
"Un peu de religion éloigne de l’anarchie, mais beaucoup y ramène." Jozef
(1) Galère : Nom d’un rocher, sous la falaise de Bonifacio (Corse), où, enfants j’ai appris à nager entre ce rocher et la grève.
(2) Sosthène : Prénom que Léo avait donné à son hibou.
L’inaccessible toile.
A trop vouloir combattre d’invisibles ennemis, Un fusible se fond et l’use à petit feu. Et malgré l’exutoire de son art fabuleux, Il ne peut circonscrire ce maudit incendie Qui consume un à un les fragiles barreaux Qui le tiennent enfermé dans sa prison de peau, Où gisent d’insoutenables souffrances inhumaines, Qu’il jette sur ses toiles comme des anathèmes. Il voyage dans sa tête pour chercher un Pérou, Où il pourrait creuser un douillet petit trou, Pour pouvoir enterrer ses hantises et ses plaies, Avec l’intime espoir d’une éternelle paix. Et pour trouver ce lieu de repos salvateur, Il attend qu’au zénith accède la douleur De son esprit paré à faire le grand pas, Pour allé voir derrière le miroir d’au-delà . D’apparentes guérisons le laissent espérer, Et dans ces interludes il peint avec excès. Ces créations s'entassent, le mal est toujours là , Chaque jour plus profond, comm’ si un cancrelat Lui rongeait le cerveau. Alors dans un dernier Mépris de tous dangers, pour guérir de ses plaies, D’un pourpre étincelant du liant de sa moelle, Il peint au pistolet l’inaccessible toile.
Le Poète anarchiste.
Ils peuvent lui ôter bien avant l’heure sa vie, L’enfermer pour faire taire ses mots qui les défient, Ils ne pourront jamais l’atteindre par le deuil. Il est inaccessible. Le poète anarchiste Vit dans une autre sphère, ce n’est pas un cercueil Qui cèlera sa plume, comme pensent les sophistes. La nature est bien faite, elle ressème son chou, Pour que sur d’autres feuilles elle instruise les fous Qui ne savent pas lire. Et malgré la vengeance Qui anime les esprits, en manque de croissance Cérébrale idéale, le poète anarchiste De ses mots minera leurs pensées, tel un kyste. Mais comme toujours ces gens animés par l’aigreur De n’être pas formés, pour paraître vainqueurs, Frapperont, dans le dos, le cœur de ce poète. Puis après, sans nul doute, pour justifier leur geste, Comme il est de routine, le cribleront de mots, D’épithètes officiels, pour salir ses brûlots. Ainsi la foule saura, par l’infaux certifiée, Que pour ce malhonnête la mort était la clé. Sous l’arbre de justice on peut être assassin, Couvert par le ramage d’une cour et ses saints. Mais les mots du poète, par milliers griffonnés Sur des monts de papier, témoigneront des faits. Tels des cris, ces messages révélateurs du temps Où se sont défoulés ces pauvres Grandes gens, Qui n’avaient qu’un seul but, faire parti de l’histoire, Les étiquetteront : de bouchers d’abattoirs ! Quant a lui, le poète anarchiste, libertaire, Sur son trou abyssal, bien au chaud sous la terre Où ils l’auront couché, le temps, son compagnon, Coulera sur son gîte de nobles fondations, Sur lesquelles posera son anar piédestal, Pour faire un pied de nez à ceux qui gèrent le mal.
Ne fermez pas vos gueules.
Citoyenne, citoyen, pareil à des poulets D’élevage, vous êtes bio domestiqués. Une dictature du bien, du bon, du sentiment, Sous une démocratie, s’installe lentement. On te donne des droits d’expression médiatique, Mais dès que tu t’exprimes, que tu l’ouvres un peu trop, Pour t’exclure du sujet on titille le public Avec des arguments qui le rend collabo, Pour qu’il lance sur toi d’affligeantes critiques. Le public est sans tête, il fait ce qu’un chauffeur De salle lui exhorte, et applaudit en cœur. Il se fait le complice du grand ordonnateur, Et devient l’instrument secret des dictateurs. Au nom des libertés, frangin compatriote, On surveille des faits et geste au microscope. Mais on ne le fait avec du sentiment au leurre, Pour ne pas que tu penses qu’ils diktats ton cœur ; Voire même, si tu osais penser que je dis vrai, Ils fouilleraient ma vie pour, comme une chaussette, La retourner, afin détaller mes péchés Sur la place publique, et calmer les ardeurs Que tu aurais pour moi, pour que tu me rejettes. Tout est organisé pour régler ta jactance, Pour ne pas les baiser ils gèrent ton impuissance, Ils castrent tes fonctions cérébrales et physiques, Avec des émissions d’apparence sympathique, Et tu paies par texto les quêtes d’animateurs Qui t’enrôlent dans ces sentiments dictateurs, Que tu prends pour argent comptant, pauvre poulet. Toutes ces émissions de distraction pesée Pour savoir tes pensées, sont tels ces brainstormings Que les rois du marché font pour leur marketing. Ils lancent sur la table un sujet spécifique, Puis ils laissent filer les idées éclectiques Que tous leurs commerciaux peuvent imaginer, Pour vendre leur article et gagner le marché. Ainsi, ces émissions, derrière leurs parts ludiques, Servent à obtenir tes goûts et ton éthique. Et pendant que tu ris de leurs futilités, Que tu contes ta vie sexuelle en stéréo, Pour paraître excitant aux yeux de ton quartier, Derrière le studio, eux notent le topo. Et c’est ainsi, depuis l’invention cathodique, Que des remue-méninges proches du politique, Ont cherché le moyen de te la faire fermer. Et quand je vois le vide qui comble la télé, Le Smic sparadrap qui panse ton estomac, L’infaux qui te fait croire que le mal est là -bas… Les enfoirés du cœur qui te chantent du leurre, Des fermes célébrités, des Con-en-tas qui pleurent Parce qu’on leur fait bouffer des vers de terre gluants, Des îles d’la tentation où l’on s’échange des glands, Des soixante secondes, pour faire soi-disant… rire, Je me dis que demain tu seras prêt au pire. Citoyenne, citoyen, si tu ne veux pas voir Tes enfants voir ce pire, redonne leur espoir, Frictionne leurs neurones pour ne pas qu’ils soient veules, Et surtout apprend leur : ne fermez pas vos gueules !
Raciste, moi ?!
Dressé au nerf de bœuf Et lanières de cuir, Aux morsures de celle Qu’on appelle… maman, Je n’ai pas eu le temps D’apprendre le verbe aimer. Gaucher pour tout, Sauf pour écrire, Je le dois à la prof. Cette femme que l’Etat Payait pour éduquer, Perdait un temps précieux À me battre les doigts Avec un long roseau, Pour que je sois droitier. Quand mon ex m’a trompée, C’était à un ami Que je devais mes cornes. Les amis, paraît-il… C’est aussi fait pour ça, Et surtout fait pour ça… Quand j’étais poulaga J’ai mangé chez des blacks, Des arabes, des gitans. Pourtant, ces trois tribus Que gerbait l’adjudant, Ont donné la becquée Au poulet que j’étais. Alors ! Raciste, moi !? Mais envers qui le s’rais je ?
"Il faut de nous tous pour faire ce monde.
À qui profite le concept de culpabilité ?..."
Thank you Youcef.
Pour nos vignes que tu choies, Pour un SMIC Pesetas, Qui t’interdit de goutter Ce nectar que l’on boit : ……………………….. Thank you Youcef !
Pour nos ponts que tu construit, Sans papier et sans logis. Pour ces ponts où les français Vont rouler, sans un merci : ……………………….. Thank you Youcef !
Pour nos pelouses que t’entretiens, Pour faire chier nos petits bichons, Qui dégueulassent nos salons ; Au nom de tous ces cons, et j’n’ai pas de chien : ……………………….. Thank you Youcef !
Pour tous les interdits Que t’offre mon pays, Sauf travailler et repartir, Partir chez toi pour t’faire flinguer : ……………………….. Thank you Youcef !
C’est grâce à toi si Jean-Marie, N’est pas élu dans ce pays, Car s’il gagnait, il f’rait bosser, Tous ses chômeurs blondinets.
Et pour tout ça, j’vous dis : La bèsse ! ……………………….. Thank you Youcef !
C'est la paix chez nous.
C’ n’est pas loin de chez moi, sur l’aile d’un oiseau, C’est un pays, là -bas… où il fait tellement chaud Qu’en plein midi les femmes se couvrent d’un foulard Pour éviter que Râ ne brûle leur joli fard. Mais c’est la paix chez nous, leur soleil on s’en fout !
J’ai entendu, hier, sur ma chaîne stéréo, Que des hommes, là -bas… ont en main des couteaux Qu’ils affûtent la journée dans le plus grand secret Pour qu’ils brillent plus fort dans leurs nuits étoilées. Mais c’est la paix chez nous, et leurs armes on s’en fout !
Moi qui comptais venir sous ce ciel chapiteau, Ça me fait mal au cœur quand je lis les journaux, Et voir, c’est terrible, tant de photographies D’un pays où l’on tue, même son meilleur ami. Mais c’est la paix chez nous, et vos morts on s’en fout !
Paris Dakar, ça ne te dit sûrement rien, Eh bien, c’est un sport pour nous les Eureupéens Qui traversent en autos ton splendide continent, Tout en évitant bien les oasis de sang. Mais c’est trop clean chez nous donc on pollue chez vous !
Un jour, c’est sûr, la paix se posera chez vous, C’est ce que je souhaite aux blacks, aux beurs qu’on floue, Mais j’ai bien peur qu’en France on puisse voir revenir La paix frapper les pauvres qui voteront le pire.
Le bon dieu se fout bien de vous, comme de nous, L’homme est un fou, ici, aussi bien que chez vous, A bien y regarder, la paix, il s’en balance ! Car tout a progressé, sauf l’amour, donc patience…
Fumer, tue !
Fumer tue, paraît-il… selon la faculté Et le sceau de la loi qui l’a estampillé. C’est possible, après tout, puisqu’ils l’ont décidé, Je ne vois pas comment l’on pourrait s’opposer. Cela ne veut pas dire que leur décret soit vrai, Peut-être est-il pondu pour nous faire consommer Des substances illicites qu’ils vont légaliser. Marquer sur les paquets : Fumer tue – attention ! Ne stoppe pas le fait qu’ils encaissent mon poignon. Et puis, tout compte fait, à bien y regarder De plus près cette affaire, peut aussi cultiver. En effet, quand on sait que chacun des pays De la communauté européenne inscrit : Fumer tue, dans sa langue, et tant d’autres inscriptions Pour faire peur au troupeau des millions de poumons, Moi je dis que fumer nous apprend, en partie, À parler le dialecte de nos proches amis. Ça tue, peut-être bien, mais en plus on s’instruit.
Et si le paragraphe que je viens de traiter Ci-dessus, vous paraît quelque peu culotté, Sans vergogne, effronté, candidement parlant… Je dirais que l’affaire : Fumer tue, l’est autant. Inscrire sur les paquets de cibiches ce slogan, Tout en vendant ces clous à cercueil, pour l’argent, Donc en n’interdisant pas leur distribution, Il me semble que c’est nous prendre pour des cons. Ce business leur rapporte plus en l’interdisant, Que s’ils nous obligeaient à filer notre argent. Fumer tue ! fumer tue ! je veux bien, mais faudrait Qu’ils inscrivent : "Ça tue", sur tout ce que l’armée Utilise d’armement pour préserver la paix… Fumer tue, d’accord, sauf les pruneaux de Dassault ! Mais eux on peut rien dire, ils sont sous d’autres sceaux, Pour faire que tous leurs morts deviennent des héros.
J'écris pour dans cent ans.
J’écris ce que je vois et comme je le sens, Mais tu ne me crois pas, pour toi c’est trop présent. Ce que je te dis-là se passe sous ton nez, Mais tu préfères croire les infaux du JT.
J’écris cet opuscule pour demain, dans cent ans, J’écris et crie tout ça pour tes petits enfants. Tous les livres d’histoire sont par eux contrôlés, Mais, moi, je ne suis pas un prof préfabriqué.
Je sais, je sais, je sais, que je dois faire gueuler Ceux qui ne veulent rien dire par peur d’être éjectés. Alors pour me guérir de leur pieux jugement, J’écris, seul dans mon coin, et laisse passer le temps.
J’ai une petite plume et une grande gueule, Et ne sais pas conter les oiseaux et les fleurs, Cela me porte tort, on me juge de travers, C’est dur de n’avoir pas le style ou la manière.
N’ayant pas, comm’ certains, des alliés substantiels, Les miens étant plutôt du genre substanfiel, Je ne pourrais jamais avoir, de mon vivant, L’obole substantielle qu’offre un peu d’entregent.
Combien d’anciens Mômos (1) ils ont déjà serré, Parce qu’en leur temps ils ont sur les maux, appuyés ? Aujourd’hui, dans les facs ils te font la leçon, Et là , tu te dis : merde ! c’est eux qu’avaient raison.
T’es devenu adulte, et tu n’crois toujours pas, Entre mes interlignes, ce que moi j’entrevois. Tant pis ! et c’est normal, tu ne vois pas plus loin Que le bout de leur nez, comm’ tous contemporains.
Mais c’est dans quelques temps, cent ans, peut-être plus, Quand tu ne seras plus de cette histologie, Qu’après avoir trouvé ce lai de vers jaunis, Un inconnu dira de moi : il a bien vu…
"Un artiste est celui qui voit demain, même, et surtout derrière les nuages…méfie
Jozef
(1) Mômos : diminutif de Momaratcho, fou du vieil arabe.
Anna Politkovskaïa
Et pendant que des chiens de garde lèche-bottes, Se gaussent en salons des plumes don Quichotte, Entre une flûte de bulles de pathos et des toasts, D’authentiques journalistes, qui n’sucent pas la carotte, Telle, Politkovskaïa, se font assassiner, Pour vouloir exercer librement leur métier. Etre des esprits libres, force à être solitaires, Couramment brocardés, voire traqués par ses pairs. Et l’on peut dire d’Anna, qu’en ce qui s’en suivit, De sa libre pensée, elle a été servie. On lui reprochait tout, en pipolisation Journalistique bon ton. Par exemple, le ton De la libre expression de sa plume engagée ; Son dédain des courbettes et des colifichets Avec lesquels les chefs d’Etat, tous les Etats ! Se servent pour tenir par leur laisse les médias : Certains l’appelaient même "la folle de Moscou", Parce qu’elle ne portait pas, comm’ ses pairs de licou. En dépit des hommages nombreux et chaleureux Qui lui furent rendus après sa mort ; par ceux, Dont elle pensait ses pairs, la plupart corrompus, Elle ne fut pas aimée, encore moins soutenue. Mais pendant que ses pairs, journalistes dévoyés, Renoncent peu à peu à leur libre pensée, Où simplement se laissent, par peur, apprivoiser, "Par le Tsar de Russie", comme Anna le disait, Au nom de ses idées, avec force conviction, Elle se cabre, elle dénonce, ce, sans hésitation, Cette médiocrité du nouveau maître russe, Et la servilité de ses confrères motus. Quand je vois, chez Drucker, cette pipolisation Journalistique française, que l’on lit de renom, Venir choyer son chien en circonlocutions, Et nous parler de leurs petits bobos bon ton, Je pense souvent à Elle, Anna, Politkovskaïa. Et, Elle, qu’en pense t-elle, maintenant qu’au-delà , Grâce aux plumes black-out de ses vassaux médias, Elle repose en paix ? N’embarrasse t-elle pas La mémoire… s’ils en ont, de ses confrères fats ?
Elles.
Je les ai rencontrées, la toute première fois, Sur le bord de la route, pas très loin de chez moi. La première, vingt deux ans, la seconde, à peine trois. Elles cherchaient un papa, et c’est tombé sur moi. J’étais seul ce jour-là , alors faire papa Ou peindre la girafe… je me suis dis : ça va, Je ferai donc papa ! Je n’ai rien eu à faire, L’enfant était déjà créé, quant à la mère, Elle était belle et jeune, moi une douzaine d’ans De plus qu’elle, alors quoi… j’ai pris mère et enfant, Sans aller le chanter, sans tambour ni trompette, Et depuis vingt cinq ans chaque jour est une fête. Aujourd’hui la petite a plus de vingt sept ans. Je lui ai appris l’art de traverser le temps Sans nuire à son prochain, le goût de travailler, Depuis la maternelle jusqu’à la faculté, Où elle a obtenu sa Maîtrise de droit, Et je sais qu’elle sait tout ce que l’on se doit. Mais elle n’en parle pas, elle l’exprime autrement, Et de tout son mutisme je sais ses sentiments. Sa mère de son côté est fière d’avoir porté Cet enfant en paquet cadeau pour me l’offrir, Comm’ par hasard le jour où mon propre avenir Etait bouché d’un voile noirci par le passé. Quant à moi quand je vois les détails du tableau Que le destin m’a peint de ses plus beaux pinceaux, Je me dis que j’ai eu de la chance, pour une fois ! De faire ce jour-là le meilleur choix qu’il soit. Je marchais sur le fil du rasoir à suicide, Ruminant un passé embué, insipide, Et j’allais dans la rue en boitant dans ma tête, Elles l’ont vu, et m’ont dit : voulez-vous deux attelles ? Et depuis, ces attelles, par quelque destinée, D’irréversibles actes, je suis sûr, m’ont sauvé.
Å’dipe et moi.
Œdipe était un mec, qui, selon Sigmund Freud, Le psychothérapeute des bijoux de famille, Voulait, inconsciemment, mettre son sex-appeal Au service de Jocaste, sa mère procréatrice. Pour qui ne connaît pas l’histoire de ce garçon, Il fut abandonné, parce que ses chers parents, Amateurs d’horoscopes et autres boniments, Consultèrent La Pythie, l’oracle d’Apollon, Qui leur a présagé, que, s’ils avaient un fils, Il tuera son pater, puis aura une idylle Avec sa propre mère. Sur ces mots, les parents Décident d’abandonner leur fils à tous les vents, Après avoir dicté, à ceux qui l’emmenèrent Sur le mont Cithéron, l’ordre totalitaire De lui lier les pieds. Un couple de bergers Le trouve et le détache, avant de le confier À un aventurier. Lequel mène l’héritier À la cour de Polybe, le seigneur de Corinthe, Qui s’attache au gamin et l’élève tel son fils, Sans jamais lui faire part de l’oracle que Pythie Avait pronostiqué, quand Jocaste fut enceinte. Polybe le prénomme : Œdipe, parce qu’il était, Lors de sa découverte, les deux pieds ficelés. Une fois arrivé à l’âge de raison, Œdipe, après avoir consulté Apollon, Apprend qu’il est victime de cette malédiction. C’est ainsi qu’il décide de quitter sa famille, Pour fuir cet anathème. Mais, le destin, subtil, Lui fait croiser la route d’un homme avec sa suite. Le prenant pour le chef d’une bande de voleurs, Œdipe tue Laïos, son père géniteur. Lorsqu’il arrive à Thèbes, il affronte le Sphinx Qui assiège la cité. Celui-ci le convainc, Que s’il trouve l’énigme qui lui est suggérée, Il sera roi de Thèbes, et pourra épouser, Jocaste, la reine veuve, sans qu’il sache qui elle est. Voilà comment l’histoire d’un gosse abandonné, Est devenu l’histoire d’inceste… inavoué, D’un fils envers sa mère, selon la Faculté. Eh bien, faut-il qu’ils soient, ces Freud-psycho-machin, Un tantinet, eux-mêmes, dérangé de l’engin, Pour imposer aux autres leur épiphénomène, Parce que Œdipe, à ces pieds, ses liens firent des œdèmes. Seuls, ceux qui me connaissent, vraiment, il va sans dire, Car les autres ne sont juste bons qu’à trahir, Pourraient confirmer que, je n’ai jamais prêté D’amour affectueux à celle qui m’a porté. D’abord parce qu’elle n’était, physiquement parlant, Pas vraiment à mon goût, mais plus concrètement, Les morsures, les lanières de cuir et nerf de bœuf, Par lesquels elle m’offrait des œdèmes et des bleus, Je peux vous assurer que l’amour incestueux, Qui démangeait chez Freud les neurones de sa queue, C’était mué en moi en une telle haine, Que le concept à Freud n’est pas de mon domaine. C’est un truc de salon, pour psychiatres à la mode. Mais le pire, c’est que ce qu’ici-même je brode, Sera interprété, par ces psychos-machins, Aux antipodes même de ce que fut mon pain. Ils décident du destin des gens, tel un devin, Sous le futile prétexte, qu’eux ont lu des bouquins, Ecrits par des anciens psycho masturbateurs, Qui, avec cet Œdipe, voilèrent leur onanisme, Pour ne pas avouer leur difforme fétichisme. De cette difformité qui leur tient de fonction Couronnée d’un diplôme, ces psy-masturbation, S’octroient, légalement, ce qui est le pompon, D’affirmer, à la vue et aux us d’un patient, Qu’il n’est ou qu’il n’est pas ce que lui-même prétend. Ainsi, si c’était moi le patient en question, Moi qui zyeute en premier ce que sous leur jupon, Les femmes tiennent au secret, pour tout dire leur cul, Je suis sûr que ces mecs, de ma noble vertu, Décèleraient en moi de l’homo retenu. Si j’avais le malheur de dire à ces tordus, Que j’aime voir des films où les cadavres affluent, Je me verrais traiter de nécrophile aiguë. Et si c’était Drucker le patient du psycho, Lui qui aime les bêtes plus que son hélico, Il l’étiquetterait de zoophile premier. Vous êtes végétarien, avec, un tantinet, Un penchant pour les fruits et légumes allongés, Tels le concombre Noa, les courgettes, les navets, Vous pouvez être sûr que le psy en légumes, Pensera que vous vous les foutez dans la lune. Pour ne pas se sentir seuls dans leurs perversions, Ces Hitler de l’esprit, telles furent les religions, Font tout pour enfermer nos goûts et nos pensées, Dans l’incompréhensible carcan qui les tient liés, D’où un Freud demeuré, a, grâce à ses liaisons Mondaines, entretenues, changé leur goût profond Pour la fornication incestueuses, en un art, Puis en certificat d’études, un peu plus tard. C’est ainsi que depuis, ils prescrivent leur racket, Grâce à une sémantique faite pour analphabètes, Imposant aux patients un chantage psychique, Qui les maintient ainsi sous leurs new dogmes à sticks. Et ne vois pas comment le commun des mortels, Qui a une honorable affection maternelle, Pourrait sincèrement prouver à ces crétins, Aux cervelles malades, que son amour est sain. Quand je vois, aux infos ou infaux, c’est selon… L’atrocité des guerres, et tous ces morts bon ton, Que leur nosocomial, sous un certain secret Professionnel, nous cache, je me dis qu’à côté, Ce qu’une prostituée fait payer pour donner Du plaisir à des hommes, est, devant le tapin De ces psychos-machins, de l’argent mieux gagné, Car elles aident plus l’homme que leurs décrets malsains. D’Œdipe à moi il n’y a, pour toute différence, Que ce que ces putains de freudiens et leur science, Ont bien voulu y mettre de leurs perversités, Pour que je leur ressemble, mais ça n’est pas gagné, Car je n’ai jamais eu ce putain de complexe, Qu’ils veulent imposer, parce qu’ils vivent mal leur sexe.
11Juilletl 2010 - 16h45. Jozef
JOZEF u.muvrone@gmail.com
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Si Yvan si...
Si Yvan n’était pas l’assassin du préfet ?... Si Yvan n’était pas le coupable qu’on croit ?... Si Yvan n’était rien qu’un fusible d’Etat ?... Si Yvan n’était rien qu’un homme manipulé ?... Oui, je sais, je suis corse, et un corse, aujourd’hui, Se doit de la fermer comme un français au pli. Mais seulement, voilà , un corse ne peut pas Collaborer, aveugle, à des infaux d’Etat. Les corses ont l’habitude des règlements d’honneur, Même s’ils ne sont pas toujours en leur honneur. Quand un corse en tue un des siens, pour dieu sait quoi, Toute l’île est en deuil, mais ne s’en mêle pas. Les corses, par essence, savent qu’on ne doit pas Accuser son prochain sur de l’infaux cancan ; Qu’on ne sait pas toujours le pourquoi du comment, Et surtout, qui à tort entre les opposants. Mais quand toute la Corse se lève comme un seul homme, Pour défendre un des siens, quand l’injustice des hommes L’accuse pour le meurtre d’un préfet, et sans preuve, Ma plume ne pouvait que se joindre à l’épreuve. Surtout quand, récemment, un ancien secrétaire Général du préfet, aujourd’hui commissaire, De son nom Vinolas, a fait part au parquet : "Il y a peut-être deux hommes dans la nature Qui ont participé au meurtre du préfet", Ses dires, ici rendus sans aucune rature. Et qui sont ces deux mecs ? Est-ce encor des gendarmes, Ou d’autres époux Turenge, que nous cache Marianne ? Quand on sait, aujourd’hui, l’affaire des paillotes, Qu’un préfet, ou plutôt, devrais-je dire : salope ! A tissé grâce aux Parques de la gendarmerie, Elle-même ordonné par quelque dieu sait qui… De l’Etat qui, hier, avait aussi nié Que le Rainbow-warrior avait été coulé Par ses propres militaires, des faux époux Turenge, Tout comme il a nié l’affaire des irlandais De Vincennes, soupçonnés d’être des terroristes, Alors qu’il s’agissait d’une frange bien étrange… Dont l’Etat, dans ses poches, en a toute une liste ; Et dans l’affaire du sang qui a contaminé Des centaines d’innocents à qui on l’injectait, Et qui sont morts d’avoir fait confiance à ces gens, Qui étaient ces élus, dont des mains rouge sang Badigeonnaient leur face, sur d’immenses pancartes, Que le peuple brandissait pour faire savoir leur charte ? Hein ! qui c’était, lecteur ? N’était-ce pas Mitterrand Et son premier ministre ? bien sûr que oui ! Pourtant, À l’époque, le fusible, s’appelait Garreta. Et quand pour sa Raison l’Etat s’octroie ces droits, Je me dis, et je sens au plus profond de moi, Qu’il est encore de même pour Yvan Colonna. Car, souvenons-nous en, peut après les paillotes, Les médias charognards des scoops interlopes, Avaient lancé des bribes d’infos, selon lesquels L’Etat aurait tramé ce meurtre Machiavel. Il a eu la chance de ne pas être pris La main sur la gâchette, si je puis dire ainsi… Et comme par hasard, les médias à sa botte, Ces larves et limaces relookées par Cardin, Et au rictus de hyène pour avoir l’air humain, Ont refermé leur gueule, de crainte qu’ils ne sautent. Yvan est une excuse de destruction massive, Que notre chef d’Etat maintient en préventive, Pour pouvoir imposer son diktat sur l’île, Comme Bush, lui, l’a fait en Irak, et tranquille ! Sans qu’aucune ONU, syndicat de salon, Ne vienne manifester contre l’opération. Mais là , et il le sait, il se fourre le doigt Dans le nez jusqu’au coude, car il n’est pas sur l’île Comme sans ses salons de thé du tout Paris, Où l’on va le flatter en moult reptations, Comme en ces temps obscurs d’la collaboration. Là , il y’aura toujours une main vengeresse, Pour lui rendre, au centuple, la monnaie de sa pièce. Il ne doit pas dormir tranquille tous les jours, Car il sait qu’il n’aura pas toujours une cour De gorilles, de flatteurs ou de paparazzis, Pour entourer de bardes ses abattis… à vie. Il se trouvera même, chez ses thuriféraires Collabos de salon, des Juda de première, Qui pour moins de deniers qui achetèrent celui Qui a vendu le Christ, retourneront sur lui La bave de la haine et l’encre chlorhydrique, Qui flattent les absents morts ou sans fats lombrics. Mais pour l’heure, ses valets, et comme de tout temps, Dans leur tout sensation des journaux pansements, Qui font l’information à la Secret story, Pour faire bander leur France, d’esprit béni-oui-oui, Eh bien, pour parfumer de sainteté l’infaux, Qui nourrit la basse-cour des faiseurs d’éditos, Ce sera encor moi, le corse, qui devra Servir d’arbre pour cacher la forêt de contrats Que l’Etat fait sous cape pour ses cabales Raisons, Qui vont faire décliner, voire couler la Nation. La France va à vau-l’eau vers le tout-à -l’égout, Y plongeant son honneur légendaire jusqu’au cou. Et quand le pouce fier de sa Corse se lève, Pour lui dire : non, basta ! cesse que l’on ne t’achète ! Elle lui tombe dessus à préfets raccourcis, Pour trouver un fusible émissaire, Yan, si… Ainsi, tout citoyen peut se trouver un jour Dans les serres de l’Etat, tel l’agneau au vautour. Moi qui ai eu l’honneur d’être ainsi bafoué, Lorsqu’en tant que gendarme j’ai voulu faire boucler L’une de ces serres d’Etat qui liait quelque union Avec certains malfrats de la circonscription, Je ne suis pas plus qu’ça étonné des horreurs Que l’Etat peut ourdir pour sauver son honneur. Et, intrinsèquement, je crois que Colonna, Est l’un de ces fusibles que la Raison d’Etat Place dans ses circuits pour couper le courant Entre lui et la cause, quand elle devient carcan ; Ainsi il le fait fondre, lorsque l’intensité Électrique est trop forte entre lui et les faits. Mais la Raison d’Etat n’a pas toujours raison, Et l’histoire, dans ses poches, en a tout un moulon. Mais voilà , quand ils doivent payer leur lourd tribut, Ceux qui ont outragé, bien souvent ne sont plus, Laissant le mot d’excuse au nouveau chef d’Etat, Puisque lui n’aura pas à rougir du constat. Et je crois que cette fois, pour Yvan Colonna, L’Etat, pour sa future histoire se verra Prié de disculper et réhabiliter Un deuxième Dreyfus, comm’ pour lui il fut fait ; Car il est dans ses us que l’Etat tire avant, Pour garder sa Raison à l’abri, si Yvan ?… Et c’est ça qu’ils appellent de la démocratie ? Eh bien, quelle chance elle a la France avec ceux-ci ! Jozef