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(Ne fermez pas vos gueules.)
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== Ces grands Cons qui nous gouvernent.==
 
  
[[Jozef]]
 
 
'''Poème.'''
 
 
 
''Ces Cons, qu’on nomme Grands.''
 
 
Les grecs, les égyptiens, les romains, les barbares,
 
À cause de leurs grands Cons, sont tombés de leur phare,
 
Et l’éclat de leur feu s’est éteint avant même
 
Qu’ils aient compris pourquoi leur aura pris la berne.
 
Ils sont tombés du faîte, qu’ils ont mis temps et temps
 
À élever aux cieux, par les guerres et le sang,
 
Et ainsi tomberont nos Cons qu’on nomme Grands.
 
Ils se bouffent entre eux, comm’ les grands Cons d’antan,
 
Mais toujours sur le dos et le sang des d’en bas.
 
Y’a qu’à voir Georges Bush qui tient les USA
 
Dans l’état que l’on sait, par des guerres aux Nations
 
De bien moindre importance, pour être le grand Cons !
 
Mais ce qu’il ne voit pas, tout au moins il s’en fout,
 
C’est qu’il mène au déclin son peuple, par à-coup.
 
Les barbares ont tôt fait d’envahir les romains,
 
Et d’autres Huns, demain, tomberont les ricains.
 
Car, à trop faire chier le reste de la terre,
 
Sous prétextes qu’il tient le plus grand ministère,
 
Faudra pas s’étonner qu’un quelconque petit Con,
 
Par quelques stratagèmes imbibés d’ambition,
 
N’envahisse Washington, pour simplement avoir
 
Ce titre de grand Con. Ça peut ce concevoir.
 
Pourtant l’histoire en a des wagons de ces Cons,
 
En réserve dans ses pages, pour que nos chers enfants
 
Apprennent à l’école que c’était des méchants ;
 
Eh bien ! parmi ceux-là il y a l’embryon,
 
Dans la demi douzaine de premiers de la classe,
 
Qui deviendront, adultes, cette race de grands Cons,
 
Qui feront à leur tour… aux derniers de leur classe,
 
Des guerres pour leur montrer à tous ces petits Cons,
 
Comment, grâce aux bons points, on devient un grand Con.
 
Au moins avec mon vieux CEP bien primaire,
 
On ne pourra pas dire que j’ai fait chier la terre.
 
 
 
 
==Dans les mots de Léo.==
 
 
[[Jozef]]
 
 
'''Poème''' :
 
 
''Dans les mots de Léo.''
 
 
Dans les mots de Léo j’ai entendu la mer
 
Qui me parlait, enfant, entre grève et galère.(1)
 
J’y ai vu le soleil qui vous brûle l’iris,
 
Quand la folie dans l’eau s’y mire comme Narcisse.
 
Dans les vers à Léo j’y ai lu l’univers,
 
Plus que n’ont su le faire tous les livres scolaires.
 
Les mots de ce poète m’ont donné les frissons,
 
De ceux-là qui vous donnent les plus grandes émotions.
 
Dans son œil de Sosthène (2) j’y ai vu la lumière
 
De Toscane, de Corse, réchauffer mes artères.
 
Dans les cris de ses mots j’ai entendu la voix
 
D’un petit qui voulait s’exprimer autrefois.
 
Dans son regard perçant, à l’ombre du sourcil,
 
J’y ai vu la faiblesse de son talent d’Achille.
 
Sous son verbe en colère, pour dire ce qu’il voyait,
 
J’ai trouvé la passion qui me pousse à créer.
 
Dans les maux de ce mec j’ai trouvé la vigueur
 
Du geste, l’intensité, et l’éclat des couleurs.
 
À son tendre sourire je m’y suis réchauffé,
 
Comme avec ma grand-mère près de sa cheminée.
 
Dans son œil j’y ai vu tous Ceux qui, comme lui,
 
Nourrissent les Critiques qui mettent au pilori
 
La substantifique moelle des génies créateurs,
 
Et que seule la mort les recouvre d’honneurs.
 
Dans les yeux de ce sage j’ai vu l’Art majuscule,
 
Pas celui minuscule des Critiques ridicules !
 
Mais par-dessus tout ça, dans ses mots j’ai fondu
 
Comme neige au soleil, pour m’être reconnu ;
 
Et ce n’est pas ici un fait de mon ego,
 
Mais une vraie passion qui me lie à ses mots.
 
''Je n’imite personne, je continue, c’est tout !''
 
Seront mes mots d’excuse pour les esprits relous.
 
 
***
 
 
''"Un peu de religion éloigne de l’anarchie, mais beaucoup y ramène."''
 
'''Jozef'''
 
 
 
<sub>(1) Galère : Nom d’un rocher, sous la falaise de Bonifacio (Corse), où, enfants j’ai appris à nager entre ce rocher et la grève.
 
(2) Sosthène : Prénom que Léo avait donné à son hibou.</sub>
 
 
== L’inaccessible toile.==
 
 
[[Jozef]]
 
 
'''Poème.'''
 
 
''L’inaccessible toile.''
 
 
A trop vouloir combattre d’invisibles ennemis,
 
Un fusible se fond et l’use à petit feu.
 
Et malgré l’exutoire de son art fabuleux,
 
Il ne peut circonscrire ce maudit incendie
 
Qui consume un à un les fragiles barreaux
 
Qui le tiennent enfermé dans sa prison de peau,
 
Où gisent d’insoutenables souffrances inhumaines,
 
Qu’il jette sur ses toiles comme des anathèmes.
 
Il voyage dans sa tête pour chercher un Pérou,
 
Où il pourrait creuser un douillet petit trou,
 
Pour pouvoir enterrer ses hantises et ses plaies,
 
Avec l’intime espoir d’une éternelle paix.
 
Et pour trouver ce lieu de repos salvateur,
 
Il attend qu’au zénith accède la douleur
 
De son esprit paré à faire le grand pas,
 
Pour allé voir derrière le miroir d’au-delà.
 
D’apparentes guérisons le laissent espérer,
 
Et dans ces interludes il peint avec excès.
 
Ces créations s'entassent, le mal est toujours là,
 
Chaque jour plus profond, comm’ si un cancrelat
 
Lui rongeait le cerveau. Alors dans un dernier
 
Mépris de tous dangers, pour guérir de ses plaies,
 
D’un pourpre étincelant du liant de sa moelle,
 
Il peint au pistolet l’inaccessible toile.
 
 
== Le Poète anarchiste.==
 
 
[[Jozef]]
 
 
'''Poème.'''
 
 
''Le poète anarchiste.''
 
 
Ils peuvent lui ôter bien avant l’heure sa vie,
 
L’enfermer pour faire taire ses mots qui les défient,
 
Ils ne pourront jamais l’atteindre par le deuil.
 
Il est inaccessible. Le poète anarchiste
 
Vit dans une autre sphère, ce n’est pas un cercueil
 
Qui cèlera sa plume, comme pensent les sophistes.
 
La nature est bien faite, elle ressème son chou,
 
Pour que sur d’autres feuilles elle instruise les fous
 
Qui ne savent pas lire. Et malgré la vengeance
 
Qui anime les esprits, en manque de croissance
 
Cérébrale idéale, le poète anarchiste
 
De ses mots minera leurs pensées, tel un kyste.
 
Mais comme toujours ces gens animés par l’aigreur
 
De n’être pas formés, pour paraître vainqueurs,
 
Frapperont, dans le dos, le cœur de ce poète.
 
Puis après, sans nul doute, pour justifier leur geste,
 
Comme il est de routine, le cribleront de mots,
 
D’épithètes officiels, pour salir ses brûlots.
 
Ainsi la foule saura, par l’infaux certifiée,
 
Que pour ce malhonnête la mort était la clé.
 
Sous l’arbre de justice on peut être assassin,
 
Couvert par le ramage d’une cour et ses saints.
 
Mais les mots du poète, par milliers griffonnés
 
Sur des monts de papier, témoigneront des faits.
 
Tels des cris, ces messages révélateurs du temps
 
Où se sont défoulés ces pauvres Grandes gens,
 
Qui n’avaient qu’un seul but, faire parti de l’histoire,
 
Les étiquetteront : de bouchers d’abattoirs !
 
Quant a lui, le poète anarchiste, libertaire,
 
Sur son trou abyssal, bien au chaud sous la terre
 
Où ils l’auront couché, le temps, son compagnon,
 
Coulera sur son gîte de nobles fondations,
 
Sur lesquelles posera son anar piédestal,
 
Pour faire un pied de nez à ceux qui gèrent le mal.
 
 
== Ne fermez pas vos gueules.==
 
 
[[Jozef]]
 
 
'''Poème.'''
 
 
''Ne fermez pas vos gueules !''
 
 
 
Citoyenne, citoyen, pareil à des poulets
 
D’élevage, vous êtes bio domestiqués.
 
Une dictature du bien, du bon, du sentiment,
 
Sous une démocratie, s’installe lentement.
 
On te donne des droits d’expression médiatique,
 
Mais dès que tu t’exprimes, que tu l’ouvres un peu trop,
 
Pour t’exclure du sujet on titille le public
 
Avec des arguments qui le rend collabo,
 
Pour qu’il lance sur toi d’affligeantes critiques.
 
Le public est sans tête, il fait ce qu’un chauffeur
 
De salle lui exhorte, et applaudit en cœur.
 
Il se fait le complice du grand ordonnateur,
 
Et devient l’instrument secret des dictateurs.
 
Au nom des libertés, frangin compatriote,
 
On surveille des faits et geste au microscope.
 
Mais on ne le fait avec du sentiment au leurre,
 
Pour ne pas que tu penses qu’ils diktats ton cœur ;
 
Voire même, si tu osais penser que je dis vrai,
 
Ils fouilleraient ma vie pour, comme une chaussette,
 
La retourner, afin détaller mes péchés
 
Sur la place publique, et calmer les ardeurs
 
Que tu aurais pour moi, pour que tu me rejettes.
 
Tout est organisé pour régler ta jactance,
 
Pour ne pas les baiser ils gèrent ton impuissance,
 
Ils castrent tes fonctions cérébrales et physiques,
 
Avec des émissions d’apparence sympathique,
 
Et tu paies par texto les quêtes d’animateurs
 
Qui t’enrôlent dans ces sentiments dictateurs,
 
Que tu prends pour argent comptant, pauvre poulet.
 
Toutes ces émissions de distraction pesée
 
Pour savoir tes pensées, sont tels ces brainstormings
 
Que les rois du marché font pour leur marketing.
 
Ils lancent sur la table un sujet spécifique,
 
Puis ils laissent filer les idées éclectiques
 
Que tous leurs commerciaux peuvent imaginer,
 
Pour vendre leur article et gagner le marché.
 
Ainsi, ces émissions, derrière leurs parts ludiques,
 
Servent à obtenir tes goûts et ton éthique.
 
Et pendant que tu ris de leurs futilités,
 
Que tu contes ta vie sexuelle en stéréo,
 
Pour paraître excitant aux yeux de ton quartier,
 
Derrière le studio, eux notent le topo.
 
Et c’est ainsi, depuis l’invention cathodique,
 
Que des remue-méninges proches du politique,
 
Ont cherché le moyen de te la faire fermer.
 
Et quand je vois le vide qui comble la télé,
 
Le Smic sparadrap qui panse ton estomac,
 
L’infaux qui te fait croire que le mal est là-bas…
 
Les enfoirés du cœur qui te chantent du leurre,
 
Des fermes célébrités, des Con-en-tas qui pleurent
 
Parce qu’on leur fait bouffer des vers de terre gluants,
 
Des îles d’la tentation où l’on s’échange des glands,
 
Des soixante secondes, pour faire soi-disant… rire,
 
Je me dis que demain tu seras prêt au pire.
 
Citoyenne, citoyen, si tu ne veux pas voir
 
Tes enfants voir ce pire, redonne leur espoir,
 
Frictionne leurs neurones pour ne pas qu’ils soient veules,
 
Et surtout apprend leur : ne fermez pas vos gueules !
 
 
== Raciste, moi ?!==
 
[[Jozef]]
 
 
'''Poème.'''
 
 
''Raciste, moi ?''
 
 
Dressé au nerf de bœuf
 
Et lanières de cuir,
 
Aux morsures de celle
 
Qu’on appelle… maman,
 
Je n’ai pas eu le temps
 
D’apprendre le verbe aimer.
 
Gaucher pour tout,
 
Sauf pour écrire,
 
Je le dois à la prof.
 
Cette femme que l’Etat
 
Payait pour éduquer,
 
Perdait un temps précieux
 
À me battre les doigts
 
Avec un long roseau,
 
Pour que je sois droitier.
 
Quand mon ex m’a trompée,
 
C’était à un ami
 
Que je devais mes cornes.
 
Les amis, paraît-il…
 
C’est aussi fait pour ça,
 
Et surtout fait pour ça…
 
Quand j’étais poulaga
 
J’ai mangé chez des blacks,
 
Des arabes, des gitans.
 
Pourtant, ces trois tribus
 
Que gerbait l’adjudant,
 
Ont donné la becquée
 
Au poulet que j’étais.
 
Alors ! Raciste, moi !?
 
Mais envers qui le s’rais je ?
 
 
***
 
 
<sub>"Il faut de nous tous pour faire ce monde.
 
***
 
À qui profite le concept de culpabilité ?..."</sub>
 
 
== Thank you Youcef.==
 
 
[[Jozef]]
 
 
'''Poème.'''
 
 
''Thank you Youcef !''
 
 
Pour nos vignes que tu choies,
 
Pour un SMIC Pesetas,
 
Qui t’interdit de goutter
 
Ce nectar que l’on boit :
 
……………………….. Thank you Youcef !
 
 
Pour nos ponts que tu construit,
 
Sans papier et sans logis.
 
Pour ces ponts où les français
 
Vont rouler, sans un merci :
 
……………………….. Thank you Youcef !
 
 
Pour nos pelouses que t’entretiens,
 
Pour faire chier nos petits bichons,
 
Qui dégueulassent nos salons ;
 
Au nom de tous ces cons, et j’n’ai pas de chien :
 
……………………….. Thank you Youcef !
 
 
Pour tous les interdits
 
Que t’offre mon pays,
 
Sauf travailler et repartir,
 
Partir chez toi pour t’faire flinguer :
 
……………………….. Thank you Youcef !
 
 
C’est grâce à toi si Jean-Marie,
 
N’est pas élu dans ce pays,
 
Car s’il gagnait, il f’rait bosser,
 
Tous ses chômeurs blondinets.
 
 
Et pour tout ça, j’vous dis : La bèsse !
 
………………………..  Thank you Youcef !
 
 
 
== C'est la paix chez nous.==
 
 
[[Jozef]]
 
 
'''Poème.'''
 
 
''C’est la paix chez nous.''
 
 
C’ n’est pas loin de chez moi, sur l’aile d’un oiseau,
 
C’est un pays, là-bas… où il fait tellement chaud
 
Qu’en plein midi les femmes se couvrent d’un foulard
 
Pour éviter que Râ ne brûle leur joli fard.
 
Mais c’est la paix chez nous, leur soleil on s’en fout !
 
 
J’ai entendu, hier, sur ma chaîne stéréo,
 
Que des hommes, là-bas… ont en main des couteaux
 
Qu’ils affûtent la journée dans le plus grand secret
 
Pour qu’ils brillent plus fort dans leurs nuits étoilées.
 
Mais c’est la paix chez nous, et leurs armes on s’en fout !
 
 
Moi qui comptais venir sous ce ciel chapiteau,
 
Ça me fait mal au cœur quand je lis les journaux,
 
Et voir, c’est terrible, tant de photographies
 
D’un pays où l’on tue, même son meilleur ami.
 
Mais c’est la paix chez nous, et vos morts on s’en fout !
 
 
Paris Dakar, ça ne te dit sûrement rien,
 
Eh bien, c’est un sport pour nous les Eureupéens
 
Qui traversent en autos ton splendide continent,
 
Tout en évitant bien les oasis de sang.
 
Mais c’est trop clean chez nous donc on pollue chez vous !
 
 
Un jour, c’est sûr, la paix se posera chez vous,
 
C’est ce que je souhaite aux blacks, aux beurs qu’on floue,
 
Mais j’ai bien peur qu’en France on puisse voir revenir
 
La paix frapper les pauvres qui voteront le pire.
 
 
Le bon dieu se fout bien de vous, comme de nous,
 
L’homme est un fou, ici, aussi bien que chez vous,
 
A bien y regarder, la paix, il s’en balance !
 
Car tout a progressé, sauf l’amour, donc patience…
 
 
 
== Fumer, tue ! ==
 
 
[[Jozef]]
 
 
'''Poème.'''
 
 
''Fumer tue !''
 
 
Fumer tue, paraît-il… selon la faculté
 
Et le sceau de la loi qui l’a estampillé.
 
C’est possible, après tout, puisqu’ils l’ont décidé,
 
Je ne vois pas comment l’on pourrait s’opposer.
 
Cela ne veut pas dire que leur décret soit vrai,
 
Peut-être est-il pondu pour nous faire consommer
 
Des substances illicites qu’ils vont légaliser.
 
Marquer sur les paquets : Fumer tue – attention !
 
Ne stoppe pas le fait qu’ils encaissent mon poignon.
 
Et puis, tout compte fait, à bien y regarder
 
De plus près cette affaire, peut aussi cultiver.
 
En effet, quand on sait que chacun des pays
 
De la communauté européenne inscrit :
 
Fumer tue, dans sa langue, et tant d’autres inscriptions
 
Pour faire peur au troupeau des millions de poumons,
 
Moi je dis que fumer nous apprend, en partie,
 
À parler le dialecte de nos proches amis.
 
Ça tue, peut-être bien, mais en plus on s’instruit.
 
***
 
Et si le paragraphe que je viens de traiter
 
Ci-dessus, vous paraît quelque peu culotté,
 
Sans vergogne, effronté, candidement parlant…
 
Je dirais que l’affaire : Fumer tue, l’est autant.
 
Inscrire sur les paquets de cibiches ce slogan,
 
Tout en vendant ces clous à cercueil, pour l’argent,
 
Donc en n’interdisant pas leur distribution,
 
Il me semble que c’est nous prendre pour des cons.
 
Ce business leur rapporte plus en l’interdisant,
 
Que s’ils nous obligeaient à filer notre argent.
 
Fumer tue ! fumer tue ! je veux bien, mais faudrait
 
Qu’ils inscrivent : ''"Ça tue",'' sur tout ce que l’armée
 
Utilise d’armement pour préserver la paix…
 
Fumer tue, d’accord, sauf les pruneaux de Dassault !
 
Mais eux on peut rien dire, ils sont sous d’autres sceaux,
 
Pour faire que tous leurs morts deviennent des héros.
 
 
== J'écris pour dans cent ans.==
 
 
[[Jozef]]
 
 
'''Poème.'''
 
 
''J’écris pour dans cent ans !''
 
 
 
J’écris ce que je vois et comme je le sens,
 
Mais tu ne me crois pas, pour toi c’est trop présent.
 
Ce que je te dis-là se passe sous ton nez,
 
Mais tu préfères croire les infaux du JT.
 
 
J’écris cet opuscule pour demain, dans cent ans,
 
J’écris et crie tout ça pour tes petits enfants.
 
Tous les livres d’histoire sont par eux contrôlés,
 
Mais, moi, je ne suis pas un prof préfabriqué.
 
 
Je sais, je sais, je sais, que je dois faire gueuler
 
Ceux qui ne veulent rien dire par peur d’être éjectés.
 
Alors pour me guérir de leur pieux jugement,
 
J’écris, seul dans mon coin, et laisse passer le temps.
 
 
J’ai une petite plume et une grande gueule,
 
Et ne sais pas conter les oiseaux et les fleurs,
 
Cela me porte tort, on me juge de travers,
 
C’est dur de n’avoir pas le style ou la manière.
 
 
N’ayant pas, comm’ certains, des alliés substantiels,
 
Les miens étant plutôt du genre substanfiel,
 
Je ne pourrais jamais avoir, de mon vivant,
 
L’obole substantielle qu’offre un peu d’entregent.
 
 
Combien d’anciens Mômos (1) ils ont déjà serré,
 
Parce qu’en leur temps ils ont sur les maux, appuyés ?
 
Aujourd’hui, dans les facs ils te font la leçon,
 
Et là, tu te dis : merde ! c’est eux qu’avaient raison.
 
 
T’es devenu adulte, et tu n’crois toujours pas,
 
Entre mes interlignes, ce que moi j’entrevois.
 
Tant pis ! et c’est normal, tu ne vois pas plus loin
 
Que le bout de leur nez, comm’ tous contemporains.
 
 
Mais c’est dans quelques temps, cent ans, peut-être plus,
 
Quand tu ne seras plus de cette histologie, 
 
Qu’après avoir trouvé ce lai de vers jaunis,
 
Un inconnu dira de moi : il a bien vu…
 
 
 
<sub>"Un artiste est celui qui voit demain, même, et surtout derrière les nuages…méfie
 
Jozef</sub>
 
 
<sub>(1) Mômos : diminutif de Momaratcho, fou du vieil arabe.</sub>
 
 
== Anna Politkovskaïa ==
 
 
[[Jozef]]
 
 
'''Poème.'''
 
 
''Anna Politkovskaïa.''
 
 
 
Et pendant que des chiens de garde lèche-bottes,
 
Se gaussent en salons des plumes don Quichotte,
 
Entre une flûte de bulles de pathos et des toasts,
 
D’authentiques journalistes, qui n’sucent pas la carotte,
 
Telle, Politkovskaïa, se font assassiner,
 
Pour vouloir exercer librement leur métier.
 
Etre des esprits libres, force à être solitaires,
 
Couramment brocardés, voire traqués par ses pairs.
 
Et l’on peut dire d’Anna, qu’en ce qui s’en suivit,
 
De sa libre pensée, elle a été servie.
 
On lui reprochait tout, en pipolisation
 
Journalistique bon ton. Par exemple, le ton
 
De la libre expression de sa plume engagée ;
 
Son dédain des courbettes et des colifichets
 
Avec lesquels les chefs d’Etat, tous les Etats !
 
Se servent pour tenir par leur laisse les médias :
 
Certains l’appelaient même "la folle de Moscou",
 
Parce qu’elle ne portait pas, comm’ ses pairs de licou.
 
En dépit des hommages nombreux et chaleureux
 
Qui lui furent rendus après sa mort ; par ceux,
 
Dont elle pensait ses pairs, la plupart corrompus,
 
Elle ne fut pas aimée, encore moins soutenue.
 
Mais pendant que ses pairs, journalistes dévoyés,
 
Renoncent peu à peu à leur libre pensée,
 
Où simplement se laissent, par peur, apprivoiser,
 
"Par le Tsar de Russie", comme Anna le disait,
 
Au nom de ses idées, avec force conviction,
 
Elle se cabre, elle dénonce, ce, sans hésitation,
 
Cette médiocrité du nouveau maître russe,
 
Et la servilité de ses confrères motus.
 
Quand je vois, chez Drucker, cette pipolisation
 
Journalistique française, que l’on lit de renom,
 
Venir choyer son chien en circonlocutions,
 
Et nous parler de leurs petits bobos bon ton,
 
Je pense souvent à Elle, Anna, Politkovskaïa.
 
Et, Elle, qu’en pense t-elle, maintenant qu’au-delà,
 
Grâce aux plumes black-out de ses vassaux médias,
 
Elle repose en paix ? N’embarrasse t-elle pas
 
La mémoire… s’ils en ont, de ses confrères fats ?
 
 
 
== Elles.==
 
 
[[Jozef]]
 
 
'''Poème.'''
 
 
''Elles.''
 
 
Je les ai rencontrées, la toute première fois,
 
Sur le bord de la route, pas très loin de chez moi.
 
La première, vingt deux ans, la seconde, à peine trois.
 
Elles cherchaient un papa, et c’est tombé sur moi.
 
J’étais seul ce jour-là, alors faire papa
 
Ou peindre la girafe… je me suis dis : ça va,
 
Je ferai donc papa ! Je n’ai rien eu à faire,
 
L’enfant était déjà créé, quant à la mère,
 
Elle était belle et jeune, moi une douzaine d’ans
 
De plus qu’elle, alors quoi… j’ai pris mère et enfant,
 
Sans aller le chanter, sans tambour ni trompette,
 
Et depuis vingt cinq ans chaque jour est une fête.
 
Aujourd’hui la petite a plus de vingt sept ans.
 
Je lui ai appris l’art de traverser le temps
 
Sans nuire à son prochain, le goût de travailler,
 
Depuis la maternelle jusqu’à la faculté,
 
Où elle a obtenu sa Maîtrise de droit,
 
Et je sais qu’elle sait tout ce que l’on se doit.
 
Mais elle n’en parle pas, elle l’exprime autrement,
 
Et de tout son mutisme je sais ses sentiments.
 
Sa mère de son côté est fière d’avoir porté
 
Cet enfant en paquet cadeau pour me l’offrir,
 
Comm’ par hasard le jour où mon propre avenir
 
Etait bouché d’un voile noirci par le passé.
 
Quant à moi quand je vois les détails du tableau
 
Que le destin m’a peint de ses plus beaux pinceaux,
 
Je me dis que j’ai eu de la chance, pour une fois !
 
De faire ce jour-là le meilleur choix qu’il soit.
 
Je marchais sur le fil du rasoir à suicide,
 
Ruminant un passé embué, insipide,
 
Et j’allais dans la rue en boitant dans ma tête,
 
Elles l’ont vu, et m’ont dit : voulez-vous deux attelles ?
 
Et depuis, ces attelles, par quelque destinée,
 
D’irréversibles actes, je suis sûr, m’ont sauvé.
 
 
 
'''JOZEF'''  u.muvrone@gmail.com
 

Revision as of 20:53, 3 May 2010

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