police
La lutte contre la police et les contraintes qu'elle impose dans les corps et les esprits est depuis ses débuts une caractéristique essentielle du mouvement anarchiste, attaques délibérées ou affrontement dans le cadre de luttes objectives. Cette lutte a pris diverses formes : opposition physique et violente, individuelle ou organisée, déclarée ou clandestine, plus rarement élimination directe, affrontement public plus ou moins ritualisé avec les forces de maintien de l'ordre, méfiance systématique (réponse classique à qui se montre trop curieux : « T'es de la Police ? »), dénonciation et défis pacifiques.
La police a été l'une des cibles favorites de diverses formes de propagande par le fait. L'animosité qu'éprouve les anarchistes et tous les libertaires envers la flicaille, pour reprendre un des multiples surnoms dont on qualifie cette engeance, les rapproche d'autres illégalistes, même si une conscience et une motivation politiques explicites les différencie. La police est vue des libertaires comme protectrice et au service de l'ordre social et hiérarchique actuel.
Le personnel de cette organisation est affublé d'un certain nombre de sobriquets pittoresques qui servent aussi d'insultes. Issu de divers argots populaires plus ou moins spécialisés, ce riche répertoire va du classique poulet à toute une collection de termes plus ou moins usités : keufs, condés, pandores, argousins, agents de la force publique et autres mort aux vaches !