police

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Institution majeure de contrôle et de répression des états modernes, la police est l'instrument de coercition physique et mentale du pouvoir séparé. Sa mission est, par le maintien de la fiction de la légalité, la conservation des relations sociales existantes contre la vie réelle des individus. Se dit par analogie aussi pour d'autres groupes de surveillance qui usent d'autorité de violence physique ou symbolique (exemple : « wikipolice » pour l'administration de la Wikipédia).
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Police Riot, Graphique de Eric Drooker(Drooker.com)

La police dans le projet anarchiste[edit]

Les anarchistes prônent une société ou tous les problèmes seraient résolus par la disparition des injustices et de l'exploitation, et, donc, où l'existence d'une police n'aurait pas de sens. Ainsi, la police n'a d'utilité que dans la mesure ou il existe des problèmes qui ne sont résolvables que par elle. Or l'extrême majorité des problèmes que la police règle sont directement ou indirectement créés par le système de société lui-même. Ainsi, le vol n'a lieu que si la propriété et/ou l'inégalité sont un fait. Les violences, notamment la délinquance n'ont de raison d'être seulement s'il y-a substance à intérioriser une haine de ce que représente et que crée la société, notamment l'injustice.

La lutte contre la police[edit]

La lutte contre la police et les contraintes qu'elle impose dans les corps et les esprits est depuis ses débuts une caractéristique essentielle du mouvement anarchiste, attaques délibérées ou affrontement dans le cadre de luttes objectives. Cette lutte a pris diverses formes : opposition physique et violente, individuelle ou organisée, déclarée ou clandestine, plus rarement élimination directe, affrontement public plus ou moins ritualisé avec les forces de maintien de l'ordre, méfiance systématique (réponse classique à qui se montre trop curieux : « T'es de la Police ? »), dénonciations et défis pacifiques.

La police a été l'une des cibles favorites de diverses formes de propagande par le fait. L'animosité qu'éprouvent les anarchistes et tous les libertaires envers la flicaille, pour reprendre un des multiples surnoms dont on qualifie cette engeance, les rapproche d'autres illégalistes, même si une conscience et une motivation politiques explicites les différencient. La police est vue des libertaires comme protectrice et au service de l'ordre social et hiérarchique actuel.

Le personnel de cette organisation est affublé d'un certain nombre de sobriquets pittoresques qui servent aussi d'insultes. Issu de divers argots populaires plus ou moins spécialisés, ce riche répertoire va du classique poulet à toute une collection de termes plus ou moins usités : keufs, condés, pandores, argousins, agents de la force publique et autres mort aux vaches !

Citation[edit]

« Maintenant, il nous faut descendre encore et toujours plus bas. Il faut nous enliser dans la boue. C’est avec des pincettes qu’on touche à un magistrat ; mais quand il s’agit de toucher au policier, c’est avec des bottes d’égoutier. Comme toujours, appliquons notre définition. Il faut avoir recours à cette méthode.

« L’homme de police logiquement, nécessairement, fatalement sans qu’on puisse concevoir le moindre doute à cet égard, soutient, consolide, fortifie le régime social. D’accord n’est-ce pas ? le métier qu’il fait est appelé à disparaître avec le régime lui-même ? D’accord encore ; et enfin personne n’est obligé d’être policier. »

Sébastien Faure, « [ Les Métiers haïssables]»

Voir aussi[edit]

catégorie:Répression

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