Confédération nationale du travail - Vignoles
Catégorie:Organisation anarcho-syndicaliste
La Confédération nationale du travail - Vignoles (du nom de la rue où se situe son local parisien dans le 20e arrondissement, ou CNT-F du nom de l'adresse de son site internet) est un syndicat exerçant son influence en France. Elle est issue de la Confédération nationale du travail - Association internationale des travailleurs (ou CNT-AIT) dont elle a fait scission en 1993.
Histoire
Pour l'histoire de la confédération avant la scission, voir Confédération nationale du travail - Association internationale des travailleurs.
En 1993, et suite à une divergence quant aux élections professionnelles, une scission intervient entre membres de la CNT. Une partie de la CNT est attachée au principe de non-participation aux élections professionnelles. L'autre partie ne conçoit pas cette position de non-participation comme absolue, notamment dans les entreprises où la lutte est difficile voire impossible.
Cette différence de position va entraîner l'exclusion d'une partie de la CNT de l'Association Internationale des Travailleurs (AIT) au congrès de Madrid en 1996. Ce vote sera qualifié par les exclus de "non démocratique" (peu de sections présentes lors du vote et différence de voix trop faible). Au final, la partie de la CNT qui reste au sein de l'AIT garde le sigle de "CNT-AIT" tandis que l'autre partie abandonne progressivement le sigle "AIT" pour ne garder que celui de "CNT". Elle est surnommée "CNT-Vignoles" (du nom de la rue où se situe son local parisien) ou "CNT-F" (du nom de son domaine internet).
Il faut croire que la position plus « ouverte » de la CNT dite "des Vignoles" lui profite, du moins numériquement, puisqu'à partir des grèves de 1995, cette organisation va connaître un accroissement du nombre de ses adhérent-e-s qui passent d'encore quelques centaines au début des années 90 à un millier en novembre 2003 (chiffres du Bulletin Intérieur de mars 2004), au moment de la tenue à Paris du Forum social européen (FSE), et du Forum social libertaire (FSL). A partir de cette époque, l'accroissement du nombre d'adhérents de la CNT influe sur sa composition. Nombre de jeunes, attiré-e-s par les idées communistes libertaires associées au syndicat, multiplient ainsi les sections cénétistes dans les lycées et les universités un peu partout en France et accroissent l'audience du syndicat. Par ailleurs, des syndicalistes déçus par les pratiques des syndicats institutionnels ou le suivisme du syndicalisme contestataire viennent à rejoindre la CNT, tout comme un certain nombre de jeunes salarié-e-s qui débutent un engagement syndical sur leur lieu de travail et sont parfois porteurs/euses de questionnement sur la notion de collectif et de pratiques syndicales autogestionnaires. Aujourd'hui, porteuse d'un syndicalisme libertaire rénové, la CNT dite "des Vignoles" commence à rencontrer un réel écho auprès des autres centrales syndicales, tant pour ses revendications que pour les formes d'action qu'elle propose.
Par sa structure de « syndicat révolutionnaire », la CNT dite "des Vignoles" se préoccupe aussi bien des problèmes liés au travail et au salariat que des questions politiques. A défaut de présenter un dogme idéologique précis - ce que lui reproche la CNT-AIT -, elle est présente concrètement dans nombre de combats qui ont lieu un peu partout en Europe et dans le monde.
Au niveau international, la CNT dite "des Vignoles" entretient des relations et mène des actions aussi bien avec des organisations comme la SAC suédoise ou la CGT espagnole ainsi qu'avec certaines sections de l'AIT (comme la FAU allemande).
Voir aussi
- Anarchisme
- Anarcho-communisme
- Association internationale des travailleurs et Confederación nacional del trabajo (CNT espagnole)
- Confédération nationale du travail - Association internationale des travailleurs (CNT-AIT)
- Autogestion
- Révolution espagnole
- Syndicalisme de lutte
Liens externes
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