Difference between revisions of "Anarchisme et religion"

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(Anarchisme et hindouisme)
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L'hindouisme n'est pas une religion au sens abrahmanique du terme, et on peut parler d'ensemble anarchique (non organisé par un(e) Etat/Eglise/pouvoir centralisateur et uniformisant) de croyances et de courants philosophiques, étant donné qu'il n'y a pas d'Eglises dogmatiques : le système des castes, corrompu pendant des siècles, par une ossification face aux brutales invasions islamiques et à l'Empire moghol, face au colonialisme de pays traditionnellement judéo-chrétiens, et par la naissance de l'intouchabilité (dont aucun texte sacré hindou ne parle ni autorise), est en réalité une création pour tendre vers un idéal d'homme non-violent et libre ; selon Guy Deleury, civilisation et société, éditions Kailash, dans ''le Modèle Indou'', « le régime des jâti (castes, "naissances") a fait de l'Inde une terre d'asile pour toutes les minorités persécutées du monde : ce n'est pas là, quand on considère le sanglant spectacle de notre histoire religieuse depuis un certain nombre de siècles, avec ses guerres de religion, ses massacres d'hérétiques et ses bûchers de sorcières, un mince mérite. L'histoire des religions (et des idéologies athées : communisme, nazisme) nous confronte donc à cet état de fait : le système des castes fondé sur l'inégalité des hommes engendra infiniment moins de cruauté et de haine que des religions ou des doctrines fondés sur l'égalité, c'est-à-dire, le non-droit à la différence. Car pour l'Indien, sa seule et vraie "patrie", c'est sa jâti, dont tôt ou tard, à mesure qu'il y grandit, il connaîtra tous les membres et qui sera derrière lui en cas de nécessité. Au prix donc d'une moindre liberté individuelle, le modèle indou a réussi à organiser et à faire vivre pendant plus de deux millénaires une société plus fraternelles que toutes celles qui furent inventées ailleurs : parce que fondée sur le pluralisme des fraternités. Et s'il fallait trouver une traduction au mot jâti, ce n'est pas celui de caste qu'il faudrait choisir, mais ceux de communautés ou de fraternités ; ce simple changement de terme ferait sans doute tomber bien des incompréhensions sur la nature vraie du "système des castes".» De plus, Dieu est considéré comme formant le Tout, l'Absolu (compréhension de l'Être dans un conception panthéiste et hénothéiste, et polythéiste, et même monothéiste, et agnosticique/athée, bien loin de la conception ocidentale de "polythéisme ''ou'' monothéisme, ''ou'' athéisme...), et chaque homme et être vivant doit être considéré comme un dieu possible s'il devient maître de lui-même et non des autres ou soumis à un autre, car la divinité est caché au plus profond de l'intimité de chaque homme, de chaque être.
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L'hindouisme n'est pas une religion au sens abrahmanique du terme, et on peut parler d'ensemble anarchique (non organisé par un(e) Etat/Eglise/pouvoir centralisateur et uniformisant) de croyances et de courants philosophiques, étant donné qu'il n'y a pas d'Eglises dogmatiques : le système des castes, corrompu pendant des siècles, par une ossification face aux brutales invasions islamiques et à l'Empire moghol, face au colonialisme de pays traditionnellement judéo-chrétiens, et par la naissance de l'intouchabilité (dont aucun texte sacré hindou ne parle ni autorise), est en réalité une création pour tendre vers un idéal d'homme non-violent et libre ; selon Guy Deleury, civilisation et société, éditions Kailash, dans ''le Modèle Indou'', « le régime des jâti (castes, "naissances") a fait de l'Inde une terre d'asile pour toutes les minorités persécutées du monde : ce n'est pas là, quand on considère le sanglant spectacle de notre histoire religieuse depuis un certain nombre de siècles, avec ses guerres de religion, ses massacres d'hérétiques et ses bûchers de sorcières, un mince mérite. L'histoire des religions (et des idéologies athées : communisme, nazisme) nous confronte donc à cet état de fait : le système des castes fondé sur l'inégalité des hommes engendra infiniment moins de cruauté et de haine que des religions ou des doctrines fondés sur l'égalité, c'est-à-dire, le non-droit à la différence. Car pour l'Indien, sa seule et vraie "patrie", c'est sa jâti, dont tôt ou tard, à mesure qu'il y grandit, il connaîtra tous les membres et qui sera derrière lui en cas de nécessité. Au prix donc d'une moindre liberté individuelle, le modèle indou a réussi à organiser et à faire vivre pendant plus de deux millénaires une société plus fraternelles que toutes celles qui furent inventées ailleurs : parce que fondée sur le pluralisme des fraternités. Et s'il fallait trouver une traduction au mot jâti, ce n'est pas celui de caste qu'il faudrait choisir, mais ceux de communautés ou de fraternités ; ce simple changement de terme ferait sans doute tomber bien des incompréhensions sur la nature vraie du "système des castes".» De plus, Dieu est considéré comme formant le Tout, ''Brahman'', – l'Absolu (compréhension de l'Être dans un conception panthéiste ''et'' hénothéiste, ''et'' polythéiste, ''et'' même monothéiste, ''et'' agnosticique/athée, bien loin de la conception ocidentale de "polythéisme ''ou'' monothéisme, ''ou'' athéisme...), et chaque homme, chaque être vivant doit être considéré comme un dieu possible s'il devient maître de lui-même et non des autres ou soumis à un autre, car la divinité est caché au plus profond de l'intimité de chaque être vivant.
  
 
===Anarchisme et Judaisme===
 
===Anarchisme et Judaisme===

Revision as of 19:43, 31 January 2009


Dans l'histoire de l'anarchisme, on peut remarquer un large spectre de positions par rapport à la religion: l'antithéisme, l'anticléricalisme, l'athéisme, l'agnosticisme, les anarchistes plus spirituel(le)s, certain(e)s religieux/ses, etc...

D'abord, il faut dire que les anarchistes, en Occident, ont traditionnellement été plutôt sceptiques et/ou opposées face aux religions organisées. La plupart de celles-ci sont organisées de façon hiérarchiques par nature et, souvent, se sont alignées avec les structures de pouvoir en place comme l'État et le capital, allant parfois jusqu'à défendre ou soutenir celles-ci. Celà ne veut pas dire que les anarchistes sont en opposition aux croyances personnelles, ils et elles s'opposent seulement à la nature autoritaire de la religion organisée.

L'Anti-autoritarisme et la lutte des classes sont des thèmes centraux de quelques sectes religieuses et variantes de religions importantes. Plusieurs anarchistes ont été religieux, par exemple Léon Tolstoï et Ammon Hennacy, qui étaient de fervents croyants pour ce qui est des principes de l'anarchisme chrétien et de la non-violence.

L'opposition anarchiste à la religion

  1. Voir aussi Kalama Sutta
  2. Peter Kropotkin Mutual Aid: A Factor of Evolution (1902), "Conclusion".