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<sub>(1) Galère : Nom d’un rocher, sous la falaise de Bonifacio (Corse), où, enfants j’ai appris à nager entre ce rocher et la grève.
 
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(2) Sosthène : Prénom que Léo avait donné à son hibou.</sub>
 
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Et malgré l’exutoire de son art fabuleux,
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Qui le tiennent enfermé dans sa prison de peau,
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Où gisent d’insoutenables souffrances inhumaines,
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Qu’il jette sur ses toiles comme des anathèmes.
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Où il pourrait creuser un douillet petit trou,
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Avec l’intime espoir d’une éternelle paix.
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Et pour trouver ce lieu de repos salvateur,
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Il attend qu’au zénith accède la douleur
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De son esprit paré à faire le grand pas,
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D’apparentes guérisons le laissent espérer,
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Et dans ces interludes il peint avec excès.
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Ces créations s'entassent, le mal est toujours là,
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Chaque jour plus profond, comm’ si un cancrelat
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Lui rongeait le cerveau. Alors dans un dernier
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Mépris de tous dangers, pour guérir de ses plaies,
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'''Poème.'''
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''Le poète anarchiste.''
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Ils peuvent lui ôter bien avant l’heure sa vie,
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L’enfermer pour faire taire ses mots qui les défient,
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Ils ne pourront jamais l’atteindre par le deuil.
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Il est inaccessible. Le poète anarchiste
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Vit dans une autre sphère, ce n’est pas un cercueil
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Qui cèlera sa plume, comme pensent les sophistes.
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La nature est bien faite, elle ressème son chou,
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Pour que sur d’autres feuilles elle instruise les fous
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Qui ne savent pas lire. Et malgré la vengeance
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Cérébrale idéale, le poète anarchiste
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De ses mots minera leurs pensées, tel un kyste.
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Mais comme toujours ces gens animés par l’aigreur
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De n’être pas formés, pour paraître vainqueurs,
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Frapperont, dans le dos, le cœur de ce poète.
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Puis après, sans nul doute, pour justifier leur geste,
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Comme il est de routine, le cribleront de mots,
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D’épithètes officiels, pour salir ses brûlots.
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Ainsi la foule saura, par l’infaux certifiée,
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Que pour ce malhonnête la mort était la clé.
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Sous l’arbre de justice on peut être assassin,
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Couvert par le ramage d’une cour et ses saints.
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Mais les mots du poète, par milliers griffonnés
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Sur des monts de papier, témoigneront des faits.
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Tels des cris, ces messages révélateurs du temps
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Où se sont défoulés ces pauvres Grandes gens,
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Qui n’avaient qu’un seul but, faire parti de l’histoire,
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Les étiquetteront : de bouchers d’abattoirs !
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Quant a lui, le poète anarchiste, libertaire,
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Sur son trou abyssal, bien au chaud sous la terre
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Où ils l’auront couché, le temps, son compagnon,
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Coulera sur son gîte de nobles fondations,
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Sur lesquelles posera son anar piédestal,
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Pour faire un pied de nez à ceux qui gèrent le mal.
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'''JOZEF'''

Revision as of 10:01, 2 May 2010

Catégorie:Auteur-e Catégorie:Littérature

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Jozef

Poème : Dans les mots de Léo.

Dans les mots de Léo j’ai entendu la mer Qui me parlait, enfant, entre grève et galère.(1) J’y ai vu le soleil qui vous brûle l’iris, Quand la folie dans l’eau s’y mire comme Narcisse. Dans les vers à Léo j’y ai lu l’univers, Plus que n’ont su le faire tous les livres scolaires. Les mots de ce poète m’ont donné les frissons, De ceux-là qui vous donnent les plus grandes émotions. Dans son Å“il de Sosthène (2) j’y ai vu la lumière De Toscane, de Corse, réchauffer mes artères. Dans les cris de ses mots j’ai entendu la voix D’un petit qui voulait s’exprimer autrefois. Dans son regard perçant, à l’ombre du sourcil, J’y ai vu la faiblesse de son talent d’Achille. Sous son verbe en colère, pour dire ce qu’il voyait, J’ai trouvé la passion qui me pousse à créer. Dans les maux de ce mec j’ai trouvé la vigueur Du geste, l’intensité, et l’éclat des couleurs. À son tendre sourire je m’y suis réchauffé, Comme avec ma grand-mère près de sa cheminée. Dans son Å“il j’y ai vu tous Ceux qui, comme lui, Nourrissent les Critiques qui mettent au pilori La substantifique moelle des génies créateurs, Et que seule la mort les recouvre d’honneurs. Dans les yeux de ce sage j’ai vu l’Art majuscule, Pas celui minuscule des Critiques ridicules ! Mais par-dessus tout ça, dans ses mots j’ai fondu Comme neige au soleil, pour m’être reconnu ; Et ce n’est pas ici un fait de mon ego, Mais une vraie passion qui me lie à ses mots. Je n’imite personne, je continue, c’est tout ! Seront mes mots d’excuse pour les esprits relous.

"Un peu de religion éloigne de l’anarchie, mais beaucoup y ramène." Jozef


(1) Galère : Nom d’un rocher, sous la falaise de Bonifacio (Corse), où, enfants j’ai appris à nager entre ce rocher et la grève. (2) Sosthène : Prénom que Léo avait donné à son hibou.

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Jozef

Poème.

L’inaccessible toile.

A trop vouloir combattre d’invisibles ennemis, Un fusible se fond et l’use à petit feu. Et malgré l’exutoire de son art fabuleux, Il ne peut circonscrire ce maudit incendie Qui consume un à un les fragiles barreaux Qui le tiennent enfermé dans sa prison de peau, Où gisent d’insoutenables souffrances inhumaines, Qu’il jette sur ses toiles comme des anathèmes. Il voyage dans sa tête pour chercher un Pérou, Où il pourrait creuser un douillet petit trou, Pour pouvoir enterrer ses hantises et ses plaies, Avec l’intime espoir d’une éternelle paix. Et pour trouver ce lieu de repos salvateur, Il attend qu’au zénith accède la douleur De son esprit paré à faire le grand pas, Pour allé voir derrière le miroir d’au-delà. D’apparentes guérisons le laissent espérer, Et dans ces interludes il peint avec excès. Ces créations s'entassent, le mal est toujours là, Chaque jour plus profond, comm’ si un cancrelat Lui rongeait le cerveau. Alors dans un dernier Mépris de tous dangers, pour guérir de ses plaies, D’un pourpre étincelant du liant de sa moelle, Il peint au pistolet l’inaccessible toile.

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Jozef

Poème.

Le poète anarchiste.

Ils peuvent lui ôter bien avant l’heure sa vie, L’enfermer pour faire taire ses mots qui les défient, Ils ne pourront jamais l’atteindre par le deuil. Il est inaccessible. Le poète anarchiste Vit dans une autre sphère, ce n’est pas un cercueil Qui cèlera sa plume, comme pensent les sophistes. La nature est bien faite, elle ressème son chou, Pour que sur d’autres feuilles elle instruise les fous Qui ne savent pas lire. Et malgré la vengeance Qui anime les esprits, en manque de croissance Cérébrale idéale, le poète anarchiste De ses mots minera leurs pensées, tel un kyste. Mais comme toujours ces gens animés par l’aigreur De n’être pas formés, pour paraître vainqueurs, Frapperont, dans le dos, le cÅ“ur de ce poète. Puis après, sans nul doute, pour justifier leur geste, Comme il est de routine, le cribleront de mots, D’épithètes officiels, pour salir ses brûlots. Ainsi la foule saura, par l’infaux certifiée, Que pour ce malhonnête la mort était la clé. Sous l’arbre de justice on peut être assassin, Couvert par le ramage d’une cour et ses saints. Mais les mots du poète, par milliers griffonnés Sur des monts de papier, témoigneront des faits. Tels des cris, ces messages révélateurs du temps Où se sont défoulés ces pauvres Grandes gens, Qui n’avaient qu’un seul but, faire parti de l’histoire, Les étiquetteront : de bouchers d’abattoirs ! Quant a lui, le poète anarchiste, libertaire, Sur son trou abyssal, bien au chaud sous la terre Où ils l’auront couché, le temps, son compagnon, Coulera sur son gîte de nobles fondations, Sur lesquelles posera son anar piédestal, Pour faire un pied de nez à ceux qui gèrent le mal. JOZEF

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